Silence. Sa déclaration vient de jeter un froid sur l’assemblée. Il voit son frère aîné qui affiche une moue étonnée, bouche grande ouverte, son cadet qui secoue la tête en fronçant les sourcils, le visage effondré de sa mère qui l’observe, muet d’horreur. Il n’y a que Julia qui continue à trier ses petits pois parce qu’elle est trop jeune pour saisir l’importance de son annonce.[...]
Spoiler:
C’est principalement le regard de son père qu’il soutient. Ce dernier s’est levé dans sa direction, poing levé. Il frémit, recule prudemment, craignant la colère de son paternel. Mais le poing s’abat sur la table et fait trembler les assiettes. Julia relève la tête et affiche un air apeuré.
« Papa…Il…Il ne voulait pas dire ça… » Une part de lui remercie le cadet qui vient de prendre timidement la parole. « SILENCE ! » L’orage éclate. La figure écarlate, son père se penche vers lui, le scrute du regard et murmure. « C’est vrai fils ? » Il peut encore reculer. Mais plus rien ne sera jamais comme avant. Il s’est trop avancé pour faire demi-tour. Pour la première fois, il ne sourit pas alors qu’il hoche gravement la tête. Il voit sa mère plonger sa tête dans ses bras et se mettre à sangloter. Derrière, les guirlandes du sapin de Noël clignotent. « Sors. De. Chez. Moi. » Les syllabes détachées de son paternel le mettent mal à l’aise. « Tout de suite. » Il a chaud. Son cœur bat fort. Il détourne les yeux et s’extirpe difficilement de sa chaise. Son assiette contient encore des petits pois non entamés. « Papa, non, tu peux pas faire ça, c’est p… » le cadet parle encore, il cri presque avec véhémence, sa voix a l’intonation du désespoir.
Il ne verra jamais le reste de la scène. Il entendra seulement la gifle, les cris, les pleurs, la porte qu’on claque. Il sentira l’air frais de la nuit sur ses joues brulantes, les larmes dans ses yeux. Il s’assiéra sur un trottoir et il se mettra à pleurer dans la neige. Il attrapera son téléphone et il dira. « Je l’ai fait. »
3ème Carreau
La pièce était seulement éclairée par quelques faisceaux lumineux, il était assis sur son lit, le regard vide. Son regard se posa sur le calendrier posé sur sa table de chevet, regardant la date du jour : le 14 février. Un coeur avait été dessiné à cette date, mais ce dessin n'avait plus aucune signification à ses yeux. Il aurait du passer cette journée avec lui, l'homme de sa vie, mais tout était fini désormais.
Spoiler:
Les seuls sentiments qu'il ressentait maintenant, c'était la mélancolie, le désespoir, la déception et une sensation de vide. Il était seul, il fallait qu'il s'y fasse, rien ne pourrait redevenir comme avant. Il se redressa doucement, se dirigeant d'un pas las vers son armoire d'où il sortit une petite boite en carton. Il savait ce qu'elle contenait, il savait également qu'il ne devait pas l'ouvrir, qu'il risquerait de le regretter, mais c'était plus fort que lui.
Il sortit une à une les photos reposant dans cette boite en carton poussiéreuse, un sentiment de nostalgie s'emparant de lui. Elles montraient toutes deux personnes, il était représenté sur chacune d'elles avec un autre garçon de son âge environ, brun, les cheveux un peu désordonnés. En tombant sur une d'elles, il sentit ses larmes monter petit à petit. La scène de cette photographie le représentait, dans les bras du brun, souriant. Il retournait la photo pour lire la note laissée au marqueur au dos. "Saint Valentin avec Gabriel ♥". Il savait que Gabriel possédait cette photo aussi. En repensant à cette journée, il se recroquevilla sur lui même avant de sangloter bruyamment, il avait mal, son cœur se serrait douloureusement à l'évocation de ses souvenirs.
L ost Memory : First
Souvenir, souvenir, souvenir... Rouge. Ses yeux sont rouges. Ou du moins, c'est l'image que lui renvoi son reflet dans la glace. Un jeune adolescent d'une quinzaine d'année, peut être moins, aux cheveux roux teintés de mèches rouges soigneusement désorganisés. Il porte une cravate fantaisiste rouge elle aussi sur une chemise blanche bien repassée. Et il sourit à son reflet. Il se trouve beau[...]
Spoiler:
Le téléphone sonne. Il répond sans pour autant arracher son regard rouge flambant neuf à son reflet. " Ouais ? Oh ! Ouais, je sais, j'arrive. J'arriiiiive je t'ai dis ! T'inquiètes, ils savent pas. Non. Il sera là ? T'es sûr ? Hum....Ouais. Ok. A toute'." répond-t-il en fermant le portable tout en replaçant une mèche face au miroir.
