12h-14h

Elle acquiesce à ses paroles et décide de le suivre. Si elle doit sortir d'ici autant le faire rapidement. Merde, elle a un gosse quoi. Elle a un enfant... Elle a Sirius, elle est déterminée à le retrouver.
Elle sort la peluche tigrou de son sac supposant que ça devait être à son fils. Elle la regarde tristement et finit par la rangée pour pas qu'elle soit abîmer. Elle avance toujours avec le brun mais les égouts c'est vraiment pas sont truc à elle. Elle avance en évitant les flaques de crasse mais c'est juste affreux. Elle veut sortir de là.

Elle l'a suivit. Bien sûr qu'elle l'a suivit, ce n'est même pas étonnant franchement, après tout, quel genre de personne voudrait rester seule en compagnie d'un type comme le Fou ? Personne de chez personne. Et puis sa compagnie à lui, homme hautement qualifié, et médecin par dessus le marché, vaut sans doute plus que la compagnie de tous les gens croisés jusqu'ici réunis. Bref, elle a fait le bon choix, il n'en doute pas une seule seconde, et son égo semble apprécier, mine de rien.

Leurs pas les conduisent donc vers les galeries. Il met un court laps de temps à réaliser que les galeries dans lesquelles ils se trouvent sont plus humides que celles qu'il a empruntées pour venir. Mais, question de fierté, il n'ouvre pas la bouche et continue d'avancer. Non, ils ne sont pas perdus. Pas du tout.

Et puis tout serait allé bien. Si elle ne marchait pas si lentement. Entend l'écho des pas de la jeune femme diminuer, il se sent obliger de s'arrêter, se retourne légèrement, juste à temps pour la voir zigzaguer dans la pénombre de la galerie, pour éviter.... les flaques d'eau ? « Non mais... tu te fiche de moi ? Tu... tu crois qu'on a que ça à faire, de perdre cent ans dans ces fichues galeries parce que tu rallonge le trajet ? Tu ne vas pas mourir de mettre les pieds dans l'eau, alors accélère un peu ! »

Elle évite les flaques agilement c'est vraiment sale par ici et par dessus le marché le brun l'engueule. Elle gonfle ses joues comme une enfant et fronce les sourcils. Elle s'arrête et le regarde avec insistance. Elle soupire et reprend finalement son slalom avant de crier bien haut et fort.
▬ T'as qu'à me porter si t'es pas content !
Et toc ! Ca c'est dit. Elle sait qu'il le fera pas, ça serait blesser sa fierté d'homme, au pauvre chéri. Nan mais sans rire. S'il avait bien regardé les flaques il verrait qu'il ne s'agit pas d'eau mais de crasse, de déchets et autres choses totalement ignobles.
Elle arrive lentement mais elle commence à se rapprocher de lui, ENFIN !

Il ne peut se retenir de froncer les sourcils. La porter ? Est-ce qu'elle est sérieuse là ? « Et puis quoi encore ? Si je te porte on ira encore plus lentement ». Non, il ne fera pas de remarque sur le poids qu'elle pourrait peser, d'une parce qu'il n'en a aucune idée -son instinct de médecin lui dit cependant qu'elle ne doit pas non plus peser des tonnes-, et de deux parce qu'il se doute que c'est le genre de remarque que les femmes peuvent très mal prendre. N'empêche que le sous-entendu flotte dans sa phrase. Et qu'il s'en fiche.

Il la laisse se rapprocher, encore et encore. « T'es vraiment lente en fait. Si tu crois que tu va rester bien propre et en bon état, tu te trompes ! ». Lourdement même. Cette ville n'épargne personne, ni les femmes ni les enfants. « Allez, grouille un peu. Si y'a des rats, t'as pas envie de passer plus longtemps en leur compagnie, crois-moi ! ». Surtout si les rats sont du même genre que celui dont ont parlé Landscape et October.

Il attrape le poignet de Sirius dès qu'elle arrive à sa hauteur, avant de se remettre en marche, un peu plus vite. Il n'en a rien à faire, qu'elle mette les pieds dans une flaque. Pas comme si ils allaient à un concours de beauté ou quoi, si ?

