Une homme dans un corps d'enfant. Ce qui explique en partie pourquoi il agit au détriment de son apparence. Entre vous deux c'est plutôt tendu et explosif, les remarques fusent et en disent aussi long que les regards échangés. Mais au fond tu t'attaches peu à peu au scientifique un peu fou sur les bords qu'il est sûrement. Tu prends même un certain plaisir à le taquiner et à lui lancer des piques, tant que vous ne dépassez ni l'un ni l'autre les bornes posées.
Stargazer
Elle est mignonne bien que carrément à côté de la plaque et dans la lune avec ses absences et ses bonbons plein les poches. Elle semble douce et gentille, comportement qui aurait tendance à t'énerver comparé à ton hystérie mais sa réactivite rattrape et t'adoucis à son égard. Tu n'as pas appris grand chose sur elle mis à part sa sainte horreur des grenouilles.
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Matt
Un type excentrique et excité que tu as rencontré à ton réveil. Dingue de basket à tel point que les ballons tombent amoureux de lui jusqu'à le suivre partout. Il semble d'un naturel colérique et impulsif, mais encore une fois tu n'en as pas appris beaucoup.
Vinci
Tu te sens bien avec Vinci, il t'apaise et c'est la première personne à Nulle part avec qui tu as vraiment pu discuter calmement. Bon vous avez aussi fait façe à un rat géant et un cadavre rongé par les vers ensemble, ça doit rapprocher un minimum. De ce que tu as pu voir il est attentionné. Il est invisible pour l'instant mais tu as envie de trouver une façon de le rendre de nouveau visible, quelque part tu as besoin de mettre un visage sur son nom.
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Dernière édition par Mirage le Dim 26 Mai - 20:50, édité 7 fois
« Mademoiselle Badass » Aurélia
Messages : 406 Date d'inscription : 12/02/2013 Age : 33
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Sujet: Re: Mirage - Can you make it feel like home ? Dim 17 Fév - 21:42
les souvenirs ❥
L’Hôpital
Spoiler:
Ses paupières lui semblent lourdes. Tellement lourdes. Impossible de les ouvrir. Et son cerveau est tellement...cotonneux. Engourdi. Elle a l'impression que des myriades de pensées vont, mais pas moyen d'en saisir ne serait-ce qu'une seule. Des sons, autour d'elle. Indéfinissables. Indéchiffrables. Elle sait seulement qu'elle est allongée. Un lit ? Une table ? Un lit sans doute, c'est doux. Pas de panique. Respirer un bon coup, et tout ira bien. Mais le hic est là. Respirer. Elle sent comme une résistance au niveau de sa gorge, un quelque chose qui l'empêche d'aspirer l'air comme elle voudrait. Et elle a l'impression d'étouffer. Un tuyau. Voilà la première pensée concrète et entière qu'elle parvient à réunir. Un tuyau dans sa gorge ! Pourquoi ?! Elle tente de porter les mains à sa bouche, retirer le tuyau. La morsure dans ses poignets lui indique qu'elle est attachée. La panique monte d'un cran en elle, elle s'agite comme elle peut. Les larmes montent dans ses yeux, à demi-ouvert. Tout est flou autour d'elle. Elle a l'impression de distinguer des silhouettes. Des gens ? Pourquoi est-ce que personne ne vient l'aider ? Dans sa tête, tout se mélange. Non, non, elle ne veut pas mourir ici, pas dans ces conditions, pas avec un vulgaire tuyau qui l'asphyxie ! Soudain, une main sur son bras, et le tuyau glisse dans sa gorge, y laissant une marque brûlante, mais plus que tout un intense soulagement. Elle aspire goulûment une bouffée d'air, puis une autre. Saccadées. Comme nouvelle naissance. Elle tourne son regard encore embué vers la personne qui se tient à côté d'elle. Un garçon, une touffe de cheveux clairs sur la tête. Elle le remet rapidement, alors qu'il prend la parole d'une voix moqueuse : « 'Lut couz' ! Alors, on remercie pas son sauveur ? ».
