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On fait la... On fait la.. On fait l'after.

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Mort et enterré (ou presque)
Cyanure
« Mort et enterré (ou presque) »

Cyanure

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MessageSujet: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeMar 15 Jan - 1:47

          On fait la... On fait la.. On fait l'after. 7317278400
          Pousse les wats dans les water
          Et hoche la tête comme une tellière ♫

          Libre.



    Je sens que ce matin va être une pure soirée...
    3h02. Salle des machines. Jour du débarquement.

    Woh. Woh.
    Wooooooh.
    Ta gueule pour voir?

      - Putaiiin...


    Ouais, c'est ça, bonjour à toi aussi, poison.
    A peine le blond eut-il ouvert les yeux qu'il les referma derechef. Hors de question de s'éveiller maintenant. Et ce, pour quantité de raisons parfaitement justifiables. Parce qu'il ne faisait pas jour, déjà. Bien sûr, l'hypothèse de volets clos et donc masquant la lumière d'un facétieux soleil n'avait pas effleuré l'esprit embrumé du mâle, qui embrayait déjà sur la deuxième raison : il avait la flemme. Son corps était endolori, certainement resté immobile dans la même position pendant longtemps sur un sol dur. Une moquette, c'était confortable mais pas autant qu'un matelas, n'en déplaise aux chiens, mômes et autres saoulards difficilement identifiables. En bref, s'il fallait résumer, Cyanure se savait paumé dans un endroit qui puait la peau de vieux, vautré par terre comme un con et perdu dans le temps et l'espace.
    Conclusion ?
    Il était certainement déchiré.

    … Bon.
    D'accord.
    Ce n'était pas vraiment son genre. D'autant plus qu'il préférait largement alcooliser les gens plutôt que de laper un quelconque et suspect breuvage. Mais que pouvait-il bien foutre dans un tel endroit ? L'insupportable sensation de mariner dans son jus eut raison des prétextes qu'il avait pu tisser contre lui même. Une douche, il lui fallait prendre une douche. Frotter furieusement sa peau, noyer ses péchés sous l'eau divinement chaude et finir par se brosser les dents en gestes cérémonieux et d- Woh. Il fantasmait à propos d'un lavage de dents.
    Y'avait vraiment un problème.
    Pourquoi attendre le samedi pour faire le party, party... ♪
    Et il avait une chanson de merde dans la tête.
    Une corde, quelqu'un, s'il vous plait ?
    Personne.
    Tant mieux, il devait puer de la gueule.
    Mon royaume pour du Colgate.
    Ou du Signal.
    Ou du nutella. Parce qu'il crevait de faim, aussi.
    Accessoirement.


    Poussant un soupir de bête à l'agonie, le blond daigna enfin se remettre sur ses pieds, et entreprit la tache méthodique et ô combien essentielle du lissage de plis. Attentionné, il passa quelques minutes à remettre en ordre ce qu'il portait sur le dos, ravalant le sentiment de plus en plus présent de crasse persistante. Ne jamais remettre deux fois les mêmes vêtements sans les laver. Règle personnelle ô combien importante qu'il transgressait avec l'impression de puer comme une charogne.
    Cool ta vie, vieux.
    Bien.
    Bien.
    Il était donc... Nulle part. Et visiblement seul.
    Bien.
    Okay.
    D'accord.
    Son portable ne marchait pas.
    Très bien.
    Parfait.
    Esquissant quelques pas, le blond poussa la porte de la salle des machines, le regard embrumé.
    Ouais.
    Ouais ouais ouais.
    Ben il était paumé, et ne pouvait pas aller voir sur Mappy.
    Quelle merde.

    Un mouvement attira soudainement son regard.
    Quelqu'un.
    Il était sauvé !

    Bonjour, je pue, on va chez toi et tu me prêtes ta douche ?
    On la partage si tu veux.


    En toute innocence bien sûr.



Jouet fraîchement arrivé
Cheshire
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Cheshire

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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:16

Le grand blond venait d’aborder un groupe de deux personnes, bien décidé à rassembler des informations sur l’endroit où il se trouvait, lorsque quelque chose de totalement incroyable arriva. Et quand je dis incroyable, c’est pas un superlatif utilisé à tort, non. Il s’est vraiment passé quelque chose d’incroyable. Eh, croix d’bois croix d’fer si j’mens j’vais en enfer ! Des ronces sortirent violemment du sol et agrippèrent les chevilles du grand blond, avant de le tirer en avant, provoquant sa chute. Trop surpris pour réagir, et surtout tout à fait choqué que des plantes puissent ainsi l’agresser, c’est le moment où il commença à comprendre que tout ce qui l’entourait n’était pas normal. Que tout ce qu’il y avait autour de lui n’avait rien à faire là, ou plutôt que lui n’avait rien à faire dans le coin. Comme s’il était dans une réalité différente de tout ce qu’il avait connu jusque là, quelque chose dont il n’avait pas l’habitude. Il ne se souvenait pas de grand chose, non, mais il se souvenait parfaitement du fait que rien, non, rien dans le monde végétal ne pouvait vous contraindre ainsi à moins d’avoir été le fruit de l’imagination malade d’un écrivain ou d’un cinéaste. Bref.

Le grand blond traina au sol sur plusieurs mètres, les racines entamant sa peau et faisant perler quelques gouttes de sang alors que son habit, qu’il avait jusque là réussi à garder impeccable, ne devenait qu’un fouillis de poussière qui ne dut sa survie qu’à sa résistance témoignant de sa coupe parfaite. Le grand blond tenta vainement de se raccrocher à quelque chose, une porte, un bout de bâtiment, mais à chaque fois la pression était si intense que ses chevilles devenaient plus meurtries et il manquait de se déboiter l’épaule, chose qu’il ne pouvait pas se permettre. A un moment, les ronces passèrent une trappe et le lâchèrent : il tomba durement sur le sol. Par pur esprit de vengeance, il frappa un bout des plantes qui l’avaient mené ici, et cette dernière répliqua en le fouettant au niveau de la cuisse, déchirant son pantalon et faisant de nouveau perler le sang. Le grand blond se contenta alors de la fusiller du regard avant de porter la main à ses chevilles. Il espérait seulement que ces plantes en pot sauvages ne transportaient pas blinde de saloperies, ou la plaie pourrait s’infecter rapidement. Ce qui ne servirait pas son but.

Il releva la tête et, toujours assis sur le sol, regarda autour de lui. Visiblement, il était dans la salle des machines. Partout, des engrenages, des moteurs, des pistons, de la graisse, des tuyaux... Ca avait un certain charme, pour qui aimait la mécanique. Le grand blond appréciait ce tableau : tout semblait fonctionnel et en bon état malgré l’immobilité apparente. En effet, rien ne bougeait, tout était complètement silencieux, ce qui était compréhensible vu que le train était arrêté. Cependant, ce silence avait un arrière goût amère, c’était comme si cette machine n’avait jamais réellement marché, comme si ces écrous n’avaient jamais tourné, et étaient comme à leur premier jour. Il était sûr que s’il s’approchait, il pourrait y voir de la poussière accumulée depuis des années. Pourtant, il s’était réveillé dans ce train. C’était donc tout à fait normal de présumer qu’il marchait. Alors, une question. Pourquoi ? Rien ici ne semblait avoir un sens.

