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| À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! | |
« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Dim 3 Juin - 19:14 | |
| 18h - 20h Il commençait à se dire qu'il n'était vraiment pas tombé sur la bonne personne, là. Déjà, il n'aimait pas du tout son ton léger et totalement en décalage avec la situation. Il n'aimait pas qu'on pensât qu'il pensait d'une certaine manière alors que ce n'était pas le cas. Et, par-dessus tout, il ne supportait plus la bonne humeur de Clow. Ce n'était pas le moment d'être de bonne humeur. Jusque là, il avait fait des efforts pour être agréable, et pensait s'être montré très tolérant envers les deux jeunes gens qu'il avait rencontré. En fait, il n'aurait même pas du se justifier. Partir en claquant la porte aurait sans doute été une bien meilleure solution. Peut-être pas pour son avenir, mais sans doute pour ses nerfs - et pour la jolie face toute souriante du rouquin, s'il continuait à se montrer aussi enfantin. L'avait-il pris pour un simple d'esprit ? Non. Mais il avait compris qu'ils n'avaient pas du tout la même façon de penser. Donc : il lui avait expliqué son raisonnement. Et puis zut à la fin, cette histoire commençait vraiment à l'agacer. De mauvaise grâce, il lui ouvrit la porte et s'écarta pour le laisser passer. Ce n'était pas prudent, tout ça. Pas prudent du tout. On ne laissait tout simplement pas un type qui transportait une jeune fille évanouie passer devant. Non, en fait, ce n'était même plus une question de prudence, à ce niveau là, c'était de la simple logique ! Mais bon, apparemment, tout ce qui relevait de la logique, ça n'était pas le point fort de l'autre jeune homme. Ou en tout cas, il n'avait pas du tout la même que la sienne. Et quelque chose lui disait qu'il ne survivrait pas longtemps comme ça, si la situation devait empirer. Mais bon, après tout, sa vie ne le concernait certainement pas. Il était maître de ses décisions comme lui des siennes. La seule chose qui le poussait à rester encore avec lui, c'était le cas de Janvier. Parce qu'il ne trouvait pas juste qu'elle soit entraînée contre son gré avec un type aussi nias et visiblement peu apte à se défendre dans un quartier sombre et inconnu. Quand elle se réveillerait, elle pourrait faire son choix. Avec tout ça, il en avait presque oublié ce pourquoi ils avaient quitté les sanitaires du métro. Des médicaments, se rappela-t-il. Et des vivres, si possible. L'abri était en option, dans sa tête, parce qu'il ne se faisait pas d'illusions quant à la bonne volonté des hôtels du coin, si hôtel il y avait. Avec seulement cinq euros, il n'aurait sans doute même pas de quoi se payer un petit déjeuner normal. Ses pensées dérivaient lentement vers ce qu'il pourrait bien trouver lorsqu'il quitterait enfin cette bouche de métro étouffante alors qu'il montait lentement les escaliers envahis par la végétation. Niveau précaution, on avait déjà vu mieux. Premièrement, il ne faisait pas trop attention où il allait, se contentant de suivre l'autre clown de loin. Deuxièmement, il n'avait même pas insisté pour passer devant, et le prévenir de ne pas emprunter telle ou telle voie en cas de problème. Et bien tant pis pour lui. Mais l'unique fille de la "bande" - c'était un bien grand mot, à ne prendre qu'au sens de groupe de gens, car on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient très soudés... - n'avait pas à pâtir des décisions trop hâtives ou irresponsables de l'autre. Oui, "l'autre", ça lui allait très bien, en fait. Toujours un peu contrarié, Novembre retrouva un semblant de bonne humeur lorsqu'il senti la caresse du vent nocturne sur sa peau claire. Enfin, il pouvait respirer ! Après s'être arrêté un instant pour regarder le ciel piqueté d'étoiles blanches, il se remit en route, rasant presque les murs dans la grande rue déserte sur laquelle donnait l'entrée du souterrain. C'était déjà plus discret que de se balader en plein milieu de la route, alors que la nuit était déjà tombée, et que l'activité alentours se révélait être nulle ou presque. Finalement, il était toujours d'une humeur étrange. Il ne savait plus s'il devait être fâché contre les réactions trop enthousiastes et optimistes de Clow ou simplement inquiet pour son avenir. De toutes façons, je n'ai pas vraiment le temps de penser à tout ça maintenant. Ce qui compte, pour l'instant, c'est les médocs et les vivres, remarqua-t-il pour lui-même. Oui, après tout, s'il voulait vraiment avoir un futur - et il y comptait, ne fût-ce que pour en savoir plus sur son passé -, il devait se concentrer sur l'instant présent. Ironique, non ? Le silence ambiant, s'il ne le rassurait pas plus que ça, lui permettait au moins de s'assurer que personne ne pourrait leur tomber dessus par surprise. Il fallait toujours être prudent, surtout en terre inconnue. Mais là, particulièrement. Soudain, il ralentit l'allure, méfiant. Il y avait du bruit, tout à coup. Comme des grattements, de faibles bruits de fouilles. Comme s'il y avait du mouvement, quelque part. Tout près. Trop près. Mais alors, ça voulait dire... Qu'il y avait quelqu'un ? Dans une des maisons, peut-être ?! De l'aide, enfin ? Il s'arrêta totalement, cherchant d'où pouvait bien provenir ces sons presque imperceptibles, mais qui formaient un remue-ménage inimaginable dans le silence pesant de la nuit. Puis il avisa une petite maison en brique rouges, qui faisait assez Irlandaise d'apparence, surmontée de plusieurs étages, comme la plupart des habitations du quartier. Ici aussi, la nature semblait avoir repris ses droits - en d'autres termes, des plantes grimpantes envahissaient la majeure partie de la surface polie des briques. Mais le plus intrigant, c'était la lumière artificielle qui émanait des fenêtres. Une lumière d'intérieur tout ce qu'il y avait de plus basique, mais qui montrait sans aucun doute possible que quelque chose ou quelqu'un était dans cette maison en ce moment même. Après avoir jeté un coup d’œil furtif à l'intérieur, il se décida à entrer. Parce que de toutes façons, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Et puis tant pis pour Clow, il pouvait aussi bien passer son chemin, maintenant, ça ne le concernait plus. Les vivres qu'il cherchait étaient certainement derrière cette porte, et il les aurait, quitte à les prendre de force. Mourir de faim ou de soif n'était pas dans son programme de la soirée ! D'un geste mécanique, il empoigna son couteau suisse et en sortit la lame un peu usée. On ne sait jamais, songea-t-il. Ça lui ferait une belle devise, d'ailleurs, "on ne sait jamais". La prévoyance était un atout majeur, dans cette ville. Crocheter la serrure avec ça serait pour lui un jeu d'enfant, bien qu'il fût dans l'incapacité la plus totale de s'expliquer pourquoi - et à vrai dire, ce n'était pas vraiment le moyen d'y penser. Il se rendit vite compte que la porte n'était pas fermée à clé, car la poignée rouillée s'abaissa directement alors qu'il avait seulement commencer à trifouiller le mécanisme du loquet. Un peu moins assuré, il poussa un grand coup la porte, faisant claquer le battant contre le mur intérieur de la pièce, comptant surtout sur l'effet de surprise - légèrement gâché - pour déstabiliser quiconque fouillait la maison. Et en profiter pour assurer sa propre sécurité - et celle des deux autres qui étaient restés un peu en retrait, au passage.
