Prologue - Arrivé et Compagnons de route ?

22h - 00h

Bruine. Bruine dans la nuit. Bruine contre les vitres. Doucement le joueur se réveille d'un long et tortueux sommeil. Il se lève doucement dans une cabine de train. Par habitude il remet sa monture rouge sur son nez. Mais il ne l'a plu. Il se baisse et tattant le sol, il réussit à la retrouver. Il la remet sur son nez. Il regarde autour de lui. Il essaye de se souvenir. Mais rien. Le vide. Il panique un peu et sort tous ce qu'il a de ses poches. Etalant toutes ses affaires personnelles sur le sol de la cabine. Il y a donc une gameboy avec une cartouche de jeu pokemon jaune, un stylo, un bloc-note et une boîte avec une paire de lentilles dedans. Il range tout sauf ce mystérieux bloc-note. Il s'assoit sur le sol de la cabine et commence à feuilleter les pages de celui-ci. Il le consulte et voit des noms de différents jeux. Il se rappel de tous ces jeux. Il lit et feuillette encore. Il tombe sur un jeu où il y a pas mal de page. Le nom du jeu est « Fire Emblem ». Le nom du héros lui est « Mars ». Le Gamer acquiesce et range le tout. Mars. Ce nom lui plaît bien. Pas trop ridicule mais assez court pour s'en souvenir tout le temps. Il décide donc de prendre Mars en pseudonyme.

Le brun marche d'un pas assez confiant dans le train pour en sortir. Mais d'abord il vérifie l'heure car il fait nuit noir dehors et il bruine. C'est en regardant sa montre digital à son poignet qu'il s'aperçoit, qu'en fait c'est un compte à rebours. Surprit et à la fois intrigué, il sourit. Ce jeu est plus intrigant qu'il n'y paraît et ça lui plaît. Pour lui c'est un nouveau défit et il veut le gagner. Il va gagner. Il marche donc d'un pas confiant et finit par sortir du train pour arriver sur le quai. Il se retourne doucement pour voir dans quel style de train il était. Il se trouve que c'est un train à vapeur.

Intrigué, Mars rassemble le peu d'informations qu'il a dans son esprit. Il est amnésique, il a un compte à rebours et il y a un train à vapeur. Ca ne l'aide pas tellement mais soit. Il sait un minimum de choses. Il commence par explorer le quai espérant trouver d'autres indices sur ce jeu. Car dans un jeu il faut toujours commencer par explorer les lieux puis mettre en place une stratégie d'attaque ou de défense selon les adversaires. C'est ainsi qu'il voit les choses.

Spoiler:

Je suis... Je ne sais plus. Attendez... Comment ça, « je ne sais plus » ?
Ma montre, je sais que j'apprécie cette couleur. Rien que de la regarder, j'ai la certitude claire et nette que cette couleur, je l'adore. Certes, mais ça ne m'aide pas plus que cela. Elle affiche un seul nombre. Soixante douze.

Je cligne des yeux. Je ne comprends pas. Il me manque des informations... Déjà, je ne sais plus comment je m'appelle, plus où je vis, je n'ai aucun souvenirs qui ne me vient à l'esprit. Où suis-je d'ailleurs ? Je me tourne, me détourne, vois une vitre à droite. Je ne peux pas voir mon reflet, il y a trop de brume... À l'aide de mon poing droit, j'efface la buée en faisant des mouvements circulaires à l'aide de celui-ci. Il fait froid là où je suis... Je suis perplexe.

Il regarda alors ses paumes de mains, sous ces dites pensées. Tout lui échappait, il se sentait aussi paumé qu'un drogué sous cocaïne. Il semblait las, et légèrement blasé d'avoir tout oublié. Mais surtout, de savoir ce qu'il faisait dans un environnement aussi délabré.
Il était dans un wagon, il en était sûr, mais tout ce qu'il voulait, c'était de se casser de cet endroit lugubre. Sac en bandoulière redskins sur son épaule, une main nonchalante posé sur sa tête, il sortit du wagon et se balada dans le corridor qui lui parut fichtrement interminable.

