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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Métro nocturne Mer 9 Mai - 19:28 | |
| 18h-20h Elle court. Sans relâche. Elle court. Mue par le désir de fuir un danger invisible. Juchée sur ses talons trop haut, elle manque de chanceler au moindre pas. Les boucles brunes de son chignon défait lui fouettent le visage. L'élastique a du glisser dans sa fuite. Les lanières de ses petites chaussures sont mises à rudes épreuves alors que dans chaque foulée, elle tente de s'éloigner au plus de ce qu'elle laisse derrière elle. Son souffle est rauque, mais elle court. Sans relâche. Elle peut sentir la pression d'un bras contre ses épaules. Celui d'un jeune homme, roux, plus grand qu'elle. Elle ne sait rien de lui. Mais elle est heureuse de l'avoir à ses côtés. Désormais, il est son compagnon de route, tout comme le brun qui l'accompagne. Ils se sont tous les trois rencontrés dans une vieille Gare, amnésiques et perdus, sans aucun téléphone portable ou moyen quelconques de communiquer avec l'extérieur, et surtout, avec d'étranges signes qui semblent compter le temps. Car leur temps est compté. Le roux l'entraine d'un mouvement de bras dans un escalier sombre et aussitôt, une bouffée de chaleur la prend alors qu'elle descend les marches quatre à quatre tout en prenant garde à ne pas tomber. Quant à déterminer comment et pourquoi elle finit par se retrouver dans ce qui semblent être de vieux sanitaires, elle n'aurait pas pu le définir. Sa gorge la brule. Elle n'a pas l'habitude de courir autant. Et la tête lui tourne. A cause de son malaise, de son angoisse. Il lui semble que l'univers vacille autour d'elle. Et il fait chaud, si chaud ici. Elle jette un regard terrifié sur les environs. Un vieux miroir couvert de mousse surplombe des lavabos où baignent des fleurs aux teintes vives. Sous les lianes, elle devine que le sol doit être carrelé. D'où viennent toutes ces plantes ? C'est...c'est trop étrange... Mais elle n'y prête pas attention. Effondrée, les larmes aux yeux, elle craque et se jette dans les bras de la première personne qu'elle trouve. Le brun, en l'occurrence. Mais pour elle, ça n'a aucune importance. Elle se contente de pleurer sur son épaule à grands sanglots bruyants. Tout ça, ça fait trop d'émotion d'un coup pour elle. C'est une petite nature. " Oh mon Dieu, mon Dieu, où est-ce qu'on est, c'est pas possible..." Bégaye-t-elle entre deux sanglots saccadés, collée au torse du jeune homme. Elle se dégage de cette étreinte fugitive et se met à frénétiquement chercher dans ses poches, étalant tout ce qu'elle peut trouver sur les lavabos couverts de mousse : un rouge à lèvre, un paquet de chewing gum, un vieux téléphone, la montre à gousset qui sert de compte à rebours et un agenda. Elle tourne les pages, avide d'y trouver une information. Mais il n'y a rien ! Rien ! Rien que les noms des mois qui défilent ! Janvier, Février, Mars, Avril.... Janvier... Ses yeux restent rivés sur le petit morceau de papier et elle se retourne brutalement vers les deux autres hommes. " Qu'est-ce qu'on fait ? Il y avait quelque chose tout à l'heure, à la gare...Hein ? Il y avait quelque chose ?! " Je ne suis pas folle, nous n'avons pas courut pour rien, je ne suis pas folle |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Mer 9 Mai - 20:48 | |
| Le rouquin, qui avait lui aussi déclaré avoir oublié son passé et son prénom, venait de confirmer ses doutes à haute voix. Il n'était donc pas le seul à trouver l'ambiance glauque assez oppressante pour indiquer un danger invisible. S'ils avaient l'air seuls, sans doute ne l'étaient-ils pas, comme l'avait fait remarquer ce dernier. La tension monta encore d'un cran - mais avait-elle atteint son paroxysme pour autant, il ne le savait pas. On trouvait toujours pire, de toutes façons, et où qu'ils aillent, il avait l'étrange impression que les choses ne s'amélioreraient pas. Il s'agissait plus d'obéir à un instinct de survie et de luter contre la panique, la folie, s'occuper l'esprit à imaginer un itinéraire possible, se rassurer en retrouvant la civilisation humaine bien connue qu'autre chose. Ou pas, d'ailleurs. L'autre jeune homme les pressa de « courir » et les y encouragea en les poussant par les épaules. Tous deux étant déjà sur les nerfs, ils n'eurent pas besoin d'un autre signal. Le groupe de trois s'élança vivement, laissant derrière eux la gare lugubre et menaçante.
« Je veux bien, mais pour aller où ? » Lança-t-il au bout d'un moment, entre deux bouffées d'air.
N'importe où ! Lui disait son instinct. Ailleurs ! Il n'obtint qu'une réponse silencieuse, qui ne lui plut pas spécialement. Des souterrains. La troupe dévala les escaliers d'un métro, eux aussi tapissés de ronces et d'herbes folles, et déboucha sur un nouveau quais, lui aussi désert. Mais c'était une manie, ou quoi, de mettre des quais un peu partout sur leur chemin ?! Il déglutit avec peine, essayant de ne pas ralentir sa course. Le rouquin avait apparemment avisé une salle, dont la porte attaquée par toutes sortes de plantes grimpantes semblait encore à peu près en état. Ils y entrèrent tous précipitamment, la porte claqua brusquement derrière eux. Mais l'espace réduit et confiné des sanitaires qu'il découvrit devant lui ne fit que renforcer sa panique. Non, vraiment, ce n'était pas une bonne idée de s'enfermer là-dedans. Il n'y avait qu'une entrée, et donc, qu'une sortie. Si quelque chose se passait mal, ils seraient pris au piège. Une nouvelle vague de panique le submergea, mais il tâcha de garder le contrôle de lui-même, pour éviter d'affoler encore plus les deux autres. La peur allait toujours croissant si d'autres personnes montraient qu'elles la ressentaient. Dans la petite pièce, atrophiée par une rangée de cabines plus ou moins en état, l'air était suffocant. Il faisait chaud, et sec. Les plantes étaient partout, là aussi. Du lichen avait pris possession des murs, tandis que de la mousse s'était attaquée aux pieds des lavabos, et que toute une flopée de fleurs trempaient dans les lave-mains remplis de végétation. La nature semblait avoir repris le dessus sur toutes les infrastructures de la ville - puisqu'il y avait eu un métro, cela ne pouvait pas être un village, pas vrai ?
Mais à peine avait-il eu le temps d'analyser les lieux que la jeune fille brune éclata en sanglot et se jeta dans ses bras. Qu... Quoi ? Ils se connaissaient, alors ? Non, évidemment. Elle devait juste avoir besoin d'être rassurée un peu. Lui, par contre, il ne savait pas trop quoi faire. Alors il se contenta de la serrer dans ses bras, sans rien dire, lutant lui-même contre une nouvelle vague de peur. Au bout d'un court instant, elle cessa de pleurnicher sur son épaule et se dégagea de son étreinte. Décidément, cette fille était très versatile ! Un peu... Un peu comme les enfants, en fait. Mais ce n'était pas important. Il la regarda étaler ses affaires sur les lavabos infestés de plantes sans trop comprendre. Elle faisait l'inventaire de sa vie, essayant sans doute de se rappeler de quelque chose - un mot, une ombre, un visage familier, qu'en pouvait-il savoir ? Puis elle s'arrêta brusquement - nouveau changement d'humeur, apparemment. Elle était inquiète, paniquée. Comme les deux autres, en fait. Sauf qu'elle, elle l'exprimait à haute voix, avait des gestes frénétiques et saccadés, ce qui ne contribuait pas vraiment à apaiser les esprits. Oui, il y avait bien eu quelque chose à la gare, mais quoi ? Une ombre furtive, telle un cauchemar venu les hanter, alors qu'ils étaient parfaitement réveillés ? Impossible, c'était beaucoup trop... Surnaturel. Et pourtant, y avait-il une autre explication ? Il ne croyait pas aux spectres. Pas plus qu'il voulait y croire à l'instant présent. Non, c'était forcément autre chose... Pas vrai ?
« Oui... Sans doute. Confirma-t-il à contre-cœur. Mais je ne sais pas ce que c'était. Ça ne peut pas être aussi menaçant que ça en a l'air, je veux dire, vous avez vu quelque chose, vous ?! C'était peut-être juste... Un mauvais pressentiment ? » Hasarda-t-il, essayant de se convaincre lui-même de ce qu'il s'était passé là-bas.
Peut-être... Ou peut-être pas, après tout. Il s'approcha lentement de l'un des miroirs qui surplombaient les éviers ensevelis sous la masse végétale et dépouilla rapidement l'un d'entre eux de sa mousse parasite. Les glaces l'intriguaient. S'il avait complètement oublié sa vie passée - car il avait forcément vécu - peut-être son portrait lui rappellerait-il quelque chose ? Dans le verre trouble et sale qu'il avait partiellement dégagé, il distingua le reflet d'un jeune homme brun, de taille respectable. Ses yeux bleus clairs le fixaient désespérément, avec un air perdu. Ce n'était plus un reflet. C'était son reflet. D'accord... Pensa-t-il avec impatience. Et maintenant ? Mais toujours rien ne lui revenait. Dommage. Ce n'était pas comme s'il s'était attendu à avoir un éclair de génie fulgurant qui lui aurait rendu la mémoire, mais une ou deux pistes concernant sa propre identité ne lui auraient pas fait de mal. Bien au contraire. Il avait tout de même espéré un ou deux indices. Il fallait croire que les souvenirs ne peuvent pas revenir en un claquement de doigts, après tout. |
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Ven 11 Mai - 16:50 | |
| Il ne faisait plus attention à rien, plus rien ne lui importait vraiment, il ne pensait qu'à courir, courir, le plus loin et le plus vite possible de ces présences lugubres. Il ne regardait même pas où il allait et c'est sans vraiment réfléchir qu'il entraîna les deux autres dans ce qui semblait être une bouche de métro. Là encore personne et pourtant dans toute autre ville, ça aurait été l'endroit le plus fréquenter. La chaleur du sous-sol lui colla la peau et donna à son angoisse une saveur encore plus oppressante. Apercevant une porte plus loin, il pensa que ce serait une solution de plus pour semer ce qu'il semblait être là. Parce que la végétation avait envahi la porte, aucun d'entre eux ne vit le panneau caché et indiquant les toilettes. Un cul-de-sac.
