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| « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. | |
« Guerrière tribale ensanglantée »
Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Lun 20 Mai - 17:21 | |
| Ironie et Noan, cours d'escrime. Un après midi comme les autres. « Montre moi. « Son sourire est de braise. Ardente elle contemple la fille qui lui fait face. Cette fille. La seule, l’unique. Elle ne peut s’empêcher de rire, de rire face à elle, car elle est heureuse. Car c’est l’instant d’être heureuse. Le moment de tout oublier, pour ne se pencher que sur une chose. Sur elle. Alors elle oublie, censure le passé et le futur, pour figer l’instant présent. Pour plus tard. Elle se met en position, resserre l’emprise sur le fleuret. Leger mais précis. « Alors, pas trop peur ? « Elle éclate de rire à ses propres mots. Elle la taquine, l’envoie sur les roses tout en lui offrant une forme d’amour. Et ca fait du bien. Car elle se sent libre, enfin. Elle piégée, elle liée. Elle et ce tat d’emmerdes. Son sourire est éblouissant, ses yeux s’éprennent de nuit, impassibles. Mais qu’importe. Elle est heureuse. Juste pour l’instant. Juste avec elle.
Elle se lance. Sans crainte.
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« Retourneuse de crêpes cadavres »
Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Lun 20 Mai - 17:55 | |
| « À nos joies passées. » Démarche souple, sans se presser, elle sort. Souffle, puérile, en voyant la mèche revêche qui se dirige immanquablement vers ses yeux. Se les faire couper correctement un jour serait une option. Elle s'ébroue mentalement, c'est pas le moment. Son casque sous le bras, elle continue vers la piste, sans se presser. Tranquille. Il n'y a personne pour la sortir de cette sérénité pendant ces moments-là.
Personne ?
Ses yeux se posent sur la chevelure brune en face d'elle. Si, peut-être bien qu'il y a quelqu'un, finalement. Adversaire de même taille. Sans pour autant être une réelle rivale. Un vis-à-vis, et surtout, une amie. Se plaçant face à elle, elle lâche un sourire doux. Comme si tu pouvais m'envoyer valser avec si peu, Emiko. Sourire qui remonte. S'autorise une pointe d'ironie. ▬ J'en tremble... Chantonne, voix étouffée à demi alors qu'elle met son masque, dans un souffle. Tremble pour toi. ♫
À son contraire, elle ne s'autorise pas un rire. Elle pourrait le faire, pour elle, mais. Non. Elle recule d'un pas. La pointe du fleuret, comme une mise en garde. Ses pieds pivotent, se placent, perpendiculaires. Son corps prend cette position si connue, presque confortable. Elle ajuste sa prise. Lui adresse un sec hochement de tête. Elle l'attend. À elle l'honneur de lancer l'affrontement. - Wuh. :
Ton caca promis. (a)
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« Guerrière tribale ensanglantée »
Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Lun 20 Mai - 18:41 | |
| « La joie ne se commande pas. « C’est ça, tremble bien, ma belle. Sourire au travers de son masque. Elle se sent étouffée, avec cette masse capillaire qui la met au tourment. Et ne ris pas, surtout, laisse moi seule de mon bonheur, hein. Ses yeux rient, car jamais elle ne pourrait lui en vouloir. Après tout, elle a l’habitude. Ca ne l’effleure même pas. Mais taquiner est une chose qui au propos de sa brune, Emiko raffole. «Tu ne vois pas mes spasmes ? Je pleurerais de peur, si tu savais ! « Moqueuse, narquoise et bourrée de malices. Tu veux jouer ? Son fleuret joue dans sa main, la lame tressaillant sous ses esquisses. Se faire obéir, contrôler son corps… Et bien plus. Elle plonge des iris d’obsidienne dans celle de sa partenaire. Rivale, amie ? Les termes ne saillent pas. C’est bien plus. Bien trop. Pas assez. Tout, et rien. Comme elles. C’est à cette idée qu’elle s’élance, rapide, un pas en avant, trois en arrière. Après tout, il a toujours été question d’attaque et de fuite. Se défendre pour mieux mordre. Elle est souple, et ses pas sont telle une danse. Et toi, joueras-tu avec moi ?Sa lame est parée. Mais après tout, elle a l’habitude. De jouer jusqu’à la dernière seconde. |
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« Retourneuse de crêpes cadavres »
Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Lun 20 Mai - 19:18 | |
| « Touchera, touchera pas ? » Elle l'avise, la guette. Un regard qui l'englobe, ne retient que l'être en général, pour mieux se fixer sur le détail. Elle guette. Le moindre signal, le moindre frémissement. Elle guette les prémices du mouvement, le début de la vague. Ses yeux reconnaissent les esquisses. Et elle se sentirait presque frustrée de voir chaque dessin inachevé. La brune joue avec elle. Avec sa trop grande attention. Elle s'est piquée au jeu.
