▬ Sexe : Masculin - Orientation Sexuelle : Inconnue - Statut : Célibataire.
▬ Age : ≏ 17/20 ans - Taille : ≏ 1m60 - Poids : ≏ 52 kg.
▬ Caractères Physiques : Peau mate ; Cheveux longs teint en bleu ; Pupilles marron-clair avec une tendance vers le doré ; Absence de sclérotique à l'oeil droit (sans être aveugle pour autant) ; Carrure presque féminine.
▬ Caractères Psychologiques : Optimiste ; Décontracté ; Faussement sociable ; Amical ; Accepte facilement le monde qui l'entoure ; Travailleur.
▬ Aptitudes : Excellent cuisinier ; Bonne culture générale ; Responsable.

▬ Un uniforme militaire adapté à ses formes. {Vêtement porté à son arrivée }
▬ Plusieurs médailles de 1er et 2nd prix en concours de cuisine. { Accroché sur sa veste à son arrivée. }
▬ Un carnet d'adresses qui présente plusieurs numéros sans noms et des recettes de cuisines écris à la main. Sur la couverture, il est écrit Chancelier en lettres dorées. { Dans la poche de sa veste à son arrivée }
▬ Un miroir de poche noir avec un rabattant pour protéger le verre. { Dans la poche de sa veste à son arrivée }
▬ Un sablier qui passe les secondes. { Autour de son cou à son arrivée }
▬ Un ciré rose taille Enfant. { Donné par Clow }
▬ Un 2^nd miroir de poche. { Trouvé au Commissariat }
▬ Un couteau de cuisine. { Trouvé au Commissariat }

Objets trouvés InRp:

▬ Un ciré rose. (se trouve au commissariat)
▬ Un miroir de poche. (se trouve au commissariat)
▬ Un Talkie-walkie-walkie (se trouve au commissariat)
▬ Des dossiers et des croquis laissé par les précédents visiteurs à propos de la Ville. (se trouve au commissariat)
▬ Une couteau de cuisine (le porte sur lui).

Pnjs rencontrés :

▬ Les ronces de la ville.
▬ Les loups (seulement entendu)
▬ Le métro (seulement entraperçu)

Découvertes du personnage :

▬ Du fait de l'amnésie, il est incapable de savoir si sa venue dans la Ville est de sa propre volonté. Il n'est pas le seul dans cette situation, cela semble être le cas pour tous les humains.
▬ Il existe une population propre à la Ville, à part les amnésiques : Les Ombres et les Ronces. De plus, la Ville semble avoir une conscience proche de celle des hommes. Elle s'appelle Nulle Part, selon les ombres.
▬ La mémoire touchée concerne les souvenirs, et non pas les connaissances générales ou les aptitudes. Il est possible de retrouver la mémoire, grâce à des sphères lumineuses qui viennent à eux.
▬ Il y a eut des habitants avant eux, mais on ignore encore qui ils sont et s'ils y vivaient quand la Ville était encore normale. Plusieurs notes semblent indiquer une évolution non contrôlée des plantes dans le métro.

1er Jour

▬ Tranche Horaire d'arrivée : 18h-20h
▬ Tranches Horaires jouées : 18h-20h; 20h-22h; 22h-00h; (- 6h)
▬ Heures Sommeil : 0
▬ Temps Volés : 0
▬ Temps Perdus: 0
▬ Souvenirs Trouvés : 2 Classiques de Nuit (+12 h)  
▬ Total : 72-6+12  = 78h

Excitant:

2e Jour (journée en cours)

▬ Tranches Horaires jouées : 00h-02h; 02h-04h; [• 04h-06h]; 06h-08h; 08h-10h; :rouge:1 0h-12h (-12h)
▬ Heures de Sommeil : 2
▬ Temps Volés : 0
▬ Temps Perdus: 0
▬ Souvenirs Trouvés : 0
▬ Total : 78-12 = 66h

