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Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!

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Petit Chaperon Rouge
Novembre
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Novembre

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MessageSujet: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeJeu 7 Mar - 20:17

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h


Il avait ramassé son sweat pendant qu'Hécate était montée. Elle avait pris une granule, il l'avait laissée faire. S'était contenté de fermer la portière en silence. Et puis lui aussi, il avait voulu essayer. Pas qu'il y avait vraiment cru - à vrai dire, il ne croyait plus en grand chose, bizarrement. Mais il avait eu cet instinct de conservation, cette petite voix dans sa tête qui lui avait soufflé de le faire, de tenter, d'oser, de survivre.

Il avait avalé une pastille, lui aussi. Elle avait fondu sous sa langue sans provoquer aucune réaction de la part de ses papilles.

Il avait attendu un quelconque effet du médicament douteux. Et avait vu la brune poursuivre sa lente transformation vers l'état inévitable de grenouille. Merde... Oui, "merde." Il n'y avait eu que ça à penser. Sa métamorphose inquiétante semblait empirer à chacune de ses tentatives pour l'inhiber. Il S'était senti inutile, presque de trop dans la voiture.

Il n'avait pas fait de commentaire. Il n'y avait rien eu à dire, après tout. On ne pouvait pas changer le passé. Ni empêcher ce changement. L'inverser, tout au plus. Les jeux étaient faits. Ses doigts avaient machinalement pianoté sur le tableau de bord rudimentaire de la deux chevaux, et il avait ordonné d'une voix lasse « Emmène-nous vers La Flic. » La Flic, Calvetti. Il voulait retrouver le reste des Maraudeurs.

Et le tacot était parti en pétaradant.

Novembre en était là, tassé dans son siège, les deux mains solidement accrochées au volant, la mine sombre, scrutant la route en quête de quelque chose. De n'importe quoi. A vrai dire, peu lui importait, il attendait juste quelque chose. Parce qu'avec cette ville, on ne pouvait jamais savoir. Alors il fallait attendre. Il en était là quand la voiture s'arrêta.

Regard prudent par la vitre. Un grand bâtiment, les fenêtres éparpillées sur le sol en mille et un éclats de verre. Les barreaux. Les chaînes rouillées qui avaient du retenir une enseigne. Bouge de là, Nov'. Vraiment, c'est pas bon de rester ici. Vieil instinct qui lui dictait de fuir les nids à flics. Seulement, c'était Nulle-Part, ici. Il n'y avait plus de Flic. Le tacot l'avait emmené là sans savoir que la femme blonde n'y était sans doute pas. "Flic", "Commissariat"... Foutue intelligence de voiture.

Finalement il descendit. Curiosité ? Négligence ? Besoin de réponses ? Au moins un millier de raisons pour se dire que dans la Ville, il fallait éliminer les peurs absurdes. Et une autre centaine pour se répéter qu'ici, l'inaction tuait. Il ouvrit le coffre du tacot, transvasa une bonne partie de ses affaires dans la valise, ne gardant dans le sac beige qu'un flacon de désinfectant, une bande velpeau, un paquet de gâteaux et ce mystérieux poignard runique qui, malgré son apparence totalement improbable, avait le mérite d'être autrement plus utile que les boîtes de conserve calouviennes. Il avisa également une bouteille d'eau à moitié vide, qu'il aplatit au mieux en prenant garde à ce que l'eau ne déborde pas, pour qu'elle prenne moins de place dans son sac. En comptant les allumettes dans sa poche et les clés du tacot dans son sweat, le kit de survie NPien semblait complet. D'ailleurs, il remit son sweat.

« T'as besoin de quelque chose ? » Fit-il en examinant le coffre du regard.

Sous-entendu "Tu veux que je porte quoi, en tant que larbin porte-sac première classe ?" Oui, parce que depuis le début, il se trimbalait tous les sacs, et avec ses récentes palmes aux doigts, Hécate pourrait difficilement tenir une poignée ou une hanse. Mais elle ne "voulait pas de sa pitié." Lui-même n'avait pas l'intention de la plaindre. Il fallait juste réparer son erreur, faire en sorte qu'elle redevienne comme avant. Pas besoin de pitié. Juste besoin d'aide.

De l'aide de cette putain de Ville de merde.

Ok. Pas besoin d'aide. Et avec leur chance, ça n'allait pas s'arranger.

« On va trouver un truc, Hec', t'inquiète pas. La priorité c'est de rester en vie, mais on va trouver. »

Il ne voulait pas formuler explicitement de promesse qu'il ne pourrait de toutes façons pas tenir. Mais il essaierait. Essayer. Ce verbe était pathétique. Mais en l'instant, c'était tout ce qu'il pouvait faire.

Essayer.

HJ:

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeJeu 7 Mar - 22:33

Encore une fois. C'était la deuxième fois depuis qu'il était arrivé qu'il se faisait traîner sans ménagement à travers la ville. Bon, cette fois, il avait plutôt l'impression que c'était les égouts, ça puait, c'était trempé. Bref, c'était nauséabond. Peut être était-il temps de prendre un abondement Ronces Express et après un certain nombre de trajet en bagage à main, il aurait peut être le droit à, que sais-je, un siège ? Mais il savait que cela n'était pas possible et qu'il n'était définitivement qu'un bagage à main à traîner par-ci par-là. Pendant son trajet, il avait eut le temps de se souvenir avec nostalgie de ce premier voyage forcé, qui l'avait amené à rencontrer Janvier. Clow, Janvier, où pouvaient-ils s'être retrouvé ? Lui avait eut un semblant de chance - quoiqu'il ne pouvait pas trop en juger - mais eux, étaient-ils indemnes ?

Un grand coup le frappa sur le crâne et un raisonnement métallique creux se fit entendre. Merci de lui rappeler sa propre bêtise. Il sentit son corps descendre, et remonter hors de l'espèce de tube dans lequel il se trouvait. Les ronces qui lui lacéraient doucement la peau se délièrent et l'abandonnèrent un peu abasourdi sur la chaussée. Ces saloperies l'avaient bien traîné dans les égouts cette fois. Mon pauvre Chancelier, tu passes de serpillière à déchet, je te plains... Il se releva, ne sachant pas trop quoi faire, il était sorti... Bien. Il avait l'impression d'avoir loupé quelque chose encore une fois. Il y avait un truc qui fonçait droit sur eux, un sorte de lumière aveuglante, mais il n'avait pas eut le temps de voir plus de chose qu'il se retrouvait une nouvelle fois dans les épines des ronces.

J'ai la vague impression qu'on se débrouille pour que je loupe toutes les choses importantes dans cette fichue ville... Sérieux... Grommela t-il en retirant sa chemise poisseuse. Ainsi dévêtu, il remarqua le sablier à son coup. Il l'avait oublié tiens, cet étrange objet. Quel nostalgie, cela lui rappelait le train, et Blanco. Blanco aussi lui manquait, et il ne savait même pas comment il s'appelait au final. Chancelier soupira. Et maintenant ? Il balaya la rue du regard. Cette rue... C'était...

Dans un mouvement alerte, il se retourna et reconnu le grand édifice où ils avaient élus domicile. Au bord larmes, Chancelier se jeta contre la porte et s'écroula à ses pieds au bord des larmes.

Oh si tu savais comme tu m'avais manqué, plus jamais je ne te quitterais, on restera ensemble pour toujours mon petit chez moi. Un peu plus il embrassait la porte. Mais il se ravisa et dans un vif mouvement, il ouvrit la lourde porte en appelant ses compagnons d'une voie presque désespérée. Mais il n'eut pas de réponse. Il sentit son coeur se serrer... Ils ne sont pas encore rentrés... Pas encore. Allaient-ils rentrer au moins ? N'allaient-ils pas lui fausser compagnie et rester où ils se trouvaient ? Rien ne l'assurait qu'ils allaient revenir vers lui. Dès le début Chancelier n'était qu'une pièce rapportée par Janvier, il s'était raccroché à eux sans demander leur avis. Il ne lui restait que l'espoir...

Allons, ça ne te ressembles pas de broyer du noir vieux... Fit-il en s'avançant dans la pièce, rien ne semblait avoir bouger en leur absence. Rien ne semblait montrer qu'un peu plus tôt une personne était entrée dans l'antre des Sentinelles. Chancelier déposa sa chemise avec le tas de vêtements sales abandonnés dans un coin, il était tout aussi à l'aise torse nu. Il était temps de remettre un peu d'ordre ici. Il ne savait faire que ça de toute façon. Après avoir plié les couvertures, il se ravança vers le bureau. La caisse et ses trésors étaient toujours là, il s'y serait bien replongé, mais un bruit de moteur retenti à l'extérieur.

Sur le qui-vive, Chancelier se précipita contre la porte et écouta attentivement. Le moteur tournait encore. Des voix ? Il y avait des personnes à l'extérieur, d'où venaient-elles, qui étaient-elles, amies ou ennemis ? Chancelier sentait son coeur battre de plus en plus fort, mais il devait être courageux. Maintenant qu'il était rentré à la maison, il devait la protéger, jusqu'au retour de Clow et Janvier. Inspirant un grand coup, il se dressa fièrement et ouvrit la porte du commissariat pour s'adresser aux nouveaux arrivants... Heu, que pouvait-il leur dire ? Ah bizarrement, le courage il est bien loin maintenant pour la chiffe-molle des Sentinelles. Au moment même où il croisa le regard de l'un des inconnus, il se sentit tout petit, tout misérable et se retourna derrière la porte pour se cacher. En plus, il était à moitié nu. Ça craignait à mort.

