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« C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.

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Guerrière tribale ensanglantée
Ironie
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Ironie

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MessageSujet: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeJeu 9 Mai - 12:44

« Les préjugés ca fait chier.
« C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  2084913611 12h-14h.

« Ils ne comprennent pas. Mais qu’importe, qu’importe les mots, les phrases et les regards. Au final, Ironie a-t-elle besoin d’être comprise ? Et se retourne, va ouvrir portière à Sugar. Dignité ? Qu’ils ne s’y prennent pas, Ironie n’a besoin de parure et de gloire. La richesse n’est rien, ne vaut rien. Vouloir n’est pas valoir. Dévêtue, libre et indomptée, elle fait tomber les barrières. A quoi bon jouer ? Se fondre n’est plus peine, se démarquer n’est intéressant. Reconnaissance ? Elle n’en a que faire. Alors elle s’assied, attend que sa royale se mette en marche, ouvre voie.

« Bon, on aimerait avoir de quoi faire sauter la tour. Tu peux nous montrer ou trouver hm... De l’essence, du gaz, enfin, des trucs du genre ? Dicte-t-elle au tacot, sans aucune forme de politesse.

« Le paysage défile, elle ne sait que faire, qu’en dire. Alors elle ne dit rien, se lasse aller contre le siège, observant son reflet au travers du rétro, vrillant iris dans cette étendue de bleue. Qui suis-je ? …Emiko ? Ne me faites pas rire. Sourire qui se réprime. Elle ne se reconnaît pas, ne cherche à trouver repères. Ironie suffit. La voiture baisse en allure, la brune se redresse. Le jour a laissé place à pénombre. Parking ? Elle hausse un sourcil, tapotant de sa main le volant. C’est bon, tu t’arrêtes ? Sourire relaxé, la brune n’est plus oppressée. Quand à la Bugatti, elle, se secoue. Vexée ? A qu’en dire. En est-il qu’elle obéit, et s’avançant dans les tréfonds obscurs, s’arrête.

« Splock fait le pied s’enfonçant dans la carcasse sanguinolente. Mais putain, c’est quoi ce bordel ? Lâche lestement la concernée. Elle ne s’énerve même pas, se contentant de dévisager sa bagnole. C’est car je te traite comme un objet ? Semblent s’ahurirent ses pupilles. Spuiiick fait le second pied glissant dans la cage thoracique béante. Wouhou, je me disais bien que j’adorais les tripes. Merci de m’accorder ce fantasme. Grogne-t-elle ironiquement alors qu’elle claque la portière. Œil pour œil, dent pour dent.

Marshmallow ambulant
Sugar
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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeJeu 9 Mai - 16:29

Sick
Il n'avait pas forcément réfléchi, ayant simplement suivi Ironie dans sa Bugatti. Choix instinctif. Un instinct pouvait-il se diriger vers un vieux tacot ? Et puis, il avait tellement peur qu'elle lui file entre les doigts. Peur n'était pas vraiment le mot… Un air vague, regard perdu à travers la vitre, ses songes flottaient et se mélangeaient. Il ne savait pas quoi lui dire. Il n'osait pas. La voiture se secoua et s'arrêta soudain. Ironie descendit et Sugar l'observait sans mot dire, légèrement inquiet.

Un bruit étrange… Et la panthère s'énerve, rage, ironique. Sugar devint un peu plus blanc, il n'avait pas vu mais il avait déjà compris. La portière claqua ; le garçon décida de sortir à son tour, un peu méfiant. Une mauvaise odeur envahit ses narines. Remettant le fusil en place, les mains cramponnées dans ses poches, il fit le tour de la voiture et observa, impuissant, ce mauvais spectacle. Que dire, que dire ?

Il se sentait mal.
Il devenait pâle.

Instinct de survie ? Il fit volte-face, main contre sa bouche. Faible. Il fit un geste de la main, comme pour dire à Ironie « ça va, tout va bien ». Mais visiblement, ça n'allait pas. Il tournait de l'oeil. Il n'osait même pas respirer pour reprendre son souffle, à cause de l'odeur du cadavre éventré.

« P-Pardon… » fit-il à la voiture en s'appuyant contre elle. S'excuser envers une voiture. Il sourit, maladroitement, un sourire tordu et jaune. Puis il rajouta à l'intention d'Ironie avec son humour malfoutu : « Ca-ça va ? Les chaussures surtout ? »

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Novembre
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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeJeu 9 Mai - 18:57

Les voitures se garèrent dans un parking. Dans le parking.

Il y avait eu le mot, sur le siège. Qu'il avait lu en se disant qu'il n'avais pas été à la hauteur. "Protège la." Tu parles. "Perds-la", ç'aurait été pareil. Frustration face à son impuissance devant la ville. Quelque part, même Pâques valait mieux que lui. Elle au moins, elle voulait encore se battre, avec son sourire niais et ses mots innocents. Lui il n'était plus sûr d'en vouloir encore.