CodeNabashi

18h-20h / Ne paniquons pas inutilement ft Key

Fraîchement réveillé dans un train , Chancelier constate qu'il a perdu la mémoire. Néanmoins il aborde cela avec un optimisme certain et décide de partir à  la rechercher d'informations sur l'endroit où il se trouve. C'est là qu'il fait la rencontre d'un autre homme, Key, qui semble être dans le même cas que lui. C'est alors qu'un curieux incident se produit dans le compartiment où ils se trouvent. La lumière est coupée, les plongeant tous les deux dans une nuit noire d'encre. C'est alors qu'une forme fantomatique noire vient s'engouffrer dans leur compartiment. Cette dernière leur intime l'ordre de se Dépêcher. Malgré le danger que représente cette être fantomatique, Chancelier reste fidèle à lui-même en s'adressant avec respect à la forme tout en essayant de sortir Key du train avec lui. Cette dernière finit par s'expliquer de la cabine lorsque la lumière se rallume, mais elle a cependant le temps de leur confier le nom de la ville : Nulle Part. Les deux compères finissent par quitter le train, mais au moment de pénétrer dans la gare, des ronces enserrent Chancelier et l'éloigne de Key.  

/ Celle qui commande les Ronces ft Janvier

Ignorant toujours ce qui lui arrive, Chancelier continue d'arpenter la ville face contre terre. Au détour d'un quartier résidentielle, une jeune fille finit par lui venir en aide, et le détache de l'emprise des ronces. Hélas pour lui, cette dernière semble avoir un véritable traumatisme et il oeuvre tant bien que mal pour la rassurer. C'est alors qu'on leur offre un souvenir à chacun, sous la forme de sphères brillantes. {c.f. Souvenir 1}

20h-22h / Celle qui commande les Ronces ft Janvier & Clow

Au changement d'heure, la pluie se met à tomber violemment à Nulle Part, pour une raison obscure. Fraîchement renommé Chancelier suite à l'insistance de Janvier, ils sont rejoint par le compagnon de cette dernière : Clow. Ce dernier est au premier abord énervé par la présence de Chancelier, mais il ne l'exclu pas pour autant et c'est finalement tous les trois ensembles qu'ils continuent l'aventure.

/ Perdus sous la pluie ft Janvier & Clow

Alors qu'ils tentaient de rallier le métro, les trois compères sont confrontés à une étrange phénomène, le paysage se répète à l'infini, comme s'ils n'avançaient pas. A la demande de Clow, Chancelier explique la situation et sur l'insistance de Janvier, ils recherchent la sortie de cet espace clos. C'est alors qu'un adolescent poursuivit par un des loups de la meute les rejoins, les contraignant à se réfugier dans la première maison qui leur tombe sous la main. Il s'agit en réalité de la sortie de l'espace clos, donnant sur le commissariat de la Ville.

:orange:22h-00h / Hey, Mister ! I'm lost~ ft Janvier, Clow, Crescendo & Février

Chancelier ignorant à quoi ressemblait ce qui avait tenté de les attaquer, il ne pouvait pas comprendre la peur de ses compagnons. En cherchant à les rassurer, il récupère un souvenir un peu contre son gré. {c.f. Souvenir 2}. L’adolescent se présente comme étant Crescendo et souffre aussi d'amnésie, rapidement rejoins par une nouvelle arrivante, Février, la troupe prends possession du commissariat. Mais Janvier fini par perdre les pédales et Clow décide de partir à la recherche des affaires de cette dernière. Absente pendant un bon moment, Janvier et Février reviennent, et tandis que la première va faire un somme, la seconde rejoint Crescendo et Chancelier dans leur exploration.

:noir:00h-02h / Descente aux... Euh... Enfers ? ft Crescendo & Février

Les trois compères entament donc leur exploration du commissariat en commençant par les cellules et une belle chute de Chancelier. Dans ce sous-sol plongé dans le noir, ils font une macabre découverte, un squelette. Contrôlant leur peur, ils découvrent finalement une source de lumière et une caisse au bout des cellules. Parce qu'ils sont tous les trois au bord du pétage de câble, Chancelier renvoie tout le monde en haut en embarquant quelques trucs, dont la caisse. Une fois arrivé en haut, Crescendo sort du commissariat malgré l'impératif de Chancelier, suivit de Février qui est intriguée par des voix. Quant à Chancelier, il fini le boulot et fait retomber la pression.

