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« Éloigne les ronces »
Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 10:31 | |
| 14-16h Je me sens encore plus gênée lorsque j'entends Stradivarius éclater de rire, et je passe nerveusement une main dans mes cheveux et serre mes genoux contre moi. Alors qu'il tente de l'étouffer sans succès, je sonde la surface du lac pour contenir mon embarras. Elle est si calme, cette eau, que j’en viens à me demander si j’avais rêvé. De ce monstre. De cette chose anormale. Mais je sais pertinemment que non. Le rire du garçon s’arrête net, et quand je me retourne vers lui, je le vois afficher un air grave, et sa voix particulière prend un timbre encore plus profond et sérieux.
« Ce n’est rien, juste des ronces vivantes. Elles m’ont traîné depuis la station d’épuration jusqu’ici. Je n’ai pas besoin de soins, je t’assure. -Mais… »
Trop tard, le brun s’est déjà relever. Non sans grimacer, ce qui me conforte dans l’idée de trouver comment le soigner. Le simple souvenir des ronces m’est désagréable, et elles avaient bien faillit m’enlever Dieu et Candide dès le début. Je me mords la joue tout en réfléchissant. Abandonnée ou pas, cette ville devait bien avoir une pharmacie, si elle avait un truc comme une gare et un manoir –elle n’est pas juste un petit village, autrement dit-. Je lève les yeux vers la main tendue de Stradivarius.
« Viens, partons d’ici. Et ne t’inquiète pas pour moi. »
Le garçon me saisit le poignet avec douceur et m’aide à me relever sans attendre. Je le vois regarder derrière moi en fronçant les sourcils, aussi je me retourne pour voir ce qui n’allait pas. Pourtant, tout était calme. Mais je me doute bien qu’il avait eu une raison de faire cette tête, et l’image du monstre du lac me revient en tête. Un frisson me parcourt. Je remarque très vite que la main du garçon n’a pas quitté mon poignet, et je baisse les yeux vers ces derniers, comme pour confirmer cette impression, comme si je n’y croyais pas. Mais ses doigts fins sont bel et bien toujours enroulés autour de mon poignet. Je me fais violence pour ne pas encore avoir de réaction gênante. Mieux vaut rester concentrée sur ce qu’il vient de dire.
« D’accord. Mais si on peut, on te soigne. » Et sur ces mots, nous partons du lac. Et je laisse ma solitude derrière moi. Nous n’avons pas à marcher trop longtemps avant d’apercevoir un grand bâtiment. Une marche durant laquelle je suis aussi troublée que contente d’avancer seule avec Stradivarius, la sensation de sa main sur mon poignet qui me hante –est-ce seulement une impression ? A vrai dire je n’ose pas vérifier pour ne pas être d’avantage troublée-. Malgré l’aspect délabré de l’endroit, je comprends très vite de quoi il s’agit, à mesure qu’on approche.
« Un centre commercial… ? »
Je ne sais pas si ce souffle était pour moi ou pour Stradivarius. Mais soudain une pensée me traverse. Il doit y avoir une pharmacie, dans un tel endroit, non ? Et en effet, une devanture vieillotte et délabrée montre le bout de son nez, au rez-de-chaussée. J’esquisse un sourire, et regarde le brun.
- HJ:
Bon, euh, si Strad’ lui a gardé le poignet ou pas en main, je te laisse décider °^°
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 11:13 | |
| Il doit bien y avoir quelque chose dans ce lac. A peine a-t-il remarqué le frémissement de l’eau que Symphonie frissonne, hantée sûrement par un mauvais souvenir. Il n’ose pas lui demander ; tout ce qu’il fait depuis qu’il l’a rencontrée, c’est la taquiner sans vraiment se soucier de ce qu’elle veut. L’air qu’ils ont joué tourne en boucle dans sa tête, triste et apaisant à la fois.
