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| Gabriel, lorsqu'un ange aime un démon | |
« Destructeur de Sapin de Noël »
Gabriel
Messages : 155 Date d'inscription : 12/07/2012
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Gabriel, lorsqu'un ange aime un démon Dim 28 Avr - 13:20 | |
| Gabriel Gabriel est musclé brun aux yeux vairons vert et marron, mate de peau tatoué. C'est un Chieur professionnel gay refoulé, macho, drôle, enjoué, joyeux. Ca reste un draguer pathétique trop protecteur et bien sûr un menteur. Il aime que le monde s'occupe de lui et tourne autour de lui. Il aime que tout le monde l'aime, quitte à faire le faux culs. C'est un casse couilles
Gabriel est aussi un joueur de foot professionnel ayant ruiné sa carrière pour de la drogue. Il connait pas mal de monde ici dont Clow auquel il appartient tout en le trompant. Il est aussi papa d'un enfant (enfin sûrement).
C'est son pathétisme que l'on aime. Passé retrouvé Sans souvenance "Le soleil qui brille, le gazon vert. Le terrain. Assit sur les gradins, sa pupille fixe ce dernier comme s'il voulait en retenir les moindre détails. Les lignes blanches, les cages. Ce n'est qu'un banal terrain de football, dirait un inconnu. Mais pour lui, c'est tellement plus. Ce terrain représente ses rêves d'avenir, ses projets, son futur. A mesure qu'il y pense son coeur s'emballe. Si jamais il était retenu...Si jamais on le remarquait...
C'était son ancien entraîneur qui lui avait proposé de passer les sélections. Alors à treize ans, il jouait son avenir. Le match avait été rude. Son équipe avait gagné. Il se demandait si c'était bon signe. Les coachs leur avaient fait remarqué que gagner ou perdre n'était pas vraiment important aujourd'hui. On ne pouvait pas gagner tout seul, tout dépendait de l'équipe. Pourtant, les joueurs seraient prit selon leurs aptitudes personnelles et non en équipe.
Les adultes devaient sûrement débattre à l'instant même. Et lui, cramponné à son siège, il observait les gradins comme s'il devait en garder leur souvenir toute sa vie. Il entendit à peine le garçon qui s'approcha de lui. Cheveux blonds, visage fin. Il se souvenait de lui. Il jouait dans l''équipe adversaire.
" T'as bien joué. " dit le blond avec un sourire amical. " Ca m'étonnerais pas que tu sois pris, t'es vraiment bon. " Le compliment le rassure. Il remercie et demande, curieux. " Comment tu t'appelles ? " " Régis." " Et bien Régis, j'espère que toi aussi tu seras pris."
Il allait ajouter quelque chose de sympa mais voilà que l'entraîneur leur demanda de se rassembler, une feuille de résultats dans les mains. C'est avec un regard anxieux qu'ils avancent ensemble vers leur avenir."
sans souvenance "Le soleil qui brille, le gazon vert. Le terrain. Assit sur les gradins, sa pupille fixe ce dernier comme s'il voulait en retenir les moindre détails. Les lignes blanches, les cages. Ce n'est qu'un banal terrain de football, dirait un inconnu. Mais pour lui, c'est tellement plus. Ce terrain représente ses rêves d'avenir, ses projets, son futur. A mesure qu'il y pense son coeur s'emballe. Si jamais il était retenu...Si jamais on le remarquait...
C'était son ancien entraîneur qui lui avait proposé de passer les sélections. Alors à treize ans, il jouait son avenir. Le match avait été rude. Son équipe avait gagné. Il se demandait si c'était bon signe. Les coachs leur avaient fait remarqué que gagner ou perdre n'était pas vraiment important aujourd'hui. On ne pouvait pas gagner tout seul, tout dépendait de l'équipe. Pourtant, les joueurs seraient prit selon leurs aptitudes personnelles et non en équipe.
Les adultes devaient sûrement débattre à l'instant même. Et lui, cramponné à son siège, il observait les gradins comme s'il devait en garder leur souvenir toute sa vie. Il entendit à peine le garçon qui s'approcha de lui. Cheveux blonds, visage fin. Il se souvenait de lui. Il jouait dans l''équipe adversaire.