:blanc:02h-04h / On enfile sa casquette de détective et on se met au boulot ! ft Janvier, Mad Hatter, Clow & Dinosaure

Une fois remonté Chancelier peut enfin étudier leur trouvaille. Il découvre dans la caisse un talkie-walkie ainsi qu'une paire de clé de voiture. Cependant, il n'a pas le temps de faire plus qu'un homme fait irruption dans le commissariat. Il s'attaque alors à Chancelier qui fini par céder enfin face à ses doutes. L'agitation réveille alors Janvier qui se lance à la rescousse de son ami, rejoint rapidement par Clow qui est enfin de retour au commissariat, en bonne compagnie. Une altercation commence alors entre les hommes mais la Ville se réveille et les plonge dans un profond sommeil.

• 04h-06h / Roupillon

Pendant son sommeil forcé, Chancelier est déplacé et séparé de ses compagnons, pour se retrouver dans les sous-sols de la Ville.

:jaune:06h-08h / This ft Turquoise, Xéna & Août

Au réveil, Chancelier se trouve dans une étrange forêt, avec lui, plusieurs adolescents qui semblent tout aussi perdus que lui. Mais prenant son rôle très au sérieux, Chancelier décide de leur servir de guide et d'un commun accords, ils décident de s'allier le temps de retrouver leurs compagnons respectifs. Par chance Août était déjà dans l'espèce de forêt et les renseigne aussi bien sur le lieu que sur le chemin à emprunter pour sortir. Ainsi l'alliance momentanée de Chancelier, Août et Xéna se met en marche.  

/ Le métro ou comment faire beaucoup de bruit alors qu'on vous demande de vous taire ft Xéna & Août

Empruntant un tunnel d'accès, les trois compères empruntent les voies de métro. Alors qu'ils aperçoivent une station au loin, Chancelier est à nouveau happé par les ronces et traîné sans ménagement dans les égouts (pour changer).

:orange:08h-10h / Croâ ? T'as bien dit Croâ là ? ft Novembre, Hécate, Chocolat, Pâques & Superman

Une fois sortie des égouts et à nouveau seul, Chancelier à la chance d'avoir été dépoté devant le commissariat. Il commence à reprendre possession des lieux quand une 2CV s'arrête devant le commissariat. Une surprise de taille l'attends puisque la jeune fille qui apparaît dans ses souvenirs s'y trouvent et ne l'a pas oublié. Après un premier contact des plus surprenant, Chancelier est contraint d'ouvrir les portes à ces intrus, mais savoure également ses retrouvailles avec Milena (Chocolat). Finalement, laissez tous les deux, Chancelier se découvre une attention toute particulière pour la jeune fille et comme dans le passé, il destine sa vie à s'occuper d'elle.

:rouge:10h-12h / Gagner une bataille ne suffit pas à gagner la guerre ! ftNovembre, Superman, Hécate, Calvetti, Ironie & Sugar

Grâce (ou à cause) de Calvetti, la grande porte en acier du commissariat est finalement ouverte, pour laisser apparaître une salle d'armes. Alors que Calvetti et Chancelier trouvent leur bonheur, leurs autres compères disparaissent comme par magie du commissariat. Mais ils n'ont même pas le temps de réagir que deux inconnus viennent les rejoindre. Décidément, le commissariat n'en fini pas d'accueillir du monde contre son gré.

Souvenir 1

On avait sonné à la porte. Étonné, il avait sursauté dans son fauteuil vert et avait tourné la tête en direction du bruit. Il n'attendait pourtant personne. Perplexe, il avait plissé les sourcils et fait une moue surprise. On ne venait pas le voir souvent. La sonnerie reprit pourtant, plus stridente encore. Assurément, cela ne ressemblait pas à une hallucination auditive du à son manque de visites. Il y avait bien quelqu'un qui s'impatientait derrière cette porte.