Dernière édition par Novembre le Jeu 14 Juin - 18:24, édité 3 fois |
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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Mar 5 Juin - 18:15 | |
| Elle se sent prise comme dans un brouillard. Le monde tangue autour d'elle et ses pieds ne touchent plus le sol. Elle se sent transportée. Ou plutôt portée. Les yeux encore clôt et l'esprit embué, Janvier se laisse traîner hors du métro sans rien avoir entendu de la minuscule altercation de ses deux camarades. L'hostilité et l'antipathie n'ont pas d'odeur. Aussi, plongée dans les bras de Morphée, elle ne s'est en rien aperçue du froid qui s'est installé entre Clow et Novembre.
Elle dort. Comme un bébé, blottie dans les bras du roux. Elle ne sait pas où elle est. Elle se sent bien, détendue, apaisée. Qu'il est loin, ce souvenir odieux où elle était mariée de force. Qu'elles sont loin ces toilettes glauques et sombres. Qu'elle est loin cette gare et cette chose qui rôdaient autour d'eux. Adieu le train, adieu Nulle Part... Les rêves effacent tout.
Un frisson court le long de sa peau. Il fait plus frais dehors. Que se passe-t-il ? Sa conscience tourne mais son corps reste inerte. Où est-elle ? Elle ne sait pas. Qui est-elle ? Elle ne sait p... Pas une seconde fois ! Elle est Janvier. Et elle est perdue. Ca, elle s'en souvient. Hors de question de perdre la mémoire une deuxième fois.
Un bruit plus vif la fait tout à fait tressaillir et enfin, son corps consent à lui faire retrouver l'usage de ses muscles. Doucement, elle soulève une paupière, dévoilant sa pupille verte. Il fait nuit. Elle ne voit rien. Ah si, de la lumière. Et devant elle, une silhouette. Est-ce Clow ? Ou Novembre ? Où est-elle ? Progressivement, elle se rend compte que quelqu'un la porte et elle se tortille avant de murmurer d'une petite voix encore pâteuse. " Lâche moi..."
Janvier s'est réveillée mais n'est pas encore tout à fait là. Elle est toute pâle, semble fragile, ne tient pas bien debout. Une part d'elle est encore ailleurs. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Mer 6 Juin - 12:12 | |
| Dans la nuit j’essayais de me diriger avec la faible lumière que me procurais la lune. Filant à toute allure je traversais les rues à la recherche de la maison aux briques rouges que j’avais aperçues à l’aller. Mais dans cette obscurité comment être sûr de la retrouver ? Pourtant il fallait que je cherche des vivres et de l’eau. La fontaine ne m’inspirait rien de bon. Et il fallait que je me dépêche si je voulais revenir le plus rapidement à la Fontaine, retrouver les deux jeunes. Les retrouverais-je seulement ? Ais-je bien fait de les laisser seuls dans cette ville ? Quelques remords me prirent à mon étonnement. Pourquoi m’inquiétais-je ? Apres tout ils étaient grands ils pouvaient se débrouiller un moment sans moi. Et puis quoi je n’étais pas leur responsable. Pourtant j’allongeais mes foulées, légèrement inquiète, dans l’obscurité, n’entendant que les battements de mon cœur et mes pas résonnant dans les rues mais vite étouffés par les maisons qui se dressaient de chaque côté. On aurait dit que les volets étaient leurs orbites et leur porte de grande bouche béante. A cette pensée je ris un moment. Pourtant ça n’avait rien de rassurant mais je riais quand même pour avoir des pensées aussi débile. Enfin je repérai la maison aux briques rouges. Et je m’arrêtai sur le palier, légèrement essoufflé. M’approchant doucement de la porte je retenais ma respiration pour être sûr de pouvoir entendre s’il y avait du bruit. Mais rien ne me venais et arrivée à la porte je posai ma main sur la poignée en métal.
Je frissonnais à ce contact glacial. Je baissai la poignée et la porte s’ouvrit sans difficulté. Un couloir sombre me faisait face, des plantes grimpant le long des murs. Instinctivement je cherchai un bouton pour allumer la lumière. Je tâtonnai le mur à ma droite et sous les plantes je senti quelque chose de dur. Arrachant les plantes je découvris un bouton et appuyai dessus avec espoir. D’abords la lumière ne vint pas, puis un petit grésillement me fit relever la tête. Quand mon visage fut baigné par la lumière je souris. Au moins il y avait de l’électricité. Y avait-il des ordinateurs, des téléphones ? Fonctionneraient-ils ? J’en doutais mais on pouvait toujours espérer. Je fermai doucement la porte derrière moi, ne voulant pas briser le silence. Le vieux parquet craquait sous mes pas pendant que j’avançais. J’arrivai à la hauteur d’une pièce à ma droite. Jetant un rapide coup d’œil j’allumai la lumière et y rentrai. Les placards, les plans de travail, la cuisinière et le lavabo m’indiquèrent que c’était la cuisine. Malgré les plantes sur les murs et le parquet tout avait l’air en bon état. J’ouvris les placards, mes yeux s’écarquillèrent quand j’aperçu de la nourriture les remplissant. Des conserves, des pâtes, du riz, des biscuits… Je restais un moment immobile à contempler toute ses vivres alors que je sentais mon ventre me tiraillé à cette vue. Je pris plusieurs paquets, regardant leurs dates d’expiration, mais chacun avaient encore de la marge. Quel bonheur quand je pourrais annoncer à June et Noami que la maison que j’avais trouvé était rempli de vivre ! Qu’il n’y avait pas besoin de manger les plats tentant de la Fontaine. J’allais courir leur annoncer, mais je me ravisai. Tant que j’étais là autant fouillé pour tenté de trouver d’autres objets utiles. Abaissant mon regard je découvris le lavabo et ouvris le robinet. Mais à mon grand désarroi aucune eau n’en sortit. Et merde pas d’eau courante ! Cela voulait-il dire qu’on devrait boire l’eau de la Fontaine ? Non, il devait y en avoir dans les autres maisons, enfin j’espérais, car l’eau fluorescente de la Fontaine ne me donnait aucune envie de m’y abreuver.
