Nous on entre chez les gens comme ça car on est dans un rpg et on a le droit de tous casser !

00h - 02h

Mars était partit suivit de ses compagnons de routes. Le jeune gamer arriva dans une rue avec pleins de maisons toutes aussi délabrés les unes que les autres. Il avança prudemment dans la rue pavé de vieilles pierres qui pour certaines étaient un peu fendus. Ce qui était un peu surprenant mais ce n'était qu'un détail sans importance pour notre joueur. Il continua sa petite expédition en silence. Il ne savait que dire. Il avait juste apprit que maintenant... ils avaient tous des noms de mois sauf lui ! Lui c'était le nom d'un héros avec une épée ! C'était un courageux héros brave et fort ! C'était Mars... C'est lui.

Le jeune homme remonte sa monture rouge sur son nez d'un geste de sa main. Il avance dans ce silence un peu pesant et s'arrête devant une maisonnette un peu moins abîmer que les autres. Elle était aussi couverte de lierre mais peu importe. Il avança lentement vers la porte de la maison et essaya de l'ouvrir de manière civilisé pour commencer. Il n'allait pas tout de suite défoncer la porte tout de même. le jeune homme avait quelques manières quand même ! Donc il tourna lentement la poignée. La porte ne s'ouvrait pas. Il poussait ou tirait mais rien ne se passe.

Il recula de quelques pas et donner un coup de pied à la manière des héros de jeux vidéos dans la porte, celle-ci s'ouvrit d'un coup. Le bois était pourris donc même une assez forte pression aurait ouverte la porte. Le Gamer entra comme si c'était chez lui. Bah oui ! Dans les rpg les personnages ne demandent à se faire inviter. Ils entrent sans aucune gêne et manière et se permettent tout ! Ils brisent des vases et cherchent des coffres à ouvrir. Quoiqu'ici... ils n'allaient pas trouver de coffres à ouvrir. Car la réalité est différente même si dans l'esprit du jeune homme... Il n'arrive pas à faire cette distinction.

Mars regarde derrière lui et fait signe aux deux autres mois de l'année d'entrer dans la maisonnette à moitié vide... ou à moitié pleine... Ca dépendait du point de vue. Notre joueur explora les lieux pour voir s'il y avait de la nourritures et autres. Il commença donc doucement par aller dans la cuisine et fouiller sans gêne. Ici c'est comme dans un rpg, c'est chez lui.

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Linkin Park - Numb

❝

Je suivais le groupe d'un pas lent et monotone. J'avais un peu la tête ailleurs, ressassant sans cesse mon souvenir dans mon esprit. Qui est cette personne dont je n'ai entendu que le ton de sa voix rauque et cette odeur de cigarette ? Plus j'y repensais, plus je pensais que cette personne devait être vraiment proche de moi... Vu les manières que cette personne a eu envers moi, je pencherais sur un lien plus fort que l'amitié... De plus, qui est ce "il" dans la phrase "il va te casser". J'aurais donc eu des problèmes dans mon passé...

Un bruit me fit sursauter et me fit sortir de mes pensées. Mars venait de donner un coup de pied dans la porte, on se croirait presque dans un film d'action. Il entrait sans se faire prier, je vais le suivre... Où pourrais-je aller d'autre ? Il entra dans la cuisine... Bon, je vais fouiller autre part. J'ouvris une porte donnant sur des escaliers descendant. Un sous sol ? Qui dit sous sol dit carton et dans un carton il y a souvent des choses utiles stockées.

❞

Avril avait eu besoin de quelques minutes de réflexion pour se remettre de ce flash, ce souvenir qui lui avait été remis à la salle des fêtes hantait son esprit. Deux personnes distinctes, un brun aux yeux verts, et une fille aux cheveux bleues... Et Elle. Les battements du cœur de notre blond étaient trop prompts pour que cette personne ne soit qu'une amie. Peut-être pas l'être aimé que chacun recherche, mais cette personne compte énormément pour lui, mais, il l'avait déjà compris tantôt en salle des fêtes. Il espérait, si jamais il devait être amené à recommencer sa vie à zéro, rencontrer une nouvelle personne comme celle qu'il avait dû connaître par le passé. Il voulait regoûter à cet effet d'imprégnation avec cette même et unique personne. Il se sentait désœuvré, nu. Il ne se sentait pas apte, actuellement, à être emprisonné entre des mains douces de femme, emprisonné dans cette ambiance chaotique que le statut de "couple" ou "d'appartenance".