« D’accord. Mais si on peut, on te soigne. »
Il hoche la tête, sans trop espérer quoi que ce soit. Ils laissent le lac derrière eux et sa sensation de malaise disparaît peu à peu, jusqu’à s’effacer peu à peu, ne laissant plus que le silence entre le violoniste et la fille. Il ignore pourquoi ses doigts enserrent encore le poignet de Symphonie. Peut-être que la sentir aussi proche a quelque chose de rassurant. Il voudrait entendre à nouveau cet air mélancolique, même s’il sait qu’il pourrait le rejouer sans difficultés maintenant qu’il l’a entendu une fois. Ou peut-être le connaissais-je déjà ? C’est un mystère, tout autant que tout ce qui touche à cette ville. Ils approchent bientôt d’un grand bâtiment délabré qui a tout l’air d’être un…
« Un centre commercial… ? »
Il devine ce qu’elle a en tête avant même qu’elle ne prenne les devants et s’arrête devant l’enseigne usée d’une pharmacie. Le sourire presque satisfait qu’elle lui envoie lui fait lever les yeux au ciel. Ça ressemble tellement à un « Je t’aurais pas lâché avec ça » qu’il ne peut s’empêcher de garder un sourire discret en entrant dans la pharmacie. Enfin elle réagit. L’intérieur de la pharmacie est recouvert de poussière et il y a du sang et des éclats de verre au sol mais encore des boîtes de médicaments sur les étagères. Le brun lâche le poignet de Symphonie et cherche une boîte de désinfectant et des compresses. Ce sera toujours mieux que rien, et puis ce n’est pas comme si ses blessures étaient graves. Pour éviter que le silence ne s’installe, il demande doucement :
- Qu’y a-t-il dans le lac ?
Il évite de se tourner vers elle ; il n’a pas envie de voir sa mine effrayée ou lointaine, qu’il connait déjà par cœur après si peu de temps passé en sa compagnie. Ses petits sourires vont bien mieux à son visage. |
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« Éloigne les ronces »
Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 12:14 | |
| Lorsqu’il lève les yeux au ciel, mon sourire s’élargit. Au moins ma bonne humeur m’est revenue. Il lâche alors mon poignet pour s’aventurer dans la pharmacie, et je reste une seconde sans bouger, consciente que ce n’était pas qu’une impression, sa main autour de mon poignet tout ce temps. Puis je le suis dans l’endroit à moitié plongé dans l’obscurité. Je tente de ne pas m’attarder sur les quelques traces de sang au sol, ainsi que les éclats de verres. J’en ai assez de tout ça, je ne veux plus les voir. Alors je préfère regarder autour. Stradivarius est déjà à la recherche de quelques compresses, alors je vais vers l’arrière-boutique. Mes yeux mettent un certain temps à s’adapter au manque de lumière, mais je réussis à discerner des formes ressemblant à des… matelas ? Oui, c’est ça, ainsi que leurs couvertures. Je fronce les sourcils, tentant de percer au mieux l’obscurité. J’avance alors les bras à l’aveugle, pour tenter de trouver quelque chose. Ma main cogne justement sur une bouteille en verre. Je l’attrape avant qu’elle ne tombe, et tente de regarder ce que c’est ; peine perdue, sans lumière. Alors que je m’apprête à aller retrouver Stradivarius dans la boutique, pas rassurée d’être ainsi seule dans le noire, mon pied bute dans un objet au sol qui va cogner contre le mur. Prudemment, je suis la trajectoire de la chose à tâtons. Finalement, mes doigts se referment sur un objet que je reconnais sans problème. Je sors de l’arrière-boutique tout en observant la pince à cheveux que j’ai dans une main. Tout comme la bouteille, elle ne semble pas pleine de poussière et ancienne. Les matelas non plus ne sont pas ensevelis sous la crasse. Je relève la tête, apercevant le brun, quelques affaires en main lui aussi. Je sens un poids quitter ma poitrine quand je le vois. Il n’a pas disparu, il ne s’est pas envolé ; je ne suis toujours pas à nouveau seule. Alors que je veux faire part de ma constatation à Stradivarius, il m’interpelle le premier.