Avec un autre hoquet de surprise, il posa précipitamment sa tasse de thé entamée sur la table basse en bois et chaussa ses pantoufles en forme de lapins roses. Il y avait quelqu'un ! Quelqu'un venait le voir ! Il s'accorda une minute pour mettre de l'ordre dans ses cheveux et pour essayer de se calmer. Son coeur battait à tout rompre. Bon sang, quelqu'un venait le voir ! Une nouvelle sonnerie le décida enfin à se lever. Ouvrir la porte, sourire, répondre. Rien de très compliqué.

Ouvrir la porte, sourire, répondre. Il se répétait ces trois verbes alors qu'il tourna la poignée. Ouvrir, c'était fait. Sour...

On ne pouvait pas sourire devant ça. C'était une jeune femme au visage maculé de larmes. Un ecchymose décorait son oeil droit et du sang séché s'était coagulé sur sa joue. Ses vêtements étaient déchirés et son haut ouvert dévoilait un morceau de poitrine qui se soulevait au rythme de ses sanglots bruyants. Sa voix sa bloqua dans sa gorge, il ne savait pas quoi dire. Il la reconnaissait, bien sûr. Mais il ne l'avait jamais vu dans un état pareil.

" Allons Mademoiselle, ne pleurez pas, s'il vous plaît. "

Mais elle sanglotait toujours. Il se dandinait sur place, sans bien savoir quoi faire quand une illumination lui vint. Il ouvrit plus grand la porte et invita la jeune femme aux longs cheveux bruns à entrer. Il sourit. Ouvrir, sourire, répondre.

" Vous savez, je connais un remède contre la tristesse : Une bonne tasse de thé avec une bonne pâtisserie ! "

Souvenir 2

Il est deux heures du matin. Il est deux heures du matin et il arpente les rues de la ville, anxieux. Un appel l’a tiré du lit. Il a reconnu sa petite voix frêle et paniquée et il a accourut, le temps d’enlever son pyjama et de trouver une écharpe. Il neige dehors.

Il met plus de temps que prévu à trouver le commissariat. C’est bien la première fois qu’il met les pieds dans un endroit pareil. Il se sent soudain ridicule avec son sac plastique dans les mains contenant les objets qu’elle lui a demandé. Une question le taraude : comment a-t-elle fait pour se retrouver ici ? Il imagine le pire alors qu’il demande son nom à l’agent qui le conduit dans les couloirs. Les cellules s’alignent les unes aux autres. Des ivrognes tapent aux barreaux de leur salle de dégrisement, le regard terne, des drogués semblent plongés dans de profonds débats intérieurs. Et il y a des filles qui…Il ne comprend pas l’agent qui s’arrête et qui lui montre une petite cellule. Il manque de lui rentrer dedans, oubliant de freiner puis il observe. Une jeune femme y frissonne en sous-vêtements. Il se sent rougir et voudrait détourner les yeux. Pourtant c’est elle.

Si on excepte ses cheveux blonds c’est bien elle. Elle et son air de souris perdue. La tête baissée, elle est recroquevillée sur elle-même et sanglote. Son corps d’une pâleur de lait est strié de marques de coups. Il la trouve belle. Triste et fragile. Mais belle. Elle relève la tête et leurs regards se croisent. L’espace d’un instant, il se demande d’où elle vient et ce qu’elle a fait. Mais il sait qu’elle ne lui répondra pas. Elle ne répond jamais à ses questions. Et une part de lui n’insiste pas. Il préfère ne pas savoir.

" Milena… " commence-t-il d’une voix rauque alors que ses grands yeux verts le scrute, surpris.

Mais il n’a pas le temps de commencer à parler qu’un claquement régulier se fait entendre. Un bruit de talons. Une grande fille entre dans le couloir. A chaque pas, elle martèle le sol de ses escarpins et sa longue chevelure blonde flotte au vent. Sa jupe est très courte. Son décolleté très prononcé. Son air très déterminé. Elle piaille " Milena, ma chérie ! " et se dirige vers la cellule. Elle le bouscule tout d’abord puis le regarde d’un air hautain. " T’es qui toi ? " demande-t-elle avec un mépris royal. Il bafouille, ne sait pas quoi répondre. Qui est-il pour Milena ? Lui-même ne sait pas vraiment.