Perruque-man se réveilla de sa torpeur ; le trio était arrivé devant la porte d'une maison qui semblait abandonnée. Avril ne se sentait pas apte à entrer tranquillement sans se soucier de quoi que ce soit. Avec cette ombre en salle des fêtes, le blondinet s'attendait à tout, il était prudent, très prudent. Pourtant, Mars rentra sans aucune gêne dans la maison. Avril en restait perplexe. Le pauvre, il avait dû être coupé de la réalité par le passé, il confondait réalité et jeux-vidéos. Avec sa façon de rentrer, on se serait cru dans Zelda, il aurait pu prendre des pots pour les casser et voir la richesse qu'ils contenaient qu'il l'aurait fait ! Avril se posa contre l'embrasure, son ventre commençait à le tirailler, mais il ne se sentait pas "joice" de fouiller dans une maison, c'était malsain, il ne voulait pas se faire passer pour un voleur, néanmoins, les consistances faisaient qu'il mourrait de faim, et que la manière la plus intelligente qu'il soit pour ne pas tomber en hypoglycémie était de fouiller les placards.
Et c'est ce qu'il fit ; il farfouilla sans mal ses mains dans les placards en hauteur, sans avoir besoin de se mettre sur la pointe des pieds. Ses doigts rencontrèrent les assiettes poussiéreuses qui semblaient reposer dans cette armoire depuis des années, il évitait de respirer quand il fouillait les meubles de la cuisine, d'inhaler des molécules sales, ou de mauvaises bactéries.

Il soupira, et reposa sa main le long de son corps. Il abandonna l'idée, il n'était pas mourant de faim, et il aurait d'autres occasions de manger. Ce qui l'intriguait était le sous-sol qu'avait trouvé Août. Il se pencha vers-lui et murmura avec une bonne audition :

« Qui sait ce qu'il pourrait y avoir à l'intérieur, qu'en dis-tu Mars ? Mars ! Mars, appela-t-il plus fort pour que ce dernier l'entende. »

Lorsque ce dernier arriva vers eux, Avril donna un coup de tête vers les escaliers qui descendaient obscurément dans le sous-sol. Il attendait sa réponse, et lorsqu'il accepta de descendre avec le reste du groupe, Avril laissa Août passer en premier avant de se tenir contre les murs glacés. Instinctivement, il ramena son nez dans son écharpe bien chaude et épaisse, et les deux pieds sur la même plateforme, il enfonça ses poignets dans ses poches de veste. Ils errèrent un moment, sans savoir quoi faire, cherchant des affaires, des indices, éclairés par leur portable ou autre objets.
Pour la part d'Avril, son appareil l'abandonna ; plus de batterie, plus de lumière. Il attendit un moment avant que sa rétine ne s'habitue à l'obscurité, et essaya de chercher quelque chose, mais c'est indéniable, sans éclairage, il ne saurait pas quoi faire.

Le héros chercha et fouilla quand les bruits de ses compagnons attira son attention. Il observa les deux jeunes hommes en silence. Le Gamer n'était pas sûr de lui. Il ne l'a jamais vraiment été... Au fond de lui... il le sait car il cette sensation désagréable d'être en trop. D'être la personne qui ne devrait pas être là. Malgré le fait qu'il peut être utile... Qu'il est plus intelligent et malin qu'il en à l'air. Mais on le prend toujours pour un simple Gamer trop... accro à ses jeux. Mais ses jeux... c'est un peu comme sa vie... sa personnalité qui lui reste à découvrir. Il ne sait plus qui... il est. Ni qui il a été. C'est ce qui le perturbe. Le tracasse. L'angoisse. Tout ça il ne le montre pas. Il prend sur lui. Il ne sait même pas si autrefois il était comme ça. Toujours à trop réfléchir dans son coin. Être perdu dans un autre monde que personne ne veut et ne peut comprendre. Pour lui, il n'y a pas d'issu. Il n'y en a jamais eu. Il a essayé d'aller vers les autres mais il le sait au fond... qu'ils s'en fichent bien de lui. Ou juste... il est utile. Mars... Un prénom trouver sur son bloc-note. Un nom d'un héros... Mais en est il juste un ? Il veut le devenir. Pour que cette sensation qui le ronge s'en aille à tout jamais et le laisse respirer.

Le Gamer ne fait plus attention à ce qu'il y a autour de lui. Il se contente de lâcher un soupire silencieux dans cette maison vide. Qui aurait pu deviner qu'il souffre d'un mal être que même lui ne peut identifier. Cet endroit le terrifie. Mais il prend sur lui. Car il est comme ça maintenant.