Il tomba nez à nez avec son reflet. Il fut étonné de voir qu'il était bien fait. Il se toucha les joues pour être sûr. Puis il se rapprocha de cette dite glace. Il retira son bonnet pour regarder ses cheveux. Ils étaient ébouriffés, soignés, blonds et beaux. Comme ses pupilles ! Elles étaient d'un beau bleu saphir. Ses lèvres étaient parfaites, tout comme l'état de sa peau, et le choix de ses vêtements étaient nickel ! Il n'y avait pas à redire là-dessus, il était beau, et classe. Mais cette vision le lassa, il descendit du train trente secondes après.

Évitant une flaque d'eau de peur de mouiller son slim corbeaux, il scruta le quai. Et le ciel par la même occasion. C'était pour ça, toute cette buée sur la vitre. Il faisait nuit, moche, et froid. Les fines gouttes de la bruine tombèrent doucement contre sa peau, et il ferma les yeux.
Cette sensation, il l'aimait beaucoup.
Il reposa son regard finalement sur les lieux présents. En détournant son regard, il put voir le genre de train dans lequel il était fourré. Un train. À vapeur. Où est-ce qu'il avait foutu les pieds nom de Dieu... ?

Il se mit alors à explorer le quai, c'était la première chose à faire. Peut-être y découvrirait-il des gens qui pourraient l'aider ? Il allait surtout se poser sur le banc, là, près de la sortie... Peut-être que ses affaires personnelles pourront lui rappeler quelque chose, infime soient-elles...
Assis, il ouvrit son sac et fouilla dedans. Un billet de concert des Nico Nico Douga... Qui étaient-ce ? Il regarda le papier quelques instants avant de le ranger précautionneusement dans sa poche avant de sac. Un harmonica. Une trousse avec... Oh, que c'est beau !

Des bijoux d'hommes, des piercings, des bagues, des bracelets ! Ça brillait, c'était beau, il y avait même des échantillons de parfums tous plus aromatisé et différents des autres, quatre ou trois couleurs différentes mais tellement appréciables. Pour lui, en tout cas !
Un autre point sur lui, il prenait vraiment très soin de son apparence, autant qu'une fille. Il tata alors ses oreilles. Oui, il avait des piercings. Il sentait qu'il appréciait ce contact. Savoir qu'ils étaient là, c'était comme une protection psychologique, il se sentait entier.

Finalement, il tomba nez-à-nez avec une photographie. Il était là, avec quelques personnes, dont une où il était vraiment proche, il semblait l'épauler, comme si il le protégeait. D'autres personnes aux alentours, avec des instruments... Un groupe ? En faisait-il parti ? Il ne savait pas, ou du moins, plus. Il releva alors la tête en l'air en soupirant, remettant son bonnet sur sa tête.
Qui était-il, et que faisait-il ici ?

De la pluie... J'aime pas la pluie... J'aime juste le son des gouttes s'écrasant contre la vitre... Je trouve ça reposant et puis... Je me sens tellement bien. J'entrouvrais tout de même mes yeux d'une couleur grise pour observer les lieux qui me semblait bizarrement inconnu. Je grognais un peu en me redressant pour mieux voir l'endroit où je me trouvais. Ca m'a tout l'air d'être un train, mais qu'es-ce que je fou dans un train ? J'enlevais ma veste en soupirant, cherchant des yeux une possible présence humaine qui pourrait me renseigner sur cet endroit. Pourtant, il n'y avait personne.... Étrange ? Tout à fait. Pourquoi suis-je seul dans un train que je me rappelle pas avoir emprunter ? Je tentais de me souvenir pourquoi j'ai pris le train et pour aller où, mais je me rappelais de rien. Je pestais de ne plus me rappeler le pourquoi du comment. Je mis ma main dans ma poche pour trouver mon portable, peut-être que je pourrais me rappeler d'un truc... Pourtant, sur l'écran, il y avait seulement un compte à rebours d'afficher. Il indiquait 72h... Et les chiffres semblaient décroisser. La je suis encore plus perdu que je l'étais déjà. Passant une main dans ma chevelure, je me redressais et je partis à la recherche d'indice.

