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I - Réveil douloureux.

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Disparu au coin d'une rue
Horizon
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Horizon

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MessageSujet: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 12:43

    I - Réveil douloureux. 602450278 20h-22h

    Il a mal à l'épaule. Il se tourne sur le dos. Son dos souffre à son tour. Il se tourne de nouveau, et son épaule se plaint encore. Il grogne, il fulmine à moitié endormi, puis il éternue. Il fait frais d'un coup. Il ouvre un oeil, puis l'autre. Sa vision est un peu floue, son esprit est embrumé, et il a froid. Il ne voit pas grand chose, mais il fait nuit. Pourquoi est-il dehors, à dormir sur... Sur ? De sa main frêle, il tâte le sur quoi il est allongé, au touché, il reconnait la matière du bois. A l'aide de son coude, il se redresse doucement, doucement car sa tête lui donnait des terribles maux. On aurait dit qu'il se réveillait après une cuite, et c'est ce qu'il pensa en premier lorsqu'il se rendit compte qu'il dormait là sur un banc, dehors, la nuit, et dans ce qui semble être une gare. Son esprit revient peu à peu des abysses d'un sommeil profond, et ainsi, il réalise que l'endroit lui est totalement inconnu. Et par ailleurs, qui il est, lui ? Il regarde ses mains, les découvrant comme pour la première fois. Ce sont des mains assez fines. Il porte ensuite son regard sur ses vêtements. Il porte une robe blanche, un gilet noir et des bottes. Je suis donc une fille... ?, se demande-t-il. Pourtant... Pourtant... Oh mince, mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Il tire la décolté de sa robe, pas de poitrine, mais plutôt un torse d'homme. Ben ? Prit d'une grande surprise, il se leva, souleva sa robe pour découvrir une culotte... Avec une bosse. Il n'ose regarder à l'intérieur, il semble savoir ce que c'est. Il est un garçon. Mais pourquoi ces vêtements ? Et pourquoi il a plus le sentiment d'être fille ? Il lâche la robe, et regarde autour de lui. Une vitre de la petite gare lui renvoie son reflet. Il s'avance doucement près d'elle, et se découvre alors mieux. Il leva la main, le reflet fit de même. C'est bien lui. Il avait de beaux cheveux bleu, mi-long, et les vêtements lui vont plutôt bien, il se trouve même assez mignon ainsi. Mais, si quelqu'un le voit comme ça, il est bon pour la moquerie... Il regarde les environs. Le silence règne, pas un chat en vu. Encore faut-il qu'il y est quelqu'un pour se moquer. Il était seul. Cet endroit lui donnait la chair de poule, mais il devait garder son calme, sinon il était bon pour un coup de panique hystérique.

    _ C'est le moment rêvé pour paniquer !, couina-t-il

    Il tourna en rond dans le gare, ne sachant où aller, ni quoi faire. Il cède à la panique, ce qui n'est rien de bon dans son cas visiblement. En effet il commençait à rigoler nerveusement sur son sort. Il laissait presque la place aux pleures, mais un petit cliquetis attira son attention. Cela venait de son gilet. Il trouva une montre gousset, plutôt jolie et de bon goût, en argent. Il l'inspecta un moment avant de remarquer un phénomène étrange. Les aiguilles tournent dans le sens inverse... Elle était peut-être cassée ? Il voulait la règler, mais il ni avait pas de petite attache pour ce faire. Il hésite à la jeter, elle ne lui servirait pas à grand chose. Mais la trouvant jolie, il se résigne à la garder. Il fouilla la poche qui contenait la montre, il découvrit autres chose: un bandeau étrange, mais il a l'impression de l'avoir toujours eu sur soi, des somnifères, aucune idée pourquoi et un badge d'un évènement qui ne lui disait rien du tout. Mais ce sont tout de même des indices. Il rangea le tout, et machinalement il mit le bandeau sur son visage, cachant ainsi son oeil droit. Il se demandait pourquoi il le met, mais il le met. C'est tout. Il se rassit sur le banc, plaquant ses genoux sur son torse et y fourre sa tête. Il faut rester calme, et bien réfléchir. De quoi se rappelait-il de la veille ? Où était-il exactement ? Pourquoi ? Avec qui ? Rien ne lui revenait. Il ne savait même plus comment il se nommait. Il ne sait plus qui il est. C'est grave ! En plus, il est bizarre... Son corps est bizarre. Il passa sa main dans sa culotte, découvre "l'engin" d'un homme mais pas que... il y a... quelque chose en plus... une fente ? Un vagin. Il retira sa main vite fait, complètement déboussolé. Seigneur... J'AI DEUX SEXES ! chuchota-t-il d'un air paniquée. Il se leva de nouveau, fit des aller retour sans cesse dans la drôle de gare, se parlant à lui-même:

    _Oh ... Oh non... Non c'est pas possible ! Comment est-ce possible d'ailleurs ? Pourquoi moi ? Je suis quoi au juste ? Un garçon-fille ? Je n'ai rien fait moi... je suis innocent... Je veux rentrer à la maison...

    Mais, il ne sait même plus où était la maison. A vrai dire il ne s'en souvient même plus. Il se stoppa, se baissa, se recroquevilla sur lui même et pleura. Il n'était pas un mauvais garçon, il est sûr qu'il n'a pas bu d'alcool pour en arrivé là. Il ne sait pourquoi il est là, et pourquoi il a deux sexes et cette idée lui donnait la nausée. Il a besoins qu'on le réconforte et qu'on le rassure. Il a besoins que quelqu'un lui fasse un câlin. Qu'on lui dise ce qui s'est passé, qu'on lui dise qui il est, et d'où il vient. Mais personne n'est ici en pleine nuit. Où se trouve cette gare ? Il ne le sait même pas. Il n'ose partir d'ici de peur de se perdre définitivement, il préfère attendre le matin pour demander son chemin aux chauffeurs. Et puis, soudain, un bruit. Il bondit sur ses jambes et se cacha derrière le banc. On ne sait jamais... Un miracle se produit alors, il aperçut une silhouette dans la nuit. Ses yeux s'écarquillèrent, un sourire se dessina sur ses lèvres: il est sauvé ! Quelqu'un ! Mais attention, il s'agit peut-être d'un clochard ou d'une personne mal intentionnée... A cette heure là dans une gare, il faut se méfier. Il décida d'aller à sa rencontre tout de même, le coeur noué, et la voix tremblante:

    _E...Excusez-moi... Je suis perdu... Vous pouvez m'aider ?

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Lou

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 16:53

Elle l’empêchait de bouger le bras et elle le savait bien. Mais la rouquine aimait bien ! Elle aimait bien ce moment entre deux, où elle somnolait encore mais se rendait compte de ce qu'il se passait autour d'elle et dans son rêve. Elle aimait sentir la présence de quelqu'un. Et elle aimait bien embêter les gens, aussi. Celui là devait l'être plutôt bien, d'ailleurs, elle le sentait gigoter. Elle sentait qu'il aimerait bien partir ou bouger. Mais justement ! Comment allait-il réagir cette fois ? La jeune femme se retenait de pouffer d'espièglerie. C'était dur car c'était drôle d'imaginer ce qu'il se passait et la tête déconfite du gars !

Gars ? Pourquoi gars ? Pourquoi pas fille ? Mais c'était évident voyons ! Parce qu'à côté d'elle, c'était... ! C'était... Ah non, elle n'en avait aucune idée. Fille ou gars, ok. Bon. Aucun soucis ! C’était drôle quand même ! Ses lèvres fines se retroussèrent un peu plus de s'imaginer embêter un parfait inconnu. La réaction, qui serait sur le coup vraiment imprévisible, n'en serais que plus amusante ! Mais il (ou elle) en mettait, du temps, à bien signaler son mécontentement. En un soupir, la jeune femme décida de retourner dans ses rêves, histoire de patienter.

Mais si on sait que les rêves sont composés de souvenir que le cerveau réutilise de façon alambiqué, que se passe-t-il quand on n'a plus de souvenir ? La rouquine avait l'impression d'être seule, perdue, dans un grand espace noir. Il n'y avait pas de sol, pas de ciel, pas de lumière, pas de couleur. Pour une fois, son cœur se serra.

« Aaah ! »

Elle se redressa d'un coup, après ce cri partant dans les aiguë digne d'une petite souris, s'arrachant avec force de cet état d'entre deux (et du type, du coup). Elle cligna plusieurs fois des paupières, puis regarda son voisin.

« J'ai fais un mauvais rêve » expliqua-t-elle simplement. Attendre dans le noir, elle n'aimait pas ça. Le sombre ne la dérangeait pas, elle aimait même bien la nuit, tant qu'il y a des meubles contre lesquels buter. Mais le vide... non, elle en eut peur. Dommage, avec son sursaut, elle venait de rater la réaction de son voisin. Vraiment dommage. Mais qui sait ? Peut-être la réaction valait-elle toujours le coup ? Ainsi, après s'être sommairement étirés les bras, la rouquine se tourna, grand sourire aux lèvres, vers son voisin mais très vite son regard fut attiré par l'extérieur. Tout était noir. Tout. Encore plus que le type (car au moins, c'était bien un gars).