Doucement il entendu les appel d'Avril. Le jeune homme à lunette sursauta sur le coup avant d'esquisser un sourire. Le blondinet l'avait prit au dépourvu alors qu'il était ailleurs. Il bégaya un peu avant de faire une réponse compréhensible au garçon.

« Oui. Allons voir. »

Répondit il avant de rejoindre Août qui était déjà partit explorer le sous-sol. Il descendit à sa vitesse dans les escaliers. On aurait dit qu'il allait affronter des monstres dans un donjon. Mais il avait la passion en moins. Le jeune Gamer releva sa monture d'un geste monotone. Une fois, en bas il regarda autour de lui mais il ne vit rien. Le noir complet. En même temps, c'est un sous-sol. Le jeune Mars commençait à devenir un peu nerveux. Il ne savait pas trop où il était... il ne pouvait se repérer. C'était le noir complet. Il avança de quelques pas tout de même pour qu'Avril puisse faire ses recherches tandis qu'il essayerai de se repérer.

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Lostprophets - Rooftops

❝

Arrivé au sous-sol, je me rendais rapidement compte que la visibilité était limité. La seul lumière était celle de l'étage. J'entendais les bruis de pas du blond et du geek descendre au sous-sol, à croire qu'il n'y a rien d’intéressant au dessus. Ma main fouillait mes poches, cherchant une source de lumière même infime. Je sortis donc mon Zippo avant l’enclencher, la petite flamme éclairant timidement la pièce. Je jetais donc un regard rapide dans la pièce, examinant d'abord rapidement le sous-sol. Il y a pas mal de racine ici, la nature ayant sans doute repris ses droits sur ces constructions humaines. Depuis combien de temps ces maisons n'ont pas été habitées ? Je m'approchais d'un tas de carton avant d'en ouvrir un :

- On devrait fouiller un peu cette maison, vu les racines et tout autres végétaux présents ici, je pense que cette maison n'a pas connu de signe de vie depuis un moment. Il faudrait trouver des courriers ou autre pour voir la date dessus et en savoir un peu plus sur cet endroit.

Mars semblait être un peu moins assuré que tout à l'heure mais je ne m'attardais pas dessus. Il va sans doute aller rapidement mieux et donner son point de vue réfléchit sur la situation.

❞

Les plantes.

Avril, dans un réflexe rapide, avait tout de suite repéré avec le peu de clarté, les racines et les plantes qui jonchaient le sol. Il s'accroupit, et toucha du bout des doigts les plantes poussiéreuses. Elles semblaient faibles. Le manque de lumière sans doute. Et d'eau aussi. Eh ! Comment pouvait-il savoir que cette végétation était à la limite de la maladie ? Peut-être que par le passé, à ses heures perdues, il s'occupait des plantes. Un jardinier ? Avril dégagea ses phalanges de la racine et se releva. Le visage illuminé par la flamme qu'Août venait d'allumer, il regarda les cartons au sol, ouverts, vieux, abandonnés...

Tout était abandonné dans cet endroit, tout était livide, et l'ambiance de cette maison lui semblait... Solitaire. Avril se tourna vers Août qui venait de dire quelque chose d'intéressant, et, poussé par l'envie d'en apprendre plus sur lui-même et cet endroit - non, même la maison, cette Ville étrange aussi ! - il commença par retirer le ruban adhésif de la boîte et de fouiller à l'intérieur. Des affaires un peu enfantines au début, une petite poupée en porcelaine, aux vêtements d'époque victorienne... Il lui manquait un œil et un doigt de porcelaine. Avril balada sa main encore dans le fond, cherchant les pièces manquantes de cette poupée, et trouva l’œil. Une bille, toute petite bille qui le fixait. Avril était perplexe, mais il replaça la pupille dans le visage pâle du poupon. Il reposa la poupée et continua ses recherches.

Des lettres, et des lettres. Avril tapota l'épaule de Mars et lui montra les documents. Si ils trouvaient le destinataire, voire l'expéditeur... Ils pourraient en savoir ô combien mieux ! Les morceaux du puzzle se reconstitueraient, et tout sera beaucoup plus clair.

Le jeune homme essayait de se repérer comme il le pouvait mais doucement... son coeur s'accéléra. Il tambourinait de plus en plus fort contre sa cage thoraxique. Une sensation plus qu'étrange s'empara de lui. Il voulait faire demi-tour. Il ne voulait pas rester ici. Fixant la flamme que le rouquin avait allumé Mars voyait petit à petit sa vue se troubler alors qu'il avait ses lunettes sur le nez. Le jeune homme secoua un peu la tête pensant que ce n'était qu'un vertige... et que ça passerai. Oui... ce n'était qu'un vertige. Il ne pouvait pas être aussi faible. Après tout, c'est lui qui avait découvert cet endroit et avait prit quelques initiatives pour diriger un peu le groupe. C'est lui...

