J'ai le ventre qui gargouille ! Qui veut de la soupe à la Grenouille ?

Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans les rues de la ville, Clow se mettait à réfléchir de façon un peu plus pratique. Il ne pouvait décemment porter cette petite tout le temps, il finirait forcément par ce fatiguer et une situation extrême se présentait, ses réactions seraient plus lente. Il n'avait décemment pas envie de tenter le diable dans un endroit pareil.

Contre lui, la petite fille s'était blottit et n'avait pas répondu à sa question, elle semblait aussi très fatigué. Le jeune homme devait lui trouver des chaussures et des habits secs et plus chauds que sa petite salopette. Repensant à la bien maigre collation qui les attendaient au commissariat, Clow lâcha un profond soupir, il fallait aussi trouver une solution pour ce problème. Peut-être devrait-il s'arrêter dans une des maisons abandonnés qui les entouraient pour essayer de trouver un peu de nourriture ?

Hésitant en jetant un regard à la fillette, le roux fini par prendre une décision. Peut-être pourraient-ils tenir deux ou trois jours sans vraiment manger ? Mais une toute petite fille comme celle qu'il tenait entre ses bras ? Impossible, elle ne tiendrait probablement pas plus d'une ou deux journée.
Passant une main rassurante dans les mèches vertes, Clow murmura :

« On va d'abord s'arrêter dans une maison et essayer de te trouver des chaussures et de quoi manger, d'accord ? »

Illustrant ses mots, le jeune homme se dirigea vers la maison la plus proche et poussa la porte. Celle-ci s'ouvrit sans résistance, mais méfiant, Clow tendit d'abord l'oreille pour guetter le moindre murmure, le moindre craquement de parquet. Au bout de cinq minutes, plus ou moins rassuré, il mit un pied un l'intérieur, la petite toujours tenu d'un bras.
Entrant dans la cuisine, le garçon commença à fouiller les placards.

Les mecs sur lesquels je craque, sont toujours gays.

❝
Tu avais quitté la Mairie, et avais donc dû te battre de nouveau avec la pluie qui menaçait d'exterminer ton look so beautiful. En tête, te revenait incessamment l'image de Poppy rendant son dernier souffle sans prévenir. La Ville reprenait quand elle voulait ce qu'elle donnait aux gens. Tu aperçus des formes et comme un papillon de nuit, tu t'avanças vers celles-ci. C'était des maisons. Tu trottinas, les talons de tes bottines frappant le sol dans un rythme saccadé. Imitation mammouth sur escarpins, pliz.

Tu passsa la tête par la porte et aperçus un rouquin, accompagné d'une gamine, aux cheveux verts. Il était en train d'inspecter les placards. C'était pas considéré comme du vol. Tu raclas ta gorge.

▬ Bonsoir, le panda roux. Tu jetas un regard excédé à la petite. Tu détestais les enfants au plus haut point. Ils criaient, et de la bave dégoulinait de leurs lèvres, comme des escargots. Tu es son père ? Tu écarquillas les yeux, évitant le regard de la gamine. Ne me regarde pas... Mademoiselle Gazon.

Et tu leur tournas le dos, pour fouiller les placard. Tu faillis te ramasser par terre. Du lierre et diverses plantes grimpantes avaient décidé de faire de ces maisons, leur nouvel habitat. Ce qui était assez agaçant. Le désherbant, c'est pas une marque de papier toilette, que je sache. Tu ronchonnas, tout en passant tes mains manucurées avec précaution, évitant les toiles d'araignées qui te faisaient couiner de peur. J'espère qu'ils ont des barres énergisantes allégées. Tu marquas une pause. Mon nutritionniste m'interdit de manger autre chose que de la salade et des barres. Tu faisais ton possible pour garder cette silhouette élancée et si magnifique, et ce n'était pas pour rien. Pas pour qu'on t'oblige à manger des trucs pleins de glucose, d'aspartam, ou encore d'huile de palme. Alors dès qu'on tentait de te faire manger quelque chose qui sortait de tes "normes personnelles d'hygiène du corps et de l'esprit", tu sortais l'excuse du médecin qui t'interdit tel aliment.

