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| Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche | |
« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 17 Fév - 0:04 | |
| 06h - 08h Pour la seconde fois, il ouvre les yeux. Son esprit est embrumé, comme s'il avait dormi pendant un long moment. Sauf qu'il ne devrait pas avoir dormi. Non, il était dans le train, il avait perdu le blond, trouvé un enfant en larme et un jeune garçon... Une nouvelle fois, il se contraint au calme et respire profondément. Le temps de s'habituer à l'obscurité ambiante, il tâte ce qui se trouve autour de lui. Du bois. Il est allongé sur du bois. Il se redresse lentement, s'assoit. Et attend. "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage".Enfin, ses yeux discernent ce qui se trouve autour de lui. Il voit alors des bancs, dont celui sur lequel il est assis. Loin au dessus de lui se dresse un plafond de pierre et une croix, suspendue dans le vide, se balance, menaçant de tomber à chaque instant. Un peu plus loin, un orgue, imposant, majestueux. Mais ce qui retient le plus son attention, ce sont les magnifiques vitraux à travers lesquels se déversent une douce lumière colorée qu'il n'avait pas perçu en se réveillant, les yeux encore emplis de sommeil. Une église.Il ferme les yeux et réfléchit. Il ne se souvient de rien et ne sait pas comment il a pu atterrir ici. Pas plus qu'il ne sait ce qu'est devenu le petit garçon au visage dévoré par les larmes. Ni le jeune homme blond au cheveux en bataille et aux yeux turquoises. Ni l'homme blond enlevé par les ronces. Ni la jeune fille brune aux yeux noirs, soulignés d'un trait de peinture bleue. Il ne peut s'empêcher de penser qu'il les a abandonné. S'il leur arrive quelque chose... Dans cette ville étrange...Il coupe court à ses noires pensées. Il ne doit pas se laisser submerger par le remord, la peur ou l'incompréhension. Il doit rester maître de lui même. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Il rouvre les yeux et se lève. Il a envie de se rapprocher des vitraux. Une débauche de couleurs dans un monde terne et gris. Ses pas soulèvent de la poussière qui scintille dans la douce lumière. Ce spectacle le calme encore un peu et l'apaise. Soudain, il aperçoit deux corps recroquevillés, encore endormis. Il s'approche lentement, par peur de les réveiller. Un petit garçon, un peu plus vieux que le précédent mais à peine. Blond comme les blés, dans un costume de lapin jaune vif. Sa poitrine se soulève doucement. Près de lui, un adolescent, les cheveux sombres, un sweat trop large un peu humide et des traits fins, très fins. Il hésite à les réveiller. Il sont si calmes, endormis dans la quiétude de cette église, baignés dans la lumière colorées des vitraux. Pourtant il le faut. Il pose ses mains sur les épaules des deux garçons et parle d'une voix qu'il espère douce et rassurante : "Il faut vous réveiller. Le jour est levé."Ah oui, il fait jour à présent. Combien de temps a t-il dormi ? |
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 17 Fév - 17:12 | |
| Quelque chose a changé. C’est la première chose qui lui vient à l’esprit quand il s’éveille, à peine conscient, les paupières toujours résolument fermés et la respiration régulière, bras ballants et jambes ramenées contre sa poitrine, la tête et le dos contre quelque chose de dur. Peut-être est-ce l’absence de la délicieuse chaleur du feu de cheminé, peut-être est-ce la dureté du sol ses cuisses, peut-être est-ce la fragrance qui sature l’air ? Poussière, poussière, poussière. Et puis il y a aussi comme un fond de mélodie qui lui parvient par intermittence, à chaque fois qu’il sort de son état de somnolence pour y replonger tout de suite après. Quelque chose dans le souffle qu’il perçoit, tout près, quelque chose dans la douce brulure d’un rayon solaire venue se perdre sur son visage, son front, ses joues, ses lèvres. Il est fatigué, ne veut pas se réveiller, se force à ne pas retomber dans l’inconscience. Il doit se réveiller pour Manaphy, Manaphy dont il est sûr d’entendre le souffle, Manaphy qui est surement réveillée, depuis, Manaphy qui n’osera pas lui dire de se lever, Manaphy qu’il ne doit pas retarder. Il doit s’adapter à son rythme, et d’ailleurs voilà qu’il entend ses pas léger et atténués par la poussière. Il ne bouge pas, attend, encore un peu et elle sera face à lui et-
Main sur son épaule.
Hoquet étranglé. Au lieu d’ouvrir les yeux, il les ferme plus fort, esquisse un mouvement d’esquive, sent juste un angle droit d’enfoncer un peu plus dans son omoplate, sent juste le froid de la surface plane imprégner un peu plus son sweat, et merde, merde, il sent aussi, surtout, la chaleur de la paume à travers le tissu, contre son épaule. Manaphy ne l’aurait jamais touché, n’aurait jamais osé, pas comme ça, pas par surprise, pas dans son sommeil. Manaphy ne l’aurait jamais touché et lui n’a pas où fuir.
« Il faut vous réveiller. Le jour est levé. »
Masculine, la voix. Comme familière, l’intonation. Simularbre, peut-être ? Dans un élan de bon sens, il ouvre les yeux, le cœur exalté et le visage blême, les pupilles frémissantes et les membres tremblants. D’abord des cheveux blonds, un costume de lapin, de la lumière qui l’aveugle. D’abord un gamin endormi contre le même banc que lui, à même le sol, comme des reflets rouges et roses et bleus projetés dans ses cheveux blés, d’abord un inconnu. Et doucement, le malaise enfle, enfle, enfle, le prend à la gorge, compresse son estomac, enserre ses poumons. Et un mauvais pressentiment vient s’ajouter à l’horreur du contact et de la chaleur à laquelle il ne peut échapper sous risque de multiplier les points de contact entre son corps et celui de l’autre, un autre qui n’est pas le petit Laporeille encore paisible. Où est Manaphy, bon sang ?