Le blond lui tapota l'épaule et le Gamer tressaillit. Il regarda Avril. Mais sa vision était trop flou. Il ne voyait qu'une masse de cheveux blond... Le jeune homme mit sa main sur son front. Que se passait il ? Tout était embrumé. Son esprit... son corps... Il ne contrôle plu rien. Il est perdu. Notre joueur regarda Avril faisant mine d'aller bien et de juste ne pas voir claire dans cette pièce à peine illuminer.

« Désolé... Je... Je vais vous laisser... »

Fit il en titubant légèrement. Son coeur tambourinait violemment dans sa poitrine. Son esprit était complètement perdu. Il se retrouvait désormais adosser au mur. Regardant la sortie avec un air désespéré. Le Gamer ne savait pas ce qui se passait. Il a peur. Il ne contrôle plu rien. Il a juste peur et l'oxygène commence petit à petit à lui manquer. Il suffoque et toussote un peu.

Mars regarde la sortie de ses yeux myopes. Il se dirige lentement vers les escaliers. Il monte les marches petit à petit, sentant ses jambes s'alourdir au fur et à mesure qu'il monte. Il tousse un peu. La pression sur sa poitrine ne faisant que s'accroître. C'est un cauchemar... Il ne sait pas... Il a juste peur.

Doucement mais sûrement il sortit de cette cave. Il respira un coup et resta adosser au mur. Il se sentit léger. Il se laissa glisser le long du mur se retrouvant à genoux contre celui-ci. Il respire à nouveau. La pression sur sa poitrine diminuant. Il retrouve une respiration régulière. Mais que s'est il donc passé ? Il n'a pas comprit. Il sait juste qu'il ne retournera pas dans cet endroit sombre et lugubre. Il n'y retournera pas même si sa vie en dépendait. Car cette sensation... cette angoisse qui pesait sur tout son corps l'avait tellement rongé... l'avait tellement affaiblit... Qu'il se sentait comme un boulet. Un fardeau que ses deux autres compagnons n'auraient jamais du avoir. Un fardeau. Un boulet. Un froussard. Un faible. Tous ses mots pour juste dire à quel point il se trouvait pathétique.

Regardant le plafond... sa respiration devenue régulière il se mordit la lèvre inférieure. Un fardeau. Voilà ce qu'il est. Un minable. Il se hait. Pourquoi son corps avait il régit comme ça ? Il l'ignorait... Mais il se déteste... déteste d'avoir été si fragile... si faible... juste face à une pièce sombre. Sa confiance l'abandonne et seul... Il se hait. Son corps l'avait trahit. Un fardeau. Voilà ce qu'il est. Il ferait mieux de rester seul... car il est un fardeau... et il ne se permettrait pas de ralentir ses deux compagnons dans leurs aventures.

On fouillait la pièce avec attention, le sous-sol de cette maison recelait bien des secrets. Je jetais un regard intrigué à Avril, il venait de trouver une poupée en porcelaine où il manquait un oeil ainsi qu'un doigt. Le vieil état de la poupée la rendait vraiment effrayante, dire que ce genre de jouet est donné à des mômes, je trouve plus qu'elles ont une place dans un film d'horreur. La voix de Mars me fit stopper dans mes recherches, nous disant qu'il allait nous laisser. Je le regardais alors pour remarquer qu'il avait vraiment une sale mine. J'avais l'impression qu'il... suffoquait ? Prit d'une inquiétude envers lui, je décidais de laisser mon colis de côté pour le rejoindre.

Mars était là, adossé au mur, regardant le plafond. Je m'approchais de lui en posant une main sur son épaule. Je finis par lui demander d'une voix mi-inquiète et mi-curieuse :

- Tu es sur que ça va ...? Tu devrais te reposer un peu, t'as vraiment une sale mine...

Je lui tapotais sa tête avec un petit sourire. Il faut pas qu'il se surmène, je veux pas qu'il se blesse ou se rende malade pour ça. Je regardais les escaliers menant à l'étage du dessus, il doit bien y avoir des chambres là haut. Je lui pris donc son poignet tout en regardant Avril en même temps.

- Il doit y avoir des chambres en haut, on devrait aller voir et en même temps, Mars pourra s'allonger un peu pour se reposer le temps qu'on cherche.