Le grand blond se releva, grimaçant. Ces saloperies de plantes étaient sûrement pratiques pour voyager, mais niveau confort on avait vu mieux, et ce depuis des années ! Il commença à avancer doucement. La salle n’était pas bien grande, mais toute une moitié de cette dernière était cachée par une grosse... Un gros... Une sorte d’engin qui ne semblait avoir aucune utilité à part faire peur aux gosses le soir. Un moteur de rechange ? Ca n’y ressemblait pas du tout. Peut être certaines lois de la physique étaient-elles différentes ici ? Ici ? Voilà qu’il commençait à considérer cet endroit comme un ailleurs... Mais un ailleurs d’où ? Le grand homme blond fronça les sourcils. Beaucoup trop de choses lui échappaient, il détestait ça. Cependant, d’un autre côté, il avait l’impression de se retrouver sur un terrain de jeu géant, dans lequel il n’avait aucune règles à suivre, rien que sa volonté à accomplir... Il avança vers la seconde moitié de la pièce, évitant avec soin de toucher les objets tout graisseux croisant son chemin, lorsqu’il entendit un bruit, se figea. Il y avait quelqu’un dans l’autre partie de cette pièce. Ami, ennemi ? Danger ? Il s’arrêta. L’autre avait du l’entendre, il n’avait pas fait attention, et puis de toute façon son entrée n’avait pas vraiment été très discrète... Même si ça n’était pas directement sa faute. Il hésita. Depuis qu’il était ici, il s’était réveillé dans un wagon abandonné, s’était fait frapper deux fois par des inconnues, avait marché un peu avant de se faire kidnapper par des ronces pour atterrir dans une salle des machines... Il se demandait beaucoup ce qui allait lui arriver, cette fois. Un grande blonde plantureuse, un tank sur patte, un alien, un animal parlant ? Il était prêt à tout. Sans un bruit, il avança de quelques pas jusqu’à pouvoir apercevoir l’autre personne présente dans la pièce.

Un gamin.

Encore.

Celui là avait l’air d’être dans la même tranche d’âge que les deux précédents plutôt que ceux qu’il avait vu en arrivant. Bien, il hésiterait peut être à deux fois avant de le frapper, lui, au moins. Oui, il y a un peu de rancoeur dans ce ton messieurs dames, mais comprenez bien, se laisser frapper n’est pas dans les habitudes du grand bonhomme. Il préfère asséner les coups, m’voyez ? Il ne chercha pas à se cacher et se tint bien droit devant le jeune adulte, époussetant d’un geste machinal son habit froissé pour paraître un peu plus présentable. Ce dernier était assez grand, blond lui aussi - tiens enfin un autre blondinet dans le coin - avec des yeux d’une couleur oscillant entre le orange et le bruns, assez particuliers. Il le regardait avec un air un peu expectatif. Ahah. L’adulte sentit que celui là n’en savait pas plus que les autres sur le lieu où ils se trouvaient, et voir même qu’il espérait pouvoir en apprendre de lui. Une personne tout à fait inutile, donc. Malgré tout, il espérait que cette rencontre ne serait pas aussi courte et infertile que les précédentes. Déjà, cette personne avait-elle un nom, des souvenirs, des objets utiles ?

    « Yo. T’es perdu bestiole ? »

Un ton informel, comme s’il parlait à un ami de longue date, comme s’ils s’étaient quitté hier pour se retrouver aujourd’hui. Le grand blond ne montrait pas beaucoup de respect, pour personne. En même temps, personne ne lui en montrait non plus, jusque là. Et puis, il ne savait pas si ce blondinet méritait son respect, alors il ne s’avancerait pas pour le moment. Après, peut être. Ahah, sûrement jamais. Mais bref, là n’était pas la question.

    « Je ne sais pas qui je suis. Et toi ? Enfin bref, en tout cas, bienvenue à... Dans... Enfin, bienvenue ici quoi. »

Non, c’était faux, tu n’étais pas le bienvenue ici. Les ronces l’avaient prouvé. Il ne savait pas pourquoi ils étaient ici, mais ça n’était sûrement pas pour prendre des vacances au soleil. C’était plus comme s’ils ne se trouvaient ici que pour ravir les yeux d’un joueur surpuissant, rien que pour amuser la ville. Cette dernière semblait vide, peut être s’ennuyait-elle ?


Mort et enterré (ou presque)
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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeMer 16 Jan - 0:24



    Sa vue surpuissante d'aigle royal des alpes du pacifique sud lui permit de notifier qu'il s'agissait d'un mec plutôt que d'une nana. Évitant ainsi les propositions plus ou moins décentes que le poison aurait pu tenter par pur désœuvrement. Eh quoi, les conventions merde ! Les cheveux longs étaient réservés aux filles. Ou aux métaleux. Ou aux négligés. Les deux allant souvent de pair, d'ailleurs. Il suffisait pourtant d'un coup d’œil pour classifier l'autre blond. Il semblait fraîchement sorti d'une machine à laver, l'odeur de lessive à la lavande en moins. Dommage, un désodorisant humain pouvait s'avérer plus utile que la loque que le hasard lui présentait aimablement.
    Moi Tarzan, toi Jane.

    Curieusement dépourvu de toute notion de politesse élémentaire, Cyanure fixait intensément le potentiel sauveur qui se présentait à lui, ses prunelles passant l'ensemble du personnage au peigne fin. Cheveux ébouriffés où se mêlaient herbes et poussières, vêtement froissés et tachés, chaussures sales, air paumé et sourire incertain. Bien, il ne sortait pas d'une machine à laver mais du pays des elfes. De mieux en mieux. Au moins où il en était, Cyanure n'aurait même pas été surpris si l'autre sortait une flûte traversière et se mettait à en jouer en entamant une danse traditionnelle.
    Folklorique.

      « Yo. T’es perdu bestiole ? »


    Ah non mais pas du tout je suis désolé. Tout le monde aime faire une sieste dans la salle des machines. Il y fait chaud, c'est sombre, tranquille, et hormis le bruit d'un moteur quelque part, rien ne trouble le silence. Endroit parfait pour réfléchir ou rattraper son quota d'heure de sommeil.
    Le pire c'est que ses pensées un brin ironique avaient un arrière-goût de vérité. Au moins il savait que cette pièce-là serait idéale si un jour il devait fuir quelqu'un. Ou quelqu'une. On se débarrasse plus facilement des mâles. Suffit de les écraser, à l'instar des mouches. Les femelles en revanche, étaient plus typées... Sangsues.

      - ...Bestiole ?