Je m’attelai de nouveau à la nourriture, triant ce que je pourrais porter sur moi et que je pourrais donner aux deux jeunes quand je les rejoindrais. Alors que je prenais une boite de conserve qui semblait être des raviolis à la sauce tomate, un grand fracas me fit sursauter. Je me retournai brusquement vers l’entrée de la pièce où j’étais mais je ne vis rien. M’approchant sans faire de bruit vers le couloir, je vis une ombre allongé sur le parquet. J’en déduisis donc que la porte d’entrée avait été ouverte causant le bruit et que… quelque chose se tenait là. L’ombre était trop difforme et affaiblie par la lumière du couloir pour que je puisse reconnaitre ce que c’était. La peur me pris alors que j’attendais sans bouger, ni respirer. C’était quoi bordel ? J’allais quand même pas attendre que Ça rampe jusqu'à moi pour m’étrangler ! Bon plan d’attaque. Je ne pouvais plus bouger sans faire de bruit. Je ne pouvais même pas chercher un couteau sans me faire remarquer. Ça commençait mal. Puis je me souvins que je tenais toujours ma boîte de conserve dans ma main. Je la regardai un instant. Après tout c’était lourd, ça pouvait faire mal non ? Et puis à la guerre comme à la guerre ! J’avais rien d’autre sous la main pour l’instant. D’un bond je me retrouve dans le couloir face à l’intrus et sans réfléchir je lançai la boîte de conserve sur l’homme qui me faisait face. Et oui car c’était maintenant que je me rendais compte que c’était un humain et non une chose qui se tenait là. Quelle débile ! J’avais même pas songé un instant que ça pouvait être une personne. Les enmerdes que je m’attirais, en plus il me dépassait largement en taille et je pouvais voir un couteau à sa main. Ma boîte de conserve avait volé mais n'avait pas atteint sa cible et était partie poursuivre sa route dehors. Enfin en même temps il n’avait pas à enfoncé les portes ainsi et rentré avec une mine méchante et un couteau à la main, j’avais eu peur moi ! Et puis c’était qui d’abords ? Ça ne devait pas être le propriétaire de cette maison sinon elle ne serait pas aussi délabrée. D’une voix froide je lui demande :
-« T’es qui toi ? »
Je le regarde en levant la tête presque, gardant une position où je pourrais me défendre s’il faut. Après tout on aurait dit un psychopathe avec son couteau. Par un reflex que je ne connaissais pas je mis ma main à mon holster mais n’y trouva rien, évidemment. Regardant rapidement autour de moi je vis un chandelier en métal sur une commode, je le pris rapidement et le garda dans la main droite. On sait jamais. Je regardais un moment l’homme qui se tenait devant moi. Je remarque alors ses yeux myosotis, intriguant. Il est jeune, ça se voit. Plus jeune que moi je pense. Des mèches châtaines lui tombent en désordres sur le front. Il est grand, surtout par rapport à moi. Mais je sentais que s’il venait à m’attaquer, je saurais me défendre. Un moment du moins.
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« Disparu au coin d'une rue »
Sky
Messages : 72 Date d'inscription : 01/06/2012 Age : 33
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Dim 10 Juin - 1:18 | |
| 18h00/20h00 « Le problème avec les questions, c'est qu'il faut assumer les réponses. » Le jeune homme resta un instant devant l'amas de feuilles qui parle, hésitant. Dansant d'un pied à l'autre, il se demanda maintes et maintes fois si c'était bien prudent de suivre de la végétation .. Surtout qu'il allait quitter le Quai.. Et si le train repartait ? Et s'il s'était arrêté dans une ville suite à un problème technique et qu'il allait repartir d'un instant à l'autre ? Oui, mais et les problèmes de mémoire ? Peut-être que ce n'était pas lié, après tout. Peut-être qu'il avait pris un mauvais, s'était hissé dans un train qui était parti, il s'était alors assoupi et au réveil, il souffrait d'amnésie. Et de folie aussi, à en croire les plantes à ses pieds. Visiblement nerveux, il frotta ses paumes contre son jean et jeta un nouveau regard au train. Il aurait peut-être dû le fouiller de fond en comble, qui sait, il aurait peut-être trouvé d'autres passagers ? Mais à dire vrai, il n'avait pas vraiment envie de se remonter là-dedans. Ce train lui fichait la frousse. Il reporta son regard sur les plantes.
Les plantes n'étaient peut-être pas méchantes, après tout. Il venait de dire qu'il était paumé et elles lui proposaient une carte. C'est plutôt gentil ça, non .. ? En plus de ça, elles lui avouent qu'il y a quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui pourrait lui en dire plus, peut-être. Avant même qu'il n'en prenne conscience, sa décision était prise et ses pieds se dévissèrent du sol. Il dut se mettre à courir pour rattraper la végétation qui rampait sur le sol sans ralentir d'un iota. La scène avait quelque chose d'effrayant à voir, mais surtout à vivre. Les ondulations des tiges vertes lui rappelaient (si on pouvait parler de souvenirs ..) celles d'un énorme serpent qui se dandine tranquillement vers sa proie. Mais si c'était vraiment le cas, pourquoi ne pas l'avoir déjà dévoré ? Sur le Quai, là-bas, alors qu'il paniquait, il était vraiment sans défense. Les plantes étaient venues et avaient répondu à ses questions alors .. Alors oui, elles étaient sûrement bienveillantes.
Enfin une fois sorti de la Gare de toute évidence abandonnée, il leva les yeux au ciel presque fébrilement, témoin encore une fois d'un réflexe dont il ignorait tout. Sceptique, il laissa juste son instinct le dominer l'espace d'un instant, juste le temps de chercher avec besoin le ciel au dessus de sa tête et de vérifier qu'il était bien là. Il finit par cligner des yeux pour se forcer à revenir à la réalité. Tout en suivant son nouveau guide, il prit soin de relever plusieurs points de repère au cas où il lui faudrait revenir vers le Quai sans les plantes. Son petit manège lui permit d'observer le décor tout autour de lui et pour tout dire, ce n'était pas très réjouissant.
Peu importait l'endroit où il posait ses yeux, tout était envahi par la végétation. Pas d'éclairages, pas de passants, pas un bruit, pas un chat. Comme sur le Quai, le bruit de ses pas étaient la seule preuve que quelqu'un de bien vivant était ici. Et en l'occurrence c'était lui.
« Mais pas pour longtemps » pensa t-il. « Je vais rencontrer ce Calvetti .. Et il a la carte qui pourra me sortir de ce merdier. »
Après quelques minutes de marches, ils pénétrèrent dans ce qui semblait être un quartier résidentielle. La sensation d'être observé revint au galop et il sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque. La seule habitant de ce quartier, c'était la jungle. Avalant les maisons sous des amas de plantes grimpantes, elle s'était frayée un chemin jusque dans les maisons en elles-mêmes, laissant les portes grandes ouvertes pour la plupart d'entre elle. Avec la désagréable impression d'être sur le champ de bataille d'une guerre s'étant déroulée il y a des années de cela, il préféra river son regard sur la plante-guide qui se glissait avec aisance parmi les décombres et les obstacles de la Ville Abandonnée. Il repensa à la façon dont les plantes l'avait nommée. « Nulle Part ». C'était un nom parfait pour cet endroit, parfait mais encore plus effrayant que ce qu'il voyait, à dire vrai. Nulle Part .. Comment pouvait-on être physiquement nul part ? Frissonnant une nouvelle fois, il se rendit compte qu'il avait froid. Et il n'avait pas de veste. Fronçant les sourcils, il tenta de se rappeler s'il en avait vu une dans le train. Non, il en était presque sûr. Super. Un goût amer se répandit dans sa bouche. Une chose était sûre, avant, avant tout ce bordel et son amnésie, il était stupide !
La plante bifurqua brusquement vers une maison. Surpris, il la suivit sans poser de questions, trop content à l'idée d'arriver à destination et de rencontrer enfin quelqu'un.
