Le réveil d'un héros perdu et amnésique

06h-08h

Mes yeux s'ouvre lentement, j'émerge de ce lourd sommeil. Je me rappelle pas m'être endormis, je me rappelle pas non plus de l'endroit où je me trouve. Je scrutais les alentours du regard, curieux. Cet endroit ressemble à un train... Je commençais à paniquer un peu. Si maman et papa savent que je suis là, je vais passé un sale quart d'heure... Enfin, si j'ai un père et une mère. Je fouillais dans ma mémoire qui semblait étrangement vide. Qui suis-je ? Où suis-je ? Qui sont mes parents ? Où sont-ils ? Qu'est-ce que je fais ici ?

Je me redressais, la panique prenant peu à peu place dans ma tête. Des larmes virent se former dans le coin de mes yeux. J'ai du encore faire une bêtise, et voilà où ça me mène. Ma main vient trouver refuge dans la poche d'où je sortais une figurine qui ne me semblait pas étrangère. Superman... Je suis un super héros... Et les héros, ça n'a jamais peur... Je serrais le jouet contre ma poitrine en avançant à pas de loup dans le train. Je suis le héros de ma propre aventure, et je trouverais le méchant qui m'a emmené ici sans que je me souvienne, et comme dans les bandes-dessinés, je lui mettrais la raclé de sa vie, et il se souviendra de moi.

Puis, le bruit d'un objet qui tombe au sol. Je m'abaissais pour le ramasser, c'était une montre, une montre bien trop grande pour mon petit poignet. Je la regardais pour voir l'heure par simple curiosité avant de me rendre compte que les chiffres décroissaient dessus. Un compte à rebours ? Comme dans les films où les héros ont un temps limité pour sauver le monde ? Je fourrais la montre dans ma poche avant de courir dans le train, ma figurine en main. << Prend garde à toi Lex Luthor ! Je suis Superman, et je vais te mettre une raclée si je te trouve >>

Citation :: Où est-il ? Il n'est plus là. Ne cherche pas. Tu ne sais même pas ce que tu cherches. Tu ne sais plus. Tu l'as oublié. Moi je sais. Mais je ne te dirais rien. Il n'est pas là. Il n'y a personne dans ce train à l'arrêt. Rien que ta tête vide de souvenirs.

Sirius... Le petit sablier à ton cou fait glisser ton temps. Tu le retrouvera plus tard. Dépêche- toi.

Sortant doucement de son profond sommeil, sa tête lui fait mal. Se redressant lentement sur ses bras, ses yeux noisettes encore troubler par le reflet de la lumière sur la vitre du train. La jeune fille se rend soudain compte que ce lieu lui est inconnu. Un peu surprise et paniquée, elle finit par se relever. La voici sur les genoux, regardant de gauche à droit faisant voler ses cheveux ondulés. Elle ne comprend pas... elle ne comprend plus... et petit à petit, son esprit se fait plus clair... il sonne creux. Y a plus rien... le vide... Le néant. On dirait que la plus petite parcelle d'elle même est partit. Envolé, disparu... c'est à ne plus rien y comprendre.
La jeune fille se lève et sans quelque chose de froid à son cou. Elle le prend et regarde la chose de plus près. Un sablier... avec du sable qui s'écoule ? Mais, elle remarque qu'il s'écoule bien lentement alors qu'il est si petit. Elle ne comprend pas ce que ça signifie. Elle regarde par la fenêtre du train et voit juste un quai. Elle soupire un peu, ne sachant quoi penser. Tout lui est étranger et elle n'arrive pas à savoir ce qu'elle fait là. Sa tête lui fait encore un peu mal mais ça lui passera.

La demoiselle sort de sa cabine et commence à se promener dans le train, en sortant de son sac à main ce qu'il y a. Une peluche Tigrou, une page d'un livre d'astronomie, une facture, des clefs, du maquillage et des tickets de caisse. Tout ceci lui semblait des plus normal. Elle sourit et remit le tout dans son sac. Au fond, ça la rassurait un peu de voir tout ses objets là. Comme si eux, ils savaient des choses qu'elle ignorait. La jeune femme soupira encore un peu et s'étira longuement. Elle continua sa marche dans le train pour trouver une porte d'ouverte pour sortir de ce wagon.

