eahm. walking on human botfly ?

12h/14h
Précédemment dans la rue:

Elle avait sentit Bartolomeus venir l'entourer de ses bras une nouvelle fois, posant son visage sur sa tête. De ce qu'elle avait deviné venant de lui, il n'était pas du genre a apprécier les pots de colle, mais il était une fois encore venu chercher son contact. En temps normal, elle aurait cherché plus.

Je suis sûr qu'ils vont bien .On va les retrouver. Ils peuvent pas être bien loin. Et puis, on peut pas les laisser s'en tirer comme ça, c'est eux qui ont la vodka.

Ah..la nature humaine. Il cherchait à se rassurer. Elle garda les yeux tournés vers le sol, un bref instant. Tout ça...c'est à en être désabusé par cette situation. Elle se retourna, fermant le poing pour venir le poser avec douceur sur la mâchoire du blond, arborant un petit sourire d'une irrésistible malice. Probablement celui qu'elle arborait quand elle avait décidé de prendre sa revanche sur quelqun, ou qu'elle faisait la fière pour forcer un sourire sur la moue boudeuse de sa caille.
-"Bien sur qu'ils vont bien, enfin..et oui, j'ai des comptes à régler avec cette bouteille !D'ailleurs, tu marches plus très droit...
Elle entendit de nouveau la voix douce de la rousse.

Apparemment, j'étais enceinte, et un peu alcoolique. C'est un bon début ...,I-Il manque pas les deux gays ? Ils ont disparu ? Un peu comme à la gare, j'ai l'impression ... On est plus que trois ... La jeune femme s'était assise plus loin, recroquevillée à pleurer .
Sans doute se sentait-elle prise d'un sentiment de vide.Entourant les hanches de Bartolomeus d'un bras pour le soutenir, elle força le pas vers la belle, s'agenouillant à ses cotés et caressa doucement la masse rougeoyante de sa main libre.
-" S'il est ici, on le retrouvera. On cherche tous quelqun, et on y arrivera. " Elle lui releva le visage pour essuyer ses larmes, braquant un regard fort dans les yeux azur. Quand à ton histoire d'alcoolémie, prend en compte que tu vois des images du passé. Tu n'es plus celle que tu as vu, alors garde courage."

Le sol, l'air, la lumière, tout parut alors devenir flou, comme un accéléré mal fait, la rue laissant place à...merde.
Comte fronça les sourcils et se releva, poussant les deux autres à faire de même avants de soupirant en sentant une sensation désagréable, baissant les yeux sur ses pieds,en sang. Du verre pilé (génial, le truc le plus horrible du monde !), du sang, un liquide non identifié et de quoi soigner un régiment, sous une lumière artificielle.

-"Bon.. Ça prouve bien que ces disparitions ne sont pas meurtrières. Je vote pour une pharmacie, qui prend les paris ? Sur ces derniers mots, sortit naturellement de sa bouche, elle jeta un regard plein de défis à la tête blonde, un sourire aux lèvre.

« Bien sur qu'ils vont bien, enfin..et oui, j'ai des comptes à régler avec cette bouteille ! D'ailleurs, tu marches plus très droit... » le taquine Comte en posant son poing contre sa joue. Bartolomeus éclate de rire. Elle a raison, sa sobriété a été mise à rude épreuve, et ce n'est rien de le dire. Mais pendant ce temps, Cendrillon s'est réveillé de son espèce de transe et, de toute évidence, son souvenir n'avait rien de bien joyeux. Recroquevillée sur le pas d'une porte, elle semble peiner à retenir ses larmes. Bart fronce les sourcils, tandis qu'elle s'explique : « Apparemment, j'étais enceinte, et un peu alcoolique. C'est un bon début ... » Oh, en voilà une surprise ... La princesse n'était pas si coincée, tout compte fait. Et puis, surtout, enceinte ... Il ne peut s'empêcher de tiquer un peu. Quel âge a-t-elle au juste ? Était-ce un accident, ou pas ? Et puis il chasse ces questions de son esprit : ça ne le concerne absolument pas, et sa curiosité serait plus que mal venue. C'est le moment que choisit Cendrillon pour constater la disparition des "deux gays" - il ne juge pas, attention, il ne fait que citer. Comte, le soutenant plus ou moins, le force alors à la rejoindre. Elle veut le protéger, lui aussi ? Doucement, il se dégage de son étreinte. Pas encore besoin d'aide pour marcher, merci.

Et c'est pendant que Comte, agenouillée auprès de Cendrillon, est occupée à sécher ses larmes et à la rassurer - une fois de plus - que le truc se produit. Le "truc" oui, parce que penser à une téléportation lui parait trop fantaisiste, même à lui qui est bourré. Les contours de la maison au pied de laquelle ils se trouvent se brouillent, sa vision semble devenir un peu floue ... Puis, le temps qu'il cligne des yeux, tout a changé. L'air frais de la rue a comme disparu, remplacé par un autre, plus inquiétant, lourd et empli d'odeurs allant du produit chimique à celle, encore moins agréable, du sang séché. La pâle lueur du soleil est remplacée par la lumière tremblotante des néons. Le sol, certes pas très stable mais constitué de rassurants pavés, s'encombre de meubles divers, se couvre de débris de verre. Ils se trouvent dans une pharmacie, qui a de toute évidence été plus ou moins mise à sac avant de le départ de ses anciens usagers. Sans parler du liquide sombre, étalé en plusieurs taches sur le sol, deci delà. « Bon.. Ça prouve bien que ces disparitions ne sont pas meurtrières. Je vote pour une pharmacie, qui prend les paris ? » La pique de Comte n'arrache cette fois qu'un demi-sourire à Bartolomeus. Ce qui vient de se passer est vraiment trop bizarre pour qu'il ait le cœur à en rire, et il est un peu inquiet, du fait que ni Vodka ni Gabriel ne soient présents dans la boutique. Plus qu'à espérer que le sang par terre ne soit pas à eux ...

La remarque de Comte a cependant le mérite de lui faire tourner les yeux vers elle. Et il ne lui faut pas longtemps pour remarquer qu'elle souffre bien plus de la situation qu'aucun d'entre eux - au sens physique du terme. Car si marcher pieds nus sur les pavés humides de la rue ne présente aucun risque - à part peut-être celui d'attraper froid - se déplacer sans chaussures sur un sol couvert d'éclats de verre ne fait pas exactement partie des choses qu'on vit de bon cœur. Sans doute poussé par l'étrangeté et l'urgence de la situation, il rejoint Comte en une enjambée et la soulève dans ses bras. Qui est la princesse, maintenant ? Il jette un œil à Cendrillon pour vérifier que celle-ci ne pique pas une crise de nerf face à cette ... téléportation pour le moins brutale et inattendue, puis se décide même à la rejoindre, sa rousse toujours dans les bras. « Faut qu'on bouge d'ici. Si tu as quelques connaissances en médecine, ou juste en premiers secours, essaye d'attraper deux trois trucs utiles. Doit bien y en avoir quelque part. » Joignant le geste à la parole, il parcourt les étagères du regard, sans savoir exactement ce qu'il y cherche. Des bandages, certes, ne serait-ce que pour arranger un peu les coupures de Comte. Sans doute que du désinfectant serait pas mal non plus. « Vodka et Gab' doivent pas être bien loin » ajoute-t-il alors avec une conviction qu'il est loin de ressentir. Il espère en tout cas qu'il a raison. Que quelque chose soit normal, dans tous ces évènements inexplicables, et qui ne font que tourner un peu plus sa tête déjà bien entamée par l'alcool.