Retourner au centre commercial, ça voulait dire affronter toute une flopée de trucs qu'il aurait préféré oublier. Enterrer loin dans un coin inaccessible de sa mémoire. Peut-être au même endroit que sa vie d'avant, tiens. Mais le pire, c'était le parking. Le pire, c'étaient les cris. Les disputes. Et le cadavre. Et bordel, qu'est-ce qu'il aurait donné pour être ailleurs, en ce moment même. La question serait plutôt : qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné ? Pas grand chose, à vrai dire.

Il aurait même donné les rides, qui apparaissaient dangereusement au coin de ses yeux. Volontiers, d'ailleurs. Pendant le trajet, il avait bien remarqué qu'il avait encore pris un coup de vieux. Et putain mais pourquoi les cheveux gris et la peau qui commençait à se détendre, hein ? Pourquoi ? Nulle Part n'avait donc pas trouvé moins lâche, comme vengeance ? Vengeance pour quoi, d'ailleurs ? Il avait gardé sa capuche, puisque le nuage suivait la voiture et que le toit lui fuyait toujours dessus. Et en même temps, ça cachait le gris sur ses tempes.

Novembre était tendu. Il descendit lentement du vieux tacot. Le nuage devait flotter quelque part au-dessus du centre commercial. Pour autant, il n'enleva pas sa capuche. Vraiment, il n'aimait pas cet endroit. Il avait l'impression qu'il n'avait plus rien à faire là. Qu'il n'avait pas le droit d'y être. Que si on l'y voyait, ce serait la fin. Drôle d'impression, en fait.

Bruit d'os écrasés et d'entrailles qu'on piétine. Ça faisait spuiiiiick. C'était dégueulasse. Et puis la remarque d'Ironie. Et là il sut. Autant il tolérait assez bien le manque de respect envers certaines personnes parce que lui-même n'estimait pas grand monde. Autant là, c'en était trop pour lui. Il contourna la Bugatti pour se retrouver juste derrière Ironie. À deux pas, en fait.

Bras tendu, pistolet pointé sur la nuque de la jeune femme. Parce qu'elle avait dépassé les bornes. L'arme était chargée, il l'avait fait au commissariat. D'un mouvement de poignet, il écarta les cheveux d'Ironie avec le flingue, de sorte que le canon frôle sa peau. Pour bien lui faire comprendre qu'elle était en danger.

« Dégage. »

C'était susurré, ordonné, contenu. Une colère froide, un venin annonciateur de tempête.

Et l'autre brun qui essayait sans doute de plaisanter pour détendre l'atmosphère... Il lui jeta un regard assassin pour lui signifier qu'on ne plaisantait pas avec ces choses-là. Parce que ce cadavre qu'on piétinait avec indifférence, il avait été son meilleur pote, à un moment ou à un autre. Et, dans un sens, s'il n'avait pas été là, peut-être qu'Hécate n'aurait jamais compté pour lui. Peut-être que tous ces moments n'auraient jamais été vécus. Et peut-être qu'ils n'auraient pas été maudits par la Ville.

Ne me pousse pas à bout. L'index sur la détente, il attendait plus qu'un simple mouvement de pieds. Il attendait des excuses, des explications, n'importe quoi qui pourrait justifier sa conduite. Quoiqu'il aurait sans doute souri à la remarque, s'il n'avait pas connu le mort.

Et peut-être aussi qu'il aurait cessé de s'inquiéter pour la brune grenouillisée, si ce cadavre n'avait pas existé. Peut-être.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeVen 10 Mai - 16:16

Le trajet se passe en silence. Et se passe de commentaire. Quand le tacot s’arrête et semble mourir sous l’effort qu’il a fait pour venir jusqu’ici. Mes pieds se posent sur le bitume du parking plongé dans l’obscurité. Et puis c’est comme si tout se passe soudain au ralenti. Le bruit ignoble, la remarque d’Ironie, la tension qui monte d’un cran. Le pressentiment qu’il ne va rien se passer de bon au vu du regard de Novembre. La menace du dealer lorsqu’il pointe son arme contre la nuque de la brune. Un frisson me parcours alors que mes jambes marchent d’elles même. Je contourne à mon tour la Bugatti, c’est à peine si je fais attention au cadavre. Il faut s’occuper des vivants. Qui seront peut-être bientôt en train de s’entre-tuer. Mais s’il y a un détail que je ne peux ignorer c’est que j’ai déjà vu le visage du mort. Et la réaction de Novembre me paraît soudain plus naturelle. Ma main se pose sur le bras du brun, comme pour lui dire « baisse ton arme » et affrontant son regard je lui dis :

- Calme-toi Novembre.

Ne fais pas de connerie. Pas maintenant qu’on est tous armé. Prendra-t-il ça comme un ordre ? Se braquera-t-il ? Sûrement. Pourtant ce n’est qu’un conseil. Avant que tout ne dégénère. Et vu la fierté mal-placée de la brune et l’être têtu qu’est Novembre, ça risque de se finir en bain de sang.