Lorsqu'il réalisa où ils avaient mis les pieds, il se maudit. Ils étaient piégés à présent, aucun d'entre eux ne semblait avoir le courage ou l'envie d'ouvrir la porte et de faire demi-tour. Et pourtant, c'est souvent ceux qui se protégeaient le plus, qui mourrait les premiers dans les films. Enfin, il pensait, parce qu'il n'avait aucun titre en particulier qui lui revenait. Il reprenait péniblement son souffle quand il vit et surtout il entendit la jeune fille se jeter sur l'épaule de l'inconnu pour y pleurer. Il n'en fut pas particulièrement surpris, la pression qu'ils venaient de subir en très peu de temps était certainement égal à toute celle accumulé en une vie. Bien qu'il ne connaisse pas son âge exact...non, il ne fallait pas qu'il se laisse déprimer à nouveau par cette absence, aussi insupportable soit-elle, ce n'était pas le moment.
C'est l'agitation de la jeune fille qui le tira de ses pensées, elle était littéralement en train de vider ses poches sur ses lavabos attaqué par la végétation, mais visiblement elle n'y trouva pas ce qu'elle voulait, car elle reprit la parole encore plus paniquée. Touché par sa panique, il s'approcha d'elle et posant doucement sa main sur sa tête, dans un geste de réconfort.
« Ne t'inquiète pas. Même s'il y avait quelque chose, ça ne semble pas nous avoir suivi. D'accord ? »
Se tournant vers l'autre garçon, il secoua doucement la tête pour bien exprimer son avis sur sa question. Il ne pensait pas qu'il s'agissait d'une simple hallucination créée par l'angoisse, ou d'une hallucination. Le voyant s'approcher du miroir, curieux, c'est vrai que maintenant qu'ils étaient là, ils devraient en profiter pour découvrir qui ils étaient, ne serait que physiquement. Et puis peut-être que ça pourrait l'aider à retrouver quelque souvenir. On ne savait jamais. Tournant la jeune fille devant la glace, il lui sourit et se déplaça au miroir d'à côté. Une chance que les miroirs ne soient pas, à l'image du reste de la pièce, attaquer par la végétation; quoiqu'il lui sembla apercevoir un peu de mousse dans le coin.
Il marqua une petite pause en se décidant enfin à fixer son reflet. Il était jeune, c'était clair, son visage était encadré de cheveux roux indisciplinés et ses yeux brillaient d'un éclat rougeâtre. Il doutait vraiment que ce soit naturel, portait-il des lentilles ? Dans ce cas-là, avait-il une mauvaise vue ? Il se voyait mal se mettre les doigts dans l’œil pour vérifier. Dans l'ensemble, son propre physique lui plaisait bien, il ne semblait pas hyper musclé, mais il était le plus grand des trois. Pourtant, c'était triste à dire, mais il avait beau se fixer, rien ne lui revenait. Il n'avait pas le sentiment d'être face à un étranger et se reconnaître ne lui posait pas vraiment de problème. Mais son visage ne lui rappelait aucun souvenir, ne le rattachait à aucune photo. Il n'y avait rien de plus que son visage. Secouant, la tête, il se tourna vers les deux autres :
« Quelque chose vous revient ? Parce que moi, c'est le vide... »
Un nouveau frisson le parcourut, mais il n'en dit rien. Se contentant de tendre l'oreille et d'espérer; que rien ne se trouve derrière la porte. |
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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Lun 14 Mai - 19:55 | |
| Il la serra dans ses bras. Ce contact lui redonna une bouffée de confiance et elle se laissa aller à son angoisse en pleurant pathétiquement son son épaule. La perte de mémoire, la gare inconnue et enfin cette présence mystérieuse et impalpable qui lui avait pourtant déclenché des sueurs froides, c'était trop pour elle. Le nez enfoui dans le cou du jeune homme, elle laissa les larmes ruisseler sur sa joue en se serrant contre lui comme si elle en tirait un quelconque réconfort. Mais ce n'était qu'un inconnu. Pas un être aimé ni même proche. Juste un inconnu. Quoiqu'au fond, elle ne le connaissait pas mieux qu'elle même et ce constat était encore peut être plus horrible à faire.
Elle avait étalé ses maigres effets sur le lavabo maculé de mousse et après avoir tourné en petits pas saccadés qui témoignaient de son angoisse, en long, en large et en travers, elle avait fixé ses grands yeux verts de chat sur les deux garçons, tenant toujours son carnet à la main Est-ce bien mon carnet ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Ca ne veux rien dire. songeait-elle en sentant une nouvelle crise d'angoisse la reprendre alors qu'elle respirait de grandes goulées d'air avec peine. Sa question souleva un vide affreux. Un silence pesant. Elle se sentie soudain gênée. Et plus encore quand le brun prit la parole d'un ton guère assuré pour suggérer que peut être, ils avaient tous les trois réagit à une sorte de mauvais pressentiment. C'était faux. Menteur pensa-t-elle en dardant sur lui ses prunelles d'émeraudes. Elle savait qu'elle ne s'était pas laissée allez à la panique pour rien. Il y avait quelque chose, dans cette gare.
Le roux s'avança vers elle et lui posa doucement une main sur la tête en la rassurant. Rien ne semblait les avoir suivit. Elle posa les yeux sur lui et le dévisagea autrement. Il était gentil. Et à l'heure actuelle, qu'il la tutoie ne la dérangeait plus. Au contraire, elle trouvait cette attitude rassurante. Elle sécha ses larmes d'un revers de main et lui adressa un sourire amical. Il était rustre, mais gentil.
D'une pression de main sur les épaules, il la fit pivoter vers le miroir et elle pu à son tour se livrer à cette étrange sensation que celle de se redécouvrir soi même. Devant elle, une fille maigrelette lui faisait face. Ses joues étaient rouges comme ses yeux verts et ses cheveux étaient en désordre. Elle fit une grimace. Le reflet aussi. C'était donc son reflet. Elle cligna des paupières et l'autre fit de même. C'était elle, cette grande fille brune et mal coiffée ? Elle passa une main dans ses cheveux comme pour en chasser le doute et essayer de les aplanir par la même occasion. Elle était jeune. A vue de nez, elle se donnait environ dix sept ans. Ou un peu plus. Mais ça ne voulait rien dire. Un regard vers les autres garçon lui apprit qu'eux aussi fixaient toujours leurs reflets. Il était vrai que retrouver son visage après l'avoir oublié avait quelque chose de légèrement hypnotisant.
Elle porta une main à sa joue pour mieux voir son reflet la caresser. Et plissa les yeux. Un éclat brillant venait d'attirer son attention. Elle fixa le miroir avec plus d'attention avant de regarder sa propre main. Elle avait une bague. Une alliance. Une...une alliance ? Elle se regarda dans le miroir, sa figure était étonnée. Et ses prunelles passèrent à nouveau sur l'alliance. A la question du roux, elle répondit, sans vraiment réfléchir.
" Je...je crois que je suis mariée."
Parce que quand on portait une alliance, c'était qu'on était marié, non ? Donc elle avait un conjoint....Douce idée...Où était-il ? A quoi ressemblait-t-il ? Etaient-ils ensemble depuis longtemps ? Où l'avait-elle rencontrée ? Tant de questions qui restaient sans réponses... Elle tira également sur la chaîne en argent qui se perdait dans sa chemise et en découvrit une croix en argent. Une croix chrétienne. Donc elle était mariée et croyante. Bien. Un frisson nerveux la surprit. Qu'il était étrange de ne pas se rappeler de sa propre vie.
Le silence s'était installé dans les toilettes quand elle se décida à poser le carnet qu'elle tenait toujours dans les mains. Janvier, Février, Mars, Avril....
" Il faut qu'on se trouve des noms. " finit-elle par lancer d'une voix claire, où toute trace de ses sanglots précédents avait disparu. " Appelez moi Janvier."
Janvier, Janvier, Janvier... se répéta-t-elle comme pour mieux assimiler son nouveau nom. Il lui était venu comme un coup de tête, comme une folie. Certes, il ne devait pas ressembler à l'ancien. Mais l'ancien n'existait plus, dans sa mémoire vide. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Métro nocturne Mer 16 Mai - 14:24 | |
| Elle était en colère. Ils avaient réussi à semer l'Ombre de la Gare. Elle aurait aimé que celle-ci leur fassent peur, qu'elle leur fasse comprendre qu'ils étaient inexorablement destiné à lui appartenir. Au lieu de ça, ils lui avaient échappé. Elle était en colère, déçue.
Ils avaient couru très vite mais Elle avait suivit leur fuite. Ils étaient dans les toilettes du Métro, ils étaient à présent à sa merci. Les supprimer, les faire souffrir serait tellement facile. Mais il aurait été dommage d'abimer ces nouveaux jouets. Les anciens étaient cassés....
Ils regardaient dans le miroir. Elle soupira. Elle était obligée de leur donner. C'était là les règles de son propre jeu après tout. A contrecœur, Elle libéra les trois souvenirs, cachés au fond de sa mémoire infinie.
