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Arrivé, tout est Vide.

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Papa Poule Protecteur et Possessif
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MessageSujet: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeDim 6 Mai - 10:05

Arrivé, tout est Vide. 1551479860 16h-18h

Lentement, papillonnant, il entrouvrit ses paupières alourdies de sommeil. Il avait l'impression d'avoir dormi pendant des siècles et se sentait tout engourdi. Il se trouvait assit sur une vieille banquette dans ce qui semblait être un train. Mais en fait que fichait-il dans un train ? Il n'avait pas le souvenir d'y être monté, il ne savait pas du tout ce qu'il faisait ici...en fait il ne savait plus rien. Se massant doucement la tête pour y déceler une quelconque bosse ou blessure, qui aurait pu expliquer le vide blanc qui constituait à présent sa mémoire, il ne trouva rien. Plongeant instinctivement ses mains dans ses poches, il fut déçu de ne pas sentir quelque chose pouvant se rapporter à une carte d'identité. De dépit, il se rabattit sur son téléphone portable, l'ouvrant pour espérer trouver un numéro indiquant " maison ", " papa " ou même " maman ". Mais ce qu'il aperçut était encore une fois bien loin de ce qu'il avait espéré. Pas de menu, pas de photo, de fond coloré et d'icons rigolotes, ce n'était plus qu'un écran recouvert d'une série de chiffres digitaux qu'il diminuait au fil des secondes. Un bug très certainement...

N'y comprenant absolument rien, il s'en détourna rapidement, jetant un coup d’œil autour de lui, il n'y avait personne, il n'y avait pas un bruit. Pourtant, les trains transportaient bien rarement un unique passager. Se redressant, il laissa son regard se promener sur la vitre du compartiment, dehors une épaisse couche de brume s'élevait et il distinguait tout juste le ciel. Celui-ci se colorait doucement de pourpre et d'or, la nuit n'allait pas tarder. Pas très rassuré, il décida tout de même de sortir du train, après tout, une fois dehors, il trouvera certainement quelqu'un pour l'aider à rentrer chez lui et surtout retrouver qui il était.
Descendant prudemment sur le quai, il souleva un véritable nuage de poussière en posant le pied au sol, se figeant, il sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Cet endroit était mort, lugubre, des plantes à moitié mortes poussaient entre les pierres sales et poussiéreuses. Il n'y avait pas d'accueil, pas de guichet, pas même un vieux journal abandonné sur le sol pour l'aider ou lui indiquer ne serait-ce qu'une date. Sa respiration, pourtant encore calme, semblait faire un bruit d'enfer dans ce lieu vide et résonnait à ses oreilles

Dans un geste nerveux, il replongea ses mains dans ses poches, y cherchant quelque chose, n'importe quoi qui aurait pu l'aider à comprendre et à partir d'ici le plus vite possible. Mais il n'y avait rien. Même la présence de ces objets, il ne la comprenait pas. Cependant, ses doigts finirent par rencontrer un objet un peu plus gros que les autres. L'extirpant de son mieux, il découvrit un petit et vieux carnet, à nouveau l'espoir l'agita. Il s'agissait peut-être d'un journal.
Malheureusement, la déception revint rapidement, il avait beau tourner les pages, elles étaient toutes vierges ou arrachées. Alors qu'il allait le refermer de dépit, une ligne d'encre attira son attention. Il s'agissait de la lettre C, enfin a priori, parce qu'il aurait tout aussi bien pu s'agir d'un O ou d'un Q ou même d'un G, la page était à moitié déchirée. Au final, cette découverte ne l'aidait pas plus, ce n'est pas une lettre qui allait le sauver du pétrin dans lequel il semblait s'être enfoncé.

Ne voyant pas vraiment d'autre solution, rangeant le carnet, il se mit à avancer sur le quai à l'abandon. Bien grand mal lui en prit, car chacun de ses pas semblait résonner à des kilomètres à la ronde. Tout ça faisait vraiment trop film d'horreur à son goût, quoiqu'il n'ait pas vraiment le souvenir d'un en particulier, en tout cas ça faisait froid dans le dos. Tentant de faire abstraction de tout ça, il remonta son casque sur ses oreilles et voulut allumer son mp3. Sauf qu'aucun son n'atteignit ses oreilles, l'appareil ne s'allumait plus.
Mais où est-ce qu'il avait mis les pieds au juste ?!

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeDim 6 Mai - 16:38

C'est déjà le matin ? La respiration s'accélère, le corps sort de sa longue léthargie et commence doucement à se mouvoir, il se retourne à droite, puis à gauche. Et tombe. Choc.

Elle ouvre les yeux, surprise. Ses prunelles sont encore embuées de sommeil, de ce sommeil lourd dont on ressent encore les traces lorsqu'on a pourtant trop dormi. Son esprit est embrumé et il lui semble que tous ses gestes sont mous. Elle grogne. Murmure un "aïe", cligne à nouveau des yeux pour en chasser les dernières traces de fatigue et quitte définitivement les bras de Morphée.

J'ai dis Aïe et personne ne m'a répondu... Elle fronce les sourcils, surprise, puis se souvient qu'une chute l'a faîte tomber. Alors elle lève les yeux et aperçois une banquette. Rouge. Une banquette qui ne lui rappelle rien. A sa droite, il y a une autre banquette, la même. Vide. Il n'y a personne dans la pièce. Mais est-ce vraiment une pièce ? Un autre tour de tête lui apprend que non. Ou alors, il s'agirait d'une bien étrange pièce, composée de deux banquettes qui mangent tout l'espace et d'un mur en forme de fenêtre.

Une...fenêtre ? Une large fenêtre qui donne une vue sur ce qui ressemble à un quai. Un quai inconnu. Vert. Vert parce que des plantes semblent l'avoir envahit. Et orange. Parce que le ciel est orange. On dirait le crépuscule. Elle se mord la lèvre en massant son crâne endolori par sa chute. Qu'est-ce qui se passe ?

Où je suis...? Une vague de panique court dans ses yeux alors qu'elle se relève. Assurément, elle a bien compris qu'elle se trouve dans le compartiment d'un train. Mais quel train ? Un train pour où ? Un train pour quoi ? Quand est-ce qu'elle est monté dedans ? Ses sourcils se plissent encore, créant de vilaines rides sur son front jeune. Mais elle ne trouve rien. Les rouages de sa mémoire pataugent dans le vide. Elle ne se souvient que du vide. Oppressante brume sur ses souvenirs. Elle panique, ouvre à la volée la porte du compartiment. Mais le train est vide. Sa respiration se fait plus saccadée et elle crit.