Pour sûr, il ne s'était pas attendu à la scène qui se déroulait devant lui. Il put assister aux premières loges au vol plané de ce qu'il semblait être une boîte de conserve. La bouche en « o », il suivit des yeux son chemin dans les airs avant de regarder le lanceur. Ou plutôt, la lanceuse. Les yeux lançant des éclairs, armée d'un chandelier, elle faisait face à trois autres personnes. Deux hommes et une femme. Voilà qui compliquerait la tâche pour trouver le propriétaire de la carte. Surtout qu'en y réfléchissant bien, rien ne lui confirmait que Calvetti était un prénom masculin. En parlant de prénom .. Il aurait bien aimé se rappeler du sien ..
D'un rapide coup d'oeil, il vit le couteau, la jeune fille à l'air faible et la porte défoncée. Peut-être que c'était plus prudent de faire demi-tour et de s'enfuir avant que tout dégénère. Après tout, il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait ici. Mais il était un peu trop soulagé à l'idée de rencontrer d'autres humains, trop fébrile à l'idée de savoir si cette carte le sortirait de ce merdier ou pas alors il préféra rester là.
Ce n'est qu'une fois que tous les regards se tournèrent vers lui qu'il se rendit compte de la stupidité de son geste. Okay, crier un prénom comme ça, c'était peut-être pas la meilleure façon de dire bonjour. Il eut un petit sourire nerveux et finit par pouffer, mal à l'aise de se sentir fixé de la sorte.
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Mer 13 Juin - 21:08 | |
| Novembre ne semblait pas exactement ravie de ce qu'il avait pu lui dire, cependant Clow n'y prêtait déjà plus attention, le jeune homme pouvait ruminer autant qu'il le voulait, le haïr autant qu'il le pouvait, il se sentait étrangement indifférent à cet état de fait. Peut-être était-il habitué à ignorer ce que les autres pouvaient penser de lui ? De toute façon, le garçon ne souriait pas assez à son goût. Il s’inquiétait bien plus pour Janvier, qui était toujours évanouie sur son dos, la jeune fille n'était peut-être pas vraiment plus jovial que Novembre, mais elle lui avait tout de même offert quelque sourire timide et Clow décida qu'à partir de maintenant, il ferait de son mieux pour la faire sourire de plus en plus, pour le temps où ils voyageraient ensemble.
Passant devant l'autre garçon, il se contenta d'avancer sans même vérifier qu'il les suivent. Il était vraiment trop lent et mou à son goût. Être méfiant était peut-être une chose, mais là ça frisait trop la paranoïa à son goût. Pour lui quelqu'un qui mettait aussi peu de bonne volonté dans ce qu'il faisait n'était pas quelqu'un qui pourrait survivre pour toujours, car il arriverait un moment où il appuierait lui même sur la gâchette. Il ne savait pas exactement d'où venait cet agacement grandissant, mais il pouvait sentir le regard noir de Novembre sur son dos et ça n'aidait en rien. La belle était endormit et tout d'un coup plus rien n'allait ? La première fois qu'il l'avait aperçut, Clow était loin de se douter que cet inconnu se plierait autant pour les yeux d'une fille. C'était à en mourir de rire. Il ne comprenait pas et peut-être même qu'il interprétait mal...il ne restait qu'à attendre le réveil de Janvier pour voir si l'autre irritable redevait agneaux. Son sourire n'avait pas pour autant disparu de son visage.
L'air frais frappa son visage et ses yeux se mirent à pétiller d'une joie toute enfantine. Il était content d'avoir enfin pu quitter le petit espace oppressant des toilettes. Maintenant, il fallait avancer, aller de l'avant et trouver un moyen de survivre à cet endroit plus qu'étrange et surtout à le quitter. Cependant, il fallait bien se rendre à l'évidence, aucun d'entre eux n'était équiper pour survivre si l'endroit se révélait vraiment inhabité. Réfléchissant rapidement, en replaçant correctement la jeune fille toujours accroché à son dos, le roux en arriva à un planning d'action. D'abord trouver des habitations, vérifier la présence de vie ou d'un téléphone et si son mauvais pressentiment se confirmait ; chercher un magasin afin de s'équiper plus intelligemment.
Il avisa la maison et la lumière plus ou moins en même temps que Novembre, cependant il se trouvait plus retissant à foncer tête baissé avec Janvier sur son dos. L'autre jeune homme, lui ne semblait déjà plus s'en soucier, s'y dirigeant immédiatement. Fixant son ombre qui s'éloignant, il soupira et suivit, un peu plus en retrait. Puisque Novembre semblait si presser de l'ignorer, il ne se gênerait pas pour prendre ce dont il avait besoin pendant que l'autre ferait le sale boulot. Clow était peut-être souriant, mais il n'était pas du côté des anges.
Il allait à son tour s'engager dans la maison, encore un peu surprit de la facilité avec laquelle Novembre avait pu ouvrir la porte. D'habitude, même les maisons abandonnés n'étaient pas aussi mal gardés, enfin il supposait, ce n'était évidemment qu'une intuition par un souvenir avéré. Néanmoins, un léger mouvement et le son d'une voix pâteuse lui firent tourner la tête, leur jeune amie semblait peu à peu émerger de son évanouissement. Souriant rassurant, il la fit doucement descendre, tout en continuant à la maintenir debout, que Janvier soit réveiller ne signifiait pas pour autant qu'elle était déjà prête à courir partout comme si rien ne s'était passer. Ils ne connaissaient d'ailleurs toujours pas la raison de son malaise et Clow craignait un peu qu'en se souvenant à nouveau, elle s'évanouisse à nouveau.
« Ça va aller ? »
Il y avait de l'agitation à l'intérieur, mais il avait une mauvaise d'ensemble et du coup un peu de mal à comprendre les événements en cours. Il hésitait à faire rentrer Janvier, mais ne voulait pas non plus la laisser comme ça, toute seule dehors. Qui savait ce qui pourrait arriver en leurs absences. Soudain une nouvelle voix vint s'ajouter au chapitre. Une voix pas très discrète pour tout dire. Cependant le petit sourire et le gloussement nerveux du nouvel arrivant, un blond avec de grands yeux bleu, lui amena un sourire. Il voulut le saluer et lui faire remarquer que ni lui, ni Janvier n'étaient la personne qu'il venait d'appeler. Si du moins il s'agissait bien d'un prénom, et si ils avaient atterris dans un pays parlant une langue différente ? Cela pourrait terriblement compliqué les choses, alors qu'elle l'étaient déjà bien assez. Malheureusement, pas un mot n'eut le temps de s'échapper de ses lèvres, qu'un objet passa devant lui pour venir s'écraser sur la tête à janvier. Clow se figea, atterré. Quelque seconde plus tard, il se tenait aux côtés de la jeune fille.
« Janvier, tu t'es fait mal ?! Ta tête ! »
Doucement, il l'a fit s'asseoir sur les marches menant à l'intérieur de la maison. Elle ne souriait pas du tout et elle avait mal, ça se voyait. L’agacement commença à le gagner, puis la colère et enfin la rage. C'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase, Janvier n'avait rien fait à personne, elle ne méritait pas de recevoir cette chose sur sa tête, en plus la boîte de conserve était encore fermé et donc lourde. Serrant les dents et sans attendre plus longtemps, Clow pénétra à l'intérieur. Il passa devant Novembre sans lui lancer le moindre regard, pour enfin apercevoir la coupable. Son sourire avait disparu, remplacé par une expression froide et mauvaise, vide. Il n'avait plus rien du jeune homme cherchant à sourire, quelque secondes plus tôt.