Ah hum... Bonjour, j'aimerais bien vous demandez si vous avez fait bon voyage mais... Je ne pense pas que ce soit très aimable de ma part alors... Euh... Peut être pouvez-vous me dire, pourquoi, enfin, si ça ne vous dérange pas trop... Enfin, comme c'est chez nous ici... Enfin, il n'y a que moi pour le moment, vous comprenez mais... Il s'arrêtait, rougissant de honte avant de crier de toutes ses forces : JE NE SUIS PAS QUELQU'UN DE MÉCHANT... Ah euh, je veux dire, je ne vais pas faire grand chose contre vous tout seul, alors ne... Ne m'attaquez pas.

Plus pitoyable on fait pas. Il ne voyait pas combien de personne il y avait dans le véhicule, mais ils étaient assurément plus nombreux que lui. Il ne pourrait rien faire s'il l'attaquait, il ne lui restait que la parole. Et encore.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeJeu 7 Mar - 23:49

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h

    Chocolat entendait la voix d'Hécate qui lui parlait, la réchauffait et la consolait, elle se sentait soudain beaucoup plus calme et la douleur passa d'éclairs à une légère brume, constamment présente, mais bien moins intense. Elle voulut se blottir un plus près, mais à peine avait-elle fait le mouvement le plus infime, la chaleur avait déjà disparu. La Blondine aurait pu paniquer, heureusement la voix douce se dépêcha de la rassurer, elle n'était pas loin, elle resterait près d'elle.

    La voiture démarra et la jeune fille se retrouva à nouveau déconnectée de la réalité, était-elle évanouie ? Somnolente ? Entre les deux ? Difficile à dire. Progressivement, des morceaux de ses souvenirs venaient se recoller dans des ordres étranges sans queue, ni tête. Un seul point de rechute restait inlassablement, un jeune homme avec une voix gentille et douce, qui semblait veiller inlassablement sur elle.

    Sa voix résonnait ainsi en boucle dans les oreilles de Chocolat, la nausée était toujours là, mais ses oreilles ne sifflaient plus et si elle avait ouvert les yeux, elle aurait réalisé que les points devant son regard avaient presque tous disparu. Réalisant à peine, l'arrêt du tacot, la petite blonde chercha à se recroqueviller sur elle-même. Bizarrement, la voix masculine continuait de pénétrer sa conscience alors qu'elle était de plus en plus réveillée. Se redressant avec une lenteur effrayante, étourdie, la fille-porcelaine mit bien longtemps à se rendre que c'était parce que la voix était là. Mais genre pas juste là. Là. Pas simplement entre ses rêves et ses oreilles, non, elle était entre l'air et son cerveau et ses oreilles.

    Écarquillant les yeux et ouvrant brusquement la porte, Chocolat manqua de s'écrouler sur le pavé et pourtant elle parvient à se redresser, une main sur la voiture. Ses yeux vinrent se poser sur la silhouette du jeune homme et elle était sûre qu'il s'agissait de la voix.
    Elle se sentit alors tellement moins seule, elle avait retrouvé un morceau de son passé et même dénicher une grande sœur. Les choses allaient enfin commencer à s'arranger, n'est-ce pas ?

    Les larmes commencèrent à s'accrocher à ses longs cils. Et sans savoir exactement comment, elle se retrouva accrocher au faux inconnu, comme un petit koala affectueux. Toutes pleines de joie et d'adrénaline, ses lèvres roses se retrouvèrent coller à celles du garçon, petit baiser chocolaté et avec la langue, s'il vous plaît. Puis décollant ses petites lèvres, Chocolat vint renifler les cheveux de Mr Souvenir et évidemment il sentait le chocolat et les contes de fées. Souriant pour la première fois, petit sourire timide qu'elle sentait plus grand qu'il ne l'était vraiment, la blondine posa la main sur sa poitrine et déclara :

    « Chocolat. »

    Et comme pour être sûr que l'autre comprenne bien, elle prit la main du pauvre malheureux et la posa sur sa poitrine.

    « Chocolat. »

    Hello Tarzan ! I'm Jane.
    Et là, toujours accrochée au jeune homme, la pauvre poupée sentit l’adrénaline la quitter et la douleur la frappa comme une claque, baignant ses yeux de larmes, Chocolat s'écroula sur l'inconnu. Les faisant tous deux chuter au sol.
    Et elle était toujours en boxer.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeVen 8 Mar - 13:55

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h
Crôaaaa

Elle s'était laissé bercer par le rythme de la voiture, serrant contre elle les affaires de Chocolat et le sac de Pâques, qu'elle avait ramassé près de la fontaine. Les effets de la mutations ne tardèrent pas à se faire sentir. Et de nouveau, ces fourmillement, partout dans son corps. Les rayures noires qui apparaissent sur sa peau. Ses mains la démangent. Comme pour ses pieds un peu plus tôt. Elle observe avec horreur la fine membrane qui relie désormais ses doigts.

- Mais... qu'est-ce que c'est que ça, croâ ?


Croâ ? Comment ça croâ ? Nouveau frémissement d'horreur. Elle se fait horreur à elle même. Elle referme la bouche. Ne plus parler. Ne plus se descendre comme ça. Inutile. Elle n'ose plus croiser le regarde de Novembre. Trop de honte. Oui, c'est décidé, elle ne parlera plus. Et tant que le jeune homme ne dit rien non plus, elle n'est pas forcée de dire quoi que ce soit. A vrai dire, tout ça lui plombe totalement le moral. Elle se bat intérieurement. Ne pas se laisser aller. Elle laisse trainer un regard éteint par la vitre de la voiture.

Le tacot s'arrête devant le commissariat. Un commissariat, ici, dans cette ville si bizarre ? C'est trop... normal ? Novembre est déjà sorti de la voiture, fouille dans le coffre. A sa question sur ce dont elle a besoin, elle ne répond pas. Ne pas parler. Ne pas pleurer. Ne pas se laisser aller. Hécate. T'es plus forte que ça. Alors tu t'accroches, ok ? C'est pas le moment, là.

« On va trouver un truc, Hec', t'inquiète pas. La priorité c'est de rester en vie, mais on va trouver. »

Elle n'a même plus envie d'approuver. Plus envie de lui lancer un sourire désabusé. Non. Non, ils ne vont pas trouver, bien sûr que non, ils ne vont pas trouver. Parce qu'il n'y a pas de solution.
La porte du commissariat s'ouvre toute seule. Non, pas toute seule. Il y a un type à l'intérieur. Elle hausse un sourcil en constatant que le type en question est torse nu. Qu'est-ce que c'est encore que ça ? Une folie de plus dans cette ville de fous ? Rien d'étonnant. Plus rien ne l'étonne.

Enfin, rien en comparaison de la réaction de Chocolat. La petite blonde est sortie de la voiture. En titubant un peu. Hécate voudrait la retenir, mais la jeune fille est déjà passée devant elle. Et se jette dans les bras du type torse nu avant de... de l'embrasser ??! La brune ouvre de grands yeux. Les ferme, les rouvre. Rien n'a changé. Le duo comique s'effondre finalement sur le sol, et elle ne bouge pas, ne fais pas un geste. Ne comprend pas tout ce qui se passe. Ne comprend rien, même. Tout va trop vite. La mutation. Chocolat. Novembre. Tout se mélange.

Elle fait un pas, puis un autre, entre dans le commissariat d'une démarche peu assurée. Jette un regard autour d'elle. Avise une chaise, se laisse tomber dessus. Ne plus bouger, rester là, tout simplement. Trouver un moyen d'en finir avec cette histoire de grenouilles. D'en finir tout court.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeVen 8 Mar - 15:52

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 1550624631 08h-10h
Je ralentis ma course au bout d'un moment, me retournant. J'ai perdu Sirius... Je frappais mon visage contre la paume de ma main, quel idiot... Je suis un héros... Je dois pas semer la princesse ! Je soupirais d'exaspération, elle n'avait cas être plus rapide ! Je regardais le bâtiment qui me faisait fasse. Un commissariat ? Trop cool ! Un sourire se dessina sur mes lèvres, je me dirigeais vers ce dernier avec hâte. Un commissariat... Un vrai de vrai... Il y aura peut-être des policiers et des super-héros dedans ! Je poussais donc la porte, espérant trouver ce que mon imagination de gamin m'avait fait penser. En effet, tout ce qui me faisait fasse, c'est un travestit aux cheveux bleus, une blondasse ressemblant à une Polly Pocket, une perche brune ressemblant à Zac Effron ainsi qu'une brune qui semblait n'avoir rien d'autre à foutre dans sa vie que de se faire des dessins sur le visage. J'entrais sans me gêner, m'approchant d'eux. Je regardais la brune avec ses dessins sur le corps. Ces dessins... J'écarquillais mes yeux. << Oh mon dieu... C'est la MARQUE MAUDITE D'OROCHIMARU ! Tu te sens bien ? Tu as pas trop mal ? Où est-ce qu'il t'a mordu ?! >>.