" Il y a quelqu'un ? "

Seul le silence lui répond. Anxieuse, elle descend vite du wagon. Ses pieds claquent en touchant le sol et elle vacille. Merde. Elle a des talons et a manqué de se tordre la cheville. Elle grimace en songeant qu'elle aurait eut l'air maline, seule, perdue et blessée dans un environnement inconnu. Environnement inconnu...Les deux mots lui arrachent un frisson d'angoisse.

" Il y a quelqu'un ?! "

La panique filtre dans sa voix alors ses cris s'élèvent dans l'air. Non. Non, il n'y a personne. Elle pose une main dans ses cheveux et les découvrent attachés en un chignon négligé. Elle se remord les lèvres. Merde. Ca va faire des nœuds. Un petit rire nerveux la prend à l'idée qu'elle songe à une chose aussi dérisoire à ce moment même. Quelle heure est-il ? Machinalement, elle met une main dans ses poches comme pour tenter de trouver son portable. Ses doigts heurtent autre chose. Quelque chose de lourd, de rond, en métal, d'après le contact. Elle le tire de sa poche et aperçoit une vieille montre. Une montre à gousset. Elle l'observe, la fait rouler entre ses doigts. La montre ne lui rappelle rien. Mais alors, rien du tout. Elle fait crisser ses ongles manucurés dessus et tente de l'ouvrir, y arrive avec peine. Elle semble indiquer l'heure en chiffre romains. Une montre. Banale. Sauf que dans un coin à gauche, il y a un petit cadran où défilent des chiffres par ordre décroissant.

Elle était encore en train de les observer lorsqu'un son la fit sursauter. Des bruits de pas ? Elle était encore tout près de l'entrée du wagon, ne s'était pas encore aventurée sur le quai. Elle leva la tête et elle le vit. L'inconnu. Donc, il y avait bien quelqu'un. Sa vision lui arracha un soupir et elle lui offrit un sourire rassuré. Elle n'était pas seule.

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeDim 6 Mai - 18:41

Finissant par ranger son mp3 dépité, il sortit à nouveau son portable dans un espoir vain, mais sur l'écran les chiffres continuaient de défiler. Et il ne put s'empêcher de penser que cela ressemblait vraiment trop à un compte à rebours, mais...pour quoi ?
Secouant la tête et préférant ne pas trop y penser, le jeune homme fit un pas en avant, bien décidé à quitter cet endroit glauque. Après tout, beaucoup de petits villages possédaient des gares abandonnées depuis des années, cela ne voulait pas forcément dire que plus loin, il n'y aurait rien. Pourtant à peine avait-il avancer de quelque mètre qu'un son lui parvint. Un son qui ressemblait étrangement à une voix humaine.

Soupirant de soulagement, il sourit, il n'était donc pas seul ici. Cette idée lui permit de se détendre considérablement. Rabaissant son casque sur sa nuque, il tendit l'oreille, mais plus rien. Il n'entendait à nouveau plus rien, il n'était pourtant pas fou, non . Enfin ça, ce n'était pas comme s'il pouvait réellement le confirmer. Ne perdant pas espoir pour autant, il décida de retourner sur ses pas pour confirmer. De toute façon, dans une telle situation, il n'avait pas grand-chose à perdre.

Ce qui l'attendait lui donna pourtant raison. À l'autre bout du quai, juste à côté du train, se tenait une jeune fille. Un nouveau sourire vint fleurir sur son visage, cet endroit était donc habité, il n'avait plus à s'en faire. Le sourire qu'elle lui offrit le conforta dans son idée et il semblait être tombé sur quelqu'un de bien, elle ne refuserait certainement pas de lui offrir un peu d'aide. Non ?

Néanmoins, au fur et à mesure qu'il s'approchait, il fut pris d'un doute. La jeune fille ne semblait pas plus à l'aise que lui dans cet endroit, non elle ne semblait pas à l'aise. La gare était peut-être lugubre, mais pour quelqu'un vivant dans le coin, ça ne devait pas être nouveau. Et si...
Aussitôt qu'il comprit, le jeune homme sentit son sourire flanché, elle était certainement descendu du train elle aussi. Mais que cela ne tienne, elle pourrait au moins lui dire d'où était parti le train, le lieu où ils se trouvaient et surtout il pourrait lui emprunter son portable.

Il s'arrêta face à la brunette et lui sourit. Après tout, quand on voulait demander quelque chose mieux valait-il le faire avec le sourire, il aurait plus de chances d’obtenir une réponse positive. Dans le ciel, le soleil déclinait de plus en plus, apportant de moins en moins de lumière. Franchement, il espérait trouver une solution avant la nuit. Finissant par prendre la parole, il interrogea gentiment l'inconnue :

« Excuse-moi, mais on est où ici exactement ? J'ai un petit trou de mémoire, donc je suis un peu perdu. »

Et puis, histoire de mettre toutes ses cartes sur la table, il ajouta :

« Tu pourrais me prêter ton portable ? Le mien est cassé. »

Pour bien montrer sa bonne foi, il sortit le sien. Elle avait bien un téléphone au moins .

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeDim 6 Mai - 20:05

Le rien, le vide, le néant. C'est noir, c'est flou. Comme s'il y avait des formes opaques, mais tout est transparent. Un monde tout en contradictions, ni totalement réel, ni tout à fait inexistant. Ça ressemble à un sommeil, profond, réparateur, et pourtant aussi engourdissant qu'une nuit blanche. Des cris, poussés par la voix fluette d'une jeune femme. Sans doute rêvait-il ? Ses songes étaient souvent peuplés d'appels, de cris d'effroi, de mort. Souvent ? Peut-être pas après tout. Qu'en savait-il ? Était-ce la première fois qu'il faisait ce rêve ? D'ailleurs, quand avait-il rêvé pour la dernière fois ? Sa mémoire immédiate était la parfaite représentation du vide intersidéral qui envahissait délibérément l'Espace, toujours plus avide de s'interposer entre les particules de l'Univers. Un néant dans un microcosme humain, un trou aussi noir et vaste que l'ignorance. Pas de souvenir direct. Bien. Très bien. Il ouvrit les yeux, mécontent d'avoir ainsi été dérangé dans sa sieste. Une sieste ? Pourquoi dormait-il à cette heure là ? Quelle heure était-il, au fait ? La lumière mordorée d'un bas soleil éclairait moyennement l'endroit, rendant aux ombres l'aspect inquiétant qui leur semblait intrinsèque. C'était un lieu de contrastes et de clair-obscur.