Alors que Janvier, Clow et Novembre regardaient leur reflet, découvraient leur aspect physique, trois boules lumineuses descendirent du plafond et s'immobilisèrent devant eux, juste à la hauteur des yeux. Une pour chacun d'eux. Et pendant qu'ils les observés, intrigués, Elle s'occupa de leur donner leur récompense. Un peu du sable bleu de Novembre remonta dans le compartiment supérieur pendant que les comptes à rebours de la montre de Janvier et du téléphone portable de Clow regagnèrent aussi un peu de temps. Du temps. C'était son cadeau.
- Spoiler:
Bravo, vous avez mis la main sur un souvenir pour chacun de vous ! Vous n'y aurez accès que si votre personnage pose la main sur la boules lumineuses. Les souvenirs seront débloqués quand tout vos personnages auront postés ! |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Mer 16 Mai - 23:04 | |
| Toujours rien. Dommage. Pendant qu'il tentait vainement de se rappeler quelque chose, les deux autres semblaient continuer leur introspection silencieuse. Puis l'autre jeune homme leur demanda si la mémoire leur revenait. Non, évidemment. Pas pour lui, en tout cas. Pouvoir communiquer, réfléchir de manière logique, marcher, courir, pressentir un danger était une chose. Mais cela paraissait extrêmement étrange sans tous les souvenirs qui allaient généralement avec. Avoir assimilé des comportements n'était pas tout, encore fallait-il savoir comment et pourquoi. Ces réponses semblaient avoir été définitivement effacées de son être. Et pourtant, c'était bien là quelque part, non ?! Il avait l'impression que sa vie consciente venait à peine de commencer, mais, en même temps, il était convaincu du contraire. Et tout le paradoxe était là : que croire, que ne pas croire ? Que faire, que ne pas faire ? « Aviser » était tout ce qui lui venait en tête. Et alors ? Concrètement, qu'était-il censé faire ? Ça lui faisait une belle jambe, « d'aviser ». Toutes ses options défilaient en boucle dans sa tête, même s'il n'arrivait pas à choisir la plus appropriée. C'est à ce moment-là que la jeune fille se manifesta de nouveau. Elle croyait qu'elle était mariée ? Comment ça elle « croyait » ? Comment pouvait-on douter de... Ah, oui. L'amnésie générale. Évidemment. Bon, et bien au moins, elle se rappelait de quelque chose. Ou alors elle l'avait déduit. Mais en fin de compte, peu importait. Elle, elle savait. Un détail de sa vie, aussi inutile soit-il pour le moment, mais elle savait tout de même quelque chose.
« C'est un début », convint-il d'un ton encourageant.
Il l'observa dans le miroir, remarquant qu'elle avait tout de même l'air bien jeune pour se marier. Elle devait être à peine plus âgée que lui... Mais après tout, peut-être que les gens se mariaient jeunes. Tiens, c'était bizarre. Même s'il ne se souvenait pas avoir assisté à ce genre de cérémonies, il savait en quoi elles consistaient. C'était donc ça, le « sens commun » ? Et lui, alors ? Il l'était, marié ? Après un bref coup d’œil à sa main gauche, il fut assuré que non. Pourquoi la gauche, d'ailleurs ? Malgré cela, y avait-il tout de même quelqu'un dans sa vie ? Ne pas pouvoir se remémorer quelque chose d'aussi important le frustrait. Bon, tant pis, il devait passer à autre chose. Quelque chose qu'il pouvait déduire... Son âge par exemple ? Oui, ça paraissait être un bon départ. À en juger par son reflet dans les glaces ternes de la petite pièce, il devait avoir dans la vingtaine. Bon, ça ne lui apprenait pas grand chose, tout compte fait. Qu'est-ce qu'un jeune homme de vingt ans pouvait faire dans la vie ? Étudier, travailler... Glandouiller ? Rien ne le satisfaisait - rien ne lui rappelait rien. Logique, en même temps. Le rien, ça rappelle forcément un autre rien, qui en rappelle un autre, et un autre, et un autre encore et... Non, en fait, c'était juste qu'il n'arrivait pas à se rappeler de son existence avant son arrivée à la gare. Toujours pas. Et il ne trouvait plus rien de familier nulle part, même pas dans son propre reflet. C'était étrange. Même s'il ne se souvenait de rien d'autre, cela lui semblait inhabituel. Sans qu'il puisse s'expliquer pourquoi.
Ah, elle leur proposait de se trouver des noms. Pas bête. Il se voyait mal appeler tout le monde par un « eh » indéfini à chaque fois. Avoir un prénom, c'était déjà plus commode. Et plus normal, aussi. Voilà qui les tirerait peut-être de cette panique sans nom, justement. Ça les ramènerait progressivement vers quelque chose de connu. Non ? Il l'espérait, bien que peu optimiste à ce sujet. Et elle parvint enfin à se présenter. Quelque chose lui disait que la formule était assez rare, mais soit. Le fond était là, et elle se prénommait dorénavant Janvier. C'était assez... Inattendu, en fait. Janvier, le premier mois de l'année. C'était bien le premier, au moins ? Il commençait à douter de tout ce qu'il considérait comme acquis, avec toutes ces étrangetés un peu partout. Enfin, c'était un mois, un mois d'hiver. D'accord. Il s'en rappellerait facilement. En d'autres circonstances, peut-être l'aurait-il oublié très vite. Mais de tels évènements marquent forcément les esprits, et, d'une manière ou d'une autre, ce seul prénom représentait la première étape vers le retour des choses à leur norme initiale. À son tour, de faire le premier pas. Il réfléchit un instant. Comment voulait-il s'appeler ? Quelque chose lui disait qu'un patronyme ne se choisissait pas. Qu'on choisissait à la place des autres avant la naissance. Il eut beau faire d'autres efforts pour se rappeler du sien, il perdait son temps. Seul le néant accueillait ses pensées dans sa triste noirceur brumeuse.
Bon, alors il fallait qu'il s'en trouve un autre. Un tout neuf, un qui lui aille. Il aurait pu avoir un rapport avec lui-même - un trait de caractère, une particularité physique - mais il ne se connaissait pas assez pour pouvoir s'aventurer dans ces eaux-là. Bon, alors un nom... Non, décidément, il ne trouvait pas. Aucune idée de lui venait. Parce qu'un prénom, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait choisir. Pas ici. Pas comme ça. Il lui fallait pourtant bien répondre quelque chose, non ? Qu'il s'appelle machin ou truc n'avait pas vraiment d'importance, tant qu'il se reconnaissait, alors pourquoi n'arrivait-il pas à choisir ? Pourquoi était-il incapable de se désigner par un mot autre que "je" ? Par un nom. Un NOM ! Vite ! Bon, et bien, comme rien d'autre ne lui venait à l'esprit, et que l'un sonnait un peu mieux que l'autre...
« Euh... J'ai pas d'idée, en fait. Et puis, ça n'a pas d'importance, vous n'avez qu'à m'appeler "Machin" en attendant, tant que je sais que c'est moi... » Fit-il d'un air désintéressé.
Uhu... Alors ça ! Il fallait vraiment être fort pour oser sortir une telle énormité. Mais après tout, s'il préférait qu'on l'appelle "machin" plutôt que "Jean-Kévin" c'était son droit... Pardon, son devoir. Parce que Jean-Kévin, quand même... C'était pire. Bref, de toutes façons, il ne pensait pas croiser grand monde dans cette ville-fantôme, donc il n'aurait pas vraiment besoin de nom. Pas vrai ? C'était quand même bizarre de ne pas s'appeler... Perturbant était le mot exact. Mais alors que ce constat s'immisçait peu à peu dans son esprit, un léger grésillement le rappela à la réalité. Non, grésillement n'était pas le terme... Tintement ? Frottement ? Sans doute un mélange des trois. Il constata avec effroi que ce son étrange et à peine audible provenait du sablier qui pendait toujours à son cou, pour quelque obscure raison. Il s'en saisit avec précaution et remarqua que les grains de sable remontaient lentement dans la moitié supérieure de la clepsydre. Ça, c'était clairement anormal ! Beaucoup plus anormal que de ne pas avoir de prénom, ou de s'appeler "Machin". Les lois de la gravité, ça, c'était normal. Et elles venaient d'être défiées par une force mystérieuse et impalpable, qui réfutait dans le même temps l'appartenance de la ville à toute norme humaine. Au même moment, trois sphères lumineuses traversèrent le plafond pour aller se jucher juste devant le nez des amnésiques.
Il y en avait une pour chacun d'entre eux, qui s'arrêtait obstinément devant leurs yeux écarquillés. Encore un évènement insolite qui se produisait en sa présence. Encore ! Il commençait à croire que cette présence menaçante sur les quais n'avait pas été qu'une fugace impression de danger... Ils avaient bien fait de fuir la petite gare abandonnée.
« Qu... Qu'est-ce que c'est que ces trucs ? C'est elles qui ont retourné m... Enfin le sablier que j'ai autour du cou ? »
Il n'arrivait pas à dire "mon". Ce n'était pas le sien, après tout. S'il avait été superstitieux, il aurait sans doute interprété ces étranges apparitions comme étant des feu-follets, ou autres signes de mauvaise augure du Destin. Il n'était pas superstitieux. Mais il ne pensait pas non plus qu'il s'agissait de quelque chose de bon pour leur santé mentale. Voir des boules jaunes flotter devant eux, ce n'était pas normal. Pas normal du tout. Était-il devenu fou, à force de se torturer l'esprit à vouloir retrouver la mémoire ? Si oui alors c'était sans doute une hallucination. Un simple délire que sa conscience se bornait à lui faire voir. Il n'y avait qu'un seul moyen d'en avoir le cœur net, et ça n'allait sans doute pas lui plaire... Il tendit le bras droit en avant et toucha prudemment l'objet flottant non identifié de l'index. On n'était jamais trop prudent, avec ce genre de choses. |
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Lun 21 Mai - 8:50 | |
| Du coin de l’œil, il put observé la jeune tenté de se reconnaître et surtout de se recoiffer, le geste lui arracha un petit sourire amusé, avant que son attention ne se retourne sur le miroir. Décidément rien ne voulait lui revenir, cependant il y avait quelque chose de réconfortant à au moins savoir à quoi on ressemblait, il se sentait un peu moins perdu, un peu plus sûr de lui. Ce qui, dans une situation pareil, ne pouvaient que leur être profitable. Il espérait seulement que cette sensation, que ce sentiment ne s'applique pas qu'à lui et qu'il touche aussi ses deux autres compagnons d'infortune.
