Le métro ou comment faire beaucoup de bruit alors qu'on vous demande de vous taire

6-8h

Un zoo souterrain ? De mieux en mieux… Comment voulez-vous passer d’une gare à un zoo souterrain comme ça ? Il se passe des choses plus qu’étranges dans cette ville. Je reste les bras croisés tandis qu’Août nous raconte qu’il a été entraîné dans cette jungle par un loup et que la seule façon de sortir de là est de passer par le métro. Un zoo et des loups, d’accord mais qu’est-ce qu’un loup irait faire dans le métro ? Je n’ai pas d’autre choix que de croire le garçon. Le suivre lui et Chancelier me semble une excellente idée, pourtant… j’ai l’impression que je préférerai être seule… Sauf que si tu veux sortir d’ici, tu dois les suivre. Pas faux… Et puis tant qu’ils ne se mettent pas à m’énerver, je crois que je peux les supporter.

Août part devant et s’arrête devant cette fameuse entrée de métro. Métro qui d'ailleurs a l’air à l’abandon. Il y a quelques gouttes de sang par terre et, si j’en crois ce qu’a dit Août à propos du loup, cela doit être le sien. Je suppose qu'on ne reste pas tout à fait indemne après avoir été traîné par une bestiole aussi grosse.

- Il faut passer par ici... On va essayer d'être le plus silencieux possible pour éviter que ce loup nous repère... Si il est encore là bien sûr...

Je ne connais pas le chemin mais je m’avance la première dans le tunnel, prudemment, à pas de loup. Ah…ah…ah, bonjour l’humour de merde. Je n’ai pas l’impression d’être observée, comme dans le zoo. Ces souterrains sont aussi silencieux que la gare. Je me retourne :

-Je crois que vous pouvez venir, il n’y a rien dans cet endroit !

Ma voix résonne dans tout le tunnel et se répercute contre les murs incurvés recouverts de plantes. Bravo Xéna, très intelligent ! Même un sourd pourrait t’entendre !

Spoiler:

Août connaissait l'endroit. Hallelujah ! Chancelier fut content d'entendre les explications de l'adolescent sur la jungle dans laquelle ils se trouvaient. Il le fut cependant un peu moins quand il mentionna le loup. Chancelier frissonna et se rappela de l'incident qui avait amené Crescendo à leur rencontre - tiens il l'avait oublié celui-là, tout comme Février. Chancelier ne put retenir sa surprise et arrêta le dénommé Août dans son discours :

▬ Tu as vu un loup toi-aussi ? A quoi ressemblent-ils ? Mes amis en on vu un mais j'étais... Oh pardon, continu Finit-il un peu gêné d'avoir coupé le garçon. Il les conduisit finalement vers la sortie, un étrange tunnel, en leur intimant de rester silencieux. Chancelier préférait se taire, même si au fond de lui, il voulait voir ce monstrueux animal qui avait effrayer ses compères alors que la nuit tombait. Xéna fut la première à s'engouffrer dedans et il se hâta de la suivre, laisser une jeune fille seule n'était certainement pas une chose à faire. Il entendit ses pas raisonner dans l'immense tube et rapidement, il s'essaya à faire le moins de bruit possible. Qui sait ce qui pouvait les attaquer dans un pareil endroit, les ronces pourquoi pas ?

-Je crois que vous pouvez venir, il n’y a rien dans cet endroit !

La voix scia littéralement le silence qui avait régné jusque là. Cela ne manqua pas de faire sursauter Chancelier qui soupira avant de taper doucement le front de Xéna.

▬ Pour la discrétion, c'est raté. Tu as une voie aiguë, elle risque de raisonner si tu hausse la voix.

Sa voix aussi était plutôt haute, moins que celle d'une fille, mais quand même. Il devait faire attention. Chancelier se tourna vers Août, le seul qui était vraiment apte à les diriger dans le labyrinthe qui se trouvait en face d'eux - Chancelier était quasiment sûr que le tunnel n'était pas une simple ligne droite.

▬ Tu sais par où aller pour sortir ? Enfin, où va t-on déboucher d'ailleurs ?

