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Un réveil pour le moins sensationnel

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Ne lâche plus Eka d'une semelle
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MessageSujet: Un réveil pour le moins sensationnel   Un réveil pour le moins sensationnel Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:50

    Un réveil pour le moins sensationnel 3446118776 00h-02h

    Sieste des bruits, repos de toute matière, sommeil de l'homme.
    Rien ne semble animer, hors mis lui là, assied ici.
    Il dort et pourtant, il n'y a pas plus agité. Il ne parle pas, il ne bouge pas, il se contente de respirer : et cela suffit à perturber l'équilibre.

    Un réveil sensationnel. Le meilleur qu'il n'a jamais eu. Il ne se souvient plus des précédents, pour dire vrai il ne cherche même pas à s'en souvenir, il en est juste intimement persuadé. Cette ambiance platonique mais mystérieuse, ces sensations de froid et d'angoisse, ça le réveille d'une humeur curieusement excitée.
    Son esprit est éveillé, au tour de son corps de sortir de sa léthargie. Il est tout engourdi, se contracte douloureusement puis se détend. Il a dû dormir un sacré bout de temps. Il commence par froncer les sourcils, remuer les orteils, mouvoir ses mains. Sa tête est appuyée contre quelque chose de dure, de lisse et frais. Il peine à la distancer, et ouvre enfin ses yeux.

    La première chose qu'il voit, c'est son reflet. Car c'est une vitre en face de lui, et une vitre renvoie notre image lorsqu'elle est embrumée, au delà de son utilité première. Une incompréhension des plus totales le saisit alors : pourquoi s'est-il demandé, durant une fraction de seconde, qui était cette personne qui le regardait ? N'était-il pas censé se reconnaitre d'emblée ?
    Puis il réalise qu'au fond, cette personne qui le regarde, lui-même, il n'arrive pas à l'identifier. Son prénom, son nom, sa date de naissance, qui est-il au juste ? Il commence à se poser des questions, et les bonnes questions, auxquelles il ne trouve à l'instant t aucune réponse.
    Son cœur bat fort dans sa poitrine, sa respiration saccade, et il a le réflexe de plaquer la main sur son thorax comme par peur qu'un organe ne s'échappe de sa cage.
    Des pertes de mémoire temporaires, c'est tout à fait plausible et inoffensif, si la condition est respectée. Plus d'une minute sans se rappeler de qui on est, c'est bien différent, et inquiétant. Amnésique mais conscient.

    Lentement mais surement, il détourne le regard de ce reflet, le sien, pour observer le lieu dans lequel il se situe. Il prend son courage à demain et se lève, incertain et déstabilisé. Seulement, un objet lui glisse entre les doigts et tombe au sol. Il ne l'avait pas remarqué plus tôt. Il se baisse et le ramasse : Il s'agit d'une montre à gousset d'une fine élégance. Elle a un problème ceci dit, elle ne fonctionne pas correctement. Son aiguille tourne dans le sens inverse et, au milieu, une heure digitale indique le nombre de 71h59. Un pressentiment le pousse à attendre qu'une minute s’écoule. Et ce pressentiment lui permet de constater que c'est un décompte. Mais le décompte de quoi ? Il caresse le cadrant doré de l'objet avant de le serrer dans son poing et de se redresser.
    Son champ de vision s'accroit et détecte un bagage à sa droite. Une sacoche. Il la prend sans s'attarder dessus, les tic tac le stressant, puis marche en direction du couloir entre les deux rangées.

    C'est tellement bizarre. Tout est extrêmement étrange.

    Rapidement, il se rend compte qu'il se trouve dans un train, en vu en sa forme, du meublier et de l’agencement. Un train à l'arrêt, modeste. De plus, par la fenêtre, il y jette un regard furtif, figure ce qui ressemble fortement à des quais. Dès lors il se rassure avec cette découverte, ça ne l'aide pas à retrouver toute sa tête mais il sait qu'au moins il est capable de s'en servir.

    Il traverse le wagon d'un pas hésitant et semi-préssé, et lorsqu'il aperçoit un rayon lumineux filtré d'une porte, il y accourt et la pousse, pour finalement, atterrir dehors.

    Il s'est sentit bête, naïf face à ce paysage inconnu, lui qui a cru pouvoir rencontrer un horizon familier en quittant ce train. Mais cet basse opinion de lui-même est vite surpassée par sa violente exaltation du rocambolesque. Il sourit. Il sourit car il se sent plus vivant que bête, et qu'ici où il n'a plus rien à perdre, il a tout gagné. L'aventure dont il a toujours rêvé.

Tondeuse adepte de languages barbares
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MessageSujet: Re: Un réveil pour le moins sensationnel   Un réveil pour le moins sensationnel Icon_minitimeJeu 15 Nov - 13:44

Ses paupières papillonnent doucement, sans se presser, et elle sort de son sommeil à regret, rejetant légèrement les épaules en arrières, ces dernières heurtant quelque chose de plutôt dur mais pas tout à fait inconfortable–un dossier ?

Ses yeux s’ouvrent sur un monde terne et flou, et elle fronce les sourcils, pas encore tout à fait réveillée, toujours dans le brouillard épais qui père sur ses pensées et ses souvenirs, les fait même disparaître, mais elle hausse légèrement les épaules en grimaçant, décidant de s’occuper d’autre chose pour l’instant.