Il regarda étonné la jeune fille bredouiller qu'elle était peut-être marié, elle avait pourtant l'air tout aussi jeune que lui et l'autre garçon. Et il ne se donnait lui-même pas plus de 20 ans. C'était plutôt jeune comme âge pour se marier, néanmoins il ne se sentait pas en droit de critiquer, après tout chacun faisait ce qu'il voulait de sa vie. Peut-être n'était-elle que fiancé aussi. Et puis il n'avait pas particulièrement envie de la voir à nouveau éclater en sanglot parce qu'il aurait fait une remarque mal placé. Elle semblait l'accepter un peu plus que sur le quai de la gare, c'était déjà un bon progrès et il ne tenait pas à tout gâché à cause de ses paroles impulsive. Imitant son camarade, il tenta de se montrer encourageant à sa déclaration :
« Oui, c'est même une très bonne chose, il semble qu'il reste encore des choses sur nous qui peuvent nous aider à découvrir un peu qui nous sommes. Il suffira de nous rendre dans un endroit sûr et de faire un vrai point sur ce que nous possédons. Rien n'est perdu, après tout ! »
Éternel optimiste, il leur adressa un grand sourire encourageant. Et puis elle n'avait pas tord, il allait bien falloir qu'ils se trouvent des noms en attendant de se rappeler et d'espérer retrouver leur identités. Ils n'allaient toute de même pas passer leur temps à s’appeler « Hé toi », « Truc », « Mademoiselle », « Il », « Elle » ou « Machin », quand même. Si ? La jeune fille fut la plus rapide à se décider et il lui sourit gentiment, parce qu'il savait bien qu'elle essayait certainement de se crée un repère auquel s'accrocher comme eux tous.
« Janvier ? C'est mignon comme tout comme prénom et puis c'est facile à retenir. Bonne idée....Janvier. »
Il jeta un regard un peu idiot à l'autre garçon, pas sur s'il devait rire ou être déçu par son manque d’intérêt pour son propre prénom. Machin, c'était vraiment pas cool, comme diminutif, ça lui donnait l'impression de parler à un animal ou à quelqu'un qu'il détestait ou dont il ne voulait rien savoir. Or il ne pensait rien de tel pour l'instant et pour le peut qu'ils se connaissaient, aucun des deux autres ne lui étaient totalement antipathique, donc il ne se voyait vraiment pas l'appeler d'un nom pareil.
« Tu es sûr ? C'est un peu bizarre comme choix, en plus si on tombe sur d'autre inconnus et qu'on se met à te parler sans qu'ils se soient présenter ils risqueraient de croire qu'on leur parle. Machin, c'est un peu...Bon, tu me diras, c'est toi qui voit. »
Enfin, il se décida à se pencher sur son propre cas. En fait, il n'était pas vraiment plus inspiré que...Machin. Se pinçant le nez, il tenta de se concentrer, ce qui n'était pas vraiment sa spécialité il fallait le dire. Soudain le souvenir de pages tournés et d'une lettre C lui revint en mémoire, cette lettre était un des seul indice sur son ancienne vie alors peut-être...oui peut-être était-ce le début de son prénom, de son identité, de sa vie. Se forçant à ne pas trop y penser et à garder la tête froide, il se mordit la lèvre et fini par murmurer :
« Clow... »
Entre le clown et le fou...
Il ne savait pas pourquoi c'était ce mot qui lui était venu et il n'avait pas vraiment le cœur à espérer en tirer plus que ce qu'il était. Un simple mot, rien de plus. Mais savoir qu'il lui était venu, comme ça, presque naturellement, cela le réchauffa un peu, ça lui permit à replaquer son sourire à sa place. Tournant la tête vers les deux autres, il sourit, encore, toujours.
« Vous pouvez m'appeler Clow. Oui, Clow...ça me plaît bien ! »
Presque après sa déclaration, quelque chose apparut devant lui, non en fait devant chacun d'entre eux. Il retient de justesse un petit cri de surprise, c'était tellement bizarre et inattendu. Ne répondant pas à l'exclamation de l'autre garçon, il garda son regard fixé sur cette...boule, luisant devant ses yeux. Dans la poche de son jean, son portable sembla chauffer, mais il n'en fit rien. Presque hypnotiser par la lueur dansante. Doucement, lentement, sans penser aux conséquences, il leva sa main et posa ses doigts sur cette étrangeté.
Dernière édition par Clow le Lun 21 Mai - 15:58, édité 1 fois |
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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Lun 21 Mai - 11:12 | |
| Dans le reflet du miroir, derrière elle, elle pu observer la mine perplexe du garçon roux qui haussa imperceptiblement un sourcil, comme sur le coup de la surprise, lorsqu’elle annonça qu’elle était mariée. Elle ne comprit pas sa stupeur et étendit la main devant le miroir pour qu’il puisse à son tour considérer l’éclat de l’alliance qui brillait à son annulaire. Etre mariée…ou fiancée. Qu’importe, sa vie avait été liée à quelqu’un. Elle se fixa à nouveau dans la glace, tentant de se trouver un âge. Seize ans ? Dix sept-ans ? Ses joues rondes et lisses n’avaient pas les plis de la maturité. Il lui semblait être une toute jeune adulte ou une vieille enfant. Un âge intermédiaire. L’adolescence, sans doute.
Le roux prit la parole. Sa voix était chaleureuse, rassurante. Il souriait. Elle lui rendit son sourire, heureuse de constater tous les efforts qu’il faisait pour rester optimiste. Oui, ils devaient quitter ces affreuses toilettes envahies par la végétation et trouver un endroit calme pour faire le point sur leurs effets personnels.
« Et demain matin, on pourra essayer de reprendre le train ? Il doit bien y avoir un signal d’alarme ou je ne sais quoi. Et puis, les gens vont bien se rendre compte qu’il leur manque un train, on va nous chercher… » suggéra-t-elle en réponse aux phrases du rouquin.
Elle le remercia lorsqu’il lui assura que Janvier était un prénom mignon. Janvier, Janvier, Janvier… C’est moi, Janvier. Ce n’est plus qu’un simple mois, c’est moi. songea-t-elle, troublée. Elle venait de se donner une nouvelle identité, pour un nouveau départ, une nouvelle vie. Qu’il était étrange de se choisir sois même un prénom. C’était habituellement une chose qu’on vous imposait dès la naissance, premier cadeau du monde. Un prénom. Quelque chose qui vous symbolisait au-delà des mots, qui vous marquait tous les jours, quelque chose d’unique. Un prénom, c’était comme un morceau d’âme. En perdant son prénom, mot psalmodié dès le plus jeune âge, on se perdait un peu sois même. N’est-ce pas le premier signe de la folie ? Se perdre sois même, s’oublier…
Elle fut tirée de ses réflexions par l’intervention du brun. Ce dernier semblait avoir beaucoup de mal à se trouver un nouveau patronyme. Après une longue hésitation, il finit par hausser les épaules et s’autoproclamer « Machin ». Janvier afficha une moue dubitative et le rouquin parla avant elle, exprimant ce qu’elle aussi pensait en son fort intérieur. Mais l’autre ne semblait pas vraiment saisir. Alors elle tapa de son petit poing sur le lavabo couvert de mousse en grommelant les sourcils froncés.
« Non. Tu peux pas t’appeler Machin. C’est même pas un prénom, Machin. Là, on essaye de reconstruire quelque chose tu vois, un prénom c’est comme un début d’identité, ça nous permettra de mieux savoir où on va alors faut jouer le jeu. » Elle souffla, sous le coup de la colère, elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle avait abandonné le vouvoiement. Tout en dardant ses prunelles vertes sur lui elle finit par dire. « Novembre. Voilà. Moi, je t’appellerais Novembre. Et tous ceux qui ne se trouvent pas de prénoms, je les appellerais comme des mois de l’année. C’est un repère que tout le monde connait, les mois, ça nous permettra de ne pas oublier. »
Elle fixa le roux, espérant que ce dernier se trouve un patronyme rapidement de peur de devoir mettre sa menace à exécution. Le jeune homme se pinça l’arrête du nez et leva les yeux au ciel, en quête d’inspiration apparemment avant de lâcher une syllabe. Clow. D’accord. Janvier hocha la tête.
« Et bien Clow, Novembre, enchantée. » s’exclama-t-elle avec un sourire forcé. Puis elle couina.
Devant eux, trois boules lumineuses venaient d’apparaître, de la taille de balles de tennis et elles lévitaient au dessus des lavabos. C’était dingue. Elle jeta un regard terrifié à ses deux compagnons mais ces derniers tendaient déjà la main vers les sphères. « C’est quoi… ? » Elle l’ignorait. Mais ça avait quelque chose de captivant, d’hypnotisant presque. Sans plus réfléchir, elle tenta d’effleurer la plus proche du bout des doigts. Et…
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Métro nocturne Mar 22 Mai - 17:22 | |
| Si Elle avait eu des sourcils, Elle les auraient certainement froncés. Il lui restait un minuscule espoir, celui que ces trois nouveaux jouets ne touchent pas les souvenirs. Certains avaient fait ça, Elle s'en souvenait. Ils avaient hurlé, ils avaient fuit. La lumière jaune des boules leur avait fait peur. Et si ils ne touchaient pas les souvenirs, ils pouvait dire adieu à ces fragments si précieux de leur ancienne vie et surtout, à surtout, à son don de temps. S'ils ne touchaient pas les souvenirs, hop, envolé le temps supplémentaire ! Mais c'était trop tard.