Soudain, un cri aiguë d'enfant vint percer le silence. Elle regarde à droite, puis à gauche et voit au fond du couloir un petit garçon qui court avec une figurine ou une poupée dans la main. Elle le regarda et ria. Il est petit, mignon et naïf. Elle fut attendrit par celui-ci et elle alla à sa rencontre, se demandant comment il avait bien pu atterrir ici lui aussi. ▬ Hey... Qu'est ce que tu fais là, petit bonhomme ? ▬ finit elle par dire en un sourire chaleureux.

06h-08h

Doux rire, voix mélodieuse, son agréable. Je me retournais vers la personne à l'origine de ce rire, une jeune femme brune assez belle. Je me figeais en la fixant du regard. Tout les héros on une personne à protéger dans les BD... Et si cette fille était cette personne ? Le scénario se déroule comme prévu, je suis l'acteur de mon propre film dont j'ignore le déroulement. Quand elle me qualifia de "petit bonhomme", je fronçais les sourcils en bombant mon torse avant de dire : << Je suis pas "petit", je suis un grand garçon, et je suis un super héros ! Je sauve le monde des méchants ! Tu es perdu madame ? Ne t'inquiète pas, tu ne crains rien avec moi ! Je suis Supermaaaaaan ! >>

Je lui pris doucement sa main avant de l'entraîner avec moi, cherchant la sortie de ce train. Peut importe l'ennemi qui viendrait l'enlever, je la protégerais. Godzilla, King Kong, Joker, Lex Luthor, je lui lancerais mon poing dans sa tête ou j'utiliserais mes super pouvoirs pour en venir à bout ! Je finis par trouver enfin la fameuse sortie. Je sautais en dehors du wagon avant de tendre ma main à la demoiselle. << Ne t'inquiète pas, je te protégerais des méchants. Au faite, c'est quoi ton nom à toi ? >>

Elle le regarde intriguer par l'enfant. Il n'est donc pas petit. Elle jeta un petit rire moqueur mais sans grande méchanceté. Elle aime bien les enfants, c'est comme si elle avait toujours eux un contact avec eux. Comme si... elle avait vécu avec beaucoup d'enfants... alors que non ? Quoiqu'elle ne savait pas... Elle ne sait plus. Sa tête sonne creux. Il n'y a plus rien. A part ses premières minutes dans le train.
La demoiselle lui sourit et le suit sans discuter. Mignon et entreprenant en plus. Quel drôle de garçon. Elle le trouve charmant et amusant. Comme un peu tous les enfants, mais celui-là, c'est un super-héros n'est ce pas ? Bon... elle a des doutes qu'il puisse la protéger ou quoique ce soit d'autres mais elle va se prêter au jeu, elle n'a rien à perdre. Puis, c'est amusant de voir ce que l'imagination des enfants est capable de faire contrairement à celui des adultes.

Elle finit par prendre la main que le garçon haut comme trois pommes lui tendait et elle fit un petit saut pour sortir du train. Elle le regarde et sourit ▬ Superman, c'est ça ? ▬ fit elle pour confirmer les doutes qu'elle a sur son petit surnom. Le garçonnet veut savoir son nom à elle ? Son surnom... Elle plongea une main dans son sac et sortit sa page sur l'astronomie... La constellation du grand chien... l'étoile la plus brillante, Sirius. Ca sonne bien : Sirius. ▬ Appelle moi Sirius ▬ finit elle par lâcher dans un ton doux.
Puis, elle mit ses poings sur ses hanches et regarda le garçon ▬ Dis moi... Sais tu comment tu as atterris ici ? Ou non ? Si c'est non, dans ce cas nous sommes deux, petit héros. ▬ fit elle en ébouriffant doucement la chevelure du garçon et en lâchant un petit rire. Superman... le super-héros... Sirius... l'étoile la plus brillante du ciel... Un jolie duo. Cette aventure promet d'être plus amusante qu'elle en à l'air. Bien qu'au fond, Sirius garde des inquiétudes et des questions plus pour les adultes que pour les garçonnets.

06h-08h

Je fronçais les sourcils avant de lui tirer la langue, un peu boudeur. Je suis pas petit merde ! Je suis un super héros ! Les super héros sont pas petit ! Vous avez vu un schtroumpf en super héros ? Nan ! Moi, je suis un vrai héros, un pur, un dur. Je casserais la gueule des gens qui viendront me chercher les emmerde ! Je passais devant en bombant le torse, comme pour pouvoir paraître plus grand. << Nan, je sais pas comment on est arrivé ici. On est dans un film, dans MON film, je suis le héros principal, toi tu es la pimbêche greluche que je dois sauver, comme Peach dans Mario, il manque plus que le méchant et le film sera fini ! >>. Je prenais ma figurine, la faisant voler en face de moi. << Superboy, allons chercher Ultra-Humanite et mettons lui une bonne raclé ! Je lui lancerais un vision-laser ou un super-souffle dans la gueule ! >>