« Oh, il fait noir aussi, ici... C'est nul. C'est la nuit... » Commenta-t-elle. « On est a l'arrêt. On s'est arrêté y'a longtemps ? On est arrivé ? Arrivé où au fait ? »

D'un semi-bond, la jeune fille se redressa mieux puis s'approcha de la fenêtre, s'allongea sans aucune gène sur le voisins, prenant même appuis sur lui pour ne pas tomber. Elle mit ses mains en visière et colla sa tête contre la vitre. Si l'homme à ses côtés protesta ou bougea, il semblait que la jeune fille s'en fichait. Royalement. Le paysage essaya de lui enlever de sa joie, elle le sentit. Mais possessive et accrochée à sa joie intérieur, la jeune fille se força à sourire malgré tout. C'est pas une p'tit paysage morne qui allait la ternir, ah ça non !

« Oh, là ! Mince !Y'a une gamine qui pleure, dehors ! » Elle se redressa, attrapa l'avant bras du type, l'incluant d'un coup dans sa sphère d’existence et agita les bras « Dehors ! Elle est toute seule ! Elle est p'tet perdue, p'tet qu'elle a faim, p'tet qu'elle s'est fait mal ! Vite ! On doit y aller ! Pauvre petite chose... »

* Tok * fit le montre réveil qui cogna contre la vitre, avec toute cette agitation.

« Ooooh, tiens, c'est quoi ça ? » Une seconde eut à peine le temps de s'égrainer avant que la jeune fille reprenne « En fait, on s'en fiche, y'a quelqu'un qui pleure. Aller, vite, on y va ! »

Puis sans attendre son reste -et sans attendre la moindre réponse de son malheureux voisin- la jeune fille fila dans le couloir, courant étonnamment vite pour une fille aussi fluette. Surtout pour une fille aussi fluette à talon. Ils n'étaient pas très haut, mais quand même...

En un nouveau bond, elle fut sur le quai, cherchant du regard où se trouvait la pauvre petite. Ah, la voilà ! La rouquine lui adressa un sourire chaleureux, quoi que teinté d'espièglerie -mais ça, c'était naturel, elle ne pouvait pas s'en débarrasser- pour ne pas d'avantage effrayer l'autre.

« Oooh, répondit-elle d'une voix (réellement ? Exagérément ?) compatissante, tu es perdue, donc ? C'est pour ça que tu pleures ? Allons ma grande, du courage ! Là, c'est finit. On va bien retrouver ton chemin ! »

D'un geste affectueux, la demoiselle tapota les épaules de sa camarade, pour la rassurer, semblait-il. Elle lui adressa un nouveau sourire, les yeux plus malicieux que jamais et demanda :

« Alors, c'est quoi ton nom à toi ? Et oh ! J'avais un voisin, moi ! Est-ce qu'il m'a suivit ? Je ne lui ai même pas demandé son prénom non plus, ça ne se fait pas. Je me demande si je lui ai bavé dessus, quand je dormais. Car en fait, tu vois, je dormais, puis je me suis réveillée, en fait, je me suis rendue compte que j'encerclais son bras des miens. Amusant, non ? Il ne pouvais pas bouger ! Ça t'amuse pas, toi ? Bah ! Hum... est-ce qu'il m'a dit quelque chose ? Je ne sais plus. Mais faudrait que je lui dise que je t'ai retrouvé ! Des fois qu'il s'inquiète. Si c'est son genre de s'inquiéter. J'sais pas, il avait p'tet pas l'air très commode. Ou si ? On verra. Mais oh ! Le voilà !

Heeeey ! M'sieur Ténébreux ! Je l'ai retrouvé miss... Miss... Comment déjà ? Je sais plus. Bref. J'ai retrouvé la Miss !
 »

Oui, c'était dur d'en placer une avec cette fusée là...

Vengefesse Masquée
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Giuseppe Calvetti

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 18:45

La jeune femme à son coude commença enfin à bouger un peu. Il pensa qu’il était temps d’essayer de dégager son bras qui commençait à être endolori. Mais la demoiselle n’était pas si décidée que ça à se réveiller, en fin de compte, et elle resta accrochée à lui pour quelques moments encore. Il attendit, plus ou moins patiemment, quand la rousse poussa subitement un cri suraigu et ouvrit grand de jolis yeux bleus. Quand elle se tourna vers lui pour lui expliquer qu’elle avait fait un mauvais rêve, il conclut qu’ils se connaissaient effectivement. Sinon, elle ne se serait pas comportée avec lui avec autant de familiarité, n’est-ce pas ?

À aucun moment, elle ne lui demanda qui il était ou ne s’excusa de s’être endormi sur lui. Visiblement, cela lui paraissait normal, ce qui conforta l’homme dans son impression qu’elle savait qui il était. Bon, elle ne savait pas elle non plus où ils étaient, mais c’était normal, n’est-ce pas ? Elle s’était endormie, après tout. Lorsqu’elle grimpa littéralement sur lui pour regarder par la fenêtre, il songea, non sans une certaine gêne, que le doute n’était plus possible. Mais comment aborder le sujet ? Devait-il dire « Hé ! Salut ! Au fait tu me rappelles qui je suis ? » ? Non, mauvais plan. Il décida donc d’observer et d’écouter la jeune femme, à l’affut du moindre indice sur son identité.

Tout ce qu’il put conclure, c’était que la rousse lui donnait la migraine. Suivre son manège était extrêmement difficile. Elle allait si vite et n’arrêtait jamais de parler ! À chaque fois qu’elle se taisait, il ne pouvait répondre, essayant de récapituler mentalement tout ce qu’elle avait dit et s’il pouvait y trouver une information intéressante. Quand elle lui prit le bras pour lui dire qu’il y avait une petite dehors qui pleurait et qu’il fallait aller l’aider, il la regarda avec un air de totale incompréhension.

Il fallait bien le dire, il était complètement paumé, et ça ne l’aidait pas à réfléchir. La frustration commença à lui faire monter la moutarde au nez. Il la refoula immédiatement, de peur de s’en prendre à la jeune femme qui n’était en rien responsable de sa détresse. Du moins, à sa connaissance.
Il regarda à son tour par la fenêtre, utilisant sa main pour faire de l’ombre et éviter son reflet de le gêner. Il y avait en effet une adolescente, recroquevillée sur le quai. Quand il se retourna, la rousse avait disparu. Il pouvait entendre le son de ses talons claquer sur le sol.

« Hé ! Attends ! S’écria-t-il, trop tard. »

En levant la main, le reflet de sa montre attira son attention. Si les aiguilles s’étaient arrêtée de tourner, des chiffres s’égrenaient dans un petit cadran digital. Ils n’indiquaient pas l’heure et l’homme se sentit oppressé par ce décompte dont il ne comprenait pas la signification. Il décida de mettre la question de côté, ignorant son cœur serré, et s’élança à la poursuite de la jeune femme rousse.

Quand il arriva sur le quai, il repéra tout de suite la rousse et l’adolescente aux cheveux bleus. Il se dirigea vers elles à grandes enjambées, mais se figea un instant quand la rousse l’interpella.

Comment l’avait-elle appelé ? « M’sieur Ténébreux » ? Elle... ne le connaissait pas ? Si, elle le connaissait. Bien sûr qu’elle le connaissait, cela devait être un surnom affectueux, rien de plus.
Il rejoignit les deux demoiselles et s’adressa à la plus jeune, tout en jetant de rapides coup d’oeil autour de lui, espérant qu’un élément du décor lui raviverait la mémoire.

« Ça ne va pas, jeune fille ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Non, définitivement, le décor ne lui disait rien. C’était même étrange : la gare était envahie par les plantes, apparemment abandonnée. Mais que foutait-il à bord d’un train qui s’était arrêté dans une gare désaffectée ? Il avait un très mauvais pressentiment...

Destructeur de Sapin de Noël
Gabriel
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Gabriel

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeVen 13 Juil - 11:36


    « Punaise c’est quoi tout ce ramdam ! » Cria t’il.


