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| Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. | | |
« L'art de Spéculer sans jamais se lasser »
Sun Hee
Messages : 349 Date d'inscription : 24/06/2012 Age : 29
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Sam 13 Oct - 15:14 | |
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22h-00h
Tel une Ombre je me faufile parmis vous Elle ouvre les yeux. Ca y est ? Elle est morte ? Elle n’a rien sentit. Par contre elle a encore mal à l’épaule. Ce n’est pas normal. N’est-on pas censé ne plus rien ressentir lors de la mort ? Le sol dessous elle est froid. Est-ce cela la mort ? Non ce ne l’est pas. Elle n’est pas morte. Elle regarde le plafond. Les lumières éclairent la petite salle. Doucement elle se redresse. Cette action la fait grimacer. Son épaule. Elle y pose sa main. C’est chaud. La jeune femme regarde sa main par acquis de conscience mais elle sait déjà. Sa main est maculée de sang. Elle inspire profondément. Ceci faisant, elle grimace à nouveau. Ses épaules sont montés lors que l’inspiration. Chaque mouvement est un combat contre la douleur. Crescendo. Crescendo. Ce nom circule en boucle dans sa tête.
« Crescendo, appelle t’elle, crescendo ? » Sa voix monte petit à petit, tel un Crescendo. Pour finir par hurler. Elle ne fait que répéter ce nom. Son ami ! Où est-il ? Et les loups ? Elle sait qu’elle n’est plus dans la serre. Mais lui il y est. Avec ce Loup. Non !! Pas lui ! Elle. Elle veut mourir à sa place ! Il n’est pas prêt. Crescendo ! Les larmes affluent dans ses yeux. Crescendo. Elle se lève. Ses chaussures résonnent sur le sol. Debout elle comprend mieux où elle est. Des tables sont rangées en lignes avec des chaises. A côté de ces tables se trouvent un comment dire un endroit où l’on prend la nourriture. Le sol est composé des dalles blanches. Du carrelage. D’où la fraîcheur ressentie lorsqu’elle était allongée. Crescendo. Il n’est pas là. Il n’est nulle part. Il est surement autre part. Oui dans une autre pièce. La jeune femme sort de la cafétéria en criant le nom de son ami. Entrant dans une autre pièce elle a la chaire de poule. Cette pièce est faite en bois. Dans les tons de marron et rouge. Comme le bureau dans les films. Sauf que des feuilles jonchent sur le sol et que la seule fenêtre est cassée. A travers elle, la jeune femme comprit que la pluie tombe toujours. Crescendo. Non il n’est pas là. Une autre porte se présente à elle. Elle cherche un interrupteur mais n’en trouve pas. CRESCENDO. Rien ici non plus. Où est-il ? Il ne peut être mort. Elle l’aurait senti. Elle monte un étage et pousse la seule porte ouverte. Une grande salle s’offre devant elle. L’odeur n’est pas super. La salle est décorée comme à Noël. Elle murmure pour elle-même.
« Noël… Noël. Sommes-nous en Décembre ? » Parcourant la pièce des yeux elle remarque qu’elle ne se souvient d’aucune de ses Noëls. Elle ne sait pas comment se passe Noël. Elle sait juste, inconsciemment, que ces décorations sont utilisées pour Noël. Les larmes reviennent alors qu’elle les avait renfloués. Crescendo ? La jeune femme est désespérée. Il n’est pas là. Où est-il ? Comment va-t-il ? Crescendo. Elle a peur sans lui. Maintenant elle a peur. Il n’est pas là pour la rassurer. Crescendo. La jeune femme ferme la porte derrière elle. Elle est arrivée dans la cafétéria et il arrivera surement par là. Elle dévale les escaliers en courant, toujours sur ses talons, puis continue sa course jusqu’au réfectoire. Il n’est pas là. Ce n’est pas normal. Elle s’assoit dans un coin de la salle. Elle se sent en sécurité dans ce coin. Elle ne sait pas pourquoi. Surement parce que si quelqu’un arrive ici il ne la trouvera pas. Dans son coin elle repense à la seule chose qu’elle a en mémoire : Crescendo. Les larmes arrivent complètement désormais. Elle n’a plus d’espoirs. Il est resté dans la serre. Elle a peur pour lui. Elle pleure complètement. Elle a la tête posée contre ses genoux. Ces derniers sont resserrés jusqu’à sa taille. Ses bras les entourent. Elle a enlevé ses chaussures. Crescendo. Où es tu Crescendo ? Elle pleure, elle pleure. Son corps n’est plus capable de se bouger. Elle n’a plus de force. Et cette épaule qui lui fait toujours aussi mal. Elle n’a pas fait attention mais son chemin a été pisté par la faible coulée de sang tombant de son épaule. A l’endroit où elle s’est retrouvée la première fois, il y a une large tâche de sang. Ce dernier continue de couler lentement le long de son dos mais elle ne le sent plus. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 14:41 | |
| Ils étaient montés, et les ceintures s'étaient passées toutes seules. Ah... Parce qu'on était obligé de la mettre, cette connerie ? C'était pas pour décorer ? Ben non... Stop. Attendez. Non. Les ceintures, ça ne se met pas toutes seules ! Il y avait un problème, là ! C'était encore quelque chose de tout à fait anormal ! Et puis cette putain de pluie qui lui gouttait dessus toutes les trois secondes... Y'avait vraiment de quoi péter un câble, là. Après diverses tentatives pour retirer la pauvre ceinture toute moisie, il abandonna. Parce qu'à chaque fois qu'il faisait un mouvement suspect, ladite ceinture lui compressait un peu plus la cage thoracique. Et... Comment vous dire ? Il ne comptait pas mourir broyé par la ceinture de sécurité d'une deux chevaux. Dommage que sa poche soit inaccessible en l'instant présent. Parce qu'il y avait son couteau, dedans. Mais cette foutue ceinture... C'était à se demander si elle n'avait pas une intelligence propre. Remarquez, elle s'était mise toute seule, alors rien n'était moins sûr...
La flic aussi essayait de se libérer, mais il n'y avait rien à faire. Au bout d'un moment, tous les deux durent se résoudre à attendre, les bras croisés, que le vieux tacot daigne s'arrêter et les libérer de son estomac de tôle instable. La pluie clapotait nerveusement sur le toit percé par endroits, dégoulinant sournoisement sur la tête de Novembre. Et évidemment, il avait beau fusiller le plafond du regard de temps à autres, rien ne changeait. En même temps, s'il avait pu ramener le beau temps d'un simple coup d’œil, il l'aurait su. La dénommée Calvetti farfouilla bruyamment dans le vide-poche, y dégotant un parapluie - quel comble ! Elle avait un parapluie ! - et des pastilles vertes d'apparence délavée. À sa place, il n'y aurait certainement pas touché, mais bon, puisqu'elle semblait tenir à les manger à tout prix... Le brun finit par appuyer négligemment sa tête contre la vitre froide et embuée de la Citroën, pensif. Il était las de se tenir constamment sur le qui-vive. S'il ne savait pas ce qu'il l'attendait à la sortie de la voiture, il pouvait au moins profiter du trajet pour se reposer un peu, n'était-ce que psychologiquement. Où pouvait-elle bien les conduire ? Il ne voulut même pas se poser la question du "comment", puisque visiblement, dans cette Ville, cette question n'avait jamais de réponse. Jamais de réponse logique, en tous cas.
« Comment t'as su pour les ronces ? » Demanda-t-il enfin à la flic, alors qu'un grand bâtiment aux allures lugubres se dressait devant eux, de plus en plus précis à mesure que le vieux tacot s'approchait de sa destination.