Alors que les doigts des trois jouets - respectivement Clow, Novembre et Janvier - touchèrent les boules, une chaleur étouffante les enveloppa de la tête aux pieds. Dans leur esprit, les souvenirs revenaient tels des pièces d'un puzzle reviendraient dans le mauvais ordre.
- Novembre:
- Citation :
- Souvenir, souvenir, souvenir...
Un reflet. Dans le miroir. Un petit garçon d'une dizaine d'année à peine, pas encore adolescent comme le témoigne sa peau nette et imberbe ainsi que ses joues rondes. Mais plus vraiment un enfant comme le souligne son expression dure. Ses cheveux châtains clairs sont longs et forment des épis désordonnés autour de son visage. Un visage pâle rehaussé par de grands yeux bleus couleur de myosotis. Des yeux pour l'heure inondé de larmes. Elles roulent en perles salées le long de ses joues et creusent des sillons d'argent sur son visage d'enfant. Il pleure.
Il se regarde dans le miroir qui semble occuper tout un pan du mur et reflète derrière lui le décor d'une vielle salle de bain. Des serviettes roulées en boule trainent dans tous les coins, la moisissure semble avoir attaqué une partie de la pièce, le papier peint tombe en lambeaux. Il fait chaud, dans la pièce. Et le petit garçon se regarde dans le miroir en pleurant. Des larmes de désespoir mêlées de rage. Des larmes d'incompréhension, sans doute.
Des pas. Des pas résonnent dans le couloir. Mais le gamin ne se retourne pas, les yeux toujours fixés sur son reflet. Une main se pose sur son épaule. Il ne réagit même pas. La voix s'élève, grave, et lui dit d'un ton qui se veux rassurant, dans les accents chantants et gutturaux de cette langue qu'il connait si bien : " Ca va aller gamin, ça va aller. On prendra soin de vous. T'inquiètes pas. Faut être fort et passer à autre chose." Une tape amicale est lancée dans son dos et il sent que, d'une pression de main, on le force à cesser de regarder le miroir et qu'on le pousse vers la sortie. En un dernier regard, il revoit ses yeux. Ses yeux de myosotis. Inondés par les larmes.
- Clow:
- Citation :
- Souvenir, souvenir, souvenir...
Rouge. Ses yeux sont rouges. Ou du moins, c'est l'image que lui renvoi son reflet dans la glace. Un jeune adolescent d'une quinzaine d'année, peut être moins, aux cheveux roux teintés de mèches rouges soigneusement désorganisés. Il porte une cravate fantaisiste rouge elle aussi sur une chemise blanche bien repassée. Et il sourit à son reflet. Il se trouve beau.
Le téléphone sonne. Il répond sans pour autant arracher son regard rouge flambant neuf à son reflet. " Ouais ? Oh ! Ouais, je sais, j'arrive. J'arriiiiive je t'ai dis ! T'inquiètes, ils savent pas. Non. Il sera là ? T'es sûr ? Hum....Ouais. Ok. A toute'." répond-t-il en fermant le portable tout en replaçant une mèche face au miroir.
Ce dernier lui renvoi le décor d'une pièce en désordre. Une chambre, vu le lit. Ou du moins, les lits. Des posters sont placardés sur les murs et la décoration en elle même est de très bon goût à condition de faire abstraction des vêtements qui traînent sur le sol. Il n'y prête même pas attention. Un regard vers l'horloge accrochée au mur lui arrache une grimace et après un dernier coup d'oeil à son reflet, il quitte la pièce dans une tornade rouge. Rouge. Comme ses yeux.
- Janvier:
- Citation :
- Souvenir, souvenir, souvenir...
L'eau coulait à flot si régulier dans le trou du lavabo. Si seulement ses larmes pouvaient être si régulières.... La jeune fille releva la tête. Des larmes salés inondaient ses joues, faisaient couler le maquillage dont sa mère l'avait fardé. Elle détestait ce maquillage qu'elle avait autour des yeux, ses cheveux retenus en un chignon impeccable, son rouge à lèvre, sa robe blanche neuve. Tout cela donnait l'impression qu'elle était une femme alors qu'elle n'avait même pas quatorze ans. Mais sa mère l'avait dit. Elle devait être parfaite aujourd'hui. Les larmes coulèrent encore plus. Elle n'avait aucune envie d'être parfaite.
Tout en se regardant dans son miroir, elle regardait autour d'elle. C'étaient des toilettes classiques d'une maison de campagne des gens qui l'entouraient habituellement. Elle se sentait si étrangère dans ces toilettes où tout était propre, luxueux et d'une élégance folle. Pourtant, sa vie se résumerait à ses trois adjectifs. Elle soupira, essaya de sourire un peu, tenta de maîtriser les dégâts de son maquillage. Elle entendit les talons derrière la porte. La petite voix stridente qui l’appela. " Ma chérie ? Ma chérie ? Il faut absolument sortir d'ici ma chérie ! Il t'attends! Il te cherche partout tu sais ? Je crois qu'il veut danser avec toi ... C'est un si beau parti ma chérie... ". Elle soupira. C'était sa mère. Elle devait sortir. Avec une serviette, elle tamponna son maquillage et effaça les dernières traces des ses pleurs. Elle mima un grand sourire et sortit d'un pas faussement léger des toilettes. Après tout, son futur époux l'attendait. - Spoiler:
Voilà vos souvenirs o/ Concernant votre réaction (physique) à leur apparition dans leur esprit, jouez ça comme vous le sentez ! Vous pouvez être en état de choc, pleurer, vous évanouir ...
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Mar 22 Mai - 19:13 | |
| D'accord. Machin, ce n'était pas un nom, mais et alors ? S'il ne pouvait pas s'en trouver un, qui le ferait ? Janvier. Janvier le fit, pour lui, de manière totalement arbitraire. Novembre. Elle voulait l'appeler Novembre. Mais ça non plus, ce n'était pas un prénom ! D'accord, d'accord, il fallait admettre que c'était plus poétique. Mais c'était... Tellement étrange de s'appeler comme un mois de l'année ! Qu'y avait-il de pire, entre ça et ne pas avoir de nom ? Il resta un moment perplexe. Si elle avait besoin de repère, lui n'en voulait pas de tels. Il voulait son nom. Sa vie. Ses rêves. Ses souvenirs. Pas une invention ! C'était comme s'il devait tout recommencer, sauf qu'il ne partait pas totalement de zéro. Il partait d'environ vingt, en fait. Et à vingt ans, on a un nom. Une identité. Une vie ! Son nom... C'était peut-être la clé de son existence, sa clé. Pourquoi en changer ? Ce n'est pas en piochant au hasard dans le trousseau qu'on ouvre la porte. C'est en trouvant la bonne clé qu'on y parvient. Et sa bonne clé, elle avait disparu. Envolée, comme ça, pouf !
« Hein ? Mais t'as conscience que Novembre, c'est un mois de l'année, pas un prénom, quand même ?! En quoi ça te gêne de ne pas m'appeler, en plus ? »
Première erreur. Quand on fait équipe avec des inconnus, on ne se les met pas à dos. Surtout pas quand on se trouve en face d'une jeune fille aussi sensible qu'elle - elle pourrait mal le prendre, piquer une crise, ou fondre en larmes comme tout à l'heure. Et puis, le rouquin n'aimerait certainement pas le son indigné qu'il avait pris. Et il ne voulait pas s'attirer d'ennuis supplémentaires - être amnésique lui suffisait amplement, question problèmes ! Voyant qu'elle s'obstinait à vouloir appeler tout le monde comme les mois de l'année, il se rattrapa comme il put, lui abandonnant le dernier mot :
« Bon... D'accord, t'as gagné. Je voulais pas te vexer ou quoi que ce soit, c'est juste que... C'est un peu surprenant, comme nom, voilà. Clow, Janvier, enchanté de vous connaître. »
Vraiment... Ce n'était pas son jour de chance ! Il essaya tout de même de sourire un peu, histoire de rattraper sa bêtise. Mais le cœur n'y était pas. Ce n'était pas gagné, décidément. Quelque chose lui disait qu'il entendrait encore longtemps parler du tempérament enfantin et tempétueux de cette Janvier. Mais cette sphère jaune vint interrompre leur petite altercation - heureusement pour lui. Lorsqu'il l'effleura du doigt, il fut comme sauvé par le gong ! Ou plutôt, par la boule flottante...
C'était une vague de chaleur. Comme une bouffée d'énergie pure, un vent d'été venu du Sud, qui parcourait son corps, irradiant son mystérieux réconfort jusque dans son esprit. Mais il ne s'agissait ni plus ni moins que du calme avant la tempête. Une bouffée de courage pour surmonter ce qui l'attendait. C'était comme si un morceau de ce mur de glace impénétrable qui lui barrait l'accès à ses souvenirs avait commencé à fondre, à s'effriter. Doucement, tout doucement. C'était sans doute un petit trou, pour le moment, à peine plus grand qu'une goutte d'eau. Mais assez grand pour le laisser apercevoir quelque chose. Une sorte de flash, une réminiscence, soudaine et indomptée, involontaire, mais bel et bien là ! Un souvenir. Se rappeler de quelque chose, il lui semblait que cela faisait une éternité qu'il n'y était pas parvenu. Ressentir de nouveau cette impression d'avoir une mémoire. Ça lui avait manqué, en quelques heures.