Il tourne la tête, brusque, les yeux voilés d’incompréhension et de questions muettes, aperçoit comme un orgue dans le fond de la pièce, n’y fait pas attention, comme un éclat vert dans son champ de vision alors qu’il se débat pour se faire lâcher par la main, sans toucher le corps de l’autre. Sans succès.
« Ta- »
Le « main » meurt dans sa gorge au moment même où ses yeux plongent dans ceux du garçon en face de lui. Plus qu’une impression de déjà vu, c’est une certitude qui le prend aux tripes à la vue du bleu de ses iris qui se veulent rassurantes, apaisées. Ce ne sont pas des yeux bleus, ce sont les yeux bleus. Les yeux bleus larmes, les yeux bleus sourires, les yeux crissement de pneus. Ses yeux bleus. Son Ami.
Il veut que tout ralentisse. Là, tout de suite, il veut que leurs compteurs s’arrêtent de tourner, il veut que le temps se fige, il veut arrêter de respirer. Il ne comprend pas, ne comprend plus, à mal au ventre, au cœur, à la tête. Il a mal à Pâques, surtout, oui, où est Pâques ? Elle lui a promis de toujours êtes là pour lui, non ? Il a besoin d’elle, il veut que l’autre le lâche, ne veut jamais sortir de la vision ciel azurin qui s'offre à lui. Il ne comprend même pas ce qu’il ressent, essaye de s’obliger à faire le vide, n’arrive qu’à retenter de reculer, n’arrive qu’à échouer. Bouche sèche quand il l’ouvre, cils tremblants quand il papillonne des paupières. Une fois, deux fois. Toujours le bleu, encore le bleu, comme dans un rêve qui n’en est pas un. Peut-être a-t-il touché un souvenir sans s’en rendre compte ? Ca expliquerait l’absence de Pâques et la présence de son ami et le changement de lieu et-
« Je crois que j’ai perdu mon starter. »
Le filet de voix qui lui échappe finit de briser ses espérances et sa presque appréhension. Oui, il a perdu son starter, non, Monsieur les yeux bleus ne va pas s’évaporer. Le malaise est là, toujours, le chamboulement aussi, quand il continue, sans trop avoir conscience de ses mots, naturels et hachés, ses mots qui cherchent Manaphy tandis que ses yeux voient bleu.
« Tu sais où est Manaphy ? »
Il parle lentement, malgré tout, malgré Nulle Part, malgré l’incohérence des propos qui lui viennent, malgré la paume et les doigts, malgré l’azur. Il doute que la réponse soit positive. Il en doute même très fort, mais ça ne l’empêche pas de continuer, fébrile, la gorge nouée et l’épaule toute chaude.
« Tu connais Pokémon ? »
Et la main ne l’a pas quitté.
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 17 Fév - 20:57 | |
| Elle était pourtant de si bonne humeur, si heureuse de pouvoir à nouveau jouer avec ses jouets. De nouveaux étaient même arrivés pendant la nuit. Mais voilà, à nouveau la règle venait s'imposer à Elle et Elle se devait de jouer le jeu. Et ça ne lui plaisait pas, même si un de ces deux pantins était cassé et lui faisait pitié, ça ne lui plaisait pas du tout. Alors lentement, boudant un peu, mais se réjouissant déjà de la suite, Elle laissa s'échapper deux petites sphères lumineuses qui s'arrêtèrent devant leurs propriétaires respectifs. - Spoiler:
Félicitations, LSD, Maek, vous venez de récupérer un nouveau souvenir chacun. Vous connaissez les règles, toucher le pour l'acquérir. Évitez-le, il vous en coûtera quelque chose.
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« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Mer 20 Fév - 20:34 | |
| Le brun doit être en train de faire un mauvais rêve. Lorsqu'il l'a touché, il l'a senti qui tentait de se reculer, comme si on l'agressait. D'ailleurs, lorsqu'il ouvre enfin les yeux, il semble au plus mal, son visage est terriblement pâle et il est agité, il tremble. Sans doute a t-il du mal à revenir dans le monde réel, dans quelques secondes, une minute tout au plus, ce sera passé.
Il ne se calme pas. Alors le jeune homme aux cheveux verts oublie un instant l'enfant qui ne s'est pas réveillé au son de sa voix. Laissons-le dormir encore un peu, juste le temps que j'aide ce garçon à se remettre de ses émotions. Pourquoi a t-il l'air si mal en point ? Que puis-je faire pour lui ?
Instinctivement, il resserre sa prise sur l'adolescent. Il doit l'aider à s'ancrer dans la réalité à tout prix. Enfin, il tourne la tête vers lui. Il va se reprendre. Non. Il est perdu le pauvre, ça se lit au fond de ses prunelles couleurs d'ambre, il ne comprend pas ce qui lui arrive. Encore une fois il essaye de le fuir. Mais je ne te veux aucun mal...