Une voix aigüe l’avait réveillé. Pourquoi les gens parlaient ils toujours. Il devait dormir lui ! Il était fatigué. Dans le noir, il ferma les yeux à nouveau tâchant de se rendormir. Il avait chaud, il était paisible. Serais-ce la fin ? Il ouvrit les yeux subitement ! Non il ne voulait pas mourir. Et cette voix, ce pourrait être la mort. Il la tuerait surement, bizarrement cette pensée ne lui parut pas inhabituelle. Avait-il déjà tué ? Attend ! C’est quoi cette question ?! Non ! Ce n’était pas possible ! Pas encore !!! Perte de mémoire…. Train ? Il alluma subitement la lumière. Oui ! Train ! Il était revenu. Ce dont il se souvenait c’était de connaître tout ici. Rien ne l’étonnait. Sa perte de mémoire lui semblait normale. Il savait, le sentait. Il était venu ici.
Il fallait fuir maintenant. La voix aigüe retentit à nouveau, il ne fit pas attention à ce qu’elle racontait. Il avait peur. Le jeune homme se leva d’un coup et se cogna la tête sur le lit au dessus. Ce choc le fit se rallonger. Mince ! Pourquoi une couchette au dessus de lui. Il se massa le front quelques instants et se rappela avoir entendu un objet tombé avant de se cogner. Délicatement, il se mit sur pied pour se baisser et prendre l’objet. Une montre ou plutôt une pendule. Il l’ouvrit et vit les aiguilles tourner à l’envers. Cela ne l’étonna pas.
Soupirant, triste, maussade. Il sortit de sa cabine. Il n’aurait donc jamais de répits. Inconsciemment, il sortit du train, il n’eut même pas besoin de chercher. Il ne s’étonnait de rien et son esprit jouait avec ses souvenirs. Sortit, l’air frais lui piqua le visage. Cela lui permit de remettre de l’ordre dans son esprit. Il se souvint. Son dernier souvenir, cette silhouette –dans son souvenir- qui était-elle ? Un homme ? Une femme ? Pourquoi cette question, ce ne pouvait être qu’une femme. Il sourit à lui-même. Cette perte de mémoire était bien la chose la plus dur à endurer. Il grimaça.
Mais il n’était pas seul. Derrière un banc était posée une petite silhouette. Encore peureuse et fragile. Le remarquant, la silhouette s’avança vers lui. Mais une autre silhouette (cette fois une femme bien faite, il en était certain) déboula et l’assainit de questions. Cette voix il la reconnait. C’est l’idiote qui l’a réveillé. Ah ce qu’il était bien lorsqu’il dormait, il ne connaissait pas son nouveau destin. Il soupire. Puis une autre silhouette déboule, un homme. Ce n’est pas possible. Il y en a combien dans ce foutu train ? Lui qui voulait juste vivre et dormir aussi. Un grand gaillard comme lui ça a besoin de dormir. Il soupire une dernière fois. Ils font du bruit et ça lui donne mal à la tête (à cela ajoutez le coup qu’il s’est prit à son réveil). Mais ! Il a horreur d’être seul, ça il le sent bien. Alors malgré tout il s’avance, près à leur faire des remontrances, non mais oh.
Arrivé près d’eux, il se rend compte que non, ce ne sont pas des gamins, il ne peut leur faire des remontrances. Heureusement que la lune les éclaire un peu sinon il aurait eut l’air débile. Il reste là, posé, il n’a pas envi de parler.


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Disparu au coin d'une rue
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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeSam 14 Juil - 15:21

    Voir enfin une personne dans ce quai désert rassure le jeune garçon. Mais à peine a-t-il le temps de ravaler ses pleures et de se tourner vers son sauveur, qui au passage est une femme, que cette dernière lui lance sans crier gare une multitude de parole à la suite qu'il n'a pas le temps de comprendre. Il regarde la jeune femme lui parler l'air surprit et étonné de voir quelqu'un parler autant pour ne rien dire. Son regard perdu sur sa bouille figé en disait long sur ce qui traversait l'esprit du jeune homme. Je comprends rien à ce qu'elle raconte...suis-je vraiment sauvé ? Pour autant il ne quitte pas la jeune femme du regard, mais qui voulait avoir un peu d'aide dans ce coin perdu, il aurait mieux fait de passer son chemin et trouver un quelconque employé de la gare parce que là, et si ça continue ainsi, il finira très vite par avoir une migraine et se trouver encore plus perdu qu'il ne l'est. Les rares paroles qui réussissent à passer au travers de l'esprit du jeune garçon ne lui apportent aucune aide et rendent la situation encore plus incompréhensible. Un voisin? Baver? Amusant ? Non ce n'est pas vraiment amusant de se réveiller sur un banc d'un quai avec le cerveau fondu! Mais il ne peut rien y faire. D'autres larmes commencent à naître dans son regard. Il veut juste qu'on l'aide et qu'on lui dise 'qui' il est. La démarche de la femme aux cheveux de feux ne fait que le rendre plus paniqué et angoissé. Jamais il ne pourra s'en sortir avec une telle personne. Soudain une autre personne vient vers eux. Son véritable sauveur ? Qui lui fera oublier son chagrin et l'aidera ou bien fera-t-elle le même numéro que la fille rousse, car si c'est le cas, il sait très bien comment il va réagir : Céder à la panique...encore plus. C'est un homme qui arriva vers eux deux. Il venait du même train que la jeune femme donc il devait sûrement se connaître, du moins il l'espère. Le garçon au cheveux bleu se rue vers le grand homme brun qu'elle aperçoit comme son sauveur. Il se plaque contre lui et le serre très fort dans ses bras...pour se protéger de la langue infernale de la femme rousse. Cependant une chose attire l'attention du jeune homme. La fille aux cheveux flamboyant l'avait appelé "ma grande" et "miss" tandis que le jeune homme lui "jeune fille". Mais je ne suis pas une fille !...enfin si...mais non!Ses petits yeux aussi bleu que ses cheveux regardent l'homme aux cheveux noirs de jais. Lui, il peut sûrement lui dire qui il est et pourquoi il est là. Mais avant toute chose, il faut régler un petit détail pour tout mettre au clair...

    _Mais je ne suis pas un fille ! Je suis un...garçon-fille, dit-il d'une petite voix fluette et masqué entre deux ravalement de larmes

    Alors qu'il se blottit contre son "protecteur" un autre garçon se joint à la bande qui venait de se former sur le quai. Son regard d'azur décrit le jeune homme : les cheveux châtain, le visage caché dans l'ombre de sa capuche, un air de méchant garçon...un méchant ? Le jeune garçon a la chair de poule et se blottit d'avantage contre le grand homme à la chevelure d'ébène. Ce nouveau garçon dans les parages lui fait très peur avec son aura agressive. Ses petites mains s'agrippent aux vêtements du compagnon de la rousse pour ne plus le lâcher. Il n'est pas question qu'il finisse dans le ventre de qui que ce soit, il n'est pas bon à manger...

    _Je ne suis pas bon a manger! Ne me faites pas de mal..., dit-il tandis que des larmes perlent de nouveau son visage.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeSam 14 Juil - 20:11

Ce regard, désespérément perdu que lui jetait la petite créature qu'elle avait en face d'elle, la rouquine l'avait déjà vu et le côtoyait même souvent. Quand à ce qu'il signifiait ? Hum... quelle importance ? En tout cas, ce n'était pas ça qui allait arrêter cette explosion d'énergie dont elle faisait preuve. Hey ! Normal qu'elle soit énergique : elle venait de se réveiller ! Ainsi, quand ce qu'elle pensait être une jeune fille se dirigea dans les bras du beau ténébreux, elle gloussa à ce dernier, lui lançant un regard entendu :

« Ho hooo ! On dirait bien que t'as une touche, beau mâle ! »

Visiblement, on la délaissait (alors qu'elle avait essayé d'être gentille !), au profit d'un homme pas mal fait. Bon choix, si elle avait pu et en aurait eut la raison, elle aurait sans doute fait de même. En attendant, dans la tête de la jeune femme, une page se tournait. Puisque cette gamine aux cheveux bleus lui présentait si peu d’intérêt (alors qu'elle avait été gentille !), elle aussi la délégua au second rang. Ainsi, dans son esprit, on revenait à savoir où ce train s'était stoppé. Elle posa ses mains sur ses hanches, marmonna d'une petite voix chantante « alooors, où on eeeeest... ? » et jeta un coup d’œil aux ombres de la villes, se demandant si dans cette silhouette aurait un élément qu'elle saurait reconnaître. Oh, et puis finalement, la gamine était un gamin. À ce qu'il disait. Plus ou moins.

« Ah oui ? S'enquit la rousse avec un vague intérêt. T'inquiète, ça doit être les hormones ça, ça fait toujours cet effet là. Recherche d'identité, de qui on est, découverte de son corps, tout ça. D'ailleurs, ça me fait penser... »

Non, la ville ne lui faisait penser à rien. P'tet un nom sur les quais alors ? Elle plissa les yeux et scruta la pénombre à la recherche d'un panneaux.

« Panneaux panneaux, où êtes vous... ?

Ah oui, penser ! Un conseil à l'avenir, évite de te toucher -mettre ta main dans ta culotte, j'entends!- dans les lieux publics. Se découvrir, c'est bien, dans sa chambre, c'est mieux ! Ça pourrait attirer les...
 »

Tout en parlant, sa recherche de panneau l'emmena à se tourner et à tomber, nécessairement, sur un être discret qui s'était posté là sans rien dire et sans que la rousse le remarque. Elle aurait presque pu en être surprise. Un sourire éclaira son visage et elle pointa du doigts ce nouvel arrivant :

« Les pervers. Ah, voilà ! Je te l'avais bien dit. Rho, arrête de faire ta sainte ni-touche, t'as quel âge ? Les pervers, ça mange personne. »

Elle avait essayé d'être gentille. Mais visiblement, ça ne suffisait pas à Misster Bleu. Grand bien lui en fasse ! La jeune femme la boudait.