Le métro... Ce fameux couloir souterrain où j'ai vraiment cru un instant que ma vie allait prendre fin dans la gueule de ce loup. Mon regard se portait vers les toilettes, Mars et le blond à l’accoutrement étrange ont du partir depuis un moment maintenant... Je regardais Xéna nous dire avec la "plus grande discrétion" qu'il n'y avait rien aux alentours... Ouai, pour le moment... Avec l'écho qu'elle vient de créer elle va nous le rameuter, ce fameux loup. Je regardais Chancelier qui m'avait questionné sur les loups. Je finis par lui dire :

- Je l'ai juste entraperçu tellement la scène c'est passé vite... Je me rappelle juste ce que loup avait les poils beiges je crois... Et il faisait une taille vraiment... Enfin, il était immense, normalement un vrai loup ne fait pas cette taille là... Celui ci devait facilement faire le double.

Je passais devant, comme mes deux compagnons ne semblaient pas connaître les environs. J'ouvrais la route avant de répondre à la nouvelle interrogation du garçon aux cheveux longs :

- Je sais que ça mène dehors, pas loin de vieilles habitations abandonnées.

Chancelier me tape doucement le front en me faisant remarquer très justement que oh grande nouveauté, j’ai une voix aigüe et que je viens de tous nous griller. A mots beaucoup plus calmes et posés, bien sûr, pour éviter d’aggraver notre cas. Il n’a pas l’air d’être quelqu’un qui se met facilement en colère. Il s’adresse à Août pour lui demander s’il connait le chemin de la sortie et aussi où nous allons déboucher par la suite.

Je me tourne vers le garçon aux cheveux roux, attendant sa réponse. J’ai décidé de me taire, je crois que c’est mieux pour nous. Sauf si ces deux-là prennent une décision stupide… Attends de connaître mieux cet endroit avant de vouloir raisonner quelqu’un. Août répond d’abord à la première question de Chancelier. Un loup deux fois plus gros qu’un loup ordinaire ? Ces bêtes-font facilement la taille d’un gros chien, enfin je crois. Alors deux fois… l’image d’un lion gigantesque m’a traversé l’esprit, en même temps qu’une bien curieuse information : Lion de Némée, peau si dure qu’elle en arrête les flèches, vaincu par Hercule. Je me serais bien passée de cette petite référence mythologique… Un loup de la taille de ce lion, ça n’existe pas. Août passe devant nous, de toute évidence parce qu’il est le seul à savoir comment sortir d’ici.

- Je sais que ça mène dehors, pas loin de vieilles habitations abandonnées.

Décidément, tout est à l’abandon dans cette ville. Je poserai bien la question à l’un des deux garçons mais tout bien réfléchi je vais attendre d’être sortie de ce métro désaffecté, à l’acoustique définitivement trop bonne, pour avoir des réponses. Je murmure, très bas :

-On te suit, guide-nous vers la sortie, qu’on en finisse avec cet endroit…

Spoiler:

Avec les informations données par Août, Chancelier tentait tant bien que mal de se dessiner une silhouette lupine aurait pu correspondre à ces animaux monstrueux qui les avait dirigé vers le commissariat. Rien de très concluant, mais il comprenait maintenant l'effroi qui avait saisi ses amis lorsque la bête était apparue.

- Je sais que ça mène dehors, pas loin de vieilles habitations abandonnées. Répondit Août à sa dernière question. Dehors, c'était large. De même pour les habitations abandonnées dont il parlait. La ville entière était remplie d'habitations abandonnées, rien n'indiquait qu'il arrivera dans le même quartier que celui du commissariat. Il ne lui restait plus qu'à espérer que la chance était de son côté et qu'il se déboucherait pas trop loin.

Au fur et à mesure qu'il avançait, Chancelier constata la présence au sol d'une série de rail. Le tunnel était celui d'un métro ? Clow n'avait-il pas parlé d'un métro ? Celui où Janvier avait laissé ses affaires quand elle était arrivée ? Chancelier ne pouvait pas poser la question, personne ici n'aurait pu y répondre. A la place, il se contenta d'approuver le murmure de Xéna silencieusement. Mais, pour le reste, que dalle. La conversation s'arrêta là. Aucun n'avait l'air d'avoir des trucs à raconter, un silence entre gens qui se sont retrouvé un peu par hasard et qui n'ont rien à se dire. C'était un peu... Triste ?