Tu t'approchas du rouquin. Impression de déjà-vu.

« Tu veux pas fermer ta bouche sale moche ?! »

Ces paroles ... Elles c'étaient enfouis de ta si petite bouche sans que tu ne le veuilles. Tu ne savais d'où était sorti tant d’insolence de ta part, qui n'était encore qu'une mignonne et délicate petite fille. Tu laissas tomber le papier de gâteaux que tu avais trouvé en ouvrant un tiroir tout sale et terrifiant pour pouvoir ramener tes mains sur tes lèvres et t'empêcher ainsi de ne pas dire d'autre chose gênante et méchante.
Est-ce que le beau roux allait t'aimer maintenant que tu avais été désagréable avec la moche ? Quoique, elle n'était pas si moche que cela, mais tu détestais qu'on l'on t'appelle "Gazon". D'ailleurs, tu te souviens avoir déjà entendu ce mot, mais tu n'as jamais vraiment compris ce qu'il signifiait. Les grands utilisent toujours des mots trop compliqués, t'empêchant de comprendre leurs conversations.
Ton regard se porta sur le gentilhomme qui t'avait emmené ici, allait-il t'en vouloir ? Tu avais sir peur de te retrouver seul ou de te faire engueuler par la dame ou ton ... Papa ? Il était déjà tellement protecteur envers toi, tu ne voulais pas le perdre.

Imaginant le futur, tu ne put retenir quelques sanglots.

Clow manqua de faire une crise cardiaque en se rendant enfin compte qu'il y avait quelqu'un derrière eux. Il se retourna vivement pour apercevoir une jeune fille, d'un âge semblable, mais d'un physique très différent de Janvier.
Gazon ?...Panda roux ???...Père ?!

Un peu paumé et complètement déconcerté par le sang gêne et l'attitude de la jeune fille, le roux se contenta de la fixer pendant qu'elle fouillait dans les placard, sans même prendre la peine de se présenter. Mais peut-être ne c'était-elle pas encore choisit de nouveau nom ? Il ne pouvait pas juger aussi vite quelqu'un après tout. En plus, elle ne semblait pas vraiment doué, manquant de se casser la figure en voulait juste fouiller quelque placard, ça n'avait rien de glorieux. Se retenant de sourire, il voulut se remettre à ses propres fouilles, mais la blonde choisit se moment pour se tourner vers lui et le fixer.

Malaise, c'est la sensation qui le frappa immédiatement, alors il se contenta de faire ce qu'il savait faire de mieux et sourit un peu comme un idiot.
C'est d'ailleurs aussi à cet instant que la petite fini par ouvrir la bouche et Clow écarquilla les yeux devant les mots prononcé par une bouche aussi innocente. Le roux n'était pas le seul à être choqué, visiblement, car presque aussitôt, l'enfant se mit à sangloter.
Aussitôt, le rouquin s'accroupit à ses côté et la prit contre lui, passant une main réconfortant dans ses cheveux si colorés.

« C'est rien, c'est rien, c'est pas grave du tout, petite. »

La blonde n'était certainement pas moche, certes, mais un était probablement un peu (beaucoup) idiote sur les bords pour faire une entrée pareil.
Prenant Capsule entre ses mains, il l'agita devant la gamine.

« Regarde, Capsule ne veut pas que tu sois tristes et Clow non plus, donc ne pleure plus. Je sais que tu dois être fatigué et perdu et que tu as certainement froid et faim, mais on va rentré bientôt quelque part. D'accord ? »

Se redressant avec le petites maintenue contre lui d'un bras, il commença à rassembler ses trouvailles dans son sac, avant d'enfin jeter un nouveau coup d’œil à la blondinette.