Je regardais le brun en fronçant les sourcils. Et si... Je me jetais sur lui en lui tirant les joues. << C'est toi Orochimaru ?! Allez, balance, je t'ai grillé ! Tu peux enlever ton masque, saleté de serpent ninja ! Dis toi que tu auras l'honneur de t'être fait coffrer par SUPERMAN ! >>. Je continuais de tirer ses joues, espérant que son masque s'arrache. C'est qu'il était bien collé cet enfoiré de costume ! Il l'a fixé avec de la super glu ou quoi ?! Je décidais de lâcher ma prise et de me cacher derrière un bureau. Replis ! Replis ! Il me faut un plan d'attaque avant de repasser à l'action.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeSam 9 Mar - 19:13

Trop de gens. Trop d'un coup. La potiche bleue, qui ressemblait plus à une plante pitoyable qui suppliait avant même de se renseigner, la petite soeur d'Hécate qui s'était jetée sur lui pour l'embrasser - WTF ?! -, Hécate qui ne faisait strictement rien, Pâques qui comatait toujours tranquillement à l'arrière de la voiture, et cette tornade brune qui déboula en hurlant toute une flopée de... Trucs incompréhensibles ? Parce que clairement, ce gosse n'avait pas les mêmes références que Novembre - et dans un sens, tant mieux pour lui.

Mais les premières paroles choquées qu'il adressa à la brune grenouillisée lui attirèrent d'office les foudres du dealer. Oui, parce que forcément, s'adresser de la sorte aux Maraudeurs - à Hécate -, c'était une très mauvaise idée en sa présence. Vraiment.

Puis la tornade haute comme trois pomme se jeta sur Novembre et commença à lui tirer les joues. Ouais, normal, c'était totalement banal de se faire agresser par un gamin de huit ans comme ça. Tranquille. Tout allait bien. Oui, ben non. Ça n'allait pas, non. Ça faisait mal, cette merde de gosse. Gosse qui le lâcha finalement - juste avant qu'il ne lui en colle une, c'est qu'il avait l'instinct de conservation, cette enflure - et alla se réfugier sous un bureau à l'intérieur du commissariat. Et lâche, en plus. Ou censé. Ou les deux. Avec ça, Novembre ne remarqua même pas que la malédiction de la Ville poursuivait son oeuvre, creusant d'autant plus sa différence d'âge avec Hécate. En apparence - et uniquement en apparence, puisque dans sa tête, il n'allait pas grandir en trente secondes -, il devait avoir un peu plus d'une trentaine d'années. Super, le cadeau. Merci la Ville. Sauf qu'il n'avait pas encore remarqué.

« Reviens ici, sale gosse. Tout de suite ! »

Oui, parce qu'un gosse, ça s'éduque, merde. "Ça sert à rien de répondre à ses supérieurs." La phrase tournait en boucle dans sa tête. Si c'était valable pour lui, ça l'était aussi pour ce sale mioche braillard. Le brun ignora la plante bleue qui gisait misérablement sur le sol. Il ignora son "chez eux." Délaissa son inspection du coffre pour franchir le seuil de la porte avec détermination. Sans faire attention au sac en plastic rose qui traînait dans le coffre de la voiture.

Un pas après l'autre. Lent, calculé, peut-être un peu lourd de colère. Il poussa le bureau d'un geste vif et empoigna l'enfant par le col, le soulevant sans trop de peine pour le mettre au niveau de sa tête. Le "sale petit monstre" d'Hécate aurait été un cadeau bien trop gentil de sa part. Novembre n'était pas gentil, il était réactif. Et ça changeait tout.

« Écoute-moi bien, sale petit merdeux ! Tu lâches Hécate, compris ? - Il le secoua légèrement, plus pour lui faire peur qu'autre chose, histoire de lui faire passer l'envie de recommencer - Et personne me coffre, c'est clair ? Calvetti n'a pas réussi, alors c'est pas un mioche dans ton genre qui va y arriver. T'es pas sur un terrain de jeu, gamin, t'es à Nulle-Part ici. Tu piges, Superman ? »

D'abord agressive, sa voix avait fini par prendre une intonation froide. Juste froide. Pas spécialement agacée. Presque lasse. Il relâcha le gamin, le laissant tomber par terre sans aucune douceur.

« Tss... Pourquoi t'es là, en plus ? T'es qu'un gosse, tu tiendras pas un jour tout seul. »

Il s'adressait plus à... La Ville ? Le responsable de tout ce cinéma ? Enfin à l'entité qui contrôlait Nulle-Part, qu'au môme. Il se doutait qu'il n'avait pas les réponses, qu'il n'avait rien à voir avec Nulle-Part. Qu'il n'avait pas demandé à y être envoyé. Finalement, sa réaction n'était pas si étonnante, il avait du se sentir en danger et avait réagi en conséquence. Non ?

Piètre réaction, mais réaction tout de même.

HJ:

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeSam 9 Mar - 20:56

Avaient-ils compris ? Allaient-ils respecter son droit propriété sur le commissariat ? Chancelier n'aura pas eut l'occasion de rendre compte car avant même que l'homme qu'il avait vu en premier ne puisse lui répondre, une tête blonde se jeta contre lui. Ça s'était passé tellement rapidement, il n'avait même pas eût le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'on l'embrassait sans ménagement. Hein ? Quoi ?

Il avait l'impression d'être pris au piège, ses bras ne savaient s'ils devaient repousser ou enserrer le jeune fille. Son cerveau était en surchauffe et son coeur battait à tout rompre, il était complètement dépassé par les évènements. Quand leurs lèvres se détachèrent enfin il inspira un grand coup et s'apprêta à crier son indignation quand sa main toucha une chose étrangement moelleuse. Le temps de baisser le regard et il se retrouvait la main contre le sein de la jeune inconnue. Quoi quoi quoiiiiiiiiiii ? Il retira sa main en vitesse et fut entraîné dans sa chute. Les gens aimaient tant que ça lui tomber dessus ? Elle pleurait, il pouvait enfin voir son visage.

Il ne pourrait probablement jamais expliquer ni même décrire le sentiment qu'il avait alors éprouvé en découvrant le visage dissimulé sous les mèches blondes de la jeune. C'était une chose que personne ne pourrait jamais comprendre, même s'il l'expliquait, et il chérirait probablement cela encore et encore. De la peur, de la joie, de la nostalgie. En quelques secondes, il avait eu l'impression d'éprouver tout ce qu'un humain pouvait ressentir en une vie. Il l'avait reconnu, bien évidemment. Il savait qui elle était, son corps, son coeur et son âme ne vibraient qu'autour de l'existence de cette jeune fille. Même s'il ne pouvait s'en souvenir entièrement et qu'il y avait de grandes parts d'ombres encore, il ne pouvait ignorer qui elle était. Si sa mémoire lui faisait défaut, il ne l'avait pas oublié pour autant. Avant même de pouvoir dire un seul mot, Chancelier enserra ses bras autour de la jeune femme et l’étreignit avec douceur. Pourquoi ? Il n'était même pas sûr de le savoir. Il ne savait qu'une chose, il était heureux, heureux de la revoir enfin. Et en même temps, dans un coin de sa tête, il avait peur. Pourquoi était-elle ici, dans cette ville ? Mais pour le moment, il voulait juste savourer ces retrouvailles avec elle.

Tu vas prendre froid, habillée comme ça Milena... Chocolat En collant son front contre celui de Milena, avec un grand sourire. Il était presque en train de pleurer, elle pouvait porter n'importe quel nom, il savait que c'était elle.

Mais dommage pour lui, il n'était plus question de s'étreindre dans l'entrée à demi-nus. Dans le commissariat, les voix s'élevaient, les gens s’engueulaient. Pas de ça chez lui. Après avoir installé son trésor sur son dos - non sans mal - Chancelier se releva. Il jeta un coup d'oeil au véhicule, une personne se trouvait encore dedans. A l'intérieur, une jeune femme avec un physique assez atypique, un homme d'âge avancé et une enfant d'une dizaine d'année. Le vieux et le plus jeune se tiraient dans les pattes aveuglément, et franchement, le niveau était pitoyable. Le plus vieux était presque sur le point de lever la main sur l'enfant, ce qui glaça le sang de Chancelier. Depuis que le type au cheveux pâles l'avait attaqué dans cette même pièce, il avait pris conscience que les gens n'étaient pas tous pacifistes.

« Écoute-moi bien, sale petit merdeux ! Tu lâches Hécate, compris ? Et personne me coffre, c'est clair ? Calvetti n'a pas réussi, alors c'est pas un mioche dans ton genre qui va y arriver. T'es pas sur un terrain de jeu, gamin, t'es à Nulle-Part ici. Tu piges, Superman ? Tss... Pourquoi t'es là, en plus ? T'es qu'un gosse, tu tiendras pas un jour tout seul. »
Si tu cherches à faire lui faire la morale, commence par te conduire en adulte. Déclara Chancelier en se plaçant entre les deux opposants. Il avait le regard grave et déterminé. Il était clairement en désavantage, mais ici, c'était chez les Sentinelles. Tu as toutes les bonnes raisons d'être énerver par son comportement, mais c'est un enfant. Même si nous sommes à Nulle Part, cela ne te donne pas le droit de faire justice comme bon te semble. Je l'ai déjà dit, vous n'êtes pas en territoire conquis, je suis peut être faible et seul, mais tant que vous serez dans cette pièce, dans ce commissariat, je ne vous laisserais pas vous comporter comme bon vous semble. Chancelier toisa l'inconnu du regard. Il ne se démonterait pas, pas maintenant. Clow et Janvier allait revenir, son son dos, il pouvait sentir la chaleur de Milena. Son sens de la justice et son courage était au top. Il était regonflé à bloc.

