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Parce qu'on tuerait pour un matelas....

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Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues
Hippocrate
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Hippocrate

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MessageSujet: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeDim 6 Jan - 19:41

Parce qu'on tuerait pour un matelas.... 3247343333 02h-04h
Nouveau lieu, nouveau départ

Les autres l'avaient suivit. Il les entend parler derrière lui. Il ne comprend que quelques morceaux de phrases, ou des mots. Souvenirs. Vrai prénom. Le blond préfère Landscape à Jaden. Quel type étrange... Préférer ce qui vient d'ici à son passé...
Tandis qu'il marche, il prend conscience petit à petit de la sensation de manque qui l'étreint, et quelle désagréable étreinte. Les tremblements ne sont que le début, il en est persuadé. Et son manteau qui est toujours sur le dos du jeune homme... remarque, la flasque vide ne lui aurait apporté aucun réconfort, et sans doute même plutôt de la frustration.

Il s'arrête finalement devant ce qui semble être un supermarché. Les portes automatiques sont entrouvertes, immobiles. Cassées. Vestiges d'un temps où, sans doute, les gens affluaient pour faire des courses. Il peine à imaginer la Ville remplie de gens. Mais quelqu'un a forcément construit tout ça... Il entre comme un roi dans son royaume. Ici, ils trouveront ce dont ils ont besoin, pas de doute.

Il jette un regard autour de lui. Si la pénombre l'empêche de voir correctement ce qui l'entoure, il voit les ombres des rayonnages. Remplis. Il se retourne vers October et Landscape, dont il ne voit plus que les silhouettes sombres.

- Bon. Je pense qu'ici, on peut trouver ce qu'on cherche. C'est assez grand et on ne sait pas ce qui s'y cache.

Il regarde plus précisément October. Il sait à quel point elle est paranoïaque. Et même si des fois il y a de quoi, elle panique un peu vite. Puis son regard dérive sur Landscape. Lui, il ne le connait pas. Mais vu ce qu'il a dû traverser avant d'arriver à eux, si il n'était pas parano, il a très bien pu le devenir...
Il baisse la tête une seconde et soupire. Il ne peut pas leur demander de se séparer comme il l'avait pensé au départ, à tout moment, un des deux va faire une crise cardiaque en voyant une souris passer entre deux rayons.

- Bon, vous deux. Vous allez rester ensemble, d'accord ? Ne vous séparez pas. Je vais aller de mon côté. Si vous trouvez quelque chose de bizarre, essayez de me retrouver. Aucun de vous deux n'est en état de faire quelque chose de suicidaire. Cherchez... de la nourriture... non périmée ça serait mieux. Des vêtements pour toi
-il désigne le blond du menton- et des matelas. Je fais pareil de mon côté. On se rejoint ici dans environ 10 minutes si tout va bien.

Puis il tourne le dos et commence à s'éloigner entre les rayons, les sourcils froncés. L'idée de les laisser seuls comme ça, même tous les deux ensemble, ne lui plait pas. Absolument pas...



Dernière édition par Hippocrate le Dim 6 Jan - 20:53, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeDim 6 Jan - 20:00

Le chemin se fait en silence, mis à part Landscape qui me répond. Donc lui aussi connait le principe des souvenirs ? C’est normal, d’un côté. Soudain, j’ai une nouvelle question à lui poser. Et une autre. Et encore une autre. Mais je reste silencieuse. Ce n’est pas le moment de le bombarder de question. Il n’empêche qu’il est la première personne qu’on croise depuis la fille aux cheveux bleus et Katya. Donc bon.
Hippocrate s’arrête finalement devant ce qui doit être un supermarché. Bon. Après tout, c’est vrai que c’est ce qui a mieux pour trouver pas mal de truc. Je jette un coup d’œil à Landscape, vérifiant qu’il ne montre pas de signe de fatigue ou de douleur. Nan mais je fais mère poule maintenant ?
Le médecin dit alors qu’il pense qu’on trouvera des trucs ici. Quand il rajoute une phrase par rapport à une probable mauvaise rencontre ou trouvaille, je le sens me fixer plus précisément. Oui, j’aime pas les trucs chelous, sa pose un problème ? Enfin, je commence à avoir l’habitude.
Je l’entends soupirer, avant de déclarer :

    « Bon, vous deux. Vous allez rester ensemble, d'accord ? Ne vous séparez pas. Je vais aller de mon côté. Si vous trouvez quelque chose de bizarre, essayez de me retrouver. Aucun de vous deux n'est en état de faire quelque chose de suicidaire. Cherchez... de la nourriture... non périmée ça serait mieux. Des vêtements pour toi et des matelas. Je fais pareil de mon côté. On se rejoint ici dans environ 10 minutes si tout va bien. »


Je fonce les sourcils à l’idée de nous séparer. D’accord, je ne serai pas totalement seule, et on ne sera pas trop éloigné, mais tout de même. Ça serait à se taper la tête contre un mur. J’aurai du être heureuse qu’il me lâche enfin un peu, lui et sa façon de me voir comme une fille appeurée. Mais non, je n’aime juste pas cette idée. Cela dit, je fais comme si de rien n’était, haussant des épaules.

    « Très bien. »


Je regarde ensuite Landscape, lui faisant signe de me suivre. J’avance dans une des allées, un peu au hasard, tentant de percer les ténèbres. Le silence était trop présent à mon goût, je n’aime pas ça. Et si quelque chose nous guettais dans l’ombre ?
Du calme October, arrête de psychoter, tu donnes raison à Hippocrate. Soupirant, je demande alors, regardant Landscape dans la semi-obscurité :

    « Tu es dans cette ville depuis longtemps ? »


Je me mords la lèvre pour m’empêcher de laisser le flot de question l’assaillir. Ça suffit comme ça. Je regard alors les étagères, et distingue dans la pénombre des silhouettes de bouteilles d’eau. Avec intérêt, je les prends, tente de distinguer leur date de péremption, avant de constater que, de toute façon, je ne connais pas la date d’aujourd’hui. Sa me fait une belle jambe. J’en prends donc au hasard.