Je m'arrêtais avant d'un moment, me retournant pour regarder Sirius. Elle en met du temps ! Elle va me ralentir dans mon aventure si elle continue comme ça. J'ai un monde à sauver moi ! J'ai pas le temps de me pavaner ! Je jetais un coup d'oeil sur ma montre, le temps ayant encore baissé. Je fis claquer ma langue en fronçant mes sourcils avant de ranger le décompte en faisant signe à la brune. << Hey Sirius ! Grouille toi putain ! J'ai un monde à sauver moi ! Et j'ai mon temps qui est compté ! Mon film s'arrêtera de tourner dans soixante-et-onze heures et des bananes ! >>. Un héros ne fait pas attendre une demoiselle en détresse. Mais une demoiselle en détresse ne fait pas attendre son héros non plus.

06h-08h

Citation :: Silence. Doux silence, apaisant silence. Religieux silence. Anormal silence. Où est passée la vie ? Où sont les voix chantantes des chœurs et les prières rassurantes ? Nulle part. Ou peut-être à Nulle-Part. Qui sait ? En tous cas ta tête est vide, petit jouet. Vide comme le train dans lequel tu te réveilles. Vide de mémoire, vide de tout, tu ne te connais plus. Et à ton cou pend une chaînette dorée, dont le pendentif n'est autre qu'un petit sablier de la même couleur chaude. Il compte le temps. Ton temps.

Lève-toi et marche, très chère, car le temps n'attend pas, et le tien est compté...

La jour se levait déjà quand la jeune femme se redressa. A genoux sur le sol du train, elle ne se souvenait de rien. Elle avait dormi, très profondément. Elle avait l'impression d'avoir dormi plus que toutes les nuits précédentes réunies. Son chapelet en main, elle regarda par une fenêtre. Où suis-je ? Mon père, pourquoi suis-je en ce lieu ? Et qui suis-je ? Tout était embrouillé dans sa tête. Sa mémoire était vide de souvenirs. Ne résidait que cette conviction qu'Il veillait sur elle. Le silence semblait une habitude, mais celui-ci était pesant. La peur commençait à envahir son esprit. Une longue respiration. Une prière. Elle se leva. Elle traversa le train dans lequel elle se trouvait, passant de wagons en wagons. La peur s'était évanouie avec sa prière. En marchant, elle remarqua le sablier qui pendait à son cou. Quand elle trouverait du monde, elle leur demanderait qu'est-ce qu'il en était. Elle continua jusqu'à entendre la voix d'un enfant au loin. Elle accéléra le pas, courant gracieusement malgré sa robe qui entravait ses mouvements. Elle était habituée. Peut-être. Elle arriva à l'entrée, ou la sortie, du train. De la fenêtre, elle vit l'étrange duo sur le quai. Une jolie brune et un garçonnet. Elle entendit la fin de leur discussion, et des pseudonymes étranges mais lui sonnant familiers. Superman et Sirius. Elle resta un moment dans le train, à tenter de se souvenir de son prénom, ou d'un surnom quelconque. Elle fouilla ses poches, vit les initiales sur le pendentif. I. A. Et une date. 01/12/1990. Puis elle déplia une page d'un livre. Innocence. Un sourire se dessina sur son visage. Un doux sourire rosé. Et elle descendit du train, d'une démarche assurée.

Elle le suit du regard avec un air un peu renfrogné. Il avait osé la traiter de pimbêche. Superman ou pas... il allait avoir le droit à de la rééducation ce garçon. Doucement, son regard se pose sur l'enfant châtains. Il part devant, il est vulgaire, elle n'aime pas ça. La demoiselle soupire, va le voir, ferme son poing et doucement elle vint lui donner un petit coup sur le sommet de son crâne avec un air maternel. Sirius pose ses pupilles noisettes sur lui soupirant quelques paroles ▬ Superman, que tu sois fort ou non n'est pas l'important. Tu te rend compte que l'on ne sait pas où on est et qu'il peut y avoir des personnes mal intentionnés par ici ? Je ne sais même pas qui je suis pour être franche... alors sois gentil, s'il te plaît et ne t'éloigne pas. Je ne veux pas te perdre, même si tu es fort comme héros, que deviendrais je sans toi ? Alors, sois sage, courageuxc intentionné en oubliant pas la politesse et surtout... tu reste avec moi, d'accord ? Courageux et fort héros. ▬ Elle le regarde, un sourire s'étire sur ses lèvres. Elle ébouriffe les cheveux du garçonnet. Elle ne veut pas paraître méchante ou quoique ce soit d'autres, mais la prudence était demandé par ici... Après tout... qui sait sur quoi ils pourraient tomber. Et c'est ce qui inquiète notre chère étoile perdue dans cette immense constellation.