« Qu’y a-t-il dans le lac ? »
Je me fige, baissant les yeux vers le sol. Le lac. La bête. La solitude. A part le fait d’être tombée sur le garçon, rien de bien ne m’était arrivé là-bas. Je reste un instant le regard vide, avant de me faire violence pour sortir de ma torpeur. Slalomant entre les rayons, je le rejoins, dégottant au passage un tabouret que je pousse avec le pied –mes deux mains étant prises-.
« Tiens, assieds-toi, je m’occupe de tes blessures. »
Pas besoin d’être diplômé de médecine pour savoir désinfecter une plaie. Une fois qu’il l’eu fait, je m’agenouille et soulève le bas de son pantalon après avoir posé la bouteille et la pince à côté de moi. Je ne compte pas esquiver sa question, même si c’est ce que l’on dirait, mais il me faut juste le temps de formuler de façon cohérente, et sans que cela paraisse fou, les faits. Et sans que je ne paraisse terrorisée une fois de plus, comme lorsqu’il m’a trouvé. Je lui prends les compresses et le désinfectant, commençant à nettoyer les plaies qui avait heureusement arrêté de saigner. Je serre moi-même les dents lorsque la gaze entre en contact avec ses blessures.
« Ça risque de piquer un peu, désolée… »
Ma voix me paraît encore plus faible que d’habitude. Peut-être parce que je rassemble mes forces pour réussir à lui répondre.
« Le lac… Il y a un monstre. Un gigantesque monstre. »
La gorge nouée, je n’arrive pas à ajouter quoi que ce soit. Une fois que j’ai fini de désinfecter ses jambes, je prends l’un de ses poignets, pour constater qu’il a des griffures tout autour. Heureusement, les souvenirs du lac et des monstres me détournent assez de ma gêne pour que je ne perde pas mes moyens lorsque je me retrouve obligée de prendre sa main pour soigner son avant-bras. Je passe une nouvelle compresse avec de l’antiseptique sur ses blessures.
« Ce n’est pas le seul monstre, réussis-je à continuer, il y a une araignée géante dans l’église… Les ronces vivantes… Il y avait aussi une maison avec une chambre pleine de sang… »
Je m’interromps, autant car je me suis mordue la lèvre jusqu’au sang que parce que je serre maintenant la main de Stradivarius de toutes mes forces, la compresse simplement posée contre l’intérieur de son poignet. Les évènements ne sont pas encore assez loin pour que je puisse en parler sans un nouvel afflux d’émotion, il faut croire. - HJ:
OHMONDIEUJESUISDESOLEEDUPAVE °^° Je vous aime quand même hein, mes staffienne adorée ;A ;
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 13:04 | |
| Il n’avait pas remarqué que Symphonie était partie un instant dans l’arrière-boutique. Elle revient avec une bouteille et une pince à cheveux dans les mains. D’autorité, ce qui lui semble assez inhabituel venant de sa part elle pousse un tabouret vers lui et lui demande de s’asseoir. Pour le moment, elle a l’air d’esquiver sa question ; il avait touché juste, elle a vu ce qu’il y a dans le lac et ça n’a pas l’air d’être une gentille petite sirène. Le brun se laisse faire en grimaçant un peu lorsqu’elle remonte le bas lacéré de son pantalon afin de désinfecter la plaie. La pince et la bouteille finissent au sol et il remarque qu’à l’inverse de tout ce qui se trouve dans cette pharmacie, il n’y a pas de poussière. Quelqu’un est passé par là avant nous.
« Ça risque de piquer un peu, désolée… »
Il se retient de grimacer lorsque la gaze entre en contact avec sa peau et ne peut s’empêcher de remarquer que cela n’enchante pas son infirmière improvisée de devoir le faire souffrir, même si la douleur est tout à fait supportable. N’importe quel gamin parfaitement constitué expérimente les ronces et les orties une fois dans sa vie. Le gamin en question n’a sûrement jamais croisé de ronces vivantes, par contre.
