10h-12h

Il s’était aventuré un peu plus dans les boyaux sombres et oppressants. Délaissant ses compagnons d’infortune et faisant montre d’un esprit clairement indépendant, il s’était avancé sans se soucier des risques qu’il encourait – il ne pouvait absolument pas prendre le risque de faire confiance à des personnes dont il ne se souvenait pas. Et de toute manière, il n’avait pas envie de les voir. Le minet blond lui inspirait un fort sentiment d’agacement à puer la gentillesse et le don de soi – c’était les pires des menteurs. Et la fille… Rien que le fait de la voir l’avait animé d’un énervement qu’il n’avait pas cherché à cacher – il ne les connaissait pas, il ne voulait pas les voir, pas leur parler et encore moins rester avec eux plus longtemps que nécessaire. Et ces sentiments entremêlés l’avaient poussé à s’éloigner sans demander son reste… Pour le pire, probablement. Il avait entendu des bruits de pas derrière lui mais n’avait pas daigné tourner le visage pour s’en assurer – qu’ils le suivent s’ils en avaient envie, lui ne ralentirait en aucun cas pour les attendre.

Peut-être aurait-il dû. Qui sait, cela lui aurait peut-être évité de chuter de cette manière. Et de l’endroit sombre et crasseux il était tombé à l’air libre. Brutalement, sans signe avant-gardiste ; et le blond, presque paniqué, leva les yeux pour constater qu’au-dessus de lui, là où devait se trouver le ciel... Il n'y avait rien. Que de la terre. Ils étaient... Sous terre. C’était une blague. Pas vrai ? Une affreuse, horrible blague… Il s’obligea à fermer les yeux et à baisser la tête, prenant une goulée d’air alors qu’il se relevait sur ses jambes aux imperceptibles tremblements. La respiration sifflante durant quelques instants, il finit par s’apaiser, ses doigts se glissant dans sa poche avec précipitation pour en sortir un paquet de chewing-gum. Presque machinalement, il en pris un, l’ouvrant pour le glisser dans sa bouche et le mâcher. Le goût lui était familier, il ne saurait dire pourquoi – mais en tout cas, ça le calmait. C’était le principal. Le blond finit par se redresser, se tenant à nouveau droit sur ses jambes, lissant lentement le bout de sa cravate qu’il finit par détacher, la laissant juste prendre des deux côtés de son cou. Il se passa une main sur le visage, finissant par aviser l’endroit où il se trouvait.

Un rapide coup d’œil lui apprit qu’il était probablement dans une fête foraine, comme le tendait à prouver la grande roue qui tournait paresseusement. Plissant les yeux, le blond tenta de voir ce qu’était l’ombre du milieu – il distinguait vaguement quelques contours, mais rien de probant. Haussant les épaules, il abandonna, préférant se concentrer sur ce qui se tenait plus près de lui. Rien de bien intéressant, mis à part le palais de glaces qui trônait fièrement, comme s’il tentait de le provoquer, l’air de dire « Vas-y viens, rentre si tu l’oses ». Mais, eh, qui serait assez fou ou débile pour s’engouffrer sans réfléchir dans un truc aussi évident ? Il devait réfléchir avec logique. Avec clairvoyance et fermeté. Un sourire lui échappa tandis qu’il se tournait vers les malheureux qui avaient eu le malheur de tomber en même temps que lui.

« Quelqu’un est tenté pour entrer là-dedans ? »

La voix était mielleuse, presque trop onctueuse. Comme un ordre à moitié dissimulé, histoire de tâter le terrain et savoir s’il allait devoir en forcer un ou deux. Il ne les connaissait pas, ils n’étaient que quantité négligeable. Donc il pouvait se permettre de… S’en passer.

