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Blasphème beaucoup pour un Dieu
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MessageSujet: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 10 Mai - 15:47

Retour à la case départ 50897519 10h-12h

(ce post se passe entre le campus et la gare)

Il s'est éloigné des autres. Sans se retourner. Perturbé par le souvenir de Joke et la sensation amère qu'il lui a laissé. Cependant, quelque chose ici semble avoir décidé de lui épargner momentanément la possibilité de se remémorer tout ça. Le quelque chose lui envoie des ronces. Des ronces qui lui semblent familières. Il frémit en repensant à l'épisode de la gare. Se crispe, dans l'attente d'un mouvement suspect de la part des plantes, qui prouverait qu'elles se préparent à se servir de lui comme d'une serpillère, une fois de plus. Affront qu'il ne se sent pas de pardonner une nouvelle fois, malgré sa grande mansuétude. Il releva fièrement le menton, défiant les ronces du regard. Non, il n'allait pas appeler à l'aide. Et il ne s'inclinerait pas. Et surtout, il ne se trainerait pas encore une fois par terre. Non. Plus jamais.

Mais les ronces ne font pas mine de s'attaquer à lui. Elles se contentent de l'entourer. Comme une prison végétale, dessinant devant lui un chemin. Il observe l'espace devant lui. Que voulaient-elles ? Que croyaient-elles ? Qu'il allait les suivre bien gentiment ? Un rictus arrogant se dessine sur son visage, tandis qu'il s'approche des ronces. Il hésite un court instant, commence à se glisser entre elles, grimaçant lorsque certaines épines mordent sa peau à travers les fins vêtements qu'il porte. Bon sang, à quel prix est sa liberté et sa tranquillité, ici ?

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 10 Mai - 16:02

Elles sentent la pression exercée par le corps de Dieu. Non. Il n'allait pas vers le bon endroit. Non, Elle ne l'autorisait pas à faire comme bon lui semblait cette fois. Elle avait choisit, il devait s'y plier. Ce n'était qu'un jouet, il était temps qu'on le remette à sa place.

Les ronces s'écartèrent pour encercler définitivement Dieu. Il était piégé. Doucement, les ronces commencèrent à s'approcher. Elles grimpèrent le long de ses jambes l'empêchant ainsi toute fuite. S'il ne voulait pas y allait gentiment, alors elles le traîneraient de force. Les ronces s'enroulèrent les unes après les autres, entourant chaque parcelles du corps de l'adolescent, se serrant de plus en plus, comme si elles cherchaient à empêcher le sang de circuler correctement. Bientôt, il n'y avait bien rien de visible, juste une sorte de nœud de ronces, qui se serraient toujours un peu plus autour de sa proie, l'empêchant presque de respirer. Elle n'avait pas apprécié son défi. Ce n'était pas lui qui faisait la loi ici, c'était Elle.

Les ronces traversèrent la ville gardant précieusement leur proie, avant de la délaisser sur le parvis de la gare, suffoquant et le corps couvert de coupures nettes. C'était sa punition pour avoir oser La défier.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 10 Mai - 16:36

Retour à la case départ 50897519 10h-12h

Il ne progresse pas énormément avant de constater avec horreur que les ronces se rapprochent. Se rapprochent vraiment. Très près. Trop près. Commencent à s'enrouler autour de ses jambes, montent lentement, inexrobalement, jusqu'à ce que...

- NOOOOOOOOOOOON ! NON, LÂCHEZ MOI ! NE ME TOUCHEZ PAS !

Il met toute sa voix dans ce cri, comme si ça allait changer quelque chose. Comme si les ronces allaient refluer. Comme si elles allaient le libérer. Mais elles continuent leur progression, rapide, s'agrippent à lui, le paralysant. Bientôt, ses bras sont pris dans l'étau. Il se débat, essaye de récupérer une main, pousse un cri de douleur lorsqu'une première entaille nette se dessine sur sa peau, d'un rouge brulant. Ses yeux, humides, contemplent la blessure, alors qu'il serre les dents comme il peut. Il jette un dernier regard horrifié à ce qui l'entoure avant qu'une ronce ne vienne boucher sa vue.

Dès lors, tout est noir. Il est comme dans un cocon, un cocon de ronces, un cocon piquant, qui déchire sa peau en une infinité de petites coupures, lui donnant envie de hurler de douleur. Mais il n'arrive plus à hurler, plus à penser. Parce que les plantent le serrent, plus fort, encore plus fort. Et l'air manque. Et que la panique l'empêche de respirer calmement. Il lui semble que sa cage thoracique va exploser sous la pression. Ses yeux se ferment, et il cesse de s'agiter, à bout de forces. Essaye de reprendre sa respiration, le souffle brûlant. Perd toute notion de ce qui l'entoure. Seul son cœur, qui tambourine dans sa poitrine et dont le boum-boum lui martèle les oreilles, lui indique qu'il est toujours là. Ça, et la douleur lancinante qui le parcourt.


Les ronces le libèrent. L'abandonnent là, allongé sur le sol, les yeux clos. La douleur irradie si fort sur sa peau qu'il ne ressent presque pas de soulagement d'être ainsi libre. Doucement, sa respiration s'amplifie. L'air investit ses poumons, comme un prince déchu de retour dans son royaume. Sa poitrine se soulève par saccades, et ses petits poings se serrent le plus fort possible. Ne pas pleurer. Même si ça fait mal. Mais si il a l'impression de voir son honneur piétiné. On ne piétine pas l'honneur d'un Dieu. Même quand on est des ronces vivantes. Non, il ne permettra pas ça. Alors il se mordille la lèvre, faisant refluer les larmes. Il n'est pas faible. Non, ça jamais.

- Je ne suis pas faible.

Le murmure s'échappe de ses lèvres, s'élève dans le silence du lieu. Il daigne enfin ouvrir les yeux. Les referme en comprenant où il se trouve. Un pauvre sourire étire ses lèvres, suivit d'une grimace en sentant sa joue le piquer. De retour à la gare, hein ? Quelle mauvaise blague... Tout ce trajet pour rien.

En ce instant, plus que jamais depuis son arrivée ici, il se sent vide. Doucement, il se relève. Les larmes viennent picoter ses yeux, tandis que sa peau brûle, protestant à sa façon contre l'agression subie. Comme si il pouvait quelque chose. Il finit par se retrouver totalement debout, appuyé contre un mur. Blessé, oui, mais debout. Debout, la tête haute...

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMar 14 Mai - 18:28

    « Il serait plus judicieux de remonter en surface »


J’aurai presque pu sourire devant son ton d’une neutralité étonnante –ou du moins, étonnante pour qui n’a pas cette sensation d’en avoir l’habitude. Même si le fait de n’avoir qu’une sensation m’embête bien plus que je ne le laisse penser- si je n’avais pas moi aussi cette étrange réflexe de relever un bouclier contre l’apparition de toute sensation. Ou plutôt, de m’y laisser aller à tout-va. Il faut un juste milieu ; passer son temps sans la moindre émotion est inhumain. Mais celui qu’on perd en effusion inutile est précieux. Juste milieu, donc.
Je suis Loki des yeux. Oui, la surface. Mais pour arriver où ? Je préférai éviter les mauvaises surprises comme celle de la roue, ou encore du réveil surprise. Cela dit, rester ici à chercher une solution ne nous avancerait pas.
Au moment où Loki commence à marcher dans sa direction, je discerne l’escalier au milieu des ronces. Voilà qui est plutôt arrangeant. Je n’ai pas besoin d’attendre le signe de tête de Loki pour le suivre alors qu’il commence à monter les marches qui, heureusement, semble encore assez bien pour être utilisée. Je croque aussi avec plaisir dans ma pomme, savourant son gout, et me rendant enfin compte que je commençai malgré tout à avoir faim.
L’air frais se fait sentir à mi-chemin, et je me prends à fermer les yeux une demi-seconde pour savourer la douce brise. Bien plus agréable que la chaleur tropicale et désagréable du parc. Mais je ne tarde pas à froncer les sourcils. De la lumière. Dans quoi allons-nous débarquer ?
Mais la réponse se fait bien vite savoir, et je fronce les sourcils. Combien de temps s’était-il passé depuis mon arrivée ? Je ne pense même pas à regarder ma montre. Un compte à rebours aussi stupide qui se remplie et se désemplie aussi vite, on ne peut pas compter dessus pour savoir. Alors, je laisse très vite tomber. Surtout qu’un cri me tire de mes pensées, alors que j’atteins les dernières marches.

    « NOOOOOOOOOOOON ! NON, LÂCHEZ MOI ! NE ME TOUCHEZ PAS ! »


D’où venait-il ? Loin ou proche, je ne saurai le dire. Le silence ambiant de la ville semble tout amplifier. Et qui pouvait-ce être ? Encore quelqu’un de perdu ? Je commence à en avoir assez de ne trouver personne qui ne puisse nous dire comment partir tranquillement et comprendre comment on nous a joué tous ces tours étranges.
Mais l’image de deux corps suffit à me convaincre de chercher tout de même qui était cette personne. Celui de la gare. Lorsque j’étais arrivé. Ce garçon, tué par des crocs affamés et surdimensionnés, pour n’importe quelle bestiole. D’après ce que je sais maintenant, j’aimerai pouvoir dire que c’était des loups plus grands que la normal… Sauf que le comportement habituel des loups, et les blessures du garçon m’empêchent d’y croire. Une seule chose est certaine, c’est que je préfèrerai ne pas croiser les bêtes qui ont fait ça.
Celui de la grande roue, aussi. Le garçon que connaissait Ironie. Son sang, qui m’imprègne encore beaucoup trop à mon goût. Jamais deux sans trois, dit la fatalité.
Mais je n’aime pas la fatalité.
Ni l’inévitable. Alors, on va éviter un quelconque souci de nouveau cadavre, tout simplement. Sans pour autant me précipiter, je finis de monter les dernières marches, avant de regarder autour de moi. Le soleil est déjà bien levé, et arrive presque à percer la brume légère qui flotte. Cette même brume que celle qui m’avait accueilli à mon arrivée.
Je fronce les sourcils.