« Le lac… Il y a un monstre. Un gigantesque monstre. »
Il l’observe en silence, attendant des explications qui ne viennent pas. Elle a franchement l’air traumatisée, alors il n’insiste pas. Il la regarde saisir sa main pour désinfecter ses poignets. Il remonte les manches de son sweat gris jusqu’à ses avant-bras pour lui faciliter la tâche. Ses blessures ne saignent plus, ce qui n’est pas plus mal. Symphonie poursuit d’une toute petite voix, qui va decrescendo à mesure qu’elle se rend compte de ce qu’elle dit :
« Ce n’est pas le seul monstre, il y a une araignée géante dans l’église… Les ronces vivantes… Il y avait aussi une maison avec une chambre pleine de sang… »
Elle s’interrompt, les yeux dans le vague, se mordant la lèvre inférieure, à nouveau perdue dans des pensées qu’il ne peut atteindre. La jeune fille sert sa main à lui en faire mal. Il plisse les lèvres et, soucieux de la faire revenir dans l’ici et maintenant, caresse doucement le dos de sa main avec son pouce. Il murmure d’une voix apaisante :
- On a tous vécu des choses horribles dans cet endroit, mais il ne faut pas s’attarder dessus. Et puis on ne va pas mourir à cause des monstres à mon avis. J’ai vu une fille sauter de la gueule d’une hyène de la taille d’une maison et survivre à sa chute…
Le souvenir dont il n’était que le spectateur lui revient en mémoire. Il ne connait même pas le nom de la jeune femme et pourtant il a espionné son passé sans son autorisation.
- J’ai abandonné un ami, aussi… et une pauvre gamine…
Ces mots ne sont destinés qu’à lui-même mais il les marmonne suffisamment fort pour qu’une personne proche puisse les entendre. Personne qui, en l’occurrence est cette étrange fille qu’il cherche à réconforter, d’une manière tellement maladroite qu’on pourrait croire ses paroles destinée à lui faire peur. Le jeune homme baisse la tête et détourne les yeux, fixant résolument l’arrière-boutique. Une chanson mélancolique tourne dans sa tête, et il n’arrive pas à l’effacer. It’s time to say goodbye to turning tables Ou pas.
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« Éloigne les ronces »
Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 13:32 | |
| Je sens le pouce du garçon qui passe sur le dos de ma main, et j’essaie de contenir mon angoisse en me concentrant sur cette sensation.
« On a tous vécu des choses horribles dans cet endroit, mais il ne faut pas s’attarder dessus. Et puis on ne va pas mourir à cause des monstres à mon avis. J’ai vu une fille sauter de la gueule d’une hyène de la taille d’une maison et survivre à sa chute… »
Le murmure du garçon m’apaise, sa voix me berçant un peu comme le ferait une chanson à un enfant qui se réveille d’un mauvais cauchemar. J’hausse un sourcil de surprise. Une hyène géante aussi ? Et comment sommes-nous sensés réussir à nous sortir d’ici avec tous ces monstres ?
« J’ai abandonné un ami, aussi… et une pauvre gamine… »
Un frisson me parcourt. Et s’il m’abandonnait moi aussi ? Je préfère ne pas y penser. Pas vu la façon dont la solitude m’effraie, surtout ici. Je tente de reprendre le contrôle de moi-même, desserrant la main du garçon pour finir de soigner son poignet, avant de prendre l’autre, qui semble avoir un peu moins souffert. Changer de sujet. Je montre du menton la bouteille –dont je ne savais toujours pas le contenu- et la pince posés au sol.
« Il y a eu d’autres personnes il n’y a pas longtemps avant nous, qui se sont installés ici… »
Une fois que le second poignet du garçon est nettoyé, je retire mes mains comme à regret, et prends la bouteille par terre pour lire l’étiquette. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas maintenant que je vais boire quelque chose apparemment. Très peu pour moi de boire de la despérados maintenant. Alors je la repose, attrapant la pince à cheveux. Elle appartenait sans doute à une des personnes qui s’étaient installer là. Finalement, malgré tous mes efforts pour détourner mes pensées, je lève les yeux vers le brun, plongeant inconsciemment dans son profond regard.