« Ta- »
Sans doute a t-il voulu parler mais impossible de déchiffrer les mots sur ses lèvres. Il le fixe, les yeux dans les yeux, le dévore littéralement du regard. Alors le jeune sourd soutient cette connexion, hors du monde, hors du temps. En face de lui, le brun semble bouleversé. Mal en point. Il s'éloigne. Tente de s'éloigner. Mais la main le retient toujours. Reste avec moi, je veux t'aider... Il ouvre la bouche pour parler :
« Je crois que j’ai perdu mon starter. »
Il parle lentement. Si bien que le garçon aux yeux turquoises n'a aucun mal à déchiffrer le sens de ses paroles. Starter ? C'est un mot qu'il connaît, il en est sûr. Il le sent, c'est important, mais pas moyen de se rappeler sa signification.
« Tu sais où est Manaphy ? »
Manaphy ? Mais oui, ça lui dit quelque chose ! Bleu... Oui quelque chose de bleu. De petit et mignon. Légendaire.
« Tu connais Pokémon ? »
Pokémon ! Un jeu ! Il aime ce jeu, il le sait, il y a joué souvent, très souvent même ! Avec les starters, même qu'il aimait bien Bulbizarre, il était vert bulbizarre. Type plante. Et Manaphy c'était un pokémon aquatique légendaire, tout bleu avec des antennes ! Mais ça veut dire que le jeune garçon cherche un pokémon ici ?
"Calme toi je t'en prie, je ne te veux aucun mal, je veux t'aider. Je connais Pokémon, j'y jouais beaucoup avant je crois. Même si j'ai tout oublié je me rappelle de ça. Mais tu cherches des Pokémon ici ? Tu crois vraiment qu'il y en a ? Pourquoi Manaphy en particulier ?"
Il a envie d'y croire. S'il y a des pokémon ici, il se sentira un peu moins perdu. Soudain, deux petites fées viennent voleter autour d'eux. Elles sont belles, dans la lumière tamisée du jour qui traverse les vitraux colorés. Il a envie de les attraper, comme quand on attrape les papillons avec des filets. Ça ne devrait pas être difficile, il y en a une qui s'est arrêtée juste devant son nez. L'autre s'est posée devant le garçon. Chacune la sienne ? Il faut qu'ils les attrapent en même temps sinon elles risquent de s'effaroucher et de s'enfuir.
Alors il lâche l'épaule de l'adolescent, descend le long de son bras et prend sa main. Il ne veut pas le lâcher, il veut lui montrer que maintenant il est là pour lui, qu'il peut lui faire confiance. Il met sa main sur le dos de celle du brun pour la lever, lentement, jusqu'à ce que le brun touche sa fée, pendant qu'il touche l'autre de l'autre main.
C'est beau, les fées... |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Mer 20 Fév - 20:54 | |
| Doucement, les souvenirs du passé pénètrent leur propriétaires respectifs... Maek :- Spoiler:
Doucement, avec une lenteur presque gracieuse, il laissa la fumée de sa cigarette s'échapper de ses lèvres. Il souriait du visage, mais pas des yeux. Un amusement à peine présent l'étreignait alors qu'il imaginait la tête dégoûtée que sa mère ferait lorsqu'il retournerait à l'intérieur. Elle essaierait probablement de lui faire un nouveau discours sur sa santé et l'importance qu'il devait y porter. Mensonge. Il sait que ce ne sont que les qu'en-dira-t-on, qui l'inquiètent.
Tirant une nouvelle bouffée de fumée empoisonnée, il lève les yeux au ciel. Nuageux, qui ne donne vraiment pas envie de rire. Lentement son sourire perd un peu plus de sa sincérité. Tout est ennuyeux, si ennuyeux. Le monde silencieux est comme un monde sans teinte et depuis quelques années déjà il ne semble plus pouvoir voir le monde qu'en trois couleurs. Noir, Blanc, Gris. Cette maison si belle et si propre, inintéressante. Ses parents bouffeurs d'argent et de richesse, terrible. Cette fiancée forcée et non acceptée, stupide. Et surtout, ces horribles oreilles incapables de fonctionner comme toutes les autres, insoutenable. Ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux. Tout est si stupide. Et pourtant, il se tait. Il se tait là où il devrait parler, parce qu'il a peur de blesser, peur de faire mal, peur de trop s'emporter.
Soufflant un peu de fumée, il stoppe son geste de porter sa cigarette à sa bouche, quelque chose c'est collé à sa jambe. Il regarde et ne voit tout d'abord qu'un morceau de papier probablement emporté par le vent et se prépare à l'écraser au sol de son pied. Mais au dernier moment, il s'arrête, reconnaissant le dos de l'objet. Il se penche et finit par saisir ce qui s'avère être une carte Pokémon. Zekrom, plus précisément.
La carte ne semble pas toute neuve, quelque chose a été griffonné dessus et elle a été scotchée avec beaucoup de soin visiblement. L'observant, il ne remarque le nouvel arrivant, que quand celui-ci vient se planter directement devant lui. Un grand brun, maigrichon, avec une casquette enfoncée devant ses yeux et des vêtements qui révèlent immédiatement qu'il n'appartient pas à ce lotissement de riche. Le brun finit par marmonner quelque chose, le visage baissé de telle sorte que ça devient difficile pour lui de lire correctement sur ces lèvres.