    « Ici.. ? »


Tout ce chemin nous a ramené au point de départ ? Je sens la frustration me gagner, mais je tente de la contrôler le mieux possible. Pas d’émotion inutile. Alors je continue à regarder. Vois quelque chose bouger.

Les ronces ?
Je me retiens de lever les yeux au ciel. Bon sang, je me fais faire des hallucinations toute seule. J’en deviens paranoïaque. Aussi, quand je vois encore quelque chose boguer, je me retiens de me frapper pour me réveiller. Je me retiens car, en plus de la présence de Loki, je remarque que la silhouette est humaine. Je jette un coup d’œil vers l’homme m’accompagnant.

    « Let take a look. Ça m’étonnerait qu’il puisse nous aider, mais on ne sait jamais. »


Et je ne veux vraiment pas d’autre mort. Cependant, je n’allais surement pas le dire, ça. Alors, la démarche sure et droite, j’avance à nouveau sur ce sol qui m’avait accueilli quelques heures plus tôt. Lorsque je pensais encore que j’allais pouvoir tranquillement rentrer, après ma perte de mémoire temporaire. Avant tout ça. Je me retiens de regarder vers l’endroit où il me semble être celui où devrait être le cadavre de l’homme.
Un garçon. Appuyer contre un mur. Et avec pas mal d’égratignure, comme s’il avait pris un bain avec des ronces. Je lève les yeux au ciel. Qu’est-ce que c’est que ce nouveau truc ? Quelqu’un qui participe à toute cette mascarade, ou encore une victime de ce damné jeu ?

    « Y a-t-il une seule personne ici qui n’est pas couverte de sang ? »


Car mis à part Loki, je n’ai jamais vu aucune personne qui n’était pas blessée ou portant le sang d’un autre. Peut-être les deux filles du parc d’attraction, mais j’ai presque déjà oublié jusqu’à leur visage, donc ce n’est pas vraiment comme si elles comptaient. Et ce n’est peut-être pas une entrée en matière correcte, mais je commence à être lassée de tous ces jeux stupides. Quand je détache enfin mes yeux du garçon aux cheveux sombres désordonnés, c’est pour regarder ma pomme à peine entamée. Juste avant de croquer à nouveau dedans ; maintenant que je sais qu’il n’y a pas mort d’homme, je peux bien me permettre de finir mon maigre repas.

HJ:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMer 15 Mai - 10:39

... A soldier on my own, I don't know the way :
I'm riding up the heights of shame.
I'm waiting for the call, the hand on the chest,
I'm ready for the fight, and fate.


Retour à la case départ 50897519 10-12h

Tournant légèrement la tête sur le côté, Loki s'assure d'un coup d'oeil en arrière que Chlore le suit. Car aussi forte que soit son envie de quitter l'air lourd du sous-sol, il ne compte pas la laisser au milieu de ces épaisses lianes. Lianes qui ne font d'ailleurs que renforcer votre impression d'être coincé, quand vous vous trouvez dans cette vieille station de métro. Il n'est pas particulièrement claustrophobe - pas aux dernières nouvelles, en tout cas - mais est-il vraiment utile de préciser que la lumière grise du jour arrive comme un soulagement, et que le léger courant d'air qui ne tarde pas à la suivre et à venir agiter les quelques mèches rebelles qui tombent sur ses épaules a un goût de renaissance ? « NOOOOOOOOOOOON ! NON, LÂCHEZ MOI ! NE ME TOUCHEZ PAS ! » Il n'est plus qu'à quelques marches de la surface, lorsqu'il faut que ce cri, mélange de peur, de colère, sans doute même de douleur, vienne lui gâcher le plaisir. Pourquoi faut-il toujours que, partout il mette les pieds, les gens autour de lui se mettent dans des situations impossibles ? Il se fige légèrement, songeant un instant à faire demi-tour. Un simple instant. Mais non, il se refuse cette lâcheté. Et puis, retrouver l'air pur est beaucoup trop agréable pour qu'il retourne s'enterrer dans cette station abandonnée. Sans compter qu'il y a Chlore derrière lui. Chlore qui le pousse vers le haut sans même le toucher. Chlore devant qui il ne peut se permettre de tourner les talons. En quelques secondes, il s'est repris, a chassé son hésitation. You are not a coward. Go ahead, now.

Il reprend sa marche tout juste interrompue, et, après quelques pas de plus, peut enfin poser son pied sur le sol bétonné de la surface. Le temps que sa vision s'adapte à la luminosité ambiante, et il peut détailler un peu les alentours. Il ne lui faut pas longtemps pour reconnaître les lieux. Oh, certes, il les a quitté de nuit, mais c'était il y a, quoi, une dizaine d'heures à tout casser ? Et puis comment oublier le théâtre de ses premiers pas dans cette ville étrange ? Comment oublier les premiers pas dont il soit seulement capable de se souvenir ..? La colère revient, petit à petit. Rage froide, ce qui ne l'empêche pas de brûler douloureusement en lui. Tout ça, toute cette marche, tous ces égarements, pour revenir à la gare ? Quelques secondes durant, il reste figé, poings serrés, son regard seul trahissant l'intensité de sa frustration. Et puis, il se reprend, comme d'habitude. Ses pupilles redeviennent les habituels éclats de jade, miroir de qui s'essaierait à les lire. Si bien que seule sa mâchoire encore crispée le trahit, lorsqu'il se tourne dans la même direction que Chlore. « Let's take a look. Ça m’étonnerait qu’il puisse nous aider, mais on ne sait jamais. » Ah oui. Il l'avait complètement oublié ... Le probable auteur du cri. En l'occurrence, une silhouette brune appuyée contre le mur. Pas bien épaisse. Avec un haussement d'épaule en guise d'acquiescement, il suit Chlore lorsqu'elle se dirige vers lui. Il n'a pas la moindre idée de ce qu'il pourrait bien faire d'autre, de toute façon. A croire que la colère d'être de retour à son point de départ lui a ôté toute capacité de réfléchir correctement.

Il profite de s'être approché un peu pour détailler l'individu plus en détail. Des cheveux bruns en bataille, des yeux verts qui lui rappellent vaguement quelqu'un, mais surtout, des égratignures sur chaque centimètre carré de sa peau. A croire qu'il s'est roulé dans des tessons de verre. Ou qu'il est tombé dans un buisson de ronces - sauf que Loki n'en voit aucun à proximité. Cela dit, comme cruellement démontré dans le parc d'attraction, les végétaux ne sont pas des plus immobiles, dans le coin ... « Y a-t-il une seule personne ici qui n’est pas couverte de sang ? » Bonne question, en effet. Il lance un regard en quoi à Chlore, lance un « I am » à mi-voix, tandis qu'un sourire sans joie vient étirer ses lèvres. Il reporte son attention sur le blessé. Qui a l'air plus traumatisé qu'il ne semble vouloir l'admettre. Loki soupire. Aucune chance que celui-là soit à l'origine d'une brillante idée pour partir d'ici, ou d'une quelconque information sur leurs compteurs, leurs souvenirs, ou les fameuses ronces mouvantes. Aussi inutile que tout ce qu'il a croisé jusque ici. « I guess you're just as lost as we are » lui dit-il de son ton le plus indifférent. « Tu es juste en ... well, moins bon état. » Compatir, lui ? S'il en a été capable dans sa vie antérieure, aucun doute que ce n'est plus le cas ici. Il a suffisamment à gérer avec ses propres problèmes, il ne va sans doute pas s'attarder à partager ceux des autres. Merci bien.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMer 15 Mai - 17:20

Retour à la case départ 50897519 10h-12h

Il eut le temps de faire quelques mètres, toujours accroché au mur comme à une bouée de sauvetage, avant d’entendre les voix. Des voix qui, ricochant sur les bâtiments qui l’entouraient, semblaient venir de partout autour de lui, lui donnant presque le tournis. Et puis, petit à petit, la provenance des sons se précisa, et il vit apparaitre deux personnes, qui semblaient sortir de…eh bien de nulle part. Les deux silhouettes grandirent doucement, et il comprit sans l’ombre d’un doute que ces deux-là l’avaient repéré. Une ride méfiante apparut sur son front, trahissant le questionnement intérieur qui l’agitait. Qui étaient encore ces paysans ? Allaient-ils être aussi inutiles que le reste des gens qu’il avait rencontré jusqu’alors ? Aussi pénibles que la rouquine de tout à l’heure ?