- C’est ton pote, je sais, et elle n’a pas à le piétiner ainsi. Elle a fait une erreur, c’est humain, tout le monde en fait.

Tu en as déjà fait non ? Alors ne recommence pas. Surmonte ta colère, pour une fois. Si je n’ai sûrement jamais pu te faire confiance avant, ici j’aurais bien aimé. Mais au fond peut-être que j’espère trop. Et que tu ne changeras jamais.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeVen 10 Mai - 16:35

« Lâcher prise.

Silence. Un silence qui pèse. Elle se retourne, lentement, sans un mot, sans un pas. La blonde a parlé, la blonde a agi. Mais au final, rien n’a changé. Sa main agrippe le pistolet, arme qu’elle vient coller à son front. « Appuie. » Lance-t-elle. Froide, distante. Elle ne sait que dire. Pour qui la prend-il ? « Tu crois être le seul ? » Injustice. Le ton est sans réplique, impitoyable. « Le seul à vivre, à avoir vécu ?» Elle est basse, et n’a que faire de sa dignité. Elle ne cherche plus rien, n’espère plus rien. « Et c’est moi, moi la haute perchée ? Redescends. Toi et tes préjugés de merde. » Déception. Elle brune et lointaine. Elle qui se moque d’être, elle qui voudrait cracher à terre, mais elle qui ne fait rien. Ses yeux sont profonds, outrés, elle se révolte dans sa froideur. Elle contemple, toise. Enfin peut rabaisser. Ses iris sont déçus. Ils méprisent, se froncent et tourbillonnent. Il n’a pas compris, n’a jamais voulu comprendre, et ne comprendra sans doute jamais. Mais qu’importe. Qu’importe si personne ne comprend. Viendra un jour où ils se rendront compte. Compte que la brune n’a aucune dignité, n’a aucune envie de posséder. Oui. Ironie est basse, et elle n’attend rien d’autre. Sa tenue est peut-être génétique, son mépris, lui, n’est pas naturel. Il attend. Attend tapis que quelqu’un tombe. Tombe plus bas qu’elle. « Tu m’as vue, peut-être ? Mais au final, tu sais quoi ? » Sa voix se fait profonde, plus dure. Elle ne cherche pas à impressionner, ne cherche pas à intimider. Ironie est juste elle même, et elle ne veut pas. Ne veut pas voir un tel déchet se prendre pour ce qu’il n’est pas. Au final, t’es pourri. Déception cuisante, humiliation d’avoir pu croire un instant. D’avoir espéré que le brun soit quelqu’un. Mais il n’est même pas homme, même pas rien. C’est un moins que rien. Et ca la répugne, la rend roide. La rend elle même. Car enfin, elle s’y retrouve, dans cette pénombre. Elle se retrouve dans son milieu. Un milieu pourri à la racine, un milieu qui craint. Un milieu ou l’on fini par ne même plus mentir, car tout passe. Un milieu de vérité dans un monde noir de mensonges. « Je vais te le dire moi, Novembre. Tu ne sais rien. Rien. Et tu sais quoi ? Sache que même si tu n’en as rien à foutre, moi, ce comportement de merdeux qui se sent plus pisser, ca me fait chier. » Sa main ne lâche pas l’arme, toujours collée à son front. Main moite, main glacée. Brûlante face à tout ce dédain. Quand on ne sait pas, on se la ferme. Hurle son regard. Mais elle ne le dit pas, car elle n’a pas d’attaches. Car elle ne lui doit rien, pas même la morale. Elle ne se permet pas, et ne veut pas. Personne ne doit dicter les faits d’un autre si il ignore soi même. Alors elle se tait, se contente de dire le plus important. Car au final, elle se hérisse. Se hérisse d’avoir pu croire, pu croire en… « C’est donc ma faute ? C’est plus facile, hein, de faire passer toute cette rancœur sur la pauvre fille en face de toi ? Moi. » Mais au final, qu’en a-t-elle à faire ? A faire qu’il la toise, qu’il la prenne pour ce qu’elle n’est pas ? Qu’en a-t-elle à faire, de cette arme plaquée contre son front ? « Pardon d’avoir mis les pieds dans le plat ? La ou ça fait… Mal ? » Un double sens qui la démange. Elle s’excuse, s’excuse pour se corps qu’elle piétine. Mais ne s’excuse pas de ses mots. « C’est toujours un plaisir de renouveler la teinture de ses chaussures. » Méprisante, elle se pave d’ironie, s’engorge de cynisme. Changement dans son allure, ses vers mutent vers autre chose. Elle déstabilise. Mais qu’importe, enfin, enfin elle se trouve. Alors elle aussi se défoule. « Tu vois, après le parfum tripes, il fallait que j’assortisse. Enfin. Peut-être faut-il que j’éclaircisse ? J’ai peut-être les pieds dans ton pote. Mais pas que. Tu peux aussi m’en vouloir pour les boyaux que je me suis prise en pleine tronche, hein. Tu peux aussi m’accuser d’être en partie comme toi. Tu peux m’accuser de ne pas être à la hauteur. De ne pas être à ta hauteur. Mais n’ose plus une seule fois prétendre être le seul à avoir expérimenté la mort. Aussi proche soit ce qu’il en reste. » Elle ne prend même plus la peine de respirer, elle est blessée. Blessée par une si étroite vision, blessée par ses propres mots. Les hommes ne pleurent pas. Se remémore-t-elle. Mais elle, elle est femme. Alors la brune se souvient, se souvient du gout qu’avaient les larmes coulant le long de ses joues avant de rebondir sur ses lèvres. Elle revoit la scène, revoit le corps. Revoit sa propre faiblesse. S’attacher. Apre mot dans sa tête. S’attacher n’est utile aux faibles. Le monde à l’envers. Savoir se protéger soi même ne suffit pas. Sa main libre se pose sur le manche de son flingue. S’attacher, c’est savoir protéger. S’attacher, c’est savoir s’isoler. C’est avoir la confiance, et savoir à l’avance. « S’attacher n’est pas permis aux faibles. » Ou les faibles s’attachent aux forts. Au diable les idéaux. Fixe la vérité, fixe ce que nous sommes ! Impuissance qu’elle retranscrit en susurre, chuchotis violant dans sa maitrise. Sa main posée tremble légèrement, alors elle sort son arme… La pointe vers le brun. « Il suffit d’une fois. Il suffit d’une erreur. D’un geste. Tu penses réellement que je vois la vie comme légère ? » Eh bien oui, tu as raison. « Eh bien tu as tort. Mais le respect et l’amour ne ramènent pas les morts. Aussi douloureuse soit la maladresse des autres. » Le tir fuse, en l’air. Une balle qui se perd, une balle en moins. Mais pas vaine. « Je ne suis plus assez haute pour l’estime. Mais je connais le prix d’une vie. Ne me prends pas pour conne et encore moins pour celle qui ne se soucie de rien. J’ai juste appris la vie. » Le dernier masque tombe. Ses mains se desserrent des deux armes. Cling, fait son pistolet qui touche terre. Flop, font ses bras s’affaissant le long de son corps. Elle n’a plus la force, la force de se fondre. La révolte est vaine, il ne comprend pas, ne comprendra sans doute jamais. Au final, tout n’était qu’espoirs vains. Au final, il n’y a pas d’attaches. Au final, il n’y a personne. Au final...