Ignorant la réaction de l'inconnu, il s'approcha de la jeune femme qui s'était assise et semblait à bout. En s'approchant, Chancelier remarqua que quelque chose clochait, mais ce n'était pas digne d'un gentleman de s'attarder sur ce genre de détail, surtout que l'autre vieux allait probablement recommencer à s'énerver.

Mademoiselle, si vous le désirez, nous avons du café à vous proposer. Toi aussi, gamin, si tu veux en prendre tu peux. Pour le dernier, un regard suffit à lui faire comprendre où se trouvait la machine à café. Il déposa Chocolat sur l'un des matelas, elle semblait dans un piteux état. Passant une dernière fois sa main dans ses cheveux, Chancelier la couvrit d'une couverture et s'assit à ses côtés. Bras croisés, il repris une nouvelle fois son attitude sérieuse qui ne lui allait vraiment pas.

Bien, maintenant, peut être est-il temps de parler un peu, non ?

Que savent-ils qu'il ignore ?

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeSam 9 Mar - 22:39

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h

    La Blondine se sent soulever et placer contre une surface douce et chaude, sa voix à lui la réconforte, elle n'a pas peur de le laisser gérer le reste. Et c'est donc dans un état de semi-conscience que Chocolat entend les cris et la dispute et inconscient, ses petites blanches se resserrent contre la peau qu'elle sent sous ses paumes. Mais là encore, Mr Souvenir l’apaise de sa voix calme, qui dit des choses qu'elle ne peut pas comprendre, tout en les entendant très bien.

    La jeune fille se sent tout d'un éloigné de la peau qui la réconfortait et elle manque de pousser un pathétique couinement de détresse, mais sa bouche reste close, seuls ses sourcils clairs se froncent légèrement. Chocolat réalise alors qu'on l'a déposé sur une surface moelleuse et quelque part, au fond de sa conscience, elle espère qu'on a fait pareil avec grande sœur, parce que grande sœur le mérite.
    Cependant, ce n'est pas assez et c'est complètement inconsciente que la petite vienne se recroqueviller en position fœtale tout contre Chancelier.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeDim 10 Mar - 0:26

Le réveil est douloureux, presque insoutenable. Pâques se force à ouvrir les yeux, qui aussitôt s'embuent de larmes. Elle jette un regard flou et comprend qu'elle se trouve dans une vieille voiture, seule.

Des bruits de voix lui parviennent par les portières restées ouvertes, dont celle de Novembre. Il n'est pas loin mais malgré tout il l'a laissée là. Enfin, il est bien, il est avec la brune et c'est tout ce qui importe à Manaphy.

A présent, elle peut partir. Retrouver son Géant. Qui a peut-être besoin d'elle. A moins que ce soit elle qui ait besoin de lui... Enfin, pas la peine de déranger Novembre pour ça, elle peut se débrouiller seule.

Pâques sort de la voiture en titubant, manque de s'étaler sur les pavés, se retient au capot de justesse. Merde, tiens sur tes jambes gamine... Elle veut s'éloigner quand elle avise son sac à dos sur le siège passager. Elle l'attrape, fouille à la recherche de quelque chose d'utile, met la main sur un petit carnet aux pages humides et un stylo à bille bleu.

Elle s'appuie sur la carrosserie et trace d'une écriture tremblante ces quelques mots, avec application :

"Merci pour tout. Je vais retrouver LSD. Courage dans la Ville. Protège la et prends soin de toi."

Cet effort semble avoir annihilé ses forces mais elle arrache la page et la pose sur le siège conducteur avant de tout ranger, poser le sac sur ses frêles épaules et s'éloigner. Ou tu vas dans cet état gamine ? Là où je pourrais le trouver...

Tête qui tourne. Jambes qui flageolent. Mains qui amortissent une nouvelle chute. Pâques ne peut plus bouger, écroulée à quelques mètres à peine du vieux tacot. Et merde...

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeLun 11 Mar - 7:53

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h
Belote et rebelote

Envie d'en finir tout court.... Attendez. Comment ça, "envie d'en finir tout court" ? Non. Il y a une erreur de scénario. Parce qu'elle pense soudain que si jamais elle décide d'en finir tout court, si jamais elle reste plantée là, sur cette chaise, immobile, dans ce vieux commissariat absolument inutile, et que, par malheur, son petit frère est bien dans cette Ville... Alors elle le laisserait livré à lui-même ? A lui-même ou aux tarés qui peuvent rôder....

L'arrivée impromptue d'un petit garçon -oui, un petit garçon dans cette ville, genre encore plus jeune que Décembre- achève de lui remettre le cerveau en place. Un gosse dans cette Ville. Ces conneries n'ont donc pas de limite ?!

<< Oh mon dieu... C'est la MARQUE MAUDITE D'OROCHIMARU ! Tu te sens bien ? Tu as pas trop mal ? Où est-ce qu'il t'a mordu ?! >>.

Elle ouvre des yeux ronds comme des soucoupes. Qu'est-ce qu'il raconte là ? Elle n'a pas réellement le temps d'y penser, le gamin est en train de s'acharner sur Novembre. Sur les joues de Novembre, et, à priori, sur ses nerfs. Avant d'aller se cacher derrière le bureau. La situation serait presque drôle, si tout le reste n'était pas aussi... aussi nul ? Tragique ? Désespérant ? Novembre réagit au quart de tour, pousse le bureau, empoigne le gamin par le col, le secoue un peu. Et lui fait la morale, c'est le plus important. Novembre qui fait la morale, voilà un tableau qu'elle n'est pas prête d'oublier.

« Tss... Pourquoi t'es là, en plus ? T'es qu'un gosse, tu tiendras pas un jour tout seul. »

Elle médite ces quelques mots. Il a raison. Un gamin dans la ville, comment imaginer qu'il pourrait s'en sortir ? Elle repense au cadavre. Et l'image du corps éventré se superpose à celle de ce garçon -Superman, c'est bien ça ? Elle frissonne d'horreur, bien consciente de faire l'amalgame entre tout ça et l'idée de son petit frère.

D'ailleurs, à ce propos, avec tout ce mic-mac, elle en aurait presque oublié petite sœur. Oui, mais non. On oublie pas les gens comme ça. Et petite sœur est importante pour elle. Et le type aux cheveux bizarres se charge de leur rappeler sa présence et celle de Chocolat dans le même temps, en se plaçant devant Superman, la blonde sur le dos. Comme pour protéger le petit garçon. Le protéger de quoi ? Il croit qu'il va pouvoir faire ça tout seul ? Bon, il n'a pas l'air menaçant, c'est déjà ça. Et après avoir "remonté les bretelles" d'une façon gentillette à Novembre, le voilà qui vient vers elle.

- Mademoiselle, si vous le désirez, nous avons du café à vous proposer. Toi aussi, gamin, si tu veux en prendre tu peux.

Du café. Il vient de lui proposer du café ? Dans ce genre de situation ? Elle soupire. Au moins, elle ne fait pas croâ en soupirant. Hochement de tête négatif. Non, pas de café. Elle se lève, jette un coup d’œil à Chocolat, que l'inconnu allonge sur un matelas. Il a l'air de prendre soin d'elle. Elle consent donc à les quitter du regard, le temps de fouiller sur le bureau de l'accueil. Papier, stylo. Ses meilleurs amis pour le temps qu'elle mettra à trouver une solution. Et d'abord, un message pour Novembre : "Ça va aller. Sois patient, c'est qu'un gosse". Novembre, dont elle regarde le visage. Pas besoin de beaucoup d'attention pour voir qu'il a encore vieillit. Elle lui adresse un petit sourire triste. Oui, ils sont dans un sacré pétrin. Elle ne peu s'empêcher de tendre une main un peu tremblante vers sa joue, pour toucher sa peau. Comme si c'était un peu iréel. Mais non. Tout est vrai.

Puis, un message pour l'inconnu, qui vient de demander à parler : "On a pas vraiment le temps de parler, tu vois. On cherche quelque chose. Et on cherchera sans doute plus vite si je sais que Chocolat est en sécurité. Alors tu me dis comment tu la connais. Et pourquoi tu l'a appelée Milena. Et pourquoi j'accepterais de te la laisser. Parce qu'elle est importante pour moi." Elle brandit le papier sous les yeux de monsieur-cheveux-longs, en essayant de garder un oeil sur Novembre, un sur Superman, et un autre sur Chocolat. Dans cette ville, des fois, il faudra deux paires d'yeux.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeLun 11 Mar - 11:46

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 1550624631 08h-10h
Ce gars là... Zac Effron... Il est plutôt costaud pour une tapette qui chante... Je regrettais un peu sur le moment de l'avoir provoqué... Sans grande difficulté, il me soulevait du sol en me secouant comme une vulgaire serviette de plage dont on voudrait retirer les grains de sables rester accroché dessus. Il commençait à me crier dessus, à me dire des mots qui font mal. Le brun me relâche sans aucune douceur au sol. Un sanglot restait coincé dans ma gorge, ne pas montrer ses faiblesses... Il faut que tu lui montres sur tu es fort, même pour un gamin.