Lorsqu’ils furent assez près, il put enfin les détailler à loisir. Et étrangement… étrangement, quelque chose dans sa mémoire vibra, comme une onde à la surface de l’eau, infime mais perceptible. Oui, ces gens lui semblaient…presque familiers. Il fronça les sourcils, comme si ça allait l’aider à plonger un peu plus dans le vide immense qui occupait sa tête, dans le véritable gruyère qu’elle formait. Un gruyère avec plus de trous que de fromage, pour être honnête. La rousse….elle ne lui évoquait rien de particulier, malgré la sensation, mais le type avec elle, lui par contre… L’estomac de Dieu lui semblait tout retourné, à sa vision. Et pas agréablement. Plutôt comme quelqu’un à qui il aurait bien mit une baffe. Quelqu’un d’insupportable. Et il se mit à penser, soudain, qu’il aurait préféré ne pas tomber sur eux. Même si c’était eux qui lui étaient tombés dessus.

La fille, qui était en réalité sans doute plus une femme qu’une fille, ne fit rien pour arranger son sentiment, en sortant une phrase qui tapa sur les nerfs du jeune homme instantanément. « Y a-t-il une seule personne ici qui n’est pas couverte de sang ? ». Non mais elle ne va pas se taire, la paysanne grognasse ? Elle a cru que les gens choisissaient de se faire étouffer par des ronces ? Et puis l’homme qui l’accompagnait en rajouta une couche. « I guess you're just as lost as we are. Tu es juste en ... well, moins bon état. ». Tout ça récité sur un ton absolument indifférent. Extrêmement désagréable. Un paysan qui le prenait de haut ? C’était bien la meilleure de sa journée. Il ne put empêcher la réponse, acerbe, de franchir ses lèvres.

- Je t’emmerde.

Et il se fichait totalement de jurer, se fichait que ça ne donne pas une bonne image de lui. Il avait juste envie qu’on lui fiche la paix. Surtout vu son état et ses récentes péripéties.

- Quand à toi, la paysanne, revois ta couleur de cheveux avant de venir me parler. T’as cru que j’avais choisi de finir dans cet état ? C’est quoi ton problème, c’est un loisir pour les gens de ton espèce, de se faire attaquer par des plantes ?


Il se retint de justesse de cracher à leurs pieds. Il ne fallait pas abuser.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMer 15 Mai - 18:44

    « I am »


La remarque de Loki, donnée dans un souffle, aurait presque pu me tirer un sourire –même si la joie y aurait manqué-. Mais seulement, mon inconscient me glisse tout seul une remarque désagréable ; oui, mais qui sais ce qui pourrait se passer en quelques heures ? Ici, tout semble se joeur de façon à nous piéger. Alors avoir la chance d’y avoir échappé jusque-là n’est pas gage de sureté.

    « I guess you're just as lost as we are. Tu es juste en ... well, moins bon état. »


Je ne suis même pas surprise devant l’indifférence de Loki. Je la trouve bien plus normale que le-dit état du garçon. Cela dit, le presque-amusement que la remarque de Loki avait réveillé est très vite douché par un dégoût naissant pour quelqu’un d’aussi stupide, à être vulgaire pour un rien.

    « Je t’emmerde. »


J’hausse un sourcil quand il plante ses yeux verts dans les miens. D’un vert qui me rappellerait presque ceux de Loki, s’il n’avait pas cette puérile lueur de haine injutsifiée.

    « Quand à toi, la paysanne, revois ta couleur de cheveux avant de venir me parler. T’as cru que j’avais choisi de finir dans cet état ? C’est quoi ton problème, c’est un loisir pour les gens de ton espèce, de se faire attaquer par des plantes ? »


En une fraction de seconde, dans un geste irrésistible, je plaque l’adolescent, ce gamin, contre le mur. D’un mouvement presque félin, je viens mettre mon bras contre son cou, ma main et mon coude presque contre le mur, faisant à peine attention à ne pas l’étrangler. Les nerfs à vifs que j’ai à cause de ma colère et de ma haine que j’ai retenue contre cette ville et cette mascarade m’ont fait réagir avant de réfléchir ; et je finis là, à quelques centimètres du visage de cet imbécile, mes yeux noisette froids comme la glace et la prise assurée.

    « Les gens de mon espèce, ceux ayant la chance de posséder un cerveau, sont assez intelligents pour ne pas provoquer n’importe qui, surtout sans raison. »


Et dire que je songeai à le soigner, si je trouvais quelque chose pour le faire. J’aurai beaucoup plus préféré le retrouver en haut de la maudite roue du parc d’attraction. Ma voix est sereine, mais tranchante comme du verre.

    « Dis un seul nouveau mot de travers, et tu finiras dans un état bien pire que celui dans lequel tu es maintenant. »


Attaqué par des plantes. La stupidité de sa remarque ne m’atteints que maintenant ; des plantes vivantes maintenant ? Ce monde est vraiment un monde de fous. Et je ne compte pas entrer dans leur jeu.
Je relâche le garçon en reculant de quelques pas, avant de jeter un coup d’œil à Loki. Prête à réagir au moindre mouvement agressif de ce gamin.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 17 Mai - 21:55

This deadly burst of snow is burning my hands,
I'm frozen to the bones, I am
A million mile from home, I'm walking away.
I can't remind your eyes, your face.


« Je t’emmerde. » Oh, mais c'est qu'il prend la mouche, le grand blessé. Loki hausse un sourcil nettement méprisant, et le sourire qui étirait ses lèvres s'élargit même un peu quand l'autre commence à s'attaquer à Chlore. La qualifiant de ... quoi déjà ? Ah, oui, de paysanne. Eh bien, pas de doute qu'il est le citadin idéal, s'il ne peut distinguer le prédateur de la proie. Il doit toutefois prendre sur lui pour empêcher son sourire de e figer lorsqu'il évoque le fait de se faire attaquer par des plantes. L'image du cadavre charrié par les ronces repasse un instant devant ses yeux, mais il ne tarde pas à la chasser comme une mouche inopportune. Impossible. Illogique. Si ce type s'était fait, comme il semblait le prétendre, attaquer par de semblables végétaux, il ressemblerait un peu moins à un humain. Et un peu plus à un steak haché. Chlore, à côté de lui, ne semble pas éprise par ce genre de doute puisque, dans un geste implacable, étonnant de rapidité, elle plaque l'impoli contre le mur. Apparemment furieuse. Cela suffit à ramener un peu d'amusement dans l'expression de Loki. Voilà sa tigresse qui se réveille. Comme quoi, il ne suffisait qu'un peu d'air frais ...

« Les gens de mon espèce, ceux ayant la chance de posséder un cerveau, sont assez intelligents pour ne pas provoquer n’importe qui, surtout sans raison. » Mmh, pas tout à fait vrai, la concernant, mais Loki ne dit rien et se contente d'observer, pour l'instant. Et si rien dans son comportement ne l'étonne, tout semble vouloir lui rappeler pourquoi il a tant pu s'attacher à elle. A quel point ils sont semblables, parfois. Opposés, souvent. Là où il préfère la menace subtile, elle préfère le contact, l'agressivité. La franchise, en soit. Mais ce n'est qu'un point parmi tant d'autres - un point qu'il retrouve néanmoins avec plaisir. « Dis un seul nouveau mot de travers, et tu finiras dans un état bien pire que celui dans lequel tu es maintenant. » Voix calme, mais lourde de promesses. Chlore lâche finalement l'adolescent, recule un peu. En quelques pas, Loki la rejoint. Il se penche légèrement, juste assez pour amener sa bouche à proximité de son oreille, sa main frôlant son coude tandis qu'il lui murmure : « Slowly ... tiger. » Pas de reproche dans sa voix, juste un net amusement. Son geste n'a d'ailleurs absolument pas pour but de la troubler ou de la tester - comme ce fut le cas souvent. Il est juste venu comme une espèce d'habitude, pièce d'une dynamique qu'il est leur est propre, part du bon fonctionnement de leur relation.

Il se redresse, lance un regard critique à l'adolescent blessé. Il a beau se donner des grands airs, il a l'air plutôt pitoyable là tout de suite. Mais surtout, maintenant que Chlore s'est éloignée de lui, il se ressent à nouveau cette sensation de déjà-vu en croisant son regard vert. C'est même tout son visage, toute son expression, qui lui rappellent quelque chose. Il fait un pas dans sa direction, et penchant la tête de côté, lâche d'un ton un rien pensif : « You look somehow familiar to me. » L'anglais, encore et toujours. Il n'y prend plus garde depuis un bon moment, mais le fait de parler à quelqu'un d'inconnu et qu'il serait susceptible d'avoir connu réveille son attention sur le sujet. Oh, certes, pas de raison qu'il ne puisse le comprendre, si son sentiment doit être confirmé ; cela dit il est toujours un peu agacé de réaliser qu'il n'a pas de prise réelle sur la langue dans laquelle il s'exprime. La situation n'est pas sans lui rappeler sa rencontre avec Chlore - en moins agréable, toutefois. A cette pensée, son regard parcourt rapidement le parvis la gare. Il ne sait pas vraiment ce à quoi il s'attend - après tout, les sphères dorées ont le don d'apparaître au moment et à l'endroit où on s'y attend le moins, non ?

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeSam 18 Mai - 9:33

Retour à la case départ 50897519 10h-12h


En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouva plaqué contre le mur, mur qui passa pour l’occasion d’allié à ennemi. La femme aux cheveux rouges avait réagi vite, très très vite. Et bien entendu, elle n’avait pas apprécié la remarque. Il n’y a que la vérité qui blesse, ne put-il s’empêcher de songer, narquois. Cependant, s’il avait été honnête, il aurait reconnu que sa belle assurance s’était évanouie devant les paroles qu’elle lui cracha à la figure.