    « Bon ben, vu qu’on sait pas quel jour on est –tu sais quel jour on est toi ?- je vais prendre ça, on verra bien si elle est bonne ou mauvaise, on n’a pas le choix. »


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeDim 6 Jan - 20:49


In Seach Of The Mattress


Le supermarché était enfin en vu. Hippocrate s'était arrêter pour déclarer son plan. On allait se séparer. Pas que me retrouver avec October ne me plaise pas, mais j'aurais préféré qu'on reste ensemble... Ici, il ne faut jamais se retrouver seul, et je sais ce que je dis... Je finis par suivre October qui me faisait signe de la suivre. Je la suivais donc de prêt avant de sortir mon briquet de ma poche, on verra déjà plus clair... L'obscurité me faisait trop penser au ventre de.... Non, arrête d'y penser, tout ira bien, il n'y aura rien... Pas de Kraken dans le centre commercial. Sans m'en être aperçu, ma main s'était mise à trembler. Cet épisode m'a laissé plus de séquelles que je ne le pensais... La douce voix d'October me sortit de mes pensées. Combien de temps... Je l'ignore moi même.

- Je... Bonne question... Sans doute cinq heures. Il faisait déjà nuit quand je suis arrivé, mais un peu moins que là... Sans doute sur les coups de 22h30 ou un truc dans le genre...

Elle prit ensuite une bouteille d'eau, sachant qu'on était pas sûr qu'elle soit buvable. On testera, pas le choix. On aura besoin d'un sac pour tout transporter d'ailleurs... Je lui fais signe de pas bouger avant de partir chercher un sac à la caisse qui n'est qu'à une dizaine de mètres du rayon. J'en prenais deux, on sait jamais, avant de retourner auprès de la jeune femme.

- Ça sera plus simple comme ça... Surtout si on trouve pas mal de chose.

Je souriais légèrement avant de passer devant, j'ai un briquet donc je sers d'éclaireur en quelque sorte. En changeant de rayons, je trouvais enfin celui des vêtements. Je m'y dirigeais avec un sourire, enfin je vais pouvoir me débarrasser de ces vêtements salit par la pieuvre. C'est comme si je pouvais tourner un peu la page. Je m'y attardais un peu, cherchant des habits à mon goût. Pire qu'une fille, je sais, mais j'ai pas non plus envie de m'habiller comme un plouc. Je me contentais d'un t-shirt blanc, un pantalon noir et un sweat à capuche bleu que je mis délicatement dans le sac plastique.

- Je pense que ça fera l'affaire ~

J'enlevais la veste du médecin qui recouvrait mon torse nu avant d'enfiler mon t-shirt. J'attendrais qu'October ne soit pas là pour mettre le bas. Je regardais la brune avant de lui faire signe de me suivre avant de ré-ouvrir mon briquet. J'espère qu'il y a des matelas ici...


Dernière édition par Landscape le Lun 7 Jan - 11:24, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeDim 6 Jan - 21:21

Parce qu'on tuerait pour un matelas.... 3247343333 02h-04h
Make it quickly

Hippocrate déambule. Il ne sait pas trop où il va, plus trop ce qu'il cherche. A vrai dire, ses pensées déambulent sans doute encore plus que lui. Elles s'envolent vers le pays des question, où toutes les routes sont actuellement bouchées, remplies de bouchons de questions, un véritable désordre. Il essaye de démêler cet écheveau, mais n'y parvient que trop moyenne à son gout. Trop de questions, sur la Ville, sur tout ce qui s'y trouve, sur l'état dans lequel Landscape est arrivé, sur leur amnésie, et sur ces maudits compteurs de temps qui varient à leur convenance. Insupportable montagne de questions. Et pas une seule goutte d'alcool en vue pour l'aider à se concentrer.

Il finit par déboucher sur un espace un peu dégagé présentant literie et mobilier. Le tout recouvert de poussière. Voilà qui donne envie d'acheter, songe-t-il en secouant la tête. Asthmatiques s’abstenir. Mais au moins, il a trouvé ce qu'ils cherchaient. Reste à trouver le moyen de les transporter jusque dans la pharmacie -qu'il ne songe pas un seul instant à laisser sans surveillance, et donc potentiellement à de mauvaises personnes. Il leur faudra s'y mettre à plusieurs, deux par matelas -minimum !

Et avant tout, trouver de l'alcool. Pour aller mieux, cesser de trembler. Pour oublier l'oubli. Il marche de nouveau dans le magasin. Ses pas résonnent étrangement dans le silence. Il ne sait pas pourquoi il pense à ça. Ses pensées s'égarent de nouveau, vers son souvenir, cette fois. Ses souvenirs, car il lui semble désormais retrouver une bribe de son passé. Une salle d'opération, un bip strident qui résonne dans ses oreilles. Sa solitude et son malaise. Il ne comprend pas. Pas plus que cette histoire de morphine qu'il récupère dans le souvenir de tout à l'heure. Il ne comprend pas.

- Je pense que ça fera l'affaire ~


La voix de Landscape. Elle le tire de ses pensées de façon presque brutale. Ils sont là, devant lui, le blond et October. Lui s'est changé, il porte des vêtements secs, qui lui vont à la perfection, elle porte un sac de courses qu'il devine contenir certaines choses déjà.

- Qu'est-ce que vous avez trouvé ?
demande-t-il. De ce côté là - il désigne la direction d'où il vient- il y a des matelas. Faudra qu'on s'y mettre à plusieurs pour les emmener, mais on sera bien avec. Mais avant, je dois trouver quelque chose.

Il n'a pas dit alcool. Il ne veut pas le dire. Il ne veut pas parler de ça. Ça lui appartient et à lui seul. Et puis, malgré tout, il n'en est pas particulièrement fier. Il regarde fixement le blond, qui a remit son manteau -oui, son manteau !- sur le dos. Il ne peut pas se trouver une veste, oui ? Comment va-t-il récupérer sa flasque ? Et si le jeune homme la prenait ? Et buvait la dernière gorgée ? Il chasse ces pensées de son esprit. Il ne peut se résoudre à retirer le manteau qu'il a prêté. Pour le moment. Il tourne donc le dos aux deux autres, pour se diriger vers les rayons qu'il n'a pas encore visité.

- Vous m'attendez ici ? -la question n'en est pas vraiment une, mais qu'importe. Je reviens vite...


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 19:25

Landscape me répond que cela fait sans doute cinq heures. Je me demande alors depuis quand Hippocrate et moi sommes parti de ce fichu train… Sans doute quatre heure, et on ne peut que spéculer vu la défaillance de mon appareil photo, du manque de portable et de ce sablier qui sait pas vraiment compter le temps qui passe. Je souprie, me demandant encore dans quoi je suis embarquée.
Je mets les bouteilles dans le sachet que me tend le blond, lui souriant. J’y avais pensé, mais je n’avais pas du tout vu où ce trouvaient les caisses.