" Je…C’est… " Son cœur s’emballe, l’autre le regarde comme s’il était un imbécile profond. Il a l’impression d’être un imbécile profond. " Ses cheveux… " C’est sorti comme ça. Parce qu’il en est sûr, Milena est brune. Pas blonde. L’information est pourtant tout à fait hors contexte. La fille lève les yeux au ciel : " Quoi ? C’est tout ce que t’as à dire ? T’es son mec ? Vraisemblablement non. Alors tu la laisses faire ce qu’elle veut, ok ? Et le blond lui va si bien, hein Milena chérie. " Demande-t-elle soudain radoucit en souriant à la fille en sous vêtements qui les regarde depuis le début d’un air absent.

Elle tremble toujours. Elle cligne lentement des yeux comme si elle venait de s’apercevoir de leur présence. Sa bouche s’ouvre. Il voit ses dents blanches et guette le son de sa voix. Lentement, elle parvient à murmurer quelque chose. " Les gâteaux… "

Il a depuis longtemps renoncé à comprendre Milena. Mais sa remarque lui semble encore décalée, comme si cette situation n’avait aucun sens. A côté, la blonde fronce les sourcils visiblement gênée. Et lui il se sent stupide. Stupide et pas à sa place. Ce qui ne l’empêche pas de sortir une sucrerie de son sac plastique.

Souvenir Bonus 1

Rentrée. Boule au ventre. C'était la rentrée. L'horaire fatidique qu'affichait son réveil indiquait que bientôt ses parents se réveilleraient et le traîneraient devant le portique de l'école primaire avant de l'abandonner pour la journée entière au milieu des autres enfants geignards. Recroquevillé au fond de sa couverture, le petit garçon tenta tant bien que mal d'arrêter le temps en fermant les yeux très fort et en arrêtant de respirer, comme s'il n'existait plus. S'il n'existait plus, le temps ne pourrait plus le rattraper, pas vrai ? Mais il fallait croire qu'on ne pouvait pas berner le temps aussi facilement car le réveil se mit tout de même à émettre sa petite sonnerie stridente.

Il n'aimait pas l'école. En fait, les gens de l'école ne l'aimaient pas. En maternelle, la maîtresse lui avait confisqué sa poupée barbie dès le premier jour en le reconduisant dans le coin des petites voitures où les garçons s'amusaient à entrechoquer leurs véhicules miniatures avec des "vroum vrouuuum" peu réalistes. Le jour où ses cheveux avaient viré au violet, non content de s'être fait considérablement disputé à la maison, il avait fallu que les autres élèves de l'école en rajoute une couche en faisant de lui la risée de l'établissement. Enfin, son manque de capacité psycho-motrice faisait qu'il se prenait toujours les pieds dans la corde à sauter, n'arrivait pas à manipuler un ciseau correctement, dépassait toujours quand il coloriait, butait allègrement sur les mots qu'il lisait et renversait généralement ce qu'il tenait dans les mains. Mais le pire était probablement le meurtre involontaire qu'il avait perpétré l'année dernière sur la personne d'Arc-en-Ciel, le poisson rouge de la classe de CE1. Ce crime semblait avoir à jamais anéanti sa moindre chance de se faire des amis à l'école et lui avait collé l'étiquette " Idiot tueur de poisson " sur le front.

Il avait peur de la rentrée. Il en avait fait des cauchemars tout l'été. Malgré ses efforts, on le pointerait du doigt en se moquant de lui. Les garçons le chahuteraient et les filles se ligueraient contre lui. Ce fut la mort dans l'âme qu'il se dirigea vers le portail vert qui avait alimenté ses cauchemars. Son dernier regard suppliant fut superbement ignoré par sa génitrice qui cria un " Bonne journée mon coeur, amuse toi. " en démarrant en trombe.