Tu es seule.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeVen 10 Mai - 17:51

Veux-tu, veux-tu, veux-tu un souvenir ? Mais attention petits jouets, ne seraient-ce pas des cadeaux empoisonnés ...?

Et trois souvenirs virevoltent et apparaissent près de Calvetti, Novembre et Ironie.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeDim 12 Mai - 10:44

Stupid people
Lui, il était là, retenant son envie de vomir et blanc comme un linge. Il avait détourné le regard juste quelques secondes. Quelques secondes suffisantes pour que les choses dégénèrent. Entendant Novembre s'énerver, puis Calvetti lui courir après pour lui dire de se calmer, Sugar se tourna et fut simplement horrifié de constater la scène.
Un air abruti, stressé. Il ne comprenait simplement pas pourquoi. Pourquoi on devait tant se méfier des autres et leur pointer des armes au nez pour des prétextes futiles vu la situation dans laquelle tout le monde se trouvait. Et pourquoi elle. C'est comme si la panthère jouait avec la mort, sans cesse ; et cela rendait malade le pauvre Sugar. Son coeur lui faisait mal, ses mains tremblaient et ses jambes flageolaient. Des choses qu'il aurait voulu éviter, des choses qu'il aurait préféré ne pas voir… Ne pas entendre. L'idée d'un cadavre, d'un mort, et encore, toujours, ce drap blanc posé sur le corps inanimé. Un mélange entre souvenir et réalité. Nausée.

Ne pouvant se retenir, il vomit finalement, à côté de la Bugatti. Elle n'allait sans doute pas aimer. Il essuya sa bouche d'un revers de manche, constatant qu'il n'y avait aucun "reste", et reprit sa respiration, se dressant presque fièrement malgré sa tête dépitée face à Ironie. Ses yeux n'arrivaient pas à dériver de l'arme qu'elle tenait sur son front, tandis qu'il écoutait. Impressionné. Elle parlait, agressait, mais toujours avec cette fierté. Sauvage. Sugar sentait ses tripes se retourner, il avait peur. Et lorsqu'elle prit son arme, il ne fut que davantage effrayé.

« Ironie, arrête ! » hurla-t-il, impuissant. Mais le tir fusa en l'air. Et la panthère finit sa tirade. Se rapprochant, toujours pâle, contournant le cadavre, le garçon se poste à côté des deux fous. Et, ne contenant plus son stress, lui si sourire devint colère. Il cri. « Êtes-vous stupides ? Vous savez tenir une arme mais tout ce que vous savez faire avec, c'est vous menacer les uns les autres ? » Il reprend son souffle, ses sourcils restent froncés. « Vous pourriez protéger, aller de l'avant, mais vous ne savez que vous affronter inutilement ? Êtes vous si anormaux pour ne pas être comme tout être humain et devenir sociable pour s'en sortir ? »

Il soupire. Se détend. Sa colère s'envole et il prend un air désolé en s'adressant à Novembre.