Tout en marchant, je fouillais mes poches pour savoir quels objets j'avais sur moi. Je trouvais donc un portable qui m'affichait un compte à rebours, un couteau suisse dont que me demande le pourquoi de sa présence mais qui pourrait être utile, et dans ma poche de ma veste, je trouvais du tabac accompagné de feuille pour rouler des cigarettes. Je me rappelais même plus que je fumais avant. D'ailleurs, plus je réfléchissais, plus que je rendais compte que je me souvenais plus de mon prénom. Quel est mon nom ? Quel âge j'ai ? Où es-ce que j'habite ? Trop de question résonnaient dans ma tête, me donnant une horrible migraine. J'en avais marre de cette situation... Tout ce cirque m'énervait ! Perdant patience et aillant une flemme monumentale de retourner le train à la recherche de personne qui pourraient m'éclairer, je dis seulement en gueulant un peu :

- Es-ce qu'il y a quelqu'un dans ce putain de train ?!!!

22h - 00h

Il bruine sur les lunettes du jeune homme. Il les essuie en vitesse à plusieurs reprises. C'est énervant. Ca l'agace mais il ne peut pas et surtout il ne veut pas mettre ses lentilles. Il se le refuse. Il n'aime pas ça. Il préfère ses lunettes rouge. Il avance donc sûrement sur ce quai. Le héros de cette aventure fait le tour du quai et trouve enfin une personne. Un jeune homme sur un banc. Il l'observe de loin et entend un autre cri qui le fait frémir. Il y a donc deux personnes autres que lui ici et ça serait des garçons. Le gamer baisse les yeux et s'approche du banc mais en restant à une certaine distance. Il n'ose rien dire. Il ne veut rien dire. Il a peur. Il n'aime pas le contact avec les autres mais il ne sait plus pourquoi. Sa gorge se dessèche, son estomac se noue et rien ne sort de ses lèvres entrouverte.

Il ne bouge plus. La bruine continue d'embuer ses lunettes. Il ne voit plus rien. Il enlève sa monture et à nouveau il l'essuie avec le bout de sa chemise. Le brun ne sait pas trop quoi faire face au blond. Il a peur. Il n'aime pas se retrouver face aux autres pour de vrai. Le gamer est mieux derrière son écran en train de jouer. Là... Il aime pas. Il ne se sent pas à l'aise. Surtout, qu'il y a une touffe rousse au loin. Ca doit être l'autre adolescent.

Mars observe le blond. Il a l'air d'être le genre de personne à prendre soin de son apparence. Tandis que lui... Il fait juste gaffe à ses vêtements. Il fait juste attention à ça le joueur. Mais là, il est paniqué. Il reste muet. Il n'aime pas. Il hait ça. Le silence se fait pesant. Mais il s'en fiche. Il reste à quelques mètres du banc, debout pendant que la bruine tombe sur eux.

Le rouquin au loin... Lui... Il n'a pas l'air sympathique. Il à l'air étrange. Mars aussi est étrange et il en est conscient. Car malgré qu'il n'est plus de souvenirs. Plus rien. Il a une désagréable sensation. Comme si... Tout ce qu'il faisait c'était mal.

Le gamer ne sait pas. Il a peur des inconnus. Il reste ainsi. Sur place, silencieux. Tout héros à sa faiblesse. Lui sa faiblesse c'est les gens.

Il avait entendu des pas derrière lui. Mais il était resté aussi serein, la tête légèrement rejetée en arrière, la bruine tombant sur ses joues, lui donnant une apparences des plus fraîches et des plus humides. Sa jambe posée perpendiculaire à celle, tendue au sol, lui donnait une allure nonchalante mais également très confiante. Comme si il était le maître du monde, comme si il était... Intouchable. Ce petit sourire béat qui dessinait son visage quelque peu androgyne, lorsqu'il entendit un cri provenant du train, il ouvrit doucement ses paupières et regarda le ciel noir. Cette personne semble légèrement énervée. Il se redressa alors, soupirant légèrement de lassitude. Il n'avait pas le temps à perdre comme ça, il voulait comprendre, et pour l'instant, il ne comprenait pas grand chose. En tout cas, il savait qu'il n'était pas le seul à être perdu autant mentalement que physiquement.