    « Ça sera plus simple comme ça... Surtout si on trouve pas mal de chose »


Il sourit alors, et je sens une pensée me traverser l’esprit sans que je n’ai le temps de la retenir. Il a l’air vraiment gentil comme garçon, et s’il t’aimait bien ? Je fronce des sourcils. Bon sang, je suis vraiment grave en fait…
Il ouvre la voie avec son briquet alors que je reste un peu dans son dos, perdue dans mes pensées, quand soudain je remarque qu’il a trouvé le rayon vêtement –ce qui explique pourquoi il a arrêté de marcher-. Il cherche, prenant son temps, ce qui m’arrache un sourire. Il prend son temps, pour un garçon. Je prends donc aussi la peine de regarder dans la pénombre les différents habits, avisant alors une veste en cuir faite pour s’arrêter au niveau de la taille.

    « Je pense que ça fera l'affaire ~ »


Je jette un coup d’œil au garçon, qui tient une chemise et un pantalon, avant de regarder à nouveau la veste. Repensant à mon gilet qui est la seule et unique « veste » en ma possession, je décide de garder la veste, dont je remarque alors une écriture, faite en tissu par-dessus le cuir, que je réussis à déchiffrer : Aries. Bon. Dans un geste pas vraiment réfléchi, je tourne la tête vers Landscape. Il vient d’enlever le manteau d’Hippocrate pour enfiler sa chemise. Je me surprends dans l’instant à détailler son torse, comme une adolescente en train de baver sur un mec.
Troublée, j’arrive à m’arracher à ma contemplation puérile –c’est vrai quoi, si je ne pense pas être vieille je ne pense pas non plus être une ado !-, errant entre les rayons de vêtements. Décidemment, ça va pas ma tête…
Un frisson court sur mon dos. Je me suis un peu trop éloignée du blond à mon goût et, le cœur serré à l’idée de ce que je pourrais à nouveau penser en le voyant. Heureusement, rhabillé, il me fait alors signe de le suivre, ce que je fais en silence. Je distingue alors la silhouette d’Hippocrate qui se rapproche, nous rejoignant –il n’était en fait pas très loin-.

    « Qu'est-ce que vous avez trouvé ?
    -De l’eau. Cela dit, je ne connais pas la date d’aujourd’hui pour ma part, donc je sais pas trop si on peut trouver des trucs pas périmés, on va devoir essayer en se contentant de prendre le mieux possible. »


Je soupire. Décidemment, cette amnésie est vraiment chiante.

    « De ce côté là il y a des matelas. Faudra qu'on s'y mettre à plusieurs pour les emmener, mais on sera bien avec. Mais avant, je dois trouver quelque chose. »


Bien sur, je l’ai vu. Difficile à rater, vu que je fixe le médecin depuis son retour, histoire de pas avoir à tomber sur Landscape en baladant mon regard au hasard. Il avait fixé ce dernier presque avec courroux, et j’avais vu son regard descendre un instant, et soudain une image me revenait en mémoire –parce que si je panique vite, et je suis pas forcément aussi rusée qu’Hippocrate, il faut croire que je sais par contre bien observer, lorsqu’on est dans le calme à peu près-. La fiole, qui m’avait si peu inspiré confiance quand je l’avais vu. Et ce qu’il avait dit là, à l’instant, m’intrigue en plus. Morte de curiosité alors qu’il s’éloigne, je me retourne vers Landscape, évitant cela dit de trop le regarder, lui glissant rapidement –tant pour ne pas perdre Hippocrate de vu que pour ne pas prolonger le temps où je suis tournée vers le blond- :

    « Attends-moi ici… ou va voir pour des matelas. Fais attention. »


La fin de ma phrase m’a échappée, c’était plus fort que moi, me rappelant de l’état plus qu’étrange dans lequel il était arrivé –et son évidente faiblesse maintenant, ce qui est logique vu ce qu’il avait subit-.
Comme une ombre, me faisant le plus silencieuse que je peux, je suis Hippocrate jusqu’à son but. La curiosité est un vilain défaut, ma fille.


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 20:36


Give Me Alcohool... Or Not.


Hippocrate nous avait rejoint, nous demandant ce qu'on avait trouvé de notre côté. October lui répondit instantanément. Je mis mes mains dans les poches du manteau du docteur quand celui ci partit. October partit également, me disant d'aller au matelas ou de rester sur place. J'haussais les épaules en la laissant faire ce qu'elle voulait faire. Je vais m'occuper des matelas en attendant, il doit bien y avoir des chariots dans le coin... Je m'approchais donc du coin qu'Hippocrate nous avait montré, trouvant facilement l'objet convoité. Je marchais aux alentours à la recherche d'un chariot. Pour avoir emmené tous ces matelas ici, ils ont bien utilisé un chariot non ? Puis, je le vis enfin, le précieux chariot. Grace à lui, on aura pas à faire des allés retours pour tout emmener. Je le poussais jusqu'au rayon pour y mettre trois matelas avec des oreillers of course.

Je grimpais en haut de la pile de matelas, m'y sentant plus en sécurité. Je m'allongeais dessus avec un soupire d'aise, j'ai hâte de dormir dessus. Je sentais un objet dans une des poches de la veste du ténébreux. Me redressant en position assise et poussé par la curiosité, je le saisie pour le regarder. Une flasque...? J'ouvrais doucement le bouchon pour flairer le goulot, réprimant une grimace. Ça sent vachement fort son truc ! Je portais tout de même le contenu à mes lèvres, un peu curieux. Je laissais juste quelques gouttes se poser sur ma langue avant de refermer la flasque pour la remettre dans la poche de la veste. J'avalais le liquide avait une légère grimace. J'ai comme un sentiment de déjà vu au gout de cet alcool. Je sortais une des bouteilles d'eau du sac pour faire passer le goût fort du Wisky, avalant trois bonnes gorgées.

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 20:59

Parce qu'on tuerait pour un matelas.... 3247343333 02h-04h
Everywhere, everywhere...

Partout. Partout le manque. Le manque qui emplissait sa tête depuis maintenant un moment. Ce manque qu'il avait réussi à repousser jusque là, et qui prend maintenant le contrôle de son corps. Il jette un nouveau regard à ses mains. Elles tremblent beaucoup plus que tout à l'heure. Respirer. Respirer, pour oublier la nausée qui lui retourne l'estomac, respirer pour oublier son cœur qui bat à cent à l'heure, les pulsations du sang dans son corps, qui se sont accélérées. Il voudrait fermer les yeux, pour ne pas voir les choses qui commencent à se dédoubler.
Il s'appuie un instant contre un rayonnage, comme pour récupérer. Atteindre le rayon d'alcools. C'est la seule et unique chose qui importe. Il les voit, là-bas, les bouteilles, qui dansent, qui le narguent. Encore quelques mètres. Un pas après l'autre. Si difficile. Sa vision qui se brouille. Maudite vision !