Elle fronce les sourcils à sa première remarque, il s'en sortira pas comme ça lui. Peut-être que son instinct lui dit de lui faire confiance mais niveau galanterie, elle est tombée sur le pire des machos ! Elle avance et les remarques du brun se font encore plus présente. Elle rage, elle a envie de le gifler mais elle se retient. Si elle fait ça maintenant, elle va encore se retrouver seule et elle en a pas envie.
▬ Des rats !?
Elle frémit et accourt presque vers lui en sautant telle une Gazelle au dessus des flaques crasseuses. Le brun lui prend le poignet brutalement et la traîne de force. Il lui fait un peu mal mais ça, elle le garde pour elle.
▬ Et si tu veux insinuer par là que je suis grosse ou autres ne te gêne pas surtout ! Avoir eu un gosse n'arrange pas le physique d'une femme après tout, goujat !
Fit elle avec rage. Elle avait faillit l'insulter plus vulgairement mais vu le caractère du mâle, il fallait éviter la chose pour le moment. Elle le suivit à une allure plus rapide que celle d'avant, son poignet lui faisant un peu mal.

Il se doute bien que la femme n'a pas apprécié. Et alors ? Il n'est ni son père, ni sa nounou, ni son mari, ni son frère, ni... bref, vous avez compris. Pour le moment, et jusqu'à preuve du contraire, elle n'est qu'un pion sur l'échiquier géant qu'est cette ville. Un pion qu'il compte manipuler dans son sens pour faire tomber l'adversaire.

Il hausse un sourcil en l'entendant râler. Un gosse ? « C'était ça, ton souvenir ? ». Non, il ne dira pas « ma pauvre », même si il le pense très fort. Les gosses, c'est trop pénible, ça ne sert à rien sinon à puer en attendant qu'on change leur couche. Très peu pour lui. « Et non, le goujat ne compte pas faire de remarque sur ton poids ou quoi que ce soit. Je me doute que t'es plutôt du genre légère, t'as vu ton corps, un peu ? ». Il lève le petit doigt. Elle est toute fine, malgré son histoire de gosse. Et puis de toute façon, il ne s'abaissera pas à faire un échange de remarques puériles avec elle. Ne sont-ils pas censés être deux adultes ?

« Bon, c'était ton premier souvenir, je suppose ? ». Il serre le poignet un peu moins fort, en se rendant compte que sa poigne était assez serrée. La traîne un peu moins vite. Ne pas la brusquer. Elle doit rester.

Elle le suit et bien qu'elle ne voulait pas toucher à ces flaques, elle met les pieds dedans à contre coeur. Après tout, elle n'avait pas le choix et au final, elle se dit qu'il fallait bien ça pour retrouver son enfant. Le brun réplique comme s'il savait ce qu'était cette sphère. Il sait des choses qu'elle ignore. Raison de plus pour rester avec lui.
▬ Désolée, je me suis conduite en gamine.
Chuchote-t-elle honteuse de l'avouée. Mais c'était vrai, elle avait agit sur un coup de tête et ce n'était pas le moment de faire ça. Ce n'était pas du tout le moment d'être ainsi. Après tout, il est pas si méchant que ça... enfin... elle le croyait plus rude.
▬ Oui... Mais c'était pas joyeux... c'était triste et amer à la fois... l'enfant que j'ai se nomme Sirius et n'a pas de père. J'ai du commettre des erreurs dans ma vie, pour que je finisse seule. Hahaha, désolée voilà que je me met à te raconter le seul morceau de mémoire qui m'a été rendue. Ca ne doit pas t'intéresser...
Elle soupire et voit que son poignet est prit moins fort qu'avant. Elle sourit un peu et le suit sans rechigner cette fois-ci. Elle lui doit bien ça au moins. Puis, elle prend son courage à deux mains pour essayer de faire un semblant de conversation.
▬ Tu as l'air d'être ici depuis un moment... Je suppose que tu sais pas mal de choses... tu peux m'expliquer ce qui se passe enfin... si tu le sais...