Puis, quelques bruits se font entendre dans le train comme si une personne marchait. Ils n'étaient donc pas deux mais trois ? C'est vrai que Sirius n'avait pas fouillé les lieux mais elle n'y avait pas réfléchit longuement ou autres... Son esprit s'est plutôt penché sur le cas de Superman car il est encore jeune et tout peut lui arriver après tout.
La demoiselle regarde le train et voit une jeune fille en sortir. Vu sa tenue on dirait une none. Un peu surprise mais elle ne trouve pas cela si dérangeant au final... c'est juste... qu'il faut s'habituer peut-être. Elle sourit, tiens fermement la main du garçon ▬ Hey ! Demoiselle ! Par ici ! ▬ Fit elle en faisant un signe avec son bras. Au moins... ils étaient désormais trois dans cette histoire.

06h-08h

Sirius était revenu vers moi avant de me frapper doucement la tête. Je fronçais mes sourcils en lui lançant un regard de défi. Tu veux t'battre hein ? Vient de fight ! Je suis ton homme ! Elle reprit la parole avec sa voix douce, le même ton qu'une mère emploierait pour parler à son enfant. Je souriais quand elle me dit qu'elle ne sait pas ce qu'elle deviendrait sans moi. Je suis donc important, je suis déjà un héros à ses yeux. Plein de fierté, je bombais mon torse avant de parler. << En effet, qu'est-ce que tu ferais sans ton héros ? Personne d'autre que moi ne peut te sauver... Je suis ton héros hein ? >>

Puis, je la vois faire signe à quelqu'un. Je suivais donc son regard pour voir une bonne soeur sortir du train. On mon dieu ! Une none ? Une vrai de vrai ? << Wesh la none ! Bien ou bien ? Moi c'est Superman, et toi ? >>. Je m'approchais d'elle avant de prendre son poignet pour la tirer vers nous avec un sourire. Je m'arrêtais et lâchais son poignet une fois au côté de Sirius avant de la regarder. << Dit Sirius, tu es sûr que c'est une vrai none ? Elle a pas son gros bouquin avec elle, comme toutes les bonnes soeurs ! Si ça se trouve, c'est un gros lézard venu d'une autre planète qui a pris l'apparence d'une none pour nous tromper, et quand on aura le dos tourné, elle va nous manger tout cru ! >>. Je fronçais mes sourcils en tournant autour de la femme à l'accoutrement de religieuse, cherchant une éventuelle preuve de ce que j'avance. C'est comme dans les BD, c'est un espion extraterrestre ! J'en suis sûr !

06h-08h

A les voir, ils ressemblaient à une mère et son enfant. Mais la dame était bien jeune pour avoir un fils de cet âge. Peut-être un frère et une soeur... Elle en saurait plus très rapidement, elle le savait. La jolie brune l'interpella, elle fit un pas en avant. Puis le garçon l'aborda de manière étrange puis la tira jusqu'à eux par le poignet. ▬ Je me nomme Innocence, je suis ravie de vous rencontrer. ▬ Le prétendu Superman déblatéra des suppositions à propos de sa nature humaine et autres idioties loufoques. La douce fut quelque peu désorientée par l'agitation du garçonnet, et ses paroles. Elle prit quelques secondes pour réfléchir. Puis elle finit par sourire. ▬ Je ne pense pas être un lézard, ni même apprécier le goût de la chair humaine mon enfant. Je ne sais pas si je suis une none mais... En tout cas, je suis tout aussi humaine que toi, je peux te l'assurer ! ▬ Je l'espère. A vrai dire, elle perdait pied peu à peu. Elle doutait de tout. Et s'ils étaient morts ? Ils ne seraient plus humains, mais des anges. Elle regarda autour d'elle. Ça ne ressemble pas au Paradis. Elle planta ses yeux dans ceux de l'adulte en sa compagnie. ▬ Avez-vous la moindre idée de l'endroit où nous sommes ? ▬ Elle tenait toujours son chapelet dans une main. Elle le serra un peu plus. Venez-moi en aide, mon Père, je vous en prie.

