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| Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ | |
« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Jeu 27 Déc - 3:18 | |
| Pâques est entrain de partir. Il le sait, il l’entend lui souhaiter que sa route soit belle, il la sent détacher le ruban avant de s’éloigner. Elle a dû se lasser de ses silences, elle aussi. C’est normal, certainement, vu qu’il n’est même pas surpris. Comme si il s’y attendait. Il n’essaye même pas de chercher dans sa mémoire défaillante un souvenir qui lui prouverait que c’est habituel, avec lui, parce qu’il sait que c’est vain et qu’après tout il s’en fou. A la place, il ne cille pas, continue de fouiller mollement le placard, peu convaincue. Sans surprise, toujours, il n’y trouve rien d’intéressant. Que de l’argenterie et de l’a porcelaine, chose plutôt normal vu qu’il se trouvait dans une cafétéria, au vue des longues tables alignées au milieu de la pièce. Il reste penché un instant avant de s’accroupir ramassant sa casquette délaissée par la demoiselle, caressant la visière du bout des doigts avant de la visser sur sa tête, à l’envers. Il finit par se redresser, lentement, comme un petit vieux ayant peur de se casser quelque chose dans la manœuvre. Une fois bien droit, il ferme les yeux et prend le temps de prend deux, voire trois inspiration, avant de pivoter sur ses talons, sans un regard pour les deux jeunes filles restantes, Ombre étant partie juste avant Manaphy, suivant les traces de pas fluorescentes. Quand il passe le pas de la porte, pas pressé pour un sou, il se rend compte qu’il ne sait pas où il va. Ou plutôt, si, il va retrouver Pâques, mais à l’heure qu’il est, elle doit déjà être loin. Il soupire, fourre ses mains dans ses poches, encore, le ruban jaune pendouillant à son poignet, abandonné par sa propriétaire. Voilà, il va rendre son ruban à Pâques, c’est bien, ça. Il aurait pu rester avec les deux autres, bien sûr, ça lui aurait demandé moins d’efforts, mais il ne les connaît pas et à vrai dire, il n’a aucune envie de se faire de nouvelles connaissances. Avec Manaphy c’est bien, c’est facile, il sait comment appréhender des réactions et c’est son starter, en plus elle l’aime bien. Même si elle a fini par se lasser, ils se connaissent un peu et c’est tout ce qui compte. Alors oui, il va la retrouver et lui rendre son ruban et parcourir encore un bout de chemin avec elle, et ce sera bien, ce sera facile, et il se sentira peut-être moins perdu qu’il l’est maintenant, seul comme un con dans une rue déserte, à la sortie d’une mairie abandonnée. Alors il marche sans s’arrêter, sans se presser non plus et sans but précis, et ses pas l’emmènent dans un dédale de ruelles bordées de maisons en pierres grises et aux portes grandes ouvertes pour quelques-unes, maisons vers lesquels il ne coule même pas un regard. Peut-être Pâques est-elle dans l’une d’elle ? Il ne sait pas, il ne veut pas y entrer, c’est comme ça, il a l’impression que s’il s’arrête de marcher il ne pourra jamais reprendre sa route et il veut la trouver, alors il marche, il marche jusqu’à apercevoir une fontaine éclairées, toute de bleue fluorescent, le même que les traces de pas de la mairie. Il s’approche, pas par curiosité mais parce-que dans la pénombre, il croit apercevoir une silhouette se soulevant doucement, comme agitée par une respiration régulière. Il ne trouve pas l’intérêt de l’appeler, de vérifier si c’est elle au préalable. Ses grandes enjambées ont vite fait de le porter au pied du monument, de toute façon, où il constate que c’est bien Manaphy, adossée à la pierre froide, les yeux clos et certainement endormie. Elle a l’air tellement paisible et calme et vulnérable, étendue au milieu de ce qui lui semble être des restes de vaisselle et même de nourriture, aliments colorés éparpillés un peu partout autour d’eux, côtoyant joyeusement les traces de pas purement animales qui ornent le sol, empruntant des directions différentes. Alors il n’hésite pas, recule un peu pour se laisser tomber par terre, lui aussi, en face d’elle, le tout dans un bruit mat de heurt douloureux qui lui tire une grimace. Il s’assoit en tailleur et sort un livre –LSD, mon enfant terrible, lit il finalement, et ce nom lui rappelle quelque chose- de sa poche, bien décidé à rester là jusqu’à ce qu’elle s’éveille. |
