Toc, toc, toc.

From: Aux douze coups de minuit

02h-04h

Tu dors encore ? Debout ! Ce n'est pas le moment de faire une sieste, gamine ! Fatigué ? Tu venais de te réveiller pourtant ! Où ça ? Dans un train. Ça y est ? Les quelques souvenirs que tu t'es fait dans ce train te reviennent peu à peu, et tes paupières se soulèvent lentement. Tu t'éveille. T'es yeux s'ouvrent sur le plafond d'un bâtiment. Plus de train. Plus de banquette. Et les deux étrangers que tu avais rencontré ne semblent pas être dans les parages. Que s'est-il passé ? Tu ne comprends plus rien. En fait, à aucun moment tu n'as comprit quoi que se soit.

Les membres tous engourdis, tu t'assois sur ce qui te semble être un lit. Il fait encore sombre. Seule la lueur des astres éclaire les lieux par les fenêtres sans rideaux de la chambre. Une chambre ? Mais celle de qui ? Est-ce la tienne ? Peut-être. Tu ne t'en souviens pas. Peut-être que ce train n'était qu'un rêve... Oui, un rêve. Et si maintenant, tu ne te souviens de rien d'autre à part de ce rêve, c'est que tu sors d'un très profond sommeil. En fait, tu n'es pas si fatigué que ça. D'un coup, tu t'extirpe de sous la couverture qui te gardais alors au chaud pour t'asseoir sur le rebord du lit, mais dans ton mouvement, quelque chose t'arrête. Une douleur vive te mord aux mollets. Qu'est-ce ? Tu baisses les yeux et découvres des épines plantées dans ta chair blanche. Elles entoures tes jambes comme si... Comme si on t'avais attaché avec... Des ronces ? Mais dans quel merdier tu t'es fourrée, petite idiote ? Et puis cette veste... Je ne rêve pas ! C'est la veste de cette blonde ! Tout ça s'est donc réellement passé ? Mais qu'est-ce qu'il s'est passé justement au fait ? Allé, souviens-toi ! La blonde t'a filé sa veste, tu t'es jeté dans les bras d'un inconnue à moitié à poil, et la blonde est sortie du train... L'autre l'a suivi... Puis... Puis... Puis quoi ? Un blanc. Ou plutôt, un noir total... C'est le néant. Tu n'arrive pas à te souvenir de ce qui a suivi leur départ, tout comme tu ne peux te souvenir ce qui a précédé ton arrivé dans ce fameux train...

Hey ?! Tu m'écoute ? Sale petite gamine insouciante ! Tu ne m'écoute même plus ! Une par une, tu as retiré les épines, laissant quelques plaies saignantes sur tes mollets, avant de te lever vers ce qui ressemble à une penderie... Il y a beaucoup de vêtement. Malheureusement, bien qu'il semble évident que tu te trouve dans une chambre d'adolescente, aucun n'est à ta taille. Tu sors les cintres un à un, balançant les vêtements qui ne te plaisent pas à l'autre bout de la pièce, sans aucun ménagement. Tu finis par te résoudre à enfiler un peignoir blanc qui trainait sur le lit, et une paire de botte en caoutchouc caché tout au fond de la penderie. Couic, couic, couic. Le caoutchouc pleure sous tes pas. Ce n'est pas vraiment discret. Couic, couic, couic. Tu abandonne la veste de la blonde par terre avec les autres vêtements. Couic, couic, couic, criiiiiii.... Qu'est-ce ?! Le bruit d'une porte qui grince. Quelqu'un entre dans la maison... Mais qui ? Le monstre de l'ombre ? Ou la personne qui t'a amener ici ? Ou les deux ? Couic couic couic ! Sans attendre d'avoir une réponse à tes (mes) questions, tu t'engouffre dans la gueule sombre de la penderie. Mais pauvre idiote, tu ferme mal la porte et elle reste entrouverte. Toute replié sur toi-même, tu te cache.

To: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