Mais à mesure qu'il retrouvait une partie de son passé - et avec lui, une partie de son être -, il se rendit compte que toute une foule d'autres sentiments avaient été entraînés dans la remontée douloureuse et implacable des souvenirs. Il se retrouvait dans une pièce, dotée d'un grand miroir mural, et, au vu des divers serviettes qui traînaient un peu partout sur le sol, et dont il n'apercevait que les contours difformes dans la glace, il s'agissait sans doute d'une salle de bain. Elle était en piteux état, mais ce ne fut pas ce qui retint le plus son attention. Non, car il y avait bien plus important que ça. Il se voyait dans le miroir. Mais il devait être beaucoup plus jeune qu'à présent. Logique, en même temps, puisqu'il s'agissait d'un souvenir. Il devait avoir quoi... Dix ans ? Dans ces eaux-là, sans doute. Il étouffait, dans la chaleur de la pièce aux murs moisis. Il avait trop chaud, mais cela importait peu. Non, le détail frappant de ce souvenir, c'était ces grands yeux tristes qui le regardaient sans vraiment le voir, baignés de larmes. Ses yeux. Toujours aussi bleus, déjà aussi bleus. Et le tourbillon d'émotions contradictoires qui le parcouraient en cet instant lui parut insupportable. Il sentit le poids de la haine et du désespoir au creux de sa poitrine. Il ne comprenait pas. Ni avant, ni maintenant. Pourquoi ?
Des pas. Il ne faisait rien. Une pression de la main sur son épaule encore frêle. Il ne faisait rien. Une voix grave, étrange et rassurante, mais qui ne le réconfortait pas. Il ne faisait toujours rien, se laissant simplement entraîner hors de la pièce. La dernière image, celle qui resta ancrée dans sa mémoire. Et qui pourtant laissa un étrange sentiment de peine dans son cœur. Celle qui le replongèrent dans cette torpeur sans doute passagère l'espace d'un bref instant, le frappant de cette stupeur indescriptible qui paralyse les esprits et les sens. Ses yeux, ces deux grands myosotis, fixant obstinément le miroir, avec au fond de ses prunelles, une tristesse et une douleur sans nom. Pourquoi ?
Il se trouvait toujours dans les toilettes du métro, entouré de Janvier et de Clow. Était-ce réel ? N'avait-il pas rêvé, imaginé la scène ? Il y avait un peu des deux. Après tout, les souvenirs ne sont réels que si on veut bien y croire... Et s'en rappeler. Ils appartiennent à un autre temps, à une réalité déjà vécue et révolue. Il n'avait fait que de se les re-figurer. Les suggérer de nouveau à son esprit. Inconsciemment, sans doute. Il s'était appuyé au rebord du lavabo sans s'en rendre compte, pendant la remontée brutale de son passé. C'était... Vraiment arrivé un jour, tout ça ? Pourquoi avait-il été dans cet état là ? Que s'était-il passé de si grave ? Il avait le recul des ans, mais pas celui de la mémoire. Pourquoi ?! Pourquoi ne parvenait-il pas à se rappeler de plus d'éléments ?! Une étrange impression de vide, encore plus persistante que précédemment s'installa en lui. Malgré ces quelques bribes de son vécu, il ne savait toujours pas qui il était. Au final, souvenir ou pas, rien ne changeait. Cette sensation d'impuissance le déroutait, l'oppressait. Qui était cette personne qui l'avait soustrait à son image dans la grande glace terne ? Pourquoi n'avait-il pas daigné la regarder ? Ça l'aurait bien aidé, maintenant.
Une multitude de question fusait déjà dans son esprit confus. Comment était-ce possible ? C'était bien lui, alors pourquoi pleurait-il ? Et puis, pourquoi ne s'en rappelait-il que maintenant ? Avait-ce un rapport quelconque avec cette orbe jaune qui diffusait sa lumière chaleureuse dans... Il releva brusquement la tête, se retourna à demi et chercha l'objet flottant du regard. Nulle trace des trois étranges sphères dans la pièce. Il se calma un peu, reprit son souffle - et se rendit compte qu'il avait du paniquer pendant sa remémoration - et essaya de faire le point. Pourquoi... ? Cette question martelait ses pensées, rythmait sa respiration, animait son être. Elle désignait tout et n'importe quoi. C'était une question, générale et générique, qui ouvrait toutes les portes. C'était une clé, en somme, sauf que, si elle restait sans réponse, elle ne lui serait d'aucune utilité.
Il se sentait mal. Triste. Triste comme un mois d'automne. Pourquoi ? Il ne comprenait pas, il ne se comprenait plus. Ce souvenir, aussi lointain fût-il, avait ramené en son âme l'étrange parfum de la nostalgie. De la peine, de la douleur. De quelque chose d'important. Mais quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de si important là-dedans ? P... Pourquoi je me sens bizarre ? Qu'est-ce qui s'est passé ce jour-là ?! Pourquoi je n'arrive pas à me rappeler ?! Ça avait l'air important. Que se passait-il, alors ? Son cœur était chargé comme des nuages de pluies, prêts à s'abattre à tout instant en un ouragan de larmes. Mais il s'obstina à refouler ce torrent salé. Parce qu'il n'était pas tout seul. Parce qu'il ne voulait pas revivre une deuxième fois cette scène effrayante. Lui, devant une glace, en train de pleurer. La gorge serré, il essaya de penser à autre chose. Quelque chose de normal. Pas forcément d'heureux, mais pas quelque chose de triste. Un juste milieu ferait parfaitement l'affaire... Et puis, ce qu'il ressentait d'autre, c'était... De la nostalgie ? Pourquoi ? Oui, pourquoi...? Non, il n'allait jamais avancer, comme ça. Il jeta un nouveau coup d’œil à son reflet. Ce n'était guère mieux que dans son souvenir - les larmes en moins, la maturité en plus, mais les deux tableaux se valaient. Il tourna un regard légèrement rasséréné vers les deux autres et leur lança, se doutant qu'il leur était arrivé la même chose - sans doute à cause de ces sphères jaunes :
« Vous aussi ? » Sa voix tremblait légèrement.
Oui, en fait, Janvier avait raison. Novembre, ça lui allait bien, comme nom. |
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Dim 27 Mai - 13:28 | |
| C'est avec amusement qu'il considéra un instant Janvier expliquer de A à Z à Machin, pourquoi il ne pouvait justement pas s’appeler...Machin. Ça avait quelque chose d'adorable, de normal de les voir se prendre la tête pour une chose aussi peut importante. Car aucun d'eux n'avaient raison ou tord pour lui. C'est vrai que se trouver un nom était un moyen de redémarrer une nouvelle vie, mais ce n'était pas leur vrai eux, ce n'était qu'une vie provisoire Personnellement, il tenait vraiment à savoir qui il était, pour lui Clow ce n'était pas vraiment lui, c'était simplement le lien qui lui permettrait de garder la tête hors de l'eau tant qu'il le pourrait ou tant qu'ils resteraient dans cet endroit.
Souriant amusé face à ses deux compagnons d'infortune, il fut soulager de voir Machin abandonner face à la suggestion de Janvier. Après tout Novembre, ça sonnait quand même bien mieux. S'il n'était pas aussi satisfait de sa propre petite trouvaille, il aurait bien pu s’appeler Septembre, c'était très sympa aussi et drôle. Riant un peu, il sourit à Janvier et tapota l'épaule du nouvellement nommer Novembre.
« Bah, ne t'inquiète pas, Novembre c'est aussi très mignon. »
Il ne prit pas plus de temps à considérer ses paroles, ne réalisant pas la mauvaise interprétation qu'on pouvait en tirer. Comme un petit enfant il n'était pas vraiment conscient...et pas vraiment innocent non plus. Cependant l'arriver des étranges lueurs interrompit toute possibilité de continuer la conversation et chacun d'entre eux toucha, sans tenter de fuir, la lueur.
Aussitôt, Clow sentit un flot de chaleur l'envelopper s'insinuant dans chaque pores de sa peau. Une légère douleur commença à lui marteler la tête, tout devint blanc et d'un coup il eut l'impression d'être projeter ailleurs, quelque part, ou peut-être même nul part. Autour de lui une chambre se dessina, celle-ci était loin d'être individuel et plusieurs lits y étaient disposés, c'était clairement une chambre d'adolescent vu les poster et le linge sale balancé un peu partout. Et puis peu d'adulte vivait ainsi à plusieurs lit dans une même pièce. Comme quelque minutes plus tôt, le jeune homme se retrouvait face à un miroir. Sauf que le reflet, son reflet réalisa t-il, qui se tripotait négligemment les cheveux n'était pas encore un homme, ce n'était qu'un jeune garçon. Clow se donnait tout au plus seize ans. Dans le miroir, il pouvait se voir se lancer un sourire appréciateur. Il sait qu'il est beau, il sait qu'avec son sourire tout le monde l'aimera. Il semble heureux.
Un coup de téléphone, des paroles avec du sens mais sans aucune logique pour sa mémoire creuse. Mais il est en retard et il doit se dépêcher, il doit vite y aller. Mais où ? Où doit-il aller ? Pour voir qui ? Pour quelle raison ? Il ne sait pas et ça le rend fou et son ancien, lui, le sait et ça le rend jaloux. Il se sent trahit par lui-même, il veut savoir, il veut plus, il a faim d'en apprendre plus, encore, plus, Clow sent l'Envie l'envahir. Plus, plus, plus, donnez-moi plus. Mais Lui, il se contente de lancer un dernier sourire dans la glace, comme s'il se moquait de lui et d'un coup, il se retrouve à nouveau dans ces toilettes envahit par les plantes, entouré de ces inconnus.