« Les gens de mon espèce, ceux ayant la chance de posséder un cerveau, sont assez intelligents pour ne pas provoquer n’importe qui, surtout sans raison. »

C’est moi qu’elle traite de personne sans cerveau, cette pimbêche ? Bon, ok, elle n’avait pas spécifiquement la tête d’une pimbêche, mais toute insulte aurait convenue, dans cette situation.

« Dis un seul nouveau mot de travers, et tu finiras dans un état bien pire que celui dans lequel tu es maintenant. »

Des menaces, maintenant ? Eh bah c’est du beau !
Il déglutit doucement. Sa gorge, encore agressée par le manque d’air, lui rappela cruellement en mémoire l’agression par les plantes, cette sensation d’étouffement qui l’avait envahi. Il ne songea pas, malgré cela, à se débattre. Il n’était pas stupide, et rien ne le poussait à croire que cette folle ne mettrait pas ses menaces à exécution. Et son état actuel lui déplaisait suffisamment pour qu’il ne souhaite pas voir ce que donnerait « bien pire ».

Aussi, quand elle le relâcha, il ne dit pas un mot, se contentant de se laisser de nouveau aller contre le mur, redevenu un support et donc un allié. Il ferma les yeux un instant, pensant à ce qu’il serait prêt à donner pour rencontrer des gens normaux et surtout, des gens utiles, dans cette ville. A ce qu’il serait prêt à donner pour rentrer chez lui, dans ce chez lui qui devait sans doute être fabuleux. Surtout en comparaison de cet endroit glauque.

« Slowly ... tiger. »


Le murmure du type lui fit rouvrir les paupières. La pensée traversa une nouvelle fois son esprit, comme un trait, fulgurante : Oui, bah les tigres, on les enferme. Il eut la sagesse de ne pas ouvrir la bouche. Décidément, cette paysanne ne lui disait rien qui vaille, et même si elle ne perdait rien pour attendre, après l’impolitesse dont elle avait fait preuve envers sa divine personne, là-maintenant-tout-de-suite n’était sans doute pas le bon moment pour se venger.

Croisant le regard du type en train de le dévisager, il se força à le soutenir. Non, il ne baisserait les yeux devant personne, et certainement pas devant des créatures inférieures qui le traitaient ainsi. Ils n’avaient sans doute pas conscience de la personne à laquelle ils avaient l’honneur de s’adresser, mais cela n’excusait en rien la brutalité de la femme. Il se laissa donc dévisager, ne se faisant pas prier pour imiter ce désagréable examen. Décidément, même si il aurait été incapable de mettre un nom sur le visage de cet homme, il pouvait au moins dire qu’il ne ressentait rien de bon. Juste des picotements déplaisants et un mélange de sensations qui lui donnaient envie de tourner le dos et de partir. Quoi, tu veux ma photo ? T’as finit de me regarder, ça y est ? Oui, il avait envie d’être agressif, de lui cracher plein de mots stupides et injustes à la figure. Il se rappela pourtant que cela porterait sans doute un assez gros préjudice à l’image noble et parfaite qu’il devait renvoyer. Déjà que cette image avait été salement amochée par les ronces…

Il nota soudainement le pas que faisait le type. Dans sa direction. Son propre pas vers l’arrière fut instinctif. N’en déplaise à sa copine le tigre, il ne voulait plus que qui que ce soit l’approche. De près ou de loin. Pas pour le moment.

« You look somehow familiar to me. »


Ouai. Bah c’est réciproque.


- Et je préfèrerai que ça ne soit pas le cas…

La fin de ses pensées lui avait échappé. Et puis peu importe, de toute façon. Il jeta un regard en coin à la femme. Ce n’était pas ce qu’on pouvait appeler agressif, ça, si ? Pas de raison qu’elle ne prenne la mouche, donc. L’homme ne l’observait plus. Non, il regardait quelque chose, aux alentours. Il cherchait quelque chose aurait été plus approprié, sans doute. Oui, mais quoi ? Il n’y avait rien, ici, que des plantes carnivore et des gens perdus. Décidément, cette ville ne tournait pas rond. Et lui, il n’avait rien à faire dans une ville de ce genre. Pas du tout adaptée à sa divine personne. Et il était normal que l’endroit où il se trouve soit adapté à lui. Pas le contraire.

Il songe soudain que le type n’a pas parlé la même langue que lui, à l’instant. De l’anglais, oui, voilà ce qu'il a utilisé. Et surtout, il songe qu’il a compris. Et s’il a pu comprendre de l’anglais, ça ne peut vouloir dire que deux choses : son éducation comportait de l’anglais. Ou, plus intéressant de son point de vue, il est lui-même originaire d’un endroit où on parle l’anglais. Un rictus étira ses lèvres. Oui, que ces gens l’aient voulu ou non, ils lui avaient donné un indice qu’il avait pu exploiter au moins un peu…

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeLun 20 Mai - 15:18

    « Slowly ... tiger. »


J’hausse les sourcils sans un mot. Beaucoup trop intéressée par la sensation de frôlement entre Loki et moi. Volontaire ou pas ? Je ne saurai le dire. Il ne semble pas chercher à voir ma réaction cette fois, mais ne sait-on jamais. D’un autre côté, ce n’est pas plus mal. Ai-je réussi à dissiper le mal-être qui m’obnubilait au début ? C’est l’impression que j’ai. Mais je préfère rester prudente.
Je fixe à nouveau le garçon. Je veux bien y aller doucement et ne plus montrer d’agressivité ; mais seulement si cet imbécile se montre assez intelligent pour ne pas recommencer à me provoquer. Ce qui semble être le cas, cette fois.

    « You look somehow familiar to me. »


Je jette un coup d’œil surpris à Loki. Il le connait ? Il y aurait donc d’autres personnes que nous connaissions avant… tout ça ? Combien étions-nous à être tombés dans le piège de cette ville et de ceux qui en tirent les ficelles ? Et puis, pourquoi nous ?

    « Et je préfèrerai que ça ne soit pas le cas… »


Je me retiens de lever les yeux au ciel. Le pauvre petit bout de chou traumatisé ! Cela dit, je ne peux m’empêcher de m’interroger. Et si... Et si l’homme qui était dans mes souvenirs, cet homme devant qui je tremblais, était là ? J’ai beau essayer de me dire que tout ceci, cette histoire de souvenir est sans queue ni tête, qu’il doit y avoir un truc, je n’arrive pas à empêcher un coin de ma tête, celui qui autorise un grain d’irrationalité, de me dire que tout est trop vivant et vrai pour être inventer…
Je me secoue mentalement. Ce n’est pas le moment de tenter de comprendre quelque chose qui ne peut pour le moment rien faire d’autre que m’échapper. Je lance à Loki :

    « Lui aussi ? puis j’ajoute au garçon aux cheveux sombre. Tu te souviens de quelque chose ? »


Non pas que ça m’enchante de lui faire la causette, mais s’il peut se montrer un brin aimable, ça pourrait passer. Et même si j’en doute, on ne sait jamais ce que les gens peuvent savoir, ici.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeLun 20 Mai - 22:13

The sound of iron shocks is stuck in my head,
The thunder of the drums dictates.
The rhythm of the falls, the number of deads,
The rising of the horns, ahead.

« Et je préfèrerai que ça ne soit pas le cas… » Loki lève les yeux au ciel. Do I look like I enjoy so much being here with him ? Non, définitivement pas. Qui que cette adolescent ait été dans sa précédente vie - sa vie normale - il ne devait pas lui être plus que ça agréable. Ce qui ne le rendait que très similaire à quantité d'autres personnes, très probablement. « Parce que tu crois que ça m'est beaucoup plus agréable, peut-être ? » lance-t-il d'un ton sec. Question qui n'exige pas de réponse. Son attitude glaciale et méprisante en est une bien suffisante. Ayant assez vu cette tête renfrognée pour le moment, il détourne le regard, parcourt à nouveau la gare du regard. Toujours pas de sphère dorée. Son intuition l'aurait-elle trompé ? Non, impossible. Le brun lui-même a confirmé son impression de déjà-vu. Alors quoi, les lueurs porteuses de souvenir sont en grève ? Ou bien elles ne travaillent pas de jour ? Absurde. Ses mâchoires se crispent légèrement. Il n'aime pas cette sensation de ne pas avoir encore saisi les règles du jeu. Un jeu certes macabre et aux enjeux douloureusement réels, mais qui doit sans conteste être très amusant à regarder de haut, pour la personne qui est derrière tout ça. L'idée qu'on puisse rire de lui, bien tranquillement installé dans son dos avec toutes les cartes en main, le révolte.