Chancelier trouvait ça gênant et il se décida à parler, mais sur le coup, il y eut une succession de sons sans rapport et il finit par balbutier quelques excuses avant de pouvoir en placer une.

▬ Si... Si on a de la chance, on sortira pas trop loin de l'endroit où moi et mes amis avons élu domicile, c'est un commissariat un peu délabré, mais il est assez solide pour nous protéger. Si vous voulez, vous pouvez passer vous y reposer un peu avant de repartir chercher vos amis. Nous avons des matelas et un peu de café à proposer.

Au même instant, ce qui semblait être un quai apparu au loin. En tout cas, le tunnel semblait s'interrompre d'un côté pour une quelconque raison. Arrivaient-ils au bout de leur peine ? C'est que le tunnel était aussi suffocant que la forêt où il s'était réveillé. Chancelier sentait sa chemise se coller contre sa peau. Berk, il était suant. Pas glamour.

Un premier tour c’est partit. Doucement le métro s’éveille dans son hangar et s’allume. Il est tout propre et lumineux. Il s’avance dans les souterrains de la ville passant devant les différents arrêts. Vide. Ca fait longtemps qu’ils sont vides désormais. Le métro commence à se rappeler de sa vie avant. Quand la ville était peuplée. Souvenirs. Toutes les langues qu’il a pu apprendre grâce à ça. Ah. Ca lui manquait.

Perdu dans ses pensées le métro passe devant l’arrêt de la gare. « La gare » la voix métallique retentit en lui. Stupide voix préenregistrée. Stupide voix féminine, il n’y a personne à prévenir. Il ne s’arrête pas, à quoi bon il n’y a personne à bord ni sur le quai. Avant il y avait du monde avant. Crissement de freins rapide. Freins un peu rouillés. Han ! Il a faillit les écraser ! Des humains ! Heureusement il s’est arrêté à quelques mètres d’eux. Ouf. Il faut qu’il s’excuse. Une voix féminine, douce s’élève de l’appareil :
« Excusez-moi jeunes gens. Je ne vous avez pas vu. Vous allez quelque part ? Je peux vous déposer si vous voulez. Ah et vous êtes dans mes rails là si vous ne saviez pas. Les rails sont longs. Je peux vous guider. »

Et oui ! Le métro est féminin.

Du bruit... Il y avait du bruit... Un bruit fort qui se rapprochait. Flash. Lumière aveuglante. Je fermais mes yeux, légèrement étourdis sous les phares de la chose qui approchait. Le métro... Il s'arrêtait en fasse de nous, une voix électronique s'échappant d'elle. Elle nous proposait de nous emmener à la station de notre choix.

Je fronçais légèrement les sourcils en regardant le métro. Il faut que je lui demande... Juste par simple curiosité... Au pire, elle nous déposera à l'endroit d'où j'arrivais avant d'aller au zoo.

- Hm... Est-ce que tu peux nous emmener hors de cette ville ? Si non, quels sont les... "arrêts" présent dans cette ville ?

Je regardais Chancelier et Xéna, savoir si ils ont eux aussi des interrogations au sujet de ce métro arrivé subitement.

Crssssh. Crssssh. Les ronces crissent sur le sol et agrippent brutalement aux chevilles de Chancelier. Et Cheveux Bleus est une fois de plus traîné à travers la Ville sans plus de ménagement.

Pourquoi ?
Pour rien. Par pur caprice.

Spoiler:

Le métro a failli nous écraser mais s’est arrêté de justesse juste devant nous. Un véritable soulagement. Une voix a jailli du métro, nous disant grosso-modo qu’elle – vu la voix, le conducteur devait être une femme, a supposé qu’il y ait réellement un conducteur dans cet engin – pouvait nous emmener là où nous le voulions. Ne connaissant absolument pas la ville, j’ai totalement approuvé l’initiative d’Août de demander quels étaient les arrêts, et s’il y avait moyen de quitter cette ville.