" T'as bien joué. " dit le blond avec un sourire amical. " Ca m'étonnerais pas que tu sois pris, t'es vraiment bon. " Le compliment le rassure. Il remercie et demande, curieux. " Comment tu t'appelles ? " " Régis." " Et bien Régis, j'espère que toi aussi tu seras pris."
Il allait ajouter quelque chose de sympa mais voilà que l'entraîneur leur demanda de se rassembler, une feuille de résultats dans les mains. C'est avec un regard anxieux qu'ils avancent ensemble vers leur avenir."
Une maison vide. Des lumières éteintes. Assit sur un canapé en cuir, il se concentrait sur l’horloge digitale reliée à la box de la télévision. Il bouillonnait intérieurement au fur et à mesure que les minutes passaient. Minuit. Il était minuit. Les volets du salon étaient fermés et la seule source de lumière venait de cette horloge qu’il fixait intensément, les sourcils froncés. Enfin, la porte s’ouvrit. Il entendit des murmures étouffés, des éclats de rires et des voix juvéniles qui disaient « Chuuuut… » « A demain ! » « C’était génial !» puis deux fermetures éclaires qui s’ouvraient. Elle devait retirer ses chaussures. Très bien. Donc elle pensait faire moins de bruit en se baladant en chaussettes et ne pas attirer son attention. Les pas feutrés s’égarèrent dans la cuisine. Il entendit le click de l’interrupteur, le bruit d’un placard qui s’ouvrait.
Il faisait un énorme effort pour rester calme et ne pas se lever tout de suite pour aller la chercher. Nouveau click de l’interrupteur de la cuisine. Enfin, elle s’aventura dans le salon. Il l’attendait. Il l’attendait depuis deux bonnes heures et demi. « Tu vas quelque part ? » demanda-t-il à la silhouette. Cette dernière sursauta et se figea soudain. « Gaby ! T’es pas couché ? » Il se leva lentement. « Non, non je ne suis pas couché tu vois. Je m’étais dis que je resterais là jusqu’à ce que tu rentres et tu sais quoi ? Tu n’es pas rentré ! » s’exclama-t-il en haussant la voix.
Il la vit essayer de se cacher derrière ses longs cheveux et remarqua qu’elle s’était fait des bouclettes pour l’occasion. « Tu avais la permission de vingt deux heures ! Vingt deux heures Morgane, tu m’entends ? Et quelle heure est-t-il ? Il est MINUIT ! ET PAS UN APPEL ! »
La dénommée Morgane se dandina d’un pied sur l’autre, visiblement mal à l’aise. Il remarqua qu’elle tenait à la main un paquet de biscuits, sans doute ce qu’elle était aller chercher à la cuisine. « Non mais c’est bon… » bougonna-t-elle. « NON ! Non c’est pas bon Morgane ! Je te faisais confiance ! Les fêtes c’est DANGEREUX ! On avait dit vingt deux heures et toi…toi…Toi tu t’en fiches ! »
Les mains sur les hanches, il s’approcha, suspicieux. « Il y avait de l’alcool en plus, je pari ? Et des garçons ? Hein ? Il y avait des petits minets débiles qui ont essayés de te draguer et qui t’ont payé des verres ? Dis pas non ! A qui tu disais à demain tout à l’heure ? »
« Nan mais n’importe quoi ! A à t’entendre, Régis et toi vous allez jamais en soirée et t’as jamais bu ou fumé ou j’sais pas quoi… » essaya-t-elle de se défendre.
« Ah ? Parce que tu as fumé en plus ? » ragea-t-il en lui attrapant le poignet. « Ecoute moi bien Morgane. Tu es sous ma responsabilité. T’entends ? Pour un mois, je t’ai à charge alors c’est moi qui commande. » Il lâcha son poignet, souffla et s’éloigna. « File ton portable. » « Hein ? » « File ton portable, t’es punie je t’ai dis. Et plus de soirées jusqu’à nouvel ordre. » « Nan mais arrête, c’est trop injuste là Gab’, laisse moi au moins mon portable. » « J’ai dis NON, et monte dans ta chambre ! Tout de suite ! » s’énerva-t-il à nouveau.