Au sommet de la construction, flottait une sorte de drapeau. Une mairie ? La voiture les conduisait-elle auprès des autorités locales ? Panique, puis espoir : s'il y avait des gens, peut-être pourrait-on les renseigner. Mais il n'y comptait pas trop. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 28 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 16:24 | |
| « Comment t'as su pour les ronces ? »
Cette phrase brisa le silence qui s’était installé dans la voiture. Je suis trop forte aux devinettes tu savais pas ? Mais au lieu de faire cette réponse je lui dis :
- Elles ont écrit ‘Bienvenue à Nulle-Part’ quand j’étais devant la gare, et elles m’ont donné un carte, que je vais devoir payer par je ne sais quel moyen. Étant donné qu’elles ont l’air de pouvoir bouger comme bon leur semble, cela coïncidait bien avec ce que tu disais et puis le ‘r’ que tu as prononcé m’a mise sur la voie.
La voiture s’arrêta alors dans un grincement et les ceintures desserrèrent leur étreinte, reprenant leur place d’origine. Je sortis sans en attendre plus et me retrouva devant un grand bâtiment où trônait un drapeau. Avec de la chance c’était une Mairie, pensais-je avec espoir. La voiture nous aurait-elle donc amené avec de bonnes intentions ? Je posais un regard songeur sur la veille voiture qui semblait…essoufflée. Je me dirigeais vers les portes du bâtiment, suivit de Novembre qui était descendu du tacot entre temps. Avant même de pousser la porte je constatais que la lumière était allumée, en entrant je découvris le hall et me dirigeais vers la grande salle qui me faisait face. Mais une tache sur le sol dallé attira mon attention. En m’approchant je pu voir qu’elle était de couleur rouge, une rouge foncé, un rouge… Sang. Etait-ce du sang ? Si oui était-ce récent ? Une seule façon de le savoir, je m’accroupis donc à côté de la flaque et passa mon index dedans. Le sang gouttait de mon doigt lorsque je me relevais. J’avais donc ma réponse. Maintenant était-ce un humain ou un animal ? Jusqu’à là je n’avais vu aucun animal, il y avait bien les empreintes de la Fontaine pourtant.
Et si c’était justement l’ami de Novembre qui s’était blessé et qui trainait à présent dans la mairie ? Oui les épines des ronces auraient pu le blesser, mais provoquer un tel écoulement de sang ? Je n’en étais pas sûre. Suivant les gouttes de sang, que le blessé avait laissé derrière soit, j’entrais dans une grande salle, qui semblait être une sorte de cafétéria au vu du comptoir, du frigo et des quelques tables. Un sanglotement me fit tourner la tête vers un coin de la salle. Là se trouvait une silhouette recroquevillé, l’origine du sang sur le sol. C’était ce qui semblait être une jeune fille, blessée à l’épaule. En m’approchant d’elle je pus constater que la blessure était largement ouverte, mais ne semblait pas profonde. Que lui était-il arrivé ? M’agenouillant à ses côtés je commençais à sortir les affaires de soins de mon sac à dos. Posant une main sur son bras je dis à la jeune fille essayant de la rassurer :
-Je vais te soigner l’épaule, la plaie n’est pas profonde, ça va aller.
Je sortis une compresse de son emballage et entreprit de nettoyer un peu la plaie, étant donné que je n’avais pas d’antiseptique, avant d’en placer une autre sur la blessure. N’ayant pas de sparadrap, je pris des pansements que j’installais autour de la compresse pour la faire tenir en place.
-Voilà, c’est bon, pleures plus. Tu t’appelles comment ?
Poser des questions, ça permettait de détourner l’attention, de penser à autre chose.
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« L'art de Spéculer sans jamais se lasser »
Sun Hee
Messages : 349 Date d'inscription : 24/06/2012 Age : 29
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 17:33 | |
| Elle rage toujours. A cause de ces imbéciles qui ont la boîte. A cause de son jouet qui a faillit se casser. Mais heureusement, la fille de la Carte le répare. Gentil jouet. Elle pose son regard ailleurs, cesse de les observer dans la Mairie. Et les souvenirs s'échappent d'eux mêmes. Les sphères lumineuses volent depuis la Tour jusque dans la Cafétéria et viennent se poser devant Calvetti et Ombre. - Spoiler:
Vous connaissez le principe, enjoy !
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 18:08 | |
| Bon, au moins il avait les explications concernant les ronces. Mais tout de même, il n'aimait pas le ton d'évidence qu'avait adopté Calvetti. Elle se prenait pas pour de la merde, celle-là... Enfin, c'était toujours mieux que de parler avec Clow. Non, ne pas repenser à Clow et à l'air niais détestable qu'il avait toujours de collé sur la face. La flic pénétra dans le bâtiment, et il la suivit assez vite, quittant l'atmosphère pluvieuse avec un soulagement non dissimulé. Marre de la pluie, vraiment. Alors que la blonde progressait dans la supposée mairie sans grande prudence, il nota avec méfiance les traces de sang qui jonchaient le sol. Elle aussi les avait remarquées, et elle trouva même intelligent de tremper son doigt dedans... Ce n'était pas très hygiénique, tout ça. Et si le sang contenait une quelconque maladie mortelle, hein ? Tout dans cette ville, dans "Nulle-Part", semblait vouloir leur mort. Mais rien d'extraordinaire ne se passa lorsqu'elle eut fini d'examiner la flaque sombre qui colorait le dallage blanc. Tout allait bien... Il y avait du sang dans la salle. Génial. Vraiment, pas du tout flippant. Pas non plus glauque, non plus. Noooon, jamais. Mais ce qui donnait le plus la chair de poule, c'étaient sans doute les sanglots qui s'échappaient d'une pièce adjacente.
Calvetti se dirigea vers la source sonore, Novembre la suivant à une distance respectable. Les traces de sang les conduisirent jusqu'à une gamine rousse, dont l'épaule saignait abondement, répandant sur sa peau pâle un liquide écarlate à l'odeur métallique. Mais heureusement pour elle, la flic avait tout prévu ! Elle avait une trousse de secours. Et de quoi arrêter l’hémorragie. "Crescendo" fut le premier mot qu'elle prononça lorsqu'elle lui demanda son nom. Puis elle se rattrapa, en expliquant confusément que c'était le nom de son ami, qui était resté au "zoo". D'accord, il y avait donc une gare, une station de métro abandonnée, une fontaine, une mairie et un zoo habité par une horde de loups sauvages, dans cette ville. Génial, vraiment. Destination idéale pour les vacances, même. Le brun soupira. La gamine était visiblement en état de choc, et le fait qu'une meute de loup puisse encore rôder dans les parages l'inquiétait tout de même sensiblement. Bon, c'était pas pour embêter le monde, mais il se sentait tout de même un peu exclu de la conversation, là. De toutes façons, au point où il en était... La cafétéria lui offrait ses sièges et ses tables, il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas lui aussi en profiter. Il s'installa donc dans un coin et posa le sac beige sur une table, pendant que la flic tentait de calmer la blessée. Mais avant même de pouvoir sortir tranquillement de quoi grignoter - ben oui, ça creuse de courir partout dans une ville-fantôme à la recherche de sa mémoire perdue ! -, deux sphères jaunes virent se planter au niveau des yeux de Calvetti et de l'autre gamine. Génial, pensa-t-il, comme si on n'avait pas déjà perdu assez de temps comme ça... Mais il se souvint ensuite que chaque souvenir donné rajoutait du temps au compteur. Donc il serait le seul à perdre son temps, là... Sans vraiment y prêter attention, il prit un ton un chouïa moqueur, à la limite du désagréable - on ne peut rien contre les mauvaises habitudes, que voulez-vous - :
« Quand vous aurez fini de faire joujou avec vos souvenirs, vous pourrez venir manger, peut-être. Comme ça on pourra vérifier ce qu'il y a dans ce bâtiment et partir. »
Non, il n'en avait absolument pas marre de cette ville... Bien sûr que non. |
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Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 28 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 18:56 | |
| La jeune fille encore en état de choc, prononçait le mot Crescendo, qui semblait être le nom d’un ami à elle. Selon ses explications un peu confuse, elle serait allée dans un zoo et la blessure à son épaule viendrait d’une morsure de loup . Il y a un Zoo dans cette ville ? Et évidemment maintenant des loups doivent se balader aux alentours. La première idée qui me vint était de me barricader à l’intérieur de la mairie. Mais non, on n’allait pas rester là indéfiniment. Et puis les loups avaient peur des humains quand ils étaient nombreux en temps normal… Oui en temps normal justement, or rien est normal ici, donc valait mieux se méfier. Elle disait que son ami y était encore. Mais était-il encore vivant si les loups les ont attaqués ? Et puis elle dit avoir fermé les yeux et s’être retrouvé ici. Seraient-ce les Ronces qui l’ont transporté jusqu’à là ? Pouvaient-elles être gentilles ? Toutes ces questions auxquelles je ne trouvais aucune réponse... C’était insupportable. Toujours aux côté de la jeune fille je lui répondais d’un ton rassurant :
-On va essayer d’aller chercher ton ami. Mais tu sais pour l’instant, avec les loups qui rôdent, il ne vaut mieux pas sortir. Faudrait au moins attendre le jour.