Le chandelier s'écrasa au sol et se brisa. Le visage froid et relativement inexpressif, Clow repoussa la cause de sa colère, se fichant bien alors qu'il s'agisse d'une femme, qu'il ne connaissait même pas. Il lui donna un coup sec dans l'épaule, la repoussant comme on punie un enfant capricieux qu'on a besoin de remettre à sa place.
« C'est quoi ton problème ? Quand on est trop conne pour viser correctement quelqu'un qui est devant soi, on s'abstient. Je peux voir rien qu'en te regardant que tu as pas plus le droit d'être dans cette maison que nous, mais tu nous agresses ? Tu te prends pour une reine à défendre ce qui ne t'appartient pas ou alors c'est juste ta connerie manifeste qui t'empêche de penser avant d'agir ? Bizarrement, je pencherais plutôt pour la deuxième option. Maintenant dégage le passage, que je puisse prendre ce dont j'ai besoin. »
Étrangement, Clow ne craignait absolument pas de retour de bâton, comme s'il se savait parfaitement capable de se défendre. Se détournant, pour aller aider Janvier à se redresser, son sourire réapparut et il lui dit gentiment :
« On va regarder si on trouver des vêtements de rechanges, des sacs et de quoi se nourrir, d'accord ? C'est visiblement inhabité depuis trop longtemps pour qu'on puisse espérer de l'aide. »
Il venait de passer de Pile à Face.
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Jeu 14 Juin - 9:58 | |
| Qu'ils sont intéressants ! Et que ça se chamaillent, et que ça crie dans tous les sens ! Elle les observe, ravie. Elle attend une telle agitation depuis tellement longtemps... Sitôt que Sky eut franchit le seuil, le serpent de plantes s'était désincarné pour laisser place à un tas de mauvaises herbes informe. Elle préférait regarder le spectacle plutôt que d'agir. Mais ils contrarièrent ses plans. Agacée par les propres règles de son jeu, Elle lâcha à contrecoeur des sphères contenant des souvenirs. Ces dernières flottèrent dans l'air, véritables boules de lumières et s'arrêtèrent en face de Novembre, Sky et Calvetti. Avec une once d'espoir Elle se dit qu'ils n'y toucheraient peut être pas... - Spoiler:
Félicitations ! Vous venez de mettre la main sur de nouveaux souvenirs. L'Ame de la Ville reviendra au prochain tour et vous les livrera si vous posez vos mains sur les sphères. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Jeu 14 Juin - 13:10 | |
| Un objet lourd vola, décrivant un arc quasi-parfait dans l'air nocturne. Par réflexe, Novembre s'écarta vivement, faisant un pas sur sa droite pour sortir de la trajectoire du projectile. Projectile qui s'avéra être une vulgaire boîte de conserve. On lui jetait des boîtes de conserve, maintenant ? Bah tiens ! Ça ne l'étonnait même plus, au vu de toutes les bizarreries de cet endroit. Celle-ci termina sa course aérienne sur la tête de Janvier, qui venait de se réveiller et avait demandé à Clow de la lâcher, de sa petite voix encore endormie et confuse. Alors là... Oups ? Aurait-il du rattraper cette fichue boîte de métal volante avant qu'elle ne touche quelqu'un d'autre ? Certes, elle avait raté se cible - lui, en l'occurrence -, mais le résultat était-il plus probant ? Non. Il était clair que non. Cela n'allait en rien arranger la situation. Mais que pouvait-il faire contre ses propres réflexes ? Qui lui étaient, de surcroît, tout à fait inconnus. Il se surprenait lui-même. Mais c'était sans importance. Et puis d'abord, qui avait fait ça ? Une voix glacée le somma de se présenter. Bien l'accueil. Ce n'était sans doute pas ici qu'il trouverait l'aide qu'il cherchait, après tout.
D'un autre côté... Il avait quand même failli défoncer la porte. Le battant branlant était dans un état encore plus critique qu'avant, et il avait sans doute du faire peur à la femme qui se trouvait à l'intérieur. Car c'était bien une femme qui avait essayé de lui jeté cette boîte de conserve à la figure. Et à en juger par son air apeuré, le fracas de leur... Enfin, de son entrée ne lui avait vraiment pas plu. Elle porta d'ailleurs la main à son holster, qui se révéla - heureusement pour lui - être vide. Et il ne comprenait que trop bien pourquoi. Un groupe d'inconnus débarquait à l'improviste en enfonçant la porte. En suivant le regard vert et acéré de l'occupante des lieux - car elle n'avait pas l'air d'en être réellement propriétaire -, le jeune homme se rendit compte qu'il tenait toujours son couteau dans la main. La main droite, pour être plus précis. D'accord, donc elle avait entendu le bruit, vu le couteau, avait pris peur et s'était défendue. Logique. Logique, mais bien embêtant. Il se retourna et posa ses iris myosotis sur les deux autres qui se tenaient derrière lui. Janvier n'avait pas l'air ravie d'avoir reçu cette canette encore pleine - et donc lourde. Bel euphémisme qui résumait parfaitement la situation... Mais il y avait pire : c'était de sa faute. Super, la prudence. Super, l'entrée discrète. L'effet de surprise était là, au moins. Bravo !
Avant qu'il eût le temps de faire quoi que ce fût d'autre, un autre élément perturbateur débarqua. C'était un jeune homme blond, dont il devina qu'il avait les yeux clairs - même s'il n'aurait su en distinguer la couleur dans l'obscurité de la nuit. Il arriva en courant, et hurla quelque chose - un mot, un nom, il ne le savait pas. "Calvetti" ? C'était quoi, "Calvetti" ? C'était une marque de pâtes ou quelque chose comme ça ? Il avait faim ou quoi ? Pendant ce temps, Clow faisait s'asseoir la jeune fille blessée. Elle n'avait vraiment pas eu de chance, jusqu'à présent. La pauvre. Mais quel idiot ce rouqin, aussi, de l'avoir amené si près de cette maison ! Non, en fait. Il n'avait rien fait de mal. Il n'était pas responsable, cette fois. C'était lui, le coupable. Lui et personne d'autre. Et ça recommençait. C'était quoi, ce sentiment, déjà ? Des... Remords ? Mais pourquoi ? Il n'avait fait que... Rentrer par effraction chez quelqu'un, alors qu'une autre personne squattait déjà la maison. D'accord. C'était pas très glorieux. Mais pourquoi fallait-il que ça retombe sur Janvier ?