Mais quelque chose n'allait pas dans ce parfait tableau de l'équilibre des mondes. C'était trop parfait, trop bien dosé. Il n'y avait pas de ça chez lui. Pas d'effet recherché, pas de lumière dorée. Ou peut-être bien, il n'aurait su le dire. Il se redressa péniblement, les membres encore engourdis par le sommeil. La tête lui tournait, comme s'il s'était assis trop vite sur l'étrange banquette rouge qui l'avait accueilli lorsqu'il dormait. Étonnant, qu'il ait dormi là-dessus. D'habitude, il dormait sur... Sur quoi déjà ? Un lit ? Le sien ? Où ça ? De quelle couleur étaient ses draps ? Son lit, il était confortable, au moins ? Le doute l'envahit un instant, puis il se dit qu'il avait encore l'esprit trop embrumé par le sommeil pour y penser. Il s'était installé là parce que la situation l'y avait obligé, et qu'il ne pensait sans doute pas s'assoupir comme ça. Qu'est-ce qu'il était venu faire là, déjà ? Il ne s'en rappelait pas. Pourquoi ? En regardant autour de lui, il s'aperçut qu'il se trouvait assis dans un vieux train, style années 60, Il se leva prudemment, prenant appui sur le rebord de sa banquette vermeille pour éviter de tomber. Mais où était-il ? Et pourquoi ne se rappelait-il pas être venu ici ? Ce wagon désert ne lui disait absolument rien, et il ne lui inspirait pas confiance. C'était vraiment très étrange comme situation !

Il ne savait toujours pas quelle heure il était, avec tout ça ! En regardant par la fenêtre par laquelle filtrait toute la lumière irréelle du soleil couchant, il ne vit rien que du vague. Très bien, il n'y avait rien d'intéressant de ce côté-ci du décor. Ce n'était certainement plus sa ville, ou son village ou... Son lieu d'habitation, disons. Parce qu'il n'était définitivement jamais venu ici. Alors pourquoi y était-il ? Il ne se rappelait pas visiter de la famille ou des amis... D'ailleurs en avait-il ? Il examina le dépôt de poussière qui empêchait le feu de l'astre du jour de se répandre complètement dans le compartiment vide, passa son doigt dessus et constata la différence étonnante entre la partie propre et la partie sale de la vitre. Toujours rien dans sa tête. Méfiant, il longea la seconde banquette rouge qui s'étendait devant lui, remettant instinctivement les mains dans les poches de son gilet, comme lorsqu'il était contrarié. Sa main droite rencontra un objet lisse comportant des pièces métalliques, ainsi qu'un bout de papier froissé, sa main gauche une autre feuille, pliée, cette-fois. Étaient-ce des papiers d'identité ? Un permis de conduire mal entretenu, une ordonnance, un devis, ou même une facture, n'importe quoi de familier ?! Il sortit rapidement les objets de ses poches claires et retrouva avec déception un couteau suisse d'apparence très usé, un billet froissé - et seulement cinq petits euros - ainsi que la page arrachée d'un livre de poche.

C'est à moi, ça ? Se demanda-t-il avec surprise. Il n'en était pas sûr. Mais si ce n'était pas à lui, comment était-ce arrivé jusque dans les poches de son gilet ? D'ailleurs comment être sûr qu'il s'agissait bel et bien de son vêtement ? Il rangea les deux premiers objets, qu'il jugea inutile pour le moment et déplia la page jaunie par le temps. Il constata avec déception qu'il ne s'agissait que d'un fragment de pièce de théâtre - au vue de la disposition et de la typographie - sur laquelle on s'était amusé à entourer des mots ou des lettres, apparemment au hasard. Les mots entourés ne constituaient même pas une phrase cohérente, aussi renonça-t-il à exploiter le fragment de quelque manière que ce fût. Il rangea le tout là où il l'avait trouvé et fit quelques pas pour passer la tête hors du wagon. Le quais au sol envahi par les herbes folles était complètement désert, à l'exception de deux personnes qui discutaient un peu plus loin, en bordure du dock terrestre. Ils pourraient sans doute l'aider.

Mais au moment même où il se redressait pour faire ses premiers pas hors du wagon, il sentit un objet lourd heurter sa poitrine avec une violence mesuré, comme s'il portait un collier orné d'un pendentif un peu lourd. Lorsqu'il baissa la tête pour voir ce qui lui arrivait, il se rendit compte qu'en plus d'un véritable bijou - d'un bijou normal, donc -, une chaînette argenté retenait un petit sablier bleu, dont les grains avaient commencé à s'écouler lentement. La clepsydre distillait le temps avec une précision méticuleuse, et, lorsqu'il la prit entre ses doigts et la porta au niveau de ses yeux pour mieux l'examiner, il se rendit compte que chaque grain qui passait d'une partie à l'autre du sablier correspondait à une seconde précise, et que la réserve de sable disponible dans la moitié supérieure de l'objet s'épuisait à vue d’œil. Bizarre, se dit-il encore. Ça aussi, c'est à moi ? Je ne me souviens pas l'avoir acheté, pourtant... Un cadeau ?

En quittant le compartiment du train, il éprouva une sorte de malaise, comme si quelque chose dehors ne tournait pas rond. Évidemment : il n'y avait pas âme qui vive, hormis ces deux jeunes gens et lui-même. D'un pas mesuré, il se dirigea vers eux, en profitant pour fouiller dans les poches de son jeans. Peut-être y trouverait-il des réponses plus intéressantes ? Il y découvrit une clé au bord plastifié de noir, dont il n'arrivait pas à trouver l'utilité, ainsi qu'un pendentif accroché à une chaîne en argent, qui semblait pouvoir s'ouvrir. Il rangea la clé et essaya de séparer les deux moitiés du médaillon mystérieux, en vain. Cela, au moins, lui appartenait bel et bien. Il en était sûr. Mais il ne savait pas comment l'ouvrir, il ne le savait plus ou ne l'avait jamais su. Agacé par ce trou de mémoire qui commençait à durer trop longtemps à son goût, il accéléra l'allure, essayant tout de même de garder un air confiant et tranquille. C'était plus difficile à dire qu'à faire, mais il y parvint tout de même - il y était habitué, ou peut-être pas, d'ailleurs, mais cela importait peu en l'instant présent.

Il se trouvait à présent à quelques pas des deux inconnus, et put aisément les détailler du regard, avec la rapidité et la précision nécessaire pour constater que tous deux avaient l'air terriblement perdus. Le premier, qui lui tournait le dos jusqu'à présent, était plus grand que lui de quelques centimètres, et la couleur de ses cheveux hésitait entre le brun et le roux. Il montrait son téléphone portable à une jeune fille qui devait être à peine plus jeune que lui, au vu de ses traits fins et candides. Elle faisait même encore plus jeune, avec ses grands yeux verts et sa mine perdue. Dommage. Elle ne saurait peut-être rien, du coup. Il se racla la gorge pour s'annoncer et demanda, d'un ton qui se voulait neutre :

« Bonsoir. Vous savez où on est, s'il vous plaît ? Je me suis endormi dans le train, j'ai du rater mon arrêt. »

Pas besoin de présentation, si tôt qu'il aurait sa réponse, il s'en irait pour rentrer chez lui... S'il arrivait à s'en rappeler. Mais il y arriverait, il en était certain. Ce n'est pas le genre de chose qu'on oublie, il avait simplement du se cogner la tête pendant son sommeil, et les évènements passés lui reviendraient bientôt, il fallait juste qu'il laisse le temps à sa mémoire de revenir.