La petite rousse avait délicatement orienté le menton de la grande rousse pour lui jeter un regard. Un regard si fort qu'elle en fut surprise. Ses yeux rougis grandirent, tant de surprise que de révélation. Elle avait raison, même si elle avait été alcoolique, voulait-elle de l'alcool en ce moment ? Elle en avait demandé, mais ... Mais elle n'en voulait pas. Elle n'était pas dépendante, elle s'en passait très bien, même si elle avait un peu soif. Et puis, elle ne pourrait pas rester des milles et des cents à se plaindre: ce n'était que le premier, la suite serait peut-être ... Bien pire. Peut-être que celui qui lui avait offert une vie était ici, dans cette ville. Elle ne pouvait absolument pas savoir, avec ce qu'elle avait entrevu par cette putain de boule. Elle avait les yeux pleins de larmes, mais ...


... Même après avoir séché ses larmes, sa vue resta brouillée. Elle pensa au début que c'était son liquide lacrymal, mais il lui fallut peu de temps pour constater que le monde autour d'eux changeait, pendant que la main de Comte caressait gentiment sa crinière. Geste qui s'arrêta soudainement, ce qui se comprenait. L'odeur fut beaucoup moins fraîche soudain. Beaucoup plus ... Médicale. L'atmosphère était beaucoup plus sombre, lourde, et notre princesse ne se sentait pas vraiment à l'aise, ici. Elle s'était levée durant le processus, et son pas lui fit découvrir le ver brisé à terre ainsi que ... Du sang. Séché. Quoi de plus normal ? Elle s'en tint la bouche. Les choses glauques s'enchaînaient à une vitesse folle, après une nouvelle d'avortement ou de perte d'enfant, une salle emplie de sang datant de quelques temps, magnifique.

« Bon.. Ça prouve bien que ces disparitions ne sont pas meurtrières. Je vote pour une pharmacie, qui prend les paris ? » ... Elle aurait bien ajouté un mot, mais elle se retint. Elle préférait éviter le sarcasme, surtout qu'elle avait du mal à se remettre de ce qu'elle venait de voir, et de vivre. Bartolomeus fit un énorme pas en avant vers Comte, pour la soulever. Et c'est ainsi qu'elle prit conscience d'un détail: Comte était pieds nus. Elle n'avait même pas fait attention. Comme quoi, beaucoup de choses la dépassaient, ces derniers temps. Ils étaient près d'elle. Elle se sentait déjà moins seule, même si ils passaient leur temps collés l'un l'autre, enfin plutôt ... Même si Bartolomeus passait son temps à coller Comte à la peau comme la veste de Cendrillon lui collait aux épaules. « Faut qu'on bouge d'ici. Si tu as quelques connaissances en médecine, ou juste en premiers secours, essaye d'attraper deux trois trucs utiles. Doit bien y en avoir quelque part. » J'y connais rien, désolée, moi je sais juste ... Euh ..., dit-elle avant de marquer un temps d'attente.


Savait-elle quelque chose de particulier ? Elle avait beau fouiller sa mémoire, rien ne lui venait en tête. Vraiment rien. Aucune connaissance particulière, ni notion ni quoi que ce soit. Mais merde, elle était quoi, dans sa vie antérieure ? « Vodka et Gab' doivent pas être bien loin », entendit-elle distraitement alors qu'il s'éloignait avec sa tendre princesse pour chercher de quoi soigner un éventuel saignement. Elle, restait plongée dans ses pensées, alors que ... Elle entendit un bruit. Un bruit bien audible. Ce n'était pas le craquement du carrelage ou quoi que ce soit. Curieusement -vilain défaut !- elle en chercha l'origine, dans l'armoire située à sa gauche. Et soudain, alors qu'elle ouvrit la porte, les bouteilles se renversèrent, les unes après les autres. Elle en attrapa une, rata la seconde, et lâcha un petit cri en décidant de laisser tomber l'affaire. Une fois toutes tombées, elle se rendit compte qu'un rat avait élu résidence là-haut. En se débattant, cherchant un échappatoire, il avait renversé tout le rang du haut, éclaboussant au passage Cendrillon d'un liquide qu'elle n'avait pas identifié. Au moins, à première impression, ça ne brûlait pas.


Ouf, ce n'était qu'un r..., dit-elle à sa propre attention en se retournant, avant de s'interrompre et d'avoir la pire, mais la pire surprise qu'elle puisse recevoir. Une araignée. Encore elle. Mais une grosse. Suspendue à un fil, à deux centimètres de ses yeux qui s'écarquillèrent en une fraction de seconde en face de la bestiole. L'arachnophobe qu'elle était hurla de peur, à s'en arracher les poumons, terrifiée par la seule idée d'avoir été approchée par une araignée de cette taille. Le cadeau du destin lui valut un saut, littéralement, en arrière, à l'issue duquel elle ne retrouva pas l'équilibre. Son premier pied rencontra une résistance liquide: les bouteilles renversées auparavant. Son second pied ne rencontra que l'air, le premier ayant cédé sous la viscosité de l'étendue laissée par le rat. Les rats, contrairement à Comte, causent des soucis à tous.
Elle tomba alors, les fesses en premier, dans la flaque laissée par l'intrus récemment. Elle sentit directement une douleur à sa main gauche, douleur suivie par une sensation de brûlure intense. Et ça lui revint, quand elle fut trempée. Nager.
Cendrillon savait nager.


Elle afficha une mine souffrante, alors qu'elle se relevait péniblement, deux bons morceaux de verre incrustés dans la paume de sa main gauche et un minuscule dans son coude droit. Je crois que j'ai trouvé l'alcool ... Ou ce qu'il en reste ...
Les gouttes de sang coulent, renflouant les flaques séchées.
Son coeur bat, toujours aussi vite. A ce rythme ...
... Elle aura besoin de repos. Et vite.
Éprouvante nouvelle vie.

La réponse à sa plaisanterie n'arrivait pas de la façons dont elle l'attendait. Au lieu de ça, elle se retrouva en un rien de temps soulevée de terre, dans les bras de Bartolomeus. Sentiment étrange que d'être dans des bras qui paraissent aussi familiers, d'avoir le nez contre une nuque dont on connait l'odeur, le goût par coeur. Désagréable, de ne pas savoir pourquoi on est assaillis par ces impressions.
Et d'être à nouveau dans une position de faiblesse. Seconde fois qu'elle se retrouvait dans les bras d'un "vaillant chevalier" depuis la matinée. Un sentiment de honte s'empara de la jeune rousse. Certes, une partie d'elle même se serait bien blottie contre le torse chaud du blond, mais cette partie se faisait justement tabasser par son amour propre.


Faut qu'on bouge d'ici. Si tu as quelques connaissances en médecine, ou juste en premiers secours, essaye d'attraper deux trois trucs utiles. Doit bien y en avoir quelque part.
Négation de la part de la belle Cendrillon. Comte eu à peine le temps de poser la main contre la poitrine de Bartolomeus qu'un fracas, suivit d'un cri et d'une véritable catastrophe se produise. Tout d'abord, la perte de plusieurs flacon de solutions salines, et alcoolisées, mais pas de trop grande ampleur. S'il n'y avait la chute.
Cendrillon se releva, et ce qui attira immédiatement l'attention de Comte fut les morceaux de verre bien visibles plantés dans sa chaire.