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« Padawan de Novembre »
Faith
Messages : 745 Date d'inscription : 30/10/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Jeu 27 Déc - 14:31 | |
| Une forme s'approche, lentement, menaçante. Elle n'a pas de forme, pas de visage, rien d'humain. Elle se recroqueville, prête à bondir. Sur lui. Le géant. Il ne bouge pas, il ne crie pas, il ne la voit pas. Elle va se jeter sur lui. Elle se jette sur lui. Il tombe. NOOOOOOOON !Pâques se réveille en sursaut. Elle a le souffle court, son corps est secoué de tremblements et sa peau est humide d'une sueur glacée. Elle pleure. Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je l'ai laissé tout seul ? Elle regrette, elle veut le retrouver, elle va le chercher, partout s'il le faut. Pourquoi je l'ai abandonné ? Une respiration. Tout près d'elle. Elle lève la tête, les yeux encore embués de larmes. Une forme se trouve en face d'elle. Assise en tailleur. Dans un grand sweat trempé, une casquette sur la tête. Le... Le géant ? Son géant ? A quatre pattes sur la pierre froide, elle s'approche de lui. Le regarde. Se noie dans ses yeux couleur d'ambre. Et vient se blottir dans ses bras, sans arrêter de pleurer. "Elle allait te manger tu sais ? L'ombre elle s'est jetée sur toi et t'es tombé et j'étais pas là et c'est ma faute parce que je t'avais laissé tout seul et je suis méchante et je veux rester avec toi et je veux pas que tu partes et ..."Sa voix s’étouffe dans un hoquet de larmes. - Spoiler:
Tu voulais du mélodrame ? En voilà ! Si ça te plaît pas - ce qui peut se comprendre je sais pas bien ce que ça vaut et si tu vas aimer - dis le moi par mp, je le ré-écrirai ce soir !
Dernière édition par Pâques le Sam 29 Déc - 22:19, édité 1 fois |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Jeu 27 Déc - 17:51 | |
| La boule de lumière volète et s'égare un peu, avant de revenir sur son chemin. Il est tard, Elle et ceux qui y vivent se fatiguent peu à peu, mais la lueur, elle, ne faiblit pas. Elle a son propriétaire à retrouver. Se stoppant brusquement, il vient se percher à hauteur de joue de LSD. - HJ:
Bravo, LSD, tu as gagné un nouveau souvenir. Tu connais le principe, touche et gagne, refuse et perd.
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Jeu 27 Déc - 21:01 | |
| Pâques se réveille. En sursaut, lui faisant relever la tête de sa lecture décousue –vu le nombre de pages manquantes, rien d’étonnant au fait que la compréhension soit fort restreinte…-, calmement. Le problème, le seul problème, oui, c’est que Manaphy ne sourit pas en le voyant, comme il l’a imaginé. Non, Manaphy a le souffle erratique et les yeux mouillés, Manaphy pleure et lui ne comprend pas pourquoi. Alors il fronce les sourcils, dans l’attente de la suite des évènements, parce qu’il ne sait pas, il ne sait pas quoi faire.
Mais la demoiselle s’approche, à quatre pattes, et avant qu’il n’ait le temps de réagir elle est dans ses bras, le bout de son nez mouillé par ses larmes au creux de son cou, à même sa peau, et il se fige, incapable d’esquisser le moindre mouvement, les muscles crispés et les poils dressés, pendant qu’elle se déverse en explications farfelues et en excuses désordonnées, avant que sa voix ne se perde dans un sanglot et qu’elle expire contre lui. Alors seulement, son corps réagit.
Il bondit en arrière, vif pour la première fois depuis son réveil dans le train, et son souffle qui semblait bloqué dans sa trachée se fait erratique pendant qu’il recule encore, la laissant surprise et chancelante, et il tremble, il tremble de tous son corps et c’est horrible, c’est juste horrible comme sensation.
Il ferme les yeux, essaye de calmer sa respiration anarchique, s’appuie à au mur d’une maison, à quelques mètres de Manaphy. Ce n’est rien. Ca va aller, ce n’est rien. Elle ne lui a rien fait, après tout. Il ne comprend pas son aversion pour le contact ni le pourquoi de sa réaction, et quand il ouvre les yeux, Pâques à l’air encore plus troublée qu’avant et il grimace. Prend une grande inspiration, réfléchit quelque seconde avant de finir par ouvrir la bouche, incertain.