-Il n’y aurait pas moyen de nous dire aussi où l’on est exactement ? Nulle Part, c’est un peu vague comme nom. C’est une ville abandonnée, ou quelque chose du genre ?

Je m’adresse tout à autant à mes deux compagnons qu’au métro. Remarquez, vu l'état des lieux, je pourrais le deviner seule.

Eclair vert. Des ronces saisissent les chevilles de Chancelier. Il est durement trainé en arrière dans le tunnel de métro, et disparaît de ma vue en à peine quelques secondes. Je sens mon cœur se pincer dans ma poitrine, sans que je sache pourquoi. Je ne me souviens plus de rien, allez savoir ce qu’il a pu se passer dans ma vie d’avant… Le garçon est sympathique, quoique nous ne nous connaissions qu’à peine, et j’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave.

-C’est quoi encore ce délire, des ronces vivantes ?

La rapidité de l’attaque de ces plantes me fait penser que Août et moi ferions mieux de partir d’ici en vitesse avant qu’elles n’aient la brillante idée de nous traîner aussi dans la poussière.
J’entre dans le wagon de métro, me tournant vers Août. Avec un peu de chance, nous allons enfin sortir de ces tunnels et retourner à l’air libre. Pas moyen que je reste dans un endroit où les ronces attrapent les gens par les chevilles comme ça.

-Viens, nous serons plus en sécurité à l’intérieur. Enfin je pense, à moins que les sièges se mettent à essayer de nous dévorer.

« Entrez vite ! Entrez ! »
La voix métallique et féminine s’élève de l’appareil. L’intérieur de l’appareil est lumineux et propre. On retrouve des sièges rouges de la même couleur que ceux du train alignés. Un plan des stations est posé sur le haut du métro mais il est abimé du coup on ne peut voir les différents arrêts. Il est long est continu et on a l’impression qu’il n’a de fin. Des écrans devaient montrer l’arrêt où les personnages sont mais ils sont éteints.

Arrivée de Joke dans la tranche horaire Le métro ou comment faire beaucoup de bruit alors qu'on vous demande de vous taire 1550624631

06h - 08h

Joke gambade dans le parc d'attraction, sans trop faire attention à ce qui se passe autour d'elle, savourant simplement l'idée de tout ce qu'elle a à découvrir ici. Maintenant qu'elle a quitté ces trois filles complètement coincées du bulbe, elle va pouvoir s'éclater ! Sans s'en apercevoir, elle arrive devant un long tunnel obscur et s'y enfonce, suivant son instinct qui la pousse vers l'avant.

Elle marche sur des rails, ne s'en rend même pas compte, sautille partout, manque de se fouler une cheville en butant contre un obstacle, se rattrape. On y voit rien ici, j'voudrais pas manquer un truc fun... Elle fouille dans sa sacoche et sa main se referme sur un petit objet familier qu'elle enclenche sans plus tarder. Son mini laser rouge émet un point de lumière qu'elle braque tout autour d'elle, ravie à l'idée de surprendre quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir. Comme ces plantes par exemple, qui semblent presque se mouvoir dans la pénombre... Funky ! Vous allez faire quoi, m'attaquer ? On va s'marrer ! Son fouet claque entre ses doigts tandis qu'elle reprend sa marche en sifflotant.

Elle aperçoit assez rapidement un métro, arrêté à un quai où sont plantés deux jeunes, environ son âge à priori. Un rouquin dont elle discerne les yeux gris argentés - pas mal, ça capte bien l'attention tout ça - et une brunette qui a un oeil caché par une mèche - une pirate wahou ! - mais dont l'autre prunelle, bleue, vous coupe littéralement le souffle - y a du potentiel là -.