-"Moi, j'ai des connaissances en premier secours..et un tout petit peu en médecine. Elle ne savait toujours pas POURQUOI sa culture s'étendaient dans des domaines aussi divers, et presque pour certains , contradictoires. Elle ne se trouvait pas le style "rat de bibliothèque" non plus..mais ..
Elle se tînt au cou du jeune homme, reprenant pieds en faisant attention. de toutes façons, coupés pour coupés... S'approchant de la belle, elle ramassa l'un des flacons intacts, lisant l'inscription.

{biseptine - Antisepsie de la peau du champ opératoire}

- Ça, ça sera parfait.. Elle en fit couler un peu sur ses mains, les frottants vigoureusement avants de saisir la main de la jeune femme , et en enleva vivement les triangles de verres, sans semonces préventives. Bart, tu veux bien m'amener les rouleaux de bandages sous plastiques, s'il te plait ? j'en ai aperçus par terre, vers la droite...

Elle regarda Cendrillon dans les yeux, sentant son coeur battre contre ses doigts , à travers sa paume. On devrait se reposer.
Elle baissa les yeux, repensant au contact du "beau et gentil" blond. Bart La Caille.Si elle ne devait se montrer forte, sans doute se serait-elle effondré de soulagement dans ses bras, pour y puiser sa force. C'est con...

« J'y connais rien, désolée, moi je sais juste ... Euh ... » Ok, tu sais rien du tout, quoi, complète silencieusement Bartolomeus en haussant vaguement les épaules. Cendrillon a toujours l'air d'être à demi-sous le choc de son souvenir. A moins que ce ne soit leur téléportation. Ou les deux. Comte toujours fermement tenue dans ses bras, il fait quelques hésitants vers les étagères. De là où il se trouvait, impossible, pour sa vision que la vodka a déjà rendue floue, de distinguer la moindre étiquette. Il plisse les yeux, mais il ne parvient pas à se concentrer sur les caractères. Aucun des mots qu'il déchiffre ne fait sens pour lui - presque comme s'il lisait une autre langue. Et puis, un fracas de verre, suivi de très peu par un cri strident. Bart sursaute violemment, manquant de peu de lâcher Comte. Si bien qu'il raffermit comme il peut sa prise sur elle, pour s'assurer qu'il ne l'échappera pas. Il se tourne vers Cendrillon dans un même mouvement, pour voir celle-ci tomber en arrière, en plein dans les débris de verre. Ceux-ci semblent d'ailleurs plus récent, puisqu'ils nagent dans un liquide transparent. Ce dernier se mêle au sang qui tachait le sol, additionné de celui qui s'écoule des coupures de la princesse, teintant le sol de manière plus qu'inquiétante.

« Je crois que j'ai trouvé l'alcool ... Ou ce qu'il en reste ... » L'alcool ? Bartolomeus cille, avant de comprendre qu'elle parle de celui qui désinfecte, pas de celui que Vodka et Gabriel ont emporté.« Moi, j'ai des connaissances en premier secours..et un tout petit peu en médecine » les informe alors Comte en gigotant entre ses bras. Encore surpris par la chute de Cendrillon, il la laisse poser précautionneusement les pieds par terre, sans bouger, sans tenter de la retenir. Des fois, les choses vont juste trop vite pour lui - surtout quand il est bourré, s'entend ... Il ne peut cependant s'empêcher de grimacer, en la voyant se frayer un chemin à travers les débris de bouteille vers la princesse. Il amorce un mouvement pour tendre la main vers elle, mais son bras ne tarde pas à retomber. Qu'elle soigne Cendrillon, il s'assurera juste qu'elle n'oublie pas de mettre un bandage ou deux sur ses pieds blessés. Pour sa part, il reste immobile quelques instants, tandis que Comte saisit une des bouteilles, puis commence à soigner la grande rousse. S'il se demande un instant d'où lui viennent ses mouvements si assurés - quelque chose en lui lui souffle qu'il n'étudiait pas la médecine dans sa vie d'avant, et qu'elle n'aurait pas dû non plus, si elle était dans le même établissement que lui - il chasse bien vite ses pensées de son esprit. Il a suffisamment de problèmes à régler dans le présent, inutile d'y rajouter des spéculations sur son passé.

Il traverse la pièce, écrasant sans trop y prendre garde les débris de verre sous ses pieds, pour rejoindre la vitrine de la Pharmacie. S'il lui faut un peu plisser les yeux pour voir ce qui se trouve de l'autre côté, il ne tarde pas à reconnaître une espèce de galerie marchande. Alors qu'il pivote pour annoncer sa découverte, Comte suggère : « On devrait se reposer. » Il fronce les sourcils, agite un peu ses mèches blondes - et la tresse qui va avec - lorsqu'il fait signe qu'il n'est pas d'accord. « Non ... Non. On doit d'abord trouver Gabriel. Et puis Vodka » rajoute-t-il comme à contre-cœur. Il se mordille l'intérieur des joues. C'est bien parce que les deux sont blessées et apparemment sur le point d'abandonner qu'il se sent aussi prêt à prendre des initiatives. « Ils sont forcément dans le coin. En plus, je crois bien qu'on est dans un centre commercial » fait-il d'un ton presque enthousiaste, en montrant du doigt la vitrine, et la galerie marchande qu'on devine derrière. « On pourrait trouver des chaussures pour Comte, par exemple. Puis on pourra toujours se reposer quand on sera à nouveau au complet ... »

Cendrillon n'eut pas le luxe de réagir à ses mots. Non pas que ça ne lui importait guère, mais surtout qu'elle avait mal. Mal à la main, mal au coude, mal au cœur. Tous étaient incrustés de verre plus ou moins aiguisé. Elle ne faisait qu'afficher cette mine crispée, pendant que Comte prenait soin d'elle en retirant avec précision et rapidité les restes de bouteille ayant élu domicile au creux de sa main. Elle commençait à sérieusement saturer de cette situation. Le liquide brunâtre lui fit l'effet d'un autre morceau dans la main. L'odeur omniprésente sur elle lui donnait le tournis. Elle avait encore faim, ces biscuits étaient dégueulasses. Elle avait soif. Elle avait envie de savoir. Elle n'avait pas envie de savoir. Elle ne savait plus. Elle aurait juste voulu une douche, des vêtements propres et s'allonger au soleil pour observer les cieux pendant des heures. Des heures et des heures.


L'agitation, face à elle, n'avait plus d'importance. Cendrillon fatiguait. Tant de choses en si peu de temps, de révélations à phobie, l'avaient poussée assez loin, sur le rouleau de son courage, sa force. Il en fallait peu, pour l'y pousser, même si il était long. Elle n'en pleurerait plus, c'était décidé, déjà. Du fond de son état de pensée profonde, elle commençait à relativiser; deux araignées, un trou dans un plancher. Une rencontre, deux gays, un obsédé, une fille pleine de courage. Des événements étranges de style téléportation, un souvenir. Un foutu souvenir. Un gosse disparu, un amant inconnu. Et ... Et c'est tout, merde. Allait-elle se morfondre encore longtemps comme ça ? D'accord, c'était choquant, mais c'est fini, c'est passé, la pilule est avalée -enfin, à l'époque non apparemment- et tu dois avancer. Voilà ce qui commence à germer, à l'intérieur de l'esprit de Cendrillon. Les princesses n'ont pas toujours besoin d'un beau prince pour chevaucher la vie et en tirer les rennes correctement. La preuve en était que ...
Son 'beau prince', à elle, était pas avec elle.
Comme sa progéniture. Bref.