« Après le Petit Chaperon Rouge...Alors ? Perdu, Cendrillon ? »

Les enfants ? ce sont des animaux de compagnie, c'est connu.

❝
La gamine que tu avais surnommé Gazon te rappelait de plus en plus les rongeurs infâmes qui trainent dans les égouts. Elle grignotait, et balançait des petits gémissements. Et puis, il a fallu qu'elle se mette à pleurer.

▬ Tu veux pas fermer ta bouche sale moche ?! Les paroles furent débitées dans un flot continu et uniforme. Pendant deux secondes, tu fulminas intérieurement. Si le beau roux au regard magnifique n'avait pas été là et n'avait pas été si protecteur avec la Chose, tu lui aurais collé une bonne paire de gifles.
▬ C'est rien, c'est rien, c'est pas grave du tout, petite. Bien sûr que c'était grave. Cette sale mioche baveuse avait profané ton physique de bombe sexuelle tout droit sorti de Vogue. Regarde, Capsule ne veut pas que tu sois triste et Clow non plus, donc ne pleure plus. Tu haussas un sourcil. Le chiffon qu'elle trainait avait un nom. C'était comme si tu avais appelé ton rouge à lèvre préféré « Sublissime ». Tu notas dans un coin intelligent de ton cerveau le nom du rouquin. Clow. Je sais que tu dois être fatigué et perdu et que tu as certainement froid et faim, mais on va rentré bientôt quelque part. D'accord ? Il prit la gamine dans ses bras. Dieu des escarpins Louboutin, ce mec semblait si jeune pour être déjà père, et pourtant. Ah, mais non. La couleur de cheveux ne correspondait pas. ahah. Tant mieux, tu préférais les célibataires canons que les pères de famille divorcés. Après le Petit Chaperon Rouge...Alors ? Perdu, Cendrillon ?

Tu posas tes mains sur tes hanches, avec un regard de braise. Yeux plissés, tu frottas tes lèvres l'un contre l'autre pour les rendre plus pulpeuses. Ce mec avait une beauté qui te transperçait, de façon indéfinissable. Ses yeux tirant vers le vermeille, sa crinière aux reflets roux. Tu observas ta manucure, avec un petit sourire en coin. Perdue, oui. Même si je commence à me faire à l'idée que cette ville est juste pourrie. Et qu'on m'a kidnappé pour participer à un Talk Show américain, ou un truc plus gnan-gnan. Elle s'arrêta, tout en battant des cils. Ils arrêteront tout ce cinéma quand ils se rendront compte que l'éclairage ne met pas en valeur la couleur de mes yeux. Ah, et tu peux m'appeler Bambi, mon ange. Si tu avais pu lui filer ton numéro de téléphone, tu l'aurais fait. Tu es ici depuis longtemps ? Tu tripotas ta trousse de maquillage, nerveusement. Je veux dire, ça fait longtemps que t'es coincé à Nulle Part ? Et tu en profitas pour passer une main dans tes cheveux et te donner un peu de volume. Tu avais quand même connu plus glamour comme rencontre. Vous comptez aller quelque part après, mon chou ? Dans un hotel en tête à tête, sans la mioche, par exemple ? ♥

Sexy. Naughty. Bitchy. Me.

Et trois souvenirs perdus s'échappent de la Tour pour se poster devant les personnages. Les boules lumineuses flottent dans les airs et éclairent la maison vide.

Toucheront ? Toucheront pas ?

S’ils avaient fait plus attention, ils auraient sans doute sentit une odeur différente de celle caractéristique de la moisissure et du vieux mobilier. Oui sans doute, mais à présent il est trop tard. Sans aucun signe de plus, la petite fille aux cheveux verts s’endort et sa tête tombe mollement contre l’épaule du jeune homme. Le gaz a fait effet et pourtant même si les deux adultes ressentent une légère somnolence il ne tombe pas pour autant dans un sommeil profond que rien ne semble pouvoir ébranler.