Alors que j'emboite le pas à costard/cravate, je sent soudainement le sol se dérober sous mes pieds, qui ne rencontrent plus que du vide. Je ne peux retenir un cri, et je sens mes muscles se tétaniser. Je ferme les yeux forts. Bizarrement, j'ai le temps de me rendre compte que je tombe. Pas comme si j'avais juste trébuché. Mais y peut pas y avoir un trou de plusieurs metres de profondeur dans un train quand même ! ...Si ?
Vient le choc, brutal. Je tombe sur le cul, litterallement. Ça fait un mal de chien.J'ai bien du me casser 5-6 os dans la manoeuvre. Je me secoue un peu, avec precaution, et je sens la douleur remonter le long de ma colonne vertebrale. Je finis par me mettre sur mes pieds avec un gemissement. Je finis par me rappeller d'ouvrir les yeux.
Là... What the fuck ? Je suis plus du tout dans un train. Ou sous un train. Ou dans un trou sous un train. Je suis dans une grotte. Une très très grande grotte. Une putain de grotte ! Et dedans, de façon très banale, une grande roue éclairée qui se detache de l'obscurité ambiante. Des stands, à droite à gauche, qui clignotent joyeusement. Salut. T'es tombée d'un train pour arriver dans une grotte, tu veux une barbe à papa ?
J'ai du me prendre un coup sur la tête. Oui...
Tiens, l'autre connard est là, lui aussi. j'aurais pu au moins halluciner de personnes agréables.
Faudrait déjà en trouver, mal barré.
Je cherche du regard le pingouin, le trouve pas, hoche les épaules.
Connard veut que j'le suive dans un bâtiment, à côté. Une bâtisse haute, où trône, au dessus de la porte, une grande inscription en lettres metalliques : "Palais des glaces".
Le ton, trop gentil, de l'inconnu qui m'invite à le suivre, me pousse à la méfiance. La dernière fois qu'il m'a aboyé dessus c'était pour m'insulter à demis-mots, tout de même. Il croit pas que je vais aller avec lui quand même, pour recevoir un poignard dans le dos à la première occasion ? Je réponds d'un ton cassant.

-Sans façon.

Puis je m'éloigne en direction de la grande roue, seul vrai repère ici, d'un pas qui se veut tranquille mais qui est plus pressé que je le voudrais. Ce type est dangereux. Fuir.

Hey. Il avait été parfait, pourtant. Tout y était – le ton de voix gentil, poli, l’air presque aimable. Et cette gourde osait le regarder avec méfiance, allant même jusqu’à lui répondre un « sans façon » sec et cassant ? Mais ça n’allait pas se passer comme ça. Après tout, il était… Eh bien, qu’importe ce qu’il était ou qui il était, actuellement. Il n’aimait juste pas qu’elle lui parle comme ça. Et même si lui comme elle ignorait à qui elle avait affaire, eh bien, ça ne passerait pas. Il la suivit quelques instants du regard, finissant par la suivre pour l’attraper par le poignet, reprenant cette voix mielleuse et pourtant inflexible.

« Ai-je omis de préciser que tu n’aurais pas le choix ? Au temps pour moi, je rectifie. Tu vas aller là-dedans. J’ai bien envie de voir ce qu’il y a. Mais comme je n’ai pas envie de risquer inutilement ma vie, eh bien, c’est au menu fretin de s’y coller. C’est plus clair, maintenant ? »

Il eut un sourire en coin, presque doux tandis qu’il la ramenait inexorablement vers le palais des glaces et la balançait dans l’entrée, s’y posant pour l’empêcher d’en ressortir, la toisant avec un éclat d’arrogance au fond de ses yeux verts. L’air d’un être qui se sait supérieur. Il ignorait pourquoi l’endroit suscitait un tel engouement de sa part. Peut-être était-ce l’idée de chahuter – en toute innocence, voyons – cette gamine qui en quelques phrases avait réussi à lui porter prodigieusement sur les nerfs qui le rendait aussi impatient de l’envoyer dans la gueule du loup.

« Mais comme je suis très gentil, je consens à venir te chercher si jamais tu commences à chialer comme une gamine. »

Après tout, il ignorait si le menu fretin était renouvelable, autant ne pas prendre de risques trop importants.