« On devrait se reposer. »
Le contact, chaud et doux, des doigts de Comte sur son poignet la ramenèrent sur le sol froid & austère de la pharmacie. Sang renouvelé à terre, princesse revigorée, espoir renaissant. Les deux femmes se regardèrent droit dans les yeux. Comte aussi, avait l'air fatiguée. Alors que sa main se faisait bander, aseptisée, Bartolomeus objecta. Non ... Non. On doit d'abord trouver Gabriel. Et puis Vodka.
Si c'es ton trip de te balader avec des sacs à patate en guise de compagnons, libre à toi ..., songea-t-elle alors en lui lançant un regard sévère. Il ne pensait qu'à ses propres intérêts, l'inquiétude le gagnait et il perdait son calme. Cependant, la dernière fois qu'elle avait 'perdu son calme' elle avait traversé un plancher et s'était retrouvée sonnée, trois mètres en dessous, sur un lit très inconfortable en compagnie d'un gay à moitié nu. Alors non merci. Il ne s'arrêta cependant pas là. « Ils sont forcément dans le coin. En plus, je crois bien qu'on est dans un centre commercial ... On pourrait trouver des chaussures pour Comte, par exemple. Puis on pourra toujours se reposer quand on sera à nouveau au complet ... » dit-il en pointant les vitrines.


Elle prit Comte par la main, sa main blessée d'ailleurs, pour l'amener avec elle auprès de Bartolomeus, lui offrant au passage un signe de tête et un sourire doux & redevable. C'est vrai qu'elle devrait au moins se soigner, elle, avant de penser à Cendrillon. Son sourire gagna en tristesse à cette pensée, sourire qui se ravisa une fois à la hauteur du jeune homme. Elle plongea l'océan de ses prunelles dans les mers de celles de Bartolomeus. Peut-être, mais en attendant tu peux comprendre que Comte est pas en état de fouiller quoi que ce soit à la recherche de tes deux petits amis. Pense aux présents, pour commencer ..., lui dit-elle en lui fichant un coup, du bout du doigt, sur le front, un air réprobateur sur le visage. D'accord pour aller se trouver des chaussures à Comte, de quoi manger et boire peut-être, et après on pensera aux deux autres. Pas de raisons qu'ils ne soient pas ici ... Cette dernière phrase sonna plus doucement que les précédentes, comme si, elle aussi, était tout de même inquiète pour leur sort, à ces deux-là. En même temps, elle ne connaissait qu'eux. Autant être à plusieurs.


En route ?, demanda-t-elle avant d'ouvrir la porte, qui opposa un peu de résistance, d'un geste vif. En route vers le centre commercial, où nombreux sont ceux qui tentent d'échapper au destin, d'échapper à la mort.
D'échapper à la Ville.

En regardant attentivement pas la vitrine, ils auraient pu voir des lueurs rougoeyantes. Du feu. Le supermarché prenait feu et le reste du centre commercial n'allait sans doute pas tarder à suivre...

Non ... Non. On doit d'abord trouver Gabriel. Et puis Vodka
Il est vrai que c'était la, la première chose qu'elle avait fait si elle n'avait pas vu l'état actuel de la jeune femme. Jeune femme qui décida d'ailleurs de parler en son nom.
Peut-être, mais en attendant tu peux comprendre que Comte est pas en état de fouiller quoi que ce soit à la recherche de tes deux petits amis. Pense aux présents, pour commencer ...,

Suivant cela, la belle ouvra tout de même la porte, mais une odeur fit froncer le nez sensible de Comte, reprenant sa place aux cotés de sa caille blonde en ignorant l'élancement ressentis dans ses pieds. Suivant l'odeur, des rougeoiements l’inquiétèrent, et lorsqu'elle réalisa enfin, un frisson parcourus son échine.

-"Je vais très bien, merci Cendrillon..Mais je crois que Bart à raison..j'aurais proposé des tours de gardes, et de recherches, mais là, la situation à changé, il y a le feu au bâtiment... Par un réflexe qu'elle ne remarqua même pas, sa main droite couvrit sa main gauche. Main décoré de multiples cicatrices bien reconnaissables.non pas droites, mais à la formes aléatoires, comme une peaux fondues. Des traces de brûlures.
Elle srtit et se tourna alors vers une cavalcade, venant du supermarché en feu, quelque chose semblait fuir les flammes en faisant tomber ce qui se trouvait sur son chemin. Et des voix résonnaient. Le souffle court, elle se mit à courir en direction de l'entrée de l'espace en flamme.
-"Caille, tu avais raison !!! Ils sont là !!

Elle la fixait avec curiosité. Le feu au bâtiment ? Et soudain, l'odeur si particulière de souffre et d'Enfer vint effectuer une intrusion, droit dans le nez de Cendrillon. Qui tourna immédiatement la tête vers ladite vitrine, que l'on apercevait de l'entrée de la pharmacie. En effet, des langues rougeoyantes venaient faire leur petit lèche-vitrine, tandis que la brume noire entamait sa lente croisade, consumant jusqu'à la dernière molécule de dioxygène. Elle eut un temps d'attente, alors que la phrase de Comte résonnait au fond de sa cervelle.
Le feu au bâtiment ... Le feu au bâtiment ... Bâtiment ... Supermarché ... Provisions.


Ses yeux ne firent qu'un ajustement oculaire.
Son cœur ne fit qu'un bond; son instinct, qu'une manifestation.
Elle ouvrir la porte, bien plus grand qu'au départ, la réflexion qu'elle avait mené l'ayant laissée à moitié béante. Ses yeux montraient une détermination sans faille, et pour cause: son corps le réclamait. En cas de nécessité, enfin je veux dire, vraie nécessité, les humains repassent en partie à l'état sauvage. C'est ce qui était en train de se passer, chez Cendrillon. Une force humaine n'aurait su l'arrêter, tant elle désirait ces provisions. Dans son esprit, c'était le dernier espoir de trouver de la nourriture et de quoi boire en quantité. En bonne quantité. Alors elle ferait tout pour les avoir, et c'est ce qu'elle tentait de faire. Cependant, bien qu'elle fut capable de repousser quelconque résistance humaine, les forces matérielles la stoppèrent dans son élan. Je vous présente, la porte. Vitrifiée. Blindée.


Elle avait courue comme si un monstre gluant et menaçant de six mètres de haut -pour ne pas faire référence à quelque chose d'ici- était à sa poursuite, et était talonnée par Comte. Cependant, au contraire de celle-ci, elle ne se contenta pas de remarquer la cavale des résidents et mentionner leur présence. Le but était d'ouvrir la porte. D'abord, à la main. Son état de panique ne lui fit même pas remarquer que la porte commençait à chauffer, et que si par miracle elle avait réussi à l'entrouvrir, l'appel d'air et de chaleur l'aurait probablement propulsée plusieurs mètres plus loin. Il n'empêche qu'elle ne réussit pas, et qu'elle ne cessa son assaut à mains nues qu'une fois la chaleur propagée dans chacun des nerfs de sa main. Alors elle s'essaya à l'épaule. Une fois. Deux. Trois. Quatre. Comme une enfant qui veut forcer le passage vers ses jouets alors que son père est devant. Comme une droguée dont la dose se trouvait juste derrière ses vitres, solides, impénétrables.