    Au moins il venait de démentir la probabilité d'aphonie. Bien, maintenant qu'il avait remis en marche la mécanique, sans doute serait-il bon de sortir autre chose que des conneries monosyllabiques ou insipides. Non mais j'vous jure, bestiole ! On avait fait mieux, comme surnom. Mais on avait fait pire, surtout. Néanmoins, les deux hypothèses déplaisaient souverainement à Cyanure.
    Qui n'arrivait pas à passer outre l'état de son interlocuteur.

      - Tu viens de larguer quelqu'un pour être dans un tel état ?


    Léger rictus, invisible dans la pénombre des lieux. Quel charitable personnage, il ne soumettait même pas l'humiliante hypothèse du cassage de gueule. Parce qu'après tout, ce grand chevelu n'avait peut-être fait que louper une marche et s'était mangé tant d’arêtes que ce qu'il portait sur le dos en avait explicitement souffert. Ou peut-être que c'était carrément le chat de son ex qui avait vengé sa maîtresse éplorée.
    Les suppositions allaient bon train.

      « Je ne sais pas qui je suis. Et toi ? »


    Non, je ne sais pas qui tu es.
    … Oh merde, il avait raison ! Il ne savait plus qui il était, effectivement.
    D’où le surnom. D’où sa conclusion démontrant qu'il avait certainement la gueule de bois. D'où le manque de repères spatio-temporels. D'où les f- oh merde version deux, du coup il ne savait pas où il abitait.
    Genre, mais la loose.
    Il avait des clés mais pas de maison. Avait-on vu pareil cas ? Les gens plus ou moins normaux perdaient leurs clés ; lui il avait les clés, mais il avait perdu sa maison.
    Pas mal Cyanure, pas mal.

      « Enfin bref, en tout cas, bienvenue à... Dans... Enfin, bienvenue ici quoi. »


    Euh. Okay. Merci gars.


      - Si je résume, je suis à Nulle Part avec Personne.


    Son psy aurait bien rigolé.
    S'il avait eu un psy.
    Si les psys avaient eu de l'humour.
    En tout cas, la phrase le fit personnellement sourire, et dans l’immédiat, c'était l'unique chose qui comptait. Bestiole et Personne à l'assaut de nulle-part. Le blond devinait déjà les chants narrant leurs péripéties.
    Sauf qu'il voyageait seul.
    A plus force raison l'autre le potentiel « Autre » avait des ronces dans les tifs.

      - Moi c'est Cyanure.


    Autant avoir la classe pour sa seconde identité.
    Les mains obstinément plongées dans les poches, le poison détourna un bref instant le regard de son interlocuteur, faisant très explicitement comprendre qu'il n'avait aucunement envie de lui serrer la main ou d'engager une quelconque interaction physique avec lui dans les prochaines minutes, heures, jours et voire même siècles.
    Pas touche au poison.

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Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeMer 16 Jan - 1:54

Le gamin le regardait de haut en bas comme s’il avait été une limace fraichement arrivée sur sa feuille de salade. Quelque chose d’un peu ragoutant, de petit, d’emmerdant, mais à qui on ne fait pas attention une fois que ça a disparu de son champ de vision. Dans sa salade par contre... Horreur, malheur. Kill him with fire ! Bref. Le grand blond pinça doucement les lèvres et croisa les bras, se laissant dévisager tout en en faisant autant. Celui qui se trouvait devant lui était... Propre. Il n’y avait pas d’autres mots. Il semblait sortir tout droit du lave linge et être passé par la case ‘pouponnerie’, tout ceci sans passer par la case ‘travail’ ou ‘salissure’. Un vrai bébé au sortir du ventre de sa mère, les fripures en moins et la classe en plus. Autant qu’on puisse avoir l’air classe au fin fond d’une gare dans une salle des machines en plein milieu de la nuit en se réveillant sans aucun souvenirs d’un sommeil qui aurait pu être éternel sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Ah, le surnom lui plaisait ? Tant mieux, il risquait de se faire appeler comme ça un moment. Certaines personnes l’acceptaient, et alors c’était adopté. D’autres essayaient à tout prix de s’en débarrasser : pour celles là, les temps passés avec le blond étaient longs et douloureux, sans répits.

    « Tu viens de larguer quelqu’un pour être dans un tel état ? »

Oulah, gowd. May we have mercy for this one. Son petit air supérieur et légèrement froncé montrait bien toute l’estime qu’il avait pour le blond. Assez d’estime pour remplir, à vue de nez et à la louche, un ou deux océans déjà pleins. Son sourire se tordait sur ces mots, rendant plus désagréable encore son discours. Le grand blond retint un soupir. Ne devait-il tomber que sur des connards, pour toutes ses rencontres ? Cependant, quelque chose était irréfutable. Le blond aussi était chiant. Enervant. Tapait sur les nerfs. Il n’appréciait pas que l’on décide pour lui en deux coups d’oeil noirs ce qu’il avait le droit de faire ou pas. Par exemple, il n’avait pas le droit de ne pas être impeccable, par exemple. Parfait, ne soyons donc pas impeccables. Et vu que ça semble l’ennuyer - en fait le blond était particulièrement énervé qu’il puisse avoir cette vision de lui, bien qu’il n’y puisse rien y changer - pourquoi ne pas en plus en être fier, tiens ? Passer pour un abruti aux yeux d’une personnes incapable de ne pas se fier uniquement à ses yeux, est-ce se rabaisser ?

Parce que non, il ne venait pas juste de larguer quelqu’un, de toute façon la question n’était que rhétorique et n’appelait pas de réponses. Heureusement. Il se voyait mal répondre que « Non non sûrement pas je me suis juste fait trainer sur cent mètres par une racine vivante mais à part ça tout va bien. J’espère pour toi que le bus sera à l’heure et qu’on ne viendra pas te chercher. », hein. Alors il ne répondit rien à cette attitude de jeune ado tout à fait déplorable. Peut être finirait-il par comprendre que cet endroit où il se trouvait n’était plus exactement le terrain de jeu qu’il avait dans son lycée, ou où ne savait-il. Ici, c’était dangereux. Et si le monsieur ne voulait pas se salir les mains, ça allait devenir problématique pour lui. Et très drôle pour le grand blond qui jubilait d’avance de le voir être obligé de trahir ses principes pour survivre. Combien de temps laisserait-il passer sa propreté avant son besoin d’aller de l’avant s’il ne voulait pas crever de faim ? Mesdames, messieurs, les paris sont ouverts.

Lorsque le grand blond lui demanda qui il était, il allait visiblement se foutre de sa gueule. Avant de se raviser et d’avoir un sourire légèrement aigre. Eeh oui p’tit gars, t’es bien plus perdu que tu ne semble le penser.

    « Si je résume, je suis à Nulle Part avec Personne. »

No shit Sherlock. C’est vrai que, dit comme ça, ça sonnait assez étrange. Ils ne savaient vraiment rien de leur environnement... L’adulte se demanda alors si la pièce dans laquelle ils se trouvaient ne pouvait pas leur en indiquer plus sur le lieu où ils étaient. C’était une grosse chose pleine de vis, d’accord, mais qui servait à quoi ? Ah, de nouveau, la jeune tête blonde le regardait avec un air de léger dégout. Genre, touche moi pas tu m’salis.