« Ecoutes. »
Sa voix est rauque et basse, et une fois de plus, il se demande si elle l’entend. Il ne peut pas faire plus, de toute façon, parce qu’il n’a pas l’habitude de parler, parce qu’il trouve les paroles dérisoires mais qu’elle y tient, il en est sûr. Alors il parle, il parle parce que c’est tout ce qu’il peut faire pour elle.
« J’ai rien contre toi, okay ? Arrête de pleurer, je t’aime bien, mais je ne peux pas. Je peux vraiment pas. »
Il ne dit pas « je suis désolé ». Il ne le dit pas parce qu’il ne le pense pas, pas vraiment, ou pas pour ce qu’elle lui reproche peut-être. Il ne peut pas être désolé de ce qu’il est, de quelque chose qui est plus fort que lui. Alors il ne lui dit que des vérités concrètes, parce-que c’est tout ce qu’il est capable de faire, même si sa voix est atténuée et rocailleuse.
Il ne dit pas « si tu veux, tu peux me laisser et t’en aller, je comprendrais. ». Il n’a pas envie qu’elle l’abandonne, pas envie qu’elle le laisse plus déboussolé qu’il ne l’est déjà, pas envie de bouger d’ici non plus. C’était bien, quand elle dormait et qu’il veillait sur son sommeil, c’était bien et c’était simple. Alors il ferme les yeux, et sans se rendre compte, quand il bouge légèrement la tête, sa joue effleure la boule luminescente et un bout de mémoire, infime mais précieux, s’infiltre doucement dans sa tête.
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« Padawan de Novembre »
Faith
Messages : 745 Date d'inscription : 30/10/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Jeu 27 Déc - 23:46 | |
| La tête contre le sol dur et froid, Pâques regarde les points noirs qui volent devant ses yeux. Elle les fermerait bien encore une fois mais elle a peur que le monstre revienne alors elle lutte pour les garder ouvert. Le long de son crâne, un liquide chaud et poisseux coule, jusqu'à sa joue. Elle s'est cogné quand il s'est éloigné. Quand il a fui. Non, quand il l'a fui, Elle. La laissant étendue de tout son long contre les pavés de pierre. Ce doit être du sang. Tant pis. Elle s'en fiche. Elle a plus mal au coeur qu'à la tête pour le moment.
"Écoutes."
Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autre ? La voix du géant est rauque, son souffle court. Jamais elle ne l'avait vu se mouvoir aussi vite. Lui qui est tellement lent d'habitude. Il a déguerpi si brusquement. Juste parce qu'elle l'a touché. Pourquoi est-il revenu s'il ne veut pas d'elle ?
«J’ai rien contre toi, okay ? Arrête de pleurer, je t’aime bien, mais je ne peux pas. Je peux vraiment pas.»
Il n'a rien contre elle. Il l'aime bien. Mais il ne lui parle presque pas. Et il ne peut pas la toucher. Comment doit-elle réagir à ça ? Elle regarde les pavés, toujours allongée sur le sol. Elle s'autorise à fermer les yeux. Elle n'a pas envie de le perdre. Pas envie de le laisser seul. Elle veut juste rester avec lui. Lui aussi il a l'air de vouloir rester avec elle, puisqu'il l'a retrouvée et qu'il l'a regardée dormir. C'est étrange cette attirance alors qu'ils sont si opposés. Elle la fille bavarde, tactile, énergique. Lui le garçon silencieux, frigide et lent. Ils se complètent. Elle sourit à cette pensée. Tiens, ça faisait un moment.
Elle s'assoit en grimaçant. Elle a mal à la tête. Ça tourne un peu et le sang coule toujours. Elle ne s'en soucie pas. Elle vient de mettre la main sur un livre qui était par terre. LSD mon enfant terrible. Il est à lui ? LSD. C'est un peu étrange comme surnom mais ça lui irait bien. Ça tourne. Elle veut pas la laisser tranquille cette blessure ? Sentant qu'elle ne réussira pas à se lever, elle avance vers lui, toujours à pattes, le livre à la main.
"Ne t'en fais pas, je ne vais pas te toucher. Tiens. Ça te va bien LSD." dit-elle en lui tendant son roman. Elle ne le tient que par un coin, pour qu'il puisse l'attraper sans risquer de la frôler.
Elle sent qu'elle doit lui dire autre chose. Il n'aime pas les mots mais elle, elle en a besoin. Sinon ça va déborder.
"Toi et moi, on dirait le Yin et le Yang. Je suis bien avec toi, je m'en fiche que tu parles pas et que tu puisses pas me prendre dans tes bras pour me rassurer. Tu as envie de rester avec moi ?"