Étrangement, Clow était celui qui semblait le plus... Changé par cette injustice. Il avait l'air hors de lui. C'était assez étrange de le voir passer du sourire niais si agaçant à un visage quasiment inexpressif. Et autant le dire tout de suite, ça ne lui allait pas vraiment. Le sourire banane, même si ça donnait profondément envie de le frapper, ça lui collait bien. C'était antipathique, énervant, mais ça lui correspondait, au final. Le rouquin passa devant lui sans même lui accorder un regard, mais il ne s'en formalisa pas - il était d'ailleurs plutôt soulagé qu'il ne s'intéresse pas à lui. Pas de leçon de morale, pas de reproches, pas d'excuses, pas de parlotte inutile, bref, rien d'enquiquinant. Parfait ! Il se serait sans doute énervé après lui, s'il lui avait fait une remarque, de toutes façons. Il replia la lame de son couteau et rangea celui-ci dans sa poche. C'était déjà assez mal parti comme ça, pas la peine d'en rajouter avec une arme. Il se retourna une seconde fois vers la jeune fille restée en bas des escaliers, lâcha un « Désolé » à peine audible et fit volte face. Clow commençait à s'énerver et à insulter la femme blonde restée dans la maison. Mais c'est qu'il faisait presque peur, le bougre. Il la repoussa légèrement par l'épaule, faisant mine de lui remettre les idées en place. Ça, par contre, ce n'était peut-être pas entièrement mérité. Après tout, l'autre avait simplement fait preuve de légitime défense. Qui, dans sa situation, n'aurait pas fait la même chose ? Mais il se détourna rapidement, préférant rejoindre Janvier à l'extérieur pour la rassurer sur la situation - et en profiter pour étaler ses plans de s'emparer de vivres et de vêtements propres.
Mais il se prenait pour qui, lui, aussi ? Il reprochait à l'autre de tous les prendre de haut alors qu'ils étaient - d'accord, que Novembre était - en tord ? C'était quoi ce délire ? Il en avait sa claque de lui. De tout ce qu'il faisait et disait. Depuis le début. Il n'était peut-être pas totalement stupide et gentillet, mais il n'en était pas moins insupportable. Irrationnel et immature. Et il croyait pouvoir jouer aux princes charmants avec Mademoiselle Janvier, en plus ? Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était la vie, la vraie. Dans le monde, il y a des règles, des constantes, qui font que l'existence n'est pas toujours rose. S'il pensait pouvoir s'en tirer comme ça, il se trompait gravement. Et, généralement, on ne traite pas les gens de la sorte impunément. Il s'agissait juste de le recadrer avant qu'il n'aille trop loin. N'en pouvant plus, les poings serrés, réprimant une violente envie d'écraser sa jolie face claire sur le sol poussiéreux, Novembre explosa :
« Et toi alors, tu te prends pour qui ?! C'est de sa faute, peut-être, si on a débarqué chez elle en défonçant la porte ?! C'était moi qu'elle visait, pas Janvier. C'était un accident ! Génial, les présentations, maintenant on va plus pouvoir compter sur elle pour avoir de l'aide. T'es fier de toi, j'espère. »
Au début excédée, sa voix s'était faite de plus en plus sèche, son ton plus dur. Voilà, Clow avait réussi à entrer dans la catégorie des moins que rien bêtes, naïfs et impulsifs aux yeux du jeune homme. Classe de personne qu'il venait d'inventer pour l'occasion, il fallait le dire. Alors d'accord, s'il ne le supportait pas, c'était sans doute du à un cumul de circonstances, d'actions et de comportements, et il savait pertinemment qu'il ne le connaissait pas assez pour pouvoir le juger. Mais justement, il n'avait pas envie de le connaître. Moins il le verrait, mieux il se porterait, maintenant. Il se rendit compte que la scène était totalement ridicule. Ils en étaient presque à se taper dessus pour une histoire de boîte de conserve. C'était affligeant. Consternant. Honteux. Ça commençait très mal. S'ils avaient du mal à s'entendre pour la nourriture, les vêtements et l'eau, comment pouvaient-ils espérer récupérer leur mémoire et comprendre comment et pourquoi ils s'étaient tous retrouvés dans cette ville déserte ? Non, il ne fallait pas s'énerver ainsi. Il respira un grand coup pour tenter de se calmer.
« Si t'avais pu te la fermer cinq minutes, on n'en serait pas là », lâcha-t-il froidement.
Puis, en se tournant vers la jeune femme blonde :
« Désolé pour la porte. Moi c'est Nov... »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase - le destin s'acharnait-il donc sur son prénom ? - car trois sphères lumineuses, qui semblaient avoir poussé du sol, s'élevèrent à un bon mettre soixante au-dessus de la surface de la Terre, avant de venir se planter devant les yeux respectifs des deux blonds et du brun. C'étaient les mêmes boules jaunes et immatérielles qui avaient surgi du plafond des toilettes du métro, un peu plus tôt dans la soirée. C'étaient...
« Des souvenirs... »
Douce et dangereuse pensée... Cette fois-ci, ce n'était pas la peur qui lui nouait le ventre, mais bel et bien l'appréhension, mêlée à une bonne dose d'impatience. Qu'allait-il découvrir, cette fois-ci ? Les autres ne comprendraient pas. Mais peu lui importait. C'était la deuxième fois qu'on lui accordait un fragment de sa mémoire. Qui ça "on" ? Il ne savait pas, mais aurait bien aimé. Toute son attention s'était focalisée sur cette sphère flottante qui l'intriguait encore plus que la première fois. Leur existence même défiait toute logique, et pourtant, pourtant il lui paraissait impossible de remettre en cause leurs propriétés étonnantes. Elles avaient visiblement le pouvoir extraordinaire de faire revivre aux personnes entrant en contact avec elles un moment de leur passé. Un souvenir, retrouvé. Quoi de plus entêtant que la promesse du passé pour un amnésique dans son genre ? Novembre tendit la main et saisit l'étrange sphère chatoyante, osant à présent l'empoigner avec assurance.