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeLun 7 Mai - 9:07

Son sourire s'effaça lorsqu'elle remarqua la mine perdue de l'inconnu. Lui aussi, avait cessé de sourire. Elle expira avec saccades et attendit péniblement qu'il prenne la parole. C'était un grand garçon, assez vieux dont les mèches rebelles et l'allure d'artiste lui donnait un certain charme. Ou pas. Mais elle n'arrivait pas à s'attarder à ce détail. Elle avait peur. L'angoisse commençait à lui broyer le ventre et son coeur battait à tout rompre. Elle entendit à peine la voix grave qui s'éleva dans l'air et qui lui arracha un sursaut.

Il m'a tutoyé... Elle ne savait pas pourquoi mais cette pensée lui arracha une grimace légère, ou du moins, un nouveau froncement de sourcils. Il lui semblait qu'un homme ne devait pas tutoyer une femme, encore moins si il ne la connaissait pas, s'il ne faisait pas parti de ses amis proches. Pourtant, son ton avait l'air gentil. Elle regarda à nouveau le garçon. Sa figure avait l'air avenante malgré...ses yeux rouges ? Elle l'observait ainsi, étonnée et cligna plusieurs fois des paupières avant de reprendre avec un sourire.

" Bonjour. "


Au moins, ça, s'était dit. Espèce de malpoli. Elle secoua la tête, passa sa main dans ses cheveux attachés en chignon et répondit avec toute la gentillesse dont elle était capable. " C'est bizarre, moi aussi j'ai l'impression d'être un peu perdue... J'ai du rater mon arrêt..."

Il n'a pas dit s'il vous plaît. Rustre. Ses yeux luisirent d'un éclat d'agacement alors qu'elle se mit à fouiller machinalement dans ses poches. A vrai dire, elle s'en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt. Appeler quelqu'un. N'importe qui. Et demander à ce qu'on vienne la chercher. Elle tira un vieux nokia de sa veste en cuir trop grande et trop lourde à porter et l'ouvrit pour constater que l'écran était noir.

" Flûte ! Il...il ne s'allume pas..."
marmonna-t-elle en tapotant sur les boutons. Elle avait remit la montre à gousset dans sa poche. Celle-ci n'avait plus aucune utilité. " Je..."

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà une autre voix se faisait entendre. Une voix d'homme. Encore. Elle se retourna subitement, manquant à nouveau de tomber sur ses talons qu'elle avait oublié. Il était grand. Pas autant que l'autre, mais plus grand qu'elle. Il portait un gilet de laine sur un tee-shirt noir ce qui, à ses yeux, représentait une tenue bien plus respectable que celle de l'autre garçon. Et il était poli, lui. Instantanément, elle ressentie une vive sympathie pour le deuxième inconnu.

" Ah. Vous aussi..." laissa-t-elle échapper de sa petite voix chantante à ce que venait de dire l'inconnu. Elle les regarda l'un et l'autre à tour de rôle et s'écria. " On ne peux tout de même pas être perdu tous les trois ! Vous avez un téléphone, vous ? Les notre ne fonctionne pas. " demanda-t-elle, d'un ton aimable mais où une pointe d'impatience se faisait sentir, avec un sourire sincère à l'inconnu.

Elle jeta un coup d'oeil à celui du garçon brun/roux et arqua un sourcil. " Qu'est-ce que c'est que ces chiffres ?

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeLun 7 Mai - 17:58

Il était perdu, elle était perdue, il était perdu aussi. Bref, ils étaient perdus. Génial. Non, mais vraiment, c'était super, la nuit n'allait pas tarder à faire tomber sur la petite gare vide son épais rideau de velours, et eux, ils étaient perdus. Perdus, perdus ! Mais il s'efforça de garder son calme. Il le fallait. Il le devait. Parce que paniqué, il n'irait pas mieux, non, loin de là. Et il le savait. Bizarrement, la mémoire ne lui revenait pas. C'était assez... Perturbant. Oui, c'était ça, c'était le mot, juste et précis, et porteur d'assez de sens pour exprimer ce qu'il ressentait en ce moment même. Un téléphone portable, lui ? Il aurait sans doute du avoir le sien dans ses poches, également. Seulement, il ne l'avait pas trouvé, mais peut-être avait-il simplement glissé de son gilet et était-il encore dans le train, par terre sous un siège, couvert de poussière et rayé par le plancher couvert d'échardes. Tout comme il se pouvait qu'il n'y fût pas ! Sans doute l'avait-il simplement laissé traîner chez lui, quelque part sur un meuble, à l'entrée de la porte... Ou bien le mettait-il habituellement sur sa table de chevet ? Dans la poche de son manteau ? Sur son bureau ? Comment était sa maison, déjà ? Nouveau vide dans ses souvenirs. Rien, pas même l'ombre d'un toit, l'angle d'un mur, la couleur d'un oreiller, la taille d'une chambre ! Juste une brume noire, opaque et oppressante. Comment pouvait-il avoir tout oublié ainsi ? Il en était là de ses réflexions lorsqu'il se rendit compte que la jeune fille le regardait toujours, dans l'expectative. Bien sûr, elle lui avait posé une question. Euh... Alors ? Il fouilla une ultime fois dans ses poches, espérant avoir raté un téléphone portable lors de sa première inspection.

« Non, désolé, je ne le trouve pas », fit-il en secouant la tête avec déception.

Alors qu'il commençait à essayer de rassembler tout ce qu'il savait de lui-même - autant dire pas grand chose -, l'inconnue demanda à l'autre jeune homme ce que signifiaient les chiffres sur son portable. Il y avait en effet sur l'appareil de télécommunication un affichage digital, qui indiquait des chiffres. Une ribambelle de chiffres ! Et ils défilaient, les uns après les autres, en un compte à rebours lent et régulier. Les nombres bleus auraient pu être hypnotisant, s'ils n'avaient pas été quelque peu... En décalage avec la situation. Oui, ils étaient décalés. Pourquoi trouverait-on une suite décroissante de chiffres sur un téléphone portable si celui-ci ne fonctionnait plus ? Puisque visiblement, son propriétaire ne pouvait pas s'en servir - sinon, la jeune fille le lui aurait emprunté et n'aurait pas posé d'autre question. Était-ce parce qu'il avait entré le mauvais code PIN ? Non, un téléphone portable ne pouvait pas buger à ce point là. Si ? En fait, ce qu'étaient ces chiffres, qui défilaient de la manière la plus étrange qui fût, était une excellente question ! Mais ça ne le regardait pas vraiment, en fin de compte. Et même si sa curiosité naturelle avait été piquée, il n'avait pas à s’immiscer dans les affaires des autres. Et pourtant... Pourtant ces nombres bleus lui rappelaient quelque chose... Il baissa les yeux et son regard myosotis capta le même éclat bleu électrique qu'il avait associé au portable de l'autre. Toujours pendu au bout de sa chaîne en argent, l'étrange petit sablier azuré dispensait ses grains, semant le temps pendant qu'ils discutaient. Ce pourrait-il que ces deux objets au fonctionnement pour le moins insolite aient la même fonction ? Le même but ? Décompter le temps, hein ? Mais... Il décroissait... C'était le temps qu'il leur restait, alors ? Mais pour faire quoi ? Quitter la ville ? Retrouver la mémoire ? Rentrer chez eux ?