    « Moi c’est Cyanure. »

Il daigne donner son prénom... Son pseudo... Son... Enfin, bref, whatever, dorénavant ça sera Cyanure. Ou bestiole. Il était visiblement fier de sa trouvaille et ne bougeait presque pas, attendant sa réaction, et la redoutant visiblement. Eh, quoi ? Il voulait pas qu’il lui tape la bise quand même ? Aaah ça non visiblement non. Il était même le plus distant possible. C’est d’ailleurs pour ça que le grand blond rouquin s’approcha de quelques pas avant de passer sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer avec un sourire que l’on aurait pu qualifier de malsain :

    « Eh bien Cyanure, je suis sûr que nous allons devenir bons amis. »

Uhuuh, nope. Nope, nope. Cependant, ma présence semble te dégoutter plus qu’autre chose : comment vas tu réagir ? C’était rigolo. Il espérait juste que celui là n’allait pas le frapper. Il en avait marre de se faire frapper, même s’il le cherchait, à chaque fois. Il n’appliqua de pression sur les cheveux de son acolyte que quelques secondes, avant de le dépasser comme s’il l’ignorait pour aller voir ce qu’il se trouvait au fond de la salle. L’éclairage, très mauvais, empêchait de voir quoi que ce soit sans être nez à nez avec les objets. Ici, une bouche d’aération semblait assez grande pour laisser passer un enfant ou un jeune adulte, mais la porte était parfaitement scellée, comme il put s’en rendre compte en tirait dessus, provoquant ainsi un bruit de tonnerre.

    « Sinon, qu’est-ce que tu fous ici ? Tu cherchais quelque chose T’étais pas bien dans les wagons ? »

Simple supposition de sa part. Jusqu’ici, les personnes qu’il avait croisé sortaient du train, pourquoi pas lui ? Peut être était-il un employé qui ne voulait pas cracher le morceau et se contentait ainsi de jouer les innocents... Une hypothèse à ne pas négliger. Certains sont comme ça... Peut être était-ce de son plein gré, ou sous la menace d’un supérieur ? Rayon manipulation, il s’y connaissait un peu, et il n’était pas rare de voir les grands diriger, et les petits poissons suivre. Il ne fallait juste pas oublier que lesdits poissons pouvaient tuer des rois s’ils étaient bien utilisés... Ou trop mal dirigés. Le grand blond n’hésitait pas à plonger ses mains dans tout ce qu’il trouvait pour espérer récupérer un indice sur la machine qu’il avait derrière lui. Ce faisant, il déclenchait de nombreux cliquetis. A un moment, un rat bougea sous ses doigts, lui donnant un mouvement de recul presque reptilien, guidé par la prudence et la peur. Le rat sauta à terre et s’enfuit entre ses jambes. Le grand blond siffla : le rat était vraiment énorme, il n’aurait pas aimé se faire mordre. Bien. Reprendre les règles de sécurité du début, et si possible se trouver des gants pour pas manquer de se faire manger un doigt par le premier rongeur qui passe.

Il ne semblait plus faire attention à Cyanure, mais il était en fait toute ouïe au moindre mouvement ou commentaire que ce dernier pourrait faire.

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Mort et enterré (ou presque)
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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeVen 18 Jan - 8:14




    Oh, le pauvre. Il l'avait vexé.
    Quelle tragédie.

    Alors qu'il entendait encore les grésillements de l'ego de l'échevelé attaqué par l'acide de ses paroles – pourtant très soft pour une fois - Cyanure observait la pièce, tout comme l'autre l'avait fait avant de croiser son chemin. En tant que mâle, sans doute aurait-il du se passionner pour la mécanique présente partout où ses yeux se posaient, mais l'idée de poser ses doigts sur des boulons graisseux et des rouages huileux ne l'emballait vraiment pas. Fait d'importance, il ne voyait pas l'intérêt de s'en approcher puisqu'il n'y connaissait rien ; courir le risque d'être encore plus sale qu'actuellement, malgré son état général tout à fait convenable, ne l'emballait pas du tout. D'autant plus qu'il n'y avait rien à en tirer. Si encore on lui promettait du fric ou des avantages contre un tel effort, peut-être aurait-il pu l'envisager. Mais y plonger les doigts uniquement pour manifester une virilité bourrine et tout en a-priori, hors de question. Il laissait ce gracieux privilège aux autres. Ceux qui s'éclataient à avoir les bras crades et le corps puant. Les classes les plus basses étaient toujours vouées à patauger dans la saleté ; s'il n'était certainement pas noble – sinon, pourquoi aurait-il atterri ici ? - le poison était certain de sa qualité individuelle.
    Et il ne se vautrerait pas dans la fange.

    Ses complots d'aristocrates furent subitement mis en pause lorsqu'un mouvement à la périphérie de son champ de vision lui fit tourner la tête. L'Autre s'avançait vers lui. A petites foulées nonchalentes, mais son regard rieur en disait long sur la connerie qu'il préméditait. Oh merde. Qu'allait-il tenter ? S'ébrouer au-dessus de lui ? Le serrer dans ses bras et partager amicalement la tourbe qui le recouvrait ? Pire ?
    Pire.
    Bien pire.
    Il passa sa main dans ses cheveux.

    Cyan n'était pas impulsif.
    Cyan pensait toujours avant d'agir.
    Cyan eut envie de se faire une écharpe avec la peau de cet impie cradingue.

    Ses mains plongées dans ses poches s'étaient automatiquement refermées sur la lame qui trainait dans ses poches, et il avait évalué, en un kaléidoscope teinté d'émotions violentes, les nombreuses façons qui s'offraient à lui pour pouvoir admirer de très près l'agonie de l'impie. Pouvoir lui ricaner au visage alors que dans ses yeux l'éppouvante prenait la place de l'euphorie. Lui ronronner à l'oreille que tous les enfants n'en étaient peut-être pas. Que si sur internet, les gamins étaient des pédophiles, dans la vraie vie, les gamins pouvaient être bien plus.
    L'habit ne fait pas le moine.
    Sans doute avait-il besoin d'être impeccable physiquement pour cacher sa propre noirceur intérieure.

    Ses sourcils s'étaient froncés une fraction de seconde, son regard flamboyant transformé en une nuée noire peu accueillante. Et puis, un battement de paupières et tout n'était plus qu'indifférence. Non, stop, du calme. Il n'allait pas tuer cet abruti comme ça. Déjà, il n'avait pas de gants et son ADN était présent partout, y compris sur les mains de l'échevelé. Ensuite, il serait incapable de porter sa dépouille, et il n'avait ni moyen de transport, ni acide pour cacher ou dissoudre les chairs. Et puis, l'entrepôt était peut-être sous vidéo-surveillance.
    Du calme. Il se vengerait autrement.