Enfin. Ses jambes tremblent, il tombe à genoux devant le rayon. Vidé. Il tend une main tremblante vers les bouteilles. Les noms sont flous. Ouvre la première. Vodka. Grimace, la lâche sur le sol, ouverte. Prend une seconde bouteille. Whisky. Bingo. Sans attendre, porte le goulot à ses lèvres. Laisse le liquide ambré couler dans sa gorge, brûlure liquide qui l'apaise petit à petit. Il ferme les yeux, savoure la sensation. S'immobilise. Il a entendu. Les pas. Puis plus rien. Les pas tous proches. Les pas qui se veulent discrets. Il y a encore quelques secondes, il aurait pensé a une hallucination auditive, oui, ça peut arriver il sait. Mais maintenant...

Il se relève doucement. de nouveau maitre de lui même. Abandonne la bouteille entamée sur le sol, dans la flaque de vodka qui se répand toujours. Se dirige vers l'origine des pas. Il y a une ombre dans la semi-obscurité, une ombre qui n'est pas celle d'un rayonnage. Il se doute de ce qu'il va trouver. October. Il ferme les poings, les rouvre, les referme. Se contient un instant, finit par exploser.

- QU'EST CE QUE TU FOUS LA ?? HEIN ?! NE ME DIS PAS QUE TU M'A SUIVI !!! T'AS QUE ÇA A FAIRE ? ET L'AUTRE? QU'EST CE QUE TU EN A FAIS ?! TU L'AS LAISSÉ SEUL ?! T'ES COMPLÈTEMENT INCONSCIENTE C'EST PAS POSSIBLE !


Et sa colère retombe enfin, le laissant épuisé. Peut-être que les effets du manque n'étaient pas totalement achevés, finalement... Il tourne le dos à la brunette le plus froidement possible, se dirigeant a grands pas vers le rayon vêtements. Qui sait ce que le blond peut faire tout seul. Avec son manteau. Et sa flasque.






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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:15

Lentement, discrètement, je le suis. Et je vois tout. Caché par l’obscurité, je le vois tomber à genoux devant les rayonnages des alcools. Je le vois en laisser d’abord choir une au sol, avant d’en prendre une autre afin de boire. Je me sens frissonner. Je déteste de toute mon être ce qu’il se passe. Car enfin quelque chose me revient. Un terme. « Alcolo ». Oui, c’était ça cette impression à chaque fois que je le voyais porté sa main sur sa poche. De l’alcool, évidemment !
C’était tellement logique que j’en aurais rit de ne pas avoir compris plus tôt, de n’avoir eu que des doutes. J’aurai pu, si je n’avais pas compris qu’il m’a vu. Et je le sens pas du tout. Il reste immobile un moment, ne bougeant que les mains. Pour une fois, je crois que j’aurai vraiment mieux fait de taire ma curiosité. Impression qui se confirme quand il ouvre la bouche pour me hurler dessus, littéralement.

    « QU'EST CE QUE TU FOUS LA ?? HEIN ?! NE ME DIS PAS QUE TU M'A SUIVI !!! T'AS QUE ÇA A FAIRE ? ET L'AUTRE? QU'EST CE QUE TU EN A FAIS ?! TU L'AS LAISSÉ SEUL ?! T'ES COMPLÈTEMENT INCONSCIENTE C'EST PAS POSSIBLE ! »


Au début, j’ai juste eu envie de me cacher dans un trou de souris. En plus, il a raison. Mais la façon dont il s’est emporté lève alors en moi une tempête. Et je comprends alors. Je me sens trahie. Evidemment qu’il ne m’a pas trahi au sens propre. De toute façon, on ne se connait presque pas. Mais je viens de voir la seule personne que je pensais un peu naïvement comme celui qui allait m’aider à m’en sortir dans un état quelque peu… déconcertant. Loin de l’image d’un héros.
Ce sentiment de trahison se véhicule dans mes veines –ainsi que la peur d’un instant qu’il ne s’en prenne à moi physiquement, avant de me tourner le dos-. C’est à peine si je reconnais ma voix. Je ne crie pas. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être, justement, parce que d’un côté je suis triste d’avoir découvert que au fond, je croyais en lui. Ma voix reste simplement neutre, froide comme de la glace.

    « Je suis inconsciente ? Et toi, le vouvoiement est tombé tout seul, tu crois que c’est le moment de se saouler comme un ivrogne monsieur le médecin ? Tu nous as laissé seul pour de l’alcool, et c’est moi le problème, juste pour t’avoir suivi ? »


« J’avais confiance en toi ». Ces mots résonnent dans ma tête, mais je ne les prononce pas. Jamais je ne le dirais. J’ai ma fierté. Je me retourne et, d’un geste automatique, attrape une des bouteilles à ma portée. Je n’allais pas me jeté dessus comme une droguée d’alcool –je sais, on dit ivrogne, c’est pour éviter de me répéter, laissez-moi tranquille cette scène est affreuse-, mais va savoir pourquoi je la prends au final. Un rapide coup d’œil me fait lire l’étiquette, alors que je marche vers là où j’avais laissé Landscape. Despérados. Quelque chose bouge, au fond de ma mémoire. Mais évidemment, parce que cet endroit est vraiment pourri, je n’arrive pas à avoir le moindre brin de souvenir. Et je marche, parce qu’au final, je n’ai pas le choix. Même si intérieurement, je suis encore pire que troublée –le mot est si pâle-. Il faut avancer.




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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:51


Scream ?


Assis sur ma pile de matelas, j'attendais le retour d'October ainsi qu'Hippocrate mais leur retour se faisait attendre... Puis, une voix, une voix sévère et remplit de colère. J'en frissonnais de l'endroit où je me trouvais. Cette voix, j'en mettrais ma main à couper, c'est celle d'Hippocrate. Je descendais de la pile de matelas pour m'approcher en tremblant un peu de l'endroit d'où venait le cri de rage. Une fois sur place, je voyais Hippocrate, remplit de rage. October se dirigeait dans ma direction avec une bouteille de bière. Je ne comprenais rien à la situation. Mais une chose est sûr, il faut que je calme le médecin avant qu'il commette un meurtre. J'enlevais sa veste tout en me dirigeant vers lui. Je lui tendais avec un regard interrogatif. Je me risquais tout de même à prendre la parole :

- Calmez vous... Vous me faites penser à l'autre taré qui a voulu me...