Elle l'a eu, comme d'habitude. Elle retient un soupir. Elle n'y peut rien. Elle aime trop ces moments pour ne pas les vivre. Son calme revient, efface la demi-victoire qu'elle lui a accordé de mauvais gré. It's time.
Elle cesse ses marches avant, marches arrière. Prend la pose, en garde. Provoque : placée juste avant la zone de recul. Se met en danger, propose l'ouverture, pour le plaisir du jeu. Une faille légère dans sa garde. Pire qu'une invitation.
Invitation à l'erreur.
Parce qu'elles sont quasiment à armes égales, mais qu'elle ne compte pas se laisser faire. |
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« Guerrière tribale ensanglantée »
Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Mar 21 Mai - 18:24 | |
| « Quelles sont les règles, quelles sont tes règles ? Apprends moi. Tu verras. « Il n’y a plus de sourire, plus de profond regard. Les œillades s’achèvent, le temps s’estompe. Seule elle reste, seule elle devine. Se devine, la devine. Elle qui recule, elle qui invite, tentatrice. Mais Emiko ne cède pas. Enfin elle s’éprend du jeu, des stratégies. Elle ne fait qu’un avec la lame, mais par dessus tout, elle comprend sa rivale. Alors elle ne bouge pas, n’esquisse le moindre geste, reste à l’affut. Qu’en dire ? Tout n’est que failles, qu’hérésies et surprises. Si elle avance, elle sera mordue. Si elle se fige, tout s’arrête. Le veut-elle ? Ce moment délicieux ou rien n’a plus de sens, ou rien plus n’existe, ou, seule, reste la tension. Une tension qui fait vibrer les cœurs, qui enflamme les âmes. Oui, non. Elle ne sait pas, ne sait plus. Alors elle bondit, bondit pour mieux reculer, son bras détonne dans le vide, se tend et se rabat. Elle hésite, hésite de certitude. Croire ou ne pas croire ? Les notions philosophiques amplifient sa concentration alors que le plaisir s’invite, amenant d’autres sensations. Le temps s’écroule. Ses propres mots lui reviennent. A elle, à eux. A tous. Elle recule, se fait violence. Sourire. « Ni toi ni moi. On ne n’y arrivera pas. « Un double sens. Comme toujours. Pourquoi exprimer platitude quand l’on peut insérer roman dans quelques mots ? L’on ne cède pas. L’on ne veut pas. L’on s’éprend sans comprendre. L’on s’aime sans s’aimer. L’on dépend l’une de l’autre, sans pour autant oser. Un défi qui la ravit. Si nous n’osons pas. Alors nous défierons. Les lois, le temps. Le monde. Et alors qu’elle vrille ses iris dans ceux de sa partenaire, une chose est sûre : Je ne lâche pas. Mais ne ferai plus de pas.- Spoiler:
... Misérable, pathétique, immonde ? Bref, pardon c'est infâme. But love.
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« Retourneuse de crêpes cadavres »
Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Mar 21 Mai - 20:01 | |
| Alors ? Elle guette, encore, toujours. Le mouvement de trop, celui qui manquera, du moins celui qui viendra vers elle. Et. Et rien. L’affrontement s’est figé. Le temps avec lui. Un souffle plus long emplit ses poumons, elle secoue la tête : quelques mèches caressent sa nuque, la gênent. Pas assez long, pas assez courts. Entre-deux. Fichu entre-deux. Entre-deux dans son dos et hésitation en face. Le mouvement d’Emiko lui semble flou. Lui semble tomber pour l’atteindre, sans prendre la peine de la toucher cependant. Haussement du sourcil. Alors ? La longue brune n’a pas à prendre la peine d’esquiver. Déception ? Frustration.▬ T’attends comme la fin du monde, hm ?