« Je suis désolé… pour ton ami. »

Ce n'était pas comme si elle avait marché volontairement dans le cadavre. Etaient-ils tous si tarés ? Sugar se tourna soudain vers Ironie. Il voulait se fâcher. Lui hurler dessus. Lui montrer que si elle pensait que s'attacher était pour les faibles, lui, serait un faible avec un coeur. Mais il était Impuissant. Il la comprenait si bien, au fond. Il avait tout compris. Il avait juste envie de la prendre dans ses bras. De lui dire qu'elle n'était pas seule. Qu'elle n'expérimenterait plus la mort seule. Il voulait lui dire tant de choses, mais pas maintenant. Tout dans son attitude expliquait pourtant. Arriverait-elle à le comprendre, sans mots ? Les yeux sur le sol. Puis, instant de courage. Il affronta son regard, droit dans les yeux. Et sourit. Il n'y arrive pas. Il s'attachait à elle, désespérément.

« On y va ? »

Il lui montra le chemin vers une double porte au loin. Il aurait voulu poser sa main sur son épaule, mais n'osa pas. Toucher un animal sauvage… Il n'y arriverait pas. Il était effrayé de son rejet. Un sourire encore plus grand. Puis trois boules lumineuses. Il soupira.
Sugar lança simplement un regard à Calvetti. La seule personne censée ici. Un regard qui voulait dire « Allez-y, je supervise ». Un regard dépité. Il voulait partir d'ici.

Petit Chaperon Rouge
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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeDim 12 Mai - 12:04

La main de Calvetti se posa sur son bras. Elle lui lança un regard insistant. Elle essayait de le calmer. Alors, ouais, il savait. Ouais, il faisait une connerie. Il jeta un regard furieux à la brune avait de commencer à baisser son arme. Sauf que voilà, Madame voulait faire la fière.

Elle tenait le canon sur son propre front. Elle le défiait. Défi qu'il ne savait pas comment prendre. Qu'attendait-elle ? Qu'il la descende ? Qu'il se dégonfle ? Chacun de ses mots le firent se crisper un peu plus sur la détente. Chaque phrase, chaque réplique, semblait lui hurler "tire." Que penserait Hécate de tout ça ? Sûrement pas grand chose de bon. Elle péterait sans doute un plomb, comme à chaque fois. Comme à chaque fois dans ce putain de parking. La gâchette était finalement son pire ennemi dans l'histoire. C'était tellement tentant d'appuyer. Rien qu'une fois. Juste une fois. Pour se rappeler ce que ça faisait de faire fermer sa gueule à quelqu'un. Pour toujours. Mais cet acte regrettable ne l'inspirait plus tant que ça. Calvetti avait raison. Il ne voulait pas l'entendre. Peu importaient les erreurs. Peu importait l'humanité. Il savait que La Flic essayait d'éviter une catastrophe, mais d'un autre côté, il ne pouvait pas se résoudre à lâcher le flingue. Ironie aussi était armée.

Elle sortit d'ailleurs son propre revolver. Le braqua sur lui. Ex-æquo. Il se foutait de ses leçons de morale. Il écoutait, sans comprendre. Pourquoi elle parlait de tout ça ? C'était sa façon de se justifier ? Elle tira. Un instant, il se demanda s'il était mort. Puis la balle ricocha sur le plafond et vint se planter par terre, juste entre eux deux. Tout près du corps. La brune sembla soudain perdre de sa noblesse, de sa défiance. Elle tomba les armes. Ses bras s'affaissèrent. Elle semblait lassée. N'était-ce qu'un jeu ? Un jeu lassant ? Ennuyeux ? Pour lui ça n'avait rien d'un jeu. C'était sérieux. C'était mortel.

La tension était à son paroxysme. Elle retomba progressivement. Il abaissa son flingue. Pourtant dans son regard luisait encore la rancune froide et tenace qu'il essayait de contenir.

Et Sugar en remit une couche. Il leur faisait la leçon ? Lui, l'être naïf et effacé, qui ne savait même pas tenir un fusil et dont l'humour déplacé n'avait aucun effet ? Il parlait de protéger au lieu de menacer. Et bien c'était en menaçant qu'il protégeait.

Si vis pacem, para bellum. S'il avait eu des notions de latin, il en aurait probablement fait sa devise. Sauf que c'était Novembre et qu'il trouvait ça inutile. Ou inaccessible. Ou les deux. Bref, rien à foutre du latin. Le brun serra les dents. C'était bien la peine de se balader avec eux s'ils foutaient la merde plus qu'autre chose. Seul avec La Flic, il aurait sans doute perdu moins de temps.