Elle n'a pas su faire plus simple. Elle espère qu'il comprendra. Elle a mal à la tête. Est-ce qu'elle est vraiment là cette petite boule lumineuse près de lui ?
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Ven 28 Déc - 13:29 | |
| Doucement, les souvenirs envahissent et submergent la mémoire de LSD : - Spoiler:
Sous le voile des nuages, le soleil d'avril parvient tout juste au sol. Il fait gris et frais. S'avançant en traînant les pieds, il n'a pas spécialement envie de se rendre au point de rendez-vous. Le jeune homme est persuadé, qu'aujourd'hui encore, personne ne l'y attend. Néanmoins, à peine tourne t-il le coin de la rue qu'il peut l’apercevoir, assit sur le sol froid.
Il n'a pas besoin de voir ses larmes pour se rendre compte qu'Il est en train de pleurer et ça le fait paniquer, son cœur s'emballe et il ralentit encore plus l'allure. Malheureusement dans sa maladresse, il envoi un cailloux rouler devant l'autre garçon, qui relève instantanément des yeux remplient de larmes. Le brun se stoppe et ne sait pas quoi faire ou dire. Alors, il va juste s'asseoir à sa place habituel, à ses côtés.
« Ils ont dit que ça n'a pas fonctionné... »
Sa voix est amère et le brun ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il préfère quand il lui sourit. Mal à l'aise, le jeune garçon enfonce un peu plus sa casquette sur sa tête et le laisse continuer sans rien dire.
« Comme si je ne pouvais pas m'en rendre compte par moi-même ! »
Et les larmes recommencent et il panique encore, impuissant. Alors sans trop réfléchir, il le prend dans ses bras. Aussitôt, les larmes et les sanglots s'arrêtent et son compagnon hoquette. Lui, il fait de son mieux pour rester calme et pour ne pas paniquer. D'habitude, Elles sont les seules qu'il arrive vraiment à toucher comme ça, tous les autres le rende inquiet et mal à l'aise. Mais là, finalement, ça va, c'est même presque agréable. Les grands yeux clairs se relèvent lentement vers lui et s'écartent. Il n'est pas comme les autres, lui il sait bien ce que ce simple geste à pu lui coûter. Et enfin, il lui sourit malgré les larmes encore accrochés à ses joues.
« Ce n'est pas grave si tu ne peux pas vraiment me prendre dans tes bras pour me rassurer. Tu sais que je n'ai pas besoin de gestes ou de mots de ta part pour que tu me réconforte, je suis bien avec toi, je suis content que tu sois venu. »
Leurs mains sont très proches l’une de l’autre, les siennes sont toujours froides, mais le brun peut sentir la chaleur qui se dégage de celles de son ami. Doucement, il fini par murmurer :
« Parfois. De temps en temps. Je pourrais le refaire. Peut-être. Si c'est juste toi, ça va. Juste toi. Parce qu'avec les autres, c'est horrible. Enfin juste pas avec elles. Mais, c'est différent, je crois. Et toi ça va. Oui, ça va. J'aime pas quand tu souris pas. »
Il est confus et se perd dans ses propres mots, mais il n'a pas l'habitude de parler aussi vite pour autre chose qu'un Pikachu ou un Sulfura. Surtout pas de sentiments, parce que pour lui ce sont des choses confuses, qu'il a du mal à comprendre. Il aime la facilité, il la cherche la plupart du temps. Et pourtant Elles et Lui ne sont pas si facile à garder. Se sentant ridicule, il cherche à fuir le regard clair de son ami. Mais, lui, il sourit simplement.
«.... »
Le bruit sec et strident de freins de voiture couvre ses mots.
Puis, comme dans un ultime spasme, comme si Elle n'avait pas pu le retenir, Elle laisse échapper un second souvenir. Petite boule luminescente qui flotte étrangement dans l'air froid de la nuit, jusqu'à Pâques. - Spoiler:
Ton premier souvenir, Pâques, félicitations ! A toi donc de décider de le toucher ou pas !
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Dim 30 Déc - 15:07 | |
| Il écoute à peine sa première phrase. Elle lui propose un pseudo, c’est gentil. C’est gentil mais lui est ailleurs, loin d’elle, loin de la fontaine illuminée, loin du muret glacé et humide dans son dos. Son ami. Son ami pleurait et contrairement à Pâques, lui, ça allait, c’était bien, c’était agréable, presque. Son ami. Le bruit sec et strident de freins de voiture couvre ses mots. Il se crispe, revient à la réalité, juste quand Pâques entame sa deuxième phrase. Elle lui parle de yin et de yang, lui dit la même chose à quelques détails près, la même chose que le garçon aux yeux clairs du souvenir, lui dit que ce n’est pas grave, lui pose une ultime question. Il lève la tête et ses yeux voilés d’autre chose que de lassitude tombent dans les siens, et il n’arrive pas à s’empêcher de penser du bleu au lieu du noisette qu’il a en face de lui.