« Lui aussi ? Tu te souviens de quelque chose ? » Il sent tout autant qu'il entend que Chlore est toujours là, dans son dos. Au moins quelque chose de vrai, de concret. Qui ne suffit cependant pas à calmer l'agacement qu'il ressent toujours. Mais parce qu'il serait incapable de le retourner contre elle, c'est vers l'adolescent - le blessé de guerre - qu'il le focalise. « He doesn't, obviously. He's just as useless as the others. » Il foudroie le concerné du regard. S'il savait quoi que ce soit, il aurait probablement été moins vague dans sa précédente intervention. Ses yeux se trouvant à nouveau posé sur lui, il ne peut s'empêcher de leur trouver à nouveau une légère ressemblance. Ouais. Un peu comme s'il se voyait en plus jeune. Et en moins intelligent. Il se détourne de l'adolescent avec un soupir excédé. Inutile, voilà. Il a besoin de faire quelque chose de constructif, parce qu'il n'a rien fait de semblable depuis qu'il s'est réveillé dans l'étouffante chaleur du parc d'attraction. Et qu'il a toujours faim. Il lance un regard adouci à Chlore, comme pour lui signifier qu'il ne la rangeait pas dans la catégorie "useless", avant de parcourir une énième fois les lieux. Où commencer sa recherche ? Celle-ci a certes comme but premier de l'éloigner de l'adolescent grognon, mais il ne tient pas particulièrement à perdre du temps à chercher en vain. Impossible d'oublier le sablier qui égraine le temps dans sa poche.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeLun 20 Mai - 22:36

« Parce que tu crois que ça m'est beaucoup plus agréable, peut-être ? »

Dieu serre les dents. Qu'est-ce qu'il en a faire que ça soit agréable pour ce type, hein ? Et puis ce n'est pas lui qui est venu les chercher, ce sont eux qui l'agressent et lui posent des questions depuis tout à l'heure. Il se renfrogne donc un peu plus, ses yeux lançant des étincelles lorsqu'il croise le regard de l'homme. Un regard vert, comme le sien, froid et dédaigneux. Détestable !

Et puis de nouveau, l'inconnu jette des regards aux alentours. Non mais il cherche quoi, à la fin, il attend quelqu'un ? Décidément, ce mec est bizarre. Au summum de la bizarrerie. Et au premier rang dans la liste des gens à détester dans cette ville. Et en dessous, sa copine la paysanne. Et puis en troisième, la rouquine de tout à l'heure, là, Joke. Et puis peut-être mettre Candide et ses souffles dans l'oreille en quatrième ?

« Tu te souviens de quelque chose ? »

Il met un moment à revenir à la réalité, abandonnant à regret ses projets de liste, pour réaliser que la question s'adresse à lui. Il darde son regard sur la femme. Et si il se souvenait de quelque chose, hein ? Parce que oui, il se souvient de quelques petites choses. Rien qui concerne ces deux là, malgré la sensation familière, mais...

« He doesn't, obviously. He's just as useless as the others. »

Ses pensées semblent se figer dans l'instant, tandis qu'un air abasourdi se peint sur ses traits. Useless. Inutile. Pas besoin d'un dictionnaire pour comprendre ça. Inutile ? Lui ? Sa divine personne, inutile ?! Avec un sursaut de volonté, il se redresse, quittant l'appui du mur, pour rejoindre l'homme en trois enjambées. Il le pousse, pas aussi fort qu'il ne l'aurait voulu a cause de ses blessures, mais assez pour lui faire sentir sa rage.

- DE QUEL DROIT TU TE PERMETS, HEIN ?! DE QUEL DROIT TU ME TRAITE D’INUTILE ?! TU CROIS PEUT-ÊTRE QUE TU ES PLUS UTILE QUE MOI ? T’AS L’AIR AUSSI PERDU ET INUTILE QUE MOI, ESPÈCE DE CRÉTIN ! VOUS AVEZ TOUS LES DEUX L’AIR DE PAUVRES AMNÉSIQUES ! COMME TOUS LES PAYSANS DE CETTE MAUDITE VILLE !

Il peine un peu à reprendre son souffle, sa gorge brûlante.

- ALORS NE TE CROIS PAS AU-DESSUS DE MOI ! PARCE QUE PERSONNE N’ES AU-DESSUS DE MOI ! ET CERTAINEMENT PAS VOUS DEUX ! N’EN DÉPLAISE A TA COPINE ! NON MAIS VOUS VOUS ÊTES VUS ?! ELLE A L’AIR DE JE NE SAIS PAS QUOI, AVEC SES CHEVEUX FLUOS, ET TOI, TOI TU PASSES TON TEMPS A CHERCHER UN TRUC INVISIBLE ?! VOUS ÊTES AUSSI FOUS QUE TOUS LES AUTRES !

Il regarde dédaigneusement le type des pieds à la tête, avant de faire de même avec la femme, finit par cracher :

- Et vu que vous êtes encore en… "bon état", ça prouve que vous n’avez rien vu de ce qui se cache dans cette ville, rien du tout !

Son ton est redescendu petit à petit, pour finir par n'exprimer que du mépris. Non, ils n’ont pas idée, ils ne savent pas les ronces, ils ne savent pas l’araignée de la crypte. Ils ne savent rien. Alors qui est inutile ?

HJ:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeSam 25 Mai - 18:58

Elle se moque d'eux, en Son fort intérieur. Son immense intérieur, avec Son immense mémoire. Cette mémoire infinie, qui se vide et se remplit à mesure que leur temps s'écoule...

Et trois sphères jaunes flottent vaillamment jusque vers ces jouets agacés. Ces jouets, qui finiront... Brisés. Car Elle est le grand Maître, et eux les marionnettes.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeSam 25 Mai - 23:14

Spoiler:

Il se sent flotter. Quelque part sans rien, quelque part où le velouté l'enveloppe doucement. Tout est sombre, une couleur indéfinissable entre le gris et le bleu. Il ferme et rouvre doucement les yeux, espérant voir de nouveau, cette absence d'éléments le gène. L'agace même. Mais rien, juste cette impression de ne rien percevoir. Pas même lui. Ses mains, ses jambes, il devrait les voir, non ? Ses lèvres se serrent en un mince filet.

Une image, maintenant !

Il ordonne, y met sa volonté. Puis quelque chose. Un clignement lointain. Il se tourne vers la source du bruit. Un anneau sur une table et du sang. Ses yeux s'écarquillent brusquement, en même temps qu'il se met brutalement à chuter.

Le vide l'aspire, mais l'aspire vers où ?


Et il se réveille, d'un coup, se soulevant de la banquette avec force, s'accrochant à un dossier pour arrêter de dégringoler. Mais il ne tombe déjà plus, il est assit, les jambes allongées devant lui. Il passe sa main sur son visage, haletant, mais refuse de trembler. Il regarde autour de lui et reconnaît la forme d'une cabine, d'un intérieur de train. Il veut encore dormir, se rallonge et ferme les yeux. Le sommeil le fuit, il serre les dents, sentant quelque chose bouillonner dans ses tripes. Le cuir est froid. Les banquettes grincent au moindre de ses mouvements. Il a envie de tout détruire. Le vide l'envahi, il se sent aussi dénué de sens que son rêve était nu et ça l'agace. Il se lève finalement.

Il a envie de marcher.

C'est le train tout entier qui se présente en tant que carcasse vide. S'il y a eut du monde, il n'en croise pas, pas plus qu'il n'en cherche réellement. Envie de ne voir personne. Alors, il regarde un peu dans les autres compartiment, mais sans y attacher plus d'importance. À la première sortie, il saute dehors, regardant un peu autour de lui. Le lieu lui semble abandonné. C'est étrange. Mains dans les poches. Il se demande où il est. Il se demande pourquoi il se sent autant en colère et aussi froidement calme en même temps. Seul son cœur semble bouillonner, à la réflexion. Il secoue la tête et longe le train, d'un pas lent. Une explication finira bien par lui revenir.

Puis des bruits, des cris. Il fronce les sourcils et se accélère le pas. Il y a quelqu'un, finalement, plusieurs personnes, même. Quoi, femme et mari qui corrigent leur enfant ? Ça n'en a pas l'air. Il s'arrête d'avancer pour observer d'un peu loin l'étrange scène qui se passe sous ses yeux. Il ne se cache pas, qu'ils le repèrent s'ils veulent, il n'en a rien à faire.

Pas un mot. Pas un geste. Pas une pensée.

Mais trois billes lumineuses qui vont vers les trois protagonistes. Ça réussi à lui arracher un haussement de sourcils, surpris.

Où est-ce qu'il est tombé, exactement... ?

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeDim 26 Mai - 8:34

    « He doesn't, obviously. He's just as useless as the others. »


Malgré le regard foudroyant que Loki adresse à Dieu, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. Useless. Exactement. Surtout l’air soudainement ahuri du garçon. A part le fait qu’il y ait d’autres connaissances dans cette ville, il ne nous a rien appris. Ah, si. Il m’a rappelé qu’il ne faut définitivement pas provoquer une tigresse en toute impunité. Mais lorsqu’il se redresse du mur, les yeux brillant de colère, je fronce les sourcils.

    « DE QUEL DROIT TU TE PERMETS, HEIN ?! DE QUEL DROIT TU ME TRAITE D’INUTILE ?! TU CROIS PEUT-ÊTRE QUE TU ES PLUS UTILE QUE MOI ? T’AS L’AIR AUSSI PERDU ET INUTILE QUE MOI, ESPÈCE DE CRÉTIN ! VOUS AVEZ TOUS LES DEUX L’AIR DE PAUVRES AMNÉSIQUES ! COMME TOUS LES PAYSANS DE CETTE MAUDITE VILLE ! »


Mes yeux s’étrécissent pendant la seconde dans laquelle il respire pour continuer sa gueulante puérile et ridiculement hautaine.

    « ALORS NE TE CROIS PAS AU-DESSUS DE MOI ! PARCE QUE PERSONNE N’ES AU-DESSUS DE MOI ! ET CERTAINEMENT PAS VOUS DEUX ! N’EN DÉPLAISE A TA COPINE ! NON MAIS VOUS VOUS ÊTES VUS ?! ELLE A L’AIR DE JE NE SAIS PAS QUOI, AVEC SES CHEVEUX FLUOS, ET TOI, TOI TU PASSES TON TEMPS A CHERCHER UN TRUC INVISIBLE ?! VOUS ÊTES AUSSI FOUS QUE TOUS LES AUTRES ! »


Il s’enfonce sans même s’en rendre compte. S’en est pitoyable. Mais ce n’est pas parce que c’est un gamin lamentable qu’il ne me donne pas envie de mettre mes menaces à exécution. Surtout après l’air dédaigneux qu’il lance à Loki, puis à moi. Alors qu’il me fixe, un sourire froid étire mes lèvres. Que crois-tu gamin ?