Le jeune homme vacille, titube, il voit un peu flou, il a envie de hurler, il a envie de vomir, il est heureux. Un sourire tremblant s'accrocha à son visage pâle alors que de la sueur froide venait coller ses cheveux à ses temps brûlante. Trébuchant à moitié, Clow se rattrapa comme il put au lavabo, ses ongles s'enfonçant profondément dans la mousse, ses doigts pressants et écrasant quelques délicates fleurs.
Clic.
Un petit bruit attira son attention, une plaque militaire était pendu à son cou et il ne l'avait même pas encore réalisé. Le collier devait être cacher derrière ses vêtements et il n'y avait même pas porter la moindre attention. D'une main moite et collante des restes de pétales, il le touche. C'est une fausse, sans aucun doute, mais il y a quelque chose d'écrit, quelque chose qui est resté parmi tout ce qui semble y avoir été effacé. Juste un mot et l'espoir vint lui enrober le cœur. Mais la chute est vite inévitable, ''Smille'', c'est tout ce qui est marqué. Sourire, quelle blague et ça lui donne envie de rire, Clow a tout d'un coup envie de s'écrouler de rire sur le sol, qui sait, il pourrait même mourir de rire.
Mais à la place, il se contenta de sourire comme un enfant, comme pour se montrer rassurant envers ses deux compagnons d'infortune. Pourquoi ? Pourquoi ? Et bien parce que c'était ce qu'il avait de plus facile à faire, sourire. Sourire c'était plus simple que d'avoir peur, c'est plus facile que de se poser trop de question, plus encourageant que de montrer de l’inquiétude. Tout le monde aime les gens qui sourit, personne ne les déteste, tout le monde l'aime...
« Oui, je crois. La mémoire commence à me revenir. C'est une bonne chose, ça veut dire que tout n'est pas perdu ! On doit continuer à avancer comme ça. »
Sa voix ne tremblait pas ,elle, elle avait la saveur d'un sourire blanc et noir d'Arlequin.
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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Mer 30 Mai - 18:56 | |
| Elle avait plissé les yeux d'un air déterminé alors que "Machin-rebaptisé-Novembre" s'exclamait d'une voix forte que son idée n'était pas des plus brillantes. Les poings rabattus sur les hanches et une mèche de cheveu rebelle lui tombant sur le front, elle soutenait son regard avec aplomb bien qu'au fond de sa tête, elle n'en mena pas large. Et si mon idée était stupide...? S'il avait raison...? Mais bien heureusement, ce dernier finit par se ressaisir, comme prit d'une inspiration soudaine et accepta sans protester davantage son nouveau patronyme. Janvier demeura muette de surprise et l'observa, la bouche entrouverte en se disant que tout de même, ce garçon était bien étrange à changer aussi vite d'avis. Il est...bizarre... Tiens le à l'oeil ma fille, fais attention. songeait-elle, la tête légèrement inclinée sur le côté alors qu'elle le fixait toujours, mais d'un air plus perplexe cette fois-ci.
L'arrivée des boules lumineuses coupa court à toute tentative de conversation et comme hypnotisée par cette étrange source de lumière, elle tendit une main tremblante et fragile. Un coup d'oeil à ses compagnons lui apprit qu'ils tentaient de faire de même. Avide mais angoissée, elle effleura la sphère du bout de l'ongle et sentit une immense source de chaleur irradier dans tout son corps. La tête lui tourna, le sol se mit à tanguer sous ses pieds et elle se sentit chanceler sur ses talons aiguilles. Le décor se brouilla et devint flou, il représentait une toute autre scène à présent. Clow et Novembre avaient disparus. Il n'y avait plus qu'un lavabo.
Un lavabo. La première chose qu'elle vit. Etincelant, bien nettoyé, sentant bon le propre. L'eau y coulait à torrent. Et son regard croisa son reflet. Mais était-ce bien elle ? C'était une petite fille dont les longs cheveux noirs étaient relevés en un chignon impeccable. Ses grands yeux de biche, maquillés avec soin, étaient rouges de larmes alors que les lèvres tremblantes, elle laissait échapper par saccades, des sanglots mouillés.
C'est moi. Il lui semblait que quelque part au fond de sa mémoire, une pièce était en train de se remettre en place. Oui, c'était bien elle, cette petite fille maquillée comme une poupée qui pleurait devant la glace. Et je pleurais...A cause d'eux... Le sentiment était encore flou, mais il lui semblait bien effleurer ce souvenir, il lui semblait se rappeler de cette scène. Cette après-midi d'été dans la maison de campagne. La maison de qui ? Elle ne savait pas. Mais elle avait la certitude que la scène ne s'était pas déroulée dans son "chez elle" habituel. Et la voix de la femme derrière la porte. Sa mère. Elle se souvenait. Sa mère qui lui demandait de sortir de là parce que son fiancé l'attendait. Son fiancé... Presque inconsciemment, la jeune femme fit tourner l'alliance qui enserrait son annulaire. Fiancée. Elle avait été fiancée. Et elle ne l'aimait pas. Sinon pourquoi pleurait-elle devant une glace ? Elle ne l'aimait pas. Milles hypothèses lui traversèrent l'esprit. L'avait-on forcé ? Si oui, pourquoi ? Les mots "beau parti" résonnaient à ses oreilles. Fiancée. Malheureuse fiancée.
La scène s’effaça. Sans qu'elle s'en aperçoive, les larmes avaient coulées à nouveau sur son visage blême. La tête lui tournait toujours. Elle essaya de faire un pas en direction de Novembre, de trouver à nouveau un contact rassurant, une source de chaleur humaine. " Je...." Mais elle dérapa sur ses talons trop haut, tenta tant bien que mal de se raccrocher au lavabo lisse mais sa main ne trouva aucune prise. Etait-ce la fatigue, ou l'émotion, ou la chute ? Elle s'évanouit. Poupée molle de chiffon effondrée sur le sol. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Sam 2 Juin - 20:30 | |
| Le récemment renommé Clow se montrait obstinément optimiste et souriant. C'était une réaction plutôt étrange, compte tenu de la situation quasi-dramatique dans laquelle ils étaient tous plongés. Et, même s'il y avait quelque chose d'immature et de naïf dans cette attitude inadaptée, celle-ci témoignait sans doute d'une peur des évènements à venir, un peu à la manière d'un rire nerveux, ou d'un tic du visage dénotant un état de stress intense ou autre désagrément. Enfin, c'était comme ça qu'il le voyait. Et il trouvait ça à la fois puéril et normal... Son avis sur le personnage entier était d'ailleurs mitigé. Devait-il juste le prendre pour un joyeux luron qui voyait toujours le bon côté des choses ou bien y avait-il une facette plus sombre, dissimulée derrière ce masque souriant ? Mais il n'eut pas le temps de spéculer plus sur la question, car déjà le rouquin lui annonçait-il qu'il commençait à retrouver la mémoire. Lui aussi avait donc bien revécu un souvenir, comme il s'y était attendu. Bien. Très bien. Janvier avait donc très probablement du avoir un "flash", elle aussi. Bien qu'il fut légèrement curieux des fragments de leur passé qu'avaient retrouvés ses deux compagnons d'infortune, Novembre - puisqu'il lui fallait s'habituer à son nouveau nom - n'osa pas questionner l'autre jeune homme sur sa vision. Après tout, celle-ci ne le concernait pas, et il n'aimait pas se mêler de choses qui ne le regardaient en rien. Il s'apprêtait d'ailleurs à leur proposer de partir, d'enfin laisser ce métro désaffecté derrière eux pour retrouver la quiétude déroutante de la nuit à l'air libre, et de chercher un hôtel où passer la nuit - car le soir tombait lorsqu'ils avaient quitté la gare, et il devait à présent faire assez sombre dehors - lorsque Janvier se retourna vers lui en titubant et s'écroula sur la carrelage dur, simple forme triste figée dans l'effroi. Il avait essayé de la retenir. Du moins, il y avait pensé. Mais le temps qu'il réagisse, elle s'était déjà retrouvée par terre. Évanouie. C'était bien sa veine ! Qu'allait-il bien pouvoir faire d'une Janvier évanouie, lui, hein ? Comment quitter les sous-terrains si elle était plongée dans la marée noire et brumeuse de l'inconscience ? Sans se poser plus de question, il se précipita à son chevet. Il s'étonna de son temps de réaction légèrement trop long à son goût - mais peut-être n'était-il pas très réactif de nature ? Il en doutait, en tous cas. Si l'inaction ne le dérangeait pas, il n'aimait pas rester totalement passif, surtout lorsqu'une personne s'évanouissait devant lui. Était-ce déjà arrivé par le passé ? Haha, le passé ! La bonne affaire ! Il ne s'en rappelait plus, mise à part cette bribe étrange et soudaine à laquelle il ne voulait plus penser pour le moment. Inquiet pour la santé de sa camarade, bien qu'il ne la connût pas depuis très longtemps, il la secoua doucement par l'épaule en espérant qu'elle se réveille. Bon, d'accord, ce n'était peut-être pas la meilleure méthode. Mais qu'était-il censé faire, alors ? Comment pouvait-il la tirer de l'inconscience ? Comment réanimait-on quelqu'un qui s'évanouissait sous nos yeux ? « Janvier ? Janvier réveille-toi s'il te plaît. Allez... Allez ! » Non. Non, ce n'était pas bon ! Pas bon du tout ! Définitivement, ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir une Janvier gisant mollement sur le sol crasseux des toilettes du métro alors que la nuit étalait son long linceul de velours sur la ville inconnue. Et il commençait à s'agacer. Légèrement. Parce qu'il ne pouvait rien faire sur le moment. Bon, il lui fallait d'abord se calmer, et ne pas paniquer. Surtout ne pas paniquer. Garder la tête froide, et réfléchir. Qu'est-ce qu'il était important de faire en premier lieu ? S'assurer qu'elle était toujours en vie. Ses côtes se soulevaient plus