Il se releva alors, et se tourna face à la personne qui était resté planté derrière lui depuis un moment. Mains dans les poches, sac sur l'épaule, le perdu usa de sa voix pour la toute première fois :

« Je me serais bien présenté si je savais mon nom, mais comme je n'en ai pas la moindre idée, on attendra pour le moment. Toi aussi tu ne sais pas qui tu es ? »

Il avait noté ça rien qu'en le détaillant brièvement. Il n'était pas sûr de lui, il semblait en plus passablement irrité. Pourquoi, ça, c'était une question qu'il n'avait pas songé puisqu'il s'en fichait un peu. Il ne s'occupait que de l'essentiel pour le moment. Relevant légèrement le regard vers la fine pluie, ses grands yeux bleus fixant le néant de la nuit, il se tourna vers un rouquin qui semblait également énervé. Lui qui semblait si nonchalant, il se sentait comme las de devoir supporter deux gars susceptibles. Mais bon, quitte à aider et à trouver par la même occasion les réponses à ses questions silencieuses, autant y aller sans rechigner.

« Que vas-tu faire, toi ? Moi, en tout cas, je ne reste pas ici... Je veux savoir où nous sommes. »

Ce qu'il ne comprenait pas... C'était le cadran de sa belle montre. Elle n'affichait qu'un seul et unique nombre. Soixante-douze. Était-ce pareil pour le brun ? Attrapant son poignet d'un geste vif, certes socialement déplacé, il constata avec perplexité que lui aussi avait la même anomalie que le blond.

« Qu'est-ce que signifie ce " soixante-douze " ? ... Oh, excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, s'excusa-t-il juste après en lâchant son avant-bras. »

Il croisa ses bras, perplexe. Qu'est-ce que tout ça signifiait ? Et le roux était arrivé près d'eux finalement, il allait sans doute leur demander ces mêmes questions qui subsistaient dans la tête de tous " Vous aussi vous avez perdu la mémoire ? " " Vous savez où nous sommes ? " " Vous avez un nominatif quelconque pour le moment ? "
Oh, le blond n'y avait pas réfléchit... Il verrait plus tard. Si quelque chose attire son attention, il verrait sans doute à utiliser cette chose. Un mot, peu importe sa nature. Si ça pouvait avoir un sens à ce qu'il est.

N'ayant pas de réponse suite à mon appel, je me dirigeais vers la sortie la plus proche, histoire de rejoindre le quai. Je trouverais sans doute quelqu'un qui pourrait me renseigner sur l'endroit où je me trouve, quoique vu l'heure... Il fait noir dehors, il doit être pas loin de minuit. Je n'avais aucun repère concernant l'heure, mon portable étant hors service pour afficher ce compte à rebours... Je me demande ce qu'il indique, rien de bon je présume. Je soupirais avant de franchir la porte du train.

Posant un pied sur le dallage du quai, je remarquais que deux personnes étaient en train de discuter. ENFIN ! Enfin des gens ! Je commençais à croire que j'étais seul au monde moi ! Je m'approchais d'eux, les mains dans les poches. Quels questions vais-je pouvoir leur poser ? Je m'arrêtais en face d'eux avant de dire dans un soupire :

- Es-ce qu'un de vous sait où on se trouve ? J'ai du prendre le train mais je me rappelle pas pour aller où... Et puis, j'ai du m'assoupir mais je me rappelle de rien...

Je passais ma main dans mes cheveux, un peu mal à l'aise. Je connais pas ses gens, et j'ai comme l'impression que je suis pas le bienvenue... Enfin, j'espère que ce n'est qu'une impression. Je suis perdu et cette endroit m'inspire pas confiance, autant se faire des alliés et non des ennemis.

22h - 00h

Le gamer nettoya à nouveau sa monture rouge pour la énième fois. Il commençait par être agacer par cette bruine qui ne cessait de tomber sur les trois jeunes hommes. Remettant sa monture sur son nez, il pu voir le blond s'approcher de lui les mains dans les poches et un sac sur l'épaule. Celui-ci prit la parole et le gamer l'écoutait attentivement. Quand d'un coup, le blond prit le poignet de Mars d'un geste. Notre joueur prit par surprise ne réagit pas sur le coup. Il écouta plutôt les excuses et les explications du blond. Donc, comme ça... Ils étaient tous amnésique et avaient un compte à rebours de 72h sur leur montre.

Mars observa le roux qui vint vers eux et leur posa une question aussi. Le brun récapitula dans son esprit le peu d'informations qu'il avait : ils étaient donc amnésique avec un compte à rebours de 72h. Il regarda les deux jeunes hommes chacuns leur tour et toussota avant de prendre la parole.