Vengefesse Masquée
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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeJeu 19 Juil - 16:51

Okay. Il ne s’attendait pas à ça. Pas du tout. L’adolescente se retrouvait collée à lui sans qu’il ne sache ni comment, ni pourquoi. Elle était visiblement déboussolée, il n’avait jamais vu de jeune fille se comporter de cette façon. Le problème, c’était qu’elle était juste assez grande et juste assez jeune pour que la situation soit embarrassante pour lui. D’un autre côté, il n’allait pas repousser une gamine qui n’allait visiblement pas bien, c’était bon pour empirer les choses. Ne sachant que faire d’autre, il lui tapota le haut du crâne. La remarque de la rousse ne le mit pas plus à son aise, bien au contraire. Et elle ne lui permettait toujours pas d’en savoir plus sur lui-même. Quand allait-elle l’appeler par son nom, bon sang ?

C’est alors que la gamine annonça qu’elle n’était pas une fille, mais un... « garçon-fille ». On ne pouvait pas dire que cela clarifiait vraiment les choses. Que voulait-elle dire par là ? Qu’elle était hermaphrodite ? La chose paraissait peu probable, mais il savait que cela existait. Il ne savait pas exactement comment il le savait, mais il le savait.

Il allait dire quelques mots de réconfort pour l’adolescente (ou adolescent — avec sa robe, il avait du mal à la voir autrement que comme une jeune fille), quand la jeune femme rousse réagit de manière bien moins délicate que lui. Qu’elle eût raison ou non, ce n’était pas une raison pour dévaloriser la gamine comme ça. Il ne fit aucune remarque mais lança un regard noir à la rousse, espérant l’inciter ainsi à se montrer plus gentille. Il était à peu près persuadé qu’il perdait son temps, la jeune femme avait l’air du genre à n’en faire qu’à sa tête.

Et il fut question de main dans une culotte. Vraiment ? Non. Non non non. Il ne voulait vraiment pas savoir ce qu’elle voulait dire par là. Fort heureusement, un jeune homme fit son apparition, fort à propos. Bon, le garçon avait un look abominable, du moins selon ses goûts. Encore une fois, sans savoir comment, il se souvenait que certains jeunes hommes s’habillaient de cette façon : le pantalon qui glisse sous les fesses, dévoilant ainsi un caleçon parfaitement ridicule et une capuche constamment sur le crâne, histoire d’avoir les cheveux bien poisseux de sueur.

Accordait-il tant d’importance à l’apparence ? Il fallait croire... Il essaya de ne pas juger le garçon à ses vêtements (ses atroces vêtements), mais il lui était difficile de se défaire d’une certaine méfiance.

« Je suis sûr que ce garçon n’est ni un pervers, ni un mangeur d’homme. »

De toute façon, il n’avait pas intérêt à être l’un ou l’autre. Sa courtoisie s’arrêta là, cependant. Il regarda le nouvel arrivant sans ajouter un seul mot de plus.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeMar 24 Juil - 18:22

Spoiler:


Le jeune homme sourit lorsqu’une petite fille bleu se blotti dans les bras de l’autre homme. La petite créature était très choute. Non pas mignonne comme une fille qui lui plait mais mignonne comme une sœur. Elle gémit de ne pas lui faire de mal. De ne pas le manger. Bien sur que non il ne la mangera pas. Il n’est pas méchant lui ! Ou peut être que si. La jeune femme rousse présente dans le groupe avant qu’il arrive, le remarqua aussi. Sauf qu’elle se montra beaucoup moins aimable. Il n’était pas un pervers ? Ou peut être que si… Enfin, il sourit. Hors de question de montrer aux autres qu’il ne savait pas où il était. Impressionner, impressionner c’est la recette pour être populaire. Puis ce fut au jeune homme brun de le remarquer. Il rassura la petite bande expliquant que lui n’était pas un pervers. Bref ! Il était tant à lui de mentir de se faire sa place dans le groupe.
    « Bonjour. Non je ne suis pas un pervers. Je me nomme Régis. Je sais que vous avez perdu la mémoire »

Explication de sa dernière phrase : le jeune homme avait l’habitude de prendre son cas pour une généralité. Et souvent ça fonctionnait.
    « Et oui, continua t’il, vous avez tous perdu la mémoire. Mais moi, je sais qui je suis. Régis j’habite en Angleterre. Je suis librairies mais mon vrai travail est passeur (Plus il mentait, plus il avait d’idées). Vous êtes à Nowhere. Vous êtes morts en quelques sortes. Ici vous ne vous rappelez de rien car le but est de savoir si vous êtes bons naturellement ou mauvais. Vous avez 5 jours pour prouver au gardien que vous méritez de revivre. Mon but est de vous suivre sans vous juger ou vous conseillé. Je vous surveille juste. Il nous faudrait vous trouver des surnoms pour éviter de vous appeler la rousse, la bleue ou le mystérieux. Bien avez-vous des questions ?? »

Et oui, cela était le plus gros défaut ou la plus belle qualité du jeune homme. Il mentait le plus simplement du monde et généralement tout le monde y croyait. Il n’avait pas perdu son sourire. De plus, la rousse commençait à l’intéresser. Elle était plutôt jolie et assez bien faite. Alors il planta son regard dans le sien. Avec un sourire. Un vrai charmeur.
Soudainement quelque chose l’intrigua sur le sol. L’herbe qui passait entre les pavés du quai était foulée. Ils n’étaient pas seuls. Bien ! Il y avait d’autres filles comme la rousse enfin il l’espérait. Ou il en était sur plutôt. Il n’était pas intrigué. Il se sentait dans son élément ici. Son mensonge n’était pas si étrange que ça en faite, pour lui il lui semblait parfaitement.


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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeVen 27 Juil - 8:33

Dis bonjour à mes nouveaux jouets Avait-Elle minaudé de sa voix mielleuse qui résonnait à l'intérieur de sa tête. Cette voix tantôt câline, tantôt exaspérée qu'il entendait depuis si longtemps maintenant... La chasser relevait de l'impossible. Il n'y avait qu'à obéir avant qu'Elle ne se montre moins douce.

Il avançait donc, savourant chaque foulées sur le sol, tout de même heureux d'avoir retrouvé le libre usage de ses mouvements. La gueule entrouverte, il guettait un souffle de vent mais sa peau de pierre ne percevait presque rien. Il faisait nuit noire sur la Ville mais il ne s'en souciait guère, les lieux lui étaient parfaitement connus et il déambulait dans les rues sans plus s'émouvoir du moindre détail, traînant sa carcasse de pierre ça et là comme si plus rien n'avait d'importance. C'était vrai. Plus rien n'avait d'importance sinon Elle.

Il entendit du bruit et ses oreilles félines remuèrent. Des voix. Des voix humaines. Cela faisait longtemps ! Longtemps qu'il ne les avaient pas vu s'agiter, bavarder, perdre leur temps. Il s'ébroua et avança lentement dans la direction du bruit. Il ne servait à rien de courir.

Ce qu'ils durent voir avait quelque chose d'assez incongru et de plutôt intimidant. Une lueur bleutée creva la nuit et s'intensifia au fur et à mesure qu'une silhouette s'approchait. Bientôt, elle parvint à moins de dix mètres et ils purent apercevoir un lion. Un vrai lion à l'exception près qu'il était auréolé d'un bleu fluorescent. Son épaisse crinière abordait cette couleur ainsi que le bout de sa queue et tout le long de son corps, des symboles semblables à des runes anciennes s'entrelaçaient et rayonnaient de ce bleu trop vif. Mais c'était ces iris surtout qui avaient quelque chose d'irréel. Ils n'étaient que deux billes lumineuses sans pupilles, comme des perles ou des pierres précieuses. Et le lion avançait toujours, et un grognement rauque s'échappait de ses babines ouvertes sur des crocs de pierres d'une longueur respectable.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeMer 22 Aoû - 14:27

[suite à l'autorisation de Novembre, je saute le tour d'Horizon, après avoir envoyé un mp ;) -dont je n'ai pas de réponse- ]

Grignote, faisait la petite boule dans l'estomac de la rouquine. Mais pourquoi grignote ? Car quelque chose n'allait pas. Et quoi ? Cherche, répondait la petite boule. Non, finissait la rouquine. Elle n'aimait pas chercher ce qui n'allait pas. Elle n'aimait pas faire de l’introspection, surtout si c'était pour voir du négatif. Elle ne chercherait pas. Elle s'amuserait plutôt avec ce qu'elle avait autour d'elle.

Un gamin qui lui disait qu'elle était morte, un ténébreux silencieux et une chose bleue qui l'agaçait. Pourquoi agaçait ? Cherche, disait la petit bou... la ferme, coupait la rouquine. Elle se mordit le doigts, se pinça la main et se mit une petite gifle. La rousse eut un rire, suivit d'un sourire désolé.

« Je me sens vachement vivante, moi, pour une morte ! »

Ça aurait été drôle, pourtant. Pas d'être morte, plutôt que le monde ne tourne pas si rond que ça. Ça aurait été bien, mais ça n'arrivait que dans les livres, tout ça, elle le savait bien. Il n'y avait que cet ennuyeux monde où elle cherchait à s'amuser, malgré tout. Pas de fantastique.

« Et puis qu'est-ce que cette idée qu'on est amnésique ? J'sais qui je suis. Je suis... je suis... »

Le regard de la rousse se perdit un instant au loin. Elle cligna des yeux, perplexe, son sourire s’atténua et ses yeux furent tout ronds.