Mon regard glissa vers Mars. Qui semblait être dans les vapes. Ma main retomba contre moi quand il se recula, hagard. Serrant les lettres dans mon autre poing, Août suivant le maladif qui avait regagné le rez-de-chaussée, je restais sur place quelques instants, rangeant les missives dans mon sac, et en y laissant dedans également mon bonnet. Lanière de ma bandoulière resserrée, je remontai les marches en spéculant sur ce qu’il venait d’arriver à Mars. Un malaise, c’était certain, mais du à quoi ? Manque d’oxygène ? Plausible. Toutes personnes a ses faiblesses, et lorsque je croisais son regard livide, je compris ce qui lui traversait dans l’esprit ; il avait l’impression d’être inutile.

Me mettant à sa hauteur, accroupis, je relevais ma tête vers Août qui proposa de l’emmener en haut, le temps qu’il se repose et que nous continuions de chercher des éléments, des informations. Oui, c’était le mieux à faire, pour lui, il fallait qu’il se ménage, on avait besoin de lui, et abandonner un compagnon, ça ne me semblait pas honorable. Attrapant son épaule, plaçant mon bras derrière son dos, je le relevais, à l’aide d’Août, et une fois les marches grimpées – non sans mal, bien sûr -, je proposai au rouquin du trio que j’emmenais le génie dans une chambre à coucher, pendant qu’il commençait à chercher des infos. Il acquiesça, et je resserrais mon emprise sur Mars avant d’ouvrir une porte à l’aide d’un coup de pied bien placé. Je le posais sur le lit, et pendant qu’il s’installait, je tirais ce qui servait de rideau pour laisser s’échapper quelques rayons de lune dans la pièce. Je me détournais vers Mars et lui dis, en me posant contre le rebord :

« Ne te surmène pas, et ne t’imagine pas quoi que ce soit de dégradant sur toi-même. » Je relevais ma tête vers le plafond. « L’aventure ne fait que de commencer, alors ne crois pas que tu es tel genre de personne juste parce que tu n’es pas en forme. Ça arrive aux meilleurs d’entre nous, de s’effondrer. »

Je me relevai tranquillement, les mains dans les poches, la pièce se baignant un peu plus de lumière à mesure que je m’éloignais de la fenêtre, et à l’embrasure de la porte, la main sur le poignet, je lui dis une dernière fois, avant de partir :

« Repose-toi, on aura besoin de toi après, le p’tit génie ! »

Je quittai la pièce et fermai la porte derrière-moi, et le dos appuyé contre le bois, je me mis à poser la tête contre, le visage entre les mains, les faisant glisser comme pour effacer l’incompréhension de ces dernières minutes, heures… J’avais de sérieux doutes sur ce que je pensais croire de moi-même, étais-je vraiment un battant comme je me bornais à montrer à tout le monde, l’avais-je vraiment été ? J’espérais ne pas faire fausse route, car entre Mars qui commençait à se prendre pour un bon à rien et moi qui ressentait des doutes… Août allait devoir taffer sérieusement. Je secouais mes mèches blondes et partis à la recherche d’Août, dans une pièce à côté de celle où j’étais il y avait peu de temps.

« Bouh » fis-je dans le silence plombant qu’il y avait dans la pièce. Quel plaisir sadique j’avais eu de lui avoir flanqué la frousse. Faisais-je cela avec mes amis du passé ?

Le jeune homme ne comprend pas. Il voit d'abord le rouquin remonter puis le blond. Il ne comprend pas trop ce que disent les jeunes hommes. Ses mains tremblantes, il se sent minable. Il ne savait pas la raison de ce malaise... de ce sentiment d'angoisse qui a compressé sa poitrine et la fait suffoquer. Il ne sait pas... Et il ne le sera pas avant un moment. Il soupire un peu avant de sentir une pression sur son poignet. Le Gamer se lève avec difficulté gardant une main sur son front. Il ne voit pas toujours très clair malgré qu'il va un peu mieux.

Les deux jeunes hommes discutent et lui... il entend à peine la conversation. Toujours dans un brouillard, il sent juste une nouvelle pression s'installer dans son dos, l'aidant à le maintenir debout. Il regarde qui sait... Une tête blonde. Le Gamer esquisse un sourire. Malgré son sentiment de malaise, il se sent mieux. Savoir qu'il n'est pas abandonné. Savoir qu'il y a des gens prêt à l'aider... Au fond, ça le réconforte. Mais peut-être est ce juste de la pitié envers lui ? Il ne le sait pas. Son esprit embrumé ne pourrait rien déterminer de correct. Il essaye juste de faire son maximum pour ne pas être un fardeau. Il sait qu'il doit faire des efforts. Il les fera... pour eux. Pour ses... ces jeunes hommes...