Il l’entendit dévaler l’escalier et claquer bruyamment la porte. Il ne doutait pas qu’elle allait se plaindre. Tant pis. Personne n’y prêterait attention. Il se rassit sur le canapé, et enfoui sa tête dans ses mains. Elle était insupportable. Vraiment.
Regard accusateur. Il se sentirait presque honteux. Sauf qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte, il tient à s’en persuader. Plus facile à dire qu’à faire lorsqu’il voit la petite silhouette blonde et fine qui le fixe, les mains sur les hanches et les sourcils froncés. Il lui sourit l’air enjôleur et hausse les épaules. « Tous les grands athlètes font ça. » dit-t-il le ton badin pour essayer de la faire sourire. Raté. Au contraire, la blondinette esquisse une moue plus prononcée et rétorque. « Non. Pas moi. »
Il a envie de lui répondre qu’elle n’a pas encore commencé l’internationale. Que ce n’est pas ce qu’elle croit. Qu’il faut évacuer la pression, que tout le monde dans l’équipe le fait et que…Mais il sait qu’elle n’acceptera pas la moindre de ses excuses. Il a l’impression de deviner le discours qu’elle va lui faire. « Gabriel c’est mal. » Blabla. Morale. Responsabilité. Triche. Dangereux. Santé. Blabla. « Ecoute c’est pas… » Elle hausse les épaules et finit par lui tourner le dos. « Moi je te dis tout ça pour ton bien, après tu prends mes conseils si tu veux. Je ne t’oblige pas. Mais si un jour ton entraîneur l’apprend, il va te passer un savon. Il faudra songer à te sevrer si la situation continue. »
Il est assit sur le banc. Les vestiaires sentent toujours autant la transpiration mais cette fois il s'en fiche. Les coudes appuyés sur les genoux, la tête baissée, il essuie ses larmes rageuses avec peine. Pourquoi il est au courant ? Comment il est au courant ? Il serre les dents. Tente de se convaincre que ce n'est pas de sa faute si sa carrière est foutue. Remplaçant. Putain. Il se souvient de leur conversation et chacun de ses mots le détruisent un peu plus. Et elle tourne en boucle dans son esprit, inlassablement.
« C'est quoi cette histoire de cocaïne ? Ça fait longtemps que ça dure ? » L'entraîneur n'a même pas questionné ses sources. Il ne lui a pas laissé la possibilité de le contredire. « Tu comptais arrêter quand, au juste ? Nous en parler ? Tu crois que t'as le droit de faire comme ces superstars qui clamsent à la moindre overdose ? Tu t'es pris pour un grand ? » Il l'a regardé avec haine. Puis il a baissé la tête, n'ayant aucune excuse. Il a serré le poing, mais ça n'a rien changé. « Tu vas rester sur la touche pendant un loooong moment, mon gars. Le temps de te sevrer complètement. »
Il en est sûr, à présent. C'est cette sale peste de Virginie qui a tout balancé ! Il ne voit que ça. Sinon il n'aurait jamais deviné. Quoique. Non, impossible. C'est forcément elle. Ça fait un quart d'heure qu'il est là et il entend du mouvement dans le couloir. Pourtant il sait que l'entraînement n'est pas encore fini. Il voit un gars passer dans le couloir par la porte entrouverte. Il tique. C'est ce connard d'Italiano qui se croit au-dessus de tout le monde. Et il fait demi-tour et ouvre grand la porte. « Wesh la tapette, t'as pas vu une bombe sexuelle qui traînait dans le coin, par hasard ? Putain pourquoi tu fais cette tronche, t'as l'air encore plus con que d'habitude ! Ok, j'ai pigé, je m'arrache. T'façons c'est pas toi qui te la fera, ça c'est clair. »
Il relève à peine la tête, juste assez pour voir la fille que cet imbécile de rital pointe du menton. Ses yeux s'écarquillent, son sang ne fait qu'un tour, il se précipite de se relever pour l'empoigner au col et lui cracher d'un ton haineux. " C'est ma soeur connard. T'y touches pas." Le poing part. Tant pis. Il a besoin d'un exutoire et ce con vient de lui fournir l'alibi idéal pour décharger sa colère. " T'y touches pas, t'entend ? " Il répète plus fort. Il écoute à peine son cri à elle qui lui hurle en pleurant d'arrêter. Il s'en fou. Il frappe.