    « Et vu que vous êtes encore en… "bon état", ça prouve que vous n’avez rien vu de ce qui se cache dans cette ville, rien du tout ! »


J’hausse un sourcil, hésitant à lui faire remarquer son erreur alors que la blessure de Landscape, le cadavre de la gare et celui de la roue s’installant dans mes pensées. Mais c’est à ce moment que ces improbables boules lumineuses montent le bout de leur nez doré. Trois boules. Encore ces étranges souvenirs. Mais comment une chose pareille peut être possible ?
Un mouvement attire mon œil alors que je recommence à me perdre dans mes pensées. Un garçon, encore un, mais l’air bien moins gamin, se trouve non loin. J’hausse les sourcils. Encore un amnésique, je parie. Cela dit, les questions attendront juste le temps du souvenir. Dès que j’aurai réglé un problème.
Je plante mes yeux noisette dans ceux à la couleur verte du garçon.

    « Je me fiche bien de ce que tu penses –et au passage, tu n’imagines pas à quel point je me moque de tes remarques que tu espères être blessantes, qui ne sont rien de plus que les caprice d’un gosse-. Mais tu pourras penser à moi quand tu tomberas sur un cadavre, ou deux. Estime-toi heureux que tu me fasses tellement pitié, gamin. Et tu trouves que c’est vraiment invisible, ça ? »


Je désigne la sphère flottante, en profitant pour la toucher du bout des doigts après un rapide regard pour Loki. Qu’est-ce que ça allait être cette fois, un meurtre ? De nouveau cette soumission à l’homme qui m’effrayait ? Je hais cette ville.


HJ:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMer 29 Mai - 21:22

Here comes the enemy ;
I'm a walking psycho.
Bring out your armies ;
Let's start a fucking nuclear war !


S'il ne le manifeste nullement - à part, peut-être, par une esquisse de sourire - il ne peut ignorer sa satisfaction devant l'air ébahi de l'adolescent brun. So what ? Not used to be called useless ? Une satisfaction qui lui paraît naturelle, mais qu'il relève, tout de même, comme un nouvel indice sur celui qu'il était avant. Oui, choquer les autres lui plaît. Et plus que les choquer, les vexer. Alors, forcément, l'autre idiot avec sa tête de poisson tout juste sorti de l'eau ne peut que le combler. Mais la répartie ne tarde pas à venir - tant mieux, sans quoi il se serait ennuyé. Peut-être même aurait-il été déçu du manque de combattivité de son interlocuteur. « DE QUEL DROIT TU TE PERMETS, HEIN ?! DE QUEL DROIT TU ME TRAITE D’INUTILE ?! TU CROIS PEUT-ÊTRE QUE TU ES PLUS UTILE QUE MOI ? T’AS L’AIR AUSSI PERDU ET INUTILE QUE MOI, ESPÈCE DE CRÉTIN ! VOUS AVEZ TOUS LES DEUX L’AIR DE PAUVRES AMNÉSIQUES ! COMME TOUS LES PAYSANS DE CETTE MAUDITE VILLE ! » Loki reste parfaitement impassible, encaisser les hurlement sans ciller. Se permettant juste un vague rictus moqueur quand l'autre peine à prendre son souffle. Mais crie, crie donc. Comme ils sont maladroits tes mots. Tu tentes de manier une arme que tu ne maîtrises même pas. Et il continue à crier - à hurler, plutôt. Ses remarques visant cette fois plutôt Chlore, le regard de Loki se tourne légèrement vers elle, histoire de s'assurer qu'elle ne réagira pas au quart de tour. Mais non, cette fois, la tigresse ne rugit pas. Elle se contente de hérisser le poil et de gronder.

Il reporte son attention sur l'adolescent, qui profite de son silence pour se refaire une expression plus hautaine. That's it. Bring the pieces together. Or at least the few pieces you actually have. « Et vu que vous êtes encore en… "bon état", ça prouve que vous n’avez rien vu de ce qui se cache dans cette ville, rien du tout ! » Les images de la Mairie et du bureau volant, de la chute du pont, du cadavre du parc d'attraction, défilent rapidement dans son esprit. S'il savait ... Il a vu assez de choses pour rendre paranoïaque le citoyen lambda. Mais perdre son calme ne fait pas partie de ses habitudes. A part face à la colère, murmure une voix en lui. Or il n'est plus énervé. Plus du tout. Au contraire, dans cette joute qui n'est finalement qu'orale, il se sent enfin maître du jeu. Tel le tacticien observant ses pièces du dessus, il lui semble avoir un recul qui ne lui a, jusque là, que trop manqué. Il laisse cependant Chlore répliquer - l'honneur aux dames - sans l'interrompre. Souriant même lorsqu'elle lui fait remarquer les trois sphères dorées qui flottent paresseusement vers eux. Il aurait dû se douter qu'elle aurait compris ce qu'il cherchait des yeux depuis tout à l'heure. Sans compter que, dans sa bouche, les mots sont presque aussi assassin que ceux qui tournent dans son esprit, là tout de suite. « You're kinda ridiculous, you know ? Le fait que nous soyons ici, indemnes, n'est qu'une preuve de plus que nous étions mieux armés que toi face à cette ville. Et tu remarqueras d'ailleurs que nous ne hurlons pas sur le premier venu. »

Parce que hurler, c'est le début de la défaite. Sa voix à lui est toujours aussi calme. Ne pas refléter de sentiment, c'est ne pas donner de prises à l'autre. Il ignore d'où lui vient cette certitude, mais peut-être le souvenir doré qui flotte non loin de lui l'éclairera-t-il sur l'origine de ce savoir ..? Toutefois, avant de lui accorder sa conscience, il se tourne une dernière fois vers le brun. « Mais peut-être paroles plus sensées sortiront-elles de ta bouche, quand tu auras fini par reprendre ton souffle. » Il laisse un court silence, avant de reprendre, une moue moqueuse venant étirer ses lèvres : « J'en doute, though. » Il lève le bras pour effleurer la petite sphère immatérielle, lorsque son regard accroche une silhouette, au coin de la gare. Quelqu'un qui approche. S'il répugne à sombrer dans ses souvenirs sous l’œil d'un inconnu, il préfère ne pas laisser échapper sa chance. Alors il le détaille au plus vite, juge d'après la lueur de surprise - à moins qu'il ne s'agisse de curiosité ? - dans son expression, qu'il ne doit pas être arrivé depuis bien longtemps. « And it's just a beginning » lui lance-t-il quand même, de sa même voix sans timbre, avant de toucher le souvenir.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeJeu 30 Mai - 19:21

Il voudrait entendre la réplique de la rouquine. En saisir tout le sens. Ainsi que prendre de plein fouet les remarques acerbes de cet homme aux yeux verts. Ou peut-être ne le voudrait-il pas vraiment. Il n'aurait tout simplement pas le choix. Il voudrait aussi peut-être pouvoir remarquer l'étranger qui est apparut à la périphérie de son champ de vision, là-bas, dans l'ombre des murs de la gare. Croiser son regard et savoir ce qu'il a au fond de lui. Savoir si ce n'est qu'un paysan comme tous les autres. Si il avait entendu tout ça, il aurait sans doute réagit. Avec violence, avec véhémence. Avec des larmes rageuses dans les yeux. Peut-être qu'il aurait tourné les talons, pour s'éloigner de ces deux êtres cent fois haïs. Si il avait vu tout ça, il aurait interpellé l'étranger. Avec sa morgue habituelle. Avec cette supériorité qui est la sienne.

Sauf qu'il n'entend plus rien. Ne voit rien.

Rien d'autre que ces petites sphères qui flottent dans l'air. Petites sphères dont l'apparition l'a immédiatement fait taire. Et fasciné. Ou rebuté. Il ne le sait pas vraiment. A l'intérieur de lui, c'est une guerre sans merci entre plusieurs pans de sa conscience, qui se disputent le droit de faire entendre leur avis. Oui, il y a en lui quelque chose qui déteste ces petites choses. Qui hait profondément ces souvenirs. Parce qu'il sait, il sait que la personne qui est derrière tout ça le nargue. Qu'elle joue avec lui. Rien que le récent épisode des ronces lui prouve que l'entité supérieure qui rôde ici compte bien lui faire perde sa dignité. Ce qu'il s'est promis de ne jamais céder à quiconque. Non. Jamais. Et il s'est bel et bien promis de ne plus céder, de ne plus toucher à ces trucs là.

Oui. Mais il y a ces autres petites voix dans sa tête, ces voix qui lui donnent l'impression de devenir fou, depuis quelques heures. Ces voix qui lui chuchotent de prendre ce souvenir comme une grâce qui lui est faite. Une grâce ? N'est-ce pas à lui de faire grâce, lui qui est Dieu ? De quel droit quelqu'un se permettrait de lui faire grâce de quoi que ce soit ?