« Ah... Ah non, je sais pas... Je suis... qui ? »

La petite boule d'anxiété explosa de joie quand la jeune femme réalisait : elle ne se souvenait plus de rien. Ni de ses activités. Ni de sa vie. Ni d'elle. Rien. Est-ce qu'elle était vraiment une femme ? Un rapide examen à son décolleté (qui aurait gagné à être d'avantage remplit, se contraria-t-elle) lui renseigna que oui, de toute évidence, elle était une femme. Mais le reste ? Son visage ? Quand avait-elle mit cette robe ? Quand était-elle monté dans un train ? Son esprit avait prit comme évidence que si elle y était, c'était volontairement, mais elle avait un doute, à présent. Elle ne savait plus, plus rien. C'était angoissant. Son cœur se serrait.

Et la deuxième boule d'angoisse exulta de bonheur car elle comprenait ce qui n'allait pas avec la gamine/gamin au cheveux bleu. Il (ou elle) était dans les bras du grand brun. La rousse aurait voulu y être, encore plus maintenant. Là, accompagné de ces 3 personnes, elle se sentit seule. Elle voulait dire à la chose bleu que ces bras là étaient à elle, mais c'était faux. Le p'tit truc bleu avait autant le droit d'y être qu'elle, même plus : premier arrivé, premier servit.

Tout hurlait en elle frustration, panique, angoisse, jalousie... mais la rouquine ne voulu rien savoir. Elle secoua la tête énergiquement, refusant de se laisser aller.

« Baaaaaaah ET touuuuut va bien ! Y'a plein d'avantage à pas se souvenir, ça fait repartir à zéros. Ça se trouve, fit-elle en regardant le brun, t'es le fiancé d'une sœur à moi, mais si j'suis amnésique, j'vais pouvoir te draguer sans problème pour ma conscience, parfait parfait ! »Elle claqua des mains d'enthousiasme.« Oh, et puis, pour les détails primaires, on est des adultes normalement constitués, on doit bien avoir des cartes d'identités. »

Tout en parlant, elle fourra ses mains dans ses poches et examina le contenu. Très fifille comme contenu, d’ailleurs. Et une paire de chaussette ? Même pas assorties. Elle apprécia d'un sourire. Puis se cognant contre un ongle, une gourmette en argent. Très masculine. Ressemblant à s'y méprendre à celle que le grand ténébreux avait dans les poches, quelques temps avant.

« Ennio. » lit-elle dessus. « J'm'appelle Ennio, vous croyez ? »

Gageons que la gourmette, mystérieusement disparue de la poche du dit ténébreux, devait être sûrement tombée et dans un geste parfaitement désintéressé, la jeune femme l'avait ramassée et conservée. Pour la rendre bien sûr. Dès qu'elle y penserait.

Oh et puis il y avait un lion, aussi. Pas dans sa poche mais par terre. De pierre, le lion. Apparut comme ça, comme par magie. Ah, non, pas par magie, il bougeait, une bonne explication de faite. La rousse le regarda, se stoppant totalement, ses doigts se crispant sur la gourmette. Est-ce que ça voulait dire que l'autre avait raison ? Son histoire macabre de mort cherchant la rédemption était-elle vraie ? Ou mieux, est-ce que ça voulait dire que...

« Que je vais pouvoir être une magical-girl ?! Si les lions bougent, je veux des pouvoirs aussi ! Traverser les murs en sifflant par exemple, ce serait cool ! Ou voler ! Ou faire apparaître des trucs dans ma main ! Ou bien ou bien !

Stop. C'est une caméra cachée, c'est ça ?
 »

D'un regard aux étoiles brillant d'hystérie, la jeune femme était passée à quelqu'un de soupçonneux, regardant autour d'elle à la recherche de Caméra. Mais à choisir, elle préférerait être une magical-girl qu'un pigeon piégé dans une vilaine farce. Oh, oui, faîtes que ce soit un monde magique avec plein de pouvoir partout !

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeSam 25 Aoû - 12:44

Soudain le ciel se déchire et un grondement sourd se fait entendre. L'orage éclate sans prévenir et répand une pluie violente sur le petit groupe. La Ville est en colère. Elle gronde.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 26 Aoû - 13:42

Lorsque le nouvel arrivant se présenta et affirma qu’il savait qu’ils avaient perdu la mémoire, quelque chose se serra dans ses entrailles. Comment savait-il ? Et puis il songea immédiatement à une coïncidence. Mais sa théorie changea quand le garçon commença à déblatérer des absurdités. c’était forcément un arnaqueur. Assez doué pour repérer des indices qui montrait la perte de mémoire d’Ennio, mais rien de plus. Ce Régis avait du bagou, mais son discours mystique ne tenait pas debout. Rien n’était logique dans son histoire. Il la balançait comme ça, sans donner de matière à son récit pour lui donner un peu de crédibilité.

« Nous sommes morts... « en quelque sorte ». Fascinant, déclara simplement l’homme en noir, d’une voix glaciale. »

Non seulement il ne croyait pas un mot de ce que le garçon disait, mais en plus sa façon de dévisager la jeune femme rousse lui tapait sérieusement sur les nerfs sans qu’il sache pourquoi. Il considérait Régis avec une hostilité à peine dissimulée à présent. La rouquine ne semblait pas plus encline à le croire. Il eût même l’espoir qu’elle allait enfin dire qui elle était et, il espérait, qui lui était par extension. Mais cet espoir tomba vite à l’eau quand la jeune femme se rendit compte qu’elle avait perdu la mémoire elle aussi. Ça commençait à devenir sérieusement flippant. Son estomac se noua à nouveau. Mais il devait y avoir une explication toute simple. Il y en avait forcément une. Tenez : ils étaient tous les deux dans le même train, dans le même wagon. Il avait dû s’y passer quelque chose, un accident, n’importe quoi, qui leur avait fait perdre la mémoire. Et si le gamin était au courant... Hé bien cela pouvait impliquer des choses pas très agréables à son sujet. Il pouvait être en partie responsable de ce qui leur arrivait. L’homme sombre le jaugea avec une méfiance renouvelée.

La rouquine, quant à elle, semblait un peu déboussolée par la découverte de son amnésie. Qui ne le serait pas ? Il se sentit désolé pour elle. Mais elle repoussa tout sentiment négatif à une allure phénoménale et voilà qu’elle énumérait tous les avantages qui existait à perdre la mémoire. Lui ne pouvait pas ignorer ce passé qu’il avait perdu avec autant de facilité. Il se sentit très embarrassé quand elle suggéra qu’il pouvait être le fiancé d’une éventuelle soeur. Ça, ça l’emmerdait. Pourquoi ? Ça l’emmerdait et puis c’est tout ! Pourquoi ? Mais bordel, s’il était fiancé à une fille dont il ne se rappelait rien, c’était embarrassant. Et du coup il ne pouvait peut-être pas, lui non plus... Enfin, pas qu’il ne pensait qu’à ça depuis le début. C’était juste qu’il la trouvait jolie. Voilà. C’est tout. Bordel. Elle n’aurait pas dû dire ça. Vraiment. Il se mordit la lèvre inférieur.

Quand la jeune femme rousse sortit une gourmette argentée fort reconnaissable, il ne put retenir un cri de protestation :

« Hé ! C’est à moi ça ! »

Vraiment ? Il n’en était pas certain au fond. Mais il était persuadé que la fille lui avait fait les poches. Il ne savait pas pourquoi, mais il le savait. Et le fait en lui-même ne l’aurait pas gêné s’il ne blessait pas sa fierté masculine. Il n’avait rien remarqué. Il se rassura mentalement en se disant que c’était parce qu’il était perturbé et il récupéra l’objet en le prenant des délicieuses petites mains de la rouquine d’un mouvement ample du bras pour ne pas déranger la gamine aux cheveux bleues toujours accrochée à lui. Il l’attacha à son poignet.

«Ennio, c’est moi, affirma-t-il avec une conviction qu’il n’avait pas. »

C’est lorsqu’un phénomène beaucoup plus étrange encore qu’une amnésie collective survint qu’« Ennio » décida pour de bon qu’il était en train de faire un très mauvais rêve. Un lion de pierre s’approchait d’eux dans la nuit, entouré d’un halo bleu. Et, comme si la rouquine était toujours sur la même longueur d’onde que lui, elle supposa qu’il s’agissait d’un canular. Excellente suggestion. Sauf que...

« Il n’y a pas de caméra dans le coin... »

D’où venait cette certitude ? Ennio avait apparemment pour manie de vérifier ce genre de détail en quelques coups d’oeil. Drôle de manie en vérité.

« Ou alors c’est du matériel militaire. »

Tout le monde savait que les militaires avaient toujours toute la technologie de pointe en premier, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?