« Ouais. Ouais, je veux rester avec toi, avec toi c’est bien. Même si tu es petite et maigrichonne, ça va, c’est facile. LSD si tu dis que ça me vas bien alors je garde.»
Il ne sait pas ce qu’il a voulu dire à l’origine. Il ne sait pas non plus pourquoi il lui parle de sa corpulence, peut-être est-ce en rapport de sa promesse de le protéger, mais ses mots ne suivent pas le cours de ses pensées et s’échappent sans qu’il n’arrive à les retenir, sans qu’il n’ait envie de les retenir. Si ça peut lui faire plaisir.
Ses iris de détachent doucement de celles de Manaphy, et croisent au passage un filin corail traçant un sillon rougeâtre sur la pâleur rosée de sa peau d’adolescente, et il ne comprend pas tout de suite. Il cherche la source, se demande ce que c’est. Se rappelle sa fuite trop brusque, sa chute contre le pavé. Elle a dû se cogner trop fort, se blesser, se blesser par sa faute. Il hésite, il n’est pas médecin, il ne sait pas quoi faire, plus il se souvient qu’il est de coutume de bander les blessures. Même si il ne la voit pas, ça le rassurerait sûrement.
« Bouges pas. »
Ce n’est pas un ordre, ni vraiment une requête, juste une phrase lancée dans l’air avec sa lenteur retrouvée alors qu’il s’approche, à genoux, de la fontaine et donc de Manaphy. Il détache le ruban de son poignet au passage, le laissant dans son poing fermé mais pas serré, s’arrêtant juste à côté d’elle, juste à côté de Pâques.
Il trempe le poing dans l’eau froide de la fontaine, humidifiant le bout de tissu, lentement, avant de le prendre à deux mains et l’enrouler autour de la tête de la demoiselle, là où il suppose que la blessure se trouve, avant de l’attacher, sans la toucher, calmement. Il ne lui demande pas si ça va, ne lui demande pas si c’est trop serré (vu le bandeau qui commence à glisser sur son front, il ne pense pas, non…), se contente de se redresser sans un bruit, s’étirant sommairement. Alors qu’il s’apprête à partir pour que Pâques lui emboite le pas, quelque chose tremble légèrement autour d’eux et une luciole de la taille d’une boule de ping pong vient voleter autour de la tête de Manaphy, l’obligeant à attendre. C’est son tour, son tour de regagner quelque chose de sa vie passée.
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« Padawan de Novembre »
Faith
Messages : 745 Date d'inscription : 30/10/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Dim 30 Déc - 17:07 | |
| Il ne l'écoute pas vraiment, il a l'air perdu, loin d'ici. Soudain, il se crispe et le voile qui pesait sur ses yeux se dissout, signe qu'il est revenu à la réalité. Est-ce que c'est la lumière qui lui a fait ça ? C'est déjà la seconde fois qu'il en croise une depuis qu'ils sont descendus du train. Pâques hésite à lui demander ce que c'est mais elle se retient, elle n'a pas envie de le replonger dans cet état léthargique.
Ça tourne. Ça tourne mais il la regarde dans les yeux alors elle n'y fait pas attention. Ils sont beaux ses yeux couleur d'ambre. Rassurants. Le silence autour d'eux n'est brisé que par les clapotis de l'eau de la fontaine. Puis par sa voix, rauque et basse qui s'élève dans la nuit pour se glisser au creux de son oreille.
« Ouais. Ouais, je veux rester avec toi, avec toi c’est bien. Même si tu es petite et maigrichonne, ça va, c’est facile. LSD si tu dis que ça me vas bien alors je garde. »
Elle est étrange sa phrase. Mais elle sourit. Encore une fois. Ce sourire, naturel et incontrôlable, il semble qu'il la définisse. C'est une des rares choses qui restent de son passé et ça la rassure. Il veut rester avec elle. LSD le géant. C'est bien, c'est facile il a dit. C'est vrai que c'est facile d'être avec lui. Pâques se rend compte qu'elle lui a accordé sa confiance en quelques heures seulement. Elle ne le regrette pas une seule seconde.