Je m'arrêtais là dans ma phrase. Je faisais allusion à Loki, au moment où je lui suis tombé dessus sans trop le vouloir et qu'il m'avait balancer dans le fossé ensuite. Heureusement pour moi qu'il y avait ce tapis d'herbe en bas sinon je serais mort à l'heure qu'il est. En faite, depuis que je suis là, j'ai faillis mourir trois fois... Le bureau qui a éclaté à coté de moi, ma chute dans le fossé et l'épisode du marais. Mes tremblements avaient repris à cette pensée, on peut dire que j'ai vraiment eu de la chance. Je respirais un grand coup avant d'aller chercher October. Je lui avais pris son poignet avant de retourner auprès du médecin avant de dire :

- Qu'est ce qu'il s'est passé... ? Vous pensez vraiment que c'est le moment de se prendre la tête ? Il faut qu'on sorte de cette ville... Et c'est qu'avec un travail d'équipe qu'on peut le faire...

Ouai, Loki avait pas tord en faite, je suis un vrai bisounours guimauve tagada jesaisplusquoi. Je soupirais en baissant ma tête.

- Je sais, ma requête est pathétique... Je sais aussi que j'ai l'air ridicule... Mais je me sens bien avec vous... Et ça me fait de la peine que vous vous engueuliez... J'ai confiance en vous, vous m'avez sauvé la vie après tout... J'ai une dette envers vous.

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeLun 7 Jan - 22:21

Parce qu'on tuerait pour un matelas.... 3247343333 02h-04h
Such a pain

La fureur. Une fureur bouillante, qui court dans ses veines, emporte tout sur son passage. Il lutte pour ne pas lui laisser les dernières miettes de conscience qu'il lui reste. Après le manque, le trop. Il sait bien que dans l'état où était son corps, boire autant d'un coup était une erreur. Il aurait dû le savoir. Il se mord la lèvre violemment. Ne pas perdre le contrôle, surtout ne pas perdre le contrôle. Où il deviendra violent, il en est persuadé.

« Je suis inconsciente ? Et toi, tu crois que c’est le moment de se saouler comme un ivrogne monsieur le médecin ? Tu nous as laissé seuls pour de l’alcool, et c’est moi le problème, juste pour t’avoir suivi ? »

Ne pas perdre le contrôle, ou il l'enverra heurter le mur d'un seul coup. Fille ou pas. Le ton qu'elle emploi, ses mots, tout l'agace prodigieusement. Il ne faut pas. Il se raccroche à sa conscience. Ne pas perdre pied.

- Je vous ai laissés seuls ? Toi qui veut tellement être forte et indépendante, qui ne cesse de... de le montrer depuis le début, tu devrais être contente ! Et tu ne l'a pas laissé seul, lui ?!
crache-t-il.

Marcher, s'éloigner. Éloigner le danger. Le danger, c'est lui. Et il ne les a pas soignés, tous les deux, pour ensuite les amocher. Non. Il se prend la tête dans les mains. Celle-ci le lance tellement. Trop d'alcool tue l'alcool. Tout ça ne serait pas arrivé si il avait eu sa flasque. Il aurait bu la dernière gorgée, et aurait peut-être tenu un peu mieux jusqu'au rayon. Où il aurait rempli le petit récipient. Maudit soit ce blond qui lui a pris son manteau. A qui tu as prêté ton manteau, se corrige-t-il malgré tout.

D'ailleurs, en parlant du loup... Le jeune homme les rejoint, avec quelque chose qui ressemble à de l'inquiétude sur le visage. Lui tend son manteau. Il s'en saisit d'un geste brusque.

- Calmez vous... Vous me faites penser à l'autre taré qui a voulu me...

Il se détourne en fermant les yeux. Ne plus rien entendre. Retourner à la pharmacie. Quelque chose pour sa tête. Faire disparaitre la douleur. Faire disparaitre ces deux là, qui parlent si fort, qui lui minent la tête. Tels des piques enfoncés dans son cerveau. Il plonge la main dans sa poche. Derrière lui, le blond a repris son monologue.

- Qu'est ce qu'il s'est passé... ? Vous pensez vraiment que c'est le moment de se prendre la tête ? Il faut qu'on sorte de cette ville... Et c'est qu'avec un travail d'équipe qu'on peut le faire...Je sais, ma requête est pathétique... Je sais aussi que j'ai l'air ridicule... Mais je me sens bien avec vous... Et ça me fait de la peine que vous vous engueuliez... J'ai confiance en vous, vous m'avez sauvé la vie après tout... J'ai une dette envers vous.

Il n'entend rien. N'a rien entendu. Il contemple sa petite flasque d'alcool. Rien d'anormal jusque là. Si ce n'est le bouchon. Mal refermé, qui laisse suinter un peu de whisky. Jamais. Jamais il n'aurait fait une erreur pareille. Alors forcément... Il se tourne vers les deux jeunes gens. Vers lui tout particulièrement. La fureur bouillante, volcanique, a disparut, remplacée par une rage froide. Il le toise un instant et lève la flasque devant lui.

- Tu y as touché, hein ?

Un ton sec. Ne pas perdre pied.


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 17:00

L’homme me répond, haineux :

    « Je vous ai laissés seuls ? Toi qui veut tellement être forte et indépendante, qui ne cesse de... de le montrer depuis le début, tu devrais être contente ! Et tu ne l'a pas laissé seul, lui ?! »


Je ne réponds pas. Parce que si je réponds, ce sera définitivement perdu, une possible « réconciliation ».Mais attends, pourquoi est-ce que je parle d’un truc pareil ? C’est hors de question de toute façon !
Je continue de marche, mais je vois alors Landscape me regarder d’un air perdu, avant d’observer le médecin derrière moi, la bière que j’ai dans les mains. Il avance alors, rejoignant le médecin, passant à côté de moi. Je continue mon chemin. Mettre de la distance entre cet ivrogne et moi. Bon sang. Pourquoi est-ce que j’en suis aussi blessée ? C’est stupide.
J’entends Landscape lui parler. Je n’y fais même pas attention, plongée dans l’abîme de mes pensées. Dont le blond me sorti en m’attrapant le poignet, ce qui me tire momentanément de mon état de désillusion. Je me sens rougir alors qu’il m’emmène avec lui, tenant toujours mon poignet. Mais la vue d’Hippocrate, qui a maintenant récupéré son manteau, brise immédiatement mon semi-rêve. Qu’est-ce que je faisais encore ? Bon sang. Faut arrêter la prostitution ma fille. J’espère bien que c’était pas ça, ta vie d’avant d’ailleurs !
Le garçon se lance dans une tirade sur le travail d’équipe. C’est ridicule pour un mec de dire ça, on dirait on petite fille. Ou un chiot perdu. Enfin, je pense que j’aurai trouvé ça mignon. Si je n’étais pas occupée à fixer Hippocrate avec méfiance. Le garçon continue.