« Entrez vite ! Entrez ! »

Si c'est demandé si gentiment... Joke grimpe sur le quai, se faufile dans le métro éclairé - un métro qui parle, franchement ça dépote - et regarde les deux inconnus avec un grand sourire :

" Ce serait impoli de refuser vous croyez pas ? On dirait qu'elle a des choses à nous montrer, moi j'en suis ! Je m'appelle Joke, c'est quoi vos ptis noms ? "

Spoiler:

Je regardais la nouvelle arrivante, rousse avec des yeux rouges sang, sans doute des lentilles. Elle n'a pas l'air dangereuse... Elle a même l'air un peu insouciante... Peut-être que, tout comme Xéna, elle est arrivée il y a peu de temps ici... La nouvelle se présenta sous le pseudonyme de Joke. Je restais prostré devant elle avant de dire d'une voix sans aucune émotion particulière :

- Moi, c'est Août...

Je m'approchais du devant du métro, hésitant. Est-ce qu'elle m'entendrait si je lui parle ? Je fini par regarder le plafond du métro, plus particulièrement l'endroit d'où semblait venir la voix.

- Est-ce que tu pourrais nous emmener en dehors de cette ville ? Ou alors à une station autre que la gare et le zoo...

Je m'asseyais sur un des sièges en faisant signe aux deux demoiselles de s'asseoir également.

Le métro nous dit d’entrer, sans répondre ni à la question d’Août, ni à la mienne. Comment se prendre un vent mémorable de la part d’un métro qui parle ? Venez à Nulle Part, ça ne vous coûtera que la mémoire… Au même moment, une fille, plutôt petite, aux cheveux rouges et aux yeux assortis – limite un vampire quoi – débarque en plein milieu du tableau, avec moi à moitié dans le métro et Août devant moi, toujours aussi peu loquace. L’air de rien, comme si elle était là depuis toujours, elle grimpe à son tour dans le wagon et se tourne vers nous deux avec un immense sourire :

" Ce serait impoli de refuser vous croyez pas ? On dirait qu'elle a des choses à nous montrer, moi j'en suis ! Je m'appelle Joke, c'est quoi vos ptis noms ? "

Elle nous prend pour quoi là ? A peine arrivée et elle nous parle comme si nous étions ses meilleurs amis. Ca ne s’appellerait pas de l’inconscience aigüe par hasard ? elle ne nous connait même pas ! Enfin disons qu’elle ne me connait pas parce qu’on ne peut pas dire que j’en sache beaucoup plus qu’elle sur mon compagnon d’infortune. Août lui dit son nom, l’air franchement de s’en fiche qu’elle soit là et s’adresse directement au métro, lui demandant une énième fois si il – ou elle – ne pouvait pas nous emmener en-dehors de la ville. Il doit sacrément avoir envie de se barrer d’ici lui… Puis il s’assoit, nous invitant à faire de même. Je reste debout, levant les yeux vers le plan des stations. Manque de chance, aucun arrêt n’est lisible. Je lance à la fille :

-Moi c’est Xéna. Tu n’aurais pas une idée de l’endroit où ce métro pourrait nous emmener, histoire qu’on en apprenne plus sur cette ville ?

Et je m’assois. Ce n’est certainement pas à moi de m’imposer pour dire où nous voulons aller, ce serais de la pure prétention ; anti-stratégique pour savoir où je suis. Si Joke réponds qu’elle en sait plus que nous, tant mieux, dans le cas contraire que ce métro nous emporte où il veut, tant que nous sortons vite de ces tunnels lugubres !

Les passagers sont entrés dans le métro. Une passagère de plus est entrée aussi. Super ! Ça fait plus de monde. Elle est contente d’avoir des passagers, ça fait si longtemps. Heureusement qu’elle a fait le ménage avant. Le métro avance, rapidement. Un peu trop rapidement pour que les passagers voient le paysage autour d’eux mais ils entendent sa voix.

« A votre droite vous avez le commissariat. Il commence à se faire vieux celui-là. Puis le manoir, wha qu’est ce qu’il lui est arrivé ! Il a un trou dans le mur. Ici c’est le musée, le conservatoire, tiens joli son, y a un nouveau concert de prévu ? Ah oui vous n’en savez rien. Et le centre commercial ! Destination finale.»

Le métro se s’arrête subitement. Les passagers tombent de leurs sièges. Les portes s’ouvrent devant le centre commercial.

Spoiler:

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