« Tu sais où est Zekrom ? »
Il se sent sourire tout d'un coup. Sourire, pour de vrai, avec sa bouche. Avec les yeux. Lui, il n'est pas ennuyeux. LSD :- Spoiler:
Il avançait d'un pas lent, mais plus anxieux que d'habitude et à chaque nouvelle avancée, il la voyait s'en aller. Il commençait à désespérer de pouvoir un jour la rattraper. Mais Elle était importante, Elle portait les rires, Elle portait la chaleur, Elle portait tout ce qui restait d'Elle. Et pourtant à chaque nouveau pas qu'il faisait elle partait plus loin, jusqu'à disparaître dans l'angle d'une rue. Ne se pressant pas, mais le cœur battant plus vite, il enfonça un peu plus sa casquette sur sa tête et tourna à son tour. Aussitôt, une odeur de cigarette le prit au nez et il baissa plus les yeux. Pour finalement les relever. Un jeune garçon se tenait adossé au mur, dans sa main droite une cigarette encore fumante, dans l'autre, Elle.
Un inconnu venait de ramasser sa carte Pokémon et il allait devoir lui parler pour la récupérer. Mal à l'aise, il ralentit encore davantage son allure. Et finit par se planter, rigide, devant l'étranger, le regard toujours à moitié dirigé vers ses chaussures.
« Tu sais où est Zekrom ? »
Aussitôt, il regrette ses mots, baisse davantage les yeux, enfonce encore plus sa casquette. Il n'a pas vraiment honte, mais il entend la voix de sa mère dans sa tête qui lui hurle d'arrêter de poser des questions évidentes, d'arrêter d'être aussi bête et bizarre. Alors il se sent bête et bizarre. Évidemment que le jeune homme sait où est Zekrom, il le tient dans sa main. Et il doute que l'inconnu ait une vue assez mauvaise pour ne pas être capable de déchiffrer le nom écrit en caractères noirs et gras. Marmonnant, il retente sa chance :
« Tu connais Pokémon ? »
Encore une fois, il regrette. Mais cette fois, il ne peut pas regarder plus bas et il ne peut pas davantage enfoncer sa casquette sur sa tête. Et il entend la voix de son père dans sa tête qui lui dit de fermer sa gueule si c'est pour demander des choses qui n'ont rien à voir ou pour oser mentionner ce truc de bébé, de gamine, de gonzesse, d'autiste. D'autiste comme lui. Alors, il se sent petit, peureux et attardé. Plus étranger à tout que jamais.
" Mon Pokémon préféré, c'est Suicune. "
Écarquillant les yeux, il relève la tête. Des yeux bleus. L'inconnu lui tend Zekrom. Et il sourit. Il lui sourit.
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 24 Fév - 22:37 | |
| Pour la première fois, à son retour au présent, LSD a envie de vomir. Nausée violente qui le ferait presque chanceler s’il n’était pas assis et solidement calé contre un banc douloureusement anguleux, entre « Mr. Les yeux bleus » et le Laporeille encore endormi. Il se sent mal, il se sent mal parce-que tout se mélange dans sa tête et qu’il n’arrive pas à trier, à mettre dans un coin de sa mémoire pour se concentrer sur ses priorités. Peut-être est-ce à cause de la disparition de Manaphy, de la main dans la sienne –chaude contre ses doigts engourdis par le froid, souvenir de la nuit humide qu’il a vécu-, des relents âpres qu’il a dans la gorge, de la faim qui le prend au ventre.
Il ferme les yeux, lentement, inspire. Il a toujours l’odeur de cigarette dans les narines, toujours le malaise et l’angoisse et l’incompréhension et la peur, un peu. Sans doute est-ce à cause de ça qu’il ne pense pas à rompre le contact, pourtant plus dérangeant –étrangement familier- que jamais maintenant qu’il n’y a plus de vêtements pour l’atténuer. Il expire, relève les paupières dans le même mouvement, ne noie de nouveau dans les iris bleu souvenir de l’autre –dont il ne connait toujours pas le pseudonyme-, toujours absentes, quelque part dans un recoin de sa mémoire –où il le voit peut-être… LSD secoue la tête, et quand il parle, le ton est hésitant et la voix rauque et plus basse que jamais.
« Ton Pokémon préféré c’est Suicune. »
Et tout de suite après, il a envie de se flageller. Pourquoi il dit ça, merde ? De un, l’autre ne peut pas l’entendre, pas pour l’instant, et de deux ce n’est pas lui qui va lui apprendre quel est son pokémon préféré. Il se souvient du souvenir –quelle ironie…- de la voix de sa mère dans sa tête, se sent encore plus penaud et bête et bizarre et autiste. Alors il baisse la tête, mal à l’aise malgré la confirmation que le garçon en face de lui est bel et bien son ami, pense à enfoncer sa casquette sur sa tête, se souviens qu’il ne l’a plus. Qu’il l’a laissée à Manaphy. Manaphy…
Et puis soudain, comme ça, presque brusquement pour lui, la pression se relâche sur ses phalanges, disparait, laisse comme une illusion de chaleur presque rassurante malgré tout sur sa peau trop blanche. Alors il lève la tête vers Mr. Les yeux bleus, plus perdu et étranger et mal que jamais, Mr. Les yeux bleus qui se frotte les yeux, enfin de retour. Alors LSD tâte ses poches, trouve presque tout de suite malgré sa maladresse sur le moment, sort lentement Zekrom, son précieux Zekrom de sa poche, le présente gauchement devant le visage de l’autre. Et il entend la voix de son père et il sait que ce qu’il fait n’a pas de sens mais il ne saurait rien faire d’autre alors il se répète, encore, alors que le jeune homme se remet à sourire. A lui sourire.