Les coups d'épaules ne cessaient pas, avec eux les cris de rage, d'espoir, de désespoir. Elle s'arrêta, essoufflée, pour y mettre des coups de pieds, de gros coups de pieds. Rien n'y faisait. La porte, impénétrable, lui bloquait l'accès. Ses gémissements n'y changeaient rien. Avec eux ses dents, serrées, contractées à chaque impact. La porte vacillait, mais ne bougeait pas. Bordel, elle ne bougeait pas. Alors, elle abandonna, assénant encore quelques coups d'épaules avant de piétiner du pied, impuissante face à cette simple surface, derrière laquelle se mouvaient des ombres, des formes, des corps. Des personnes. Ses cheveux suivaient tous ses mouvements, comme les flammes suivaient les mouvements du vent. Putain mais ouvre toi !! Il y a une autre entrée, il doit y avoir une autre entrée !, criait-elle avec frustration en tapant du poing, blessé, contre cette barrière infranchissable. Lentement ...

Le sang perçait les bandages préalablement appliqués.
Comme son espoir, teinté de rouge, teinté de flammes.
Comme son esprit, blanc, recouvert du rouge de la rage.
Craquant lentement.
Nervous breakdown;

Can't we go back, this is the moment,
Tonight is the night, we’ll fight till it’s over,
So we put our hands up like the ceiling can’t hold us,
like the ceiling can’t hold us ...

Le regard que lui lance Cendrillon est nettement réprobateur. Génial. Voilà que la princesse moralisatrice est de retour. Lui qui voulait juste prendre des initiatives, pour une fois ... Il esquisse une moue agacée, tandis qu'elle se lance dans un de ses nouveaux sermons. « Peut-être, mais en attendant tu peux comprendre que Comte est pas en état de fouiller quoi que ce soit à la recherche de tes deux petits amis. Pense aux présents, pour commencer ... » Ses deux petits amis ? Il en aurait bien ri, mais là tout de suite, il ne s'en sent plus l'humeur. Surtout lorsque la rousse lui envoie un petit coup du bout de l'index en plein milieu du front. Rien de bien méchant, il en est conscient, mais cela ne fait que confirmer l'agacement qu'il ressent face à son attitude. Quand on est même pas fichu de chercher du désinfectant sans en foutre partout, on la ramène pas trop, songe-t-il comme un sale gosse boudeur. Il ne dit rien cependant, pour ne pas provoquer une dispute qui sera sans aucun stérile. Ou peut-être aussi parce que l'alcool l'empêcherait à coup sûr d'aligner une phrase un tant soit peu compliquée ou agressive. « D'accord pour aller se trouver des chaussures à Comte, de quoi manger et boire peut-être, et après on pensera aux deux autres. Pas de raisons qu'ils ne soient pas ici ... » enchaîne Cendrillon.

Celle-ci ouvrit alors la porte, l'invitant à la suivre. Mais oui, explorer le supermarché avec la princesse coincée, voilà dont il rêve ... Il hausse les épaules, un rien maussade, avant de se reprendre un minimum. Positiver. C'est pas son genre, de râler comme ça. En plus, l'appel d'air provoqué par l'ouverture a amené comme une drôle d'odeur. Une odeur de fumée. Il fronce les sourcils et derrière lui, Comte vient à son secours. « Je vais très bien, merci Cendrillon..Mais je crois que Bart à raison..j'aurais proposé des tours de gardes, et de recherches, mais là, la situation à changé, il y a le feu au bâtiment... » Et confirme aussi sa mauvaise impression. Pourtant, il ne s'inquiète pas. Comme si le feu ne lui faisait pas tant que ça d'effet. Alors qu'il aurait dû paniquer, non ? Comte le dépasse, se précipite dans le couloir en flammes. Il tend le bras pour l'arrêter, mais trop tard. « Caille, tu avais raison !!! Ils sont là !! » l'entend-il alors s'exclamer. Super. Il prendrait bien le temps de se réjouir, mais ça crame toujours, et Cendrillon vient juste de le dépasser à son tour. Pourquoi ? Il est lent, il est trop lent, l'alcool inhibe ses réflexes comme jamais. Ce pourrait aussi être la peur, sauf qu'il n'en ressent pas le moindre signe. Le feu ne le panique pas. En revanche, il a l'air de rendre la princesse complètement dingue - il l'entend hurler à l'autre bout du couloir.

Son sang ne fait qu'un tour. Se doutant que les deux jeunes femmes sont sur le point de faire un truc vraiment con, comme par exemple essayer de rejoindre Vodka et Gabriel - qui sont pourtant en route vers eux - il se précipite à son tour dans la galerie marchande, attrape Comte et Cendrillon à bras le corps et les tire jusqu'à l'abri - tout relatif - de la pharmacie. « Vous êtes tarées ou quoi ? » Ok, il n'a pas peur du feu, mais il ne tient pas à voir les deux rousses périr dans les flammes. « Quand un endroit crame, on ne se jette pas dedans ! » Il reprend son souffle, réalise que la fumée commence à être dense, même dans la pièce. Trop dense. Mais il n'a toujours pas peur, pas pour lui en tout cas. Il lui faut prendre des initiatives à nouveau, ou ils vont tous y passer. Son regard parcourt la pièce, à la recherche d'une brillante idée, quand il remarque la chaise renversée sur le sol. Voilà qui est un bon début. Il l'attrape, se tourne vers Comte dans le même mouvement. « Il faut que Gabriel et Vodka sachent où on est. Je vais exploser la vitrine extérieure, mais ça va faire un appel d'air. Faudra qu'on bouge d'ici, et vite ! » Comment sait-il tout ça ? Peut-être est-ce l'urgence de la situation qui excite un peu son ses neurones - comme quoi, tout peut arriver. Joignant le geste à la parole, il brandit la chaise, se dirige à grand pas vers la vitre donnant sur l'extérieur. En espérant qu'elle ne soit pas trop blindée. Ou qu'ils ne soient pas au premier étage. C'est parti, songe-t-il alors qu'il balance son arme improvisée contre le verre.

Elle s'amuse, Elle jubile, Elle regarde ses petits jouets se débattre encore et encore et encore. Satisfaite, Elle laisse un souvenir s'échapper.

La lueur vacille un instant avant d'aller se mêler à la panique et s'arrête juste devant Cendrillon.

Spoiler:

Putain mais ouvre toi !! Il y a une autre entrée, il doit y avoir une autre entrée !

Cri et rage de la part de la grande rousse, lorsqu'elle s'abattit avec violence, et sans résultats sur les baies vitrées. Ne s’étant approcher du brasier contenu que pour vérifier son hypothèse, la fureur idiote de la belle rousse la surprit, plus encore ses cris et sa violence. Elle se savait, Elle, violente, mais voir quelqun d'autre l'être, était..différent.
Elle essaya pour alors de la saisir, de la calmer afin de la ramener à l'abris, mais elle sentit alors, une fois de plus, l’étreinte solide du blond.

Retour en arrière, la pharmacie digne d'un Survival-Movie leur servit une fois de plus d'abris, malgrès les fumées toxiques...