Ce dernier lui renvoi le décor d'une pièce en désordre. Une chambre, vu le lit. Ou du moins, les lits. Des posters sont placardés sur les murs et la décoration en elle même est de très bon goût à condition de faire abstraction des vêtements qui traînent sur le sol. Il n'y prête même pas attention. Un regard vers l'horloge accrochée au mur lui arrache une grimace et après un dernier coup d'oeil à son reflet, il quitte la pièce dans une tornade rouge. Rouge. Comme ses yeux.
L ost Memory : Second
Il avait su, bien avant la fin qu’il faudrait le réconforter. Il avait su à l’instant même où il l’avait vu rater sa passe. Son regard avait suivit la balle s’envoler à l’autre bout du terrain et une part de lui avait su qu’il serait inconsolable. Le souvenir de son dernier échec lui avait arraché une grimace alors qu’il se remémorait la loque humaine dépourvue de tout projet qui restait obstinément enfermée dans sa chambre à se morfondre. Un rapide regard vers les gradins lui apprit qu’il avait le temps d’aller le retrouver[...]
Spoiler:
Il le trouva dans les vestiaires vides, assit sur un banc, tête basse et regard torve. Il s’approcha, souriant. L’autre grimaça en le voyant et grogna d’un ton rauque « Laisse moi… ». Il laissa échapper un soupir sans pour autant cesser de sourire. « Gaby, c’… » « Laisse moi j’te dis ! » Grogna l’autre encore plus fort en se relevant précipitamment. Le dénommé Gaby passa une main dans ses cheveux bruns collants de sueur et se mit à faire les cent pas. « Tu comprends pas ? Tu comprends pas qu’à cause de moi, on est fichus pour l’international ? Hein ? Est-ce que tu saisis ce que ça veux dire ? Hein ? Et arrête de sourire comme ça, ça m’énerve ! » hurla-t-il avant de se rassoir sur son banc en se prenant la tête dans les mains. « Je suis fini, ma carrière est foutu… » gémit-il avec un filet de voix.
Il inspira. Ce n’était pas la première fois qu’il le voyait dans cet état. Doucement, il s’accroupit à ses côtés et lui releva la tête. « Gaby, c’est pas la mort. » Il releva une mèche qui entravait la vue du brun et murmura d’une voix calme « Je suis là. » Leurs visages se rapprochèrent, doucement. Ses yeux se perdirent dans les prunelles vairons. Mais un sursaut lui fit suspendre son geste. Quelqu’un d’autre venait d’ouvrir la porte du vestiaire. Et une bonne dose de stupeur se lisait dans son regard.
L ost Memory : Three
« Mais si, tu vas y arriver, je ne me fais pas de soucis. » Il est allongé sur un lit et il parle au téléphone d’une voix câline. « Tout va très bien se passer » ajoute-t-il comme pour essayer de calmer les peurs de l’autre. « Je suivrais le match à la télé, promis. » dit-il encore tout en souriant. « Déjà ? Oh…Je t’aime. Bisous. »[...]
Spoiler:
Et il raccroche. Il inspire une grande bouffée d’air alors qu’un sourire béat refuse de quitter ses lèvres et il se relève doucement. Un coup d’œil circulaire à la chambre lui rappelle que ce n’est pas la sienne. Des photographies recouvrent les murs. La plupart représentent des paysages, des vues du ciel. Il reste un moment à les observer. Quand reviendra-t-il ? Puis il se lève en secouant la tête. Il ne sert à rien de s’abandonner à pareilles rêveries. Les gens qui sont loin ne doivent pas vous manquer éternellement. Il faut que je vive sans eux. Il sert son cellulaire au creux de son poing et prend appui sur son poignet pour quitter le support moelleux du lit. Il sort de la chambre.
C’est bizarre, le couloir est vide. Etonné, il s’attarde à la contemplation de la large véranda qui donne une vue imprenable sur la mer au loin. C’est beau. Il fait chaud dehors. Faire un tour sur la plage, peut être…
« Julia ? » Une petite fille vient de se heurter dans ses jambes. Elle s’accroche à son pantalon en pleurant. « Julia, chérie, qu’est-ce qu’il y a ? » accroupit sur le sol il la serre dans ses bras en essayant de trouver l’origine de sa tristesse. Il lui passe une main dans les cheveux. « Tes…tes cheveux ?! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! » La ravissante chevelure de l’enfant est à présent d’un vert étrange, boueux et laid. Teinture ratée. Les mots lui viennent immédiatement en tête. Il a déjà vu pareil désastre. « Oh ma puce, faut pas pleurer, on va arranger ça va. Chut. Chu-ut. Je suis là. »
Il lui semble entrapercevoir une silhouette qui l’observe derrière une porte entrouverte. Mais il n’est pas sûr. Le temps de se retourner, il ne la voit plus. Et il est trop gentil pour penser à mal.
L ost Memory : Four
Il est assit sous le perron. Il se sent vide. La pluie qui ruissèle sur ses épaules et qui pénètre dans ses chaussures l’indiffère. Elle se mélange au goût salé de ses larmes. Sa main est encore crispée sur le petit journal à la couverture rouge. Il sait qu’il n’aurait pas du regarder. Mais tout était trop tard. Trop tard. On ne revient pas en arrière.