Il commença vraiment à paniquer lorsqu'il réalisa que, d'une certaine manière, leur temps était compté. Comment, par qui et pourquoi, il n'en avait aucune idée, mais il était persuadé que quelque chose d'important - si ce n'est de grave - allait se produire s'ils laissaient le compteur atteindre zéro, ou si le dernier grain de la clepsydre rejoignait la pile de sable dans la partie inférieure de l'instrument de verre bleu. Il commençait à réaliser à quel point l'ignorance pouvait être cruelle. Très bien... Il fallait rester calme, souffler un coup, se détendre et... Non ! Impossible avec tous ces évènements incongrus, qui semblaient s'enchaîner en une succession inharmonieuse d'accidents. D'abord, il s'était réveillé dans un train étrange sans se rappeler y être monté, ni où il allait. Ensuite, il rencontrait deux personnes qui, dans le même cas que lui, s'étaient égarés sur le quai, et puis il y avait ces comptes à rebours qui les mettait en garde contre un danger tacite. Tacite et inconnu. Et qui n'en était peut-être même pas un. Panique, panique, douce panique, et si tu allais chercher tes proies ailleurs, pour une fois ? Mais elle ne voulait pas d'autres cibles. L'incrédulité naïve n'était vraiment pas dans son genre - et surtout pas dans ces situations potentiellement périlleuses. Ses yeux bleu pâle marquèrent un mouvement de va-et-vient du sablier au portable, puis du portable au sablier, avant qu'il ne reprenne la parole, conscient que quelque chose clochait vraiment, ici :

« C'est bizarre quand même. J'ai aussi un truc dans le genre sur moi. »

Et pour prouver ses dires, il se saisit du petit ustensile bleuté et le tendit aussi loin que le lui permettait la chaînette argentée en louchant à moitié pour pouvoir l'observer, lui aussi.

« Vous savez ce que ça compte ? »

Le temps, évidemment. Mais l'implicite de la question, c'était "le temps avant quoi ?" Il était totalement inutile d'avancer des hypothèses catastrophique et de paniquer tout le monde alors qu'il y avait sûrement une explication tout à fait logique et rationnelle derrière tout ça. Sans doute. Peut-être. Avec un peu de chance... Ou pas. Il fallait l'espérer, en tout cas.

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMar 8 Mai - 14:16

Tic. Tac. Tic. Tac.

Les ombres. Qui fait attention aux ombres ? Il y en a partout, elles font partis du quotidien. Mais sur Nulle Part, les Ombres ne sont pas que des ombres. Aussi, si les trois protagonistes y avaient prêtés attention, ils auraient pu voir quelque chose bouger, se mouvoir, frétiller dans la nuit naissante. Une ombre. Ou du moins, l'ombre d'une ombre. Quelque chose qui n'était ni vraiment palpable, ni vraiment visible. Quelque chose qu'on ne pouvait que ressentir.

Et la chose murmurait. Tout bas. Si bas qu'on aurait pu croire au bruit du vent. Mais il n'y avait pas de vent.

" Le temps passe et n'attends pas..."

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMar 8 Mai - 16:49

Il haussa un sourcil en entendant le ton de plus en plus agacé de la jeune fille, l'inconnue semblait jeune, il avait donc cru bon de sourire et de la tutoyer. Histoire de la mettre à l'aise, quoi, mais ça avait visiblement eu l'effet inverse, puisqu'elle le regardait à présent avec un regard courroucé. Il n'avait pourtant rien de mal, il avait peut-être zappé quelque règle de politesse, mais un joli sourire, ça aurait dû suffire à compenser non .
Non.
Mais le pire dans tout ça, c'était certainement qu'elle ne semblait pas franchement plus au courant que lui et que son téléphone ne fonctionnait même pas. Il se retrouvait donc au point de départ. Cependant aussitôt que cette pensée l'eut traversé, un bruit se fit entendre. En apercevant le nouvel arrivant, il faillit sursauter, il ne l'avait ni vu, ni entendu venir.

Plus petit que lui et d'un style complètement différent, l'inconnu ne se présenta pas et les salua tout juste, mais étrangement, il put sentir pour lui un élan de sympathie de la part de l'inconnue, qu'elle n'avait pas eue envers sa propre personne. Néanmoins, ça lui était complètement égal, tant qu'il avait une nouvelle chance de rentrer chez lui, où que ce soit, il se fichait un peu du reste pour l'instant. La fraternisation, se serait pour plus tard.

Malheureusement avant même que l'espoir puisse réellement fleurir ou qu'il puisse poser la moindre question, l'inconnu avait déjà tout balayé d'une question. Le jeune homme n'était au final pas plus au courant que lui ou que la jeune fille. Celle-ci eut néanmoins la présence d'esprit de demander un portable, mais là encore la réponse fut décevante. L'inconnu n'en avait pas sur lui.
La jeune fille fit alors une remarque qui le ramena quelques minutes en arrière, lui-même s'était posé la question pour ses chiffres étranges. Se gratta la tête, embarrassé et peu sûr de lui, il déclara :

« Je ne sais pas, je pensais d'abord à un bug. »

Le problème, c'est que plus il s'attardait sur ces chiffres, plus il sentait l'angoisse monter. Un téléphone ne pouvait pas déconner à ce point, ou en tout cas pas de cette façon. Il avait vraiment trop l'impression de se retrouver face à un compte à rebours et cela n'avait rien de drôle. Vraiment rien du tout.

Il ne savait peut-être plus qui il était ou d'où il venait, mais il pouvait au moins comprendre que ce qui se passait là, en ce moment même, ce n'était pas normal. Combien de chance avait-on, honnêtement, de se retrouver à trois dans une gare abandonnée, sans un téléphone en état de marche, sans la moindre idée de leur situation géographique et aussi perdue les uns que les autres ? Presque aucune.
Et au final, parce qu'il ne se rappelait de rien, il était incapable de s'ôter l'idée d'un danger, de quelque se tramant. Il y avait autant de chances que rien de grave n'arrive, que l'inverse et il ne savait plus vers qui se tourner. En temps normal, quand on ne pouvait compter sur personne, on se reposait sur ses propres épaules, mais même ça, il ne le pouvait pas.