Les yeux du jeune homme se sont égarés sur sa blessure. Ah, oui, ça tourne. Il lui demande de ne pas bouger et s'approche de la fontaine en détachant son bandeau avant de le plonger dans l'eau. Il se pose près d'elle et le noue autour de sa tête, sans la toucher, sans trop serrer. La fraîcheur du bandage de fortune lui fait du bien et semble la réveiller un peu. Ça ira pour le moment, ils vont pouvoir partir explorer la ville.
" Merci beaucoup " dit-elle tout bas.
Il s'est levé pour repartir mais a interrompu son geste. Pâques aussi l'a vue, la lumière. Cette petite luciole qui s'approche d'elle et s'arrête devant ses yeux. Alors c'est son tour ? Elle regarde le géant, a envie de lui demander ce qui l'attend. Ne le fais pas. C'est une expérience qu'elle doit vivre seule, peut-être qu'elle pourra lui raconter après ? La boule lumineuse la captive, elle ne peut s'empêcher de la dévorer des yeux. Sans réfléchir, Pâques lève la main vers elle et l'effleure du bout des doigts, délicatement. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ Dim 30 Déc - 17:23 | |
| Elle rechigne à lui dévoiler son passé. Puis Elle cède aux règles de son jeu. Elle est mauvaise joueuse, mais ne peut enfreindre ses propres lois. Alors Elle laisse la mémoire lui revenir. - Pâques:
Elle ne peut s'empêcher de jeter des regards à droite et à gauche. Elle sait qu'elle ne doit pas mais... c'était plus fort qu'elle. Son cœur bat si fort dans sa poitrine, elle a l'impression qu'il va exploser. « Ne t'emballe pas comme ça petit cœur, s'il-te-plaît... ». Elle répète cette phrase dans sa tête. Telle une supplique. Une incantation. Ce n'est pas la première fois. Mais son corps a toujours la même réaction. Le cœur qui bat. Les sueurs froides. Et ces regards, à gauche, à droite. Et derrière elle. Elle se force à garder une allure normale. Elle doit être normale. Elle pense à la raison pour laquelle elle fait tout ça. Rester forte.
Elle se calme un peu en bifurquant dans une petite ruelle sombre. Elle jette un dernier regard à la rue passante dans son dos, puis s'enfonce dans l'obscurité. Le bruit de ses pas résonne étrangement contre les murs de brique d'un rouge sale. Un couinement au sol. Un gros rat gris détale devant ses pieds, et se réfugie derrière une poubelle. L'odeur la prend aux tripes, et elle plisse le nez dans une grimace. Le dédale des ruelles défile sous ses pas. Elle connaît son itinéraire par cœur. Elle a passé des heures à le mémoriser. Encore quelques mètres.
Elle ne voit pas le pavé mal agencé. Trébuche. Sa tête heurte le sol. Dur et froid. Elle ferme les yeux. Les rouvre doucement. Des points noirs envahissent sa vision. Elle clos ses paupières le plus fort possible. Quelle idiote ! Elle se mord la lèvre, se relève doucement. Une douleur lancinante sur le côté de sa tête la ramène sur terre brusquement. Elle porte une main à sa tempe. Hésite à toucher le liquide chaud et poisseux qu'elle sent couler. Pas de doute, c'est du sang.
« Ça va ? »
Elle se force à lever la tête vers la voix, avec une grimace. « Je...nh... ça... va aller ». Pitoyable. Elle regarde le garçon qui se tient debout devant elle. Assez grand -un géant pour elle-, des cheveux sombres. Un regard d'un bleu hypnotisant. En tous points le type de la photo. Son objectif. Elle ramasse le livre qui a glissé de son sac. LE livre. Ou ce qui y ressemble de façon troublante. Même si ce n'est qu'une couverture vide... Elle se relève avec peine, sa tête la lançant douloureusement, et tend l'objet à son vis-à-vis. « Tiens ». Il ouvre de grands yeux en voyant ce qu'elle tient dans la main. « Mais alors... tu es... ». Elle hoche la tête. Elle veut en finir avec ça, partir, rentrer, ne plus avoir mal à la tête. Elle met d'autorité le livre dans la main qui s'est tendue, et tourne le dos avant de partir rapidement.
Mais comme on dit, c'est douloureux, l'histoire. Douleur que six petites heures viennent compenser, dans son compteur. |
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| | Sujet: Re: Où vas-tu quand tu pars dans la rue vers nulle part ... ♪ | |
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