Spoiler:

Clow ne se sentait pas à l'aise, mais vraiment pas à l'aise du tout sous le regard un peu trop brûlant de la nouvelle arrivante. Et il avait sérieusement du mal à comprendre pourquoi, ce n'était pas la première fille inconnu qu'il rencontrait dans cette ville de folie. Elle semblait certes, très différente de Janvier ou encore la nouvelle bombe atomique qui s'était incrusté juste avant son départ, mais pas non de quoi en faire un montagne. Non ?

Le problème suivant se présentait alors, le rouquin était gentil et il ne pouvait donc pas envisager de suivre son instinct et de laisser Cendrillon derrière.Il n'avait peut-être rien du prince charmant comme semblait le croire si fort son amie resté en arrière, mais il ne fallait pas non plus déconné. On n'abandonne pas une jeune fille derrière soit.
Malgré l'envie de fuir le regard de la blonde, Clow se contenta donc de lui adresser un second sourire et fut soulager de voir que la blondine détourna les yeux la première en les fixant sur ses petits ongles.

Perdue, oui. Même si je commence à me faire à l'idée que cette ville est juste pourrie. Et qu'on m'a kidnappé pour participer à un Talk Show américain, ou un truc plus gnan-gnan. Ils arrêteront tout ce cinéma quand ils se rendront compte que l'éclairage ne met pas en valeur la couleur de mes yeux. Ah, et tu peux m'appeler Bambi, mon ange. . Tu es ici depuis longtemps ? Je veux dire, ça fait longtemps que t'es coincé à Nulle Part ? Vous comptez aller quelque part après, mon chou ?

Le jeune garçon écarquilla les yeux devant la semi-tirade que la dénommé Bambi venait plus ou moins de lui déballer. Le tout entrecouper évidemment de quelque geste et regard, mais tout de même. Elle était encore plus bavarde que le boulet de canon sans nom attendant avec ses deux chers amis.
Néanmoins, poli, Clow préféra ne pas relever les première phrase, la pauvre fille devait être encore secoué par les événements, elle ne pouvait pas juste être stupide à ce point, n'est-ce pas ?
Souriant encore bien qu'un peu hésitant, le roux décida de jouer la carte de la patience malgré tous...les petits surnoms étranges qu'elle lui avait donné. Elle faisait peut-être ça avec la majorité des gens.

« Je suis arrivé hier après-midi, je pense. Difficile à dire sans montre, ni rien pour indiquer une heure exacte. Et là, je comptais récupérer des réserves pour les ramener à mes amis qui m'attende un peu plus loin. »

Et pour illustrer son propos, il désigna les quelques vivres découvert dans divers tiroirs ainsi qu'une piles de vêtements. Clow n'avait pas du tout remarqué le sommeil forcé dans lequel la petite était tombé.

« Quand tu parles de Nulle Part, tu parles de cette ville ? Elle a un nom ? »

Son interrogation fut coupé net par l'arrivé de nouveau souvenir, qui déclenchèrent chez lui le mouvement irréfléchi et maintenant si familier de tendre la main pour le toucher.

Contacte-moi par signaux de fumée.

❝
Tu semblais l'avoir gêné, pauvre princesse. Tu aurais trouvé que d'autres garçons auraient été stupides d'agir ainsi face à ton charme. Mais tu ne savais pas, celui-ci dégageait quelque chose de différent, d'élégant. Je suis arrivé hier après-midi, je pense. Difficile à dire sans montre, ni rien pour indiquer une heure exacte. Tu hochas la tête en pensant à ton portable vidé de sa batterie. Le Ténébreux (aka, Novembre) ne t'avait rien répondu à propos de ça, lorsque tu lui avais demandé. Toi non plus, tu ne devais pas être là depuis très longtemps. Tu étais arrivée dans la nuit, la pluie, le froid. Et là, je comptais récupérer des réserves pour les ramener à mes amis qui m'attende un peu plus loin. Tu levas tes yeux vers le rouquin. Il y en a beaucoup ? Tu te raclas la gorge. Je veux dire, des gens, tu en as croisé beaucoup ? Tu demandas avec empressement.