« Ça sert à rien d'être désolé. »

Ça changera pas les choses. Cruelle vérité. Les poings serrés, il resta immobile à l'approche des sphères. Il jeta un regard assassin à la petite boule jaune qui flottait à côté de sa tête. Il n'avait même pas envie d'aller voir de quoi était faite sa vie d'avant. Si c'était pour revoir la même scène pleine de cadavres et de rancœur, de niaiseries et de morale, de tensions et de haine... Si c'était pour revoir toute cette merde, autant se barrer direct. Autant gagner du temps, et s'épargner un souvenir inutile.

Autant quitter le parking. Dans lequel il n'aurait jamais du retourner.

Et en même temps, c'était sa façon de leur donner raison. Pas de "oui", pas de "non", juste un arrêt. La dernière fois qu'il avait déconné avec un flingue, il avait bien vu où ça l'avait mené. À ramper devant le boss. Plus cette fois. Et de toutes façons...

Il n'y avait plus de boss.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeDim 12 Mai - 12:55

Discours de la part de la brune. A quoi s’attendre de sa part ? Elle a bien trop de fierté pour s’écraser et se taire. Elle défie, cherche, mais quoi ? A quoi lui servent ses phrases ? A montrer sa valeur ou la bêtise de Novembre ? A quoi lui servent les mots, à part blesser ? La détonation me fait sursauter. Balle perdue, heureusement. Heureusement qu’elle n’est pas allée se loger dans la poitrine de Novembre. Car là ça serait une trop grande erreur pour que je l’accepte. Le mépris prône dans chacune de ses paroles et pourtant. Pourtant ces derniers mots tiennent plus du désespoir. Déçue qu’on la prenne pour une autre ? Alors renvois-nous une autre image de toi Ironie, toi qui sait manier les mots, sais-tu faire de même avec l’image que tu donnes ?
Sugar essaye de faire la moral. Il a beau être niais, il est de loin le plus intelligent par rapport à Ironie et Novembre à cet instant. Mais qui écoute la raison dans ces moments-là ? Peu de monde, on préfère suivre notre instinct. Et mon instinct me dit de partir d’ici. Maintenant. De ne pas s’éterniser près d’un cadavre. De ne pas risquer de réenclencher un coup de gueule. Parce que cette fois je ne pense pas réagir aussi bien.
Alors je prends le bras de Novembre, celui qui ne tient pas l’arme et le tire derrière moi. Juste s’éloigner. Bouger, oublier et détruire la ville. Sauf que mes objectifs sont vite freiné par une sphère que je touche sans le vouloir. Et merde j’ai pas fait gaffe. Putain c’est pas le moment. Mais c’est trop tard. Et lentement, irrévocablement, je sens mes membres s’engourdirent tandis que Novembre, entraîné par mon élan touche son souvenir à son tour.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeDim 12 Mai - 13:53

« Au diable les brulures.

« Sa crinière brune révoltée, sa tenue dérobée, ses iris outragés. Elle se tient, elle s’affaisse. Reste droite, bats-toi. Bats-toi, Ironie. Des mots qui passent, des mots qui meurent. Des mots sans attaches. Une de ses jambes tremble, l’autre conserve bravoure. Contraste, contraste de l’oiseau fourbe. Hystérie d’un jour. Au diable la cour, au diable les regards. Laissez tomber épaves. Laissez tomber parures. Soyez nus face à vérité. Soyez nus face à faiblesse. Soyez nus face à elle. Elle les toise, tous trois. Eux atteints, eux lointains. Nus face à qui ? A Ironie… Ou à la vie ? Echec. La mort prend tout. Droite, elle réprime tremblements. Mais à quoi bon, à quoi bon masquer ce que les autres ne voient pas ? Qu’Ironie soit forte, qu’Ironie soit faible. Qu’Ironie soit juste, qu’Ironie soit sans une once de pitié. Au final, qu’importe. Ils ne voient pas, comprennent ce qu’ils désirent et s’illustrent de petitesse. L’étendue leur est inconnue, penser ne rime à rien. Alors Ironie peut. Peut se paver, peut se construire, se cacher. La différence n’existe pas. Elle n’existe plus. Car ils ne cherchent plus. N’ont jamais tenté. Ne veulent tenter. Ses barrières lâchées, son corps exposé. Ils ont échoué. Abaissement, un genou heurte le sol, heurte le corps. Secousse. Une main dans la marre de sang. Les cheveux masquent, masquent son visage. Alors elle inspire, elle ne cherche plus. Ne veut plus. Emiko. Le pistolet brûle sa paume. Secousse. Elle est de nouveau droite. Marbrée dans l’inconnu. Marbrée dans son monde. Elle a franchi la limite. Sera bientôt inaccessible. Un instant. Décisif. Changement. Sa main effleure la sphère. Savoir.

Si elle chutera ou non.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeDim 12 Mai - 14:38

Doucement, le passé refait surface.