Vous êtes tarées ou quoi ?Quand un endroit crame, on ne se jette pas dedans ! Sa gorge déjà fragilisée par les vapeurs dégagées lors de la fabrication de la cocaïne la fait souffrir, comme un pincement, ou une brûlure cruelle, et pendant que Bartolomeus saisit une chaise, elle lui tend un mouchoir, ou quelque chose qui y ressemble, pour qu'il se protège le nez. A nouveau, face à face, les yeux dans les yeux. Comme s'ils formaient une équipe..
Il faut que Gabriel et Vodka sachent où on est. Je vais exploser la vitrine extérieure, mais ça va faire un appel d'air. Faudra qu'on bouge d'ici, et vite !

Comte acquiesce vivement et saisit Cendrillon en la serrant, la faisant se pencher contre elle. Elle la protège de son corps en lui plaquant également une barrière ,dérisoire, de tissus sur le nez, la gardant dans ses bras. Elle les décales toutes deux sur le coté, ne remarquant pas la sphère, gardant les yeux rivés sur sa caille blonde, gardant la main qui ne presse pas le masque improvisé sur le visage de la rouquine tendue au cas où..

-"...Restes en vie, Bart..c'est tout ce qui importe...ok ?.. Les yeux fixes et irrités, bordés de larme, comme autant de prière ne quittant pas la nuque du jeune homme.

Elle ne le savait pas réellement, c'était plutôt une impression, mais elle sentait qu'elle ne devait surtout pas le perdre. Qu'importe le lien qu'ils avaient eu dans le passé, que ce soit simple plan q, amis , ou encore celui qu'ils avaient dans le présent, pour alors, simples compagnons d'infortunes. Et qu'importait qu'il ne l'aime pas, et qu'elle même redoute d'aimer qui que ce soit. Le cerveau est une enflure, et elle avait la sensation d'avoir connu déjà de mauvaises séparations..rien qu'a serrer le corps féminin de Cendrillon, elle se doutait d'avec qui. Mais elle ne perdrait pas Bartolomeus. Ou alors elle se perdrait elle même.

♪ Taste me you will see, more is all you need
You're dedicated to how I'm killing you
Obey. Your. Master. ♫

La belle rousse était à bout de souffle. Surtout que les vapeurs commençaient à lui monter au cerveau et à l'asphyxier. Heureusement, Comte, puis Bartolomeus bien plus violemment vinrent lui rendre la raison. Si ça avait continué, elle se serait acharnée d'autant plus, et aurait laissé ses voies respiratoires s'encombrer au fil de ses efforts inutiles. Se faire réprimander par celui que l'on réprimandait il y à peu n'était pas forcément joyeux, mais elle devait admettre qu'elle avait sur-réagi et que la précipitation l'avait emporté. L'idée du blond n'était pas plus mauvaise: pourquoi ne pas utiliser un objet plus solide, plus lourd, pour enfin briser la glace entre eux et les deux gays ? *badum tss*


Comte la pencha alors en avant, et un peu dans les vapes, elle essaya de se reprendre, respirant lentement à travers le bout de tissu que la petite rousse lui appliquait sur le visage. Elle était bien plus petite qu'elle, et elle se serait bien mis à genoux si son instinct ne lui prédisait pas qu'elle détalerait à toute allure à la moindre alerte. Les princesses se doivent de protéger leur petit peuple, pas vrai ? Depuis le début, j'avais raison: n'est pas princesse qui le veut, et Cendrillon n'en est pas une. Réfléchissons, qu'a-t-elle fait pour tout le monde, jusqu'à présent ? Oui, rien, c'est même l'inconnue du groupe, elle tient la chandelle, se fait soigner, se blesse inutilement, se fait rappeler à l'ordre.
A travers les larmes d'irritation, un air déçu prit place au sein du regard de notre grande rousse.


Elle jette un oeil à Comte. Elle, elle est forte. Je ne suis que source de problèmes ici ..., songea-t-elle alors qu'un autre problème bien plus gros les entourait. Les petits plats dans les grands. Comte, elle, ne lâchait pas du regard son beau et fort blondinet, qui lançait avec violence une chaise dans les vitrines, comme le plan l'avait prévu. Dans les histoires, il y a toujours une héroïne et un héros qui sont voués à rester ensembles. Et entre les deux, un nuisible qui cause des soucis à tout le monde, qui leur permet de développer leur jeu et leurs compétences. Bah tiens. On se demande bien c'est qui le nuisible ici.


Une sphère lumineuse.
Pouf. Droit devant, vers Cendrillon.
S'arrête juste en face d'elle. Encore une fois.
Lentement, elle se détache de Comte, et lui affiche un triste sourire.
Laisse moi ici, je gêne de toute façon. *tousse* Venez me chercher quand vous aurez fini.
Elle lui ébouriffe les cheveux, comme signe de ne pas s'en faire. S’assied, appuyée contre le mur, dans la pharmacie. Maintenant cette faible protection contre les fumées toxiques contre son système respiratoire. Et lentement, elle approche sa main de ce souvenir, qui la rapproche un peu plus de la Cendrillon qu'elle était avant.


Quitte à ne servir à rien, autant joindre l'utile à l'agréable.
Elle saisit avec fermeté et détermination la sphère blanche.

Et la mémoire pénètre lentement dans l'esprit de Cendrillon.

Cendrillon:

Ploc, ploc, ploc. La pluie commence doucement à tomber sur le toit du centre commercial. Rapidement le flux s'intensifie pour arrêter le gigantesque incendie. Doucement les flammes se clament mais ce n'est pas satisfaisant. Elle n'a pas été assez rapide, éteindre un incendie de cette envergure prend du temps.

Labels out here,
Nah they can’t tell me nothing
We give it to the people,
Spread it across the country.

Bartolomeus attrape le mouchoir que lui tend la rousse, mais se rend rapidement compte que se couvrir ainsi le visage l'handicape plus qu'autre chose. Tant pis. Il le jette sur le côté, renonçant à se protéger ainsi de l'incendie. Il le regrette un peu, lorsqu'une vague nausée commence à se faire sentir, provoquée par la fumée, mais accentuée par l'alcool. J'ai pas intérêt à souffler trop fort, où je vais prendre feu, ne peut-il s'empêcher de songer, tout en se demandant comment il peut garder ce sang-froid face aux flammes. Bah. Il ne saura sans doute jamais. Dans ses mains, la chaise vibre quand elle rencontre le verre, mais elle ne fait que le fêler. Résistant à la colère, qui lui ferait jeter l'objet de côté, il contracte les muscles de avant-bras, et frappe à nouveau, tentant de viser la même zone. Mais son mouvement est maladroit, et un pied ripe contre la vitrine, manquant de le faire trébucher, le nez dans les éclats de verre. Restes en vie, Bart..c'est tout ce qui importe, lui a dit Comte. C'est bien ce qu'il a l'intention de faire. Il se redresse, cligne un peu des yeux pour en chasser les larmes dues à la fumée. Ça picote méchamment. Mais le moment n'est pas idéal pour s’apitoyer sur son sort, alors il lève la chaise, une troisième fois, et la projette contre la fêlure. La vitre explose en morceaux, et il a l'heureux réflexe de lâcher la chaise, pour ne pas partir avec elle quand elle rejoint l'extérieur. Vu la manière dont sont découpés les contours du passage qu'il vient de créer, ils auront intérêt à être prudent lorsqu'ils passeront à travers, s'ils ne veulent pas finir encore plus mal en point qu'ils ne le sont déjà.