Il n'était d'ailleurs visiblement pas le seul à se poser des questions, car l'inconnu mit rapidement les doigts sur un point épineux. Il n'était pas le seul à posséder un compte à rebours. Et la vision du sablier ne fit qu'augmenter sa propre appréhension. Se tournant vivement vers la jeune fille du groupe, il l'interrogea :

« Et toi ? Tu n'as pas remarqué ce truc bizarre dans tes affaires ? »

Secouant la tête, il ajouta :

« Je ne sais pas exactement ce que ça signifie, mais personnellement je n'ai pas envie de rester dans cet endroit une minute de plus. Quittons déjà cette gare, il n'y a rien ici qui puisse nous aider à nous situer. »

Un frisson lui traversa la nuque et il entendre le sifflement distinct du vent, pourtant aucune brise ne venait caresser sa peau. Sa tension augmenta encore d'un cran, même s'il se contenta d'adresser un petit sourire à ses deux compagnons d'infortune.

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMar 8 Mai - 17:35

Elle avait penché la tête sur le côté, les sourcils froncés, et les yeux rivés sur l'étrange compte à rebours, elle attendait une réponse de la part de l'inconnu. Et une réponse cohérente. Peut être s'agissait-il d'une application bizarre ou d'un chronomètre qu'il avait oublié d'éteindre. Quelque chose de vraisemblable et de compréhensible. Mais non. La réponse du garçon lui arracha une moue. Il ne savait pas. Un bug sans doute.

Un téléphone portable ne s'amuse pas à créer un compte à rebours tout seul, voyons... songea-t-elle en un haussement de sourcil devant la réponse du roux. Ils étaient à présent tous les trois en train de fixer le défilement des chiffres qui avait quelque chose de quasi-hypnotique aux yeux de la jeune fille. L'autre garçon prit la parole. Ah. Lui aussi il possédait quelque chose du genre ? Il plongea la main dans son tee-shirt et en tira une petite chaîne argentée où pendait un étrange médaillon. Un sablier. Un sablier dont les grains s'écoulaient exactement au même rythme que les chiffres sur le téléphone portable.

Elle frémit. Ca ne lui présageait rien qui vaille. Elle avait l'étrange impression qu'un danger les guettait, que quelque chose s'amusait à compter leur temps, et ça n'avait rien, mais alors rien de plaisant. Se retrouver perdue dans une gare, c'était une chose. Avoir perdue la mémoire pour une raison inexpliquée, s'en était une autre. Mais en plus de cela, être guettée par un danger inconnu et invisible, c'en était trop pour les nerfs de la jeune fille. La crise d'angoisse la guettait.

Ce fut le second jeune homme qui exprima ses doutes à voix haute. Qu'est-ce que ça comptait ? Le temps. Bien sûr. Mais elle savait pertinemment que ce n'était pas la réponse qu'il attendait. Ces objets comptaient le temps avant qu'il ne se passe quelque chose. Quoi ? Quoi ?! Elle ne savait pas. Qu'il était cruel d'être plongé dans l'ignorance...

" Je ne sais pas. Et je n'ai pas envie de savoir ce qui se passera lorsque le compteur arrivera à zéro ou que le dernier grain de votre sablier sera tombé. " murmura-t-elle tout bas, ses yeux s'attardant sur l'un et l'autre des deux objets.

Le premier garçon se tourna vers elle et, en la tutoyant de nouveau - mais son esprit s'attarda à peine sur ce détail - il lui demanda si elle possédait un objet semblable. Elle secoua d'abord la tête mais arrêta son geste, se souvenant de la montre à gousset qu'elle avait trouvé dans ses poches. Elle y plongea la main -effleurant au passage ce qui semblait être un carnet- et en tira une grosse montre à gousset. Elle l'ouvrit devant les deux hommes et leur montra le cadran, dans un coin de l'horloge, où défilaient des chiffres secondes après secondes.

" J'ai ça. Mais je ne me souviens pas qu'il soit à moi. C'est...C'est comme si quelqu'un l'avait posé dans ma poche, par inadvertance..."
Elle fit un petit signe de main comme dire que ça n'avait pas d'importance.

Ne leur dis pas que tu ne te souviens plus de rien. Ça te regarde ma fille. Ils n'ont pas à le savoir, on va trouver une solution. songea-t-elle en regardant ses pieds, soudain confuse.

Le premier garçon - celui qu'elle avait catalogué comme étant malpoli - reprit à nouveau la parole et déclara qu'il ne voulait pas rester dans cet endroit. Elle hocha la tête, comme pour le soutenir, et jeta un regard vers l'autre garçon. Elle espérait que ce dernier les accompagnerait. Cet endroit faisait froid dans le dos. Il n'y avait aucun doute là dessus.

Où sommes nous ? Et pourquoi sommes nous ici ? Un frisson lui donna la chaire de poule alors qu'un bruit, comme un sifflement de vent, s'éleva dans les airs. Ça ressemblait à un murmure...Un murmure effrayant car inconnu. Quasiment instinctivement, elle se rapprocha du second garçon. Ce dernier dégageait une certaine force, un aura d'assurance sur lequel elle voulait se reposer.

Le roux leur adressa un sourire et elle lui répondit, essayant de se montrer courageuse. " Et bien quitte à être perdus, je propose que nous soyons perdus ensemble. Quittons cette gare, vous avez bien raison. Elle ne m'inspire pas...confiance..."

Elle commença à marcher dès que leur petite troupe se mit à avancer et elle demanda, mal à l'aise, cherchant à créer des liens avec ces deux inconnus. " Je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présentée ! Je m'appelle...je..." Elle se figea. Ses sourcils se froncèrent à nouveau, mais cette fois-ci, c'est qu'elle réfléchissait. Les yeux perdus dans le vague, elle tentait de remettre la main sur ce souvenir. Ne point savoir ce qu'elle faisait dans une gare, certes. Mais son prénom ! Son prénom, son identité, tout ! Sa respiration se fit plus saccadée alors que pour elle même, fixant toujours le vide, elle murmura tout bas ce constat atroce. " Je...je ne me souviens même plus de mon prénom..."

Un frisson glacé lui courut dans le dos alors que paniquée elle n'avait qu'une envie, se blottir dans les bras de quelqu'un, quelqu'un qui la rassurerait en lui assurant que tout irait bien et qu'on s'occupait de tout.