Oui, allez de nuit à la recherche d’un zoo avec une simple lampe torche sous un orage sachant qu’il y avait des loups en liberté, ce n’était pas très rassurant. Je commençais à ranger mes affaires dans mon sac quand une lumière entra dans mon chant de vision et en quelques instants vint se placer sous mon nez. Une boule lumineuse, volant... un souvenir ? La jeune semblait aussi en avoir une. Est-ce que j’allais la toucher ? Après tout la dernière fois j’avais appris que j’étais une mauvaise flic, et ça n’avait rien de réjouissant. Et pourtant la chose était si tentante, je voulais tellement en apprendre plus sur mon passé… Sur ce Calvetti à qui j’ai pris le nom par exemple. La voix grincheuse de Novembre me tira de mes pensées. Je l’avais presque oublié celui-là, en même temps il ne s'était pas beaucoup manifesté… " Faire joujou avec vos souvenirs " ?! Je le fusillais du regard. Nan mais pour qui il se prenait à nous parler sur ce ton ? Il croit peut-être qu’on s’amuse bien ici, qu’on fait joujou ? Non, bien sûr, je viens de soigner quelqu’un c'est super amusant. Et alors que lui n’a rien foutu, il est même assit, peinard, et il se permet ce genre de réflexions ? Je lui répondais sur un ton glacial :
- Vas-y puisqu’on fait perdre du temps, prends les choses en main. Tu n’as qu’à réfléchir à un endroit où aller en sortant d’ici, tu peux même déjà explorer et te rendre utile.
Détournant vivement la tête pour ne pas en dire plus je pris la sphère dans ma main, bien décidé à avoir ce souvenir finalement. Il a qu’a bouffer en attendant, vu qu’il en a tant envie. Je sentis alors la chaleur se répandre le long de mon bras, et engourdir le reste de mon corps.
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« L'art de Spéculer sans jamais se lasser »
Sun Hee
Messages : 349 Date d'inscription : 24/06/2012 Age : 29
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 19:51 | |
| Gentil jouet... Gentil jouet... Elle rassure sa protégée. Gentil jouet... Résolument détournée de la mairie, Elle laisse les deux êtres féminins récupérer leur souvenir respectif. Gentils jouets... Pas comme ces sales fouineurs qui ont la boîte. Et les souvenirs remontent, irremplaçables... - Calvetti:
Quelque chose cloque. Ils seront bientôt au campement mais quelque chose cloche. La tension dans la jeep est devenue pesante. Elle n'aime pas ça. Ils sont tous sur le qui-vive, et elle aussi. L'espace d'un instant, elle se demande pourquoi elle a voulu être ici. Était-ce le bon choix ? Oui. Forcément, oui. Dans la vie, il n'y a pas de place pour le doute. Le doute c'est pour les faibles. On le lui a bien fait comprendre. Et elle l'a assimilé avec une aisance presque effrayante. Sauf que maintenant, quelque chose cloche toujours. Le véhicule traverse une grande rue quasi-déserte, parsemée de bâtiments aux formes irrégulières et inégales. Ça change de New-York et ses avenues rectilignes. Presque personne dans les rues. Moins de circulation que d'habitude. Quelque chose cloche.
Détonation. Détonation puis explosion. Un souffle puissant balaye la rue. Envolée, la jeep, envolés, les collègues, envolé, le commandant. Envolée, la vie de tant d'êtres chers. Ses oreilles sifflent, elle a l'impression que tout le vacarme du monde s'est déversé dans ses tympans en l'espace d'une demie seconde. Son dos lui fait atrocement mal, comme si sa peau était brûlée. Elle a chaud, elle transpire. Sous les débris de la jeep, elle sent que quelque chose la fait souffrir. Elle n'a pas la force d'ouvrir les yeux, au milieu des décombres, mais elle sent qu'un objet dur et tranchant s'est enfoncé dans son épaule. Elle revoit les dernières images avant le choc dans sa tête : la voiture qui avance, l'air anxieux de ses camarades, la mine grave du commandant, et le semblant de building soufflé par la bombe. Tout est allé si vite...
Elle entends des bruits de pas, des cris de panique, et le crépitement d'un feu à proximité. Mais son esprit est embrouillé, et la confusion extérieure ne l'aide pas à comprendre ce qui lui arrive. Elle ouvre vaguement un œil, consciente de l'effort colossal dont elle fait preuve pour rester rattachée à la réalité.
« Bouge pas, ça va aller », halète un grand type costaud qu'elle ne reconnaît même pas « On va te soigner l'épaule, t'inquiète... Ça va aller... Ça va aller », continue-t-il d'articuler tout en s'assurant qu'elle ne perd pas trop de sang. Mais elle est déjà loin, la jeune femme. Si loin, sur les douloureux rivages de l'inconscience, qu'elle ne sait pas qu'il l'emmène à l'infirmerie du camp. - Ombre:
Elle est assise en tailleur sur le sol. D'une main, elle tient un bol de riz bourré de condiments et de l'autre, elle manie des baguettes avec dextérité. Ses yeux sont rivés sur un petit poste de télévision qui diffuse un dessin animé où des petits personnages chantent et dansent. Des pas résonnent dans son dos.
" C'est l'heure des infos ! "
La voix masculine résonne à ses oreilles et déclenche en elle une vague de rébellion. Elle relève la tête et croise un visage connu. Elle a envie de se ruer sur la télécommande mais ses mains sont déjà prises. Elle ronchonne. " Oh non, pas les infos..."
Le visage sourit et lui ébouriffe les cheveux en se saisissant tout de même de la télécommande. Les petits personnages colorés disparaissent pour laisser place à un journaliste en costard qui affiche un ton grave. "Les commerçants et les habitants ont perdu leur biens en raison de la réévaluation", énonce-t-il "Les gens se vengent donc sur les agents de sécurité car ils se sentent désespérés avec le sentiment que, quoi qu'ils fassent, ils mourront. C'est pourquoi un certains nombre de gens ont agressé une patrouille d'agents sur des marchés de Pyongsung, dans la province de Pyongan-Sud. "
Des images défilent. On y voit des gens ensanglantés dans des rues sales. Une cohorte hurlante. Des secours qui peinent à avancer. La petite vignette "Temps réel" clignote sur le haut de l'écran. Son coeur se serre. Gros plan sur un visage. Derrière elle, elle entend toujours la voix.
"Bon sang... Ta mère."
Elle retient un hoquet de stupeur. C'est Maman. Maman est là bas. Et elle est couverte de sang. On la soulève et on la serre dans des bras forts. Les larmes inondent ses joues alors qu'elle a lâché son bol de riz qui roule sur le sol.