Il monte doucement les marche avec Avril en essayant de ne plus trembler. Son corps est lourd mais il fait de son mieux pour mettre le moins de poids possible sur le blond et le rouquin. Encore un peu dans les vapes, ils arrivent tous au bout de cet escalier qui lui semblait interminable. Il respire profondément avant de marcher comme il peut jusqu'à la chambre que la blond lui indique. Doucement... Avril le dépose sur le lit. Le joueur reste assit sans un mot. La tête légèrement baisser. Il se sentait déjà un peu mieux. Il posa une de ses mains sur son front, se sentant incroyablement pitoyable. Mais il ne dit rien... comme si le blond lisait dans ses pensées. Il lui dit des paroles rassurantes. Notre Gamer n'en croyait pas ses oreilles. Il était comme ému... comme si c'est la première fois qu'on le considérait comme « quelqu'un ». Ce drôle de sentiment qui l'envahissait... il avait l'impression de le connaître... mais il est si vague. Malheureusement, l'amnésie est présente et il ne sait pas... s'il avait l'habitude de ça. Il esquissa un sourire.

Il vit le blondinet partir. Le gamer finit par s'étaler sur le lit sans un mot. Juste... un drôle de sentiment qui était encré au fond de lui sans qu'il le contrôle. Il sourit bêtement. Car... ce n'était pas juste « eux »... Il se rend compte que désormais... ils sont tout les trois ensemble... Ils sont tous dans la même aventure... Alors... le « eux » peut être effacer pour faire place à autre chose... Ce sont ses compagnons de route... Il ne pensait pas que le roux et le blond tenaient à lui comme ça... il pensait pas. Mais maintenant c'est différent. Il ferme les yeux et compte se reposer... pour ensuite ne pas les décevoir... pour qu'ils continuent l'aventure tous les trois... ensemble... Il s'endormit donc paisiblement sur cette pensée qui le rendait un peu plus heureux dans ce monde étrange et glauque.

Avril nous avait rejoints peu de temps après. Il m’aida à porter Mars jusqu’à une chambre à l’étage. Une fois à l’étage, Avril me fit signe de continuer les recherches le temps qu’il s’occupe de Mars. J’acquiesçais avant de partir dans la pièce voisine. On dirait un bureau, enfin, ce qui aurait dû ressembler à un bureau. La végétation avait mis le bazar dans la pièce. Je m’approchais donc prudemment pour ne pas me prendre les pieds dans une branche et tomber. Il y avait un ordinateur mais vu le tas de poussière et l’état dans lequel il se trouve… Je doute qu’il fonctionnera. Je soupirais en tentant tout de même de l’ouvrir, mais la tentative se révéla assez rapidement être un échec. Je soupirais encore avant de sortir, l’ordinateur aurait été utile, mais il ne fonctionne pas alors il n’y a plus rien à tirer de cette pièce. J’entrais donc dans la pièce d’à côté, une salle de bain. J’ouvrais les placards avec l’espoir de trouver quelques choses d’utiles. A part des compresses et les bandages, pas grand-chose d’utile. Trop occupé dans ma recherche, je n’entendais pas Avril arriver derrière moi. Seul son « Bouh » me fit sortir de ma concentration. Je le regardais avec un petit sourire amusé.

- Si tu pensais me faire peur, désolé de te décevoir mais c’est loupé, il en faudra plus avec moi ~

Je me redressais avant de lui lancer un rouleau de bandage. J’en ai déjà un dans mes affaires, je me demande pourquoi d’abord. Je dois sans doute avoir une blessure quelque part, où alors ce n’est qu’une simple précaution. Je m’approchais ensuite de lui avant de dire :

- J’ai trouvé juste un rouleau de bandage et des compresses. Garde le rouleau, j’en avais déjà un dans mes affaires en arrivant. On ne pourra pas tirer grand-chose de cet endroit de toute façon. Je pense que quand Mars ira un peu mieux, on ira chercher autre part. On va éviter de perdre du temps inutilement…

Tout en prononçant cette phrase, j’avais jeté un coup d’œil à mon décompte avant de me rendre compte avec surprise qu’il avait augmenté. Pourtant j’étais persuadé qu’il était à 72 au départ…

R

elle

« … On va éviter de perdre du temps inutilement. »
« Tu as raison » lui répondis-je en serrant plus fort mon écharpe. « Prends soin de Mars, je vais explorer un peu plus loin, je reviendrais pour vous aider, mais si on reste planter là, c’est sûr que l’on va perdre du temps ! »

J

« De toute façon, je me dois de revenir, pour te faire peur comme il se doit ! … Prends soin de Mars. Ah euh…» Je lui pris son zippo. « Sait-on jamais » lui fis-je, accompagnant à cela un clin d’œil malicieux.