Ses doigts tâtonnent le cuir de la banquette –elle suppose que c’est ça ?- à sa droite, sans but précis, et ils finissent par buter contre une tige métallique, la dessine avant de se refermer autour et d’amener l’objet à portée de ses yeux, intriguée.

Les verres rectangulaires lui disent quelque chose et quand elle pose la monture sur son nez, son monde s’éclaire et se clarifie et elle soupir de soulagement. Myope, elle est juste myope. Seulement, il ne lui semble pas qu’elle s’en souvenait avant d’avoir mis ce qui semble être ses lunettes. C’est anormal, on est sensé savoir quand on est myopes, non ?

Elle s’installe un peu plus confortablement dans son siège pour mieux réfléchir à la question et c’est seulement là qu’elle remarque qu’elle ne se trouve pas dans un lit, comme elle aurait dû, mais bien dans un… Train ? Oui, c’est bien ça, elle se trouve bien dans un wagon à l’arrêt dont les vitres recouvertes de buée et de gouttes d’eau fuyantes l’empêchent de voir assez clair au travers. Mais où est-elle, à la fin… ? Elle n’a aucun souvenir, non, pas le moindre et le train ne lui dit rien, de même pour elle-même. Qui est-elle ?

D’ailleurs… Alors qu’elle s’apprête à se mettre debout, elle stop net tous ses mouvement, immobile sur son siège en cuir rouge. Elle, vraiment ? Non, non, elle ne se sent pas fille, il y doit y avoir une erreur quelque part, ce n’est pas possible autrement. Elle lève la main, l’amène à son torse pour se rassurer et dans un premier temps, elle ne sent rien d’autre que ses contact doux de la laine sous la pulpe de ses doigts, mais elle continue à appuyer, et là, le drame. Deux bosses, deux petits bosses quasi invisibles sous la bande velpo qui les enserre dans le but de les faire disparaître. Troublée, elle baisse doucement la main, ose à peine effleurer son entre jambe. Là, rien. Pas de bosse purement masculine dans son pantalon purement masculin, et bizarrement, sans savoir pourquoi, quelque chose se serre et se tord dans sa poitrine et commence à la faire suffoquer.

Elle se sent perdue. Elle ne sait pas où elle est ni qui elle est, ni même pourquoi elle se sent soudain si mal, alors qu’il y a à peine quelque minutes elle dormait encore paisiblement, recroquevillée sur elle-même. Elle est dans l’ignorance et ne sait pas si elle va réussir à le rester longtemps sans péter un câble.

Alors elle prend une grande expiration, pose une paume contre le siège, se met sur ses jambe d’un coup sec en expirant. Il faut qu’elle sorte d’ici. Elle a beau ne rien savoir, elle sent que l’immobilité n’a jamais été son fort, et alors que ses yeux se baladent sur la pièce à la recherche d’une éventuelle porte de sortie, ses mains s’enfoncent dans les poches de son pantalon à la recherche d’un peu de chaleur, heurtent chacune quelque chose de dur à des degrés différents.

Elle les ressort de leurs antres, les deux « choses » avec, et son regard est attiré par l’éclat acier qui brille dans celle de droite, alors elle le soupèse et l’étudie et une vague de soulagement l’envahit soudainement. Un poignard américain. Ce qui veut dire qu’elle n’est pas tout à fait désarmée contre l’adversité, finalement, ce qui arrive à lui arracher une ébauche de sourire.

Dans celle de gauche, un téléphone tactile à l’écran fissuré qui aurait pu être normal si l’écran n’affichait un chiffre étrange. 72 :00 :00. 72 quoi ? Alors que ses sourcils s’apprêtent à s’arquer de nouveau, le chiffre change et devient 71 :59 :59, puis 71 :59 :58, et-.

Un compte à rebours. C’est un compte à rebours, elle en est certaine, mais un compte à rebours de quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire, merde ? Son poing se resserre sur l’arme blanche qu’elle tient et elle finit par se diriger vers un mur au hasard, donnant un bon coup de pied dans un de ses pans dès qu’elle y aperçoit une fente, ce dernier s’ouvrant sur le coup –certainement une porte, ça l’étonnerais fort qu’un mur en métal lâche si facilement à moins d’être rongé par la rouille, ce qui ne semble pas être le cas- lui offrant à un accès vers l’extérieur.

Seulement, l’extérieur ne lui est pas plus familier que le mobilier vieillot du train, et dieu sait qu’il n’existe pas pire sentiment que l’ignorance et par conséquent l’impuissance à ses yeux. Elle sent l’angoisse monter en elle avant de se muer en une colère aussi sourde qu’irrépressible, de celles qui rougissent ses joues et lui donnent envie de hurler, et d’ailleurs elle ne compte pas s’en priver, oh non. Son poing armé s’abat violemment contre une paroi à sa gauche, et elle hurle, hurle à s’en déchirer les cordes vocales.

« MAIS BORDEL EST-CE QU’IL A QUELQU’UN ICI ?! REPONDEZ, PUTAIN, REPONDEZ !! »

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MessageSujet: Re: Un réveil pour le moins sensationnel   Un réveil pour le moins sensationnel Icon_minitimeVen 30 Nov - 15:14

Ca fait crac contre ta tête. La masse lourde et inconnue s'abat sur ton crâne frêle et tu plonges dans le néant...

A ton réveil, il n'y a plus de train. Seulement de la brume. Tu es perdue au milieu des rues brumeuses du Nord de la Ville... L'église et le Manoir semblent se dresser dans la nuit. Que vas-tu faire Décembre ? Petite chose perdue...

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