Ravi de son succès - sans doute bien plus qu'il ne l'aurait été étant sobre - il se tourne vers les deux filles. Oublié, l'appel d'air qui risque de ne pas tarder. Il voudrait juste savourer un peu sa victoire contre la vitre. Sauf qu'il se rend compte, très rapidement, que quelque chose ne va pas. Comte a lâché Cendrillon, et celle-ci, assise dans un coin de la pièce, a le regard plongé dans le vague. Un regard qu'il reconnaîtrait entre milles, même s'il n'a pas vu arriver la sphère dorée. La princesse a choisi le pire moment possible pour attraper un souvenir. L'appel d'air trouve, lui, que l'instant est parfait pour rappeler son aimable existence, et la fumée ne tarde pas à revenir, plus dense encore. Une quinte de toux secoue Bartolomeus, qui regrette plus que jamais le mouchoir de Comte, et il doit attendre qu'elle soit passée pour se tourner vers celle-ci. « Sort en première. Et fait gaffe, les rebords sont tranchants. » Sans attendre de réponse, il se dirige à grands pas - du moins, aussi grands que sa respiration haletante le lui permet - vers Cendrillon, qu'il saisit entre ses avec autant de délicatesse qu'un sac à patates. Il veut bien être gentil, mais les circonstances jouent contre lui, là tout de suite. Le temps qu'il assure sa prise, et il est de retour vers le trou dans la vitrine, par lequel il parvient à se faufiler sans se blesser ni même - ô miracle - égratigner la princesse.

L'étreinte de Cendrillon se défit, et elle s'ôta de ses bras, en lui souriant. Un sourire qui déchirai le coeur..
Laisse moi ici, je gêne de toute façon. *tousse* Venez me chercher quand vous aurez fini

Avants qu'elle ne saisit la sphère, Comte essaya de crier pour se faire entendre dans le fracas de destruction qui engorgeait  l’extérieur de la pharmacie.

Tu ne gène pas Cendrillon..j'ai besoin de toi, moi aussi !!...

Un crissement libérateur résonna alors, et la jeune fille se retourna vers Bart, fier devants la vitre brisée sur le dehors..une vague de soulagement saisit la rousse, vivement anéantit par la quinte de toux du blond. Elle même sent ses poumons, comme fondus..à la fois par la chaleur, les fumées, mais aussi, et ce depuis le début, par les produits chimiques qui se sont dégagés lors de la synthèse de la cocaïne..
Elle acquiesce cependant à l'ordre de passer première, et saisit deux bouteilles de sérum physiologique avants de nettoyer les bords de la fenêtre en brisant le verre et de s'y engouffrer, se mettant en sécurité.

L'incendie à légèrement baissé d'intensité, il s'est mis à pleuvoir...mais avec un feu d'une telle chaleur, l'eau s'évapore bien avants de toucher les flammes...
Elle accueille avec soulagement sa caille et le colis de cette dernière, l'aidant à remettre cette dernière sur pied, avants de verser la moitié de la première bouteille sur le visage de la rouquine,et la seconde sur le visage du blond, rougis par la chaleur.

Buvez le reste,une moitié chacun, le gout est...répugnant, c'est un petit peu salé et pas bon..mais ça va réhydrater un minimum votre gorge..., Elle tend avec douceur la bouteille au blond, se doutant de son minimum de récalcitrance, Vas-y Bart...ça va te faire du bien...c'est encore plutôt frais en plus...

Ses jambes tremblent un peu, et elle préfère ne même pas penser à l'état de ses pieds, mais en tournant son regard sur ses compagnons, Comte ne peut s’empêcher de sourire, un léger rire soulagé et douloureux rompant les râles de sa respiration. Elle serre Bart dans ses bras, brièvement, pour ne pas l'étouffer ou le déranger.
Tu nous a quand même sauvé la vie...t'es pas croyable...Cendrillon...ça va aller..? 


Son regard observe la rousse, espérant un signe positif de sa part..

Ce fut sur ces paroles que Cendrillon s'envola au pays des fractures sentimentales, là où la Ville vous montre une horrible facette de votre ancienne vie. Elle possède tout, et joue avec nous tous. C'était bien le dernier moment où elle avait besoin d'un souvenir, surtout un souvenir ... Aussi riche.

Spoiler:

Elle ne s'éveilla pas lentement, comme le précédent. Elle sursauta, ouvrant les yeux dans un petit cri de terreur avant de se reprendre. N'oublie pas, ce n'était qu'un souvenir. C'était arrivé, avant. Il y avait d'autres priorités. Comme celle de découvrir ce qui lui arrivait. Parce qu'elle se sentait portée, et pas n'importe comment. N'importe quel sac de viande aurait rougi devant la posture qu'elle adoptait dans les bras de Bartolomeus, le charmant, le tendre et délicat. Parce que oui, si il avait eu 'la gentillesse' de la porter, c'était comme un poids plus qu'une camarade. Heureusement, il avait au moins réussi à briser la vitre. Cendrillon pensait aux dernières paroles qu'elle avait entendue, alors que tout le monde était sain et sauf dehors; Comte avait dit ça ? Ou c'était partie intégrante de son souvenir ? Elle hésitait, mais sourit faiblement quand même à cette pensée. Les princesses aiment toujours leur fidèle destrier, après tout. C'est peut-être le cas ici aussi.


Comte la ramène hors de sa rêverie, en lui appliquant une grosse dose d'un truc qu'elle avait tiré d'une bouteille qu'elle avait embarqué au préalable. Sûrement de quoi réhydrater la peau ou les protéger de quelque danger toxique. C'était pas son domaine, oh ça non. Les incendies, disons qu'elle les fuit, si vous voyez ce que je veux dire. La pluie se faisait plus insistante, mais elle comme les autres s'en fichaient. Ploc. Ploc ploc. C'était comme si la ville voulait éteindre ce feu ... Bien fait pour toi, connasse., songea Cendrillon alors que le feu résistait avec férocité. Elle se sentait tout de même revivre avec cette bouteille. Une autre lui fut tendue, appel divin de l'ange protecteur qu'était Comte. Buvez le reste, une moitié chacun, le goût est ... Répugnant, c'est un petit peu salé et pas bon ... Mais ça va réhydrater un minimum votre gorge ... , dit-elle à l'intention des meilleurs ennemis. Cendrillon ne put s'empêcher la remarque, un poil sur les nerfs & pleine de questions. Elle hoche doucement la tête, s'efforçant de lui sourire du mieux qu'elle peut pour ne pas l'inquiéter bien qu'elle ne soit pas bonne comédienne, et se retourne brusquement vers le blondinet, tout sourire que ce fut disparu de son faciès.

La délicatesse, c'est pas ton fort ...
Comment en rester là, après cette prise d'initiatives ? Allez, sourire, reviens donc.
... Merci quand même. J'sais bien que t'aurais préféré me laisser là-dedans, c'est gentil.
Peut-être ne pensait-il pas ainsi. Pourtant, au fond d'elle, elle était convaincu qu'il aurait très bien pu la laisser rôtir dans ce bûcher, si Comte ne manifestait pas de l'attention pour elle. Un triste remerciement qui se dessina une nouvelle fois sur son visage, tandis qu'elle saisit à son tour la bouteille pour boire ce liquide écœurant, il était vrai, mais qui lui faisait rudement du bien. Sa gorge se sentait revivre. Et du fond de sa poche, dans son esprit germait une question qui n'avait rien à voir avec les autres du genre C'était où ? Qui me poursuivait ? J'ai pensé à quelqu'un, qui était-il pour moi ? ... C'était en voyant toute cette tempête de flammes, ces volutes noires, que lui revint ce détail. Les patchs pour arrêter de fumer. Est-ce que je fumais, avant ?. Cette question eut à peine le temps de germer que son regard fut attiré par un mouvement, à sa gauche. Elle avait retenu la leçon, et en informa immédiatement le blond, héros de guerre, et la petite rousse, médecin attitré.