J

« Tu ferais bien de dormir aussi, si tu te sens fatiguer ! Si je suis entouré de larves, je ne saurais pas quoi faire, après ! »

S

Avril avait décidé de partir, je ne le retiendrais pas, c'est son choix après tout... Pourtant, je ressens un sentiment d'inquiétude, ai-je peur qu'il lui arrive un malheur en chemin ? Non, il est fort, il se laissera pas faire facilement, j'en suis sûr. Je veillerais sur Mars le temps de son absence, j'en fais la promesse. Un sourire amusé naquis sur mes lèvres quand il me lançait qu'il se devait de revenir pour me faire peur. Avant d'avoir pu esquisser le moindre mouvement, le blond m'avait subtilisé mon zippo en m'offrant un clin d'oeil en même temps. J'allais protester mais il en aurait surement plus besoin que moi. Je soupire avant de dire :

- T'as intérêt de me le ramener, je te jure que si tu le perds, c'est toi qui va avoir peur.

Je le regardais partir tout en allant dans la chambre où Mars se reposait. Je m'approchais de la fenêtre, curieux de voir la direction qu'allait emprunter le blond. S'il ne revient pas, je saurais où chercher au moins... Je le vis enfin passer, remettant son bonnet sur sa chevelure blonde en bataille. Il se retournait pour regarder la fenêtre, me remarquant en même temps. Le blond fit un geste de sa main, voulant me faire comprendre que je devais ouvrir la fenêtre, ce que je fis.

- Tu ferais bien de dormir aussi, si tu te sens fatiguer ! Si je suis entouré de larves, je ne saurais pas quoi faire, après !

Un sourire narquois accompagnait sa phrase. Je serais mes poings tout en esquissant un sourire sadique. Je me baissais en arrachant une branche de l'arbre qui était en train de grandir dans la maison tout en lui lançant par la fenêtre en lui criant un :

- Ouai c'est ça, casse toi ! Regarde où tu mets tes pieds, j'ai pas envie de venir ramasser les morceaux si tu te blesses !

Je le regardais s'éloigner avec une légère inquiétude avant de retourner aux côtés du brun toujours endormis. Je m'assis sur le rebord du lit, attendant son réveil. Sans m'en rendre compte, mes yeux s'étaient fermés tout seul et ma tête s'était baissé petit à petit. Au fur et à mesure, je rejoignais les bras de Morphée pour laisser place à un sommeil léger.

Spoiler:

Nous on entre chez les gens comme ça car on est dans un rpg et on a le droit de tous casser ! 3247343333

02h-04h

De beaux rêves dans de belles pensées... Un dernier souvenir lui revenant en mémoire. Il la revoit... Encore une fois... une silhouette... Elle est loin désormais. Lui, il joue assit devant son ordinateur avec ses lunettes sur son nez. Ce doux rêve n'est qu'une illusion et pourtant, il aurait pu le croire réel... Oui, réel... Car il l'a été... Mais maintenant, il s'éteint petit à petit, c'est qu'un rêve. Doux et chaleureux... Mais ce n'est qu'un rêve.

Le Gamer ouvre les yeux et regarde autour de lui. Un rêve. Il soupire. C'est la dernière chose qu'il a vu... qu'il sait de réel. Il déglutit un peu en revenant à cette réalité. Puis, en cherchant ses lunettes qui on du tomber pendant son sommeil, il tapote la tête de quelqu'un. A sa grande stupeur. Il tapote encore un peu partout, maladroit et tombe du lit. Un bruit sourd retentit et le brun soupire. Il n'a pas retrouvé sa fidèle monture rouge.

Il continu donc ses recherches tapotant le sol. Il est myope comme une taupe sans ses lunettes et il déteste ça. Il déteste ne rien voir, ne voir que le monde en flou... Il voit mal... Il hait ça. Il continu ses recherches à quatre pattes au sol... Il se sent ridicule de faire ça mais il est obligé. Il a perdu ses lunettes.

Il marche ainsi tapotant le sol et il se cogne contre un pied du lit cette fois. Le jeune homme gémit de douleur. C'est ridicule. Il voit sa dignité s'envoler comme ses PVs.. Il soupire à nouveau et se frotte la tête. Il va avoir une belle bosse.