    « Je sais, ma requête est pathétique... Je sais aussi que j'ai l'air ridicule... Mais je me sens bien avec vous... Et ça me fait de la peine que vous vous engueuliez... J'ai confiance en vous, vous m'avez sauvé la vie après tout... J'ai une dette envers vous. »


J’arrive à détacher le regard du médecin pour observer Landscape. Il est tête baissé, cependant je vois son expression étant donné que je suis plus petite, ce qui ne dois pas être le cas d’Hippocrate. Je envie de le serrer dans mes bras et lui assurer qu’il y a pas de problème. Mais premièrement, ce n’est pas le cas, et deuxièmement, Hippocrate prends alors la parole, la flasque d’alcool –oui, c’est ça évidemment- dans la main, semblant près à commettre un meurtre. Son ton, plus sec et froid que jamais, réveille quelque chose en moi.

    « Tu y as touché, hein ? »


D’un réflexe venu d’un autre temps, je me libère de la poigne de Landscape sur mon poignet, me mettant alors devant lui. Lui jetant un regard lui disant très clairement de ne pas essayer de m’empêcher de faire bouclier –car c’est exactement ça-, je regarde à nouveau Hippocrate, répondant à ce à quoi je m’étais tue avant, en partant.

    « Mieux vaut vouloir être forte et indépendante quand on a comme seul personne vivante dans le coin un alcolo ! Et puis, oui, je l’ai laissé seul pour te suivre. Parce que apparemment, c’est toi la menace pour le moment. »


Je reste là, bien camper entre Landscape et Hippocrate-le-danger-ivrogne.


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 17:18


Stop This Please


Je tremblais en sentant le regard plein de rage du médecin. Il me tendait sa flasque d'alcool avant de me dire d'une voix froide que j'y avais touché. Comment le savait-il ?! J'allais répliquer mais October s'était mise devant moi, comme un bouclier. Je la regardais sans trop comprendre, laissant les évènements se dérouler en attendant un moment propice pour intervenir. Elle parlait en traitant Hippocrate d'alcoolo. Jetant un regard derrière le médecin, je voyais alors une bouteille étalée au sol et une autre posée.

Tout se mis en place dans mon esprit, je comprenais un peu mieux la situation. Hippocrate devait être en manque, il devait sans doute être accro à l'alcool dans sa vie antérieur. Je baissais ma tête, tout cela me rappelle mon souvenir, la scène me faisait trop pensé à ma rupture... Hippocrate me fait penser à moi, sous l'emprise de l'alcool, et October à Wendy, qui n'accepte pas le fait que j'ai bu pendant la fête. Je contournais October avant de me mettre entre les deux :

- Arrêtez ça...

J'ai mal au coeur... Ce souvenir douloureux que j'essaye tant bien que mal d'oublier remonte à la surface... Je serrais mes points avant de dire en gardant la tête basse :

- Il a bu... C'est pas un crime... J'ai déjà bu aussi par le passé... Mais ça m'a plus fait souffrir qu'autre chose...

Je regardais October avant de dire :

- Je sais ce que tu dois ressentir... Mais s'il te plait... Essaye de l'accepter comme il est...

Je souris doucement à la jeune femme, je veux juste offrir à Hippocrate la chance que j'ai pas eu avec Wendy. Je regardais Hippocrate ensuite en m'approchant de lui, une légère angoisse naissante en moi. Je respirais un grand coup avant de plonger mes yeux ambrés dans les siens.

- Je... Je suis désolé, j'ai été trop curieux, je voulais voir ce que contenait cette flasque...

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 17:33

Parce qu'on tuerait pour un matelas.... 3247343333 02h-04h
Leave me alone now

Le mal de tête de fait que s'amplifier, de seconde en seconde. Ne plus jamais boire aussi vite. Et October qui se place entre Landscape et lui, comme bouclier. Cette vision le fait ricaner. Malgré lui. Il se déteste l'espace d'un instant, d'être si plein de mépris, mais voilà, l'alcool commande, il ne maitrise plus totalement ses réaction. Ricanement qui devient rire hautain quand elle s'exprime, la voix plus assurée :

« Mieux vaut vouloir être forte et indépendante quand on a comme seul personne vivante dans le coin un alcolo ! Et puis, oui, je l’ai laissé seul pour te suivre. Parce que apparemment, c’est toi la menace pour le moment. »


Lui, la menace ? Il aimerait dire que non, mais il sait pertinemment que si il relâchait sa concentration, il la frapperait dans l'instant. Ne pas se relâcher. Il prépare une réplique cinglante, mais est interrompu juste à temps par le jeune homme blond, qui sort de derrière la protection de la brunette. Et qui prend sa défense. C'est bien la meilleure de l'année, celle-là ! Comment pourrait-il comprendre ? Comment pourrait-il savoir ? Il suffit de le regarder pour savoir qu'il n'est pas accro ? C'est juste un gamin qui a déjà dû se prendre une cuite ou deux. L’addiction c'est autre chose, c'est un monstre qui vous grignote jour après jour, vous envahi, s'installe en vous et ne vous quitte plus.

Landscape d'approche de lui maintenant. Hippocrate esquisse un moment de recul. Non, ne pas le laisser venir plus près. Pas tant qu'il est dans cet état, pas tant que l'alcool est aux commandes. Il ne fuis cependant pas le regard ambré qui se plante dans le sien. Des excuses. La curiosité. Tu parles d'une excuse. Il n'a que faire des excuses. Il veut juste de la paix. Et quelque chose pour cette fichue tête qui hurle sa douleur depuis tout à l'heure.
Sans prendre la peine de répondre au blond, il range la flasque vide dans sa poche, se retourne pour récupérer la bouteille de whisky et se dirige vers la sortie su supermarché. Qu'ils se débrouillent seuls, ces deux-là, si ils sont si malins. A quoi bon les avoir soignés, hein ? Comme l'a dit la gamine, ils n'ont pas besoin d'un alcoolique comme lui. Alors tirez-vous ! Loin de moi.

Il passe la porte en ruminant sa fureur. Comme si il n'était pas capable de contrôler son addiction ! Il n'a pas demandé à cette idiote de le suivre, qu'il sache ! Il s'éloigne a grands pas. Retrouver sa pharmacie. S'allonger, oublier.