Dernière édition par Gabriel le Mar 11 Juin - 14:24, édité 1 fois |
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Gabriel
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Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Gabriel, lorsqu'un ange aime un démon Dim 28 Avr - 13:43 | |
| Journal Intime Total : 72 - 12 + 6 -2h= 64 heures au compteur à la fin de la première journée. Total : 64 + 4h - 4h - 2h -2h= 60 heures au compteur Il doit être 21h. Régis se réveille dans le train à cause de gens qui parlent. Fidèle à son caractère, il les injure et commence son premier mensonge. La pluie tombe et il fait la rencontre d'un lion de pierre . Ses compagnons de fortune, Lou, Ennio et Horizon, le suive alors que lui-même suit ce lion. Il est fier de lui. Arrivés dans la voiture, Régis constate avec peur et étonnement que le corps de Lou ne l'intéresse pas plus que ça. Pourtant cette dernière est très peu vêtue. Ni Ennio ni Horizon ne monte avec eux. La voiture les dépose à la Mairie et après quelques agissement de Lou, il en conclus que cette dernière est simplement folle et que c'est normal qu'il ne soit pas attiré par elle. En cherchant à éviter une boule jaune, Régis se prend les pieds dans le sapin et tombe. Il vient de manquer son premier souvenir. Et tout s'enchaîne. Dispute avec Lou qu'il considère immature et naïve. Et voilà deux nouveaux bulles qu'il ne peut échappé cette fois. heureusement il connait maintenant son prénom et s'est calmé. Ils prennent la voiture et Gabriel rencontre avec un roux qui fait perdre la tête à Régis. Lorsqu'il se réveille il est là avec Lou qui cherche à le soigner. Il la rembarre et s'en va vers une fontaine où il rencontre June. Lou s'en va, énervée. Là il rencontre aussi Eka et Matt qui arrivent à la suite mais il abandonne le groupe après un conflit entre les deux hommes. Et se dirigeant vers le train, il rencontre Virginie. La blonde de son souvenir. Joie. Il fait tout pour s'en occuper avant de s'endormir par la ville.
Nouveau décor. Il arrive dans une maison avec trois autres spécimens. Ils ont tous subis le même traitement. Parmi eux il y a un petit garçon que Gabriel prend sous son aile, enfin essaye. Malheureusement, il comprend qu'il est addict à la drogue et cela a des répercussions. Comte essaye de l'aide, de le sevrer et il devient proche et lié à la jeune femme. Un nouvel arrivant, descend de l'étage : Bartolomeus. En sortant prendre l'air, Gabriel rencontre le roux, encore. Il l'aime mais ne le comprend pas. Comment peut il savoir ce qu'est l'amour ? Mais après un souvenir, son amour disparaît après lui avoir balancé un carnet rouge. Et là tout se bloque dans sa tête. Il passe par les phases de la tristesse d'avoir perdu un être cher et finit par mélanger Alcool et Drogue. Un mauvais mélange qui lui fait avoir des hallucinations et il embrasse son ami en croyant que c'est le roux nommé Régis. Il sort et rencontre Vodka (un putain de beau blond sexy) et Cendrillon une rousse pas bavarde. En même temps l'alcool agit et Gabriel et Vodka commencent à se tourner autour. Après une pelle entre eux deux, perturbée par l'arrivée de Comte et de Barto, Gabriel se rend compte qu'il a perdu son carnet rouge.Il retourne le chercher suivi de Vodka. Les deux hommes profites des plaisirs d'être amants avant d'être téléportés au centre commercial. Alors qu'ils continuent leur ébats, un feu est déclaré et une masse noire (Ratatouille) se jette sur eux. Entre temps, Dame tombe sur eux. Ils ont juste le temps de sortir, Gabriel ne sachant déjà presque plus marcher, jusqu'au parc