Un coup sur la tête... Désagréable sensation pour un réveil. J'entrouvrais mes yeux pour voir Mars à quatre patte au sol, semblant chercher quelque chose à tâtons. Il n'avait pas ses lunettes... Un soupire discret franchit la commissure de mes lèvres. Je me redressais avant de trouver les lunettes du brun au pied du lit. Je m'accroupis en face de lui pour lui remettre sur sa tête.

- C'est ça que tu cherchais je présume. Tu pouvais me le demander, je t'aurais pas mangé.

Je lui ébouriffais ses cheveux avec un petit sourire avant de me redresser en lui tendant ma main. J'aidais le gamer à se relever avant de m'étirer un peu. Je me suis endormis... Depuis combien de temps suis-je endormis ?! Jetant un regard vers l’extérieur, il faisait toujours aussi noir. En tout cas, je n'ai pas dormi longtemps, ça me rassure un peu... Reportant mon attention sur Mars, je finis par lui annoncer :

- Si tu cherches Avril, il est partit explorer les environs... Je pense qu'on devrait faire de même et revenir plus tard ici pour le retrouver... Enfin, seulement si ça te va. On va perdre du temps inutilement à poireauter comme des piquets pour attendre son retour. Et le temps, je crois que c'est ce qu'il nous manque ici... Il y a peut-être des indices sur cet endroit dans le coin. Tu me suis ?

Je passais devant, faisant signe au jeune homme de me suivre. J'ai aucunement envie de le laisser seul. De plus, il pourra m'être utile en cas de problème, son esprit d'analyse plus développé que le mien pourrait s'avérer utile dans certaines situations. Je finis par lui dire en ouvrant la porte :

- J'ai cru voir une entrée de métro en nous rendant ici, il y a peut-être quelque chose en bas... On devrait explorer cet endroit et revenir ici après pour voir si Avril est de retour... Enfin... J'espère qu'il va revenir...

Tout en passant une main dans mes cheveux, je lâchais un soupire. Même si Avril est débrouillard, j'ai quand même un peu d'angoisse à l'idée de l'avoir laissé partir seul... Rahh, c'est pas le moment de s'inquiéter, il y a des choses plus importante. Je passais donc devant tout en jetant un coup d'oeil pour voir si Mars me suivait, ce qui semble être le cas.

Le jeune homme cherche encore à tâtons ses lunettes en désespérant. Puis, il sent un truc sur son nez et commence à distinguer le rouquin. Enfin, sa paire de lunette était revenu. C'était le meilleur moment de sa soirée ! Il en pouvait plus... Il avait perdu ses lunettes et ça l'énervait puis il voulait pas mettre ses lentilles, il n'aime pas ça. Il prend la main que lui tandis Août et il se releva en remonta sa monture sur son nez. Puis, il regarde le roux qui déversait un flot de paroles qui ne mit pas longtemps à faire tilter notre Gamer. Il acquiesça et reprit à son tour.

« Très bien, allons y. Avril reviendra ici de toute manière. On devrait se dépêcher, il doit en faire de même de son côté. »

Lâcha-t-il presque instinctivement. Il suivit le rouquin qui avait vu l'endroit à explorer. Tandis que le rêve du brun le perturbe encore un peu. Elle. Qui est elle ? Il ne le sait pas et peut-être il ne le découvrira jamais. Pourtant, il aimerai. Il aimerai tellement savoir qui c'est. Mais pour le moment c'est impossible. Il le sait. Il est conscient de ça et c'est ce qui l'agace. Il lâche un petit soupire d'insatisfaction. Même si ce n'est pas sa faute... ça l'énerve. C'est comme ça, il ne peut rien y faire.

Il observa le rouquin qui commençait à s'inquiéter pour le blond. Le Gamer lâcha un petit rire et passa devant le rouquin, les mains dans les poches et lui dit sans aucune inquiétude dans sa voix.

« T'inquiète pas, va ! Les blonds sont toujours les plus résistants dans tous les jeux. Il reviendra. »

Fit il avant de passer devant avec des pas hasardeux. Puis, il suivit le rouquin ne sachant trop où aller. C'est vrai que c'est difficile d'assimiler tout ça mais il le devait. Ils devaient tous aller de l'avant.

« » **Contenu sponsorisé**

» Le droit d'asile pour tous ? Maybe.
» Ces gens ont un sérieux problème avec les normes d'hygiènes dans ce bled.
» Comme un poisson dans l'eau, t'as l'air d'une poule sur un mur.
» Comme un Trappeur, mais dans un salon °°
» Jetons nous dans la gueule du rat ♣

Nous on entre chez les gens comme ça car on est dans un rpg et on a le droit de tous casser !

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