Spoiler:

Spoiler:

Je commence à me détendre un peu, je me dis qu'il aura laissé tomber son idée, qu'il est passé à autre chose. Je n'ose pas encore me retourner pour autant. S'éloigner encore un peu.
Je sens alors une poigne de fer se refermer sur mon poignet, et le blond me rappelle gentiment qu'en fait j'ai pas le choix. Et que je sers plus ou moins d'eclaireuse, parce qu'il veut pas risquer sa peau. Autant de lâcheté me donne envie de gerber. Quand il faut s'attaquer à plus faible que soi, là y a du monde, mais dès qu'il faut faire un truc qui demande effectivement un minimum de courage, bizarrement y a plus personne. Y sont tous pareil de toute façon. Mais celui là est encore pire. C'est pas très cohérent. Mais c'pas grave.
Il me fout dans l'entrée du palais des glaces, me bloque la sortie. Je veux pas y aller. Non pas qu'une stupide attraction de fête foraine me fasse peur. Mais je refuse de me laisser faire aussi facilement, de me soumettre à ce connard. J'enfonce mes mains dans mes poches, peins sur ma gueule un air résigné. Mais je réfléchis.
Je ne peux réprimer un petit sourire victorieux quand ma main effleure un truc au fond de ma poche. Un truc pointu. Mais oui ! Qui n'a pas de collier à clou de rechange sur soi ? C'est un grand manque de prévoyance, figurez vous. C'très utile, mine de rien. Ça permet d'avoir l'air peu recommandable en toute circonstance. Et ça aide aussi, pour éborgner les blondinets méprisants.
Je me jette sur le type, suffisamment vite pour le surprendre, et trace une ligne de sang sur sa joue. Je commence à partir en courant, quand je remarque une boule de lumière qui me fonce dessus. De surprise, j'en oublie de regarder où je mets les pieds, et je me casse proprement la gueule. La boule descend, doucement maintenant. S'arrête à cinquante centimètres de mes yeux. Comme si elle m'appelait. Comme si elle était là pour moi.
J'avance la main...

Il n’aimait pas cette fille. Incapable d’obéir – il avait en horreur ces personnes-là. Stupides jusqu’à l’inconscience, qu’importe ce que leurs actes pouvaient leur en couter. Pour un peu, il la plaindrait – mais après tout, c’était le sel de la vie, n’est-ce-pas ? Trouver des gens capable de lui tenir tête, pour ensuite leur apprendre à courber l’échine et le respect. Ce qui semblait décidément le cas de cette gamine. Réfléchissait-elle ? Il en doutait sérieusement – après tout, dans un environnement inconnu comme celui-ci, il était évidemment celui qui avait le plus de chances de s’en sortir. Mais pour cela, il fallait éviter les situations dont il ignorait la teneur – comme ce palais des glaces. Toutefois, cette logique semblait échapper à la gamine qui préféra se jeter sur lui en brandissant un truc brillant qui lui fit esquisser un pas sur le côté, évitant adroitement la pointe qui glissa juste sur sa joue, traçant un sillon sanglant. Il porta ses doigts sur son visage, légèrement surpris de cet éclat, et frémit de colère en observant le liquide rouge colorant sa joue. La salope.

Rapidement il se lança à sa poursuite, bien décidé à lui faire payer l’affront subit. Il la rattrapait presque avant qu’elle ne soit déconcentrée et se casse la gueule. Alors il cessa de courir, préférant marcher pour rejoindre le corps désormais immobile. Le blond haussa un sourcil, glissant sa chaussure sous la hanche pour la faire se retourner sur le dos avant de s’accroupir, posant deux doigts sur son poignet. Il y avait un pouls – elle n’était donc pas morte, juste inconsciente. Parfait. Il leva les yeux, observant une boule de lumière qui flottait devant lui, l’air de rien.

« T’veux quoi toi ? »

Pas de réponse. Normal. Il entreprit de fouiller la donzelle, récupérant allègrement un zippo et un MP4. Génial. Le piercing était inutile. Quant au collier… Il le récupérant, jouant quelques instants avec avant de l’envoyer au loin. Le zippo et l’appareil électronique logés dans sa propre poche, il observa avec attention la fille, gravant ses traits en mémoire. Puis finalement, elle commença à remuer, reprenant conscience. Il attendit patiemment avant de tendre la main, attrapant une pleine poignée des cheveux colorés et tirant en arrière, assez fort pour lui forcer à courber la tête, dégageant cette adorable gorge si fragile.