Les coulisses de ta vie
Spoiler:
L’agitation est à son comble dans les coulisses. Le grand rideau rouge frémit chaque fois qu’une personne passe en l’effleurant d’un peu trop près. Elle ne se sent pas perdue. Pas du tout. Elle est parfaitement à sa place ici. C’est son monde à elle. Et dans ses grands yeux d’enfant brillent déjà les lumières des projecteurs qui éclaireront la scène dans un quart d’heure. Elle observe tout. Les techniciens qui s’agitent, règlent les derniers détails. Les costumes fantastiques des grandes du cours d’au-dessus, qui se préparent à faire une adaptation du lac des cygnes. Elle connait l’histoire par cœur, sa maman lui a tellement raconté. Elle admire la danseuse étoile qui passe près d’elle, dans sa belle robe blanche, si légère, si gracieuse. Tel un cygne. Elle s’imagine à sa place. Un jour, oui, un jour, elle aussi aura cette grâce, cette perfection dans chaque mouvement, cette façon de se déplacer comme si elle flottait. Soudain, la voix de leur professeur se fait entendre : « Mes princesses, par ici ! Toi aussi, mon petit prince ! », ajoute-t-elle avec un petit sourire tendre pour le seul garçon du groupe. Tous les enfants s’approchent en trottinant. « Mes enfants. C’est l’heure de mettre vos costumes, essayez de tous vous rappeler comment on les a mis à la dernière répétition, d’accord ? Le spectacle commencera dans dix minutes ». Elle sourit au professeur, un sourire candide qui cache mal son excitation. Vite, vite, elle se dirige vers le portant où sont accrochés les costumes, s’empresse d’enfiler le sien. Elle se tortille dans la pièce de tissu, se débat un peu, finit par passer ses petits bras dans les manches. Aie ! La douleur la tire de son euphorie. Un bout du costume mal mit qui s’amuse à lui jouer des tours, à quelques minutes du spectacle ? Du premier vrai grand spectacle de sa vie ? Elle essaye de regarder son dos, pour voir ce qui cloche, mais pas moyen. Petite grimace, qui plisse son visage. Elle essaye désespérément de tirer le vêtement pour le remettre à sa place, mais impossible d’atteindre le bon endroit. Des larmes de frustration montent dans ses yeux. Quelle idiote ! Comment danser dans cet état-là ? Une main fraiche se pose dans son cou, la faisant sursauter. « Chut » murmure une petite voix. « Je vais t’aider, ne bouge pas ». Elle sourit, reste sagement immobile. Heureusement qu’il est là, parfois. Seul garçon du groupe ou pas, elle l’apprécie énormément. Vraiment énormément. Dans son dos, le tissu glisse petit à petit, et la voilà de nouveau libre de ses mouvements, sans douleur. Elle se retourne, croise le regard vert du petit garçon qui vient sans doute de la lui sauver la mise, plante rapidement un bisou sur sa joue. « Merci beaucoup, je me sens tellement plus à l’aise ! ». Elle saisit la main de son camarade, se dirige vers le reste du groupe, qui attend derrière le rideau. Ils sont les plus jeunes, les premiers à passer. Et tandis que son cœur bat sourdement dans sa poitrine, le silence tombe sur les coulisses. Elle ferme les yeux, savourant les applaudissement du public, qui marquent le début du spectacle. « Signore e Signori…. ».