Je me redresse doucement, m'approchant de Novembre, déterminé. Je restais devant lui, cachant mes tremblements. Ce mec fait peur, j'avais l'impression de faire fasse à un porc-épic, un animal sauvage prêt à m'embrocher de sa tignasse piquante. D'un air faussement assuré, je respirais un grand coup. << Comme tu es plus fort que moi, sois mon maître ! Apprend moi à devenir fort comme toi ! Je ferais ce que tu veux en échange, je serais à ton service, tu pourras m'envoyer dans n'importe quel mission... >>. Je détournais mon regard vers la brune, Hécate je crois, que Zac Effron semble beaucoup apprécier. Je regardais le brun à nouveau avant de parler à nouveau. << Je pourrais même protéger ta princesse si tu veux ! >>. Je sortais ma barre de chocolat de ma poche avant de lui tendre. << On peut partager ça tout les trois, comme pour signer un accord ? Je travaille pour toi, et en échange tu m'apprends à être plus fort. >>

Acheter les gens avec de la bouffe, ça marche tout le temps, d'habitude.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeMar 12 Mar - 20:33

Novembre jaugea un instant Monsieur-cheveux-bleus-chelous-style-plante-verte-mais-bleue avant d'arquer un sourcil, extrêmement sceptique. Il se prenait pour qui, celui-là ? C'est bon, tu te crois chez toi, t'as pas l'impression d'être en territoire ennemi ? Pas l'impression de squatter la Ville ? Nan nan, ça te dépasse, bien sûr. Mais vas-y, restes-y, dans ton commissariat, et meurs en silence, surtout. Dans cette ville c'est marche ou crève, mon gars. Tu veux rester ici à te tourner les pouces ? Parfait. C'est ton problème. Il n'avait pas d'ordre à recevoir de cet hurluberlu aussi crédible qu'une coccinelle ninja dansant la macarena pour séduire une hyène puante. Bref, pas crédible, le mec qui voulait lui faire la morale avec ses discours niais à la Landscape. En plus, il avait pas l'air malin avec la blondinette sur le dos.

Bref. Le brun retient un soupire excédé quand l'autre énergumène aux cheveux bleus proposa du café. Du café, bordel. A Nulle-Part. Tout. Allait. Très. Très. Bien. C'est qui l'adulte, ici ? Du café, merde ! C'est pas du café qu'il nous faut, c'est un tank pour échapper aux ronces, aux loups, au fameux "Traqueur", aux traces de pas fluorescentes, aux cadavres, à toute cette putain de ville. Putain. Du café, quoi. Pendant qu'il ruminait ses remarques en pensée, Hécate avait commencé à fouiller le bureau. Ah, bonne idée. Et le fait qu'elle ignore l'auto-proclamation de l'autre wierdo en tant que maître des lieux lui redonna un peu d'énergie. Bien fait. La brune griffonna sur un carnet.

Être patient ? Le temps était compté. Pour tout le monde. Sans exception.

Mais elle avait raison, hein ? Évidemment qu'il y avait été fort avec ce gamin. Et alors ? Il fallait bien lui apprendre la vie, merde. Et la vie, c'était pas rose, pas gentil, pas beau, pas facile. Oui, il aurait du lui dire ça, en fait. Il aurait sans doute percuté.

Le contact étrange des doigts palmés contre sa peau le surprit. Ça, c'était nouveau. Et pas spécialement agréable. Et merde...

Sourire triste de la brune. Sourire triste du brun.

Voilà à quoi ils se résumaient. C'était la dèche.

Puis elle brandit une autre réponse écrite devant le nez du type chelou - sans doute pour éviter de coasser devant lui ? -, qui avait l'air de vouloir séquestrer blondie. Dans le même temps, le gamin - Superman, hein ? - leur proposa un marché. C'était le monde à l'envers ! "Bienvenue à Nulle-Part, où les gosses font la loi". Ouais, la Ville devrait planter une pancarte comme ça à l'entrée. S'il y avait bien une entrée.

Le brun s'accroupit pour se mettre à peu près au niveau du mioche. Il avait du cran, quand même, ce gamin.

« Crois-moi, gamin, tu veux pas me ressembler. »

Et pour le coup, il était on ne peut plus sérieux. J'suis pas un héros, hein ? Juste un personnage lambda de l'histoire... Ouais, ça doit être ça. Désolé de casser tes rêves.

« Mais c'est vrai qu'on manque de super-héros, ces derniers temps. - Il continua à voix basse, ça faisait plus "mission top secrète" que le gosse était susceptible d'accepter. Et puis la plante bleue n'avait pas à savoir tout ça. - On cherche deux personnes, en fait. Si tu nous aides à les retrouver, tu peux rester avec nous. Et protéger ma princesse, si tu y arrives » Ajouta-t-il d'un ton un peu ironique.

Un gosse à Nulle-Part... En temps normal, il l'aurait refilé d'office à la plantation qui végétait dans le café à côté. Mais celui-là avait l'air assez débrouillard, et puis un gamin, ça pouvait aller attendrir les ennemis pendant que le reste des Maraudeurs se faufilait derrière pour gagner la course pour la survie. Ouais, au final, il serait plutôt utile, ce gosse. Il s'entendrait bien avec Décembre. Calvetti aurait peut-être du mal à le supporter, mais bon, il y avait plus de pour que de contre, non ?

Novembre se releva et avisa une cage d'escalier, derrière lui.

« Garde-la, tu vas en avoir besoin » Lâcha-t-il en désignant vaguement la barre de chocolat d'un geste de la main, se retournant pour monter les marches de fer.

« Hécate, je serai en haut. On n'a pas de temps à perdre. »

Et eux deux tout particulièrement. "Les maudits de la Ville." Quel merdier.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeMar 12 Mar - 22:10

Cette sensation d'être ignoré quand on parle. Chancelier avait l'air tellement habitué à être une partie du décor qu'il ne se vexait même plus. Que ce soit le gosse ou le vieux, bah tant pis. En fait, honnêtement, vraiment vraiment vraiment honnêtement, Chancelier est plutôt content d'être ignoré. Il aimait la vie facile, il aimait quand les choses allaient comme elles devaient, comme pour les rapports humains. Ne pas en avoir, ne pas se compliquer la vie. Enfin. Niveau rapport humain, Milena devait suffire à complexifier toute une vie à elle toute seule. Elle était apparue trois fois dans ses souvenirs, et à chaque fois, c'était le centre de son monde. Il était fort probable que ce soit à cause de cette blondinette que Chancelier avait autant de mal avec les êtres humains en général. Peut être devrait-il la détester pour cela, mais en la voyant ainsi vulnérable, qui le pourrait ? Certainement pas lui qui avait couru en pyjama à travers une ville enneigée pour aller la secourir dans un commissariat. C'est sans doute ce qu'on appelle dédier sa vie à quelqu'un. Concluait-il silencieusement. Il ne se souvenait de rien, et pourtant, il avait l'impression de n'avoir rien oublié.

Ignorant catégoriquement les personne qui avaient investies le commissariat - puisque de toute façon, quoiqu'il fasse, il n'était pas pris au sérieux et ignoré à son tour - il reportait toute son attention sur la jeune fille qui s'était roulée en boule contre lui. Du bout de ses doigts, et avec délicatesse, il ordonnait les mèches blondes entre elles, relevait la couverture pour éviter qu'elle n'attrape froid. Des gestes soigneusement conduis avec habitude et aisance. Il savait au fond de lui qu'il avait toujours veillé sur elle.

"On a pas vraiment le temps de parler, tu vois. On cherche quelque chose. Et on cherchera sans doute plus vite si je sais que Chocolat est en sécurité. Alors tu me dis comment tu la connais. Et pourquoi tu l'a appelée Milena. Et pourquoi j'accepterais de te la laisser. Parce qu'elle est importante pour moi." Tels étaient les mots écrits sur le papier que brandissait la femme. Même sans parole, Chancelier avait l'impression d'un ton inquisiteur, presque comme un interrogatoire. Était-il si louche que ça ? Probablement, lui-même se trouvait louche. Elle le toisait, et ça le mettait mal à l'aise. Cherchant à fuir du regard - le courage, ça retombe vite - il remarqua que la pièce s'était vidée. Doux jésus, mais où étaient parti les deux autres ? Et si elle tentait de le tuer ? Ah. Mais les deux autres ne l'aurait probablement pas secouru. Triste fin.

Ouvrir sa bouche, utiliser sa langue, sortir un son, parler, s'exprimer, communiquer.

Pour moi aussi, elle est importante. Son regard se posa une nouvelle fois sur Milena. Je ne me souviens pas de grand chose sur mon ancienne vie, c'est probablement votre cas aussi, j'imagine. Son regard était bienveillant, aussi bien à l'encontre de sa blondinette que de son accompagnatrice. Je crois que je n'ai jamais été très doué dans les relations humaines, vous savez. Mes cheveux sont bleus, sous mon bandeau, mon oeil est noir, je peux comprendre que cela n'inspire pas confiance. Il ne pu contenir un rire, il aurait bien aimé faire une remarque sur l'apparence de la femme, mais il avait cru comprendre que le sujet était tabou... Vous l'appelez Chocolat, mais dans mes souvenirs, son nom est Milena. J'ignore qu'elle était sa vie, je pense que je l'ai toujours ignoré, mais je sais que j'ai veillé sur elle nuit et jour. J'ignore si elle se souvient de moi, j'aimerais le croire, vu la façon dont elle m'a accosté Ses joues s’empourprèrent en repensant au baiser de Chocolat. Il était vraiment gêné par ce contact, ça l'avait surpris, clairement. Elle n'a probablement pas remarqué, mais elle était la seule personne pour laquelle je vivais, pour laquelle j'arrivais à m'inquiéter, à m'énerver.