« Tu ne m’abandonneras pas, hein ? »
Voilà. J’ai de nouveau fichu ma crédibilité par terre. Surtout avec cette faible et douce voix qui ne me permet pas vraiment de m’exprimer sans avoir l’air faible et fragile. Je baisse de nouveau les yeux vers la pince. Super. |
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 14:12 | |
| En s’enfonçant dans la rumination de ses souvenirs des dernières heures, les seuls qu’il lui reste, il a réussi à la calmer. Symphonie finit de bander ses poignets et fait un signe de menton en direction de la bouteille et de la pince.
« Il y a eu d’autres personnes il n’y a pas longtemps avant nous, qui se sont installés ici… »
Il hoche la tête et remet ses manches trouées par-dessus les blessures nettoyées. Il la voit grimacer devant la bouteille, qu’il ramasse dès qu’elle l’a reposée. De la desperados… Le reste d’alcool dans la bouteille fait flotter l’image d’un serveur blond et un peu crétin dans sa tête. Le violoniste serre les poings un instant et porte le goulot à ses lèvres. Bois une unique gorgée et pose la bouteille sur le sol. Simple hommage à un compagnon d’infortune. Une petite voix, traduisant la vulnérabilité et la plus grande crainte de sa propriétaire, le fait se retourner avec un pincement au cœur, parce qu’il ignore s’il pourra répondre « oui » en toute honnêteté :
« Tu ne m’abandonneras pas, hein ? »
Il regarde la jeune fille de haut en bas et se place devant elle en mettant les mains dans ses poches. Il devrait dire quelque chose, seulement tout ce qu’il a déjà laissé derrière lui le retient et il se contente de rester sans bouger comme un parfait idiot, incapable de faire autre chose que serrer les dents. Il dévie lâchement du sujet :
- Il doit y avoir un paquet de blessés dans cette ville, normal que certains se réfugient i…
Incapable de continuer à proférer de pareilles bêtises alors que les yeux de la jeune fille brillent comme si elle allait pleurer, il shoote dans la pince à cheveux, qui s’en va percuter la bouteille de desperados avec violence, répandant le reste de son contenu au milieu des débris de verre. Fissure dans l’aura calme qui l’entoure en permanence. C’est pas le moment de péter un câble La raison de sa colère lui est tout à fait inconnue. Il a juste envie de se frapper. Alors il frappe la caisse enregistreuse. Et puis un mur aussi. Bravo pour cette attitude de bipolaire, oh toi qui te targues de ne jamais être en colère. Maintenant que tu l’es, c’est pour rien. |
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« Éloigne les ronces »
Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 14:41 | |
| Stradivarius attrape la bouteille et en boit une seule gorgée, comme pour une mystique raison que je ne peux saisir. Puis il reste sans bouger après ma question, et j’ai une furieuse envie de m’enterrer six pieds sous terre. Pourquoi a-t-il fallu que je laisse échapper cette question ? On ne peut rien promettre dans cet endroit.
« Il doit y avoir un paquet de blessés dans cette ville, normal que certains se réfugient i… »
Il détourne le sujet. Evidemment. Pour ne pas avoir à dire la vérité crue, ou un mensonge malheureux. Je comprends, même si je me mords l’intérieur de la joue pour essayer de me forcer à l’assimiler. Mais soudain le garçon donne un coup de pied dans la pince qui vient faire tomber la bouteille de bière. Elle se brise dans un bruit de verre cassé alors que je sursaute involontairement devant ce coup de colère. Alors il se met à frapper dans ce qui l’entoure, et je reste sans bouger, accroupie, à le fixer. Son soudain déchainement m’effraie, je l’avoue, mais alors qu’il frappe un mur, je réussis à me forcer de me relever, et m’approche doucement, craintive, du garçon. Malgré ma raison qui m’ordonne de le laisser se calmer seul, je passe mes bras autour du sien et l’enserre.
« Je suis désolée… Oublie ce que j’ai dit, mais s’il te plait, arrête… »
Je me rends seulement compte que ce n’est pas pour moi que je m’inquiète, mais bien pour lui. - HJ:
J'ai réussi à faire un court *^^^^*
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 15:07 | |
| Le fait qu’il soit en train de se bousiller les doigts – et sa crédibilité au passage – ne l’effleure pas un seul instant. Le fait qu’il ne sert à rien de frapper tout ce qui l’entoure non plus. Seule compte, pour un instant seulement, cette espèce de rage qu’il éprouve envers sa propre personne. La frustration de devoir se contrôler et de se sentir impuissant face aux évènements y est peut-être aussi pour quelque chose. Deux bras enserrent le sien alors qu’il s’acharnait contre les étagères. Il revient à la réalité. Cligne ses yeux bleus et regarde l’étendue des dégats. Désolé les gens, j’ai dégommé la moitié des médocs.