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 20:50 | |
| La réplique virulente et glaciale de Calvetti manqua de le figer sur place. Heureusement qu'il se méfiait toujours d'elle... Et à juste titre. Parce que sinon, il aurait sans doute été surpris par le ton véhément de la flic. Bon, d'accord... La gamine se serait sans doute passée de sa remarque, vu son état. Et la blonde semblait d'une humeur massacrante depuis cette fameuse histoire de boîte de conserve. Très bien, ne plus essayer d'avoir une conversation normale avec elle, c'était noté. Normale ? Était-ce seulement normal d'être aussi impatient ? De s'adresser ainsi aux gens ?
Les deux demoiselles plongèrent dans la transe, devenue presque habituelle, des souvenirs. C'était... Passionnant... Et aussi terriblement ennuyeux. Mais surtout, embarrassant. Qu'est-ce qu'il était censé faire, en attendant, lui ? Se rendre "utile" ? En faisant quoi ? Il n'avait pas de carte, lui ! Mais la blonde avait raison, il n'allait pas rester là à se tourner les pouces et perdre son temps dans cette cafétéria jusqu'au lendemain ! Très bien, puisque ces dames ne voulaient pas manger, qu'elles meurent de faim toutes seules ! Ce n'était pas deux droguées au souvenirs qui allaient lui dicter sa conduite, après tout. Et puis merde, il avait faim, et la pseudo-autorité de Calvetti commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Il était temps de se venger sur les chips. Contrarié, il ouvrit le sac en bandoulière et en tira bruyamment un paquet rouge et jaune. Jetant un regard peu convaincu à l'emballage, il l'ouvrit et commença à grignoter lentement, les yeux dans le vague. Le train de la gare était à l'arrêt et le métro ne marchait pas. L'orage les empêchait de sortir et une meute de loups rôdait sans doute dans le coin - sans parler du vieux tacot qui avançait à deux à l'heure et qui semblait n'en faire qu'à sa tête. Pour résumer, ils étaient coincés là jusqu'à ce que l'un de ces trois éléments daigne leur être plus favorable. Dépité, il attendit que les deux autres reprennent conscience en pianotant désespérément sur la table avec ses doigts.
Les sanglots de la rouquine reprirent de plus belle, faisant sursauter le jeune homme sur sa chaise. Elle pleurait en appelant Calvetti "Maman", et en prononçant le nom de Crescendo à plusieurs reprises. La flic, elle aussi semblait assez choquée par la vision qu'elle avait eue. Attendez une minute... Cette gamine était vraiment sa fille ? Mais elle l'avait eu à quel âge ?! Non mais vraiment... Parfois, il se désespérait lui-même. Bien sûr que non, ce n'était pas sa fille ! La roussette avait sans doute revu sa mère dans son souvenir, voilà tout. C'était un souvenir triste, alors... La scène était tellement pathétique... C'en était assez touchant. Mais au fond, ça ne le concernait pas, si ?
Il hésita... Puis se résolut à essayer. Novembre s'avança vers les deux autres, sortit le sachet récupéré dans La Boîte de sa poche, y prit une granule bleue et la fourra dans la bouche de la rousse. Délirer gentiment à cause d'un comprimé chelou valait sans doute mieux que de se rappeler d'un évènement traumatisant alors qu'on saignait abondamment de l'épaule. Et puis au moins, elle ne sentirait plus vraiment la douleur, il lui rendait service, finalement.
Et tant pis pour la flic. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 14 Oct - 21:04 | |
| - Spoiler:
Les pilules bleues. Les curieux se seront sans doute demandé à quoi elles servaient. Les cinéphiles auront fait le rapprochement avec Matrix. Les pessimistes leurs auraient attribués des effets négatifs. A quoi servent ces pilules bleues trouvées dans une boîte scellée cachée au fin fond d'un placard ? Vous voulez le savoir, hein ?
Alors que la gélule fondait doucement dans la gorge d'Ombre, peut être appréhendiez vous la réaction de cette dernière. Peut être tomberait-elle tétanisée sur le sol, ou la bave aux lèvres se serait-elle mise à hurler plongée dans un délire. Peut être que ses cheveux auraient viré au fluorescent - après tout, on a déjà vu ce que ça a donné avec June et la Fontaine -. Peut être aurait-elle été figée en pierre, aurait-elle entendue la Voix de la Ville. Peut être se serait-elle vue attribuée des super pouvoirs ou aurait-elle changé de taille comme Alice au Pays des Merveilles.
Alors ? Alors ! Alors...rien du tout. Il ne se passa rien du tout. Ombre avait toujours aussi mal et était toujours aussi triste. A priori il ne se passait rien. Décevant, non ? Mais si un curieux avait jeté un coup d'oeil à son compteur, il aurait pu voir que le temps s'était figé. Tout simplement. Ombre venait d'économiser deux heures de son temps.
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 15 Oct - 19:25 | |
| (HJ : Bonsoir.... j'espère que je peux venir jouer avec vous... ) 22h-00h
Des pas fluorescents. Oui, fluorescents. Voilà ce qui avait conduit Hécate jusqu'aux portes de la mairie. Au départ, elle avait cru à un rêve. Ou à une hallucination. Allons bon. Des pas qui apparaissent tout seuls, ça n'existe pas. Sauf que voilà, il y avait ce vide immense en elle. Qui la dévorait de l'intérieur. Elle étouffait dans ce vide. Rêvait de le combler. De penser. Penser. Elle n'arrivait pas à savoir quelle sensation on pouvait bien éprouver avec la tête pleine. Mais elle ne doutait pas que c'était bien plus agréable que ce vide, ce creux, ce désert.
Elle avait passé de longue minutes à fixer quelque chose, dans la même direction que les pas. Le regard vague. Les pas continuaient à scintiller dans l'obscurité, comme une invitation. Son regard s'était durci. "Très bien, les pas. Vous voulez que je vienne ? J'arrive." Elle avait noué ses cheveux en une tresse un peu bâclée, dont plein de petites mèches s'échappaient, et s'était mise en route, prenant bien garde de poser ses pieds partout sauf sur les traces. Après tout, qui pouvait savoir de quoi était fait ce mystère ?
Les bruits de la nuit -ou plutôt le silence de la nuit, rompu uniquement par le son des gouttes de pluie sur le sol- l'avait accompagné durant tout le trajet. Elle se déplaçait le plus silencieusement possible, en oubliant même parfois de respirer. Silence et discrétion. Il ne fallait surtout pas déranger. Déranger qui ? Elle n'avait vu personne, pour le moment. Mais l'impression d'être épiée ne l'avait pas quittée, et elle jetait de temps à autre des regards derrière elle. Ses yeux ne parvenaient pas à transpercer l'obscurité. Les pas semblaient disparaitre au fur et a mesure. L'aurait-elle voulu, elle aurait été incapable de retrouver le chemin du wagon miteux qui l'avait hébergée à son arrivée.
C'est tout à sa concentration et à l'écoute du moindre bruit, qu'elle arriva devant un immense bâtiment. Sur le toit de celui-ci, elle voyait une forme flotter, un pavillon qui profitait des doux remous du vent nocturne. Un éclair zébra le ciel. Hécate s'était arrêtée. De la lumière aux fenêtres. Elle aurait dû trouver ça normal, oui, la nuit, on allume les lumières. Mais dans l'ombre de la ville, c'était devenu étrange. Les derniers pas menaient à la porte du bâtiment. Elle se méfiait des pas. Pourtant, depuis qu'elle les suivait, rien en lui était arrivé... Elle décida de leur faire confiance une ultime fois, et s'avança donc à découvert. Une vieille voiture était garée devant l'édifice. Qui avait un propriétaire -les voitures ne roulent pas toutes seules, si ? C'est au moment où elle se fit cette réflexion qu'elle les entendit. Les voix. Étouffées, elles provenaient de l'intérieur du bâtiment. Des gens. Des gens comme elle. Des gens qui allaient pouvoir lui expliquer où elle était. Ou des ennemis. Peut-être la présence qui l'épiai depuis le début ?