Gateau au chocolat
Spoiler:
Le son de la télé résonne dans la petite maison. Elle regarde le petit garçon assit dans le canapé, ce dernier est occupé à regarder un dessin animé à la télé. Elle sourit, attendrie par le gamin. On lui avait confié son cousin pour la journée, bien qu'il n'ait pas semblé enchanté de venir, ayant prévu initialement de passer l'après-midi avec un copain. Tout en se redressant, elle offre un sourire au plus jeune. « Je vais faire un gâteau pour tout à l'heure, je te laisse regarder la télé en attendant, sois sage. » Elle se dirige dans la pièce juste à côté du salon, sa cuisine. Elle consulte rapidement une recette et entame la préparation de son gâteau au chocolat. Après quelques minutes, elle place le tout au four, satisfaite, impatiente de sentir la délicieuse odeur de la pâtisserie envahir la maison. Une fois son tablier retiré, elle retourne au salon pour voir comment se porte son petit monstre. Avant de se rendre compte que le salon est étrangement calme. La fenêtre est grande ouverte, et plus important, il n'y a plus personne dans le canapé. Il est parti. Son cœur rate un battement, elle ne peut détacher son regard angoissé de la fenêtre. Elle sort en courant de la maison, criant le nom de son coussin. « Aless' ! Dove Sei ?! »
Elle le cherche dans les rues, la peur au ventre. La panique grandit en elle petit à petit. Est-ce qu'il va bien ? Elle ne le sait même pas. Quand elle le retrouvera, elle se promet qu'il aura le droit à une bonne correction ! Elle se dirige vers le parc de la ville, jette des regards à droite, à gauche, finit par l’apercevoir, enfin, en compagnie d'un autre garçon de son âge. D'un pas décidé, elle avance vers lui et lui empoigne le bras. « Ero preoccupato ! Perché ha lasciato la casa in quel modo ?! » Le plus jeune baisse sa tête en croisant son regard, regard qui mêle colère et inquiétude. Elle est soulagée de le retrouver, de savoir qu'il n'est pas blessé, mais en elle, la rage bout qu'il ait osé partir sans la prévenir. Il murmure des excuses en détournant les yeux. Un soupir échappe à la jeune fille, illustrant son soulagement et son agacement envers l'imprudence du plus jeune. « Andiamo.» Elle se radoucit et attrape doucement la main de son cousin pour le ramener à la maison.
Ce code appartient à Nulle Part
« Mademoiselle Badass » Aurélia
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Sujet: Re: Mirage - Can you make it feel like home ? Jeu 13 Juin - 11:51
les souvenirs ❥
Il faut sauver le soldat Franco
Spoiler:
« FRANCOOOOOOOOOO ! ». Le cri s’achève par une toux sèche, et elle remet son mouchoir devant son nez et sa bouche. Un court instant, elle se demande ce qu’elle fait là, au milieu de cet enfer. Avant que le visage du jeune homme souriant n’imprègne de nouveau son esprit. Le trouver, et vite. Le trouver, c'est tout. Le trouver. Où peut-il être ? Elle plisse les yeux, essuie les larmes qui en coulent d’un revers de manche. Maudite fumée, qui l’empêche de voir, qui l’empêche de le retrouver ! Les crépitements autour d’elle ne présagent rien de bon, elle le sait, mais elle sait surtout qu’elle ne peut pas le laisser… Et puis un craquement plus fort que les autres retentit au-dessus d’elle. Et c’est le noir.
Il y a du flou. Des voix. Encore du flou. Pourtant, la chaleur autour d’elle est moindre. En fait, elle ne ressent plus rien. Juste un fort engourdissement, et l’impression que son cœur bat au ralenti. Elle sent le support sur lequel elle est allongée, elle sent le contact de ses vêtements. Sa jambe lui semble lourde. Mais tout est comme…cotonneux. Une ombre passe devant elle, et elle entrouvre les paupières. Tout tourne autour d’elle, si rapidement. Des visages passent, repassent, s’esquivent et reviennent, tourbillonnent. Elle referme ses paupières. Essaye de se concentrer sur les voix qui résonnent dans son crâne. « Et dans combien de temps l’incendie sera-t-il totalement maitrisé ? ». La voix est froide, décidée. Féminine. C’est une voix masculine qui répond, haletante, un peu moins calme. « Pas longtemps, une vingtaine de minutes tout au plus, capitaine. On a un autre blessé par contre, les gars sont en train de le sortir de là ! ». Et des bruits de pas qui s’éloignent, tandis que d’autre se rapprochent. La voix féminine reprend, toute proche. « Mademoiselle Di Scipio, est-ce que vous m’entendez ? Est-ce que vous êtes consciente ? ». Elle voudrait répondre. Demander où est Franco. Mais ses lèvres ne répondent pas, ne bougent pas, et aucun son ne sort de sa bouche. Puis, avec douceur, une main se glisse dans la sienne, la voix reprend, plus chaude. « Si vous m’entendez, serrez ma main ».