« Je suis désolée… Oublie ce que j’ai dit, mais s’il te plait, arrête… »
Re-clignement de paupières, presque stupéfait. Parfaitement lucide à présent, il baisse les yeux sur la jeune fille accrochée à son bras et grimace face à ses phalanges entaillées. Sa stupidité pourrait lui coûter sa maîtrise du violon. Un musicien qui perd l’usage de ses mains n’est plus un musicien, à moins de s’appeler Django Reinhardt et de savoir jouer avec des doigts en moins. Le violoniste se laisse glisser au sol, là où il n’y a pas d’éclats de verre et de boîtes de médicaments renversées et se masse les tempes. Il grimace et prend une grande inspiration avant de rouvrir les yeux et de les fixer sur Symphonie. Calme en passe de revenir.
- C’est à moi de m’excuser. Ma réaction était parfaitement pitoyable, je ne sais pas ce qui m’a pris.
Il esquisse un sourire désabusé puis son visage reprend son sérieux habituel.
- Pour ta dernière question… je ne te promets rien, mais je peux essayer.
Il est difficile de refuser quoi que ce soit à cette fille et, même s’il ne s’engage à rien, il est parfaitement sincère. Quant au court instant où son cerveau a complètement disjoncté, il préfère l’effacer. L’influence de cette foutue ville fantôme a dû lui griller quelques neurones. |
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« Éloigne les ronces »
Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 15:25 | |
| Le garçon semble atterrir et réaliser ce qu’il faisait lorsqu’il regarde ses doigts éraflés. Je pousse un soupir de soulagement. S’il avait continué il se serait ruinée la main. Il se laisse alors glisser contre le mur, avant de se masser les tempes. Je reste sans bouger un instant, évaluant les chances qu’il soit à nouveau calme. Finalement, il me regarde à nouveau pour me dire :
« C’est à moi de m’excuser. Ma réaction était parfaitement pitoyable, je ne sais pas ce qui m’a pris. »
Je secoue la tête pour dire que ce n’était rien, encore trop impressionné pour reprendre la parole, de peur de faire encore un faux pas.
« Pour ta dernière question… je ne te promets rien, mais je peux essayer. »
Ce qui, en plus d’être déjà beaucoup, me rassure au moins un peu. Je lui tourne un instant le dos, pour aller récupérer les compresses et l’antiseptique que j’ai laissé non loin du tabouret, et ramasse au passage la pince à cheveux. On ne sait jamais, avec ma longue chevelure, ce n’est jamais de trop. Je retourne ensuite voir le brun et prends une nouvelle fois sa main, avec hésitation.
« Cette Ville met les nerfs à vif. Ce n’était pas pitoyable, c’était justifié. Mais ne gâche pas ton talent pour ça. »
Et un fois de plus je désinfecte ses plaies, heureusement superficielles. Il ne manquerait plus que ce violoniste ait une septicémie et doive amputer sa main –certes c’est une éventualité extrême, mais on ne sait jamais-. L’angoisse m’ayant déserté, je sens ma timidité et tout ce qui l’accompagne me rattraper, et j’ai l’impression de sentir encore un peu plus ses doigts sur les miens, et je reste concentrée sur ses blessures pour ne pas rougir, ainsi que pour ne pas croiser son regard bleu profond qui me fascine tellement. |
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 22:44 | |
| Il s’en veut toujours autant d’avoir réagi ainsi, il a dû lui faire peur. Pourtant, si Symphonie a éprouvé la moindre peur, elle est déjà passée à côté. Elle va ramasser l’antiseptique ainsi que les compresses, sans oublier la pince à cheveux. Les voies des filles sont impénétrables… La preuve, il vient de détruire la moitié des rayonnages sur le coup d’une colère totalement déplacée et injustifiée et elle trouve encore le courage de le regarder en face et de soigner ses doigts entaillés. Superficiellement, heureusement ; il n’ose songer à ce qu’il aurait fait ça avait été sérieux. Renoncer au violon pour un stupide coup de colère lui serait insupportable.