« Bon... A ce que je vois, nous sommes tous dans la même situation de départ. Amnésique et avec un compte à rebours de 72h. Déjà, appelez moi Mars, c'est mon pseudonyme. Je vous conseil de vous en trouver un aussi, je ne veux pas vous appelez le blond et le roux. Ca ne serait pas approprié je pense... »

Fit-il en remettant sa monture sur son nez. Il réfléchit à nouveau. 72h... Il regarda autour de lui et prit son bloc-note en main, en notant les informations qu'il avait déjà. Il nota tout ça sous forme de tirets et d'abréviations presque incompréhensible. Il rangea le tout dans ses poches et rajouta d'un ton sérieux.

« Je pense que nous sommes dans un survival game... Ce qui veut dire qu'il y deux solutions concernant ces 72h. La première c'est que nous devons survivre ici 72h. La deuxième c'est que notre compteur arriver à zéro, nous mourrons. N'ayant pas assez d'informations, il faut envisager ces deux possibilités. »

Il remonta à nouveaux ses lunettes et déserra sa cravate qui commençait à devenir étouffante. La bruine tombant sur eux, il les observa chacuns leur tour. Ils étaient dans la même situations de départ. Sans armes, sans défense. Il mit en place tout d'abord une stratégie de survit dans son esprit. C'est ce qui importait pour le moment.

« En premier lieu, je pense que nous devons explorer les lieux et surtout trouver un abris ou un bâtiment avec le strict minimum nécéssaire pour survivre. Nous devons nous préparer à tout, même au pire. Ce jeu n'a pas l'air de tout repos et surtout... il a l'air énigmatique alors, ne tardons pas non plus. Trouvez vous un pseudonyme pour commencer. »

Lâcha-t-il en croisant les bras et regardant les jeunes hommes. Mars avait déjà exposer les faits et sa tratégie, le tout c'est de savoir si le gamer allait être prit au sérieux ou non. Dans tout les cas, s'il devait partir seul, il partirait seul. Il préfère être en compagnie de personnes qui lui font directement confiance que d'avoir des alliés qui pourraient le trahir à tout moment.

Les mains toujours dans les poches et le regard détourné vers le rouquin, il fut de suite noyé par les flots de paroles qui sortirent de la bouche de ce dernier. Le brun semblait réfléchir, alors, il prit la parole, d'un ton accessible :

« Nous sommes tous dans cette situation, bizarrement... »

Lorsque " Mars " prit soudainement la parole. Il débita un flot de paroles qui semblait tout droit sorti d'un jeu vidéo. C'était fou de voir à quel point il croyait en ce qu'il disait et le contraste terrible avec la réalité. On se croirait dans un grand prélude de Mario Bross ou Pokémon... Mars leur dit avec le plus grand sérieux du monde qu'ils se trouvaient dans un survival game, en expliquant également deux hypothèses possibles qui correspondraient avec les soixante-douze heures. Soit il fallait qu'ils restent vivant pendant tout ce temps, soit ils avaient un temps limité de vie et, à la fin du compteur, ils mourraient.

Une perspective étrange pour quelqu'un qui ne savait plus ce qu'il était. Le blond se mit donc à réfléchir. En même temps, que croire pour ce compteur ? C'était trop étrange. Malgré l'étrange Mars devant lui, notre héros ne put s'y résoudre, il allait le suivre car bien qu'il soit typiquement asocial et geek d'apparence et de manières, il était fichtrement sensé d'un côté. De plus, ils semblaient d'accord sur un point : il fallait explorer cette ville pour trouver des réponses. Des lieux, des paysages, des documents, il fallait tout faire pour comprendre ne serait-ce qu'un minimum et, surtout, pour ne pas sombrer dans l'oubli.

Il regarda Mars qui semblait prêt à partir, mais se mit à réfléchir pour son « pseudo ». Il hocha négativement de la tête, résigné à ne pas vouloir mettre de nom pour l'instant :

« On verra ça après, allons nous mettre à l'abri pour le moment, ville énigmatique ou non. Je ne tiens pas à mourir de gèle maintenant. »

Il prit alors tête du chemin, ses mains soigneusement mises au chaud dans sa veste noire, et l'écharpe bordeaux près de son nez rougie par le froid. Il allait quitter ce quai une bonne fois pour toute, suivi, ou non.