Pourquoi chercher plus loin. C’est Emiko qui se joue des mots, joue les mots. Tout ça c’est pas pour elle. Elle n’a qu’une chose à faire. Se jouer de tout. À son tour. Prendre la place libre, se filer dans le vide libéré. Tu l’emporteras pas en statue, ma grande. Elle reste en retrait ? Alors à elle, à elle d’avancer. Elle va te les remettre en place les idées, regarde seulement. T’as même le droit d’admirer, semblerait vouloir souffler son sourire. Si elle souriait. Parce que pour l’instant, elle pourrait presque être inquiète. Inquiète de la voir s’affadir soudain.
Non, ce n’est pas comme si elle l’attaquait. Voyez ça comme le repêchage d’un homme à la mer, ça part de bons sentiments. Un pas, tâtant le terrain. Et elle s’avance, bondit. Ballestre. Son talon frappe le sol, avertissement. Sa fente suit, comme une continuité logique. Elle n’attend pas d’elle une quelconque parade. Pas une parade effective, en tout cas. Elle, orgueilleuse ? Oh, juste maintenant. Juste pour elle. Elle s’est déjà fendue, pourquoi tenter de feinter, la pointe l’a déjà touchée, la lame s’est faite flèche. La brune rompt. Elle l’a touchée à l’épaule. Comme une faute volontaire, un goût d’inachevé qu’elle apprécie.
« Fais-moi plaisir, revis. » |
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Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Mar 21 Mai - 20:48 | |
| « Je te regarde. « Bousculée. Réveille toi ! Elle vrille ses prunelles, ne tente plus le sourire. Elle la connaît trop bien, l’imagine assez pour comprendre son acte. Maîtrisé et subtil. Tu me provoques, ou tentes de me relever ? Ses questionnements se perdent, elle n’hausse même pas épaules. Tu veux jouer, ou combattre ? Elle fléchit les jambes, se positionne de nouveau. Rattrape moi. Envole moi. Sauve moi de cette chute, de cette décadence. Même si je suis bas, tu me tireras. Juste une fois. Elle fusionne. N’a plus de fleuret, plus de bras. Elle n’est qu’un. Qu’un mouvement, qu’une esquisse. Elle vive s’éveille, retourne sa lame pour une feinte… Qui n’en est pas une. Directement elle recule, fléchit et bondit de nouveau, s’arquant pour toucher. Et elle le fait. La lame rebondit sur sa belle. Merci. Car elle est là. Là pour la soutenir, même si elle ne sait pas. Pas tout, mais déjà bien assez. Les jours sont encore beaux, et avec elle, le monde devient de nouveau accessible. Pas celui de l’argent. Celui du bonheur. De l’innocence. Même si elles ne le sont plus depuis longtemps, innocentes. « La fin du monde ? Avec toi, tout m’irait. Elle se remet en place. Ce n’est plus un jeu, ni même un combat. C’est un entremêlé. Une vérité. |
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Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Mer 22 Mai - 13:49 | |
| « Les savonnettes, ça glisse jamais dans le sens vers lequel on les pousse. » Voilà. Voilà. La voir comprendre, la voir s’aiguiser, la voir se débarrasser de toute pensée parasite, la voir dépasser le jeu à nouveau. Enfin les lèvres de la jeune fille s’étirent sous le masque. Touche, 0-1. Un rire lui échappe au moment même où Emiko prend la parole. ▬ Même si on s’emmenait encore plus bas ?
Un peu moqueur certes, mais surtout simplement heureux. Toucher au bonheur malgré tout, est-ce possible uniquement dans ces moments ? Elle se refuse à croire [en] quoi que ce soit, toujours est-il que lame en main, tout peut parfois lui sembler si limpide. L’action suivante coule, et nouvel assaut. Tout en maîtrise, elle sait, elle se confie à elle-même. Ses actions se font moins légères, toujours aussi précises, juste plus féroces.