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 18:21

Hippocrate part dans un ricanement. Oui oui, un ricanement. J’ai envie de lui envoyer mon point dans la tronche, mais je me retiens. De toute façon, je ne fais pas le poids. Alors Landscape intervient, se mettant entre nous. Je faillis le repousser, mais il prend la parole, nous demandant d’arrêter. Arrêter ? Après ce qu’il venait de me dire ? –car l’alcool en soit n’était en fait pas un problème. C’est l’état dans lequel il est maintenant qui l’est. Tête basse, il continue dans sa lancée –expert des monologues ce mec-, et j’arrive même à ne pas être troublée quand il me regarde dans les yeux. Bon ou mauvais présage ? Je m’améliore, ou je suis juste trop énervée et dégoutée ? Il me sourit, avant de s’approcher d’Hippocrate en s’excusant. Quel idiot…
Ce dernier se retourne d’ailleurs, embarquant la bouteille de whisky se qui ne manque pas de me rajouter un fichu poids au cœur, ce qui est vraiment totalement stupide. Je me retourne alors, revenant sur mes pas sans un mot. Il part, j’en ai conscience. A la pharmacie ? Ou il nous laisse totalement ?
Cette question ne devrait pas m’importer, et pourtant. Sérieux. Je vais là où Landscape s’était allongé, où des matelas sont montés sur un chariot pour mieux les bouger. Bon sang, je les avais même oubliés eux. Bon. J’attrape un de sac, dans lequel il n’y a rien. Toujours en silence, je retourne au rayon alcool. Ben oui, tant qu’à faire. Je prends plusieurs bière, tous des desperados, six, sept avec celle que j’ao déjà en main. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. J’aime bien ça. Y en a accro à l’ice tea, d’autre à l’alcool. Mais moi je sais que c’est juste pour me remonter le moral, quand il faudra.
Finalement, je regarde Landscape.

    « Ce n’est pas le fait de boire le problème. C’est qu’il s’en soit pris à moi comme ça. Et puis, tu l’aurais vu, on aurait dit qu’il devenait fou en venant vers ces rayons d’alcool. Et on aurait aussi dit qu’il allait te tuer quand il a comprit ce que tu avais fait. »


Je jette un coup d’œil au sac, dans la semi-obscurité. Il n’est pas plein, celui avec les bouteilles d’eau non plus. Tant qu’à faire.

    « Essaie de trouver quelques trucs faciles à manger. On est là pour ça, à la base. »


Je regard les rayons alentours. Oui, j’ai mal, et pas qu’un peu. Ma cheville n’est plus rien maintenant. Oui, il m’a soigné ma cheville. Mais il m’a trahi. Sans même en avoir conscience je pense. Cette confiance… Je la découvre en la perdant. C’est illogique.
Soudain, un objet attire mon attention, brillant légèrement dans l’obscurité. Je le prends. Un ouvre-bouteille. Eh bien tiens, voilà qui est pratique. Continuant à chercher quelque chose, j’ouvre une des bouteilles de bière, buvant quelque gorgée. Le liquide, légèrement froid, calme un peu ma colère découlant de cette trahison. J’aperçois alors un étal de boite de conserve de denrées à manger froid. D’une main, j’en prends quelques-unes, tenant ma bière de l’autre.
Finalement, je retourne près des matelas. Avisant Landscape, je me sens à nouveau l’observer. Bon, on dirait que c’est une habitude tenace. Puis, avec un soupir, je tente d’essayer d’oublier l’agressivité d’Hippocrate, ce qu’il m’avait gueulé tournant encore et encore dans ma tête. Adressant un faible sourire au garçon blond, avant de bouger la main où je tiens la bière.

    « T’en veux ? »



Dernière édition par October le Mar 8 Jan - 21:50, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 18:58


Come Back ...


Il part, sans un mot. Je le regardais s'éloigner, la bouteille de Wisky en main. Je baissais ma tête, tout ce que je dis sers à rien de toute façon... Je soupirais en suivant October en silence. Cette dernière proposait d'aller chercher de la nourriture, à part des conserves, je pense pas qu'on trouvera grand chose. J'en mis donc une dizaine dans le sac plastique avant de retourner au matelas. Je repassais ses paroles en tête, c'est vrai qu'Hippocrate était en proie à l'alcool, il n'était pas lui même. Il est complètement accro à l'alcool, et si par malheur il n'arrive pas à satisfaire sa soif, il va boire plus et donc se montrer violent. Dans mes pensées, je n'avais même pas vu qu'October était revenu. Je lui offris un sourire quand elle me tendit une bouteille de Desperados. Je l'acceptais avec un sourire :

- Merci...

Je portais le goulot à mes lèvres, avalant quelques gorgées du liquide déjà moins agressif que le Wisky d'Hippocrate. Je la regardais discrètement du coin de l'oeil, elle semble penser encore à la petite engueulade. Je posais une main sur son épaule tout en lui disant :

- Ça va s'arranger, t'inquiète pas... Quand il sera un peu dé-saoulé, il sera comme avant... Je pense qu'il est retourné à la pharmacie.

Ouai... Du moins, je l'espère. Même si ce centre commercial semble être un endroit sûr, on est jamais sûr d'être en sécurité... La preuve avec la poste et l'ombre, il y en a peut-être une ici... Je trouve ça louche, un endroit sûr à Nulle Part... Je baillais un peu, la fatigue revient, et la vu des matelas n'arrange rien.

- On devrait retourner à la pharmacie nous aussi... Histoire de dormir un peu... Je commence un peu à fatigué...

Je souriais doucement en buvant un peu de bière ensuite. J'ébouriffe doucement ses cheveux, je veux qu'elle sourit et qu'elle oublie le petit passage de tout à l'heure, tout va bientôt rentrer dans l'ordre. Je m'installais derrière le chariot pour pouvoir le pousser avant de regarder à nouveau la brune.

- Au faite, tout à l'heure, j'ai remarqué que tu avais l'air pleins de questions à me poser... N'hésite pas, ça me dérange pas, je tenterais de te répondre si je peux.

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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 19:20

Landscape prend la bouteille, me remerciant. Je baisse les yeux. Oui, October, bravo, tu as compris qu’en lui proposant il va boire dans la même bouteille que toi. Quelle rapidité d’esprit ! Nan, sérieusement, pas la peine de rougir pour toi.
J’étais quoi moi, avant tout ça ? Une fille au cœur d’artichaut ou une prostituée, ou quelqu’un en manque d’amour ou… la sensation de la main du blond sur mon épaule me sort de mes élucubrations.