Novembre:

Calvetti:

Ironie:

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeLun 13 Mai - 11:41

Let's go to the mall ~
Sugar baissa les yeux un instant. Est-ce que rien ne pouvait se passer comme prévu ? Ou plutôt, est-ce que rien ne pouvait bien se passer ? Si cette ville les avait maudit ou quelque chose comme ça, ses nouveaux habitants n'aidaient pas la tâche. C'était quelque part désespérant. Mais le garçon ne voulait pas abandonner pour si peu, non ; il était en vie. Et Ironie aussi. Tant qu'il serait en vie, il essaierait d'avancer.

Un peu comme Calvetti et Novembre qui s'en allaient, touchant leurs boules lumineuses sans avoir fait attention. Sugar eut une sorte de sourire, un peu tordu. Il ne voulait pas rire. L'atmosphère n'y prêtait pas.
Planté à côté d'Ironie, il se demandait bien de quoi elle allait pouvoir se rappeler. Qui elle avait été. Quel genre de personne pointe un flingue aussi facilement ? Novembre n'était sûrement pas blanc, lui non plus. Enfin, c'est l'intuition qu'avait le brun. Il hocha finalement la tête ; juger, c'est mal !

Voyant Ironie revenir à elle, il lui sourit simplement. Comme d'habitude.

« On y va, cette fois ? » Son sourire s'élargit. Doux, chaleureux, ses mots prennent soin de la panthère, avec distance et attachement. « On trouvera certainement beaucoup de choses utiles. A commencer par de l'eau potable, des provisions, des vêtements et j'en passe. Et un sac. Ca serait bien pour tout transporter. »

Il faisait sa liste de course, en bon petit homme qu'il était, et emboîta la pas. Il semblait suivre Calvetti et Novembre et pourtant restait loin, marchant d'un pas lent. Il laisserait Ironie choisir du chemin.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeMar 14 Mai - 20:39

Calvetti voulut le traîner loin des deux autres. En mode "okay, rien à foutre, on se barre." Jusque là tout allait bien. Jusque là.

"Là", c'était le moment où il toucha accidentellement ce putain de souvenir, à cause de La Flic.

Claque. Grosse claque, même. Il était à nouveau dans le parking. Mais dans sa tête, il y avait toujours cette armoire étroite, ces cris, ces coups de feux. Ces voix. Ce flingue, ce nom, Hécate. Tout repassait en désordre. Et tout s'arrêtait là. Sur Hécate. Décomposé. C'était l'état de ce souvenir. Pourquoi ? Il avait au moins quelques réponses. Finalement, c'était pas sa faute, si la brune s'était mise dans la merde. Peut-être pas entièrement. Maigre consolation pour... Pour ça.

Sentiment de malaise. Il eut beau cligner des yeux plusieurs fois, rien ne semblait pouvoir le ramener à la réalité - à Nulle Part. Rien. Il n'y avait même plus de question. Il y avait une certitude. Une certitude qui ne lui plaisait pas. Quand on hésite à buter quelqu'un, on peut pas vraiment l'aimer. Lui, elle, c'était pas une bonne idée. Surtout qu'elle n'avait pas changé. Toujours à faire partie de ceux qui lui menaient la vie dure. Enfin, encore plus dure.

Lui non plus, d'ailleurs. Pas changé du tout. À une trentaine d'années près, évidemment. Toujours à essayer de remonter la pente. Pouvait-on encore parler de pente ? C'était un abysse insondable. Et ici non plus, peut-être, il n'avait plus rien à perdre.

C'était ce qu'il croyait.

Parce qu'il y avait encore quelque chose. Pas un espoir, mais un soupçon de sens. Les Maraudeurs, le groupe, tout ça, c'était bidon. C'était temporaire. Juste pour s'accrocher pendant un moment à l'idée folle qu'un jour, ils ne seraient plus seuls. Et à côté il y avait la Ville. Il y avait leurs projets de faire sauter la Tour. Il y avait l'attrait de la vengeance, l'envie de faire payer quelqu'un ou quelque chose pour tout ce qu'ils avaient subi jusqu'à l'instant présent.

Conscience.

Maintenant, il voyait bien le parking, le cadavre, Ironie et l'autre brun, Calvetti. Il était de retour. Vraiment. Même si une part de lui s'était sans doute perdue dans sa mémoire. La part qui espérait encore. La part qui méritait Hécate. Envolée.

« Viens, on s'tire. »

Il s'était adressé à La Flic d'un ton morose. Elle non plus, n'avait pas l'air enchantée par ses découvertes. En même temps, qui l'était ? Le malaise ne passait pas, il se sentait toujours mal. Trop de contradictions. Trop de contradictions dans ce putain de souvenir. Et toujours Hécate.

Ils étaient à Nulle Part. Étaient-ils dans le même camp ?