Le jeu est fini. Mais si chaque fin était début ? Enchaînement. Attaque, riposte, encore et encore. Elle n’est plus si bon enfant. Plus si innocente. Plus si terne. Ne brille pas pourtant. Non, elle s’engouffre, s’entête, veut la pousser, encore, plus loin, jusque dans ses retranchements, tout au bout. Tout au bout de leur monde, qui dans l’instant se résume encore à quelques mètres de long. Au bord du gouffre. Tu penses qu’elle compte se laisser faire encore longtemps ? Un regard à la dérobée, entre le filet grillagé. Regarde-toi. |
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« Guerrière tribale ensanglantée »
Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Jeu 23 Mai - 19:42 | |
| « Je ne me regarde plus depuis longtemps. Alors dis moi. Dis moi ce que tu vois. « Elle ne sourit plus, ne voit plus, n’entend plus. Elle ne sait plus, ne veut plus. N’agit plus. Automatisme, concentration, dérive. Elle se laisse entrainer dans la cadence, pare et riposte face à son amie. Jeu et tourbillon, houle contre foule. Toutes deux plus rien ne compte, toutes deux plus rien ne reste. Alors elle s’y perd, se laisse glisser entre les doigts de la belle. Aussi bas soit notre ensemble, l’on restera. Sa lame flanche sous une attaque de la brune, alors elle se plie, esquive au dernier moment, poussée par des instincts de survie plus affutés que le jeu n’en requiert. Mais qu’importe, à leur niveau, tout passe. Alors elle peut, tenter de se dévoiler, tenter d’être percée. Car au final, personne n’y verra. Personne ne comprendra vraiment. Ce monde est faux. Ses iris s’étrécissent, se voilent et se courbes. Dilatés, étroits. Ils toisent le monde, jaugent et dévisagent. Ils n’ont pas froid, n’auront froid et n’expriment qu’une nuit obstruée de nuages. Feinte, ses pieds s’enfoncent alors qu’elle se lance dans une dernière danse. Réaliser l’horreur permet liberté. La limite de l’hors limite. Laissez danser la lame, laissez franchir les barres. Je ne crois plus, je n’y crois plus. J’en suis sûre. Monde infâme, qu’as-tu fait pour nous y prendre, nous éprendre ? Sa main relâche pression, offrant ainsi un gain de rapidité, le fleuret se courbe, manque de tomber, mais déjà, le bras se détend. Les armes volent. Douce violence. Elle confond l’épée à l’escrime. Mais qu’importe, elle s’incline. « J’offre. « Son masque tombe alors qu’un autre nait. Le matériel contre l’ironie. Ses crins libérés crient liberté, ondulant au gré. Visage hermétique qui tente un pli, un sourire. Ces moments où elle tombe, sombre. Après tout, elle est comme ça, l’a toujours été. Son amie le sait, son amie aussi. Elles sont un ensemble fracturé. Une plaie hermétique qui pourtant connaît la faille. Le mot sort alors, libre et lointain. Elle esquisse un demi sourire. Ces expressions et mouvements qu’elle n’achève jamais. Elle est un début ou une fin, un milieu et son contraire. Elle ne cherche plus vraiment, se contente d’un jour, d’un instant. On va boire un verre ? Allez, après tout le café est tout près. Clame son regard. Alors déjà elle se retourne. Je sais que tu comprends, je sais que tu viendras. Je dépends de toi comme tu dépends de moi. D’ou l’intérêt de ne s’est liée qu’à l’impossible. Elle entre dans les vestiaires, après avoir reposé les affaires et entreprend de se changer. Elle pense déjà au goût du café, à la saveur du soleil contre sa peau. Contre leur peau. Elle passe déjà à autre chose.Elle électron. |
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Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Sam 25 Mai - 17:03 | |
| Exaltation calme derrière le masque, et bourrasque froide au-delà. Elle s’y plait, s’y complaît, chercher plus loin, les limites, et après. Avec elle, elle peut se livrer à tout. Pires jeux, assaut, esquives, coups, pire cirque, avec au final juste ces deux. Qu’elles en tombent où s’en élèvent, peu lui importe, au final. Avec elle, ce n’est plus un combat, c’est tout autre chose, qui à être totalement à côté, elle envoie valser la normalité d’un geste du poignet. Plus de début ni de fin, tout s’est délité. De leur embrouillamini de coups, ne reste que ce visage écartant en vain toute souveraineté et sa crinière lâchée. Elle secoue la tête, dépréciativement amusée. Regrette de s’arrêter déjà. Elle ne suit pas, nuance. Ce n’est pas pitié, c’est un choix.