Elle approcha furtivement de la porte ouverte, se maudissant quand elle fit rouler un cailloux sous sa chaussure, coup de tonnerre dans le silence ambiant. Un véritable coup de tonnerre déchira à son tour le ciel, comme en écho à ses pensées. Elle sursauta, et se faufila dans la pièce sans plus réfléchir. Elle découvrit une scène étrange dans la salle : un garçon et deux filles -les premières personnes qu'elle croisait depuis son arrivée-, occupés à je ne sais quoi. D'ailleurs, les deux filles faisaient peur à voir, elles semblaient ailleurs. Le garçon, brun, et assez grand était à côté de celle qui semblait être la plus jeune des deux, rousse. Il la regardait. Hécate fut incapable de déchiffrer ce qu'elle vit dans son regard. Quand à l'autre fille, une femme même, se corrigea-t-elle, elle avait les yeux ailleurs. Des grands yeux verts, qui ressortaient particulièrement bien, sans doute grâce à la couleur claire de ses cheveux. Un sacré trio... Elle se demanda un instant si il était prudent de se mêler à cette scène. Quoi que c'était sans doute sa seule chance d'obtenir des réponses à ses questions. Elle ouvrit la bouche.
"Salut. Désolée de déranger votre... activité. J'aurais voulu savoir, vous avez une idée d'où on est, ici ? Je crois que je suis perdue."
Avouer qu'elle était perdue, tu parles d'une idée ! Son entrée en matière lui tira une grimace. Bon, au moins, c'était clair et succin. Il ne restait plus qu'à espérer que les inconnus aient les réponses à ses questions. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 28 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 21 Oct - 16:30 | |
| La vision s’effaçait tandis que je reprenais peu à peu conscience. La douleur, elle aussi s’en allait, mais l’état de demi-conscience persistait. Je n’arrivais pas à me débarrasser de cet engourdissement qui m’avait envahie, de cette panique soudaine que j’avais ressentit dans mon souvenir, des cris qui résonnaient encore dans ma tête, des visages... Tout repassait dans ma tête, dans un lent défilement d’image qui me tétanisait un peu plus à chaque fois. Dans un écho qui me parût lointain me vint la voix de la jeune rousse. Mais le son avait dût mal à traverser la brume épaisse qui occupait mon esprit. Se rattacher à la réalité. Il fallait que je m’accroche, je ne devais pas sombrer de nouveau dans ce souvenir. Et pourtant les images repassaient, encore, mon esprit me montrant les moindres détails. Non, non, je ne voulais pas revoir les visages des autres juste avant l’explosion, je voulais que les cris cessent de résonner dans ma tête. Je voulais que tout cesse, que le brouillard se dissipe, que je sorte de cette transe, je voulais me retrouver dans la salle et non là-bas. Mais cela ne tenait qu’à moi, rien ne m’empêchait de faire un pas en avant ou de reculer, de parler ou de simplement écouter la jeune fille qui sanglotait. Rien ne m’empêchait de reprendre les choses en main, sauf mon inconscient qui semblait vouloir m’obliger à revoir se souvenir en boucle. Pourquoi ? Pour être sûr que ces images resteraient à jamais imprimées dans ma mémoire ? Pour que je sois dissuadé de replongée dans le passé la prochaine fois ? Pour me montrer que mon passé ne valait pas la peine d’être rappeler ? Pourtant j’avais besoin de savoir. Peut m’importait que les visions soient de plus en plus difficile à supporter, je devais savoir. Je devais savoir mon passé autant que je devais avancer dans le présent et essayer de deviner le futur. Et alors les images commençaient à s’effacer, mon regard me montrait de nouveau la jeune rousse et Novembre. Tiens il était plus en train de ronchonner sur sa chaise lui ? Non, il était à côté de la jeune et semblait attendre une réaction de sa part. Mon regard se posait alternativement sur un sachet qu’il tenait contenant des granules bleues et la rousse. Et doucement je compris. Non… Il n’aurait pas fait ça ? Il avait donné de la drogue -oui car je n’oubliais pas que c’était un dealeur et les granules bleues sont forcément louche venant de lui- à la rousse qui sanglotait bruyamment et qui répétait d’ailleurs le nom de Crescendo et ‘maman’ en me regardant. Bien que cette dernière remarque m’étonne, je n’y prêtais pas vraiment attention. Mon regard était fixé sur Novembre, essayant de comprendre son geste. Peut-être que ‘prendre les choses en main’ chez un dealeur cela signifiait de donner de la drogue à tout le monde ? Et puis de toute façon sa drogue n’avait pas l’air d’être très puissante, puisque la jeune pleurait toujours autant depuis tout à l’heure. Je décidais de ne rien dire, mieux valait le laisser faire ce qu’il voulait, il se démerderait après si l’autre tombe raide morte. Et puis je n’étais pas en état d’entamer une nouvelle discussion mouvementée avec lui. Une voix me fit sursauter, me ramenant totalement à la réalité et l’état de stress permanent dans laquelle me plongeait cette ville. Je me tournais vivement vers son origine et découvrit une autre jeune fille, brune celle-là. Une autre paumé à en juger ses paroles. Je la détaillais du regard un instant, avant de lui répondre d’une voix neutre :
- Bienvenue à Nulle-Part, tout le monde est perdu ici.
Une phrase. Qui lui signifiait clairement qu’ils ne pourront pas l’aider dans sa quête d’information. Car à Nulle-Part personne ne savait rien, on découvrait tout au fur et à mesure. Comme par exemple qu’une meute de loup rôde dans la ville. Mes pensées se dirigèrent vers Noami et June. Et merde. Comment pourrais-je les prévenir que des loups se baladent dans la ville en ce moment même ? Réfléchissant à un moyen de communication autre que les portables, je pris le paquet de chips que Novembre avait dût ouvrir et commençais à manger, sans vraiment m’en apercevoir, sans plus faire attention au reste. |
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« L'art de Spéculer sans jamais se lasser »
Sun Hee
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 21 Oct - 18:11 | |
| Une autre personne fit irruption dans la pièce. Brune, taille moyenne, regard perdu : une autre amnésique. Super... Combien de personnes avait-il trouvées dans son cas, déjà ? Ça devait bien en faire sept, maintenant. Ville déserte, colonie d'amnésiques, phénomènes paranormaux... Il n'aimait pas ça. La question de la nouvelle venue vint confirmer ses hypothèses : elle était aussi perdue qu'eux. Sauf qu'ils semblaient avoir déjà vécu plus d'évènements à Nulle-Part qu'elle... Idem pour la petite rouquine, elle ne devait pas être là depuis très longtemps. Enfin, à quelques heures près... Mais c'étaient justement ces quelques heures qui faisaient toute la différence, dans la Ville Fantôme. La réponse de Calvetti ne tarda pas à renforcer les doutes de la brunette. Puis la rouquine - définitivement, il leur fallait des noms, parce que les couleurs de cheveux, il en avait assez, pour les nommer mentalement ! - se détacha enfin de la flic, un peu calmée, pour aller s'installer à sa table et lui piquer des chips. Non mais, elle ne s'en faisait pas, celle-là ! Enfin, Madame-Spaghetti en avait fait autant, alors après tout pourquoi pas, hein ? Mais allez-y, servez-vous, personne ne vous dira rien ! Bah non, justement. Cette nourriture était censée être pour tout le monde. Donc personne ne dira rien.