Et l’orage se mit à gronder, une averse à les tremper jusqu’aux os. De quoi retrouver sa bonne humeur en une rien de temps. Mais au moins, un orage c’était normal. Sauf que celui-là ne plaisait vraiment pas à Ennio.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 26 Aoû - 18:00

Toujours aussi furibonde, Elle ne prêta presque pas attention aux souvenirs qu'elle délivrait. Une boule lumineuse scintilla, flottant dans les airs et vint se poser à quelques centimètres du visage d'Ennio. Le lion les observait toujours à une distance respectable.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeLun 27 Aoû - 19:04


Ce fut drôle d’observer ainsi ces personnes. Tout d’abord ils semblèrent étonnés par la révélation puis le doute fut semé parmi eux. D’ailleurs la délicieuse Rousse mit ses dires en doutes avant de s’apercevoir que non, elle ne se rappelait de rien. Du côté du jeune homme aux cheveux ébènes et bien. Il s’était renfermé et semblait peu désireux de rester avec le jeune homme. Parfait. Il prendrait la rousse et les deux s’en iraient ensemble. Il sourit. Etais-ce ces habitudes de choisir le destin de tout le monde ? Peut importe qui il était, il le découvrirait bien assez tôt. Il fut sortit de ses rêveries par le blabla incessant de la rousse qui se déclarait se nommer Ennio. Rapidement le jeune brun récupéra son bien. Régis toisa du regard l’homme qui s’était jeté sur sa gourmette. Si jamais il touchait à un cheveu de cette femme… Mais rien ne se passa. Dommage, Régis se serait bien mesuré à cet homme juste pour se faire une idée de sa force. Il se sentait plein de muscles mais il n’avait eut le temps de vérifier.

Il se retourna vivement, faisant face à une lueur bleuté. Il appréhendait ce qui arrivait. Sa forme se détacha peu à peu afin de laisser apparaître un Lion aux multiples couleurs. Alors qu’un rugissement sortit de la bouche de ce fauve, Régis fit un pas dans sa direction. Non il n’était pas intimidé, il était bien plus attiré par cette chose. Il entendit vaguement la voix aigüe et horripilante, désormais, de la rousse. Mais il ne fit attention à ce qu’elle disait, beaucoup plus attiré par cette chose venue des ténèbres. L’homme brun avec sa voix rauque lui répondit quelque chose mais Régis n’y faisait toujours pas attention. Ses yeux ne regardaient que les pupilles jaunes de l’animal en pierre.

Rien n’était effrayant. Ou plutôt rien ne lui faisait peur jusqu’à… Une détonation raisonna et la pluie tomba, les gelant jusqu’au os. Ce n’était pas la pluie qui l’inquiétait. C’était cet orage qui arrivait sans raisons apparentes. Un orage qui le terrifiant, l’empêchant de bouger ni même de lever les yeux. On aurait dit un bébé qui ne voulait qu’une chose : se réfugier dans les bras de quelqu’un. La foudre tomba à nouveau et il tressaillit. Et pourtant il ne bougea pas. Ce lion accaparait toutes ses pensées et l’empêchait de bouger, tel un aimant. Si les autres s’étaient sauvés de la pluie, il n’en savait rien. Il attendait, il attendait que l’animal bouge. Un nouvel éclair le jeta au sol. La peur d’être touché le fit s’accroupir mais il ne lâcha pas la bête du regard. Néanmoins, il pleura. Il avait peur. Il voulait demander pardon mais pardon de quoi….


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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeLun 27 Aoû - 19:31

Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la Ville...

La pluie ne lui a arraché aucune surprise. Le lion de pierre regarde sans les sentir les gouttes d'eau qui tombe du ciel. Les nuages se sont agglutinés autour du quartier de l'Est et il reconnaît bien la une de ses sautes d'humeur habituelle. Elle est énervée. Il le sent. Et il se doute que l'orage n'est que le premier seuil de sa rage. Une part de lui n'envie pas le sort de ceux qui ont attisés sa fureur, et l'autre s'en soucie guère. Chacun sa merde.

Le lion de pierre, toujours immobile avait fixé la gamine rousse parler à toute vitesse. Sa réaction lui arracha un battement de queue énervé. Elle parlait trop. Le grand brun plus taciturne fût l'objet d'un souvenir. L'animal suivit du regard la sphère lumineuse flotter dans les airs mais s'en désintéressa bien vite. Ce souvenir ne le concernait pas. Les souvenirs ne le concernait plus.

Il pleure sans raison dans ce coeur qui s'écoeur.


Il y en avait un qui l'observait. Toujours. Comme si leurs regards étaient liés. Le lion darda sur lui ses iris vides. L'autre frissonnait de peur à cause de l'orage et s'était recroquevillé sur lui même. Le lion hésita un instant. Puis lentement, il s'approcha de l'homme à genoux sur le sol. Il souffla sur son cou et murmura d'une voix trainante. " Viens."

Puis il s'éloigna d'une démarche lourde, sans même jeter un regard derrière lui. Les autres feraient ce qu'ils voudraient...

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeMar 28 Aoû - 10:11

La pluie. La rousse ouvrit les mains, écarta les doigts et sentit la pluie battre ses paumes, se frayer des sillons sur ce visage qu'elle ne connaissait toujours pas mais qu'elle savait éclairé d'un sourire. Était-il joli ? Était-ce vraiment son corps où la chose était-elle encore plus compliqué ? Ce n'était pas un rêve, pas une caméra caché... Le ténébreux l'avait assuré. S'il le disait, c'est que c'était vrai. Étrange comme elle ne sentait pas le besoin de remettre en doute sa parole. Mais c'était comme ça.

Mais alors, où est-ce qu'elle était ? Dans une aventure. Une aventure magique et fabuleuse. Avec un esprit plutôt élastique, elle décida d'accepter cette réalité là sans se poser de question et de vivre pleinement ce qui se présentait à elle. Que les doutes, la raisons ou le bon sens aillent voir ailleurs si elle y était ! Elle était ici et elle comptait bien en profiter, tant pis s'il y avait un mur au bout. De toute façon, que faire d'autre ? Et puis, pourquoi se lamenter sur ce qui était passé et inéchangeable alors que le présent lui tendait les bras ?

Enfin, pour l'occasion, le présent était bien triste : le brun n'avait d'yeux que pour le truc bleu qui se croupissait encore d'avantage dans ses bras en sanglotant et l'autre pour le lion en pierre. Oh, et puis... ''Ennio'' avait une boule lumineuse qui lui tournait autour de la tête. Pas de problème, monde magique, tout ça. Elle se concentra sur quelque chose de plus important.

Comment allait-elle s’appeler ? Elle ne tenait pas à ce qu'on lui trouve un prénom, ça finirait trop vite en quelque chose genre « la rouquine » ou « Larousse ». Quelle horreur !

« Lucile... Lulu ? Nan, marmonna-t-elle. Sarah, Lana, Eve, Andrea ? Naaaan... Elizabeth, Charlotte... Charlotte ? Nan, nan, pas Charlotte. Louison, Loui... Lou ? Lou ! »

Lou ? C'était vif et sautillant. Elle se sentait vive et sautillante. Elle apprécia. Se donner un prénom, c'était dur, pire sans doute que de donner un prénom à un nouveau né. Le bébé, on s'en fout, c’est à lui de se dépatouiller avec son prénom, alors que soit-même... Si on aime pas, on ne pourra s'en prendre qu'à soit, même pas aux parents. Mais Lou, elle aimait bien.

« Hey, essaya-t-elle d’appeler les deux autres, Moi j'm'apelle Lou. Lou, ça me va bien, non ? Lou. »

Rien à faire, entre boule lumineuse et le Lion, on ne lui accordait que bien peu d'intention. Elle en haussa les épaules. Le dramatique gagna en intensité quand l'orage éclata, clouant Régis au sol. Lou eut un sourire moqueur. Il faisait moins son coq tout fier, maintenant ! Mais la jeune femme n'était pas méchante non plus. Pas vraiment. Elle alla a ses côtés, ayant lancé un dernier coup d’œil à Ennio et s'accroupit, lui tapotant gentiment la tête.

« Allons, faut pas avoir peur comme ça, c'est qu'un orage. » Elle se leva et lui tendit la main « Aller, debout ! Le lion à l'air de vouloir que tu le suives. Je connais rien à la susceptibilité des lions de pierre, mais ça s'rait pas poli de lui foutre un vent. »

Elle lui adressa un sourire. Un sourire joyeux et chaleureux, ses joues rosies par la pluie. Elle verrait bien où tout ça la mènerait. Elle ne s'en inquiétait pas.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 2 Sep - 15:04

Puisque tout ceci n’était pas un canular, c’était donc un rêve. Un rêve très désagréable et Ennio allait se réveiller d’un moment à l’autre. Sauf que bien sûr, dans les rêves, on ne se disait pas qu’on était en train de rêver. Sauf dans les rêve où l’on rêvait que l’on était en train de rêver. C’était donc ça. Sauf que dans les rêves où l’on rêvait que l’on rêvait, on ne se disait pas que l’on rêvait que l’on rêvait. Sauf dans les rêve où l’on rêvait que l’on rêvait qu’on était en train de rêver... Bon sang, ça ne menait nulle part ! Ennio réfléchissait beaucoup trop pour être effectivement en plein rêve.
Pas de rêve donc. Juste une réalité qui n’avait aucun sens et qui l’agaçait prodigieusement. Une amnésie collective, une mystérieuse gare en ruine, une statue de lion qui bougeait et qui brillait... Tout cela n’existait pas. Ennio ne se souvenait de rien, mais il était à peu près persuadé que ça n'existait pas.