ou moins régulièrement ; elle respirait encore. Bien. C'était... C'était déjà ça. Puis il se rappela qu'il se trouvait dans les toilettes du métro. Et en toute logique, dans les toilettes, il y a de l'eau ! Il se releva rapidement et appuya sur le bouton du robinet pour en faire jaillir le liquide limpide qui réveillerait peut-être Janvier. Mais rien ne vint. Une seconde, puis une troisième, quatrième et cinquième pression sur l'interrupteur lui indiquèrent qu'il n'y avait pas d'eau courante, ici. Bizarre quand même, pour des sanitaires. Il retenta sa chance, obstiné et résolu à ne pas laisser tomber. C'était rageant de se faire battre par un robinet cassé. Franchement, objectivement, positivement révoltant. Que faire alors ? Que pouvait-il faire ? Que devait-il faire ? Chercher du secours ailleurs lui paraissait être la meilleure solution, bien qu'il doutât très fortement de la présence d'autres êtres civilisés dans les environs de la ville. Néanmoins, il se devait d'essayer. De toutes façons, c'était ça, ou rester enfermer dans ces toilettes envahies par les plantes et mourir de faim - ou manger des racines sans doute pleines de bactéries en tous genres - et de soif avec les deux autres. Et il se rappela du sablier. Peut-être ne leur laisserait-il même pas le temps de se déshydrater, celui-là. Il fronça les sourcils, toujours à la recherche d'une solution viable. Il ne pouvait pas laisser la jeune fille ainsi effondrée sur le sol toute seule pour aller chercher de l'aide, et le quartier, qui ne lui inspirait vraiment pas confiance, ne lui paraissait pas assez sûr pour que lui ou Clow pût l'explorer tout seul. N'y avait-il pas d'autre solution que de la transporter avec eux ? C'était tout aussi dangereux que de la laisser en plan ici, surtout qu'elle constituerait un poids pour eux s'ils devaient s'enfuir comme tout à l'heure. Il se tourna vers Clow, et lui expliqua son point de vue sur la situation plutôt grave qu'ils devaient affronter, légèrement contrarié : « Pas d'eau courante... On ne peut pas rester là et attendre qu'elle se réveille. » Il se rendit compte que, tournée comme ça, sa phrase suggérait de la laisser traîner sur le sol couvert de plantes et de quitter le métro. Bien sûr, ce n'était pas le fond de sa pensée ! Il poursuivit donc, l'air grave, car ce qu'il allait avancer serait sans doute une décision importante pour le groupe : « Il faut qu'on trouve de l'aide ailleurs. Et puis même, s'il n'y a personne en ville, on trouvera peut-être une pharmacie ou un hôtel, ou... Peu importe, mais on devrait vraiment bouger. Le temps passe - il désigna l'étrange petit sablier bleu qui pendait à son cou pour appuyer ses dires - et on n'a toujours pas trouvé d'endroit où passer la nuit ou de vivres. Même si cette chose qui rôdait dans les parages tout à l'heure n'est pas partie, on ne va pas rester enfermés ici toute notre vie. » Devait-il justifier ses conclusions ? Sans doute, puisque Clow s'était montré un tantinet naïf, un peu plus tôt... Donc même s'il n'était pas simple d'esprit, il risquait de ne pas suivre son raisonnement. « Sortir seul serait sans doute trop dangereux, expliqua-t-il, et on ne peut pas la laisser ici sans personne pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien. On va devoir l'emmener avec nous, même si ça ne sera pas très pratique pour la transporter... Ça te va ? » Il espérait que le rouquin accepterait de laisser ce métro désaffecté derrière lui, car il ne s'imaginait pas partir tout seul pour explorer la ville à cette heure-là - oh, pas par lâcheté, non, mais il savait qu'il valait mieux éviter de prendre des risques inutiles, et puis, ne connaissant pas le quartier, il risquait de ne pas retrouver les autres facilement. De plus, il éprouvait de la sympathie pour Janvier. C'était le genre de fille aimable et attachante qu'on ne pouvait tout simplement pas détester, et ce malgré son caractère buté et changeant. Mais cette légère saute d'humeur était due à la panique, non ? En tout cas il ne lui paraissait pas juste de la laisser ici avec Clow. Il ne le pensait pas dangereux, mais il trouvait dommage que l'un d'entre eux fût contrait de rester ici. Surtout que la pauvre jeune fille ne pouvait même pas choisir de partir. Bref, il se comprenait sur la question - et heureusement. Il s'en servait voulu de devoir sortir seul du métro. Parce qu'il devait se l'avouer, ils n'avaient aucune chance de survivre s'ils restaient cloîtrés là comme des animaux en cage. S'ils ne bougeaient pas d'ici rapidement, ils étaient faits comme des rats. Tout semblait avoir été conçu pour les forcer à aller de l'avant, fait étrange qu'il ne constatait qu'à présent qu'il en subissait les effets. - HJ:
On continue dans les maisons après la réponse de Clow ? Sauf si vous voulez rester encore un peu dans les toilettes ? x)
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Métro nocturne Dim 3 Juin - 16:45 | |
| Clow était plutôt soulagé de voir qu'il n'était pas le seul à avoir eu ces visions ou plutôt souvenir étrange, ce n'était pas forcément rassurant ce genre de chose. Alors savoir que Novembre avait eu le même problème que lui, en touchant un objet similaire, lui permit de prendre une nouvelle bouffée d'air et de se calmer. Seulement, ce calme après la tempête, Janvier ne leur laissa pas vraiment le loisir de l'apprécier. Elle était la seule à ne pas encore avoir dit un mot et alors que le jeune homme était sur le point de tester le robinet pour se passer un peu d'eau sur le visage, elle s'écroula sur le sol, les joue collante de larmes.
Il la considéra un instant, sidéré. Ne comprenant pas vraiment pourquoi la jeune fille venait de s'écrouler, alors que quelque minutes plus tôt, elle ne battait griffe et ongle pour changer le nom de ''Machin'' en ''Novembre''. Clow fut à son chevet plus ou moins en même temps que l'autre garçon, n'ayant pas vraiment eu un temps de réaction plus rapide. Janvier avait-elle eu une vision plus dur ou plus longue que la leur ? Était-elle tout simplement plus fragile ou moins apte à supporter ce genre de vision ? La garçon espérait que ce ne soit pas ça, car il espérait aussi rencontrer à nouveau ces lueurs. Il voulait savoir, il voulait comprendre, il voulait plus que tout se souvenir et aussi égoïste que cela puisse paraître, il ne voulait pas que quelqu'un ou quelque chose ce mette en travers de cela.
Mais d'un autre côté, la réaction de Janvier l'intriguait beaucoup et il était de plus en plus curieux de connaître les ''souvenirs'' de ces deux compagnons d'infortune. Sa curiosité insatiable et sans pudeur, ni délicatesse lui fit ouvrir la bouche pour interroger Novembre, mais malheureusement celui-ci était trop concentré sur Janvier et commençait à vouloir la réveiller. Faisant la moue, déçu de devoir repousser sa soif d'information à plus tard, Clow se pencha néanmoins un peu plus sur la physionomie de leur jeune amie. Au premier coup d’œil, il put se rassurer. Elle était évanouie, rien de plus, sa poitrine se soulevait à un rythme normal et son teint bien qu'un peu pâle, n'était en rien maladif. Cependant, il s'appliqua à bien la placer, juste au cas où elle se mettrait à vomir. Ils étaient déjà si seul, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre qui que ce soit et puis la jeune fille était attachante. Un peu à l'image d'un chaton qui passe de la griffure au ronronnement en une demi-seconde. Et même si elle avait visiblement commencé par le snober, Janvier lui avait aussi sourit et pour un sourire, Clow était prêt à sacrifier beaucoup de chose.
Il observa curieux Novembre se dirigeait vers les lavabos, souhaitant certainement récupérer un peu d'eau pour réveiller la Belle au Bois Dormant. Hélas, le sort semblait sérieusement vouloir s'acharner sur eux, car il n'y avait même pas d'eau courante. Mais y avait-il au moins une source quelconque d'eau potable dans ce maudit endroit ?! En y passant, Clow se passa la langue sur ses lèvres, elles lui paraissaient tout d'un coup bien sèches. Se giflant mentalement, il se força à détourner ses pensés, il ne fallait pas qu'il pense à ça ou le manque se ferrait rapidement sentir...mais depuis combien de temps n'avait-il pas bu ? Il ne savait pas, pas plus qu'il ne se souvenait de son dernier repas. Plus qu'effrayant, l'amnésie commençait peu à peu à prendre un tournant vitale, qui ne lui plaisait pas du tout.
Relevant ses yeux vers Novembre, il sourit gentiment :
« Non, on ne peut pas faire ça, moi personnellement ça ne me dérange pas de la porter. Tu l'as bien regardé ? Elle doit pas peser bien lourd. »
Se redressant légèrement, il ajouta :
« Tu sais, je ne suis pas aussi naïf que j'en ai l'air. Et ce n'est pas parce que rien ne se trouvait derrière cette porte il y a quelque minute, que personne ne m'y attend à présent pour faire rouler ma tête sur le sol. Mais il faut savoir prendre des risques dans la vie et puis je sais bien qu'on n'est pas franchement sortit de ce pétrin et qu'il va falloir trouver de quoi manger, boire, survivre. Ne présume pas trop vite et ne croit pas que mon sourire fait de moi un idiot, ce n'est qu'un sourire après tout. D'accord ?»
Le jeune homme avait déclaré tout cela d'un ton léger et jovial, une expression joyeuse plaqué sur son visage. Passant ses bras autour de Janvier, il l'a souleva doucement pour la prendre sur son dos, la maintenant de ses deux mains. Attendant que Novembre veuille bien pousser la porte pour lui.
En avant pour l'aventure ! |
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