      « Eh bien Cyanure, je suis sûr que nous allons devenir bons amis. »


    Ouais bien sûr. Comme s'il se liait d'amitié avec ceux qui se baladaient avec des embryons de forêt dans les tifs. Comme s'il traînait de bon gré avec des énergumènes débraillés. … Comme s'il avait besoin d'amis, en fait. Tss. Haussant les épaules, le poison pivota légèrement, suivant les évolutions de l'Autre, qu'il avait finalement décidé d'appeler l’Épouvantail, ne pouvant le qualifier d'échevelé. Parce qu'il l'était lui-même, à son grand désarroi. L'épouvantail. Même dégaine, même impression de le voir planté seul dans un champ, bras écartés, afin de chasser les corbeaux.
    Dans un sens, c'était sympa comme surnom.
    Il aurait pu le surnommer « Bouseux », « Paumé » ou « Futur cadavre ».
    Non, sans rire. Il n'avait plus vraiment envie de lui faire la peau. Les choses passaient. Ses impulsions se canalisaient très vite, et avec un brin de distance, il se sentait con ; fort heureusement, personne ne partageait son esprit en mouvance constante. Y'avait de quoi filer une migraine carabinée au premier télépathe qui y resterait plus de deux minutes.

      « Sinon, qu’est-ce que tu fous ici ? Tu cherchais quelque chose T’étais pas bien dans les wagons ? »


    Ce qu'il foutait ici. Ben, jusqu'à présent il pensait avoir une gueule de bois et s'étre paumé en titubant la veille comme un bourré. Mais il fallait se rendre à l'évidence, s'il ne se souvenait de rien, il n'avait ni mal de tête, ni jambes en coton, ni haleine alcoolisée. Sa théorie était donc fausse, et il n'avait aucune autre hypothèse.
    Attends.
    Les wagons ?
    Quels wa-aaah. Aaah. Maintenant qu'il le disait, c'est vrai qu'il se souvenait d'un train. A l'arrêt. Mais comment était-il passé du train à la salle des machines ? C'était une bonne question. Et il n'avait aucune réponse à suggérer. Ce qui avait don de l'irriter au plus haut point.

      •• Je cherchais un lapin blanc.


    Alice remasterisée.
    Restait à définir « lapin blanc ».
    L'autre semblait s'amuser comme un gamin découvrant une boite de legos, autant faire un tour et chercher une sortie, la porte ayant prouvé sa solidité. Par curiosité, le blond s'en approcha ; sans doute pouvait-il la crocheter avec l'une de ses lames, assez fines pour passer dans les interstices les plus fins. Mais... Mais non. Il découvrit, déconfit, que les maillons d'une chaîne bloquaient l'ensemble.
    Bon, tant pis, il ne se rendrait pas utile, et voilà tout.
    A l'instar de l’Épouvantail quelques instants plus tôt, ses yeux se posèrent sur un conduit d'évacuation assez grand pour le laisser passer. Avantages inestimables d'un corps fluet de nabot. S'en approchant, il tendit la main dans le but d'enlever la grille qui en bloquait l'entrée, et sentit le sol se dérober sous ses pieds.
    Oh merde.
    Une trappe.

    Il disparut dans un glapissement aussi surpris qu'outré.

    Il cherchait le lapin blanc ?
    On le transformait en Alice.
    Normal.


Guerrière tribale ensanglantée
Ironie
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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeSam 19 Jan - 2:41

« Entre prostituées et mythes. Il faut savoir différencier. I’m Alice.


« Le livre se froisse. La page se tourne, les larmes s’estompent alors que dans un cri insonore, c’est futur qui remplace présent. L’horloge est rouillée, l’idée vétuste. Vierge. Blanc nouveau, réparateur et dévastateur. Il est le bourreau. Contradiction. Et toi, où es-tu, qui es-tu ? Tu n’en as pas encore pris conscience. De ta débauche, de tes idées brouillonnes... Châtiment ? À qu’en dire. Ta masse est affalée à terre, tu fusionnes avec le sol. Ta fine silhouette, tes jambes éparpillées ; tu sembles brisée. Pourtant tu es bien là, tout entière. Ou presque. Il te manque quelque chose, une chose importante qui pourtant t’échappe. Et ce n’est pas tout, ce n’est si peu. C’est bien plus qu’une notion, qu’un dire ou qu’un délire. C’est tout un vécu. Entre deux mondes encore tu oscilles, une part de toi s’illusionne dans le monde noir des rêves sans buts, alors que l’autre est bien là, te susurrant l’évidence. Tu ne réalises pas encore. Mais… Veux-tu seulement réaliser ? Avec lenteur, tu t’éveilles.

« Doux mouvement de tête, tu te ramasses sur toi même, muscles moulus, songes peu clairs. À que croire, à que faire ? Tu fixes le lointain, sans même chercher à comprendre. Autours de ton cou, c’est une vie qui s’écoule. Le temps t’est compté, et pourtant tu savoures. Certains, paniqués, se lèveraient en hâte alors que d’autres chercheraient à comprendre. Mais tu n’es pas la masse, tu n’es le commun. Tu es…

« Sursaut, heure de lucidité. Qui es-tu ? Question sans réponse. Demande sans appel. Alice cherche ses souvenirs, elle cherche le garant du temps et poursuit le lapin. Lapin insipide, poison illusoire et jeu d’insouciant. Atours de toi, c’est l’anarchie. Une anarchie de silence et de jeux d’ombres… Pénombre. Il fait nuit, il fait nuit mais clair. Tout n’est que contraste, et toi même t’y perds. Banquettes empourprées fanées, plafond déchiré. Apocalypse. Bancale tu te relèves, d’une main effleures tes lèvres. Tu es fendue, fendue en deux bouts, ne sachant où aller, que penser.

« Elle te fait face. Saccadée, entrecoupée. Cette femme étrange et furieuse. Ce mélange d’hérésie et de calme impiété. Son corps est svelte, sa tenue ravagée. Boutons de chemises disjonctés, évaporés. Son buste est quasi visible, mais au delà de ce cas de figure… Tu les connais. Ces pupilles céruléennes aux nuances outragées ; cette paire d’yeux qui te fixe sans gène, un poil intriguée. Tu te sembles si… Si familière.

« Délaissée du miroir, lassée de toi même, tu avances lentement. Une main posée sur vitre, tu observes l’extérieur. Extérieur froid, stérile, vide. Un quai glacé, pour une atmosphère teintée. La nuit est reine. Reine éphémère, certes. Alors que tu pourrais t’élancer dehors, partir à la recherche du monde, tu divagues, t’éloignes. Le temps passe, dévale collines et contrées, et perdue dans les dédales, tu débouches sur un fin couloir obscur.