Il soupirerait presque en entendant les excuses de la femme. Comme si elle avait besoin de faire ça. Il n'attend pas d'excuse, elle ne lui doit rien et c'est réciproque. Et la voilà qui se lance dans un récit un peu flou et déstructuré de son petit fragment de mémoire. Qui a l'air de beaucoup lui tenir à cœur. Un enfant, donc, un garçon qu'elle doit retrouver. Eh bien, avec un peu de chance pour elle, il sera sur leur chemin. Sinon, tant pis pour elle, elle devra se débrouiller seule. Non, il n'a pas du tout l'intention de partir en quête d'un gamin dans cette ville. Il a déjà assez à faire avec sa mission pour ne pas se rajouter des tâches supplémentaires.

Il ne lui fait cependant pas partager toutes ces pensées altruistes. Peut-être parce qu'elle a déjà enchaîné avec la suite de la conversation. Et la voilà qui repart avec des questions sur la ville. Un bon point pour elle, ce ne sont pas des questions directement sur lui, qu'il aurait écarté sans ménagement. « Le Fou t'as déjà dit pas mal de choses. La ville est vivante. Pour l'instant je ne sais pas ce qu'elle veut vraiment, mais c'est pas pas joyeux-joyeux, tu vois ». Bel euphémisme. « Faut se méfier de tout ce qu'on voit, c'est tout. Les jolies choses comme les moches ».

Il n'y a vraiment rien à dire de plus. Parce qu'il n'a pas de quoi combler son ignorance à elle, n'étant pas capable de combler sa propre curiosité. Il est toujours aussi vide qu'au début, ou presque. Il n'y a rien à dire.

Elle le suit et il lui explique la situation. Elle soupire un peu. Au fond tout ça ne la rassurais pas même... rien ne pouvait la rassurer ici. Fallait qu'elle trouve en premier lieu sa mémoire et qu'elle trouve ensuite un moyen de s'enfuir pour retrouver son enfant. Elle devine assez facilement qu'il ne doit pas être ici, il est beaucoup trop jeune. Il n'a que quelques mois peut-être tout au plus il a 1 an. Qui sait... elle ne se rappel même plus de lui et ça l'attriste. Elle acquiesce juste au parole du brun ne trouvant pas quoi lui dire d'autre. Il faut sortir de ces galeries après tout... il n'y avait donc rien à rajouter.

Il se perd un moment dans son silence, et seul le bruit de leurs pas qui martèlent le sol de la galerie humide résonne autour d'eux. Elle s'est tut, a soupiré. Il ne sait pas trop quoi rajouter. Pas a cause d'une quelconque gêne, non. Juste que faire la conversation, ça ne lui semble absolument pas utile. Et si l'absence de discussion peut sembler assez pesant, il s'y fait sans aucun souci.

Il cherche du regard une sortie. Choisit de temps à autre une direction, lorsqu'ils sont face à une bifurcation. Un peu au hasard, il se l'avoue en silence. De toute façon, ils sont égarés, il ne connaît pas le chemin. Et puis la sortie est sans doute quelque part. A 10 mètres, peut-être. Ou beaucoup plus. Il tourne les yeux vers Sirius, la détaille discrètement. C'est fou comme... « Tu m'es familière... ». Murmure presque inaudible, ils n'ont pas cessé d'avancer. Il se creuse encore et encore, où l'a-t-il déjà vue ?

Et puis il aperçoit la lumière, un peu plus loin. La sortie, enfin ? Et la cadence de son pas s’accélère. Sortir, sortir !

Elle le suit en silence. Elle ne sait pas quoi dire ni quoi penser, elle l'avait suivit car son instinct lui disait de le suivre. Il lui disait de lui faire confiance. Mais pourquoi elle à l'impression de l'avoir déjà vu ? Et son visage, son caractère, elle à l'impression de l'avoir déjà vue mais vraiment... comme si elle le connaissait depuis très longtemps. Pourquoi ça ?
Elle frémit quand elle sent son regard peser sur elle, elle a l'impression de se mettre à nue. Mais dans un souffle elle entend ces mots. Elle le regarde et accélère le pas en même temps que lui.
▬ J'ai cette impression aussi...