Spoiler:
Il s’essuie les joues d’un revers de manche et tente de se maîtriser. L’heure n’est plus aux remords. Tout cela est terminé. Alors qu’il commence doucement à prendre sa résolution, il entend les pas qui viennent dans sa direction. « Bein Régis ? Qu’est-ce que tu fais dehors ? » Il reconnaît sa voix et il lui semble que son cœur se broie encore plus fort. Il relève la tête mais ne sourit pas. Ne sourit plus. Les cheveux châtains de son amant sont ébouriffés par la pluie alors qu’il le contourne pour ouvrir la porte. « T’as perdu tes clefs ? Attends, je t’ouvre. »
« Non Gaby. » Il ne se relève pas. Il n’en a pas la force. Gabriel se retourne et lui lance un regard interloqué. Il ne comprend pas. Jusqu’à ce qu’il remarque le petit journal rouge. Alors il pâlit et demande, d’une voix morte. « Qu’est-ce que tu fais avec ça Régis ? » Il avance encore et reprend en criant. « QU’EST-CE QUE TU FOUS AVEC MON JOURNAL ? » Il sent la peur dans sa voix, mêlée à la colère. Toujours assis sur les marches il répond d’un ton brisé. « Tu m’as mentit Gabriel ? » Un silence flotte dans l’air. « Quand est-ce que tu comptais me dire ? Pour elle ? Pour eux ? Pour tout ça ? » Il brandit le journal et de nouvelles larmes roulent sur ses joues. « Je…Régis, attend. » Mais il secoue la tête. Il murmure doucement. « Non Gabriel. Chut. C’est fini. » Il se relève très lentement et continue. « Ce gamin, il aura besoin de toi. Il aura besoin d’un père, tu comprends ? » Il inspire une grande bouffée d’air et s’efforce de continuer. « On peux pas, on peux pas passer notre vie comme ça. Je…Tu…Tu dois prendre tes responsabilités maintenant. Tu as une famille. D’accord ? Et moi, moi j’en fais pas parti. Alors… » « Non, non, Régis, attend. » « Alors c’est fini. Ca vaudra mieux pour tout le monde. »
Ce code appartient à Nulle Part
Dernière édition par Clow le Dim 26 Mai - 21:40, édité 4 fois
« Papa Poule Protecteur et Possessif » Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes:
Sujet: Re: Clow, le clown Blanc et Rouge~ [Up: 26/05] Sam 16 Fév - 17:04
les autres ❥
☆Les Sentinelles ☆
Janvier ou la Princesse en détresse, la jeune fille douce et gentille, quoiqu'un peu boulet sur les bords, à été une des premières rencontres de Clow à Nulle Part. Malgré le peu de temps qu'ils ont passé ensemble, le roux s'y est beaucoup attaché et à parfois un peu de mal à la partager. Il est un peu comme un papa poule à sa fifille avec elle.
Chancelier ou cheveux bleu, Clow et lui ne se sont pas rencontré depuis très longtemps et il faut dire que leur premier contact à été relativement...froid. Même si c'était un peu la faute du roux en fait. Mais depuis, tout ça c'est un peu amélioré et les deux garçons pourraient certainement, avec un peu de temps, devenir de vrais amis.
♤ Les perdus ♤
Novembre ou l'autre Imbécile, Clow l'a rencontré en même temps que Janvier et si au début tout s'était plus ou moins bien passé, il a suffi que la jeune fille du groupe s'évanouisse pour que des tensions naissent. Novembre trouve le roux trop niais et Clow trouve le brun trop sérieux. Une dispute a éclaté entre eux pour une histoire de boîte de conserve. Leur relation est plus qu'acide, elle est explosive !
Calvetti ou Miss Boîte de Conserve, ils ne se connaissent presque pas, ont échangé quelques cris et se détestent probablement. Clow espère bien ne plus jamais avoir à croiser cette bonne femme.
Sky alias le Nuage.CLow ne le connaît pas du tout, ne lui a jamais parlé et l'a à peine entraperçu. En même temps, vu son arrivée en fanfare, difficile de le rater.
Crescendo ou le Petit Chaperon Rouge, ce garçon visiblement discret les a rejoint, ou plutôt s'est écrasé sur le pauvre Chancelier, alors qu'il était poursuivi par un affreux et gigantesque loup à l'haleine pourrissante. C'est cette arrivée qui les à forcer à se réfugier dans la maison et la plus proche et découvrir le commissariat.
Février ou comment jouer le cheveux dans la soupe. Cette jeune fille a fait une arrivée très remarquer, alors que Clow et ses compagnons venaient tout juste de se remettre de leurs émotions. Visiblement Janvier a décidé d'en faire une camarade de bouderie et l'a entraîné avec elle. Dommage, le roux est persuadé qu'ils pourraient s'entendre à merveille.
Ce code appartient à Nulle Part
« Papa Poule Protecteur et Possessif » Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes:
Sujet: Re: Clow, le clown Blanc et Rouge~ [Up: 26/05] Dim 26 Mai - 21:19