Il savoura avec délice les quelques instants qui le séparaient de sa vision prochaine, laissant la douce chaleur émise par cette boule de lumière envahir son corps, engourdir ses sens. Il savait qu'elle lui serait brutalement arrachée dès que son passé resurgirait dans son esprit. Il fallait en profiter. Adieu Clow et son sourire trompeur, adieu Janvier et sa bosse sur la tête, adieu le blondinet affamé, adieu la folle au chandelier. Tous s'effaceraient bientôt devant le retour du passé. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Lun 18 Juin - 15:40 | |
| Alors que j’observais toujours le jeune homme se tenant devant moi, j’entendis quelqu’un crier dehors. C’est en jetant un regard dehors que je pu voir un jeune blond qui gêné d’attirer les regards riait nerveusement. Qu’avait-il crié ? Calvetti ? C’était maintenant que je percutais enfin. Mais oui c’était mon prénom ! Enfin celui que je m’étais donné. Visiblement je n’y étais toujours pas habitué. Le garçon aux cheveux blonds me connaissait-il, puisqu’il connaissait mon prénom ? A cette pensée un espoir naquit. Espoir futile, tout aussitôt effacé. Il connaissait mon nom certes, mais c’était le nom que je m’étais donné quelques heures plutôt. Il ne pouvait pas me connaître avant mon arrivé, il ne savait donc rien de moi sauf mon nouveau prénom. Mes épaules s’affaissèrent, et ma mine déçue se transforma en visage douteux. Quand j’ai prononcé mon prénom, il n’y avait que June et Noami, personne d’autre. Alors comment le jeune blond le connaissait-il ? Nous avait-il espionnés ? Ou peut-être avait-il croisé les deux autres jeunes. Alors que je réfléchissais à ça, concentré sur cette unique pensé, oubliant le gars au couteau. Je reçus une légère secousse sur l’épaule. Elle me tira subitement de mes pensées et je tournai le regard vers le responsable. Mes yeux verts se posèrent sur un rouquin aux yeux rouges….Rouges ?! Alors qu’il m’insultait, la bouche tordu de colère, il me donnait la parfaite représentation d’un démon, sortie de nulle part. Haha quelle ironie du sort. Et voilà qu’il déroule son tapis rouge. M’agressant, m’insultant. Nan mais il est sérieux, lui ? Il est à fond dans son délire. Je le regarde l’air de dire : « C’est à moi que tu parles gamin ? ». Ces paroles sont débiles, tout comme lui. Il se contredit lui-même, mais se croit plus intelligent. Il a soit beaucoup d’humour, soit il est très con. Mais pour reprocher à quelqu’un quelque chose que l’on commet juste après c’est un peu gros. La nature l’a pas doté d’un cerveau, le pauvre. Monsieur parfait, qui ne commet jamais d’erreur, vient d’en faire, et pas qu’une. Il allait voir le morveux si je ne réfléchissais pas avant d’agir. Lui par contre, il ne réfléchissait pas avant de parler c’était clair. Car le seul agresseur ici c’était bien lui, avec ces paroles et son geste. Monsieur parfait qui donne des leçons aux autres, donne bien un mauvais exemple en répondant coup par coup. Ma boîte lancé était un geste de défense, j’avais agi par peur certes, je n’avais pas eu le temps de réfléchir pour savoir si ils étaient agressif ou non. Lui si, et pourtant il me poussait d’un geste de la main en m’insultant. Il dit de réfléchir avant d’agir, mais la réflexion l’aide pas apparemment. Car son geste et ses paroles, il allait les regretter un jour ou l’autre, j’en prête le serment. D’un geste de dédain j’essuyai ma veste en cuir où l’autre crétin avait posé sa sale paluche. Puis lui jetant un regard assassin j’allais lui renvoyer les compliments, lorsque le jeune qui avait défoncé la porte auparavant m’interrompit dans mon élan. Alors que je m’attendais à ce qu’il soutienne le roux, puisqu’ils avaient l’air d’être ensemble, il commença à me défendre. Bien qu'étonnée j’étais heureuse de ne pas être seule face à tous, même si je ne connaissais pas le jeune homme aux cheveux châtain qui me défendait. Au moins selon ces paroles je n’étais pas la seule à trouver le rouquin méprisant et hargneux. C’était quand même incroyable que celui que je visais me soutienne, alors que celui que je n’avais même pas vu, vienne m’engueuler, comme si c’était le bien faiseur du peuple. Le jeune homme qui avait rangé son couteau parla de janvier. Etait-ce le nom de quelqu’un ? Oui il me semblait l’avoir entendu déjà tout à l’heure. Regardant par-dessus l’épaule de l’autre je pu apercevoir un quatrième personnage qui vint compléter le tableau. C’était une jeune fille, à côté d’elle la boîte de conserve que j’avais lancé. Ha c’était donc elle qui s’était reçu le projectile évité par le jeune homme. Je sentis quelques remords venir, après tout elle n’avait rien fait, et c’était elle qui se prenait la boîte. Il fallait que je m’excuse. Mais d'abords il fallait que je défoule ma rage sur l'autre imbécile. D’une voix froide je m’adressai au rouquin :
« Mon problème c’est les gens comme toi, qui se croient plus intelligent que les autres et veulent donner des leçons à tout le monde. Alors un conseil, réfléchis deux seconde avant d’ouvrir ta grande gueule. Parce que le seul agresseur au final dans cette histoire c’est toi, Monsieur parfait qui n’aurait jamais fait une erreur telle que la mienne et ce permet d’insulter les autres. Parce que quand on insulte les autres en disant qu’ils sont agressif on ne refait pas la même erreur derrière. »
Je me tournai vers celle qui devait s’appeler Janvier, et pris un ton moins froid et un air moins colérique :
« Je suis désolé que se soit toi qui ais reçu cette boîte de conserve, je ne te visais pas. Ton ami aux cheveux châtains, m'a surpris et c’était la seule chose que j’avais sous la main pour me défendre. Car je ne savais même pas si c’était vraiment un humain, ou… Autre chose. Désolé.»
Je me tournais de nouveau vers le jeune homme qui me faisait face et il commença à se présenter. Au moins lui il était poli. De tous ici, et même moi, c’était celui qui avait le mieux réagis.
« Désolé pour la porte. Moi c'est Nov... »
Au même moment des sphères de lumière vinrent se positionner en face du jeune Nov ? Et de moi. Ecarquillant les yeux, je me demandais d’où venait ce phénomène paranormal. Enfin me direz-vous, rien n’est normal à Nulle Part. Mais quand même que des boules de lumières se dirigent parfaitement jusqu'à moi et le jeune homme, c’était vraiment étrange. Alors que ce dernier disait ‘des souvenirs..’ d’une voix halluciné, je le vis tendre le bras et toucher la sphère. Je retins un frisson, et attendit une réaction. Mais il n’avait rien, il n’était pas tombé en train d’agoniser comme je l’appréhendais. Il avait même l’air d’avoir déjà rencontrer ce genre de phénomène, d'y être habituer. Pourtant selon les paroles de leur groupe ils avaient l’air aussi perdu que moi dans cette ville de malheur. Mais puisque qu’il ne lui était rien arrivé autant tenter sa chance non ? Je touchai la sphère de mon index droit, attendant une réaction. Je pensais à June et Noami, que j'aurais peut-être déjà rejoint si rien n'était arrivé, lorsque qu’une douce chaleur se propagea dans mon corps.
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« Aimant à cas sociaux »
Janvier
Messages : 1040 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Ven 22 Juin - 12:42 | |
| Le regard condescendant de Clow alors qu'il lui demandait si ça allait lui arracha un faible sourire. Elle essaya de hocher tout doucement la tête tout en observant le lieu où elle se trouvait quand sans qu'elle s'y attende, un objet très lourd l'assomma à demi et la fit culbuter. Elle se raccrocha à Clow alors qu'il lui semblait que sa tête fourmillait et allait exploser sous le coup de la douleur. Ses yeux s'emplirent de larmes qui roulèrent de façon incontrôlé le long de ses joues alors que toujours agrippée à Clow, elle se retenait tant bien que mal de ne pas hurler de douleur. Elle le sentit la faire s'assoir sur les marches et elle suivit son mouvement sans protester, en trop piteux état pour répondre. Puis il partit.
Elle sanglota toute seule, les dents serrées pour tenter de faire le moins de bruit possible. Sois forte Janvier. Du courage ma fille. Ne passe pas pour la pauvre demoiselle en détresse. Sois forte. Elle passa sa main sur sa tête et découvrit avec soulagement qu'elle ne saignait pas. Heureusement. Y aurait-il eut quelque chose qui ressembla à un hôpital dans les environs ? Elle frémit d'effroi en songeant que non. Elle n'aurait qu'une bosse. Il n'y avait plus qu'à attendre que la douleur passe.