Et l’impératrice a déjà disparu dans les vestiaires lorsqu’elle se glisse sous la douche. Eau froide pour cœur battant encore, et plaque une mèche mouillée sur son front. Beau dire et beau faire, bien trop chaud pour quitter ainsi. En sortant, cheveux qu’à moitié séchés et pointes s’hérissant au vent, elle stoppe son amie, la saisit par le bras. La fixe. Elle qui est déjà loin, en avant ou en arrière, qu’importe. Finit par interrompre le contact visuel, fais un pas en avant, lui lance, de dos.
▬ Toi et tes reflets. Encore et encore. Et au fond, ils se brisent.
Et de reprendre sa marche, toute étincelle écartée, repartie dans sa neutralité habituelle, allant devant. Pour l’instant, c’est juste le soleil trop fort sur sa peau trop claire, moment de calme humain entre deux répliques. Quiétude qu’elle apprécie à sa juste valeur, malgré sa trop forte luminosité. Juste profiter. Pas légers sur l’asphalte, cherchant distraitement leur écho aux cheveux longs et aux méandres tortueux à quelques battements de cœur derrière elle. Pour finalement s’arrêter, se retourner. Coup d’œil par-dessus son épaule. Alors ? |
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Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Sam 25 Mai - 20:23 | |
| « Je n’ai pas besoin d’apprendre.
« Sa peau humide, sa démarche féline. Elle se fait stopper, elle ne bouge pas, n’a jamais bougé. Elle écoute, fixe celle qui l’a devancée. Et qu’en dire, et qu’en faire ? Elle ne réplique pas, ne répond pas. Ne sait que trop, accuse les faits. Mais a-t-elle le choix ? Emiko, on a toujours le choix. Les entend-elle dire. Je ne me proclame pas reine. Mais je ne suis banale. Alors vos choix peuvent aller se faire voir. Elle se secoue, fait un pas. Réaliser l’échéance, savoir ou aller. Savoir ce que l’on est.« Arrête toi. Le café à droite. « Elle la contourne, car sans s’en rendre compte, la voilà déjà bien loin du centre. Sa démarche féline et souple n’a pas de règles, et sans un regard, elle se pose sur son trône. Une chaise. C’est une chaise. Elle n’en a que faire, de sa dignité, de tout le reste. Alors elle attend sa partenaire, lâchant au vent. « Ne t’a-t-on jamais dit que les facettes, les rôles devenaient personne ? Sans doute ai-je un rôle, sans doute suis-je un rôle. Mais si rôle je joue, alors rôle j’incarne. Finir brisée ne me dérange pas, et ne m’a jamais dérangée. Souffrir finit par être une habitude, car tu sais quoi ? On s’habitude à tout. Alors on cherche l’inconcevable, la chose qui nous distraira le plus longtemps possible. Mais ce ne me plait pas. Je ne sais pas. Je n’ai que faire de ce monde, de ces contours impurs et sales. Et puis, je t’ai toi. Le temps liquide, tu comprends ? Ah, et je prendrais un thé, si il vous plaira, mais entre nous, vous n’avez pas le choix. « S’adresse-t-elle au serveur fraichement arrivé. Il la dévisage, regarde son jean bleu foncé, remonte sur son bustier blanc et sur son collier d’argent. Mais Ironie ne le regarde pas, non Emiko n’a cure qu’on la regarde, qu’on l’analyse. Elle est lassée, est éprise. Elle cherche et s’illusionne. Alors elle s’exprime. Ses yeux sont virés dans ceux de son… De son amie. Son acolyte. Elle change de sujet dans un même vers, mais ne s’en lasse pas. Emiko est libre. Ironie est prise. Piégée dans sa propre liberté. Elle n’a plus le choix.Pieds et mains liés. Ne reste que la pensée. |
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« Retourneuse de crêpes cadavres »
Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Mar 28 Mai - 20:24 | |
| Elle pourrait lui répondre qu’elle sait. Que l’habitude pourrait tout aussi bien guider ses pas que ces quelques mots balancés outre humeurs. Qu'elle sait. Que ce n’est pas comme si c’était la première fois. Que c’est encore récent, soit. Mais que ça commence à se calquer un peu sur sa vie, oui. Mais elle se contente de la laisser dépasser, de hausser les épaules, un début de sourire amusé au coin des lèvres. Elle préfère s’en amuser qu’en prendre parti.