« Ton Pokémon préféré c’est Suicune… »
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« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Lun 25 Fév - 1:41 | |
| L'odeur de la cigarette lui chatouille encore le nez. Provoque en lui une once de désir qui prend la forme d'une petite boule au creux de son ventre. Cette scène semble si... Réelle. La tristesse tourne encore autour de lui, cherchant un moyen de l'atteindre. Pourquoi le monde est-il si triste et ennuyeux ?
Il repense à sa famille. Une famille de bourges qui lui a imposé une fiancée qu'il n'aime pas. Il repense au monde vide de sons, vide même de ses cris qu'il retient pour ne blesser personne.
Et puis il y a l'étincelle. Une étincelle qui prend l'apparence d'une carte Pokémon et d'un adolescent. « Tu sais où est Zekrom ? ». Sourire.
Il revient à la réalité, encore un peu perdu. Si bien qu'il ne se rend pas compte qu'il lâche la main du brun prêt de lui pour se frotter les yeux. Le brun du souvenir. Lorsqu'il y voit clairement, il l'aperçoit qui lui présente une carte Pokémon. Non. La carte pokémon. Le Zekrom scotché avec la petite écriture. Il sourit, comme dans son souvenir.
« Ton Pokémon préféré c’est Suicune… »
C'est si facile de lire sur ses lèvres... Suicune ? Oui, il se souvient de lui. Un pokémon légendaire, type eau. Entre loup et panthère, bleu, violet et blanc. Le monarque des eaux...
" Comment tu le sais ? Moi aussi j'étais dans ton souvenir ? Raconte-moi ce que tu as vu, s'il te plaît. "
Le jeune homme fouille à son tour dans les poches de son long manteau blanc. Dépose le contenu sur le banc. Une enveloppe au nom de Maek. Un paquet de cigarette. Une console avec un jeu. Une bague. Un smartphone.
Maek, c'est joli non ? Il attrape le paquet et l'ouvre. Vide. Déception. Petite boule dans son ventre. Tant pis. La console et son jeu. Pokémon. Bingo.
" Tu sais comment je m'appelle aussi ? Maek, c'est joli non ? T'as vu, c'est pokémon !"
Soudain, ses yeux se pose sur la bague. Une bague de fiançaille. Il l'attrape, la regarde, la balance à l'autre bout de l'église, énervé. Non, calme toi... Tu vas l'effrayer. Il pense à son étincelle. Sourit à nouveau. Il a besoin de lui.
"Pardon. Mauvais souvenir. Dis, elle est où ta casquette ?"
Il lui sourit, encore. |
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 3 Mar - 20:44 | |
| « Pardon. Mauvais souvenir. Dis, elle est où ta casquette ? »
LSD le regarde toujours, les genoux remontés contre sa poitrine, comme un enfant. C’est la seule position qu’il arrive à adopter sans toucher Mr. Les yeux bleus ou le Laporeille toujours aussi paisiblement endormi, comme si de rien n’était. Mr. Les yeux bleus, qui, d’ailleurs, a pas mal parlé après s’être réveillé. Le grand brun se demande par où commencer, voudrait lui répondre, reste silencieux, hésite, finit par céder à son envie du moment.
Il tend la main, lentement, presque timidement, pose ses longs doigts trop fins sur la console à portée, sans quitter l’autre des yeux. Il semble demander je peux ?, finit par la saisir complètement en voyant qu’aucune protestation de vient, rompt le contact visuel depuis la première fois, caresse le gadget du bout des prunelles, presque affectueux. Oui, il a vu, c’est Pokémon. Il essaye de l’allumer sans trop y croire, ne s’étonne pas le moins du monde en voyant l’écran rester désespérément noir. Bon.
Il respire doucement, presque paisiblement, se remet doucement du contact prolongé, replonge ses yeux dans les siens, fronce légèrement les sourcils en voyant les yeux du garçon se focaliser sur ses lèvres, réfléchit quelques secondes avant de prendre la parole. Il n’aime pas parler, mais là, il a bien peur d’être obligé de le faire. Tout lui expliquer une fois pour toute, en ensuite revenir à la normale. Revenir au silence dans lequel il se complait.