Novembre vit la gamine grimacer quand son épaule entaillée entra en contact avec le mur froid de la pièce. Pas étonnant, en même temps, sa blessure avait l'air quand même douloureuse. Puis elle posa la question des noms. Haha... Hahaha. Il se rendit compte qu'il détestait les présentations. C'était répétitif, long, chiant, inutile. Enfin, sachant qu'il ne resterait sans doute pas plus de deux ou trois heures dans le même bâtiment que tous ces gens, jusqu'à ce que l'orage se calme, il n'en voyait pas vraiment l'intérêt. Mais bon, puisque quelqu'un devait s'y coller en premier... Plus vite ça sera fait, plus vite il pourrait passer à autre chose.
« Moi c'est Novembre, elle c'est Calvetti - il désigna la Flic d'un mouvement de la tête - et à part qu'il se passe des choses pas nettes dans cette ville, on n'en sait pas plus que vous. »
Il s'adressait aussi bien à la rouquine qu'à l'autre brunette, au final. Mais qu'est-ce qu'ils avaient l'air stupides, tous les quatre. Assis ou debout, ils ne savaient visiblement pas quoi se dire. En même temps, tout était dit, les deux filles n'avaient plus qu'à sortir un pseudonyme complètement loufoque et à se tirer gentiment. Et voilà, c'était plié. Sauf que non. Même s'il doutait de l'utilité de la gamine, ç'aurait été un peu bête de la laisser en plan avec sa blessure sanguinolente. L'autre pouvait peut-être servir à quelque chose, par contre, elle avait l'air déjà plus débrouillarde. Bien... Puisqu'on attendait de lui qu'il fasse tout, ici... Mais c'est parti, faisons la conversation ! Mais bien sûr ! Il se ravisa au dernier moment et retourna s'installer à la table avec les autres. Il attrapa vivement le paquet de chips - avant de s'en faire chourer plus, tiens - et l'agita en direction de la deuxième jeune femme, qui se tenait toujours à l'entrée de la pièce :
« Tu veux des chips ? »
Si ça c'était pas du décalage... Mais bon, avoir une conversation normale avec des gens - plus ou moins - normaux avait du bon, et ça l'éloignait un peu de cette réalité irrationnelle dans laquelle il était plongé. Novembre posa le paquet en bout de table en attendant que l'autre se serve et repensa ensuite à la rouquine : est-ce que la pastille bleue l'avait affectée ?
« Et toi, tu te sens comment ? Quelque chose à changé ? T'as regardé ton compteur ? » |
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« Fuit plus vite que son ombre »
West
Messages : 154 Date d'inscription : 07/10/2012
Feuille de personnage Temps restant: (80/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Dim 21 Oct - 19:36 | |
| - Spoiler:
Alors, on vient squatter avec Poppy et Landscape ! Je propose que nous nous divisions en "groupes de conversation" dans des sujets différents. Abordez qui vous voulez, faîtes vous plaisir, rencontrez du monde, explorez la Mairie. Bref. Si questions, Mpottez Novembre ou moi
Ils marchaient sous la pluie battante en suivant les traces lumineuses qui étaient apparues comme par magie. Il abandonnait l'idée de trouver une explication rationnelle aux phénomènes de la Ville. Il avait froid, faim, envie de fumer mais dans l'incapacité de d'assouvir ce besoin à cause de la pluie. Il était amnésique, perdu et visiblement en proie à des hallucinations. Et surtout, il avait une chanson qui lui revenait dans la tête. Une. Chanson. Alors qu'il y avait mille et une autres choses dont il devait se soucier - trouver un abri, veiller à ne pas trébucher dans le noir, rétablir la communication de son téléphone - son esprit était occupé par une. Stupide. Chanson. I would say I'm sorry, If I thought that it would change your mind...Un air pas désagréable mais plutôt agaçant du fait qu'il ne se souvenait que des deux premières strophes qui revenaient en boucle. Sa main tenait toujours celle de la Poupée - pardon, de Poppy - et il suivait du regard Landscape le Blond. Où les pas les conduiraient-ils ? Où ? S'arrêteraient-ils au moins ? Et ce hurlement qu'il avait entendu, d'où venait-il ? Les choses rôdaient-elles toujours ici ? ..but I know that this time I've said too much, been too unkind Chanson à la con. Il rageait intérieurement. En fait, il en avait sérieusement marre et espérait se réveiller. Car tout cela ne pouvait être qu'un rêve. Un très mauvais rêve. Ou un bad trip. Ils finirent par arriver devant un étrange édifice. A vrai dire, il ne réfléchit pas l'espace d'une seconde avant de s'y réfugier et lâcha la main de la Poupée pour tenir la porte à Landscape. " Enfin ! On a trouvé un abri " Il secoua la tête pour s'ébrouer comme un chien mouillé et fut surpris d'entendre des éclats de voix. " Il y a des gens ! " son regard s'était illuminé et il se précipita vers la source du bruit sans se soucier de ses compagnons d'infortune. La scène qu'il trouva lui arracha une grimace. Il faillit percuter une grande brune postée près de la porte. Il n'aperçut pas tout de suite la blonde et la petite rouquine mais entendit clairement le commentaire d'un jeune homme qui brandissait un paquet de chips dans sa direction. " Hein ? " Il cligna des yeux bêtement et se souvint du grondement de son estomac. " Ouais, file les chips " répondit-il sans s'apercevoir qu'on ne lui parlait pas à lui. |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 22 Oct - 16:14 | |
| Hécate sursauta violemment en entendant la voix masculine dans son dos. Il faut dire qu'absorbée dans ses pensées, elle n'avait pas prêté l'attention habituelle aux bruits alentour, et ne l'avait pas entendu arriver. Mais en même temps, qui n'aurait pas été absorbé dans ses pensées en apprenant qu'elle était "nulle part" -à Nulle Part avait même dit le garçon-, entourée de gens qui avaient perdu la mémoire. Des amnésiques perdus quelque part. Une amnésique parmis les amnésiques. Un bonheur ! Elle eu un rictus. Très bien. Elle était perdue ? Et alors ? Elle n'allait pas se mettre à pleurnicher comme la petite rousse. Elle était coincée là, autant s'y faire. Elle attrapa le paquet de chips sur la table, sans laisser le temps au garçon qui l'avait demandé de s'en saisir. Elle fit quelques pas vers l'autre type, celui qui était là avant elle, et, se plantant non loin de lui, lui lança :
- Bon, c'est quoi les trucs pas nets dont tu parles ? Parce que bon. Si personne ne sait où on est... On est pas près de partir. Vous vous êtes promenés un peu ?
Elle avait appuyé sur le "promenés", mettant une pointe d'ironie dans le mot. A en voir l'épaule de la rouquine, la "promenade" n'avait pas été de tout repos. Elle se demanda ce qui pouvait bien se tramer dans cette ville. Qu'est-ce qui avait pu faire cette plaie ? Et qu'est-ce qui rendait si sombre la mine de ses compagnons d'infortune.
Elle décida d'attendre la réponse à ses questions, mais se promit intérieurement d'aller explorer le bâtiment au plus vite. Quelque chose susceptible de l'aider à se défendre serait le bienvenu, et au plus vite. Elle n'avait pas pris la peine de décliner son identité. Après tout, elle n'avait pas vraiment d'identité, et le nom qu'elle s'était donné lui appartenait, à elle seule pour le moment. |
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« Mort et enterré (ou presque) »
Poppy
Messages : 10 Date d'inscription : 14/10/2012
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Mer 24 Oct - 18:34 | |
| Ils étaient en train de discuter, lorsqu'un hurlement déchirant avait résonné dans la gare. Poppy - puisque sa poupée de porcelaine en avait décidé ainsi - s'était mise à trembler comme une petite feuille. Instinctivement, elle avait tatonné à la recherche d'une main, avait trouvé celle de celui qui l'appelait Poupée, et ne l'avait plus lâchée. Elle avait peur. Il fallait bien l'avouer, ça n'était pas normal, et elle avait peur. Comme une enfant qui se blottit dans le fond de son lit les soirs d'orage. Elle suivit mécaniquement les deux garçons, remarqua à peine que des pas fluorescents leur indiquait le chemin. La présence du blond et du brun - Landscape et West, il faut croire que tout le monde avait un goût prononcé pour les prénoms étranges, par ici - la rassurait. Des hommes. Tellement plus forts que les femmes.