« Tu t’es pris pour quoi, salope ? Tu penses pouvoir faire ce que tu veux, comme tu veux ? Je vais te dire un truc. C’pas parce qu’on est ici, et qu’on ignore visiblement tous ce qu’on fout là que tu vas pouvoir agir à ta guise. Même si tu sembles n’être qu’une merdeuse prompt à foutre le bordel et l’anarchie, j’pense pas que tu veuilles t’attirer des ennuis aussi tôt, n’est-ce-pas ? »

Il garda un instant le silence, jetant un coup d’œil à la boule lumineuse. La fille en avait aussi touché une. Qu’est-ce-c’était ? Il était curieux. Mais pas suicidaire. Il tira légèrement la tête de la fille en arrière, l’approchant de la boule.

« C’quoi, ce truc ? »

La question était murmurée tandis qu’il tirait un peu plus la tête de la fille, observant avec fascination sa main disparaître dans la source lumineuse, emmenant la gamine avec. Comme sans y penser réellement.

Katana:

Anarchy:

Spoiler:

Tout à coup, des images m'envahissent, comme si je me teleportais.. Pourtant, je sens toujours le sol sous moi, qui n'a pas bougé, je sens toujours les gravillons me rentrer dans la main...
Mais je suis en train de discuter avec un type brun, qui ne m'est pas inconnu. Je sens mes lèvres bouger toutes seules, sans que je ne les commande. Prisonnière de mon propre corps, j'en suis réduite au rang de simple spectatrice.
Je propose au gars de m'accompagner quelque part. Il me regarde d'un air abasourdi, puis décrète que je n'y irai pas. Mais où ? Et qui est il pour m'interdire d'aller où je veux ? Il a l'air dégouté par cette simple idée. C'est si terrible que ça, là où je veux aller ?
La scène s'arrete brusquement, tout bouge autour de moi, tout tourne et tout est flou, j'ai envie de vomir. Je suis ailleurs maintenant, et je sens confusément cette fois-ci que je ne suis pas la bienvenue, que je n'ai rein à faire là, qu'il faut que ça s'arrête. Mais je ne peux pas bouger. Je suis comme statufiée.
Je suis maintenant au coin d'une rue, près de deux hommes qui parlent. Le premier m'est inconnu, mais l'autre, j'en mettrais ma main à couper, est le connard blond qui était très occupé à me traumatiser dans la version précédente de la réalité. Il est, là aussi, en train d'obliger son compagnon à prendre les risques à sa place, de toute évidence. Mais ce type a aucun respect, ne serait-ce que de lui même ? Une vague de mépris m'envahit.
Comme pour soustraire la vision insoutenable de ce type à mes yeux, le monde change de nouveau, et je retrouve le brun de tout à l'heure. Je me sens tout de suite mieux.
Il part soudain, puis, au bout d'un moment, revient. Je ne sais pas combien de temps a passé depuis le début de la conversation, tout à l'heure, sans doute pas beaucoup.
Il me demande si je ne me prépare pas pour la fête avec un certain Jaden. Certainement l'endroit dont on parlait tout à l'heure, où il ne voulait pas que j'aille. Qui est ce Jaden ?
Je ressens de façon diffuse de la colère contre le brun. Je comprends alors que j'ai déjà vécu cette scène. Que c'est un souvenir. De ma vie d'avant. Que c'est la version la plus ancienne de moi qui était en colère contre le type. Je me concentre alors pour en tirer un maximum d'informations du souvenir providentiel.
Le brun semble alors abandonner l'idée de m'empêcher d'aller à la fête, et me propose de venir me chercher quand je serais trop shootée pour marcher. Tiens tiens... Je suis donc ce genre de personne ? Je sais pas trop ce que je suis censée en conclure..
Ancienne moi, elle, est bouleversée par cette répartie quelque peu acide, et se barre en pleurant.
Tout redevient confus, tourne, je me sens mal, extrêmement mal. Je suis revenue au coin de la rue. Je n'ai rien à faire là. Ce n'est plus mon souvenir. Et si c'était celui du blond ? Ça expliquerait pourquoi il est dedans.
Le type aux cheveux bleus se soumet, le blond regarde un commissariat. Il était pas net avant non plus. c'est rassurant de savoir qu'on change pas vraiment. Mais qu'est-ce que je fous là ? Je suis dans sa tête ? Il faut que je sorte, laissez moi sortir, putain, laissez moi sortir !