Alors tranquille, à l’inverse de l’ocelot qui se fait tantôt fière tantôt de gouttière, par dépit d’être classifiée et archivée, de se voir donner autre définition qui ne lui plaira, peut-être, elle, elle prend tranquillement place. S’installe sans grands airs ni façons, yeux gris tranquilles pour mèches d’encres qu’elle tente sans grands espoirs de faire tenir derrière son oreille. Juste à temps pour entendre la lecture. Bien. Emiko s’adresse à tout, à rien, à qui voudra bien l’entendre, à qui ne voudra pas, ne comprendra, ou pas. Et toi, qu’en fais-tu ? Tu apposes ton menton sur tes phalanges, poings serrés, coudes sur la table. Regard tourné sur le côté. Non mais les coudes sur la table. Très classe, franchement. Tu écoutes, tout, rien, ce qui voudra se donner, ou pas. Un pincement. C’est moi que tu vois comme ça ? Un jouet.
Ouais. Sauf que je choisis quand je me jette, d’où je me jette, et si je compte toucher le sol un jour.
Pas la peine de faire plus d’un signe.
Mais il faudra peut-être plus d’un jet de pierre visuel au serveur pour qu’il cesse de reluquer à tout-va. Coup d’œil qu’elle ne lui a de toute manière jamais lancé. Non, elle se contente de soutenir le regard céruléen qui vrille ses propres pupilles. Sourcil en accent circonflexe. « En quel honneur, je te prie ? » Balançant son haut du corps en arrière, elle croise les jambes, rompt le pont entre gris et bleu. Braque les nuances du vide sur son propre bermuda – parce que d’après elle, il fait bien assez chaud comme ça – retourne sans gêne l’air méprisant du serveur. « Non, j’ai pas les mêmes atours que l’autre. T’veux t’battre ? » Elle a l’air glacial, hm.
▬ Idem.
Bon, tu me diras, elle l’est, quelque part. Un temps, puis deux, puis trois. La gêne qui s’installe. Et ne pas savoir quoi dire pour rompre le silence qui se fait insidieusement pesant. Une Emiko qui a repris son masque habituel. Et le silence, ce putain de silence. Elle soupire, sa chaise racle le sol. Il était peut-être mieux, le silence, finalement. M’enfin. On ne revient pas en arrière. Non, surtout pas. Un petit mot philosophique histoire de remonter le niveau, peut-être ?
▬ J’arrive.
Au moment même où elle part. Ah, franchement, tu m’étonneras toujours. Une sortie de tant de classe et de grandeur. Ses pas s’écartent de la table avec assurance. À force. Comme si elle se dirigeait vers les toilettes. Oui c’est ça en fait. Il y a juste un « comme si », en fait, c’est un peu ça le problème. Parce que lorsque le même foutu serveur qui ne sait pas où garder ses yeux passe, c’est aussi « comme si » son pied s’était lamentablement égaré de sa trajectoire prévue, c’est « comme si » il s’était pris l’un l’autre dans la gueule, et ce n’est pas comme si c’était sa faute à elle, s’il s’était pris son plateau – à peine chargé, c’est « comme si » elle était gentille – en plein sur lui. À peine pas.