« Bruits et conversations. Un rat te percute, et dévié, sonné, te fausse compagnie. Ils sont là. Deux damoiseaux, deux perdus des coutumes. Ils n’ont pas la science infuse. Du côté humanitaire, du moins. Tu écoutes, figée. Ils se dandinent, s’expriment. L’un prétend chercher lapin blanc. Quelle référence grotesque. Tu souris. L’imparfait rend le verbe intriguant, tu aimerais savoir ce que cachent ces deux protagonistes. Aimerais. Mais tu n’es pas n’importe qui. Tu es… Tu es ce qu’il doit être. Si vent vient à souffler, tu deviendras tornade. Si finesse est demandée, tu seras subtilité. Ô ironie. C’est peu dire. Tes poches sont pleines, mais tu ne daignes à visionner. Tu es bien étrange. Est-ce car tu as perdu ta tête ?

« Il chute. Il chute de la salle des machines. Est-il stupide ? Comment chuter d’un tel lieu ? Comme se faire avoir, alors que l’on peut simplement passer par la porte d'à côté ? Pourquoi l’homme se complique-t-il toujours la vie ? Vous prétendez tous deux être Alice, alors que sans tête, vous n’êtes autres que dame de cœur. Bourreau de votre propre âme, vous avez égaré l’éternité. Ô tragédie, tu deviens bien comique.


« Entrée en scène. Elle est là, indescriptible. Ses pas discrets retentissent dans le paisible. Tête haute, chevelure sauvage et en broussaille, elle est l’indomptable fidèle. Sa pensée est un pic, mais esprit elle ne possède plus. Que va-t-il suivre ? Va-t-elle s’avouer vérité ? Car oui, Alice est perdue. Elle n’ose se désillusionner. Non… C’est différent. Elle ne cherche plus la désillusion. Atteinte au cœur, elle est prise au piège par sa conscience. Mais elle s’en fou. Oui, elle s’en contre fou. Ses attaques n’ont besoin d’être fondées. Si l’homme a besoin de penser pour vivre, alors que l'on la laisse une seconde machine. Par pitié.

« Ironie. Ironie est si doux, si véritable. Tu es l’identité même de ce mot. Amour dans cynisme, douceur dans froideur. Être placide et juste, savoir parler quand il faut s'exprimer, et se taire quand il n'y a raison d'être. Il faut bien l’avouer, tu as fini par y penser. Les voir tous deux, le voir sombrer tout en contemplant le survivant dans l’ombre. Ô Ironie, croyais-tu pouvoir fuir ton esprit ? La penseuse ne peut se déshérité du souvenir. Souvenir du corps. Car ton âme elle, semble vide. Des nuances et notions voguent seules et désemparées. Qui es-tu ? Quelqu’un, tout simplement. Pourquoi as-tu oublié ? Pour redécouvrir, sans doute. Pour apprendre à voir la vie d’un autre côté ? Il n’est pas heure à cela, et cela est inutile.

« Un pas, elle frôle la trappe du pied. Dédaigneuse. Dédaigneuse car elle a tout perdu, car ne lui reste plus que ce nom tout fraichement trouvé. Surnom qu’elle n’a pas encore… Vraiment inauguré, réalisé. Il stagne dans son esprit, flotte parmi tous ces débris… Ces déchets. Excédée, soudain énervée. Glacée, elle veut savoir, découvrir et se rapprocher. Mais d’un autre, elle est désemparée. Elle est encore récente. Son réveil envase son esprit, comme si elle était droguée. Son tibia la lance, et lui vient un mal de crâne lancinant. Mais elle reste muette, muette car elle ne sait même plus si elle est apte à parler. Envie brutale de pulvériser la face du blondinet restant contre un mur, d’en faire du fromage râpé, et de le donner en cadeau au premier venu. Elle sourit. Elle sourit car ne connaissant personne, c’est comme si elle le connaissait. Elle a envie de le claquer, mais n’objecte pas contre le fait de l’apprécier. Contradiction. Contradiction qui ne l’intéresse plus. Elle veut retrouver le lapin perdu.

« Espérons juste qu’il amortisse la chute… ♫
« La voix résonne dans l’espace, elle rebondit de sa note féline et de son art abstrait s’estompe dans l’air, comme poussière. Rire succin, et bond dans le vide. Elle se laisse tomber, tomber direction Nulle part. Coin perdu, troisième case à gauche, l’endroit ou on a une chance sur deux de se casser une jambe. L’autre ? Finir sur une chose blonde, peut-être moelleuse, peut-être pas.

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Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeDim 20 Jan - 3:07

Noire vague de sentiments malsains. Une seconde, il crut que celui-là aussi allait le frapper. Mais ce sentiment ne dura pas, non : juste après, c’était comme s’il n’y avait jamais rien eu. Il se demanda quelques minutes s’il avait rêvé cette réaction, si ce n’était pas plutôt une illusion de son esprit sous la pression de l’inconnu... Non, non il ne pensait pas, mais il ne pouvait pas en être sûr. Il devait être attentif à la limite entre la prudence et la paranoïa. D’une main qui semblait bouger toute seule, il desserra lentement un boulon, puis un autre, les observa. Ils étaient vieux, très vieux. Ca se voyait à leur forme, leur taille : on n’utilisait plus de boulons comme ça de nos jours. Cependant, il n’étaient pas rouillés, et la peinture chromée dont ils étaient recouverts n’était même pas écaillée. Comment était-ce possible ? C’était comme si la ville était figée dans le temps. Le grand blond glissa les deux boulons dans sa poche et continua à observer ce qui l’entourait. Il ne connaissait pas la moitié des outils présents autour de lui, et peut être le quart de ce qu’il pouvait faire avec. Il se retourna. Le jeune semblait un peu perdu, mais le cachait très bien.

    « Je cherchais un lapin blanc. »

Oh, un lapin blanc, voyez vous ça... Un adepte de Lewis Caroll ? Ce dernier se mit à bouger - oh mon dieu il n’était pas collé au sol quel miracle -, à bouger donc. Il s’approcha doucement de la porte qui se trouvait là et s’aperçut qu’elle était fermée d’une fine chaîne. Impossible de sortir par là. Il s’approcha ensuite du conduit d’aération que le grand blond venait tout juste d’essayer d’ouvrir. Genre, c’est ça, prend moi pour un con tu sais, incapable d’ouvrir une petite trappe comme ça. Non, on ne savait jamais hein, qu’il n’ait fait que semblant de vérifier si elle s’ouvrait ou une connerie du genre, rien que pour l’embêter... Il avait raison, ça n’était pas bien d’avoir trop confiance en les inconnus qu’on croisait pas hasard. Il tendit la main pour essayer d’attraper la grille qui bloquait le passage lorsque la terre se déroba sous ses pieds, l’avalant comme une énorme bouche affamée. Glapissement aigüe pour lequel il s’en voudrait sûrement un long moment.