Alors que les autres enfants se racontaient leurs vacances, il restait prostré dans un coin de la cours, craignant de commettre une bévue en ouvrant la bouche. Il suivit la tête basse ses petits camarades qui rentraient en classe et passa la porte en bon dernier. Un parfum frappa alors ses narines, ô surprise ! Des biscuits tout chauds étaient posés sur la table. Des cookies aux pépites de chocolat énormes, un quatre quart nappé de miel et des verres de laits chauds. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de voir leur maîtresse. Une grande blonde aux traits fins de souris. Elle portait de grandes chaînes clinquantes à son cou, des lunettes énormes lui mangeaient le visage, des vêtements amples aux imprimés étranges lui donnaient l'air de s'être habillée dans une toile de parachute et des plumes multicolores bataillaient dans ses cheveux retenus par un foulard vert pomme. " Bonjour les enfants, je m'appelle Sarah, votre nouvelle maîtresse " dit-elle avec un accent bizarre tout en souriant.

Il avait compris qu'il était un enfant bizarre. Seulement, il n'avait jamais imaginé qu'il puisse exister des adultes bizarres. L'année promettait d'être intéressante.

Souvenir Bonus 2

C’est Noël. Il neige dehors. Encore. De son éternelle humeur joviale, il est tout occupé à faire une guirlande de petits bonhommes de neige en papier qu’il compte bien accrocher à sa fenêtre pour casser avec la monotonie du paysage. La rue est sombre, presque lugubre. L’unique lampadaire a rendu l’âme la semaine dernière. De toute façon, la vue donne sur l’arrière court miteuse d’un petit immeuble où un vieux banc décrépi semble attendre son heure, solitaire.

Mais son appartement, lui, rayonne la joie de vivre. Un sapin est décoré avec soin dans un coin et dans la cuisine, le four foisonne de petits biscuits et autres plats délicieux qui mijotent calmement. Voilà. C’est Noël. Dans quelques heures, il sera minuit. Il y a assez de nourriture pour faire une grande fête mais voilà : il est seul. Dans l’appartement, il n’entend plus que le balancement de la vieille pendule et les ronflements de Minouche le chat qui ronronne près du radiateur.

Machinalement, il attrape son portable et regarde sa messagerie. Son sourire retombe lorsqu’il constate que la plupart de ses « Joyeux Noël » ont reçu pour réponse des « C’est qui ? ». Bon. D’accord. Il rabat une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille puis caresse doucement son chat. " Alors Minouche on est bien parti pour avoir encore un réveillon tous les deux, pas vrai ? " Minouche ouvre une paupière, le toise du regard et se réinstalle sur le radiateur en reprenant sa sieste. " Bon… "

Son ancien lui

Visiblement un enfant marginal et adepte des couleurs de cheveux plus improbables les unes que les autres, il a, semble t-il, une enfance à peu près normal, une famille qui l'apprécie. Par contre, côté relationnel, ce n'est pas trop la joie. Il n'est visiblement pas capable de garder une copine et peine à s'occuper des plantes vertes. Pas très glorieux donc, comme tableau.

Son ancienne vie

Il vivait seul dans un appartement, avec quelques animaux et plantes vertes qui visiblement lui donnaient du fil à retordre. On ignore encore quel était son emploi, mais il y a de forte chance que ce soit en lien avec la cuisine.

Ses anciennes connaissances

Chancelier n'était apparemment pas une personne très sociable. Ni même un homme à femme. Pourtant, en deux souvenirs, il totalise déjà deux connaissances féminines. Si la première semble être plutôt proche de lui, la seconde, c'est déjà moins génial. Visiblement distributeur de sucrerie de Chocolat, qu'il connaît par son véritable nom : Milena. L'une des amies de cette dernière, une grand et belle blonde, vraisemblablement Bambi semble le haïr au plus haut point, bien qu'il ne sache pas encore pourquoi, il n'est même pas sûr de vraiment la connaître.

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