Alors elle se relève, l'air aussi dégoûtée qu'enjôleur après s'être époussetée. Tu vois, même la grâce de te tendre une main, connard. La plus belle de ses bitch face. Non, nooon, c'était ab-so-lu-ment pas voulu. De loin, ça pourrait passer pour une pauvre tentative de drague. C'est un peu le but. Mais je pense pouvoir vous assurer que lui, ne voit pas les choses de la même manière. Se répendre en excuses aurait peut-être rendu la scène plus crédible. Mais elle n'a jamais été bonne comédienne.
On peut dire que tu l'as bien brisé, pour le coup, ton silence. |
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Ironie
Messages : 582 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 27 Localisation : Savoie
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Sam 1 Juin - 14:00 | |
| « Et tu t’y plais, dans ce monde ? Regarde-toi, regarde-moi. Regarde-nous. « Mais regardez-la, qui s’empiffre avec le serveur. Mais regardez-la, elle qui joue sans partenaire. Regardez-la, oui. Fixez-la bien, admirez ses prunelles, admirez sa tenue décadente. Admirez sa déchéance. Admirez son idée, aussi médiocre soit-elle. Fléchissez sous son caractère, abaissez-vous de sa petitesse. Mais surtout, surtout, voyez-la belle. Car elle l’est, belle. Ne l’oubliez pas, gravez bien son visage dans vos gènes. Elle. Le contrefait qui brisa le jugement en deux, elle qui obtint mon regard comme j’obtins peut-être le sien. Mais qu’importe-je. Ne compte qu’elle, au final. C’est son moment, sa gloire, sa chute. Mais elle s’en fiche. Elle a déjà touché le sol, c’est ce qui la rend si belle. Si lointaine. Si désirable. Elle l’infranchissable. Un mur ignare opalescent qui pourtant… En sait déjà tant. « Emiko retient le soupir. Il en faut peu, si peu. Si peu pour qu’un monde se fasse. Si peu pour qu’une guerre éclate. Si peu pour qu’ elle lui échappe. Mais ne s’échappe-t-elle pas elle-même ? Elle se lève, se courbe sous l’effort. Dix-sept muscles pour sourire. Alors combien pour agir ? Combien pour changer le monde, pour un coup donné ? Combien pour un fleuret lancé, pour une touche ? Combien pour une main offerte, combien pour un doux merci, pour un pas ? Combien pour une vie… Combien pour ce choix ? Sa menotte bloque le poignet de l’autre. Son regard se fait impénétrable. Elle juge le serveur, est-il innocent, est-il coupable ? Un peu des deux ? Elle ferme plus profondément sa main contre le poignet, le lève à sa hauteur, force à retourner, force à ce qu’on la regarde, qu’on vrille iris dans siens. « Ca ne sert à rien. « Ce n’est pas un sermon, ni un conseil. Encore moins une question. Une simple phrase, une dure affirmation. Un fait inconcevable qu’elle lâche sous la pression. Je ne parle pas de toi, je ne parle pas de moi. Ni de nous. Je ne parle pas de dignité, encore moins te tenue ou de vivre en société. Je parle de cet instant, de ce présent que tu viens de marquer. Un présent passé. Un fait indélébile. Si seulement tu pouvais voir les conséquences des actes. Si seulement tu pouvais tout savoir. Si seulement il n’y avait pas que ça. Pas que toi, pas que moi. Si seulement nous n’étions pas ensemble, toutes deux piégées dans ce jeu d’amitié. Si seulement nous n’y prenions pas autant plaisir. Si seulement je pouvais moins t’aimer. « Tu existes. Tu es forte. Tu es belle. Et à deux, nous sommes. « Ses yeux sont plongés, brûlants. Des dires qui valent tous les discours. Des mots qu’elle n’aurait pas du dire, des mots qui pourtant, elle ne regrette pas. Trop d’émotions, trop de hasard. Il arrive ces moments où elle laisse entrevoir. Alors elle relâche, libère. Pose doigts, pose main sur l’épaule, prend prise, fugace, et s’enfuit, encore. Volte face, elle contemple l’homme figé. Lui balance au visage une moue méprisante. Tu t’es vu ? Elle aimerait l’aplatir, mettre son pied dans son ventre et lui faire vomir ses trippes. Mais au final, elle ne se le permet pas. Ce n’est pas sa faute, pas sa bavure, et encore moins son milieu. Elle doit garder contenance, garder sa puissance, son contrôle. Elle ne partage pas, est sans doute égoïste. Alors pourquoi a-t-elle agi ? Pour elle, évidemment. « Viens, on se casse. |