« Je t’ai déjà vu dans un autre souvenir. J’aime pas le contact, mais dans ce souvenir je t’ai pris dans mes bras parce-que tu pleurais, et qu’avec toi ça allait, comme avec elles… T’étais dans celui là aussi, et je connais pas ton nom. Moi ici c’est LSD. Ma casquette est chez mon starter, Manaphy. Elle est petite et toute mignonne et bleue et je crois que je tiens à elle. Je dois la retrouver… »
Sa voix se meurt. Il n’a pas l’habitude de parler autant, mais c’est son ami, et il se devait de dire tout ça. Un silence quasi confortable retombe dans l’église, seulement troublé par leurs souffles respectifs, avant qu’il ne reprenne la parole, une dernière fois, allez, un petit effort…
« C’est joli Maek... »
Il se demande s’il doit lui demander pourquoi il regarde ses lèvres dans il parle, reste silencieux. C’est déjà beaucoup, et il n’est pas curieux outre mesure. S’il veut lui dire, okay, sinon, tant pis…
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« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 3 Mar - 22:47 | |
| Le jeune adolescent est recroquevillé sur lui-même, il évite tout contact. Se contente de tendre la main pour attraper la console de jeu. Ses gestes sont lents, précautionneux. Une petite étincelle brille au fond de ses yeux. Maek se surprend à le détailler. Ses doigts sont vraiment très fins, beaucoup trop même. Le sweat qui couvre sa peau l'empêche d'observer la carrure du garçon mais le vêtement qui flotte sur son torse lui permet de supposer qu'il n'est pas très imposant, bien au contraire. Ses cheveux châtains sont en bataille maintenant qu'il n'a plus sa casquette pour les tenir. Mais ce qui attire surtout son attention, c'est son visage. Des traits fins qui reflètent une infinie douceur et lui confèrent un air un peu enfantin qu'il qualifierait volontiers d'adorable. Et puis ses yeux... Deux billes d'ambre qui brillent tandis qu'il essaye d'allumer la console, sans succès. Maek pourrait se noyer dans ses yeux, sans aucun doute... Des yeux qui viennent se ficher de nouveau dans les siens, comme s'ils tentaient de lire en lui. Ça ne le dérange pas, ce regard à quelque chose d'apaisant. Mais il se concentre sur ses lèvres quand le jeune homme reprend la parole. Toujours aussi lentement, a tel point qu'il distingue chaque mot qui se dessine parfaitement sur la bouche du garçon. « Je t’ai déjà vu dans un autre souvenir. J’aime pas le contact, mais dans ce souvenir je t’ai pris dans mes bras parce-que tu pleurais, et qu’avec toi ça allait, comme avec elles… T’étais dans celui là aussi, et je connais pas ton nom. Moi ici c’est LSD. Ma casquette est chez mon starter, Manaphy. Elle est petite et toute mignonne et bleue et je crois que je tiens à elle. Je dois la retrouver… »LSD... C'est étrange comme surnom. Maek sourit quand il parle de Manaphy. Alors lui aussi a été séparé de celle avec qui il est arrivé ? C'est sans doute de l'inquiétude qui émane de lui quand il annonce qu'il doit la retrouver et il le comprend, il ne se souvient que trop bien des ronces qui... Maek coupe court à ses pensées quand il sent un frisson courir dans son dos. Il a envie de lui poser mille questions mais au fond de lui, il sent qu'LSD s'est forcé à parler pour lui répondre. Alors il se tait. « C’est joli Maek... »Il a saisi le regard interrogateur du garçon qui l'a vu fixer ses lèvres. C'est vrai qu'il ne lui a pas dit... Tout lui semble un peu plus naturel avec LSD alors il n'y a pas pensé. Il a envie de l'aider à retrouver sa Manaphy parce qu'il ne veut plus qu'il s'inquiète pour elle, parce qu'il aimerait bien le voir sourire. Mais une envie s'est insinuée en lui quand il a entendu le brun toute à l'heure et... "Dis tu crois que... Je pourrais encore te toucher ? J'aimerais bien m'allonger et poser la tête sur tes genoux, tu me... Calmes. Juste 5 minutes."- Spoiler:
Et voilà, je pars demain jusqu'à vendredi ! Désolée de bloquer LSD ma choute... Je pourrais répondre dès vendredi soir si tu as eu le temps de poster -mais semaine d'examen prio !- ♥
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Sam 16 Mar - 2:05 | |
| « Dis tu crois que... Je pourrais encore te toucher ? J'aimerais bien m'allonger et poser la tête sur tes genoux, tu me... Calmes. Juste 5 minutes. »
La question tombe, presque anodine, lui fait l’effet d’un électrochoc. Poser sa tête sur ses genoux, hein ? Son corps lui dit de reculer, de refuser. Son esprit le force à rester silencieux quelque secondes, à penser la demande. S’il l’a spontanément pris dans ses bras dans le passé, il doit bien pouvoir le laisser se reposer un peu sur lui, surtout dans ce monde de fous. Doucement, lentement, il se étend ses jambes sur le sol, lâche Maek des yeux, juste quelques secondes, le temps de balayer l’église du bout des prunelles, de se dire qu’il n’aime pas cet endroit. C’est poussiéreux, mort et austère, et puis il a y a cet orgue…
« T’entends ? L’orgue. »
Il ne dit pas « tu crois qu’il y a quelqu’un qui joue, ou… ? », il ne dit pas « on va voir ? ». Après tout il s’en fou un peu, mais il fait des efforts. Il y a va doucement, parle lentement, à voix basse, comme d’habitude et peut-être même un peu plus, pour ne pas réveiller le jeune Laporeille, pour se calmer. Et en attendant que Mr. Les yeux bleus prenn place sur ses genoux, il repense à Pâques, il repense à Elles. Une qu’il doit retrouver, trois –deux ?- autre qu’il espère ne pas se trouver ici où ils ne contrôlent rien, ne maîtrisent rien.
Quand l’autre cale doucement son crane contre ses rotules cagneuses, il se surprend à maladroitement remettre une mèche à sa place, frissonnant et tendu, les yeux dans le vide, à parler d’une voix hésitante, plus pour constater qu’autre chose, quand son ventre grogne de nouveau.