Alors elle rassemble tout ce qui lui reste, et ses doigts se referment légèrement sur la main.
Une nouvelle vie
Spoiler:
Elle marche dans les couloirs bondés, son sac serré contre elle. Le premier jour de sa nouvelle vie. Elle a du mal à s'y faire. A accepter que certaines choses soient finies. Et a comprendre que sans doute, d'autres soient à venir. Parce qu'elle ne peut pas se sortir de la tête que tout, tout est foutu. Et que désormais, quoi qu'elle fasse, ses rêves lui sont devenus inaccessibles. Son regard erre, elle cherche le bon numéro, celui de sa salle. Salle n°28, de 8h à 10h, cours d'histoire de la danse. Elle connaît presque par cœur son emploi du temps, elle a eu le temps de le méditer, depuis une semaine. Histoire de la danse. Elle se demande ce que tout ça va bien pouvoir lui apporter. Elle connaît sur le bout des doigts l'histoire de cette discipline qui la passionne, et sa bibliothèque est remplie de livres sur le sujet. Alors ce cours...
Elle songe presque à ne pas y aller. A faire demi-tour, pendant qu'il est encore temps. Elle inventera une excuse, au hasard. Ça ne devrait pas être bien difficile. Et elle n'a pas la force de lutter contre ce je-m'en-foutisme qui l'envahit petit à petit. Un voix la sort de sa réflexion, et en se retournant, elle voit accourir une jeune femme à la peau noire. Un faible sourire éclaire son visage lorsqu'elle reconnaît Acha, une de ses meilleures amies depuis toujours. « Aurélia ! Mon dieu, tu es toute pâle ! Tu m'as manqué ! Comment tu vas ? ». Elle sourit un peu plus franchement. Acha, toujours de bonne humeur. C'en serait presque communicatif. « On fait aller ». Elle ne peut pas dire que ça va, parce que non, ça ne va pas vraiment, et qu'elle ne se voit pas mentir à une personne à qui elle confie tout.
Acha la serre dans ses bras, dans un élan d'amitié qu'elle ne jugule même pas. « Ach', doucement ! J'ai encore un peu mal, parfois... ». « Ha, pardon ! Au fait Aurélia, j'ai appris un truc, tu ne devinera jamais ! ». Elle hausse un sourcil. Un truc, c'est vague, elle ne risque pas de deviner. L'air surexcité de son amie lui arrache un petit rire. « T'es une vraie commère ! Arrête de me faire attendre, accouche ! ». La petite black ne se fait pas prier, et la voilà qui se penche un peu plus près avec un air de conspiratrice. « Eh bien voilà... Tea a eu le premier rôle. Celui du signe blanc et... Aurélia ? Qu'est-ce qui ne va pas ? ». La jeune femme blonde tourne les talons, l'air sombre. Bien sûr que Tea a eu le rôle, puisqu'elle était la mieux placée pour ça... après elle. « Si tout va bien pour elle, tant mieux ! ». Que dire de plus ? Ignorant les protestation d'Acha, elle repart en quête de sa salle. Le mieux pour oublier, c'est encore de s'occuper l'esprit.
L'Enfer.
