Une question réellement existentielle, celle de l'identité. Qui va vite devenir une crise pour lui, si il ne retrouve pas très vite la mémoire. L'idée d'être baladé par quelqu'un ou quelque chose dans une ville bizarre l'insupporte considérablement. Il faut dire que sa fierté en prend un coup. Il semble cependant qu'il prenne son mal en patience. Ce qu'on sait de lui ? Il est alcoolique. Et peut-être ancien médecin. Et désagréable avec ceux qui l'énervent. C'est tout.
Ce qu'il faut savoir
Lien vers ma fiche :C'est là. Dans ses poches : - une flasque d'alcool - des ordonnances vierges
L'enseigne décrépie ne lui inspire rien de bon. Et pourtant... Pourtant il sait ce qui l'attend derrière. Et même en sachant, le doute continue de lui broyer les entrailles. Ses griffes sournoises ne laissent aucune chance à son estomac vide d'alcool. Il sort la flasque de la grande poche intérieure de son manteau poussiéreux. Réflexe, quand ça ne va pas. Une gorgée. Une gorgée pour se donner du courage. Il range le récipient et jette un coup d’œil discret autour de lui. Une ombre s'approche, il prend un air naturel et détourne progressivement son regard de l'enseigne. On ne sait jamais.
« Vous aussi vous êtes là pour... »
Il ne dit rien. Il se tait et lui lance un regard froid, dur. Chut. Il ne faut pas prononcer les mots. Qui sait qui pourrait entendre la conversation. Il se rend compte qu'il est presque devenu parano, après tout ce qui s'est passé... Pas étonnant. Il fait volte-face, la porte grince en s'ouvrant. « Sauf si vous avez peur d'y aller en premier » lance-t-il à l'inconnu en réajustant son chapeau sur sa tête. L'autre homme pénètre dans l'ancien entrepôt, sur le qui-vive. Il compte cinq minutes et entre à son tour. Si quelque chose avait du se produire, ça serait déjà fait. L'endroit semble sûr, même si le doute persiste. Mais s'il veut retrouver un semblant de sa vie d'avant, il n'a pas le choix. Au fond du local, entassés sous une couche de poussière, quelques flacons traînaient lamentablement. L'un d'entre eux était ouvert, et répandait son liquide incolore sur un rayon d'au moins dix centimètres. C17H19NO3. Il savait. Il venait pour ça. C'était forcément ça. Il sortit un mouchoir en tissus de sa poche et se saisit de trois petits récipients, dont l'étiquette était devenue totalement illisible. Le tissus engloutit les flacons et il quitta le local, comme si de rien n'était, rangeant le tout dans sa poche.
D'un geste mécanique, il épousseta son manteau et marcha d'un pas rapide dans la nuit fraîche. Avancer le réchauffait, mais ne pouvait pas empêcher son esprit de se torturer de questions. Plus que tout, il voulait boire. Boire, et oublier. Il ressortit la flasque. Douce sensation de chaleur.
souvenir 2
Spoiler:
Seul. Tout seul. Et peut être que cela vaut mieux.
Il est allongé sur un vieux matelas dans une pièce qu’il ne reconnaît pas. Sa tête est lourde et son esprit cotonneux. Que s’est-il passé hier soir ? Brume opaque. Il ne se souvient plus très bien. Lentement, il se relève et évite les gestes brusques. Ses prunelles hagardes fixent les murs sales au papier peint moisi. Des relents d’alcools issus de bouteilles vides au pied du lit lui relancent vaguement de brefs souvenirs de la veille et manquent de lui donner la nausée.
Hier soir… ?
Il passe une main dans ses cheveux trop longs et attrape le portable par terre. C’est le sien. Il en est sûr. Il actionne le code en reniflant encore comateux. « Christelle, 15 appels manqués » Il grimace et entre dans sa messagerie. « Hier, à 19h34, : Ce n’est plus possible. Il faudra qu’on parle. Tu ne peux pas te laisser submerger par les problèmes en claquant la porte comme un enfant, ta conduite est tout à fait irresponsable. Tu as besoin d’aide. Et je t’aime. Et même si c’est difficile, on arrivera à surmonter cette épreuve ensemble. Et je t’en prie reviens. Je ne pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure. Ce n’est pas grave. ». « Hier à 20h15 : Où es-tu ? Rappelle m… »
Il n’écoute pas la fin du message. Il n’écoute pas parce qu’il vient de prendre conscience de l’heure. Le matin est loin. Et parce que la porte vient de s’ouvrir en grinçant. Il verra d’abord ses jambes nues et le tee-shirt trop grand qui lui tombe sur les hanches en une robe improvisée. Après seulement il remarquera l’odeur du café. Puis son sourire. Et l’éclat jovial de sa voix. « Tu es réveillé ? »
extraits de souvenirs à la tour
Spoiler:
" Nicolas, tu bois trop. " Il entend l'homme qui lui donne ce conseil mais il le balaye d'un revers de main en se servant un nouveau verre. Il n'a plus dix sept ans. Il lui semble qu'il est assez grand pour pouvoir se gérer tout seul. Un verre de vin chaque maintenant éloigne le médecin. Si il n'y avait qu'un verre.