Ils pénétrèrent dans un bâtiment et elle se sentit tout de suite plus à l'aise. Des voix, il y avait des voix ! Une petite rousse - comme elle ! -, un type qui proposait des chips et deux autres filles encore, bref, une vraie foule. Hum. Tout était relatif, hein. En l'occurence, cette affluence de gens lui faisait vachement plaisir, comparé au désert glauque qu'était la gare.
Ils parlaient de compteur. De trucs pas nets. Elle n'y comprenait rien. Mais elle comprenait que certains d'entre eux pourraient peut-être les éclairer. Elle se glissa auprès d'une fille qui semble aussi masculine qu'elle-même semble féminine dans sa petite robe de ballerine. Elle discutait avec le gars qui proposait des chips. Ne sachant pas trop quoi dire, elle se contenta d'écouter goûlument la conversation. Avaient-ils, eux aussi, perdu la mémoire ?
En cet instant, elle ne voulait rien de plus que se blottir dans les bras de quelqu'un, et de se laisser flotter dans un cocon de douceur. Mais visiblement, si tout cela était bien réél - l'amnésie, les hurlements,... - il allait falloir qu'elle remonte ses manches - façon de parler - et qu'elle se batte. Elle savait le faire. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Sam 27 Oct - 22:17 | |
| Elle commence à en avoir assez de distiller Ses souvenirs aussi rapidement. C'est que ces jouets-là semblent soit plus vifs que les précédents, soit extrêmement chanceux. Mais la chance tourne. Prenez garde à la Ville, Elle qui est partout et Nulle Part. Elle gronde toujours, au dehors. Et, de mauvaise grâce, Elle donne à West un premier souvenir souvenir. Si seulement il pouvait courir, comme d'autres l'avaient fait. Une sphère jaune flotte, s'arrête au niveau de sa tête. Que vas-tu faire, West ? T'enfuire, peut-être ? - Spoiler:
Bravo, tu as débloqué ton premier souvenir ! Tu sais mieux que moi ce qu'il te reste à faire ! ;)
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 28 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 29 Oct - 9:49 | |
| Un moyen de communication. Voilà ce que je cherchais tout en mâchonnant d’un air distrait les chips. Les portables ne marchaient pas, peut-être était-ce le réseau défaillant ? A l’armée tiens, puisque j’y étais, ils devaient sûrement utiliser autre chose que des portables dans certains endroits. Des moyens de communication pratique qui n’avait pas besoin de satellites pour fonctionner. Des radios, des talky-walky ? Mais y en avait-il seulement à Nulle-Part ? Et fonctionneraient-ils ? Car tout ce qui touchait à l’électronique semblait détraqué, comme mon chronomètre. Je jetais d’ailleurs un coup d’œil à ce dernier dont les chiffres défilaient toujours. Sauf que quelque chose clochait. La dernière fois que je l’avais regardé il était plus près de zéro, alors qu’à présent il en était plus éloigné. Le temps ne pouvait pas s’écouler à l’envers puisque les chiffres de mon chronomètre allaient décroissant… J’avais donc gagné du temps ? Mes pensées furent interrompus par l’arrivé de deux jeunes, qui semblaient tout aussi perdu que les autres. C’est aussi à ce moment que je découvris que le paquet de chips n’était plus devant moi mais dans les mains de Novembre. Voyant le paquet passer de main en main je ne pris pas la peine d'essayer de le reprendre et soupirais. Bien, je mangerais plus tard tant pis. Je m’intéressais alors un peu plus à la conversation entre la brune et Novembre. Elle voulait savoir ce qu’était les 'trucs pas net' dont parlait l’autre dealeur. Avec un sourire en coin je pensais qu’elle n’allait pas tarder à les découvrir. Si on s’était promené ? Ouai, une bien belle ballade tiens… Puisque Novembre ne répondit pas de suite je pris la parole, pour répondre à la brune :
- Et bien il y a une meute de loups qui rôde dans la ville, c’est ce qui l’a blessé - je fis un signe de tête en direction de la jeune rousse que j’avais soigné -, il y a des ronces qui écrivent des mots et kidnappent des gens, il y a des victuailles en parfait état disposées autour d’une fontaine à l’eau fluorescente, et il y a des voitures qui se conduisent toutes seules et comme elles le veulent.
Et c’était à ce moment qu'arrivait une sphère lumineuse qui vint se placer devant le jeune brun, celui accompagné d’une rousse en habit de ballerine. Je rajoutais en me levant :
- Et ça se sont des souvenirs, - je m’adressais alors au jeune concerné - si tu touches la sphère tu seras plongé dans une sorte de transe le temps que tu vois ton souvenir, mais tu reviendras à la ‘réalité’ quand il sera fini. Enfin normalement.
Oui car je ne savais pas ce que pouvais nous réserver cette ville. Je me dirigeais alors derrière les comptoirs de la cafétéria et commençais à fouiller dans les tiroirs. Même si je doutais trouver des talky-walky, je pouvais au moins essayer de chercher.
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« L'art de Spéculer sans jamais se lasser »
Sun Hee
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 29 Oct - 12:33 | |
| D'autres gens firent irruption dans la pièce. Il commençait à se sentir un peu envahit, là. Trop de monde à son goût. Un autre type avec un chapeau de cow-boy arriva, une fille en tutu à la main. Tout allait bien. Là encore, c'était parfaitement normal. Et en plus, il voulait lui piquer ses chips. C'était pas à lui qu'il en avait proposé, à ce qu'il sache. La moindre des politesses, c'était d'attendre sagement son tour au lieu de réclamer comme un gamin de trois ans pourri gâté. C'était exaspérant. Novembre garda pour lui une remarque cinglante et abandonna le paquet de chips à la multitude paumée qui s'était réunie dans la cafétéria. C'est ce moment-là que choisit la petite rouquine pour s'éclipser, après avoir murmuré quelques mots à La Flic. Si elle pouvait encore marcher, c'est que la pastille ne devait pas être si dangereuse que ça, alors. Il était quand même un peu soulagé par la nouvelle. Il aurait tout de même été bien embêté si la gamine avait clamser dans les secondes qui avaient suivi l'ingestion de la granule bleue. Heureusement, celle-ci semblait aussi inoffensive qu'une poignée de smarties !
Il laissa Calvetti étaler sa science NPienne devant les nouveaux arrivants, tout en notant scrupuleusement les détails étranges sur la fontaine dans un coin de sa tête. Pas étonnant que La Lettre recommandait de rester éloigné de ce monument aux apparences plus que douteuses. Une nouvelle sphère jaune apparut, et alla cette fois-ci se planter devant le deuxième brun. À croire que le dealer avait raté la distribution, quel comble !
Décidément, c'était une situation plus qu'embarrassante. Ils devaient bien être une demi-douzaine de personnes totalement paumées réunies au même endroit, et aucun d'entre eux ne semblait vraiment bien se connaître... Mais où était Hawkeye quand on avait besoin de lui ? Enlevé par des ronces, évidemment. Bon, La Flic lui avait bien demandé de se rendre un peu utile, non ? C'était donc le moment de s'éclipser. Il se leva, rangea sa chaise, sortir un paquet de chips, un paquet de pop-corn et deux paquets de biscuits du sac beige, les envoya au milieu de la table sans aucun scrupule pour ces pauvres petits bouts de gâteaux fragiles et sans défense, et lâcha un « Vous battez pas, cette fois » avant de se diriger vers une porte au fond de la pièce. Ah oui, aussi. Un truc auquel il n'avait pas pensé. Il fallait quand même les prévenir de ne pas se jeter sur le sucré-salé, non plus. Ok, y'avait que ça, mais quand même. La modération, vous savez.