Et l'esprit disloqué par cette crise des consciences, il hésite. Sa main se lève, se rabaisse, ses doigts s'agitent nerveusement, se referment en un poing haineux, avant de s'ouvrir de nouveau, presque tremblants. Les deux autres paysans ont déjà touché leurs souvenirs, et leur air absent lui tire une grimace satisfaite. On a tous l'air ridicule, dans l'absence. Si seulement ils pouvaient se voir, ces fanfarons !

Mais là n'est pas la question.

Que veut-il être ? Veut-il rester cet amnésique, cet être perdu à l'intérieur de lui-même ? Ou veut-il retrouver un peu de cet avant ? Cet avant si détestable qu'il a vu à travers le rêve et le premier souvenir offert... Est-ce que c'est vraiment celui qu'il veut choisir d'être ? Et si ce fragment de mémoire lui offrait un autre lui ? Ce lui qu'il se sent vraiment être ? Alors sa main, de nouveau s'approche de la lumière. Cette fois encore, il va le faire. Oui, cette fois encore, il va accepter ce cadeau qu'il sait empoisonné. Mais...

Si ce n'est pas la bonne, alors ça sera la dernière...

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 31 Mai - 16:27

Elle n'est pas contente. Parce qu'ils ne se sont pas enfuis. Mais Elle sent la faiblesse et la peur dans l'esprit de Dieu. Se résignera-t-il ? Finira-t-il par fuir les fragments de sa mémoire, comme beaucoup d'autres l'ont fait ? Et secrètement, Elle espère. Espère qu'il entraînera les autres dans sa crainte du passé.

Dieu:


Chlore:


Loki:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeSam 1 Juin - 18:33

De loin, il observe l'étrange scène. Trois personnages qui semblent avoir du mal à se supporter -leurs regards ne trompent pas- et qui d'un geste commun, touchent les sphères qui se sont présentés à eux. Maintenant, il ne bougent plus. Alors quoi, ces lumières étaient-elles mauvaises ? Les toucher, c'est devenir inanimés ? Et pourtant, les trois les avaient absorbées. Peut-être faudrait-il qu'il essaye, à l'occasion...

En attendant il se déplace vers eux, se place en leur centre et les observe, tour à tour. Il met la main sous le nez de l'un, sens la respiration... ils ne sont pas mort, donc. Juste inconscient... et debout. Il en pousse un deuxième, le voit faire un pas en arrière, sans pour autant tomber, passe une mains devant les yeux de la troisième. D'accord. Les boules lumineuses mettent les gens en mode « zombi » ? Ce n'est pas spécialement pour lui faire envie. C'est le moment idéal pour tuer quelqu'un, note-t-il mentalement. Ou se faire descendre.

Drôle de pensée, venue sauvagement dans son esprit. Il fronce les sourcils et se décide à partir. Il ne va pas s'éterniser ici, au milieu de personnages qui ne font plus rien, n'est-ce pas ? Il tourne les talons, entame quelque pas, laissant les trois autres à leurs néant. Sauf que ses derniers se réaniment Un soupir, un froissement de vêtement... il se tourne, plonge sa main par réflexe sous son manteau et sens l'arme sous ses doigts, touché qu'il identifie comme familier.

Mais minutes ! Les autres ne semblent pas armés, pas plus qu'ils ne semblent encore en état de représenter un danger. Son bras redescend lentement, il tente de se détendre. Pourquoi est-il autant sur les nerfs ? Ce n'est pas pour lui plaire. D'être aussi prêt des autres non plus, ça ne lui plaît pas. Rien ne lui plaît, dans cette histoire, en fait. Et pourtant, qu'avait-il dit, l'autre ? Que ce n'était que le commencement ? Il se tient droit, tente de ne pas avoir l'air agressif, malgré son air peu avenant et tandis qu'il voit le grand revenir à lui, il demande, articulant doucement :

« Le commencement de quoi, au juste ? »

Un bonjour aurait été plus approprié ? Rien à foutre.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeDim 2 Juin - 9:22

Je serre les dents avant même de réellement émerger de mon souvenir. Petite garce. L’insulte me reste en travers de la gorge. Cela dit, au moins je sais maintenant que je ne m’étais pas que laisser faire. J’étais partie. Mais cette histoire de meurtre, alors ?
Je rouvre mes yeux noisette. Ça ne sert à rien, poser des questions ne peut que me prouver que je ne sais rien. Alors, je vais éviter. Une mèche rousse retombe sur mon visage, que je repousse d’un mouvement de main désintéressé. Lara ? Lara, hein ? Le prénom résonne étrangement dans ma tête. Evident. Etranger. Habituel. Comment en suis-je arrivée là ?
Non, pas de question. Alors, je regarde enfin vraiment ce qui se trouve devant moi. Je remarque immédiatement le garçon aux cheveux sombres et aux traits qui s’est rapproché. Dans un geste ancien et réflexe, je passe ma main dans ma poche, serrant la bombe anti-agression s’y trouvant. Je me retiens de froncer les sourcils. Il n’y a pas de problème, il ne va pas nous sauter dessus. Je jette un coup d’œil à Loki, qui émerge du sommeil. Qu’a-t-il vu, lui ? En tout cas, ce n’est pas maintenant que je vais lui demander. Plus tard, si on en a l’occasion.

    « Le commencement de quoi, au juste ? »


Je retiens un soupir. Un nouveau, comme je m’en doutais. J’enfonce mon autre main négligemment dans l’autre poche de ma veste en cuir.

    « De ennuis et des choses étranges et pas forcément agréable. De l’amnésie, aussi, puisque tout le monde semble l’être dans cette fichue Ville. Le début d’un jeu pas vraiment sympathique. »


Je regarde à nouveau vers Loki, plantant mes yeux dans ses yeux verts. La masque que porte notre passé n’est guère sympathique, lui non plus. Et je trouve tout ça de plus en plus de mauvais gout.

    « The beginning of dirty tricks and twisted games »


Puis je jette un regard vers le-garçon-qui-se-prends-pour-un-dieu-supérieur. Pourquoi a-t-il lui aussi reçu un souvenir ? Une connaissance ? On pourrait ne pas reconnaitre sa propre famille, ici. Son propre prénom. Lara.

    « Je m’appelle Lara. »


Je regarde le nouveau venu en disant cela, mais l’affirmation s’adresse évidemment à Loki. Il faut que je retrouve notre passé, par tous les moyens. Savoir ce qu’il s’est passé avec cet homme qui arrivait à me faire plier. Que j’ai tué ? Avec Loki, aussi. Je ne connais même pas son prénom, c’en est pitoyable. Comme on s’est retrouvé dans cette situation, au passage.
Dans cette fichue situation.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeMar 4 Juin - 20:43

Hold me down don't let me breathe.
Take it all in front of me.
Rape it all and watch it bleed.
Come on, come on !

« Le commencement de quoi, au juste ? » Voix étrangère, voix désagréable. Voix qui le réveille finalement de sa transe. Il cligne un peu des yeux pour reprendre pied avec la réalité. Difficile. La mémoire ne lui revient jamais sans être accompagnée d'émotions plus ou moins violentes. Suffisamment puissantes pour être difficiles à gérer en temps normal. Alors, mis en contact avec elle aussi brutalement, sans le moindre élément de contexte ... Mais il doit rester impassible, encore et toujours. Alors il chasse le dégoût, il chasse la colère, il chasse la peine. Oui, la peine, celle qu'il essaye de cacher derrière sa haine. Comme c'est amusant de voir comme sa vie a été remplie de mensonges, à lui qui a tant tendance à mentir. Comme c'est ironique. Your life wasn't full of lies. Your life was a lie. Ses mâchoires se contractent presque convulsivement, dans un nouvel essai pour effacer de son esprit ces images, ces sentiments. « De ennuis et des choses étranges et pas forcément agréable. De l’amnésie, aussi, puisque tout le monde semble l’être dans cette fichue Ville. Le début d’un jeu pas vraiment sympathique. » Une voix familière, enfin. Non, plus que familière ... Salvatrice. Il relève les yeux, recommence enfin à voir le monde qui l'entoure. Chassées, les images de son souvenir. Chlore redevient son présent. Elle se tourne vers lui, plonge son regard noisette dans le sien. Et c'est presque comme s'il revivait cet instant dans le bar où elle l'avait détourné de sa misère familiale.

« The beginning of dirty tricks and twisted games » ajoute-t-elle, lui arrachant un sourire un peu amer, certes, mais un sourire tout de même. Bon début. Il se demande quel souvenir elle a bien pu recevoir ... Sans doute rien d'agréable, à en juger par ses paroles. Son regard vert se porte vers l'inconnu. Toute son attitude respire la méfiance, l'agressivité rentrée. Il n'aime pas ça. Mais il fait mine de rien remarquer, tandis qu'il indique d'un ton détaché : « No one knows what's going on by here. But there is nothing normal. Ces sphères dorées étaient des souvenirs. » Bienvenue au milieu de nulle part, où tout ce que tu considérais comme des certitudes est aimablement réduit en miettes et picoré avec application. Enjoy your stay. Il se désintéresse bientôt du nouveau venu ; il ne lui apportera rien - ni bien, ni mal. Il ne méritait déjà pas tant de secondes, ni tant de mots. Cependant, lorsque son attention se reporte sur Chlore, il constate que celle-ci s'est tournée vers l'adolescent brun. Loki préfère ne rien en faire. La simple idée de poser ses yeux sur son frère le révulse - tout comme cette désignation, d'ailleurs. Les images du souvenir reviennent flotter à la surface de sa conscience, réveillant des sentiments contradictoires qu'il aimerait mieux enterrer. Une envie de rire, d'un rire amer, sombre. Et, parallèlement, un besoin urgent de hurler sa rage, son incompréhension.