Le grand blond sembla pendant quelques secondes s’être transformé en pierre. Il attendait. Quoi ? Il ne savait pas. Peut être que des ronces surgissent et le trainent vers la trappe qui venait de se découvrir, peut être qu’un monstre à l’origine de toutes ces ronces sorte hors de ce trou et l’attaque violemment. Il ne savait pas. Ici, c’était comme si tout était différent de ce qu’il avait connu, quoi qu’il ait connu. Il ne se souvenait pas, non, mais il savait que tout ce qui se passait ici n’était pas normal. Son corps ne savait pas comment réagir devant de telles situation. Et, soudain, une nouvelle tête apparut. Il ne savait pas vraiment d’où elle sortait. C’était comme si, d’un seul coup, elle avait été là. C’était une silhouette fluette, aux longs cheveux noirs de jais, au regard un peu perdu mais pourtant étonnamment perçant. A vue de nez, elle devait avoir une vingtaine d’années. En fait, elle semblait complètement déconnectée de la réalité. Elle s’approcha de la trappe, sembla la dénigrer. Sourit au grand blond. Ce dernier trouva ce sourire plein de dents. Une vague d’agressivité non dissimulée l’atteignit violemment, et il fronça les sourcils, la mine dure. Qu’est-ce qu’elle voulait, la gamine ? Puis, tout comme avec Cyanure un peu plus tôt, le sentiment disparut.

    « Espéron juste qu’il amortisse la chute... »

Et elle plongea dans le trou.

Mais quelle abrutie.

Il fouilla dans ses poches et en sortit une minuscule lampe de poche. Il ouvrit le compartiment à piles à se rendit compte qu’elles devaient être neuves. Comme s’il s’était préparé à un grand voyage. Grand voyage qui, compte tenu de l’état des recharges de ses gros pétards, avait du être légèrement interrompu par des évènements plutôt violents. Il referma la petite boite et appuya sur le bouton. Un fin rai lumineux commença à éclairer droit devant lui. C’était peu, très peu, ça suffisait à peine à faire danser les ombres autour de lui, mais pourtant c’était suffisant. Il pointa la lampe vers l’obscure trappe. Cette dernière semblait plutôt profonde, il n’arrivait pas à en voir le fond. Est-ce que ça donnait sur une autre salle ? Il n’avait entendu aucun bruit de chute, et ne voyait toujours pas de mouvements de la part de ses... Camarades, si on pouvait appeler ça des camarades. Plutôt des rencontres. Etranges. Il hésita. Devait-il se jeter à leur suite, quitte à se rompre les os ? Ou plutôt explorer cette salle qui, sûrement, regorgeait de secrets qui ne demandaient qu’à être découverts ? Cette dernière option le tentait beaucoup plus. Il avait une envie irrépressible de savoir tout ce qui se cachait ici, alors qu’au contraire il ne se souciait pas vraiment de ce qui pouvait arriver aux deux vivants qu’il avait croisé plus tôt. Peut être, de toute façon, étaient-ils déjà morts, mangés par une grosse bête ou noyés dans une mer magique. Non, cette option là ne l’aurait pas étonné non plus, pas plus que de voir des trappes s’ouvrir sous des gens là où il ne devrait rien y avoir. Cependant, il voulait aussi savoir ce qu’il y avait dans cette trappe. C’était un piège ? Ou un passage secret ? Cette seconde option l’attirait comme l’opium attire les drogués. De façon irrépressible. S’il y avait un trésor au bout du lot ? Un trésor comme il n’y en avait que dans les livres d’histoire : pas de l’or non, cela ne l’intéressait pas, mais un endroit merveilleux et inconnu, peut être boisé, ou alors une mer, ou alors un peuple encore inconnu à cette heure, aux moeurs étranges et aux habitudes décalées...

Ou alors la mort. Plus grande énigme n’ayant jamais existé. Cependant, cette dernière, il espérait pouvoir la résoudre le plus tard possible. Peut être lorsqu’il serait fatigué de tout ce que la vie avait à lui offrir ? Il s’approcha doucement du rebord, se pencha en avant. On voyait presque dans sa silhouette courbée l’ombre d’un chat sauvage glissant doucement ses pattes dans l’eau pour découvrir la sensation que cela procure. Son regard était perçant, brillant, fixé sur un point qu’il ne distinguait pas, comme s’il essayait de focuser son attention sur quelque chose de trop proche ou trop lointain pour être parfaitement visible. Mais, évidemment, il regardait sans voir. Comme le chat regardant attentivement le poisson silencieux et flemmard nageant sous la surface. Inapte à l’attraper.

Le grand blond se releva, et attrapa un des deux boulons dans sa poche, tout en rangeant sa petite lampe. Cette dernière lui était inutile, autant ne pas gâcher les piles : il risquait d’en avoir besoin. Il tendit la main au dessus du vide, ferma les yeux, se concentra. Lâcha le boulon. Il espérait ainsi pouvoir estimer la profondeur du trou grâce à un calcul simple : la vitesse d’un corps en chute libre était de vitesse constante, il était facile de déterminer sa trajectoire grâce au temps de chute. Normalement. Ses doigts laissèrent négligemment tomber la boulon. Il attendit. Une, deux, trois, cinq, quinze secondes. Aucun bruit. Soit le trou était tellement profond qu’il n’entendrait jamais le boulon toucher le fond, soit le sol était recouvert de quoi amortir la chute du boulon, soit... Soit cette trappe donnait ailleurs. Il ne savait où.

Il rouvrit les yeux, hésita.

Et puis il se dit que, de toute façon, s’il ne suivait pas cette voie, il ne saurait jamais ce qu’il y avait au bout. Et s’il ne savait pas ce qu’il y avait au bout, il s’en voudrait toute sa vie pour avoir loupé cette occasion en or. Il ferma ses poches, s’accroupit, s’accrocha au rebord. Se laissa pendre dans le vide. Laissa passer un battement de coeur.

Lâcha.

Chut.

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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeDim 20 Jan - 15:14




    Comment était-ce physiquement possible ?
    Le blond était pourtant certain d'avoir scanné le sol avec attention, au cas-où une clé daignerait se révéler à son regard. S'il pouvait se montrer odieux, il n'était pas imprudent, et, tel le loup craignant le piège dissimulé dans les hautes herbes, se déplaçait toujours de façon à avoir un point de vue général sur tout ce qui pouvait l'entourer entre le sol et le ciel.
    Et puis soudain, comme ça, paf, une trappe !
    Même si l'effort lui en coûtait, il pouvait admettre ne pas l'avoir vue. Que ses yeux encore embrumés de sommeil et de mises en scène macabres avaient survolé le sol sans percevoir l'anomalie. Mais dans ce cas-là, pourquoi s'était-elle ouverte ? Ce n'était plus une trappe, mais un piège.
    Et bien sûr il était la souris.
    Finalement, l'autre avait eu raison ; Bestiole lui allait parfaitement.

    Alors il tombait.
    Oh, bien sûr, la chose n'avait rien d'étonnant. Il allait très certainement heurter le sol dans les prochaines secondes – et de surcroît dans un nuage de poussière – et pourrait se maudire à loisir pour son inconscience ou sa malchance. Au choix. La pression de l'air contre sa peau nue le glaçait, et il sentait l'effet de la pesanteur l'attirer inexorablement vers le bas, alors que ses vêtements, soudainement animés d'une vie propre, se démenaient en tous sens comme pour lui échapper. La chute lui parut longue ; peut-être ne dura-t-elle que quelques secondes. Où arriverait-il ? Dans les égouts ? Plus bas encore ? Et, point non négligeable, en combien de morceaux ?...