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« Retourneuse de crêpes cadavres »
Noan
Messages : 406 Date d'inscription : 05/01/2013 Age : 28 Localisation : *Perce les cieux*
Feuille de personnage Temps restant: (15/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. Dim 2 Juin - 15:25 | |
| Sa main reste tendue dans le vide, et lui continue à la fixer, regard revolver enclenché. On sent juste que pour le coup, il aurait vraiment bien aimé un snipper. Mais le patron lui en aurait sûrement voulu après. Mouais. Et elle ? Elle t’attend toujours crétin, tu veux pas te relever et jouer le jeu maintenant. Quand soudain c’est le poignet de la brune qui est saisi. Volte-face. Poing prêt. Et dans son mouvement, elle voit. Elle se rend compte. Alors certes, elle la fixe, iris braqués. Mais les siens sont morts, le gris est acier terne. Cinq petits mots et elle s’éteint, pantin. Une flopée d’autres mots qu’elle s’en laisse aller. N’entend pas.
Tu sais Emiko, je t’envie. Ça doit faire deux décennies que je cherchais le bouton OFF sur cette fille. Fille qui laisse faire, serre juste le poing, muscles secs de ses bras tendus sous la prise des doigts fins et délicats, seule preuve de son désaccord. Ne capte pas l’échange de regards entre son précédent vis-à-vis et son ami. Reste juste plantée là. Comme une conne, oui. Se laisse traîner dehors. Elle ne sait pas si elles sortent le pas lent, si elles se sont précipitées, si elle-même est essoufflée, ou non. Trou noir. Ou gris, plutôt. Tout dépend du point de vue.
Elle sait pas, ou plus, ou rien.
Et tu sais quoi ? Non, enfin c’est rhétorique, pas la peine de lever les yeux au ciel.
Mais là, pendant ces quelques instants, elle se sent plus comme une gosse qu’une poupée de chiffon. À se faire tirer par une présence autoritaire. À ne même pas se rebeller en adolescent. À ne pas donner d’avis. Elle se sent petite. Faible. Pas qu’elle se rabaisse non. C’est pas dans ses habitudes de se comparer pour s’enterrer. Mais parce qu’Emiko. Emiko, qui traverse ombres aux dentelles acérées, ombres des bas quartiers, ombres d’elle, celles des autres. Se laisse choir parfois. Et se relève toujours. Est là, toujours. Reviendra toujours ?
Et toi, tu resteras là à l’attendre, [Noan] ? Est-ce que tu es vraiment cette gosse qui attend et ravale ses questions, fait ce qu’on lui dit sans chercher plus loin ? Est-ce que tu te laisses épauler quand il n’y en a pas besoin ?
Elle s’arrête, décroche son poignet d’un mouvement de rotation sec. Le reprend.
▬ Je ne suis pas de ces gens-là.
Bravache, droite face à qui exactement ? Elle-même sûrement. Quel égoïsme. Les paroles lui ont échappé, entrecoupées, de cette voix un peu rauque. Un peu erratique, qui ne sait pas trop si elle doit se faire entendre ou non, ne prend sa décision que sur les dernières syllabes. Ferme.
Mains sur ses genoux, elle s’arrête au beau milieu de la rue. Une tension qui retombe pour une autre qui naît. Prend une inspiration, relève la tête. Qu'elle parle à son dos ou qu'elle se retourne, qu'importe au final. Tant qu'elle entend. ▬ Sérieusement. Y avait vraiment besoin ?
Noan ? Perdue. Un éclat de rire un peu dément la secoue, qu'elle cache derrière ses mèches. Perdu la raison. Parce qu'elle ne comprend pas, ce qui les a menées là. Pourquoi ce geste de sa part. T'éprouvais le besoin de me protéger ou quoi ?
« Parce qu'on peut être ensemble ? » |
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| | Sujet: Re: « Escrime. Spéculation Ironie et Noan. | |
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