« Je m’appelle Lara. » Loki se fige. Quelque chose se serre en lui. Not your heart, of course ; you have no heart. Lara. Si familier que c'en est douloureux. Mais il s'accroche à cette douleur, parce qu'il la préfère à toutes les autres. Une inspiration - une longue inspiration - et il a repris contenance. Reconstruit autour de son esprit la muraille de glace qu'il arrive encore à croire infaillible. Ne pas faiblir. Ne plus faiblir. Il fait un pas vers les deux autres, arrive enfin à poser son regard sur l'adolescent. Son frère. En un clin d’œil, il éteint l'étincelle de rage qui menace de s'allumer. Qui promet un incendie dévastateur. Later. You'll burn later. Il aimerait sourire. Il aimerait afficher ainsi son indifférence, montrer que plus rien ne peut l'atteindre, derrière ses beaux remparts ... mais pas encore. Ça viendra. In time. Au lieu de cela, il se contente de poser son regard tranchant sur le brun. « Brothers, uh ? The lie would have been so perfect » siffle-t-il, glacial. Non, pire. Moqueur. Il redresse le menton, mais ne quitte pas son frère des yeux. Son frère ... « You're nothing like me. » Nouveau mensonge. Tout est lui, dans ce qui lui fait face. Et comment s'en étonner ? Aucun doute qu'il y a été pour quelque chose. Qu'il a contribué à forger ce qui n'est, aujourd'hui, qu'une nouvelle source de déception. De colère. De détresse ? Non, il refuse cette idée. Il tente de s'en convaincre, du moins. Il n'a jamais été ton frère ... But then, how does he looks like me that much ?

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeSam 22 Juin - 22:16

HJ:



Comme la première fois, le souvenir lui retourne l’estomac. Décidément, il ne supporte pas ce reflux d’émotions qui lui reviennent. Comme une nausée. Contre sa volonté. Le retour à la réalité est dur. Dur comme le sol sous ses pieds, comme les coups de marteau dans sa tête. Comme la lumière qui brûle ses yeux. Il a envie de se recroqueviller. Oui mais non. Un Dieu ne se recroqueville pas. Un Dieu domine.

Sa première vision de retour du voyage dans le passé, ce sont les yeux verts, froids, qui le fixent. Les yeux de son frère, son frère adoptif, ce faux frère qu’il vient de quitter pour déjà le retrouver. Il arque un sourcil. Est-ce qu’il a quelque chose sur le visage, pour être ainsi observé ? « Brothers, uh ? The lie would have been so perfect ». Il y a comme un temps de latence, un silence. « You're nothing like me. »

Dieu ne détache pas son regard de celui qui lui fait face. Ce menton fièrement dressé, cette attitude. Oui, c’est étrange comme ils se ressemblent. Honnête avec lui-même, pour une fois, il s’avoue qu’il serait tout à fait du genre à avoir cette attitude. Cette fierté, cet orgueil. Et se dire que quelqu’un lui ressemble – non ! – qu’il ressemble à quelqu’un comme ça… Dérangeant. Oui, voilà ce que c’est.

Il ouvre la bouche pour répondre aux assertions. Se ravise au dernier moment. Il n’y a rien à répondre. Non, ils ne sont pas pareil, indeed. Ils n’ont plus rien à voir, désormais. N’ont jamais rien eu à voir. Il vaut bien mieux que ça, bien mieux que ce type. Bien mieux que tout le monde. Et le passé n’a pas réellement d’importance. Non. Il n’a pas du tout d’importance. Ici il est Dieu. Et c’est tout.

Il détaille finalement l’inconnu tout juste arrivé, avec mépris, rapidement. Il l’aurait presque oublié, tiens, avec les deux autres zouaves. Bon, en même temps… Oui, pourquoi s’occuper d’un amnésique parmi tant d’autres, d’un paysan inutile parmi les paysans inutiles ? No reason.

Il se prend à relever à son tour le menton, dans une réplique parfaite du geste de ce frère trahi, de ce frère qu’il refuse et qu’il nie. Leur tourne le dos. Aussi simplement que ça, si on excepte la grimace qui marque son visage. Décidément, les ronces ont laissé leur empreinte.

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeLun 24 Juin - 16:41

Il les observe un moment, son regard se durcissant au fil des minutes qui passent. Pour qui le prennent-ils au juste ? Ils ne lui accordent qu'un vague sursaut d'intérêt, de temps en temps, divulguant leurs informations comme on donne des bonbons à un gamins : avec une parcimonie agaçante. Puis sitôt fait, ils s'en retournent à leur petite affaires avec ce gosse. Tandis que ses phalanges se crispent dangereusement, il a envie de leur apprendre le respect. De leur dire qu'il n'est pas du genre de personne qu'on ignore ainsi.

Puis il se ravise, finalement. Ils lui font pitié, tout les deux. Ils les trouvent illogiques, tout les trois. Dans leur maigre fortune informative qu'ils daignent partager, le brun comprend tout de même : danger ; partout. Et eux, au lieu de s'unifier pensent à se... chamailler ? Ridicule. Il n'a pas besoin de quelque personne de ce genre. Qu'ils les gardent, leurs précieuses informations. Il se démerdera. Mieux vaut être seul que mal accompagné, comme on dit. Il n'a pas de temps à perdre avec ces boufonnerie, il doit La retrouver. Et dans cette rouquine pseudo-tigresse, il se réjouit de ne pas La reconnaitre.

« Bien, fit-il avec un sourire sardonique, merci mes bons maîtres, suivant vos judicieux enseignements, je m'en vais donc de ce pas trouver un gosse à martyriser. Ne  bougez pas, je reviens tout de suite... »

Puis il pousse un grognement, teinté de mépris et d'exaspération tandis qu'il tourne les talons. Rien à fiche avec ceux là. Passons à plus important.

Passons à sa recherche, à elle.

[Bon, si vous ne faîtes rien, Hadès s'en va donc ! 8D ]

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeJeu 27 Juin - 23:33

Et que se passe-t-il quand la Ville s'ennuie ? Elle capture les gens. Parce qu'Elle trouve ça drôle. Des ronces énormes se saisissent soudain de Dieu et l’agrippent par les chevilles pour le traîner sur le sol, sans ménagement. Et sans savoir bien comment, il se retrouvera au sous sol de la Tour, près de Taïga.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Retour à la case départ   Retour à la case départ Icon_minitimeVen 28 Juin - 11:54

    « « No one knows what's going on by here. But there is nothing normal. Ces sphères dorées étaient des souvenirs. »


Une explication aussi simple que réaliste. Je peux essayer tout ce que je veux pour être rationnelle, il y a toujours quelque chose qui cloche pour me rappeler que c’est impossible ici. Il faut vraiment réussir à partir de cette Ville.
Loki se fige quand je donne mon prénom. Tout comme moi, pour qui se prénom est tellement étranger. Normal. Comment peut-on aller jusqu’à nous retirer notre propre identité ? Mais la voix moqueuse de Loki me ressort bien vite de mes pensées.

    « Brothers, uh ? The lie would have been so perfect. »


Je plisse les yeux alors qu’il redresse le menton, dévisageant son… frère ? avec froideur.

    « You're nothing like me. »


Are you really sure of you ? Si nous n’avions été que deux, je lui aurait posé la question. Même si au fond, je me doute bien de la réponse. Mais c’est Loki. Il n’allait pas exprimer ce qu’il ressentait, bien que je ne sache pas d’où me vient cette conviction, mais il faudrait encore attendre pour qu’il le fasse. Et ce ne serait sans doute pas une grande déclaration d’affection.
Le garçon ouvre la bouche, se préparant sans doute à répliquer, avant de la refermer. Et après un regard pour le nouvel arrivant, il commence à partir, le menton levé dans un geste que je connais par cœur. Alors ils sont bel et bien frère.
Je regarde un instant vers Loki, mais c’est alors que la voix au timbre railleur de l’autre garçon me fait tourner la tête.

    « Bien, merci mes bons maîtres, suivant vos judicieux enseignements, je m'en vais donc de ce pas trouver un gosse à martyriser. Ne bougez pas, je reviens tout de suite... »


J’hausse un sourcil. Je lui aurais bien fait rentrer son sourire sarcastique, si j’en avais eu le temps. Mais des ronces saisissent alors Dieu par les chevilles, d’immenses et inextricables ronces, et l’entrainent loin de nous. Je regarde la scène les yeux écarquillés. Elle son tréellement vivantes ? C’est tellement… improbable.
Et pourtant.
Je prends sur moi pour rester neutre. Ca ne servirait à rien de se mettre à paniquer ou autre. Simplement prendre les choses telles qu’elles viennent. On les décortiquera quand on le pourra. Je regarde vers le garçon qui reste.

    « Tu as vraiment envie de te balader seul avec des trucs comme ça tout autour de toi ? A ta guise. »


Je me tourne vers Loki, me plongeant une nouvelle fois dans ses yeux verts.

    « C’était ton frère ? Il faut vraiment qu’on retrouve la mémoire. Et qu’on quitte cette Ville. Une idée d’où aller ? »


Si la première question n’en était pas vraiment une, la seconde reste importante. Parce que je n’ai définitivement pas la moindre idée de comment régler nos problèmes –et dans le fond, ça m’agace un peu plus chaque secondes. Mais ce n’est pas une Ville qui abattra une tigresse-.


HJ:


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