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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMar 8 Mai - 19:18

Le rouquin avait pensé à un bug de son téléphone portable, mais apparemment, il avait changé d'avis. Sans doute pensait-il comme lui à un compte à rebours... Qu'arriverait-il s'il tombait à zéro ? Il se posa une nouvelle fois la question, tendu. Mais ce fut la jeune fille qui énonça ses craintes à haute voix : elle aussi possédait un objet similaire - une montre, pour être plus précis - et se doutait que ce qui arriverait à ce moment-là serait catastrophique pour eux. Et elle n'était visiblement pas décidée à y assister ! Voilà qui était dit, et qui s'accordait parfaitement à son état d'esprit du moment. Il ne fallait définitivement pas que ce quelque chose arrive. L'autre jeune homme proposa au petit groupe de partir sur-le-champ pour enfin laisser cette inquiétante gare derrière eux, et, au même moment, comme si quelque force mystérieuse l'avait délibérément synchronisé avec leur conversation, une brise lugubre siffla dans la gare, murmurant ses sinistres nouvelles à l'oreille des trois jeunes gens. Ou... Ou pas en fait. Non, il n'y avait pas la moindre once de vent dans l'infrastructure abandonnée, sur laquelle rampait un amas de ronces et de mauvaises herbes envahissantes.

Non, cette menace impalpable n'était pas un simple remous d'air, comme il l'avait d'abord pensé. C'était plus une sorte de frisson inexplicable une bouffée de peur mêlée de panique. Une mise en garde surnaturelle, ou quelque chose s'en approchant. Mais il ne croyait pas au surnaturel. C'était irrationnel et ça vous embrouillait l'esprit plus qu'autre chose. Le roux sourit, même s'il devina qu'il le faisait plus pour se rassurer lui-même et avoir l'air détendu que par réelle sympathie pour eux. Mais c'était aussi le genre de mimiques encourageantes qui nous donnait la force d'avancer, et il l'avait compris. La jeune fille parut décontenancée par cette ombre inquiétante et invisible qui rôdait autour d'eux, reflet éphémère de leur frayeur soudaine. Elle se rapprocha imperceptiblement de lui - mais il la remarqua à peine, trop préoccupé par cette atmosphère lourde et intimidante qui irradiait des lieux. Elle reprit la parole, l'air plus ou moins rassuré. Être perdus... Ensembles ? Ça voulait dire explorer les environs pour savoir où ils se trouvaient, non ? Il essaya de ne pas se montrer trop optimiste sur ce point. Quoique. C'était une gare abandonnée, il y en avait parfois près de petits villages de campagne. Et dans tout village, il y a une mairie, c'est bien connu ! Oui, une mairie, avec du personnel administratif, un office du tourisme à côté pour diriger les étrangers vers tel ou tel site historique et sans doute y avait-il aussi des cartes des environs placardés un peu partout dans le coin - et notamment près des arrêts de bus. Oui, ça, c'était tout à fait logique. Même si quelque chose lui disait qu'il ne trouverait rien de tel alentours, l'espoir lui redonna assez de courage pour ne pas se lamenter sur son sort. De toutes façons, à quoi cela aurait-il servi ? Et puis, ce n'était pas dans son genre, si ?

La jeune fille prit délibérément la tête du petit groupe, visiblement déterminée à laisser cet endroit lugubre derrière elle au plus vite. Ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire, car l'ambiance glauque des lieux ne l'inspirait pas non plus. Il la rattrapa sans peine, même s'il gardait toujours une distance respectable avec les autres, et, alors qu'il se demandait dans quel genre d'endroit il pouvait bien avoir atterri, l'inconnue se présenta. Ou plutôt, essaya de se présenter. Oui, car évidemment, comme tout ici semblait mal se passer, son introduction aussi fut ratée. Ce n'était pas dans la formulation - qui se voulait d'ailleurs avenante - mais bel et bien dans le fond, que quelque chose clochait. En fait, il s'avéra qu'elle ne se rappelait même plus de son propre prénom. Loin de le réjouir, cette perspective ne fit qu'accroître ses doutes quant aux évènements totalement improbables qu'il était en train de vivre. Cela lui rappela qu'il n'arrivait toujours pas à se souvenir de ce qu'il avait fait avant de se réveiller dans ce vieux train désert. Ni d'où il habitait. Ni... Ni... De son travail, par exemple. C'est quand même bizarre, pensa-t-il, ça ne peut pas être une simple coïncidence. Non, définitivement, quelque chose ne tourne pas rond, ici ! Puis quelque chose le frappa subitement. Et moi, alors ? Comment il s'appelait, déjà ? Ce "détail" lui avait paru tellement évident qu'il n'y avait même pas songé, mais maintenant qu'ils tentaient de faire les présentations... Que pouvait-il bien leur dire ?

La jeune fille leur avoua qu'elle ne se rappelait plus de son propre prénom. Et bien, lui non plus, ne s'en souvenait pas. Il avait l'impression de l'avoir sur le bout de la langue, et pourtant, à chaque fois qu'il croyait l'avoir saisi, ce fourbe de prénom lui échappait à la dernière seconde ! Il stoppa sa marche quelques pas devant l'inconnue amnésique, se découvrant lui aussi des lacunes mémorielles. Comment s'appelait-il, déjà ? Était-ce... ? Non, il ne s'en souvenait vraiment pas. Mais pourquoi ? Pourquoi ne parvenait-il pas à s'en rappeler ? C'était tout de même quelque chose ! Il s'agissait sans doute du mot qu'on lui avait le plus rabâché pendant sa prime enfance... Mais ça non plus, il ne s'en rappelait pas. En même temps, qui pourrait se vanter de s'en rappeler ? Bien peu de monde, en effet. Mais cela le perturbait. Qui était-il ? Il porta une main à son front, ferma les yeux, essayant de se rappeler de quelque chose - n'importe quoi ! - qui aurait eu un quelconque rapport avec lui-même. Mais à part le train vide, les banquettes rouges soigneusement entretenues et cette gare fantôme, rien ne lui revenait. Une brume opaque planait sur ses souvenirs, l'empêchant de les attendre.

« Je... Moi non plus je ne m'en souviens pas... Mais... Mais pourquoi ? Ce n'est quand même pas possible ! »

La panique, l'agacement, la peur, tous ces ressentis désagréables semblaient s'être coalisés contre lui pour le faire sortir de son calme habituel. Il commençait vraiment à... Paniquer. C'était comme si son monde s'était écroulé - pire encore : c'était comme s'il n'avait jamais eu de monde à lui ! Il se retourna brusquement, comme s'il essayait de se ressaisir pour sortir de sa torpeur initiale. D'une voix pressante, il demanda au jeune homme roux :

« Et toi, tu connais ton nom ? »

Si oui, alors ils étaient juste deux amnésiques qui s'étaient accidentellement retrouvés au même endroit au même moment, dans des conditions aussi insolites qu'effrayantes mais l'inquiétude passerait sans doute plus vite, et d'autres personnes pourraient sans doute les aider. Sinon, et bien... Il préféra ne pas y penser, même s'il savait qu'il faudrait alors envisager le pire.