Pendant ce temps, la rouquine se cherchait un nom et se décida pour Lou. C’était joli, Lou, ça lui allait bien. Mais il aurait quand même aimé savoir quel était son vrai nom. Car, contrairement à elle, Ennio ne s'accommodait pas du tout de ne plus rien se souvenir. Il voulait savoir qui il était et aussi rapidement que possible, merci. Cette situation l’inquiétait vraiment. Était-il toujours comme ça ? À se faire du souci constamment ? Si tel était le cas, sa vie devait être assez infernale. Peut-être devait-il apprendre à se laisser aller comme le faisait Lou. D’un autre côté, il fallait bien que quelqu’un s’inquiète non ? Ils étaient peut-être en danger. Qu’est-ce qu’il pensait là ? Bien sûr qu’ils étaient en danger. Un groupe de personnes amnésiques dans une gare désaffectée en proie à d’étranges hallucinations (oui, voilà, ce devait être des hallucinations), il n’y avait aucune chance pour que ça tourne bien.

Et puis le lion se mit à parler. Il ne manquait plus que ça, vraiment. Il voulait apparemment que le jeune gars mal habillé le suive. Oh et bien sûr la jolie Lou pensait que c’était une idée fort sympathique. Ennio explosa.

« NON ! Non, ce n’est pas une bonne idée de suivre un une statue de lion qui bouge toute seule et qui parle ! Bon sang ! Et si ce que nous voyons n’est pas réel ? Et si nous étions dans une gare non pas désaffectée mais bien animée ? Et si, en le suivant, il se mettait à traverser une voie et se faisait écraser ? »

Il écarta la jeune fille aux cheveux bleus (ou le jeune garçon ? peu importait) de lui, mais sans la lâcher, sa main tenant fermement son épaule en un geste protecteur. D’un geste agacé de la main, il tenta de repousser une sphère lumineuse qui s’était formée devant lui (une hallucination, vous dis-je !).

« Nous sommes perdus, nous nous souvenons de rien, nous sommes dans une situation critique. Donc personne... ne... bouge... »

La voix d’Ennio s’était éteinte petit à petit alors qu’un phénomène encore plus étrange se produisait.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 2 Sep - 15:17

Elle ne se préoccupe même pas d'Ennio, qui a malencontreusement touché sa sphère jaune. Elle est toujours furieuse après Novembre et Hawkeye. Son attention est ailleurs, et c'est sans éprouver la moindre émotion qu'elle laisse le ténébreux rationnel de la bande plonger dans son premier souvenir. Sans vraiment y faire attention, elle lui offre également son plus précieux cadeau : du temps, ajouté au compteur de sa montre.

Ennio:


HJ:

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeLun 3 Sep - 14:45


Les larmes empêchaient le jeune homme de voir quoi que ce soit, surtout avec la pluie qui tombait en rafale. Mais surtout car il ne voulait pas voir. Il avait honte de son attitude mais la pluie le clouait au sol. Ce brusque orage ne lui permettait de redresser la tête. Il avait entendu la rousse donner un prénom. Lou. C’était joli. Quel était le sien ? Il le trouverait plus tard. Le jeune homme se sentait perdu dans le noir sans rien voir. Et puis, la lumière fut ! Le lion s’était avancé jusqu’à lui. Sa lumière avait illuminé le chemin du jeune homme et c’était ce chemin qu’il allait suivre désormais. Il sursauta au contact d’une main sur son épaule. Il se retourna vivement avant de s’apercevoir que c’était la prénommée Lou. A ses côtés il semblait si enfantin, si fragile et elle si vielle. C’est à ce moment qu’il renonça à Lou. Non il n’allait plus la séduire, elle lui apparaissait plus comme une maman ou grand sœur improvisée que comme une future prétendante. Le lion lui avait murmuré de venir. La voix rauque et pierreuse raisonnait encore dans la tête du châtain. Lou l’avait rassuré avant de se lever. Les éclairs ne tombaient plus. Il leva le regard et vit une main tendue, offerte. Il s’en empara afin de s’aider à se relever. Jamais il n’oublierait ce geste. Ni même ce sourire.

Décidé, il suivit de quelques pas ce lion qui s’était déjà enfuit. Sa lumière s’en allait et il ne voulait pas retomber dans l’obscurité. D’un pas vif, il luttait contre la pluie. Ennio avait parlé. C’était une mauvaise idée d’après lui. Mauvaise idée ou pas, le jeune homme n’allait pas se faire dicter sa conduite par cette personne qu’il ne connaissait pas. De plus, ce lion –bien que ce soit un lion- lui inspire beaucoup plus confiance. C’est donc à grand enjambées qu’il rejoint l’animal afin de poser sa main sur son corps de pierre. Le contact est froid mais nullement mouillé. Un peu dur aussi. Ce n’est pas important. La seule chose qui lui importe c’est d’être avec lui en ce moment. Il espéra que la rousse –Lou pardon- la suivit car il aime sa compagnie mais même si elle n’est pas derrière eux ce n’est pas si important. Il est grand, il est capable de se débrouillé tout seul, enfin non il n’est pas seul.


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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 9 Sep - 0:21

[bon, n'ayant toujours pas de nouvelle d'horizon, je prends la liberté de nous en libérer >w> ]

On disait les femmes compliquées, à toujours se poser des questions, réfléchir à leurs états d'âme, mener de long débat avec elles-même pour un oui ou pour un non... Pourtant, si on regardait la scène se déroulant sur le quai de cette étrange gare, on aurait pu parier que les personnes soumises à l'œstrogènes n'était pas celle qu'on imaginait. Lou avait un esprit qui pétillait, certes, la rendant difficile à suivre parfois, mais que tous se rassurent : elle-même avait du mal à se suivre couramment. Alors, plutôt que de se compliquer la vie à savoir « pourquoi » ou « comment », la jeune femme suivait son instinct, ou plutôt, ses pétillements. Ainsi allait sa vie.

Or, pour le moment, « pop » faisait alors une idée : Ennio se montrait terriblement raisonnable.

« Si on suit ton raisonnement, réfléchit-elle en écho à ce que ce dernier venait de dire, bah... ça se trouve, on est déjà sur une ligne de train. On se ferait bousculer, sans ça, non ? Ça ne sert à rien de ne pas bouger non plus, on n'a plus grand chose à perdre. »

Même pas de regret possibles à avoir. Quand on n'a rien, on n'a plus peur de perdre quoi que ce soit. Pip, fit une autre idée : Régis se montrait incroyablement... hum... absent. Hypnotisé par son lion de pierre, c'était comme si tout le reste venait de disparaître.

« Je crois que son histoire d'être mort et qu'il doit nous observer, c'était vraiment du crac. Ou alors, il joue vachement mal son rôle à nous planter comme ça à la première bizarrerie. »

Elle soupira en haussant les épaules. Pop. Elle était mouillée maintenant. Elle commençait à avoir froid. Lou se frictionna un peu les épaules et jeta un nouveau regard à Ennio et aperçut l'absence de boulette lumineuse... et de truc bleu. L'une avait du fuir avec l’apparition de l'autre, peut-être... et Ennio, absorbé par... elle ne savait quoi, l'aurait lâchée sans s'en rendre compte ? Ça c'était étonnant. Plop, plus étonnant et intéressant que le lion de pierre, il y avait cette boule lumineuse disparue.

« Alors ? C'était quoi ce truc ? C'était quoi, c'était quoi, c'était quoi ? »

Car c'était forcément quelque chose. Puis plip, le Lion revenait.

« Oh, et le lion ! On le suit ? On peut le suivre de loin, voir on ça mène, ça ne mangera pas de pain, hein ? Aller, on y va ! »

Puis sautillant, la rouquine prit le même chemin que Régis et le lion. Pop, peut-être qu'elle essaierait de trouver un endroit pour se réchauffer, aussi. Un feu, ce serait agréable, un feu.

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeDim 16 Sep - 19:16

O bruit doux de la pluie par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie, ô le chant de la pluie !

Le garçon cri. Il ne s'en offusque pas. Le cri est le premier symbole de la folie. D'abord on cède à la panique en criant. Puis viennent les sautes d'humeur. Il le sait bien. La pluie ruisselle sur son corps de pierre. Ce contact a quelque chose d'apaisant. Elle est là. Toujours. Elle sera toujours là. Elle.

Quelle est cette langueur qui pénètre mon coeur ?

La sphère vole dans le ciel et le garçon qui cri pose une main dessus. Son regard se voile. Il doit déjà être plongé dans son souvenir... Le lion marche à pas lent et ne s'arrête pas lorsqu'il sent le contact d'une main sur son dos. On l'a suivit.

Il marcha ainsi sous la pluie d'une démarche lente jusqu'à faire le tour de la gare. Puis il s'arrêta, s'ébroua et tandis la patte vers le lointain. Le contour d'une voiture se dessinait sous la pluie. Les gouttelettes s'écrasaient sur la carrosserie rouillée. Une twingo verte. Abandonnée.