Elle rit aux paroles du garçon. Elle le regarde se diriger vers la none. Celui-ci prit un air suspicieux et tourna autour d'elle en lança des discours infantiles. Son imagination tordu surprendra toujours un peu la brune. Elle soupire un peu, attrape le poignet de Superman, elle le tire doucement vers elle. La jeune femme se met à la hauteur du garçon et lui embrasse doucement son front. Elle lâche son poignet et se redresse ▬ Superman, merci d'avoir vu qu'Innocence n'est pas un lézard extraterrestre. Mais maintenant, tu peux la laisser respirer je pense. Tu ne crois pas ? ▬ dit elle en ébouriffant les cheveux du garçonnet.
Elle regarde la soit disante religieuse puisqu'elle ne sait même pas si elle l'a été. Sirius suppose fortement que si elle est dans cette tenue de none, elle est au minimum croyante. Elle sourit ▬ Je suis désolée mais non. Je suppose que si nous sommes dans une gare, il y a une ville mais c'est tout. Nous venons à peine d'arriver ici. Appelle moi Sirius. ▬ fit elle avec un sourire. Peut-être qu'il ne fallait pas qui reste planter ici à ne rien faire. Enfin... elle ne savait pas trop. Pour le moment il faut voir, explorer, en espérant retrouver la mémoire. Mais comment allaient ils s'y prendre ? Là était encore la question...

06h-08h

Je regardais la none me dire qu'elle était aussi humaine que moi. Mouais mouais... FOUTAISE ! Tu m'auras pas je te dis ! Tu n'as cas me déblatérer le tas d'âneries que sortes les religieuses et la peut-être que je songerais à te croire. Je soupirais en me renfrognant un peu. << Okay... T'es pas un lézard... >>. Je rougissais un peu quand Sirius vient embrasser mon front. Elle fait quoi là ? Ah nan nan nan ! Elle a une dizaine de tomes d'avance là ! La princesse embrasse le héros à la fin, quand ce dernier l'a sauvé, mais PAS AVANT ! Il y a erreur sur le scénario là, ouep, il y a une couille dans le pâté j'vous dis !

Je tournais mes talons pour emprunter un chemin aléatoire, je me mis a courir avant de lancer à Sirius. << J'ouvre la route Sirius ! Je vais voir si il y a pas des méchants dans le coin, tu me rejoins après ! >>

Elle sourit et regarde le jeune garçon. Elle lui ébouriffe les cheveux gentiment comme une soeur ferait. Quand soudain il se met à courir. Qu'est ce qui lui prend ? Sirius ne comprend pas, elle le suit du regard. Superman hurle quelques paroles, la jeune fille ne veut pas le laisser seul, elle doit le suivre. Elle prend son courage et abandonne Innocence à contre coeur et elle court. Elle poursuit Superman, le garçonnet turbulent ▬ SUPERMAN ! ▬ Hurle-t-elle désespérément. Elle lui court après mais elle craint de le perdre de vue. Si jamais elle le perd, elle ne se le pardonnerai pas, un enfant ici tout seul... elle s'inquiète pour lui même celui-ci ne s'inquiète pas de ce lieu.

06h-08h

Alors nul ne savait quel était cet endroit. C'était quelque peu effrayant. Elle porta la main dans laquelle se trouvait le chapelet d'or à son coeur. Pourvu que rien de grave n'arrive. Des dizaines de questions se bousculent dans sa tête. Suis-je la seule à me souvenir de rien ? Avez-vous une idée de comment nous sommes arrivés ici ? Qu'est-ce que ce sablier à nos cous ? Mais elle ne sait pas par où commencer. L'enfant s'en va en courant. Elle le voit s'évanouir dans la brume enveloppant la gare. Il est impossible de savoir par où il est parti. Sirius appelle Superman et part à son tour, le plus vite possible. Innocence n'en saura pas plus pour le moment. Elle les suivrait bien, mais elle sait que ce sera une tâche trop ardue, presque impossible. Alors elle préfère rester ici, chercher d'autres passagers. Ou un employé de la gare peut-être ? Elle n'est pas habituer à parler fort, dans les monastères et les églises, le silence est de rigueur. ▬ Il.. Il y a quelqu'un ? S'il vous plait ! ▬ Pourvu que quelqu'un m'entende.