Dernière édition par Gabriel le Mar 11 Juin - 14:32, édité 3 fois |
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Gabriel
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Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Gabriel, lorsqu'un ange aime un démon Dim 28 Avr - 13:51 | |
| Les souvenirs des autres m'appartiennent Régis Point de vue Dinosaure/julia Elle grignote machinalement un biscuit au chocolat accoudée à la table de la cuisine qui sent bon le propre parce que la dame qui fait le ménage est passé il n’y a pas longtemps. Ses pieds ne touchent pas le sol, et, assise sur sa chaise, elle les balance dans le vide l’œil rêveur. Au bout d’un moment, elle quitte ses rêveries et ses grands yeux se fixent sur un jeune homme à côté d’elle. Ce dernier tapote nerveusement sur le clavier de son ordinateur et semble absorbé par ses travaux. Ce qui ne l’empêche pas de l’interrompre et de piailler de sa petite voix de poupée. « Miguel ? » Le jeune homme grogne mais relève tout de même la tête, il a des traits enfantins qui contrastent horriblement avec son nœud papillon et son air mature. « Quoi Julia ? » Elle reprend une bouchée de son gâteau et demande. « C’est vrai que Gabriel c’est un sale gay comme dit papa ? »
Elle voit son interlocuteur pâlir et refermer son ordinateur. Une part d’elle est très fière d’elle. Elle a réussi à se rendre plus importante à ses yeux que sa machine qu’il traîne partout. Il s’approche d’elle et caresse doucement ses cheveux blonds. « Pourquoi tu dis ça ma puce ? » Elle sourit et reprend en relevant le menton. « Parce que Gaby il a embrassé Régis sur la bouche tout à l’heure. Et je les ai vu dans sa chambre, même qu’ils se disaient des mots d’amoureux ! » Elle hocha la tête plusieurs fois comme pour accentuer l’importance de sa découverte. « Alors dis Miguel, pourquoi Régis il embrasse les garçons ? » La bouche du dit Miguel tremble. Il regarde ailleurs et a l’air gêné. « Pour rien ma puce, c’était pour rire. Mais faut pas le dire, d’accord ? » « Parce que c’est une bêtise ? » « Un peu. Tu dis rien, tu promets ? » Elle hésite. Elle aime beaucoup Régis et ne tient pas à ce qu’il se fasse disputer. « Promis alors ! »
« Pourquoi ça parle de promesses ? » quelqu’un entre dans la cuisine. Un nouveau garçon au teint basané pose son sac sur le sol et plonge la main dans le paquet de gâteaux de la fillette. Miguel rallume son ordinateur. « Ta journée s’est bien passée Flavio ? » demande-t-il d’un ton distrait. « Mmh. T’aurais du voir ça, on a commencé le pilotage, c’était… »
La petite fille se renfrogne. On l’a de nouveau oublié. Son frère aîné se lance dans de grands gestes pour reproduire la trajectoire de son avion. Des avions, toujours des avions. Il en parle tout le temps et elle n’a jamais le droit de monter dedans. Elle reprend un biscuit et se remet à rêver. Désormais, Miguel et elle ont un secret.
Il est assit sous le perron. Il se sent vide. La pluie qui ruissèle sur ses épaules et qui pénètre dans ses chaussures l’indiffère. Elle se mélange au goût salé de ses larmes. Sa main est encore crispée sur le petit journal à la couverture rouge. Il sait qu’il n’aurait pas du regarder. Mais tout était trop tard. Trop tard. On ne revient pas en arrière.