Le lion leva les yeux vers les êtres humains, guettant leur réaction. Le moteur tournait.


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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeVen 28 Sep - 13:53

Spoiler:

Une vision inattendue. Que s’était-il passé ? Drôle de façon d’avoir des réminiscences... Cela dit, il ne savait pas comment on était supposé retrouver sa mémoire quand on l’avait perdu, puisqu’il ne se souvenait de rien. Cela fonctionnait-il ainsi, par flash ? Au final ce souvenir ne l’aidait pas beaucoup. Il soulevait plus de questions qu’autre chose. Qui était ce Lucas ? Et Ennio ? Ce n’était pas son nom ? Qui était-ce ? Il sentit la frustration monter en lui.

Mais pendant son court temps d’absence, les choses bougeaient autour de lui. La rousse argumentait en faveur de la statue et Ennio ne put suivre que la fin de son raisonnement.

Okay, Lou marquait un point. Bouger ou ne pas bouger, c’était du pareil au même. Malgré tout, suivre cette statue-lion qui avait la bougeotte n’était toujours pas plus sensé ! Quelles étaient ces intentions, sa fonction ? Où voulait-elle emmener le gamin, bon sang ?! On ne suivait pas les inconnus comme ça dans la rue sans savoir qui ils étaient, où ils allaient, juste parce qu’ils le demandaient ! Ça devait bien être pareil pour les statues, non ? L’état du garçon rendait la chose encore plus inquiétante. Il n’avait pas l’air dans son état normal. Peut-être ne suivait-il pas le lion de son plein gré. Bref, rien de tout cela ne paraissait sain. Mais « Ennio » n’avait pas le temps d’exprimer ses réserves.

La rouquine avait déjà changé de sujet. Et pouf, son attention avait encore changé d’objet. La voilà qui suivait gaiment l’adolescent et le lion sous la froide pluie qui les tremperait bientôt jusqu’aux os. Ennio se retrouvait tout seul comme un con. Tout seul ? Oui, tout seul. La jeune fille aux cheveux bleus avait disparue. Une nouvelle bouffée d’anxiété afflua en Ennio. Où était-elle passé ? Allait-elle pouvoir s’en sortir seule ?

Tout seul sous l’eau, n’ayant aucune idée où la jeune demoiselle était partie, il n’avait plus que deux choix : continuer son chemin seul ou suivre le lion, comme tout le monde, apparemment.

« Hé ! »

Il se lança à la poursuite de Lou et Régis qu’il rattrapa en quelques enjambées. S’il ne pouvait pas les raisonner, il était bien obligé de les surveiller. Et il était hors de question qu’il lâche la rousse. Il devait savoir qui elle était pour lui.

Il s’arrêtèrent enfin. Le lion indiqua de la patte une Twingo dont le moteur était en marche. Une Twingo. Une foutue Twingo.

« Ne me dites pas qu’on va monter là-dedans, dit Ennio, désabusé. »

Certes, être à l’abri de la pluie serait le bienvenue... Mais une Twingo ? Pourquoi ce n’était pas une Mustang ? Quitte à les attirer dans quelque piège, autant le faire bien !

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeSam 29 Sep - 9:50


Le bruit de pas se posant dans l’eau fit comprendre à Régis qu’une personne du trio les suivant. Rapidement la silhouette de la jeune femme le rejoignit. Il sourit. Il l’aimait bien finalement. La voix roque de l’autre jeune homme se fit entendre puis des bruits de pas encore. Il soupira. Pourquoi fallait-il que l’homme les rejoigne aussi.
Le chemin semblait infini. La pluie les trempaient de plus en plus et avancer se révélait être une tâche désagréable. Pourtant il ne voulait pas s’arrêter. Le jeune homme continua son chemin ; décidé et têtu. Un bruit de moteur se fit entendre dans le silence qui s’était posé entre les marcheurs. Il suit du regard la direction donnée par la pate de l’animal. Une voiture abandonnée au milieu d’une gare abandonnée. Rien de plus normal ! Le jeune homme se décrocha du lion afin de s’approcher de cette voiture. Il n’a pas peur, rien ne lui fait peur ici. C’est peut être car il n’a pas peur de la mort. Une question le turlupinait tout de même : « sait-il conduire ?! ». Alors qu’il glissait sa main sur la carrosserie afin d’atteindre la poignée, il entendit la voix de l’autre homme grogner. Encore et toujours. Il ne faisait que grogner celui-là. Notre jeune homme était fatigué. Il en avait râle bol de rester ainsi sous la pluie, mouillé. Il avait froid et il y avait surement un chauffage de cette foutue voiture. Il tourna vivement sa tête afin de regarder les personnes qui l’avaient suivit. Il y avait la rousse et le brun. La fille aux cheveux bleus avait disparut.
    « Et bien, dit notre héros, si tu ne veux pas monter dedans tu ne montes pas ! Mais moi je monte. J’en ai assez de marcher sous la pluie. Si tu préfères crever de froid alors c’est ton droit mais vient pas me faire ch*** »

Agacé, il ouvrit la porte du conducteur et monta dans la voiture. C’est dans un bruit fort qu’il claqua la porte. Puis soudain, il redescendit de la voiture, courut vers le lion qu’il pritdans ses bras. Il le remercia en un murmure et remonte dans la voiture. Appuyant sur le klaxon, il invita ses compagnons à le rejoindre.


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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeMar 9 Oct - 17:16

[Bon, jeeee crois que c'est à mon tour, vu que les statues ne répondent pas.. Je suis perdue, à force, avec les apparitions des PNJ ou non >.<]

La rousse, elle, n'était nullement dérangée par l'aspect, disons, rustique de la voiture. Elle la trouvait même mignonne avec ses phares tout ronds et accueillante avec son moteur vrombissant. Car qui disait moteur tournant et chaud disait chauffage et pour le moment, l'esprit pétillant de la jeune femme trouva ça vraiment très intéressant, un radiateur. Alors, sans que les autres ne puisse y faire quoi que ce soit, un grand sourire aux lèvres, la rouquine bondit au côté de la voiture, attrapa la poignée et s'engouffra sur la place passager, activant au maximum la chaleur.

Elle ronronna littéralement de bonheur, exposant ainsi ses petits doigts gantés à l'air chaud qui sortait des grilles de ventilation. Sa chevelure gouttait, son siège serait bien vite mouillé et froid, mais Lou refusa d'y penser. Plutôt, elle leva le nez quand le ton dans les voix montait. Quoi, ça se disputait dehors ? S'arracher à la douce chaleur de la voiture fut un supplice, mais en temps de guerre, il était important de se serrer les coudes.

Elle claqua dans ses mains, comme une institutrice de maternelle, et trouva alors un ton étonnamment autoritaire :

« Allons les garçons, ça suffit maintenant ! Pour le moment, on est trois à être paumé et dans la même situation, il y a mieux à faire que de se quereller pour des pacotilles ! Si on trouve du monde, ok, vous pourrez vous séparer, mais pour le moment, on se supporte car je veux pas être seule, moi.

Alooors on monte dans la voiture où il va bientôt faire bien chaud et je ne saurais souffrir de vos querelles !
 »

Lou hocha la tête, satisfaite d'elle-même et de ce sursaut de fermeté et se rassit en hâte dans l’accueillante petite voiture. L'air chaud l'enveloppa de nouveau, mais tant que ses vêtements seraient noyés d'eau de pluie, elle savait que ça n'irait pas. Alors, tout naturellement, elle ôta son gilet. L'essora de ses petits doigts fin à travers la fenêtre de voiture. Le posa délicatement contre le tableau de bord, où l'air chaud pourrait peut-être le faire sécher un peu.

Puis la très décomplexée Lou se chargea de déboutonner sa robe.

[La suite pour Lou Come on Baby, Let's Dance ! ]


Dernière édition par Lou le Lun 12 Nov - 21:19, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: I - Réveil douloureux.   I - Réveil douloureux. Icon_minitimeLun 5 Nov - 22:33

Des passagers ! Des petits passagers ! Ses phares clignèrent d'aise alors qu'ils prenaient place à son bord et elle s'empressa de répandre de l'air chaud dans le petit habitacle. La twingo verte était heureuse d'avoir trouvée des conducteurs. Les anciens étaient partis depuis bien longtemps...

Elle attendit, espérant que le dernier individu allait monter lui aussi - après tout, ses amis l'avaient klaxonnés, non ? - mais vu son apparente immobilité, elle se résolut à prendre les devants. Les portières se verrouillèrent en un "biiip" sonore et les ceintures se mirent en mesure de s'attacher d'elle même.

Puis la voiture avança. Toute seule. Elle entreprit une marche arrière pour éviter d'écraser Ennio et se mit tout bonnement en route. Elle chercha de quoi mettre à l'aise ses passagers et finit par augmenter le chauffage et activer son lecteur de disque qui diffusa une petite musique jazzy. Si l'envie leur avait prit d'ouvrir sa boîte à gant, ils auraient trouvé deux canettes de coca ainsi qu'un paquet de mentos, une lampe de poche, un gilet fluorescent et une couverture en laine.

La petite twingo verte roulait à une vitesse de croisière vers la mairie...


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