Puis Clow te montra ses découvertes : des aliments, des vêtements chauds et secs. Tu hochas juste la tête. De toute façon, tu n'accepterais jamais de troquer ces vêtements sales et troués, contre tes propres vêtements de grands couturiers. Bien qu'ils soient mouillés. Quand tu parles de Nulle Part, tu parles de cette ville ? Elle a un nom ? Tu penchas la tête. Oui, c'est le Ténébreux qui me l'a dit. Tu te mordis la lèvre inférieure. Il m'a dit qu'il s'appelait Novembre. Et, il sait pas mal de choses, c'est intrigant. Tu fis le tour de la pièce, sans regarder le rouquin. Enfin, je pense que si tu as envie d'en savoir plus, tu devrais aller dans le bureau de la mairie, il y a pas mal de papiers intéressants. Et peut-être que Novembre s'y trouve encore. Tu avais compris à ce moment là que le rouquin n'irait pas explorer la ville plus que ça, en tout cas, pas avec une gamine endormie. Donc, tu devrais soit trouver quelqu'un d'autre pour t'accompagner, soit tu devrais retrouver les Marais et le fameux Tango, toute seule.

Tu allais vers la porte, quand soudain les boules brillantes voletèrent vers vos visages. Tu pris un air pincé. La dernière fois que tu avais profité d'un souvenir, Poppy était morte. Ta meilleure amie, était morte. Tu te retournas vers le rouquin. Sa tignasse te rappela celle de Poppy. Et tristement, tu touchas la boule lumineuse. Pourvu que rien n'arrête le voyage.

Elle se rit de leur appréhension. C'est toujours un plaisir de d'ordonner à la Peur de leur tordre les entrailles. La sphère de DInosaure disparut spontanément, quand la petite se fut endormie. À la place d'une boule lumineuse, la petite fit un rêve. Un rêve étrange, qui paraissait si réel...

Dinosaure:

Clow et Bambi, eux, plongèrent dans leur passé, la tête la première.

Clow:

Bambi:

Dans tes yeux verts grands ouverts, de la peine. Un rêve si étrange. Tu suffoquais, tu pleurais, tu voulais que le gentil roux te serre très fort dans ses bras, qu'il te console. Ta tête se tourna machinalement vers la Moche, tu observas longuement son visage, retenant toute respiration. Dans ta tête, ton rêve recommençait encore et encore, sans jamais s'arrêter. Elle, Kris', Elle, Kris', Elle, Kris', Elle, Kris', Elle, Kris' ... Ça lui ressemble, elles se ressemblent beaucoup, elles ont le même accent, le même visage, les mêmes yeux.
Et ta tête à toi, tu la secoues de droite à gauche, tu ne veux pas, jamais. Et au roux, tu lui demandes de te lâcher, tu l'obliges presque. Lui aussi, il a l'air bizarre, comme toi.
Tu fais quelques pas au sol, quelques pas maladroits, le doux parfum ne c'était pas totalement dissipé, tu avais peur de t'écrouler une nouvelle fois, mais il fallait que tu partes.

Partir loin, loin de ... Elle, et le roux, loin des rêves, loin d'ici, loin. Loin

Le temps passe et n'attends pas...

Spoiler:

J'ai le ventre qui gargouille ! Qui veut de la soupe à la Grenouille ? 3446118776

00h-02h

Clow n'a pas entendu les paroles de Bambi sur Novembre, trop focalisé sur son souvenir. Et s'il avait pu entendre, il aurait certainement éclater de rire avant de se moquer avec beaucoup de plaisir de l'autre imbécile.