Il s’essuie les joues d’un revers de manche et tente de se maîtriser. L’heure n’est plus aux remords. Tout cela est terminé. Alors qu’il commence doucement à prendre sa résolution, il entend les pas qui viennent dans sa direction. « Bein Régis ? Qu’est-ce que tu fais dehors ? » Il reconnaît sa voix et il lui semble que son cœur se broie encore plus fort. Il relève la tête mais ne sourit pas. Ne sourit plus. Les cheveux châtains de son amant sont ébouriffés par la pluie alors qu’il le contourne pour ouvrir la porte. « T’as perdu tes clefs ? Attends, je t’ouvre. »
« Non Gaby. » Il ne se relève pas. Il n’en a pas la force. Gabriel se retourne et lui lance un regard interloqué. Il ne comprend pas. Jusqu’à ce qu’il remarque le petit journal rouge. Alors il pâlit et demande, d’une voix morte. « Qu’est-ce que tu fais avec ça Régis ? » Il avance encore et reprend en criant. « QU’EST-CE QUE TU FOUS AVEC MON JOURNAL ? » Il sent la peur dans sa voix, mêlée à la colère. Toujours assis sur les marches il répond d’un ton brisé. « Tu m’as mentit Gabriel ? » Un silence flotte dans l’air. « Quand est-ce que tu comptais me dire ? Pour elle ? Pour eux ? Pour tout ça ? » Il brandit le journal et de nouvelles larmes roulent sur ses joues. « Je…Régis, attend. » Mais il secoue la tête. Il murmure doucement. « Non Gabriel. Chut. C’est fini. » Il se relève très lentement et continue. « Ce gamin, il aura besoin de toi. Il aura besoin d’un père, tu comprends ? » Il inspire une grande bouffée d’air et s’efforce de continuer. « On peux pas, on peux pas passer notre vie comme ça. Je…Tu…Tu dois prendre tes responsabilités maintenant. Tu as une famille. D’accord ? Et moi, moi j’en fais pas parti. Alors… » « Non, non, Régis, attend. » « Alors c’est fini. Ca vaudra mieux pour tout le monde. »
Il avait su, bien avant la fin qu’il faudrait le réconforter. Il avait su à l’instant même où il l’avait vu rater sa passe. Son regard avait suivit la balle s’envoler à l’autre bout du terrain et une part de lui avait su qu’il serait inconsolable. Le souvenir de son dernier échec lui avait arraché une grimace alors qu’il se remémorait la loque humaine dépourvue de tout projet qui restait obstinément enfermée dans sa chambre à se morfondre. Un rapide regard vers les gradins lui apprit qu’il avait le temps d’aller le retrouver. Il le trouva dans les vestiaires vides, assit sur un banc, tête basse et regard torve. Il s’approcha, souriant. L’autre grimaça en le voyant et grogna d’un ton rauque « Laisse moi… ». Il laissa échapper un soupir sans pour autant cesser de sourire. « Gaby, c’… » « Laisse moi j’te dis ! » Grogna l’autre encore plus fort en se relevant précipitamment. Le dénommé Gaby passa une main dans ses cheveux bruns collants de sueur et se mit à faire les cent pas. « Tu comprends pas ? Tu comprends pas qu’à cause de moi, on est fichus pour l’international ? Hein ? Est-ce que tu saisis ce que ça veux dire ? Hein ? Et arrête de sourire comme ça, ça m’énerve ! » hurla-t-il avant de se rassoir sur son banc en se prenant la tête dans les mains. « Je suis fini, ma carrière est foutu… » gémit-il avec un filet de voix.
Il inspira. Ce n’était pas la première fois qu’il le voyait dans cet état. Doucement, il s’accroupit à ses côtés et lui releva la tête. « Gaby, c’est pas la mort. » Il releva une mèche qui entravait la vue du brun et murmura d’une voix calme « Je suis là. » Leurs visages se rapprochèrent, doucement. Ses yeux se perdirent dans les prunelles vairons. Mais un sursaut lui fit suspendre son geste. Quelqu’un d’autre venait d’ouvrir la porte du vestiaire. Et une bonne dose de stupeur se lisait dans son regard.