« J’ai faim… »
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« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Sam 16 Mar - 22:38 | |
| Coeur qui se serre dans l'attente du refus qu'il sent poindre... Pourtant c'est beau le contact... C'est un moyen pour faire passer ses émotions, ses sentiments. Lui qui peut saisir toute la force d'un geste, qui savoure chaque sensation que son corps veut bien lui transmettre, il aimerait tant pouvoir dévoiler ce trésor à son ami... Coeur qui se met à papillonner sous son pull quand il voit les jambes se tendre, invitation informulée à venir chercher un peu de chaleur près de son étincelle. " T’entends ? L’orgue. "La musique est-elle douce ou puissante ? Apaisante ou ténébreuse ? Comment lui dire ? Le son a déserté sa vie depuis une éternité semble t-il et le voilà qui se raccroche à ses lèvres sur lesquelles il peut lire comme dans un livre ouvert. Lèvres qui se pincent tandis qu'il se perd dans des pensées inquiètes... Pense t-il à sa Manaphy ? Et lui, quel est son nom Pokémon ? Son ami ressemble un peu à Abra... Mots qui tentent de franchir ses lèvres, en vain. Larme qui monte jusqu'à ses cils alors qu'il repense à sa surdité qui le prive de la voix du monde. De la voix de son ami. Tête qui se pose sur des genoux cagneux dont pourtant il savoure le contact. Main qui saisit une de ses mèches et lui rend son sourire. Précieux sourire qu'il refuse de perdre. " J'ai faim... "Petit rire étouffé, regard bleu qui se plonge dans pupilles d'ambre. " Le son avait déjà fui ma vie quand tu es venu l'éclairer. Tout était terne, sans saveur, triste. Tu as été une étincelle et sur tes lèvres se dessinaient un avenir un peu plus coloré pour moi. Tu as chassé les nuages et l'ennui pour me réchauffer d'un rayon de soleil. Et m'apporter l'espoir de jours plus beaux. "Regard qui s'égare. Sur ces lèvres retrouvées. Ses lèvres qui semblent ne parler que pour lui, méprisant son handicap. Qui l'enferme dans une bulle loin du monde et de ses tourments. Dos qui quitte la pierre froide, buste qui le porte jusqu'à lui. Lèvres qui se posent un instant sur celle de son ami, comme pour cueillir les mots à la source l'espace d'une folle seconde. Papillons au creux du ventre. Tête qui retourne se poser sur les jambes qui peut-être se déroberont dans quelques minutes... " Ça ne nourrit pas son homme mais ça laisse un goût d'espoir non ? "Espoir fiché dans ses iris qui tremblent... " Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse... "Paroles qui s'échappent. Mémoire défaillante. Voix qui s'éteint dans un souffle et laisse un goût... D'inachevé. Et d'envie. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Jeu 21 Mar - 20:08 | |
| Lentement, presque paresseusement, deux boules lumineuses vinrent s'arrêter devant Maek et LSD. |
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« Maltraite les chats »
LSD
Messages : 44 Date d'inscription : 19/10/2012 Age : 24
Feuille de personnage Temps restant: (74/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Sam 23 Mar - 2:51 | |
| La tirade que lui offre Maek en réponse à son « j’ai faim » le laisse confus. Il est beaucoup plus à l’aise avec les mots que lui, ça se voit, et ils s’enchaînent en de jolies tournures de phrases, sans que pour autant, LSD n’y fasse vraiment attention.
Non, là, tout de suite, le plus important, c’est le contenu. Et le contenu lui laisse entendre la surdité de son ami, ainsi que la place important qu’il semblait avoir eu dans sa vie, le mettant légèrement plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Il ne sait pas quoi lui répondre et c’est embarrassant, parce qu’il se sait bête et bizarre, comme l’avait si bien dit sa mère, surtout en ce moment.
Alors il lève les yeux, fixe les vitraux, lèvres pincées, alors qu’il pense aux filles – Elles et Pâques-, essaye de trouver un charme aux couleurs et aux jeux de lumière, pourtant fascinants, n’arrive pas à se départir de l’impression qu’il n’a rien à faire ici, que malgré la débauche de teintes bigarrées dont se gorgent si joliment les mèches pistache éparpillées sur ses cuisses, l’endroit ne perd rien de son austérité écrasante, étouffante.
Aussi ne sent-il que trop tard le crane de l’autre quitter ses genoux, et se retrouve dans l’incapacité d’esquiver ses lèvres, fugaces et audacieuses quand elles se posent sur les siennes, y laissant comme un goût de nicotine –ou alors est-ce son imagination qui lui joue des tours ?- avant de le lâcher, et de retourner s’allonger sur ses jambes, comme si de rien n’était, le laissant tétanisé et décontenancé, avant de déclarer que ça ne nourrit pas son homme, mais que ça laisse un goût d’espoir.
La suite, LSD l’ignore, ou du moins ne l’entend pas, ne l’écoute pas, alors qu’il se rend pleinement compte de la portée de l’acte que l’autre vient de perpétrer, de ses lèvres sur les siennes, de leur hypothétique goût de cigarette, alors que la réalisation du baiser l’ébranle tout entier et agit comme une claque sur la pauvre loque qu’il est.
Alors il fait la seule chose qu’il estime à sa portée, alors qu’une bile amère remonte le long de sa trachée et qu’il se remet à trembler, comme soudain atteint de parkinson ; il prend la fuite. Il bondit, soudain très vif, et la scène n’est pas sans lui rappeler celle de la fontaine, avec Manaphy à la place de Maek, avec Manaphy qui se cogne et se blesse, au lieu de Maek dont la tête… Touche un souvenir ?
Dans sa chute, il heurte la petite boule lumineuse, et alors que la panique l’étreint, LSD a la présence d’esprit de lever la tête –ne pas vomir, ne pas vomir, ne pas vomir…-, attrapant le fragment de mémoire qu’il aperçoit voletant dans sa direction à pleine main, dans une tentative désespérée d’évasion, avant que ses jambes ne finissent par flancher.