Le jeune homme aurait par contre pu être bien heureux de l'information sur la mairie. Mais en même temps, le jour où ils tomberaient sur le bâtiment. Aucun doute qu'ils s'y rendraient. Ou lui du moins, s'y rendrait, au vu de sa curiosité maladive. Et puis sérieusement, tout le monde sait qu'il y a toujours plein d'information à récupérer dans une mairie. Un peu comme au commissariat. C'est d'ailleurs pour cela que le roux pensait sérieusement aux avantages d'une installations permanente dans cet endroit. Surtout s'ils arrivaient à ouvrir la salle d'arme. Un pistolet ne les protégerait peut être pas de la ville et de toutes ces folies. Mais elles pourraient probablement éloignés certainement créature qui rôdaient dans les rues.

Mais voilà, Clow n'écoutait déjà plus les voix extérieur, il était retenu par le flot de souvenir qui bouillonnait dans ses oreilles. Une vague d'information, de sons, d'images, presque trop pour le supporter.

Et soudain des larmes contre ses jambes, une touffe de cheveux verts et un visage de petite fille qu'il connaît bien. Soudain l'enfant sans nom devient Julia.
Et il ne sait toujours pas qui elle est vraiment pour lui, mais il sait qu'elle est très importante. C'est sa sœur ou sa fille, il est en persuadé.

Une fois de plus, les souvenirs s'arrêtent aussi vite qu'ils sont arrivés et Clow se retrouve chancelant à devoir se reconnecter avec la réalité. Le jeune homme regarde autour de lui, ne voit que la blondinette et panique. Sans réfléchir, il court vers la porte et attrape la petite fuyarde tremblante. Il la prend dans ses bras et la serre, la console, lui murmure des mots apaisants.
Plus que tout, cette enfant est la première personne qu'il retrouve de son passé.
Et elle est encore si petite, même sans ses souvenirs, Clow ne pourrait pas la laisser partir. Aussi la garde t-il dans ses bras. Caressant ses cheveux, il murmure le prénom de l'enfant avec douceur :

« Julia...Julia...Julia... »

Julia. mais ça. ça, c'était avant.

❝
Tu chancelais. Tes chevilles tremblaient, et tu t'accrochas à l'ouverture de la porte pour éviter de tomber par terre. Bordel. Cette gamine. Tu la connaissais. Tu compris alors. C'étaient des souvenirs. Tous tes souvenirs t'avaient été privés. Et on te les rendait, comme on te rendrait ton fer à lisser, après deux semaines d'absence. Et si.. Miguel était.. Tu n'eus pas le temps de réfléchir d'avantage, que tu sentis le vent balayer tes cheveux en plein milieu de ton visage. Et lorsque tu glissas ta main dans tes cheveux pour rétablir ta vision, tu voyais le rouquin qui s'enfuyait, la gamine Verte dans les bras. Oui, ce rouquin était en train de KIDNAPPER ton souvenir. enfin pas ton souvenir. Mais il kidnappait la fille de ton souvenir. Et c'était ab-so-lu-ment intolérable. Tu courus à longues enjambées, mais il allait plus vite que toi. Il faut dire aussi qu'il n'était pas monté sur des échasses de 10 centimètres de haut, LUI.

▬ HEEEEEYY. Tu ronchonnas. HEEEEEEY. REVIENS ICI. RAMÈNE-MOI LA GAMINE. Mais il était parti. Tu ne voyais même plus sa silhouette. JE VAIS. TE DÉTRUIRE AUX ASSISES. ESPECE DE. pédophile. Tu toussotas, ta gorge brûlait, à force de crier comme une vendeuse de poissons. espèce. de. sale. roux. canon.

Tu balayas ton regard autour de toi. Mais il n'y avait personne. Tu étais seule. Bambi était seule. Tu quittas les maisons, sans te retourner. La solitude était en train de devenir ta meilleure amie.

Clow court par ---> ICI

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