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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMer 9 Mai - 17:21

Il vit la jeune fille secouer la tête à sa question, avec appréhension. Il était à la fois déçu et soulager, qu'elle ne possède pas elle-même un de ces objets bizarres. Car autant de coïncidence, ce n'était honnêtement pas possible et il se sentait de plus en plus mal à l'aise face à une sensation d'angoisse qui l'envahissait. En la voyant soudain hésiter, son cœur s'emballa et c'est avec une sensation grandissant d’agacement qu'il la vit tirer une petite montre de sa poche. Évidemment, tout aurait été trop beau s'il n'y avait pas eu de suite, voilà qu'être trop optimiste lui jouait des mauvais tours.

Ne portant aucune intention sur la tentative d'explication de l'inconnue, ses yeux restaient fixés sur les chiffres défilants, pour se porter à nouveau sur son téléphone, c'était les mêmes, sans aucun doute et plus ces nombres défilaient, plus il se sentait mal à l'aise. Il déclara clairement qu'il ne tenait pas à rester une minute de plus dans cet endroit glauque. L'ambiance malsaine semblait grandir de plus en plus autour d'eux et il ne pouvait s'empêcher de se sentir comme prit dans un étau, qui essayait de l'étouffer lentement, mais sûrement. À l'instant même, il espérait simplement qu'aucun de ses nouveaux compagnons n'ait la ténacité de vouloir rester plus longtemps.
Heureusement, ce ne fut pas le cas.

La jeune fille répondit à son sourire et prit les devants en commençant à s'éloigner. Il suivit lui-même sans attendre, alors que l'autre garçon les imitait. Un début de silence prit place, ce qui n'aida pas à améliorer l’atmosphère de la gare. La jeune fille ne semblait, d'ailleurs, pas à l'aise dans cette situation. Car elle réengagea très rapidement la conversation, en tentant de se présenter. Elle n'y parvint pas, hésitant, bégayant et plus perdu que jamais. Devant sa déclaration, il écarquilla ses yeux écarlates.
La pauvre, elle, semblait paniquer. Et elle n'était pas la seule.

Serrant les dents, encore une fois il tenta de se rappeler. Mais rien ne voulait lui revenir, c'était comme chercher une clef dans une mare de vase. Il peinait à la trouver, s'embourbant plus qu'autre chose et quand enfin, il sentait son contact dur et froid contre sa peau, elle lui glissait entre les doigts. C'était un profond sentiment de frustration qu'il pensait impossible à ressentir quelques minutes auparavant. Il n'avait plus rien, plus que l'image de ce compartiment vide, de ce sentiment douloureux au réveil et de ce train, de cette gare d'un autre temps.
Il était le positif, il était le souriant et le naïf et pourtant à l'instant même il ne savait que dire pour remonter son moral ou celui des autres.


Cependant le coup de grâce n'était pas encore arrivé et il s'écrasa sur sa tête lorsqu'il entendit l'autre jeune homme déclarer, avec une voix tout aussi incertaine que celle de la fille, qu'il n'avait pas non plus la moindre idée de qui il était et donc par extension, de ce qu'il fichait ici. Il le vit se retourner d'un coup vers lui et l'interroger avec empressement pour connaître sa situation. Continuant d'avancer nerveusement, il leva ses deux mains en signes d'impuissance. Affichant un sourire désolé, il déclara :

«  Ni mon nom, ni qui je suis, ni ce que je fais ici. »

Auparavant, il avait déjà trouvé leur situation bien trop similaire, mais là c'était même plus intriguant, c'était carrément flippant. Qu'est-ce qui avait bien pu leur arriver à eux trois ? Y en avait-il d'autre comme eux, encore dans le train ou perdu dans les environs ? Avaient-il subit les plans d'une secte, d'un malade mental. Et sinon comment expliquer leur situation si déroutante ?

« Un hasard pareil, je n'y crois pas...c'est pas bon. »

Ils ne devaient pas rester ici plus longtemps, on ne savait jamais, si leur possible agresseur se trouvait encore dans les parages...cette histoire commençait sérieusement à puer, il n'y avait rien d'autre à dire. Accélérant le pas, il entendit à nouveau ce souffle, proche du vent mais bien plus sordide. Son souffle s’emballa, il se tourna, un air terriblement sérieux affiché sur son visage :

« On n'est pas seul ici, vous ne le sentez pas ? »

Le sentiment se fit de plus en plus fort, il n'en pouvait plus. Posant chacune de ses mains sur une des épaules de ses nouveaux camarades, il les poussa en avant.

« Courez. »

Tic, Tac, Tic, Tac, il n'est plus temps de penser...


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MessageSujet: Re: Arrivé, tout est Vide.   Arrivé, tout est Vide. Icon_minitimeMer 9 Mai - 18:43

Elle avait envie de pleurer alors que frénétiquement, elle fouillait dans les moindres recoins de sa mémoire comme pour essayer de mettre la main sur quelque chose. N'importe quoi ! Un numéro de téléphone, le nom d'une rue, d'un médicament, d'un proche ! Le nombre de frères et sœurs qu'elle avait, la couleur des murs de sa chambre, son dernier repas ! Mais il n'y avait rien. Rien que la banquette rouge du train qui décidément s'obstinait à rester son unique souvenir.

L'autre garçon s'arrêta à son tour, quelques pas devant elle. Elle n'y prêta presque pas attention jusqu'à ce qu'il murmure à son tour qu'il ne se souvenait de rien. Les yeux révulsés d'angoisse, ils se tournèrent de concert vers le rouquin, guettant sa réponse. Son sourire désolée contrastait horriblement avec la situation alors que dans un soupir, il lâcha que lui aussi ignorait ce quel était son nom mais aussi ce qu'il faisait ici.

Elle les observa tour à tour, à présent chancelante sur ses escarpins vermeils.
Ce n'est pas possible... Son cœur battait la chamade alors qu'elle entendait le rouquin dire à nouveau qu'un hasard pareil ne pouvait pas relever de la simple coïncidence.

L'énième souffle du vent qui n'en était pas parce qu'il n'y avait pas de vent bon sang acheva de lui glacer le sang. Sa respiration se fit plus courte alors qu'elle chercha vainement du réconfort dans les regards de ses deux compagnons. Ce fut l'air grave et trop sérieux que le roux mit un mot sur ses pires craintes. Elle laissa échapper un petit glapissement aigu avant que le jeune homme ne l'empoigne par l'épaule en lui ordonnant de courir.

Courir. Pour aller où ? Nulle Part... Nulle Part... N'importe où, loin de cette gare, loin de cette ambiance oppressante, loin de tout. Le suivre, le laisser la guider, le laisser faire.

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