Ayant laissés seuls les deux garçons du groupe, elle s'attelait à la tache, brûlant et triant, transformant le sirop épais en débris puis en fine poudre blanche...

Sa tête tournait et ses yeux, son nez, ses poumons étaient douloureux, piquaient, mais elle savait d'instinct que ça passerait vite.Elle se leva alors, décalant doucement les plantes de la fenêtre pour l'ouvrir, respirant profondément avants de frémir.

-" ça caille quand même..faudra pas que j'oublis de récupérer mon sweat..Elle sourit en fermant les yeux, respirant l'air frais avec délice. Elle appréciait cette ville, en fait..elle se sentait tranquille et après tout, c'était loin d'être banal,et même plutôt excitant !
Elle sentait son esprit combatif bouillir en son sein, véritable boule d’énergie qui l'emplie de joie...avants de rugir !
"Wait...Elle rouvrit les yeux .Ca rugit, une boule d'énergie...ou alors c'est mon estomac ? frottant son ventre plat, elle éclata de rire et retourna à son travail, versant doucement la poudre blanche dans le flacons qu'elle garda a la main en sortant.

Frottant ses yeux , elle évalua la dose de drogue qu'elle avait obtenu..il y en avait pas mal, probablement assez pour qu'il en reste une fois le sevrage de Gabriel terminé .Elle entra joyeusement dans la cuisine en gardant le flacon dans sa main et trouva des sachets alimentaires dans l'un des placards.

J'ai réussis !
Gabriel mangeait quelques biscuits, et le petit était toujours dans un coin, renfrogné.Il devait toujours avoir peur...

« Regarde ça ne m’a pas tué. Prends en un si tu veux. Je ne vais pas te manger, ce n’est pas bon les petits garçons. »

Elle sourit gentiment au gamin, acquiesçant la phrase de Gabriel en découpant les sachets en petits carrés, y répartissant une dose de poudre avants de les refermer. Des doses de 10.

-"C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses bien meilleur qu'un petit garçons ! Elle fit mine de réfléchir ,"genre, une charlotte au fraise, ou un éclair au chocolat ! Qu'est ce que vous aimez, toi et le Duc ?

Noir. Il fait tout noir de l'autre côté de la porte. Bon bah. Ça devait pas être par là. Demi-tour ? Et bien oui, mais non. Car le temps qu'il ait compris qu'il faisait jour dehors, contre beaucoup trop sombre dans la pièce qu'il venait d'ouvrir, la porte s'est claquée derrière lui. A peine a-t-il le temps de se demander ce qu'il se passe que, sous ses pieds, le sol semble avoir décidé qu'il l'a assez porté et qu'il va prendre des vacances, tiens. Le cœur de Bartolomeus rate un battement. Voire deux. Cette sensation de chute ... il déteste ça. Vraiment. Heureusement pour lui, elle est plutôt courte, car ses pieds retrouvent bientôt le contact du sol. Comme si ce dernier avait décidé de lui faire une blague et de profiter du noir pour se téléporter deux mètres plus bas. Très, très drôle. Très spirituel, Sol, félicitations. Si Bart' se sent soulagé de sentir sa chute se terminer, cela n'empêche pas ses jambes d'être encore en coton, si bien que ses genoux lâchent sous son poids. Et qu'il se retrouve, une fois de plus, le nez dans la poussière. J'espère que tu rigoles bien, Sol. Bartolomeus garde les yeux un peu fermés, jusqu'à ce qu'il réalise qu'il fait plutôt clair. Beaucoup plus que quand la porte s'est fermée ... Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Il rouvre les yeux, pour découvrir qu'il se trouve dans un couloir, éclairé grâce à une unique fenêtre. Vite, il se lève, regarde par la vitre et ... pas de doute possible, il n'est plus dans l'immense maison où il s'est réveillé. Derrière la vitre, une ruelle bordée de maisons diverses et variées. Une rue qui, quel que soit le côté duquel il regarde, ne semble pas vouloir en finir. La question "Si je ne suis plus dans le manoir, où je suis alors ?" s'efface devant une nouvelle, quand des voix lui parviennent de l'autre bout du couloir. "Qui d'autre est là ?" Pas facile de les analyser pour lui, surtout qu'elles ne lui parviennent qu'assez étouffées, mais elles lui semblent assez jeunes. Malgré tout, quand ses pas l'ont conduit devant le panneau de bois, il hésite un peu, la main figée au dessus de la poignée. Ouvrira, ouvrira pas ? La dernière fois que le choix s'est offert à lui, il n'a eu qu'à regretter sa décision. Mais d'un autre côté ... Ça ne peut pas être pire que l'autre taré se dit-il en ouvrant finalement la porte. Et en effet, c'est même franchement mieux. La première personne sautant aux yeux de Bart' est bien évidemment l'adolescente - elle a l'air un peu plus jeune que lui - occupée à mettre de la poudre dans des sachets. Poudre, sachet ... Presque inconsciemment, la main du jeune homme, fourrée dans sa poche, agrippe son propre sachet en plastique. Mais il verra plus tard. Une fois qu'il a fini de détailler la jeune fille - ce qui lui prend un petit moment, elle est plutôt bien fichue - il se tourne vers la seconde personne présente dans la pièce.

Cheveux châtains en bataille, yeux vairons, à peu près son âge. Ok, donc bien meilleure pioche qu'à son réveil après le black-out du train. Il n'avait rien contre Silence, mais entre l'alcoolo et le fou ... Merci bien. Le tout sans compter le troisième membre de leur petite équipe, qu'il n'avait pas remarqué. Et pour cause. Il s'agit d'un gamin, tout seul dans son coin. Un gamin ... Aussitôt, les pensées de Bart' s'envolent vers la première personne qu'il avait croisé à son arrivée. Et si c'était lui ? Il ne l'avait pas trop vu, dans l'obscurité du wagon. Mais ça pourrait marcher. Non ? « Hé toi, tu serais pas le gamin du train, par hasard ? » Les mots ont dépassé sa pensée. Bah. Au moins, il sera fixé. Un peu embêté quand même qu'il s'agisse de sa première phrase devant les deux autres, il se tourne vers eux, hésitant quelques secondes sur la conduite à tenir. Il ne se l'avouera jamais, mais le regard bicolore du type châtain l'intimide un peu, quand même. Du coup, quand il prend la parole, il s'adresse plus à la fille qu'à lui. « Hum ... Désolé. Moi c'est Bartolomeus. On est où, ici ? » Pas très clair, tout ça. Mais ça n'est pas bien grave, l'aisance vient avec la conversation. Une certitude qui lui arrive d'il ne sait où ... Un grondement dans son estomac le rappelle à des préoccupations plus terre-à-terre, et il jette un regard envieux aux gâteaux que mange le brun. « Ça vous gpene pas si j'vous pique un gâteau ? »