06h-08h

Citation :: Do, ré, mi... Le soleil vient de se lever dans le train à l'arrêt. La musique redémarre. Doucement, il retrouve le sens de ses pensées encore embuées. Mais où est-il ? Il l'ignore. Le wagon est vide. Qui est-il ? Question dérangeante toujours sans réponse. Il ne se souvient de rien. Un brouillard opaque et confus règne sur sa mémoire. Et le temps passe. A son poignet, une petite montre digitale affiche un décompte étrange.
72h. Accorde-toi vite petite note de musique.

Un train. Un endroit si commun et qui, pourtant, ne lui semble aucunement familier. Soutenu en avant par ses propres bras, le jeune homme tente alors de se relever avant d'être surpris par un soudain mal de tête, lui arrachant un gémissement de douleur. Une vague de questions afflue dans son crâne engourdi -s'était-il cogné avant de se retrouver au sol ?- quand il se redresse pour finalement observer un lieu peu hospitalier. Un wagon vide, un paysage urbain qui semble dépourvu de toute vie, un endroit lugubre. Et pourtant, il sent cette brise moqueuse lui effleurer la peau en se mêlant au silence. Un silence à vous glacer le sang. Est-il en plein rêve ? Ou pire, en plein délire ?

Doucement, il tente de compléter vainement un puzzle. Inutile, il a beau se forcer à vouloir lui redonner sa forme d'antan, ce n'est non pas une, ni cinq ou vingt pièces qu'il lui manque. C'est tout simplement qu'il n'en a aucune. Aucun souvenir qui pourrait lui apporter ne serait-ce une once d'information quant à sa situation actuelle. Bon sang ! C'est insoutenable. Plus il se force, et plus la douleur s'agrippe. Il abandonne, pour cette fois. Sans doute quelques bribes de ce passé qui lui échappe lui reviendront-elles plus tard ?

L'individu tâte ses poches dans l'espoir d'y trouver un téléphone, mais c'est un crayon de papier que sa main finit par atteindre. Hm.. Pas très utile. Sa déception se traduit par un soupir, avant que cette sinistre sérénité ne soit brisée par des voix. D'autres personnes ? D'abord stridentes, elles finissent par s'évanouir. Une voix extrêmement jeune accompagnée d'une autre plutôt féminine. Il se met au pas de course, traverse les wagons à vive allure, dans l'espoir de les crocher à temps. Même si ses souvenirs semblent s'être dérobés, il se doute bien que rester seul ne l'aidera en rien. Mais il s'arrête brusquement à quelques pas de la sortie, sans trop savoir pourquoi. Un énorme poids lui pèse sur les épaules quand cette horrible sensation l'encadre d'une étreinte mesquine. Comme un regard. Comme des yeux rivés sur sa personne, quelqu'un rit silencieusement dans l'ombre. Il se dit : "Bouge-toi, ou tu vas les rater." mais ses jambes ne lui obéissent pas. "Ta méfiance te perdra un jour. Bouge-toi !" continue-t-il. "Que dois-je faire ? Je ne suis même pas armé." La vague de questionnements s'effondre lorsqu'une troisième voix s'élève.

▬ Il.. Il y a quelqu'un ? S'il vous plait !

Un son doux. Un son qui sonne faux dans cet endroit qui semble vouloir vous dévorer à chaque instant. Un son qui achève le jeune homme de se décider. Après un temps de réflexion supplémentaire, il s'avance lentement à la sortie du train et pose sa main sur sa tête, comme pour apaiser cette persistante douleur. Son regard se pose sur une jeune femme toute vêtue de noir et de blanc qui se tient un peu plus loin. Elle semble anxieuse. Mais que Diable fait une sœur dans un endroit pareil ? Absurde. Il a presque envie de rire, mais sa nervosité lui dit non.

▬ ... Oui, c'est forcément un rêve, lâche-t-il dans un nouveau soupir.

Il y a quelqu'un ...?

Oui il y a Elle. Elle les observe dans la brume. Petits jouets perdus. Leur tension presque palpable la comble de joie. Mais surtout, son oeil s'est fixé sur Innocence. Elle a l'air fragile. Familière. Elle est curieuse. Curieuse de voir si son impression se confirmera autour du temps. Curieuse de voir si le jouet possède vraiment l'empreinte de son prédécesseur. Parce qu'elle lui rappelle quelqu'un.

Des marques apparaissent sur le sol. Elles ressemblent à des traces de pas. Ceux de l'homme invisible.

Suivez moi... Venez...