Spoiler:
L'ambiance au repas est tendue. Comme tous les jours, depuis l'accident. Elle a du mal à prendre la parole, mais après une dernière fourchette, elle se décide enfin. « Ça s'est plutôt bien passé, pour un premier jour, je crois ». Ni son père ni sa mère ne relèvent la tête. Elle continue courageusement. « J'ai rencontré des gens, en arrivant à l'école, on est restés ensemble jusqu'à la première sonnerie, on formait une sorte de... de petit groupe. Mais on a été séparés, car on est pas tous dans la même classe ». Toujours aucune réaction. Et cette indifférence lui pèse sincèrement. Mais elle espère, elle espère que si elle continue à parler, ils finiront par réagir, par montrer un peu d'intérêt. « Je ne connaissais personne dans ma classe, mais ils ont tous l'air sympa. Et notre emploi du temps est bien aussi, on changera au semestre prochain, mais... on a un tas de matières différentes, des cours de musique, de l'expression théâtrale, de l'histoire de la danse,... ». Elle note. Le petit tic nerveux qui agite le visage de sa mère au mot « danse ». Et son cœur se serre un peu plus. Est-ce que tout ça est devenu tabou, depuis tout ce temps ? Un autre jour, elle aurait laissé passer. Mais ce soir, peut-être parce qu'elle a l'illusion de débuter une nouvelle vie, quelque chose en elle se révolte.
Elle se redresse, les fixe l'un, puis l'autre, avec un regard légèrement humide. « Alors quoi ? Vous vous en fichez, de tout ça ? Vous vous en fichez, ou bien c'est juste que je ne suis plus assez bien pour vous, assez bien pour être votre fille ?! ». Sa mère a enfin cessé de manger, pour la regarder. Comme si elle la voyait pour la première fois. Elle aurait aimé entendre quelque chose comme « mais non Aurélia chérie, tu dis n'importe quoi ». Mais cette femme, si froide, cette femme qu'elle a admiré et adulé toute sa jeunesse, cette femme ne trouve rien à dire, n'articule pas un mot. « Ah oui, je vois. C'est vrai. Depuis que je ne peux plus danser, depuis que vous savez que je ne deviendrai pas cette danseuse étoile que vous avez tellement travaillé à façonner, je n'existe plus à vos yeux ? Aurélia ne sera pas parfaite, Aurélia ne sera pas célèbre ? Alors Aurélia n'existe plus ? ».
Elle en pleure de rage. Elle les hait en ce moment même, eux et leur perfection de façade, eux et leur égoïsme. Eux qui ont toujours voulu vivre à travers elle. « Je ne suis pas une marionnette dont vous faites ce que vous voulez ! J'ai une vie moi aussi, j'ai des envies moi aussi ! ». Et elle aussi est triste de ne plus pouvoir danser, ne plus pouvoir se sentir légère comme une plume. L'envie est partie d'eux, mais elle l'a faite sienne. Elle a fait de ces mouvements et de cette grâce sa vie, et les avoir perdu est sans doute mille fois pire pour elle que pour eux.
Alors elle quitte la table, jetant sa serviette sur le sol, claque la porte du grand salon et court jusqu'à sa chambre. Il n'y a que là-bas qu'elle trouvera un peu de paix. Et encore. Elle n'est plus sûre de pouvoir la trouver où que ce soit, cette paix. Parce qu'elle a beau se donner l'illusion que tout va bien, que la vie sera géniale dans sa nouvelle école, elle sait que c'est faux. Elle sait que ce n'est pas son rêve. Et ses yeux, doucement, se posent sur le cutter dans son pot à crayon. Le quittent, y reviennent, comme aimantés. Non. Non, elle ne peut pas y penser. Elle ne peut pas faire ça. Elle sait que sa mère ne supporte pas le sang, en plus. Comment pourrait-elle lui infliger ça ? Mais peut-être... peut-être que ça les ferait réagir. Peut-être que, durant un court instant, l'indifférence s'échapperait de leur visage.
Un silence, un mouvement, quelques pas. Sa main se ferme sur le cutter.
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Sujet: Re: Mirage - Can you make it feel like home ?