Ses yeux piquent. Vraiment fort. Amusant comme ce n'est que maintenant qu'il a réussis à sortir qu'il se rend compte à quel point la fumée était insupportable. Une nouvelle quinte de toux le secoue, et il s'accroche à Cendrillon plus qu'il ne l'empêche vraiment de tomber. Il fait encore quelques pas pour s'éloigner de la vitrine brisée et de l'incendie. C'est d'ailleurs ainsi qu'il finit par se rendre compte qu'il s'est mis à pleuvoir. Il tente d'inspirer une grande goulée d'air frais, mais celui-ci irrite tellement ses bronches mises à vif qu'il renonce vite à l'idée. Du coup, il se contente de lever la tête vers le ciel, laissant les gouttes de pluie couler le long de ses joues brûlantes. Le poids de la princesse disparait peu à peu de ses bras, et il en conclut distraitement qu'elle a dû se réveiller et veut se défaire de son étreinte. Il ne songe même pas à résister - elle est bien gentille, mais c'est pas une plume, non plus. En plus, le liquide frais qui coule maintenant sur son visage semble plus abondant que la pluie. Suspicieusement plus abondant. Il cille, pour chasser les gouttes de ses yeux, et baisse le regard sur Comte, quand elle le sert dans ses bras. Il peine un peu à lui rendre son étreinte, surtout qu'il est encore un peu troublé par son explication.

Du sérum physiologique, hein ? Avaler un truc salé - et même pas fait pour être bu à la base - très peu pour lui, surtout qu'entre la vodka et la fumée, il se sent un peu barbouillé. Il cède donc la politesse à Cendrillon, qui est bien meilleure que lui pour faire ce qu'on lui conseille. En principe, en tout cas. Parlant du loup ... La rousse se tourne brusquement vers elle. Si c'est pour des remerciements, elle peut s'abstenir, surtout si c'est pour les lui servir avec cette tête. Mais non, même pas. « La délicatesse, c'est pas ton fort ... » Les yeux de Bartolomeus s'écarquillent légèrement. Alors ça ... Ça c'est la meilleure. Te sauver la peau c'était pas assez, il fallait en plus que j'te porte avec les petits doigts en l'air ? Qu'elle puisse encore chipoter après ce qui vient de se passer l'empêche même de répliquer. Heureusement, elle finit par sourire à nouveau, et il se détend, se persuade qu'il ne s'agissait que d'une boutade de mauvais goût - très mauvais goût, vraiment. Sauf que non, elle se sent obligée d'ajouter : « ... Merci quand même. J'sais bien que t'aurais préféré me laisser là-dedans, c'est gentil. »

Et voilà. Pour le coup, il est en colère. Qu'elle remette en cause sa délicatesse, encore ... Mais là, non, c'est tout simplement son humanité qu'elle questionne. Car, à ses yeux, il faudrait être un monstre pour laisser quiconque cramer dans cette pharmacie. Alors, en plus, une amie ... Parce que oui, à bien y réfléchir, il l'avait plus ou moins classé dans la catégorie de ses amis. Un peu par association, certes, mais assez pour qu'il s'imagine que c'était un tant soit peu réciproque. Ses jolies idées reçues se sont envolées en fumée en même temps que le centre commercial. Ses traits se figent, son expression devient renfrognée. « Comment tu peux dire ça ? » Son ton n'est même pas blessé. Juste vexé, profondément vexé. « Tu sais quoi, princesse ? La prochaine fois, tu te débrouilleras toute seule, puisque t'as l'air de mieux faire les choses toi-même. Ça m'aura appris à vouloir t'aider. » Il secoue à nouveau ses mèches blondes en signe d'agacement, et ignorant sa dernière remarque, il tourne les talons pour rejoindre Comte. Il l'attrape par la main, joignant ses doigts aux siens. Il sait qu'elle voudra suivre Cendrillon. Mais il n'a pas envie de la laisser, elle. « Qu'elle retourne se faire cramer les fesses si ça l'amuse. Bougeons d'ici » suggère d'une voix où l'exaspération se mêle à la simple fatigue.

Comment tu peux dire ça ?, furent le coup de marteau de trop sur la tension accumulée tout ce temps par Cendrillon, bien qu'elle en fut le déclencheur. Elle ne se rendra compte que bien plus tard, dans un moment de calme, qu'elle avait été aussi délicate qu'une autruche chargée de 200kg essayant de ne pas casser des œufs. Elle songera alors même à Vodka, et le manque de ce tout premier groupe se fera ressentir. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle soit impulsive ? Elle gâchait toujours tout, et ses œillères n'arrangeaient en rien les choses: ses idées reçues étaient fausses, sa vision, erronée. Mais sur le moment, nous n'en sommes pas là. Pour le moment, nous en sommes à un point où Cendrillon ne comprend pas sa réaction, alors qu'elle vient de le remercier, ne fait qu'aggraver la chose.



Elle ne voulait pas le vexer. Probablement aurait-elle dû y mettre un accent un poil ironique. Probablement n'a-t-il pas compris que le début fut de l'humour. Probablement. Il l'avait probablement en estime. Pourquoi fallait-il qu'elle soit à ce point maladroite en termes de relations humaines ? Enfin ... Avec les garçons, c'était certain, la preuve étant que tous ceux qu'elle avait rencontré jusqu'à présent, eh bah elle les quittait. Attends, qu-, tenta-t-elle d'ajouter alors qu'il prenait la main de Comte, ignorant totalement sa remarque. Ce qui lui mis les nerfs assez salement. Il fallait en plus qu'il prenne -encore- les décisions seul. Cette fois, il pourra se la mettre où je pense. Qu'elle retourne se faire cramer les fesses si ça l'amuse. Bougeons d'ici., adressa-t-il à l'autre rousse en lui prenant la main, presque de force. Comte, elle, ne se retourna même pas. Se contenta de le suivre. Cendrillon serrait les poings. Se quitter comme ça ...


Fatigue.
Irritation.
Colère. Fureur.
Rage. Haine. Haine.

Va te faire foutre ! VA TE FAIRE FOUTRE, tu m'entends ?! Connard de, de ... ... Il l'ignorait. S'éloignait. Toujours plus. Elle, ne bougeait pas. Les larmes aux yeux. ... D'abruti qui ne comprend rien ..., dit-elle beaucoup plus bas. Sa gorge brûlait. Ses yeux pleuraient. Tant pis. Qu'ils continuent ainsi. On était pas fait pour s'entendre ... Mais elle ..., murmura-t-elle, seule au milieu de ce spectacle désolant. Ses larmes n'était pas d'irritation, mais de rage. Triste rage. Sa gorge ne brûlait pas de fumée, mais de sanglots. Furieux sanglots. Elle s'en va alors. À quoi bon ? Elle n'avait plus d'autres choix que de suivre cette silhouette qu'elle avait aperçue.


Elle poursuivait son futur, laissant les fantômes de son passé proches s'éloigner d'un pas vif. Son pas, à elle, était loin de l'être.
Elle retourne à l'intérieur, lentement.