Spoiler:

06-08h

Elle sent une présence derrière elle et se retourne. Un jeune homme blond l'observe. Son visage est fin, beau. Merci mon Dieu. Elle n'est plus seule, son coeur emporté par la peur reprend une vitesse normale. De nouveau des flots de questions, d'affirmations, se bousculent dans sa tête. Une inspiration. ▬ Peut-être est-ce un rêve, mais il me semble bien réel. Appelez moi Innocence. J'ai rencontré deux personnes avant vous, mais ils sont partis dans le brouillard. Que dieu les protège. Je ne sais pas où nous sommes, nous avons tous tout oublier. Je suis contente de vous voir. ▬ Expiration. Le doux flot de paroles risquerait de noyer son interlocuteur s'il était plus conséquent. Elle s'apprête à rouvrir la bouche pour lui poser une question, mais une autre présence l'interrompt. Une présence plus oppressante, comme si... Comme si elle était partout. Et si... Et si c'était Lui ? Êtes-vous là mon Père ? Avez-vous entendu mes prières ? Un frisson la parcourt, elle tourne la tête. Un mouvement invisible. Sur le sol, des traces de pas qui apparaissent. Sans réfléchir, elle commence à les suivre. Elle sait que c'est Lui qui la guide. Elle s'arrête un instant. ▬ Je ne sais où Il nous emmène, mais... Suivons-le, d'accord ? Venez avec moi. Être seul ici est une chose terrible. ▬ Il sourit au jeune homme blond. Il doit lui faire confiance, elle ne veut pas être seule. Elle ne veut pas le laisser. Suis-moi, je t'en prie.

06h - 08h

Quelle heure est-il ? Il n'en a pas la moindre idée. La lumière blafarde pénétrant ce ciel aux couleurs ternes laisse néanmoins prétendre qu'il fait jour, mais en balayant du regard cette ville qui s'étend devant lui... C'est un endroit aussi vide que sa mémoire qui se déroule à perte de vue. Comme perdu dans le temps et rejeté par toute rationalité, l'infortuné reste perplexe. Les paroles que lui sert la jeune femme ne l'aident guère, même s'il n'attend rien de spécial de sa part. Visiblement elle n'en sait pas plus que lui. Il secoue légèrement la tête et pose son regard sur ces rails vieillis par l'usage. Alors même que son esprit se fait à nouveau envahir par une nuée de questions, la jeune femme le coupe une seconde fois et l'invite à suivre... Il ? Qui ça "Il" ? Décidément, la situation devient de plus en plus étrange.

L'individu prend cependant le temps d'observer les environs pour une énième fois. Ses pas le guident hors du train alors qu'il s'avance d'une prudente démarche. Faisant halte, il s'accroupit et examine les traces. Fraîches. Oui, elles sont fraîches. Mais il ne se rappelle pas avoir entendu une voix masculine autre que celle du jeunot. Et la pointure de ces semelles ne correspond aucunement à celle d'un enfant. Alors de qui cette sœur parle-t-elle ? De Dieu ? Il ne l'espère pas. Non pas qu'il ait une aversion pour la religion, mais croire à un tel signe dans un lieu pareil. C'est un peu trop tiré par les cheveux selon lui.

▬ Je ne suis pas sûr de vouloir m'aventurer là-dedans pour l'instant. Il serait peut-être plus sage d'essayer de faire marcher ce train. Si c'est bien par ce véhicule que je suis arrivé au beau milieu de nulle part, alors il peut sûrement me ramener d'où je viens. Et vous aussi, si vous vous êtes également retrouvée à son bord.

Sur ces mots, le jeune homme se recule de quelques pas et s'apprête à remonter dans le wagon, avant de s'interrompre un instant. "... D'où je viens." a-t-il dit. La blague. Il ne le sait pas lui-même. Néanmoins, une chose est sûre : il ne veut pas rester ici. Les probabilités de pouvoir faire marcher cette machine sont peut-être minimes, mais cette envie irrépressible d'essayer lui tenaille l'esprit. Après tout, son raisonnement tient la route. Alors pourquoi pas ? Il se tourne de nouveau vers la jeune femme et dit :

▬ Puisqu'il semblerait que nous ne soyons pas les seuls ici, après m'être assuré que ce train démarrera réellement, nous pourrons partir chercher ces deux autres individus que vous avez rencontrés plus tôt si vous le voulez. Ces traces de pas mènent sûrement vers eux ou d'autres personnes, on ne sait jamais.

Ainsi, il grimpe de nouveau à bord du train, en direction de la locomotive...