Soudain tout s'arrête. Je regarde, hébétée, mes mains dans le gravier. Qui ont tellement appuyé que les cailloux pointus ont percé par endroits la peau et qu'un peu de sang coule. J'ai toujours envie de vomir. Je me sens mal. Je suis où maintenant ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Plus rien n'est clair, les pensées tournent à toute vitesse dans ma tête, s'entrechoquent douloureusement. Je reste assise, à regarder une goutte de sang tomber par terre.

Ce n'était plus la réalité. C'était autre chose.
Comme un souvenir.

Il se sent, se sait. Il est là. Et pourtant, plus rien n'est pareil : envolée, la gamine aux cheveux colorés et à l'orgueil bien trop préjudiciable pour elle-même, disparu, l'étrange parc d'attraction souterrain. A la place, il se trouve au coin d'une rue, tapi dans l'ombre, observant les allées et venues d'uniformes qu'il exècre presque aussitôt. Et il y a ce type et ses cheveux trop colorés, trop distinctifs. Ce type qu'il rabaisse, qu'il agresse parce qu'il a failli à sa mission et que les éléments peu fiables, il s'en débarrasse. Et une clef usb. Cette clef usb, qui devient un symbole, son graal. Une clef autour de laquelle tant de choses gravitent, tant de choses oubliées !

Il inspira violemment, rouvrant les yeux alors qu'il reprenait brutalement contact avec la réalité, la vraie, celle qui le laissait perdu dans cet endroit inconnu, sans identité, avec juste ces images au creux de sa mémoire - des images qui se rangent d'elles-mêmes, sagement, îlot de souvenir dans un océan d'oubli. Il baissa les yeux, tombant sur la gamine à la crinière trop colorée. Le blond eut un rictus moqueur, relâchant brusquement les cheveux qu’il tenait toujours, se relevant – un peu trop vite -, vacillant un instant avant de retrouver son aplomb et son équilibre. Puis il posa à nouveau les yeux sur elle, observant son air troublé, perdu. Elle était inutile – comme ce Makura. Inutile, faillible. Elle n’était pas ce dont il avait besoin. Il recula d’un pas, entrouvrant les lèvres.

« … Inutile. Je n’ai pas besoin de m’encombrer de toi. »

Il murmurait, à voix basse, avant de se détourner. Revenant vers le palais des glaces – c’était plus fort que lui, c’était comme si on l’appelait, comme si une curiosité qu’il ne se connaissait pas le poussait à entrer là-dedans, quoi qu’il advienne, comme si on lui dictait d’aller voir ce qui se terrait à l’intérieur, quoi que ce soit, quel que soit le moyen employé. Il entra, disparaissant dans le palais aux milles reflets. L’abandonnant, sans l’ombre d’un remord.

Spoiler:

Le palais des glaces est sombre. Une faible lumière émane du plafond, une lumière rouge qui change de couleur en bleu. La tension est palpable alors que les miroirs renvoient des images toutes différentes. Cela aurait pu être drôle si on ne s’attendait pas à tout avec Elle et si la peur que quelque chose arrive n'était pas aussi importante.
Si le jeune homme finit le parcours, alors à la fin il y a ce miroir qui attire toute l’attention. Et ce rire diabolique lorsque les yeux du spectateur se posent sur ce miroir déformant une nouvelle fois sa silhouette.

Spoiler:

Torturé. Voilà ce qu’il allait être. Torturé sans le savoir. Jouer avec les corps, les modeler, c’était tellement drôle. Ce n’était pas le premier a être tombé dans ses pièges. Sauf que cette fois il ne s’en rendrait pas compte. Cela ne faisait pas mal. Rien. Mais lorsqu’une surface lui renverrait à nouveau son visage il sera torturé mentalement. Car oui Katana, n’était plus celui qu’il était. Katana était devenu semblable au dernier reflet qu’il avait vu en dernier. Katana avait désormais la tête étirée et le torse rétréci.