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« Mr. Les yeux bleus »
Maek
Messages : 40 Date d'inscription : 29/11/2012 Age : 31
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Mer 27 Mar - 23:36 | |
| Il savoure... Le souvenir des lèvres tièdes sur les siennes, le temps d'un battement d'ailes de papillon. Juste un instant. Hors du temps. Infini. Les papillons volent toujours au creux de son ventre, léger fourmillement qui remonte le long de son torse. Pupilles bleues qui scrutent, angoissées, la réaction de son ami. Ne t'éloigne pas... Mais déjà, il sent les muscles qui se tendent, comprend qu'il est allé trop loin. Sensations à sens unique. Papillons qui s'enfuient devant le cyclone qui se prépare. Tremblements. Tempête qui le brise. Son étincelle bondit loin de lui, comme foudroyée. Son ventre se tord tandis qu'il sent la chaleur qui le quitte quand il aurait voulu se réchauffer encore un peu près d'elle. Pourquoi... Le froid le saisit, une chape de tristesse l'enveloppe. Il voudrait s'y fondre, y sombrer, disparaître plutôt que de recroiser ces yeux d'ambres qui auraient pu l'éclairer dans un monde toujours aussi morne et gris. Réflexes qui le sauvent et empêche sa tête de venir s'écraser sur le sol. Tête qui se contente d'effleurer une fée qui se promenait par là, prête à lui murmurer un souvenir oublié. Son passé l'entraîne loin. Loin de ces lèvres qui le guidaient et qu'il a eu le malheur de profaner... - Spoiler:
J'espère secrètement que son souvenir l’entraînera pas si loin des lèvres de LSD mais chuuuut x) *Mode accro ON* (j'ai pas trouvé le bouton OFF encore ♥).
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche Dim 14 Avr - 23:21 | |
| - LSD:
De l'autre côté de la rue, deux jeunes adolescents sont en train de s'embrasser. Non, en fait ils sont plutôt en train de se bouffer la bouche bruyamment. Il fait une grimaçe, enfonce sa casquette sur ses yeux, rentre les épaules. Il est rebuté. « Qu'est-ce que tu fiches ? »
Surprit, il lève le regard, croise deux prunelles couleurs du ciel et se recroqueville encore plus sur lui-même. Il l'a surprit en train de regarder et il se sent gêné de ça. Un rire résonne, un doigt vient tapoter le bout de sa casquette. Un geste pour montrer que son ami le taquine. Il enfonce sa casquette jusqu'à ne plus pouvoir. Un geste pour montrer qu'il est plus gêné que jamais.
« Pourquoi ? » murmure-t-il, trop bas, comme s'il ne savait pas vraiment s'il souhaitait être entendu ou non. Son camarade lui jette un regard surpris, dirige son regard vers le trottoir d'en face et comprend. « Aaaah, s'embrasser ? Parce que c'est agréable et que ça permet de montrer ton attachement à l'autre personne, je suppose. »
Il fronce les sourcils, la fille et le garçon sont parti, mais il a toujours en tête le bouffage de lèvres. Le jeune homme à ses côtés éclate de rire. « Tu es encore en train de te faire des idées ! Les gens se dévorent pas la bouche dès le premier baiser non plus. On commence gentiment d'abord et on met la langue ensuite. »
Pas convaincu, il fronce du nez, ce qui fait rire son camarade, qui d'un coup lui pique sa casquette et lui demande s'il veut essayer. Le jeune homme lui jette un regard à la fois étonné et dégoûté, qui ne fait que déclencher de nouveaux rires. D'un coup, son ami sort une carte de sa poche, un évoli et lui sourit : « Tu vas voir, c'est agréable. »
Déposant le carte sur ses lèvres, le garçon aux yeux bleus vient poser ses lèvres de l’autre côté. Il ne sent qu'une légère pression au travers du bout de papier et c'est légèrement tiède. Ce n'est pas désagréable. Il ferme les yeux.
- Maek:
L'espace d'un instant, il a peur d'avoir désiré plus qu'il ne pouvait avoir, d'avoir franchi la limite. Il est prêt à reculer, mais brusquement les yeux sombres qui semblaient le juger se ferment et les lèvres de son " ami " s’appuient un peu plus contre la carte pokémon qu'il a glissée entre eux. C'est une sensation grisante, le jeune homme se sent le roi du monde, avoir réussi à passer aussi loin derrière les barrières de son ami...et il sait qu'elles sont très nombreuses. Lentement, ses yeux de ciel se ferment à leurs tours et il profite du plus platonique des baisers jamais donné.
Quand finalement, l'instant s'arrête et qu'il fait doucement glisser la carte, l'adolescent se rend compte que son ami à toujours les yeux serrés, comme incapable de revenir à la réalité. Impossible pour lui de se retenir, il éclate de rire, sourit aux yeux qui s'entrouvrent lentement et replace tendrement la casquette qu'il a entre les doigts, à sa juste place. Il est si heureux qu'il pourrait débouler dans le salon, maintenant et annoncer qu'il laisse tout tomber. Les fiançailles, les études, les obligations. Tout.
Mais il sait que ce n'est pas le bon moment. Il sait qu'il doit se montrer patient, que le choix qu'il pourrait demander à son ami serait dur. Il doit encore assurer ses arrières. Ses parents ne doivent surtout rien savoir, surtout pas à propos de Lui. Se redressant et s'étirant à la manière d'un chat, il sourit à l'autre garçon :
« Surtout ne change jamais...Maek. »
Doucement les ronces attrapent Maek au niveau de la cheville. Elles le tirent avec elles sans réveiller LSD qui s'est endormi. Gardant Maek comme prisonnier, elles sortent de l'église. |
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| | Sujet: Re: Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche | |
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