La pièce était seulement éclairée par quelques faisceaux lumineux, il était assis sur son lit, le regard vide. Son regard se posa sur le calendrier posé sur sa table de chevet, regardant la date du jour : le 14 février. Un coeur avait été dessiné à cette date, mais ce dessin n'avait plus aucune signification à ses yeux. Il aurait du passer cette journée avec lui, l'homme de sa vie, mais tout était fini désormais. Les seuls sentiments qu'il ressentait maintenant, c'était la mélancolie, le désespoir, la déception et une sensation de vide. Il était seul, il fallait qu'il s'y fasse, rien ne pourrait redevenir comme avant. Il se redressa doucement, se dirigeant d'un pas las vers son armoire d'où il sortit une petite boite en carton. Il savait ce qu'elle contenait, il savait également qu'il ne devait pas l'ouvrir, qu'il risquerait de le regretter, mais c'était plus fort que lui.
Il sortit une à une les photos reposant dans cette boite en carton poussiéreuse, un sentiment de nostalgie s'emparant de lui. Elles montraient toutes deux personnes, il était représenté sur chacune d'elles avec un autre garçon de son âge environ, brun, les cheveux un peu désordonnés. En tombant sur une d'elles, il sentit ses larmes monter petit à petit. La scène de cette photographie le représentait, dans les bras du brun, souriant. Il retournait la photo pour lire la note laissée au marqueur au dos. "Saint Valentin avec Gabriel ♥". Il savait que Gabriel possédait cette photo aussi. En repensant à cette journée, il se recroquevilla sur lui même avant de sangloter bruyamment, il avait mal, son cœur se serrait douloureusement à l'évocation de ses souvenirs.
October Un nouveau petit clic se fait et elle attrape un sourire, fige dans le temps un gracieux mouvement, se saisit d'un peu de jeunesse. Entre ses doigts son appareil n'arrête pas de vivre, d'agir, de prendre photo après photo, d'arrêter le temps un court instant et de le conserver, éternellement, jusqu'à ce que quelqu'un se décide à appuyer sur "effacer". Elle s'arrête enfin, plutôt satisfaite de ce qu'elle a pu prendre, au-dessus d'elle le soleil brille et elle a le sentiment que c'est une bonne journée qui commence. Un dernier regard au groupe de sportifs et elle range son appareil chéri dans sa sacoche de protection. Il est temps de rentrer, elle a plus que hâte de pouvoir allumer son ordinateur et voir les résultats de ses clichés. Seulement voilà, à peine a-t-elle fait un pas, qu'elle trébuche et tombe comme une idiote sur le gazon qui borde le terrain.
Se redressant, elle jette un regard meurtrier à ses petites chaussures à talons, quelle idiote elle faisait. Elle aurait vraiment dû mettre ces nouvelles baskets qu'elle venait de s'offrir, maintenant sa cheville lui faisait mal. Elle grimace, une voix se fait entendre derrière elle et se retournant, elle plonge dans ces deux beaux yeux vairons. Le garçon se penche un peu vers elle et l'interroge d'une voix douce :
« Ça va ? Je t'ai vu trébucher de l'autre bout du terrain. Tu peux marcher ? »
Elle hésite peu à lui répondre, quand elle aperçoit la lueur d'intérêt dans son étrange regard. Ses joues chauffent et rougissent de plaisir, elle se mordit les lèvres et sent son cœur palpiter et s'emballer. Enfin, elle en est persuadée, elle vient de le trouver. Son seul, unique et véritable Amour.
« J'ai un élancement à la cheville, mais ça ira, je crois... »
Il lui sourit encore une fois et lui tend la main.
« Il y a une infirmerie dans le bâtiment là-bas, avec des lits...si tu veux te reposer un peu. Tu veux que je te porte ? Appuie toi au moins sur moi, le temps que je t'y emmènes. »
Sans hésitation, le cœur gonflé de ce fol amour au premier regard, elle prend sa main et lui demande :
« Quel est ton nom ? »
« Gab... »
Le jeune homme aux beaux yeux s'interrompt, semble d'un coup hésiter. Elle pense qu'il est timide, elle trouve ça adorable. Il finit malgré tout par la regarder à nouveau, plus charmeur que jamais.
« Gaëtan. »
Heureuse, elle ouvre la bouche, prête à donner son prénom à ce nouvel amour, à qui elle se voit bientôt mariée, des rêves plein la tête.
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