Je regardais le garçon brun aux lunettes commencer sa tirade. Je le regardais, mi-amusé, mi-étonné de sa façon de parler. A l'entendre, on serait dans un survival-game, ça sent le geek à plein nez ça. Mais malgré le fait qu'il ait tourné ses phrases à la façon d'un gamer, il avait raison. Il m'avait l'air assez ordonné, il notait des choses sur un calepin. Je souriais en le regardant faire, avec un allié comme lui à mes côtés, je ne pourrais que me sortir de ce merdier. Donc on avait tous un compte a rebours indiquant 72h. Le brun se faisant appeler "Mars" indiquait également deux probabilités concernant ce requiem. Le blondinet quant à lui avait décidé de partir du quai. Je restais au côté du gamer avant de lui dire :

- Je n'ai aucune idée de surnom... Tu pourrais nous en trouver comme tu m'as l'air d'avoir une imagination débordante.

Un petit sourire s'étira sur mes lèvres avant de lui faire signe de venir. Je marchais à ses côtés pour rejoindre le top model qui avait prit la tête du groupe. Je réfléchis un peu, si on prenait la logique de Mars, on serait dans un jeu dont le but est de survivre. Qui dit survivre dit forcement que des choses vont tenter de nous barrer la route et peut-être nous attaquer. Je lui fis donc part de mon avis :

- Hey Mars... J'étais en train de réfléchir, si on est dans un "survival game" comme tu le dis si bien, ça veut dire que des créatures vont nous attaquer non ? Enfin, créature ou humain, mais ils vont tenter de nous supprimer... Mais là, ça sera pas un "Game Over, Try Again ?", il n'y aura pas de nouvel partie si on meurt. Quand j'ai fouillé dans mes poches tout à l'heure, j'ai trouvé un couteau suisse, je sais pas ce qu'il foutait là, mais il pourrait être utile pour se protéger... Quoiqu'il en soit, je pense qu'il faut rester groupé, ça serais moins dangereux. Tu en penses quoi ?

Tout en accompagnant mes paroles, j'avais sortie le couteau suisse qui était dans ma poche, au moins, on avait une arme pour se défendre. C'est toujours ça de gagné.

22h - 00h

Mars regardait les deux jeunes hommes tout en essuyant ses lunettes rouge. Le blond part avant de se choisir un pseudo. Tant pis, pour lui mais au moins, il avait à peu près confiance en le brun et c'est ce qui le rassurait. Il ne savait pas pourquoi mais savoir qu'au une personne avait un minimum confiance en lui, le rendait heureux. Il remit ses lunettes sur le nez en regardant le rouquin. Celui-ci s'approche de lui et prend la parole.

Le gamer l'écoute en silence. Le roux expose la situation à sa manière et il a raison. Dans un survival game il y a toujours des obstacles, des zombies ou des loups affamés qui se jettent sur vous pour vous tuez. Le brun acquiesce et suit le blond et le roux. Ils allaient explorer les lieux tout les trois. C'est en formant ainsi un groupe, qu'ils allaient pouvoir survivre ici en espérant que se décompte ne soit pas signe de leur mort mais de leur liberté. Il soupire un peu et regarde sa montre dont le temps s'écoule.

Marchant sur le quai pour en sortir, il remet sa monture rouge sur son nez. Il regarde ensuite le roux et essaye de prendre la parole. Ses mains se crispant sur son jean. Il n'aime pas vraiment le contact... Le face à face. Malgré tout, il va essayer de faire un effort pour les sortir d'ici. Il veut les aider. Il veut prouver qu'il n'ai pas juste un gamer jouant tout le temps à ses jeux vidéos. Il veut prouver qu'il est humain et surtout assez réfléchit pour les sortir d'ici.

« Oui... restons groupé. C'est moins risquer pour nous tous. »

Fit le joueur d'une petite voix. C'est vrai qu'avant il avait eu l'esprit de dire et d'expliquer sa pensée mais maintenant qu'il n'a plus rien à exposer il redevient, Mars. Le gamer n'aimant pas le contact avec les autres et pourtant il va falloir s'y faire. Ainsi, ils marchèrent tout les trois en quête d'un abris ou d'un bâtiment.

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