« Cette Ville met les nerfs à vif. Ce n’était pas pitoyable, c’était justifié. Mais ne gâche pas ton talent pour ça. »
Elle rougit à nouveau, comme se rendant compte soudain de tout ce qu’elle fait pour lui et des concessions qu’elle lui octroie. C’est une fille bien. Un brin trop timide, mais quelqu’un sur qui il peut compter, à coup sûr. Ça marche dans les deux sens. Il ne lui a rien promis, mais essayer ne veut pas dire qu’il va échouer à la protéger.
- Mon talent doit être bien caché, dans ce cas. Je sais jouer, rien de plus. Merci en tout cas et non, ma réaction n’était pas justifiée. J’ai flanché, c’est tout. Ça n’arrivera plus.
Il se relève en s’appuyant contre le mur. Toutes ses coupures et ses plaies sont peut-être sans gravité, mais elles n’en ont pas moins l’effet de millier d’aiguilles brûlantes sur sa peau. Le violoniste ébouriffe les cheveux de Symphonie, chose que toute fille normale ne supporte pas. Ne rougis pas, par pitié, réagis ! A vrai dire, lui non plus n’aimerait pas qu’on touche à ses cheveux. Surpris par la futilité de ses pensées, il esquisse un sourire.
- Allez gamine, on embarque quelques médicaments, des pansements et des bandages avant de partir.
La provoquer, à la réflexion, est aussi apaisant que l’entendre jouer. |
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Symphonie
Messages : 54 Date d'inscription : 17/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (60/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 23:20 | |
| « Mon talent doit être bien caché, dans ce cas. Je sais jouer, rien de plus. Merci en tout cas et non, ma réaction n’était pas justifiée. J’ai flanché, c’est tout. Ça n’arrivera plus. »
J’hausse un sourcil au début même de sa phrase. Ce n’est même pas de la fausse modestie, il le pense vraiment. Je secoue la tête, mes cheveux blonds suivant le mouvement avec délicatesse. Il faut qu’il ouvre un peu les yeux. Quant à la deuxième partie… Je préfère l’idée de ne pas avoir à voir une nouvelle crise de colère semblable. Le garçon se relève alors, et je reste à côté de lui pour vérifier qu’il n’a plus aucune autre blessure. Mais alors que je pose les yeux au sol pour vérifier si on pouvait marcher sans rien de poser à chaque fois le pied sur du verre –car il y en avait de plus en plus, décidément-, je relève la tête vivement lorsque je sens la main du violoniste sur ma chevelure, qui m’ébouriffe les cheveux. Le rouge me monte aux joues contre ma volonté alors que le garçon enchaine déjà :
« Allez gamine, on embarque quelques médicaments, des pansements et des bandages avant de partir. »
Je gonfle un instant les joues dans un réflexe naturel, peut-être était-ce mon habitude quand quelqu’un m’embêtait gentiment, avant de fourrer des compresses et l’antiseptique dans une des grandes poches de mon manteau. Alors qu’on commence à sortir, on passe à côté du tabouret, et je ne peux pas m’empêcher de me venger. Tout en continuant à marcher normalement –évitant les débris au sol- j’observe ma différence de taille avec Stradivarius, avant de monter sur le tabouret au passage. C’est parfait. Je passe ma main dans les cheveux bruns du garçon avant de retomber au sol, une tête en moins que Stradivarius. Mais ça a suffi pour lui ébouriffer un peu les cheveux, avec un sourire vainqueur.
« Je ne suis pas une gamine. »
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« Jouet fraîchement arrivé »
Stradivarius
Messages : 42 Date d'inscription : 22/05/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: What do we do now ? Mer 14 Aoû - 23:55 | |
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| | Sujet: Re: What do we do now ? | |
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