    Si sa descente verticale se déroula comme il l'avait imaginé, Cyanure ne s'attendait certainement pas à la réception qu'on lui offrit. Ses jambes touchèrent en premier le sol, qui étrangement, s’enfonça sous lui. Perplexe, le blond n'eut pas même le temps d'analyser la situation ; la surface horizontale sur laquelle il venait d’atterrir se ployait littéralement sous lui, si bien qu'il crut un instant qu'il allait finir englobé dans la matière, telle une mouche dans de la gelée. Et puis brutalement, lorsque la masse eut absorbé une partie du choc, elle se détendit... Et le propulsa de nouveau en l'air.
    Up and down.

    Un trampoline. Ou quelque chose s'en approchant. Une surface textile tellement tendue qu'il l'avait prise pour un sol quelconque. Et voilà qu'il repartait dans l'autre sens, comme si on ne voulait pas de lui ici bas. Pouvait-il rebondir encore après ça ? Etait-il possible de naviguer ainsi verticalement, de bas en haut puis de haut en bas jusqu'à ce que le sang lui monte à la tête et provoque une rupture cérébrale ? Trop de questions. Alice, reine de cœur, lapin blanc, qu'importe ? De toute façon, ils avaient certainement tous tort.

    D'autres rebonds suivirent. Instinctivement, Cyanure s'était mis à décompter la durée de ses sauts, et constatait qu'ils se raccourcissaient ; la surface absorbait la puissance du choc, et advint le moment tant attendu où il put se vautrer sur ce qui s'apparentait à un matelas géant, et eut l'occasion de rester immobile un instant. Quelle folie ! Sa chute aurait pu lui rappeler le premier film d'Harry Potter, lorsque les gamins sautent dans l'inconnu pour atterrir dans un amas végétal très peu enclin à cautionner leur visite. Ou éventuellement un livre de Brussolo qu'il avait dévoré lorsqu'il était môme, où l’héroïne tombait pendant un temps fou pour rebondir par la suite. Il n'avait malheureusement plus que la référence peu originale d'Alice, et la délaissait bien volontiers pour narrer sa propre histoire. Celle du poison tombé du... Sol. Quelle classe.

    Jugeant qu'après quelques secondes, il était de nouveau apte à repartir, le blond se releva prudemment, tâtant le sol du pied. Bien, sans choc intense, la surface – difficilement identifiable – ne semblait pas se creuser sous son poids ; s'il était difficile de progresser sur un trampoline, ce sol-là s'avérait tout à fait stable et praticable. Du moins si on ne tombait pas de dix mètres de haut. Peut-être plus, peut-être moins. D'ailleurs... D'où venait-il ? Levant la tête, il scruta l'obscurité avec attention, sans pour autant découvrir quoi que ce soit. Si la noirceur était complète ici, la pénombre qui régnait dans la salle des machines ne formait pas un contraste suffisant pour être repérable. Bien ; il était seul, paumé et presque aveugle ; l'obscurité n'était trouée que par une très faible lueur, au loin, et c'était vers elle que Cyanure comptait se diriger lorsqu'un sifflement se fit entendre.

    Des vêtements malmenés par la puissance d'une chute.
    Le bruit mat d'un sol s'écrasant contre une surface.
    Le sol se transforma en océan, se cambra puis arrondit le dos... Et le projeta en l'air.
    Encore.

    L'expérience n'étant qu'une répétition de ce qu'il avait vécu quelques minutes auparavant, le blond prit son mal en patience et attendit que l'attraction cesse. L'épouvantail l'avait suivi ? Étrange, à sa place il ne l'aurait pas fait. Quoi que. La curiosité aidant, peut-être. A moins qu'il ne soit plus cordial qu'il ne voulait le faire croire. Les gens étaient parfois imprévisibles ; c'était ce qui les rendaient passionnants.

    Alors que les sauts imposés par le facétieux trampoline improvisé diminuaient en intensité, Cyanure tentait de localiser celui qu'il pensait pouvoir trouver. Selon lui, il aurait du parler, dire quelque chose, n'importe quoi, comme ' Oh mince, je pensais que tu me servirais de paillasson, c'est dommage ' qui aurait d'ailleurs permis de le situer. Mais non. Tous les sens en éveil, il ne percevait rien que le son de sa propre réception en position debout.
    Qui ne dura pas.
    Une chose non identifiée lui tomba dessous, et en potentiel gentleman puissant et musclé, il s'écroula avec dans un grand méli-mélo de membres et de tissus chiffonnés.

    Longs cheveux à la texture soyeuse. Membres fins. Peau satinée. A ce qu'il avait pu sentir, celui qui avait joué au suicidaire n'était pas le grand blond, mais une... Fille. La salle des machines n'était-elle pas censée être hermétiquement fermée ? Avait-elle été dissimulée dans l'ombre durant leur entrevue ? Étranges manières. Timide, méfiante ou arrogante ? Curieuse ou suicidaire, en tout cas, pour avoir décidé de sauter après lui. Un léger sourire releva ses lèvres, alors qu'une réplique à la con lui revenait en tête. Inventée par et pour des boulets afin de draguer de façon trèèèès subtile, et frôlant l'efficacité zéro. T'es tombée du ciel ? Parce que tu ressembles à un ange ! … Enfin, à peu de choses près. Honte à lui, il n'avait pas pris la peine de retenir la formulation exacte.

      •• Il pleut des filles maintenant ?


    Oh oui chérie, je n'ai aucun autre but que de te charmer. Lui laissant le choix de répondre ou non à cette question d'ordre plus rhétorique que pratique, le blond la repoussa et se redressa souplement ; après un bref instant de réflexion, il attrapa son poignet et la remit sur ses pieds. Qu'elle s'insurge de son manque flagrant de délicatesse ou de l'aide qu'elle ne voulait pas lui importait peu ; cela lui permettrait au moins d'entendre le son de sa voix, puisqu'il ne percevait pas même la forme de son visage. De nouveau, il tourna la tête, fixant la lueur qui frémissait au loin. Leurre ou pas, c'était la seule source de lumière et ils en avaient besoin.
    A peine eut-il fait un pas qu'il rebondit à nouveau.
    Soupir exaspéré.

    Re-bonjour, épouvantail.
    Je savais que je te manquerais !



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MessageSujet: Re: On fait la... On fait la.. On fait l'after.   On fait la... On fait la.. On fait l'after. Icon_minitimeDim 20 Jan - 15:44

Un...trampoline...? Et oui. Les trois personnages venaient en glissant dans la trappe, d'entrer sans le vouloir dans le Parc d'Attraction souterrain de la Ville. Et ils n'étaient pas au bout de leurs surprises...


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