« Et faites gaffe, on n'a pas d'eau à distribuer. Bon, je laisse Calvetti vous expliquer ce qu'il se passe, elle a l'air de si bien s'en sortir, ça serait dommage de la priver de ça - petit sourire narquois pour bien agacer La Flic et lui déléguer le travail chiant - moi je vais voir ce qu'il y a dans les autres pièces. »
Et il passa la porte sans trop se préoccuper de ce qui se disait dans la sale. |
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« Fuit plus vite que son ombre »
West
Messages : 154 Date d'inscription : 07/10/2012
Feuille de personnage Temps restant: (80/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 29 Oct - 20:08 | |
| Ok. Mademoiselle la brune n'avait pas l'air amicale, remarqua-t-il face à au ton acerbe de la jeune fille. Une présence dans son dos le fit se retourner. Il aperçu non sans sourire que Poppy l'avait rejoins. Il adressa un signe à la rouquine pour qu'elle n'hésite pas à s'approcher dans la pièce et lui posa une main sur l'épaule, comme pour la garder près de lui. La blonde à l'air sévère parla de meute de loups, de ronces, de voitures qui se conduisaient seules et de repas gratuits près d'une fontaine. Il haussa un sourcil, perplexe. Rien que ça ? Il allait parler sauf que quelque chose lui atterit devant le nez. Une boule lumineuse. D'accord. La blonde reprit qu'il s'agissait d'un souvenir. Ah. Aha. Ahaha. Très drôle. Ils étaient donc tous amnésiques, perdus dans une ville et leur seul moyen de retrouver la mémoire c'était de toucher des boules lumineuses ? " C'est quoi cette..." murmura-t-il. Mais le brun qui lui avait proposé des chips - et ne lui avait toujours pas passé le paquet d'ailleurs- venait d'annoncer qu'il n'y avait pas d'eau dans cette ville. Bon. " Viens, on le suit. " murmura-t-il à l'oreille de Poppy en la poussant vers l'avant tandis que le brun se faufilait par une porte. Quand à la boule lumineuse, il la chassa de la main. Du moins, c'est ce qu'il avait l'intention de faire. Car sa vision se flouta.... - Spoiler:
J'ai réussi à faire moins de vingt lignes o/ Et je veux mon souvenir !
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Lun 29 Oct - 20:15 | |
| Elle commençait à se demander si les boules lumineuses n'attiraient pas inconsciemment ses jouets. Quand ils les trouvaient exaspérantes, ils tentaient bêtement de les frapper de la main, de les écarter, ou même de leur coller une soufflante. C'était irrespectueux. Elle n'aimait pas ça. Néanmoins, Elle put assister à la transe de West, lorsque ce dernier plongea dans la vision de son souvenir. - West:
C'était beau, ''Nouille-Orque'', finalement. Vu d'en haut, en tous cas, c'était vraiment classe. La vitre de l'appartement donnait sur une vue vertigineuse, la tête lui tournait à chaque fois qu'il regardait par la grand baie vitrée. La chambre était sans dessus-dessous. Les draps, les coussins, la table, les chaises, les jouets, tout était renversé dans un joyeux bazar enfantin où les couleurs vives des figurines en plastique se mêlaient aux tons pastels des couvertures douillettes. Il vit un reflet mouvant sur la fenêtre – instinctivement, il roula à terre, serrant son pistolet jaune fluo entre ses petites mains de gamin. Se calant habilement entre les deux pieds de la table, il brandit son arme et cria un « On ne bouge plus ! » retentissant.
En face de lui, un blondinet aux yeux ambrés leva promptement les mains en l'air et répliqua à voix basse : « C'est moi, andouille ! Notre cible est par là ! Et elle garde encore notre butin. » Il indiqua la pièce adjacente du bout du nez, avant de venir se placer à côté de lui. C'était marrant comme jeu ! Mais le plus intéressant, c'était ce qu'il y avait à la clé... Rien que de penser à la montagne de chocolat que le blondinet lui avait promise... Il en salivait d'avance ! « Je passe devant, s'il m'arrive un truc, je compte sur toi pour te barrer avec Teddy. » Le blondinet désigna son ours en peluche d'un regard on ne peut plus sérieux et lui fit signe de venir.
« Bien chef », répondit-il avec aplomb en portant la main à sa tête comme les soldats dans les films. Il suivit ensuite son compagnon de jeu qui rampait déjà vers la cuisine, lorsqu'il capta des éclats de voix provenant de la chambre d'à côté. Il ne comprenait pas tous les mots, car les propos des adultes étaient trop rapides ou trop compliqués pour lui, mais il reconnaissait très bien les accents agressifs de la dispute.
La porte s'ouvrit sur un homme en colère qui les fusilla du regard avant de se diriger d'un pas raid vers la sortie. « Repli ! Repli ! » Ils foncèrent se cacher sous une des couvertures.
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates. Jeu 1 Nov - 18:17 | |
| Allons bon ! Les évènements tournaient un peu au fouillis total dans la pièce où ils s'étaient tous retrouvés. Voilà qu'une autre fille avait fait irruption. Une rouquine qui ressemblait à quelque chose qui remontait dans les souvenirs d'Hécate : une poupée. Rien que ça ! Elle fronça les sourcils. Avait-elle eu elle aussi des poupées ? Si elle savait ce que c'était, oui, sans doute, quoiqu'elle fut incapable d'imaginer ce qu'elle pouvait bien trouver à ce genre d'objet...
Elle attendait une réponse du type un peu arrogant, ce fut la grande blonde qui lui répondit, dressant un portrait pour le moins "sympathique" de la ville dans laquelle ils étaient arrivés. Des loups. Des ronces vivantes. Une voiture vivante. Une fontaine fluo. Et des traces fluo aussi, rajouta-elle pour elle même, celles qu'elle avait suivit jusqu'ici. Gé-ni-al. Hécate grimaça. Elle avait encore plus envie de quelque chose avec lequel elle pourrait se défendre. Parce que le minable couteau suisse avec sa fichue lame élimée n'allait pas faire le poids contre les choses qui erraient sans doute dans les rues la nuit.
C'est ce qu'évoqua la femme ensuite qui rendit Hécate totalement attentive. Au moment où son regard se posait sur une étrange boule lumineuse qui flottait devant le visage du garçon qui avait demandé les chips, les paroles de la blonde vinrent éclairer son esprit. Des souvenirs. des souvenirs qui apparaissaient comme ça, comme par magie. Des souvenirs qui les aideraient à retrouver leur passé. Elle observa un instant le garçon avec curiosité, se demandant ce qui allait se passer. A son grand étonnement, le brun tenta de chasser la lumière d'un revers de la main. Grossière erreur ! Il sembla se figer sur la fin de son geste.
Hécate nota rapidement ce détail dans un coin de sa tête. Peu importe si on touchait les souvenirs de façon volontaire ou non. Très bien. Dangereux surtout. Et que se passait-il si on touchait le souvenir de quelqu'un d'autre ? Était-ce possible d'ailleurs ? Elle se ressaisit bien vite. Elle aurait le temps de tirer tout ça au clair. Pour le moment, une arme ou quelque chose de semblable. Elle s'adressa à la blonde sans vraiment la regarder :
- Est-ce que vous avez trouvé de quoi vous défendre, tous ? Parce que bon, je suis pas sûre que les loups repartent gentiment quand ils nous trouveront. Je voudrait pas subir la même chose que la rouquine.
Qui était partie d'ailleurs. Elle ignora la nourriture que le dénommé Novembre avait posé sur la table. On est jamais trop méfiant. Avisant une armoire dans un recoin sombre de la salle. Restait plus qu'à explorer. Elle s'en approcha donc, l'examina un instant et se décida à tirer la porte, toute étonnée de la voir s'ouvrir sans résistance. |
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