Était-il nécessaire de préciser que Chancelier avait oublié qu'il parlait à quelqu'un ? Il était complètement parti dans un autre monde. Un endroit plein de fleur et d'amour où il courait à travers champs dans un état de béatitude complet. Une personne aurait pu lui annoncer qu'il avait un cancer, il l'aurait regardé avec un sourire bêta. C'était probablement la première fois qu'il reconnaissait l'importance qu'avait pris cette étrange blonde dans sa vie. Redescendant sur terre, il constata qu'il n'était pas seul, que tout le monde pouvait l'entendre, et il eut une honte monumentale.

En d'autres termes, Chocolat est ma lumière, alors, ben je ne pourrais pas lui faire de mal. Et donc vous pouvez partir sans crainte, elle ne risque rien avec moi. Enfin, je ne lui ferais rien hein ! Mais eeuh.... Oh mon dieu, mais que racontait-il enfin. Il était ridiculement pitoyable. Clow, Janvier, par pitié revenez vite, j'ai peur tout seul, ils vont me massacrer... Criait-il au plus profond de son être, plus pleutre que jamais sous le regard de la femme qui le fixait encore et encore.

C'est un peu jusqu'à ce que la mort nous sépare... Je crois.

Tu crois pas si bien dire en effet.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeMer 13 Mar - 23:18

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h

    Elle commençait lentement à émerger et parce qu'elle émergeait, elle entendit tout. Chaque mot prononcé par les lèvres incertaines de Chancelier, des lèvres tremblantes sur lesquels elle avait posé les siennes, Chocolat les entendit. Et ils vinrent la frapper en plein sur le cœur, arrachant toute le sucre qui venait en recoller les blessures et le laissant à vif. Blessé et à la recherche d'une chaleur qu'elle sentait toute proche. Pour la première fois, le corps de la poupée oublia qu'il avait besoin de sucre pour huiler ses ressorts, pour faire tourner son cœur mécanique, pour continuer à fonctionner.

    Alors, sans réfléchir et dans un mouvement de hanches, que certains auraient pu juger douteux, Chocolat se retrouva au-dessus du garçon aux cheveux bleus, assise sur ses hanches. Sûrement, couinait-il intérieurement ?
    Et la Blondine resta là un moment, ses yeux d'absinthes plongées dans l’œil unique de sa mémoire ambulante.
    '' C'est un peu jusqu'à ce que la mort nous sépare...''

    Plop...plop...plop...
    Une, deux, trois larmes s'écrasèrent et s'éclaboussèrent en millier de gouttelettes sur le torse du pauvre jeune homme. Sortant en perle des yeux de la jeune fille, qui ouvrit la bouche, la referma, retenta, s'essuya rageusement les yeux, renifla, recommença à ouvrir la bouche et à pleurer. Les mots ne semblaient pas vouloir lui venir et pourtant elle sentait qu'elle devait les dire. Quitte à en souffrir après, quitte à se faire vomir pour les déloger de sa gorge trop serrée et collante de sucre.
    Ses yeux ne se posaient jamais vraiment et elle ressemblait à un petit animal sauvage nerveux et traqué.

    « Je n'ai que toi ! »

    Enfin, c'était sorti. Enfin, enfin, enfin...la poupée mécanique prit une grande bouffée d'air, qui se termina dans une sorte de sanglot étranglé. Comme un noyé qui n'en revient pas d'avoir réussi à remonter à la surface et tente de reprendre son souffle.

    « Je n'ai que toi dans mes souvenirs ! Personne d'autre que toi ! Même si je sais que je suis sale, même si je sais que je viens salir ta maison, me nourrir dans tes placards, me coucher sur tes coussins et me chauffer à ta chaleur, je n'ai pas le choix. Je n'ai que toi ! Toi, juste toi...tu me caresses les cheveux, me dit qu'on va rentrer à la maison, toi tu n'essaies pas. Toi tu n'es pas comme les autres. Alors, alors... »

    Elle rentre les épaules, baisse la tête et serre les paupières, mais ne parvient pas à empêcher le flot des larmes, les soubresauts de son corps, les bruits étouffés de sa gorge qui se noue et se dénoue.

    « Je m'en fiche de la couleur de tes cheveux et de ton œil, moi. Alors toi aussi, tu dois pas regarder mon cœur mécanique, d'accord ? Mais il ne fonctionne pas, je ne comprends pas, il ne fonctionne pas ! »

    En Suppliante, elle le regarda dans les yeux :

    « J'ai un trou dans le cœur, tu comprends ? Tu comprends ?! Et j'ai beau faire, le sucre finit toujours par fondre, ça ne bouche rien ! Rien du tout ! Aide-moi ! J'ai mal. J'ai mal. Pitié. Pitié ! »

    Et Chocolat se mit à sangloter, vraiment, comme une enfant-femme.
    Pauvre Poupée bonne pour la casse.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeJeu 14 Mar - 22:30

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h
Scission.

Elle prête à peine attention à Novembre qui monte les escaliers, ou à Superman qui le suit. Non. Ses yeux sont fixés sur le type aux cheveux bleus. Et elle attend. Attentive. Lorsqu'il prend la parole, elle boit plus qu'elle n'écoute.

Son témoignage, son discours, son monologue, peu importe la façon dont on appelle ça... oui, tous ses mots sont poignants. Ses mots sont beaux, ses mots sont vrais. Il a l'air perdu, tellement perdu. Comme eux tous dans cette Ville. Et elle ne peut s'empêcher d'être heureuse pour lui en songeant qu'il a retrouvé une partie de son passé en la personne de Chocolat. Milena, corrige-t-elle. Oui, Milena. Elle savoure le prénom de petite sœur.

D'ailleurs, petite sœur ouvre les yeux. La suite est un peu floue, comme tout à l'heure à la porte du commissariat. Choco... Milena se retrouve au dessus de monsieur cheveux bleus. Et elle pleure. Et Hécate ne sait pas quoi faire. Elle ne peut rien pour la blondinette, dans cette situation embarrassante. Les mots qui échappent à petite sœur son aussi poignants que ceux du jeune homme, différents à leur manière.

La brunette prend petit à petit conscience qu'elle n'a pas sa place ici. Qu'elle est sans doute un peu de trop. Que maintenant que Milena a retrouvé ce garçon... elles ne sont plus grand chose l'une pour l'autre, n'est-ce pas ? Elle contemple les deux jeunes gens d'un air un peu triste, un petit sourire aux lèvres, cependant. Avant de tourner le dos, et de se diriger vers les escaliers. Rejoindre Novembre.

Je te laisse entre de bonnes mains, petite sœur. Bonne chance, avec lui.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeVen 15 Mar - 19:34

Chocolat était une véritable tornade. Dès qu'on la pensait calmée, elle revenait à la charge de plus belle. Bon, cette fois, c'était de sa faute mais qui aurait cru qu'elle se réveillerait de cette façon ? D'ailleurs, qui agresserait ainsi une personne en se levant. Elle venait carrément de s'asseoir sur lui, sans ménagement, sans prévenir. Et lui dans tout ça ? On ne lui demandait pas son avis, merde, même plante verte, ça n'en restait pas moins un mec. Pas des plus charismatique certes, mais avec tous les défauts que ça implique. Il était près à renvoyer Milena sur le matelas, s'éloigner un peu, histoire de reprendre ses esprits et son calme. Plus elle s'approchait, plus il perdait la tête.

Mais au moment où il allait le faire, elle sembla essayer de communiquer. Entre deux sanglots, elle tentait vainement de lui parler. Intrigué, Chancelier se calma et l'écouta attentivement. Ses paroles, il se les prit de plein fouait. Il ne s'y attendait absolument pas, il n'aurait pas cru qu'elle s'exprimerait comme ça un jour - il avait le sentiment qu'ils n'avaient jamais vraiment parlé malgré les souvenirs lacunaires.

Elle parlait encore et encore, Chancelier n'était pas sûr de tout comprendre, c'était peut être un peu trop en si peu de temps. Il avait retrouvée la fille de ses souvenirs certes, mais elle n'en demeurait pas moins un mystère pour lui. Ce qu'elle décrivait lui était complètement inconnu, la chaleur, les coussins, la nourriture ? Il ne comprenait pas, il ne savait même qui elle était vraiment pour lui. Sa copine ? Il ne le pensait pas. Une amie probablement, mais c'était trop étrange pour vraiment être une amitié. Et elle, elle continuait de parler de choses qu'il n'arrivait pas à digérer. La seule chose qui comprenait, c'était la simple phrase qu'elle ne cessait de lui répéter. « Je n'ai que toi ! » Que lui ?

Il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Chocolat ne cessait de réduire la distance sanglotant encore et encore, laissant échapper des plaintes plus cinglantes les unes que les autres, attendant de Chancelier un secours qu'il n'était même pas sûr de pouvoir lui donner. Il était plus que désemparé. Devait-il la prendre dans ses bras ? Lui donner de sa chaleur ? La rassurer ? Comment devait-il gérer la situation. Auparavant, il aurait su mais il avait oublié comment faire. Il chercha un salut de la part de la brune qui avait ramené Chocolat, mais c'était peine perdue, elle avait l'air aussi dépassée que lui par les évènements. D'un regard, elle quitta la pièce, les laissant tous les deux seuls. Juste. Eux.