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" Tu devrais pas faire ça à Christelle. " Ce n'est même pas un conseil. Le ton est presque brutal, agressif. Il hausse les épaules. Hé quoi ? Il gère encore sa vie familial comme il l'entend à ce qu'il sache. Il répond sèchement. Ca le regarde. Que l'autre se mêle de ses affaires. Culpabilité ? Non. C'est sans doute le premier pas vers la déchéance.
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" Non mais tu vas la fermer ? " Il ne se reconnait pas. Il a hurlé en la poussant contre le mur. Un peu fort. Un peu trop fort peut être. Elle s'est recroquevillée sur le sol et sanglote bruyamment.
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" Quitte le pays. " Les mots lui broient le coeur. Mais on ne peut parfois pas revenir en arrière.
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Ce code appartient à Nulle Part
Dernière édition par Hippocrate le Sam 29 Déc - 21:31, édité 1 fois
« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues » Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes:
Sujet: Re: Hippocrate - Liqueur de l'oubli Jeu 24 Jan - 21:49
Meetings
October
October est la première personne qu'il a rencontré à Nulle Part. Dans un premier temps, nul doute qu'il a pensé qu'elle n'était qu'une trouillarde trop fière pour accepter de l'aide. Mais le temps passant, il a appris à la connaitre, et à finit par se rendre compte qu'il s'était attaché d'une certaine façon à la demoiselle, au point de former un groupe avec elle et Landscape. Lors de leurs retrouvailles dans le jardin du manoir, les choses ne sont pas allées pour le mieux, et il ne l'a pas croisée depuis, même si il a accepté de partir à sa recherche avec Landscape.
Landscape
Le grand blessé du groupe. Ou le nounours. Au choix. peut-être même les deux combinés. Excepté lorsqu'il se laisse aller à des moments de faiblesse, Landscape lui donne l'impression de toujours faire front. Ce qui semble absolument impossible au médecin ! Toujours est-il qu'après avoir soigné le blond comme il l'a fait...il se dit que le garder à portée de vue peut être une bonne idée. Et c'est ainsi que le groupe s'est formé.
Décembre
Une sale gosse qui se permet de lui parler sur un ton absolument déplaisant. Il hésite à lui mettre une baffe, à se moquer d'elle, ou allez savoir quoi encore...
Calvetti
La première et seule véritable adulte qu'il a rencontré dans la Ville jusqu'ici. Elle lui parait bien froide et autoritaire, mais semble aussi détenir un certain nombre d'informations intéressantes, et raisonner avec un certain sang froid qui manque parfois, selon lui, à la jeunesse.
Silence
Un grand garçon, un peu étrange. Il est jeune, pas de doute la dessus. Très silencieux, peut-être trop. Hippocrate lui a donné son surnom avant de partir, dans un élan un peu irréfléchit. Et puis, pourquoi il a les cheveux blancs, est-ce que ce n'est pas étrange, ça ?
Bartolomeus
Encore un gamin -décidément, il n'y a que ça dans cette Ville ! Qui lui semble, il faut bien le dire, un peu trop arrogant et sûr de lui. Hippocrate n'a pas eu assez de temps à son gout pour le remettre en place, mais ce n'est que partie remise...
Mad Hatter
Difficile de cerner ce type, d'un part manque de temps, et de deux parce que franchement, ses paroles sont plus que sybillines à l'oreille du médecin, qui n'a pas compris grand chose à tout ça. Il a juste retenu que le type lui suggérait d'arrêter l'alcool, ce qui lui a suffit à se dire qu'ils n'étaient pas fait pour s'entendre.
Pokéball
Un gamin sans doute pleurnichard et peureux, d'après ce qu'il a pu en voir. Quelle satisfaction d'entendre que le gamin ne voulait pas rester avec lui. Ça tombe bien, c'est réciproque. Décidément, ces gosses !
Fireflies
La peste par excellence. Elle lui a tapé sur les nerfs dès les "présentations". Et il lui aurait volontiers rabattu son caquet si la ville ne l'avait pas téléporté. L'idée qu'elle se croit invincible avec ses gros toutous lui fait serrer les dents. Plus : la Ville lui a confier la mission de la briser, il est donc à sa recherche.
L'Ame de la Ville
Quelle rencontre étrange que celle avec l’Âme de la Ville... Hippocrate l'a "rencontrée" au deuxième étage de la tour, dans la pièce des miroirs. Il a vite compris qu'elle ne lui donnerait pas vraiment de réponse, malheureusement pour lui. Elle lui a révélé son vrai prénom et son vrai nom, Nicolas Asclépios, ainsi qu'une partie de son passé, sous forme de souvenirs qu'elle lui a inculqués de force. Elle a coloré les yeux de l'homme en rouge, et, plus important que tout, lui a confié une mission en échange de la vie sauve pour Landscape (à savoir retrouver trois personnes et les briser).
West
Le cousin de Landscape (d'après les dires du blond). Hippocrate a un peu de mal à supporter son je m'en foutisme, et voudrait bien que ce type ouvre les yeux sur la réalité de la ville, et sur ses dangers. Mais il semble que ça soit peine perdue.