06-08h

Et il ne la suivit pas. Elle le regarda examiner les traces et retourner à nouveau vers le train. Faire marcher ce train. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle trouvait l'idée presque drôle. D'où il viens. D'où venait t-il ? Et moi, d'où viens-je ? Elle le fixa, sans savoir que dire, sans savoir que faire. Ce train de démarrera pas. Elle le savait, au plus profond d'elle-même. Un pressentiment. Un certitude. Mais elle ne voulait pas devenir comme Saint Thomas, à ne croire que ce qu'elle voit. Elle avait envie de faire confiance à ce garçon. Et surtout, elle ne voulait pas être seule, ni le laisser seul. A deux ils seraient toujours plus forts. Elle murmura à l'homme invisible, à son Dieu. ▬ Nous revenons vite, attendez-nous, je vous en prie. ▬ Elle exécuta un signe de croix puis elle s'élança à la poursuite du jeune homme et monta avec lui dans le train. ▬ Si nous n'y arrivons pas, nous nous dépêcherons de partir, n'est-ce pas ? Cet endroit me donne la chair de poule. ▬ A l'intérieur du train, elle ne sentait pas Sa présence comme elle l'avait sentie dehors. Elle avait terriblement envie de ressortir. Mais elle avança péniblement jusqu'à la locomotive avec le jeune homme. Mais une fois arrivés au bout du train... Il n'y avait pas de locomotive. Pourtant, on la voyait extérieurement, mais elle n'était pas accessible de l'intérieur. Ce maléfice lui arracha un frisson de peur. ▬ Partons !

Spoiler:

06h - 08h

Insensé. Effroyable. Une véritable épouvante qui vous tient à la gorge. Le jeune homme fixe la locomotive avec stupéfaction. Seulement voilà, il n'y en a pas. Juste devant ses yeux, un vide qui ne devrait pas être. Les questions se bousculent rageusement dans son crâne encore sous l'emprise de ce mal de tête. Une douleur qu'il tente une nouvelle fois de faire partir en se massant les tempes. La jeune femme, prise d'effroi, le presse sur le départ. Il bouillonne. Cette frénésie qui ne demande qu'à trouver sa liberté s'évanouit tant bien que mal, tandis qu'il serre les poings. "Mais qu'est-ce qu'il m'arrive, bon sang ?!" se dit-il.

Il s'avance malgré tout, comme pour se convaincre lui-même de ce qu'il voit. La déception est au rendez-vous, encore. Il n'a d'autres choix que celui de se rendre à l'évidence : le train ne démarrera pas. Tout simplement parce que cette fichue locomotive est là, sans l'être. Maudite soit-elle ! Il baisse la tête un instant, puis se retourne vers la jeune femme :

▬ Inutile de continuer, visiblement... Retournons dehors et allons-y, dit-il finalement, pour le plus grand bonheur de la demoiselle.

Tournant les talons, il reprend le chemin de la sortie, accompagné de... Comment est-ce déjà ? Innocence. En y repensant, il prend conscience que même son nom lui échappe. Ce nom propre censé vous suivre durant toute votre vie. Un nom. Il ne connait pas le sien. Il ne sait pas. Il n'en a pas.
Une fois dehors, il se fige devant les traces de pas, en attendant la jeune femme et les suit du regard. Évidemment. Elles se dirigent en plein dans cette lugubre ville qui n'attend plus que de les engloutir tous les deux. Non, il n'en a pas envie. Mais rester ici n'étant pas non plus la meilleure solution, le choix ne lui appartient malheureusement pas.

▬ J'espère que l'on trouvera d'autres personnes qui pourront nous éclairer un peu plus sur cet endroit.

Ils sont enfin partis.

Les pas s'arrêtèrent dans le vide, au bord d'un précipice qui surplombait un lac. Mais à peine eurent-ils esquissé un soupir pour rebrousser chemin qu'ils se sentirent tanguer. Leur vue se brouilla. Ils sombrèrent...

Elle les réveilla dans son théâtre. Les corps étaient allongé sur une vieille estrade en bois recouverte de poussière. Plus loin, des sièges en velours rouges leur faisaient face. La scène était vieille et salle. Le rideau pourpre du plateau était à moitié déchiré. Seule merveille au milieu de ce lieu étrange, un piano. Un sublime piano à queue rayonnant.

Ils s'étaient réveillés sur scène. Elle les épiait en spectateur invisible. Quel spectacle allaient-ils lui offrir ?

Spoiler:

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» Un réveil pour le moins sensationnel
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Le réveil d'un héros perdu et amnésique

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