    « Ça va s'arranger, t'inquiète pas... Quand il sera un peu dé-saoulé, il sera comme avant... Je pense qu'il est retourné à la pharmacie.
    -Oh, ça, dis-je avec un rire sans joie, peut-être. Mais je ne sais pas si ce sera tellement mieux qu’il soit en avant tu sais. »


Oui, je force un peu le trait sans doute. Mais il m’a blessée. Et ça, je ne peux pas l’ignorer, même si ça me rend autant en colère contre lui que contre moi-même. J’entends Landscape bailler, ce qui m’oblige à retenir un bâillement moi-même. C’est contagieux ce truc. Il parle de dormir, mais c’est à peine si je fais attention, sa voix semble me charmer, comme une berceuse… mais je brise bien vite cette espèce de bulle débile. ALLOOOO OCTOBER ! ARRÊTE UN PEU !
Je me secoue, juste à temps pour le voir boire encore une gorgée avant de passer une main dans mes cheveux. J’écarquille les yeux, rougissant devant ce geste, avant d’esquisser un sourire timide. Super, maintenant je fais des sourire timide. Le médecin avait raison, je veux être forte et indépendante, et je fais… ça ? Qui suis-je ? Roh… Fichue amnésie de sa maman la péripatéticienne. Il passe à l’arrière, histoire de pousser le chariot. C’est vrai. On va retourner à la pharmacie. Qu’est-ce que je ferai une fois face à Hippocrate ? Même pour moi c’est un mystère. Ce qui est pas super-super, vous en conviendrez.
Enfin bon. Me reprenant, j’écoute encore ce que le garçon rajoute. Lui poser des questions ? Oui, j’en avais un bon nombre avant, mais ce qu’il s’est passé a un peu calmer ma fougue… Cela dit, autant parler. J’ai envie de parler.

    « Comment tu t’es fait cette balafre, et tu venais d’où ? Tu as rencontré d’autres gens ? Tu sais où on est, même si je suppose que non ? Pourquoi tu veux pas prendre Jaden comme prénom ? »


Je m’arrête là, me mordillant la lèvre. Voilà, je m’étais emporté. Mais pire que tout, c’est la question que j’ai réussit à taire. « Tu as une petite amie ? ». Stupide, stupide October. Me donnant contenance, je lui reprends doucement la bouteille de bière, en prenant une gorgée.


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MessageSujet: Re: Parce qu'on tuerait pour un matelas....   Parce qu'on tuerait pour un matelas.... Icon_minitimeMar 8 Jan - 20:20


Questions, Answers


October se lâchait un peu au niveau des questions, ce qui me fit un peu rire sur le coup. Je l'intrigue autant que ça ? Bon, ça fait quand même pas mal de question d'un coup pour mon petit cerveau endormis. Je tentais tout ce même de répondre à toute ces questions en poussant le chariot en direction de la pharmacie.

- Hm... Pour la balafre, c'était à la mairie. Je fouillais la poste avec un... compagnon. Et une chose étrange est arrivée. Je sais pas trop ce que c'était, on aurait dit une ombre non consistante. Elle nous envoyait des colis donc je pensais qu'en lui lançant un objet elle finirait par partir... Mais je l'ai juste énervé et... Elle m'a lancé un bureau. Elle l'a lancé avec tellement de force qu'il a explosé en plusieurs morceaux à côté de moi heureusement, je m'en suis sortie plutôt bien, à part le morceau de bois qui s'était fiché dans mon bras. Je l'avais pas remarqué sur le coup donc ça s'est infecté...

J'avais insisté sur le mot compagnon, Loki m'avait fait clairement comprendre qu'on était pas des amis. L'épisode de l'ombre datait dans mon esprit, c'est peut-être grâce à ça que j'ai réussis à l'expliquer avec facilité.

- Avant d'arriver ici... Je revenais du marais... Vous n'êtes pas passé par là pour venir, je le vois tout de suite, où alors vous avez eu la chance que moi j'ai pas eu.

Je fis une légère pause en sortant mon paquet de clope de ma poche. J'avais envie d'en fumer une avant de retourner dans la pharmacie. Je la portais à mes lèvres avant d'approcher la flamme de mon briquet jusqu'à l'extrémité de la cigarette. Je tirais une latte en fermant mes yeux avant d'expirer la fumer lentement. Je regardais October avant de reprendre :

- Et oui, j'ai rencontré d'autre personne avant d'arriver ici. Je suis arrivé à la gare avec deux personnes, Poppy et West. J'ai pas revu Poppy depuis qu'on s'est quitté à la gare d'ailleurs, j'espère qu'elle va bien... Ensuite à la mairie j'ai fais la connaissance d'une fille, Ombre, ainsi qu'un garçon, Loki. Et à l'église on a été rejoint par une femme aussi, Chlore je crois. Je l'ai pas fréquenté longtemps, je suis partis... seul traversé le marais...

Je cache un léger tremblement en fermant mes yeux. Calme Jaden, calme... Répond à ses questions et ne pense plus au marais, c'est fini, c'est une histoire passé, juste un mauvais rêve...

- Cette ville s'appelle Nulle Part, c'est la fille de la mairie qui me l'a dit, Ombre. Elle était dans cette ville depuis bien plus longtemps que moi, elle a du le découvrir en faisant des recherches. A la poste, j'ai réussis à trouver une carte de la ville, c'est comme ça que j'ai su qu'il fallait passer par le marais pour venir ici.

Je soupirais un coup avant de répondre à sa dernière question :

- Jaden... Jaden quoi d'abord ? Je sais même pas. Mais disons que le souvenir où j'ai découvert mon prénom m'a fait... mal ? Enfin, j'essaye de l'oublier un peu pour l'instant, j'arrive pas trop à m'y faire... C'est comme si j'avais ressentis en voyant mon souvenir la douleur que j'ai eu au moment présent.

Sachant d'avance qu'elle voudra en savoir plus sur le souvenir, j'ajoutais :

- Dans mon souvenir, ma... "petite amie" venait de me plaquer... Car j'ai fais le con à une soirée, et elle a pas aimé... C'est pour ça que je voulais que vous arrêtiez votre dispute tout à l'heure... Elle me rappelait trop mon souvenir... Mon ex qui me criait que j'avais trop bu et trop fumé... Et moi qui ne me souvenait plus de la soirée.

Sans m'en rendre compte, j'avais presque fini ma clope tellement cette ville me stresse. Je tirais une dernière latte avant de jeter le mégot par la fenêtre.

- La pharmacie est là. Je te laisse ouvrir la porte ?


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