HJ:


Dernière édition par Novembre le Mer 15 Mai - 15:17, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeMer 15 Mai - 13:48

Pourquoi ? Pourquoi est-ce si dur d’affronter son passé ? Pourquoi est-ce si dur d’affronter la vérité ? Il est mort. Et je le savais déjà. Cette vision, le seul souvenir que j’avais à mon arrivé, celui que j’ai toujours repoussé, inconsciemment. C’est l’annonce de sa mort, maintenant j’en suis certaine. Pourquoi ? Pourquoi dois-je revivre ça ? Le voir mourir devant mes yeux, n’est-ce pas suffisant une fois ?
Mon regard fixe le mur sale du parking, sans le voir. Car dans ma tête défilent les images, inlassablement. Comme si mon esprit s’acharnait à m’imprégner de cette réalité qui me fait mal. Douleur. Non physique mais elle reste là, ineffaçable. Désespoir, souffrance, rancœur. Tous ces sentiments se mêlent, passent et reviennent. Injustice. Ma vie entière semble être une injustice. Et les questions veulent revenir, mais je n’ai plus la force de les poser. Parfois il n’y a pas de réponse, pas de solution et pourtant le problème est là. Il y a des vérités qu’on évite, qu’on repousse, on me les a imposés. On me les rappelle alors que je préfère les oublier.
Je vois Novembre partir, et je devrai le suivre. Mais pourquoi ? Si j’ai perdu ce que j’aimais, à quoi bon continuer d’avancer ? Pour sortir de cette Ville. Et après ? Rien, je n’ai aucun but pour lequel me battre. Je n’en ai plus. Immobile, je voudrai pouvoir tomber, subir à mon tour la mort.
Pourtant je reste debout. Parce qu’il y a toujours cette envie irrévocable de vivre. Et cette douleur qui se transforme en colère. Fureur contre cette Ville qui s’amuse à me faire souffrir. Ce désir de se venger sur quelque chose pour passer sa tristesse. Pour oublier, encore. Ma main vient essuyer rageusement les larmes qui sont sur le point de couler. Tomber est permis, se relever est ordonné. Peut importe la chute et le nombre tant qu’on ne se laisse pas abattre. Je me tourne vers Sugar et Ironie :

- On se retrouve ici, si vous voulez.

Même si je doute qu’Ironie veuille bien revoir Novembre. Je leur laisse le choix, ils font bien ce qu’ils veulent. Et je suis Novembre, mes pas furieux traduisant mon humeur énervée mais déterminée.

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MessageSujet: Re: « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.    « C'quoi ton problème ? Chacun son parfum wesh.  Icon_minitimeSam 18 Mai - 16:38

« Jouissance et décadence. Ne plus attendre.

« Un pas. Sa main resserre l’arme, puis se relâche. Une main imbibée, une main mouillée. Une main tachée, tachée par le sang, tachée par la vie. Ironie se redresse, la chute brisée, souvenir sauvé. Ses crins bruns ondoient le long de son visage, ses iris noyés dans la pénombre observe sans réellement voir. Ils n’ont cure, cure du temps, cure de ce jeu sans règles. Que tous partent, que tous délaissent. Qui ne sait voir ne sait s’éprendre. Alors elle les laisse, les laisse partir, tous deux. Des larmes, des paroles et des actes. Mais elle, intouchable, n’oscille d’un poil. Son corps reste figé, patient et contenu. C’est l’instinct qui, pressentant la menace d’une perte si immense et si irrévocable, fait que l’esprit se rebelle quand il en prend la mesure. Les mots heurtent son esprit. La citation lui revient, et disparaît. Mais au final, qu’importe ? Ironie n’est choquée, Ironie n’a que faire. Ironie ne veut plus. Liée elle ne désire que liberté. Et enfin libre, elle s’éprend de l’impossible, se leurrant au travers d’une cage que trop dorée, que trop rouillée. Personne ne me connaît. Personne ne peut comprendre. Puis-je seulement me comprendre moi-même ? Oui. Elle seule, au final, capte ses sursauts, ressent son désarroi ou ses rancœurs. L’indéchiffrable a une faille. Et je suis cette dernière. Mais le cœur n’y est pas. Car la solitude ne dérange pas, mais elle n’aide pas. Prends moi, envole moi, éprends toi. Libère moi. Soulève moi et lâche moi. Brisée, elle se veut autre, mais n’espère rien d’autre. Au final, tout n’est que cercle vicieux sans fin ni contours. Puissante je mesure ma propre faiblesse au travers d’un temps liquide. Un temps fluide aux contretemps que trop fréquents. Temps liquide, terme charmant pour poésie inactive. Poète révolue elle se devine artiste lassée. Elle ne veut jouer, ne veut diriger. Si le temps est eau, alors il devient infini. La rallonge est possible. Laissez moi figer, figer l’instant. Laissez moi m’éprendre, m’éprendre d’un autre jour, d’un autre moment. Les souvenirs lui parviennent enfin. Si d’extérieure elle paraît insaisissable, intérieurement, la nostalgie envahit. Elle ne sait plus que faire, ne sait plus que penser. Elle laisse les idées voler, flotter, tomber. Et redevient dédain. Elle se soulève, inspire, se pave de glace et de secrets. Un pas. Encore. Révolution. Ironie se lève, s’en va. Ironie n’attend pas. A qui la suivra comprendra.


Qu’une chute peut s’avérer fatale.


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