Les larmes de Chocolat n'en finissait pas et Chancelier n'arrivait plus à gérer. Comment faisait-il ? Comment arrivait-il à fermer le trou que Chocolat avait dans son coeur ? Comment lui, le type qui n'était capable de rien du tout, qui dépendait de toute le monde avait réussit un jour à sauver cette jeune fille au point de devenir sa bouée de secours ? Chancelier avait tout oublié, il n'aurait pas dû, mais il l'avait fait. La culpabilité le rongeait, renforcée par les sanglots de Chocolat. Il était prêt à se lever et fuir en courant, à abandonner Chocolat pour ne pas avoir à constater ses limites. Mais il était à Nulle Part. Il n'était plus chez lui, il n'était plus lui. Il était Chancelier maintenant. Il avait réussit à calmer Chocolat à l'époque, il pouvait encore le faire. Il y avait bien un moyen. Il y en avait forcément un.

Il y en avait effectivement un, Chancelier le savait très bien, mais il avait feint l'ignorance, car trop naïf pour ça. Il était le dernier des idiots, il n'était capable de rien avec les humains... Mais ça c'était son lui d'avant, son lui de maintenant, il pouvait le faire ! Il devait le faire, parce que c'était le seul moyen pour sauver Chocolat. Il prit une grande et longue inspiration, ses joues étaient en feu, mais il avait l'obligation de le faire.

Doucement, il s'approcha du visage de la jeune fille et l'embrassa timidement. Ça n'avait rien à voir avec le baiser qu'elle lui avait donné. C'était plus proche d'un baiser entre enfant. Mais cela suffisait à Chancelier pour donner à Chocolat ce qui lui manquait. C'était tendre et plein d'affection.

Si le sucre fond toujours, alors je n'ai qu'à te donner mon amour, il ne fond pas facilement, il est même plutôt exclusif je crois...

Après quoi, il frotta ses joues de Chocolat pour la réveiller et avec un grand sourire, pour masquer sa gêne et le fait qu'il était complètement hystérique à l'intérieur.

Alors plus de larmes, c'est compris ? Il faut sourire dans la vie, regarde, moi je souris, et pourtant, j'ai de quoi pleurer. Je me suis fait maltraité par des ronces. Deux fois en plus ! Et puis on m'a traîné dans les égouts, j'ai manqué d'être étranglé par un inconnu aussi... On peut dire que j'ai vraiment pas eût de chance hein ! Mais bon, quoiqu'il arrive, je suis encore en vie, alors tout va bien, non ?Il s'arrêta un instant, attendant que Chocolat se calme puis lui frotta affectueusement le haut du crâne. Et toi ? Que t'est-il arrivé depuis que tu es ici ? Si nous n'arrivons pas à nous souvenir d'avant, ce n'est pas grave, il nous reste l'instant présent !

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeSam 16 Mar - 0:33

Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! 2794341666 08h-10h

    Reniflant, mal à la tête, mal au cœur, la Blondine se sentait misérable. Elle avait l'air misérable. Et pourtant cela faisait longtemps, peut-être même toujours, qu'elle n'avait pas prononcé autant de mots à la fois. Chocolat s'en sentait presque épuisé. Et en dessous d'elle, le jeune homme n'avait toujours rien dit, fait aucun geste dans sa direction. Ni pour la rapprocher, ni pour la repousser et cela, plus que tout, déconcertait la poupée rouillée.

    À quoi devait-elle bien ressembler ? Avec ses yeux brillants, rougis et bouffis de larmes, ses joues humides, ses cheveux emmêlés, sa tête blessée, sa tenue plus que minimale. Elle ne devait vraiment pas être belle à voir. Et si pathétique. Mais c'est peut-être ça qui empêchait la main trop gentille de la pousser plus loin, de la déloger de son perchoir.

    Et Chocolat était encore partie dans sa petite tête, tellement loin à nouveau de la réalité, qu'elle ne remarqua ni le rougissement, ni l'approche du garçon aux cheveux bleus. Elle sentit simplement ses lèvres se poser en douceur sur les siennes. C'était un baiser timide et doux, qui ne cherche pas à clamer ou obtenir quoi que ce soit, juste à vous donner une charmante sensation, comme celle de la caresse d'une plume, de l'humidité laissé par un nuage de lait. C'était sucré.

    La blondine s'en retrouva les yeux grands ouverts. Ses billes d'absinthes plus belles que jamais, les larmes accrochées à ses cils ressemblant alors à des perles suspendues. Ses lèvres rosées formant un jolie O, bien rond et dessiné. Elle écouta chaque mot de M. Souvenir, chaque son, elle les avala avec avidité. Et chaque tendresse venaient placer leur coup de truelle et de marteau, réparant son cœur mécanique à l'engrenage crissant et rouillé.

    Lorsqu'il passa ses mains sur ses joues, en essuyant les larmes au passage, elle ferma les yeux un court instant comme pour rapporter la chaleur de cette main, à celle qu'elle avait sentie plusieurs fois dans ses fragments de passés. Si semblables et tellement différentes, mais définitivement doubles. Puis les rouvrant, elle lui offrit ce qu'elle n'avait jamais donné à personne depuis qu'elle était à Nulle Part, peut-être même depuis toujours ?
    Chocolat lui offrit un vrai sourire.
    Certes, ce n'était pas un sourire qui atteignait les oreilles. C'était même un sourire tremblotant et timide, mais il était réel, vrai, faisait briller ses yeux parfois si voilés et vides. L'absinthe qui y était enfermée semblait agité de soubresauts, comme frétillant joyeusement au moment d'une distillation.

    Lentement, elle descendit de son perchoir, comme un moineau qui a vu fuir le chat et qui peut à nouveau se poser à terre. Se rallongeant sur le côté, mais toujours collé au jeune homme et à sa chaleur, la petite blonde bailla comme un chaton revenant d'une aventure derrière le canapé. Elle répondit néanmoins :

    « À la gare, y a des ronces qui m'ont pris et m'ont traîné très longtemps et jeté dans les égouts où j'ai perdu mon chocolat. Et puis y a ce minou qui est venue me parler, il m'a promis que j'aurais autant de sucre que je veux si je retrouvais ce qu'il voulait. Mais je l'ai pas trouvé, même pas dans le musée avec le garçon colérique et après...je me suis retrouvé à une fontaine ? Je sais pas comment en fait. Mais y avait une fille qui a mangé des trucs par terre et je crois que c'est un truc de la ville parce que son visage est devenu tout bizarre et puis après y a grande sœur qui est apparu et une boule qui brille. Et j'ai vraiment peur des boules qui brillent, alors j'ai voulu reculer et je suis tombé dans l'eau, ma tête a fait crac et tout est devenu noir... »

    Se perdant dans son explication, Chocolat finit par se taire. Se blottissant un peu plus contre le jeune garçon, les yeux papillonnants doucement, la jeune fille murmura presque timidement :

    « Tu me caresses les cheveux ? Juste une ou deux fois. »

    Et la Blondine sourit de pouvoir penser à nouveau : Comme dans le passé.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeSam 16 Mar - 23:36

Chocolat était ravissante. Il l'avait bien vu, sous ses airs de chien battu, qu'elle était une personne ravissante. Son sourire était encore un peu timide, et peu visible, mais l'essentiel était là, elle avait sourit de bon coeur. Un bon début. Et puis cela calmait l'atmosphère. Les choses, jusque là dans une ambiance tragique, se transformait en ambiance de joie. C'était enfin un domaine où il pouvait s'en tirer sans problème.

Chocolat semblait plus calme, plus apte à se reposer. Comme s'il avait trouvé le moyen de la rassurer. Était-ce vraiment bon ? Il avait agit sur un coup de tête, il ne savait si ce qu'il avait fait était correct. Concrètement, il ne se souvient pas de tout, mais il n'a jamais eût le sentiment d'éprouver de l'amour pour elle. Il avait réglé le problème dans l'immédiat, en choisissant la facilité, mais comment allait-il gérer ça à l'avenir ? Et si jamais il avait fait un erreur ? Chancelier réalisait petit à petit toute la dimension de son acte. Chocolat de son perchoir et d'un coup, la pièce lui sembla bien froide. Mais Chocolat était là, et elle ne le lâchait plus. Avait-il bien fait de lui donner autant d'espoir. Et la prochaine fois que le trou de son coeur s'ouvrirait, il allait l'embrasser à nouveau ?

Mais en écoutant Chocolat raconter son périple, il eut l'intime conviction qu'il ne regrettait jamais d'avoir choisit la solution de la facilité. S'il ne l'aimait pas suffisamment, il n'avait qu'à l'aimer encore plus. Il lui était arrivé pas mal de chose à elle aussi. Chancelier écoutait attentivement, et ne pouvait s'empêcher de lâcher quelques rires attendrit en imaginant les mésaventures de sa blondinette. Il s'en rendait bien compte, elle était complètement dans son monde. Un peu comme lui... Un garçon colérique ? Cela lui rappelait avec nostalgie la première personne qu'il avait rencontré en arrivant à Nulle Part.

« Tu me caresses les cheveux ? Juste une ou deux fois. »

Surpris par cette demande soudaine, Chancelier ne put s'empêcher de bon coeur en voyant que la jeune fille avait repris du poil de la bête. Et s'exécuta sans broncher : A vos ordres, mademoiselle.

Il avait l'impression d'avoir un gros chat contre lui. Mais ce n'était pas un chat. Il ne savait pas vraiment comment il pouvait la considérer. Il aurait bien posé à la question, mais elle n'allait sûrement pas répondre de manière intelligible. Ou alors c'était évident pour elle et elle se moquerait. Déjà que les femmes ne sont pas facile à comprendre - Janvier était le bon exemple, quoique son attachement pour Clow était évident, lui - mais Chocolat était un ovni pire encore. Las de toutes ces questions, Chancelier se laissa littéralement tombé sur la matelas et fixa le plafond en soupirant.

Je me suis levé y a pas longtemps, mais je suis épuisé... Il faut dire qu'ils mettent la pression tous les deux. Il parlait évidement des deux accompagnateurs de Chocolat. Allaient-il rester longtemps ? Sûrement que non, ils avaient l'air pressé. Il ferma les yeux instant, continua à pouchouner la jeune fille qu'il tenait contre lui.

Dis, comment dois-je t'appeler ? Dans mes souvenirs, tu es Milena, mais tu as dit Chocolat. Tu as une préférence ? Et est-ce que par hasard, tu te souviens comment je m'appelle ?

Il en doutait fortement, elle l'aurait appelé sinon. Et puis, en y réfléchissant, son ancien nom correspondait à une ancienne relation avec elle. S'il l'utilisait, c'est comme s'il cherchait à revenir dans le passé. Mais j'ai choisit de ne pas vivre dans le passé, de vivre avec Clow et Janvier, et ... Je n'ai plus la même relation avec elle non plus... Les choses avaient changé. C'était la vie de Chancelier, maintenant.

Non, laisse tomber, c'est pas important. Chocolat, je suis enchanté de te rencontrer, mon nom, c'est Chancelier !

Pour conclure les présentations, il embrassa Chocolat sur le front. Au diable le passé, maintenant, il allait remplacer le sucre, quitte à devenir la drogue de Chocolat.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeJeu 28 Mar - 23:14

    Heureuse de sentir une main plonger dans ses mèches blondes, Chocolat se laissa simpla retomber en même temps que le garçon. Parce qu'elle ne connaissait que, et encore pas tout à fait, grande sœur, elle ne répondit pas quand le jeune homme annonça l'état de fatigue dans lequel l'arrivé des autres l'avaient mit. Elle n'était de toute façon pas bavarde de nature.

    Pausant doucement sa joue sur la poitrine de son M. Souvenir, la Blondine ferma doucement les yeux, écoutant les Badam-Badam qui sortait de la poitrine pâle et qui venait miroité les coup de tambour de son crâne. C'était apaisant d'une certaine façon. Tellement apaisant que Chocolat faillit en manquer les paroles du jeune homme. Finalement et lentement elle fini par reposer ses yeux absinthes légèrement voilés sur son visage.

    « Je ne sais pas. »

    Elle ne savait pas si elle voulait être cette Milena, elle ne connaissait pas Milena, elle ne se souvenait pas avoir été Milena, pas vraiment, pas complètement. Et même si Milena était bien elle, Milena était sale, Milena semblait se nourrir de boue et de sucre, se traînant dans la poussière et laissant toujours le pauvre garçon la laver pour retourner s'y jeter avec encore plus de force et de gourmandise. Probablement jusqu'à se mettre à vomir de la glaise.
    Chocolat détestait cette Milena. Chocolat voulait tuer cette Milena. Lui serrer la gorge et la regarder s'étouffer et perdre ses forces sous ses doigts. Elle voulait voir le sucre se glacé dans ses veines, ses lèvres pommes d'amour se noircir comme de l'encre qui pourrit, qui sèche. Elle souhaitait observer l'absinthe quitter ces belles prunelles, pour aller se déverser dans la fange, là où était vraiment la place de Milena.
    Milena était morte, probablement. Chocolat prenait maintenant sa place.

    Et le dénommer Chancelier semblait d'accord avec elle. Alors gentiment, la jeune fille lui fit son plus grand sourire, celui qui se voyait tout juste dans un éclat de secondes.

    « J'ai pas vraiment de nom à t'offrir, mais j'aime Chancelier, c'est joli. Chancelier et Chocolat. Oui, j'aime, j'aime. Heureuse de te retrou-rencontrer. »

    Fébriles paroles, comme elle. La Blondine se laissa retombé fatigué contre Chancelier, fermant les yeux. Elle était bien là, elle avait envie de dormir.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeVen 29 Mar - 20:03

Le Je ne sais pas de Chocolat n'avait fait que confirmer ses doutes. Elle se souvenait de lui, mais comme Chancelier, elle ignorait encore beaucoup de choses. Ils étaient comme deux inconnus finalement, c'était presque parfait pour eux, pour commencer une nouvelle vie. Dès son arrivée, Chancelier avait fait le choix de ne pas vivre dans son passé, Chocolat semblait de son avis. Mais rester avec elle restait néanmoins un danger pour cette résolution car il allait indubitablement finir par se souvenir d'elle. C'était presque obligé. Si ce n'était pas les sphères qui leur rendraient leurs souvenirs, Chancelier savait qu'ils finiraient probablement par s'en souvenirs eux mêmes, dans l'aide de personnes.

« J'ai pas vraiment de nom à t'offrir, mais j'aime Chancelier, c'est joli. Chancelier et Chocolat. Oui, j'aime, j'aime. Heureuse de te retrou-rencontrer. »

Son sourire était ravissant. Il ne put s'empêcher de se demander si elle lui avait autrefois sourit de cette façon ou si c'était inédit, si c'était un sourire de Chocolat, et non un sourire de Milena. Il allait probablement avoir ce genre de penser encore longtemps. Mais au fil du temps, il finirait par oublier le visage de Milena et toute la douleur qu'il portait pour le ravissant sourire de Chocolat. Il lui fallait du temps pour oublier, pour faire une croix définitivement sur le passé. Chancelier voulait savoir ce qu'il lui était arrivé, mais il devait faire un choix.

Son choix, c'était Chocolat.

Moi de même. Murmura t-il à l'oreille de la jeune fille. Profitons de notre renaissance pour réussir à faire ce que nous avons échoué la dernière fois !

Quoiqu'il ne savait pas trop ce que cela signifiait, réussir ce qu'on a raté, mais il trouvait que ça allait bien avec l'ambiance générale. Il ferma les yeux pour se reposer un peu. Il ne se sentait pas assez fatigué pour s'endormir à nouveau, c'était plutôt une sorte de mise en vieille. Dans cet état, il était incapable de dire à quelle vitesse le temps s'écoulait. Si bien que lorsque la porte du commissariat grinça de nouveau, il fut incapable de savoir depuis combien de temps ils étaient en train de rêvasser. Il sursauta, il espérait voir apparaître dans le cadrant de la porte Clow et Janvier, en entier et en bonne santé. Mais à la place, une grande femme blonde apparu. Elle ne le adressa même pas un regard et se précipita à l'étage... Là où se trouvait les accompagnateurs de Chocolat. A la vitesse où elle s'y était rendu, elle était pour les rejoindre. Un de plus... Pensa Chancelier en faisant la moue. Son commissariat était une vraie passoire... Il soupira et se releva, en prenant garde à ne pas déranger Chocolat. Après l'avoie couverte d'une couverture, il se dirigea vers le bureau. Pas question de dormir. Il était temps pour lui de reprendre du service.

Il attrapa sa veste qu'il enfila - sa chemise avait besoin d'un bon coup de lessive, pas question de la porter aussi crade - et scruta l'escalier silencieusement. Que pouvaient-ils comploter en haut ? Bah, tant qu'ils y restaient. Chancelier attrapa le recueil d'illustration et en tira une page blanche. Après avoir ouvert quelques tiroirs du bureau, il trouva un crayon de bois. D'un trait rapide et précis, il commença à tracer le plan du commissariat. La grande pièce où Chocolat et lui se trouvaient, l'accès au toit, l'accès au cellule. La porte de derrière et la porte en acier. Son attention se reporta sur cette dernière porte. Elle cachait assurément quelque chose. Silencieusement, il se glissa jusqu'à la-dite porte. Assurément louche.

Il posa ses deux mains sur la poignée. La porte était fermée, il pouvait espérer qu'en y mettant tout son cosmos et sa force, il pourrait l'ouvrir. Il ferma les yeux, inspira et tira. Evidemment, rien ne se passa, tout ce qu'il réussit à faire c'est un Gniiiih des plus ridicules en tirant de toutes ses forces.

Bien sûr, ça aurait été trop facile... Dis moi... Sa voix baissa d'un ton, comme s'il murmurait à la porte. Bien sûr, ce n'était pas à elle qu'il parlait. Il parlait plutôt à celle qui les surveillait, tu ne veux pas me donner la clef ?

Qui ne tente rien n'a rien.

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MessageSujet: Re: Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?!   Croâ ? T'as bien dit Croâ, là ?! Icon_minitimeMar 9 Avr - 12:58

Et pof. Dans son sommeil, Chocolat est téléportée dans l'Abri du Soigneur avec Nobody.

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