Ce qui se passa à l'intérieur de la maison, elle ne l'entendit pas. Quelques éclats de voix lui parvinrent mais elle ne les écouta pas, trop occupée à se concentrer sur sa propre douleur. Lorsque le choc fut à peu près passé, elle se remit debout et, au prix d'un immense effort de volonté, entra à l'intérieur de la maison. Aussitôt, elle fut surprise par l'ambiance belliqueuse. Ca criait de partout. Novembre lui adressa un bref "Désolé" qu'elle ne comprit pas. Elle n'avait pas encore fait le rapprochement entre lui, la boîte de conserve, Calvetti et sa bosse sur la tête. Mais déjà Novembre lançait son venin sur Clow, aussitôt suivit par une femme plus âgée aux cheveux blonds. Cette dernière, entre deux tirades, s'excusa brièvement à son tour et Janvier compris enfin qu'on lui avait lancé une boîte de conserve.
Une boîte de conserve ?! Mais quels étaient ces rustres qui lançaient des boîtes de conserve ! Pendant que Clow était allé chercher des vêtements et des aliments, Janiver était restée bouche bée devant Calvetti qui venait de lui expliquer la raison de son mal de tête. Elle s'apprêta à ouvrir la bouche pour répondre quand des boules lumineuses apparurent, comme pour ajouter plus de désordre qu'il n'y en avait déjà. Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle chercha Clow du regard. Chancelante, d'une démarche mal assurée sur ses talons, elle finit par le rejoindre alors qu'il mettait quelques affaires dans un sac et lui murmura.
" Clow, viens, viens on s'en va...N'importe où. Mais pas ici. Il y a des gens qui cri et des...des souvenirs... S'il te plaît, on s'en va Clow...S'il te plaît..." couina-t-elle d'une petite voix tremblante.
Elle avait peur. Et dans cette tempête, il lui semblait que Clow fut le seul rocher stable. Aussi s'y agrippait-elle avec l'énergie du désespoir. |
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« Disparu au coin d'une rue »
Sky
Messages : 72 Date d'inscription : 01/06/2012 Age : 33
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Lun 25 Juin - 22:48 | |
| 18h00/20h00 « Le problème avec les questions, c'est qu'il faut assumer les réponses. » L'agitation.
Alors que ses yeux se posaient sur les différents personnages haut en couleur qui l'entouraient désormais, ce mot emplit son esprit comme une sonnette d'alarme. Il avait l'impression qu'il devait prendre ses jambes à son cou et s'enfuir le plus loin possible. Mal à l'aise, il avait envie de disparaître au lieu de se retrouver planté au milieu de tout ces gens qu'il ne connaissait pas. D'ailleurs, il aurait donné cher pour ne pas avoir crié de prénom. Il avait la sensation qu'il aurait été bien mieux dans un coin, à les regarder de loin. Comme si il avait toujours fait ça. C'était étrange d'être témoin d'un réflexe, d'une habitude et de ne plus se rappeler sa provenance. Etrange de se dire qu'il n'y avait sûrement pas si longtemps que ça, il avait eu le même réflexe et ne s'en était même pas aperçu tant la chose devait être banale .. Maintenant, il avait comme deux personnalités distinctes en lui : son instinct et le spectateur qui ne cessait de prendre des notes sur tout ce qu'il pensait, faisait ou avait envie de faire.
C'est avec ces dernières pensées en tête qu'il décida de ne pas bouger d'un pouce. Il ne se rappelait plus de rien, ni même de son prénom. A chaque fois que cette vérité l'effleurait, il sentait l'angoisse poindre le bout de son nez. Il ignorait si c'était une chance ou une malédiction, et cette peur qui lui tenaillait les entrailles ne l'inquiétait pas plus que ça, comme si il avait l'habitude de la sentir prendre part en lui. Mais il y avait ce mot dans sa poche, tout ces objets .. Il avait eu une vie avant tout ça et peut-être qu'il comptait pour quelqu'un ? Peut-être que quelqu'un le recherchait en ce moment même .. Peut-être que c'était quelqu'un dont la compagnie ne l'angoissait pas ..
Il assista donc à la scène qui se déroulait devant lui, trop content qu'on l'ait oublié pour régler ses propres comptes. D'un oeil de toute évidence aguerri, il capta rapidement le centre de tout ce remue ménage. C'était en l'occurrence une jeune femme à l'apparence fluette et au regard voilé, assise sur le perron de la maison. Toute couleur avait disparu de ses petites joues rebondies, comme celles d'une fillette. A ses pieds gisait une boîte de converse fermée donc pleine. Apparemment, s'il avait bien compris, la petite brune élancée, du nom de .. Janver (???) s'était pris la boîte de conserve en pleine tête et l'accusée n'était autre que la blonde au visage agressif et fier qui se tenait dans le salon. Elle se tenait droite et prête à se défendre, les muscles tendus. A dire vrai, elle avait de quoi être sur le qui-vive puisqu'une tornade de rouge, cheveux rouges, yeux rouges, joues rougies par la colère, ne cessait de l'accabler de reproches. L'esprit du jeune homme se déconnecta un peu alors que ses yeux continuaient de suivre les mouvements dans la maison, maintenant rivés vers le dernier des protagonistes, dont les yeux d'un myosotis assez rares attiraient rapidement l'attention.
Il venait de comprendre qu'il ne se trouvait pas en présence d'habitants de cette mystérieuse ville. Ils étaient tous aussi paumés les uns que les autres. Et vu que personne ne s'était montré du doigt quand il avait crié le prénom de Calvetti, il en vint à croire qu'il n'était pas le seul à ne pas se souvenir de son propre prénom .. De déception, il en aurait presque pleuré, mais il y avait bien trop de monde autour de lui pour qu'il se laisse aller à un tel débordement. D'ailleurs, il était partagé entre l'envie de pleurer, et l'envie de chercher les ennuis. De provoquer les ennuis, même. Sa main se glissa machinalement dans la poche arrière de son jean et rencontra le vide. Dans une autre vie, il aurait trouvé de quoi satisfaire son envie, il en était sûre..
Il cligna des yeux et se redressa. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu l'entrée en scène des sphères lumineuses. Son coeur manqua un battement. Tout le monde s'était calmé, et il y avait de quoi. Diverses expressions traversèrent les visages des autres personnes présentes dans la maison. Figé par l'effroi, il vit le jeune homme aux yeux myosotis tendre la main vers la sphère et la toucher sans aucune hésitation. Pourquoi avait-il parlé de souvenirs ? Etait-ce possible que ces étranges boules brillantes détiennent une quelconque réponse .. ?
Et puis même si ce n'était pas le cas, qu'est ce qui le retenait de braver le danger ? Ne venait-il pas de rêver d'une façon de provoquer les ennuis? Et bien, les ennuis étaient venus jusqu'à lui et il n'avait qu'à tendre la main pour les saisir. Ce qu'il fit sans tarder.
Une sensation de chaleur explosa en lui et ses doigts se resserrèrent un peu plus sur la sphère. Il se surprit à espérer qu'il était en train de se bruler avant que son esprit ne soit comme aspiré par la chaleur qui l'enveloppait.
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Mar 26 Juin - 14:27 | |
| Les souvenirs entrainèrent tour à tour Novembre, Calvetti et Sky dans les visions de leurs passés. Et s'ils y avaient prêtés attention, ils se seraient rendu compte qu'Elle leur offrait du temps. Son bien le plus précieux... - Calvetti:
Souvenirs, souvenirs, souvenirs…
« Ta gueule ! »
Un claquement brusque. Celui de la porte d’une voiture qui se ferme avec hargne sans un dernier regard pour le véhicule et son chauffeur. Il fait gris. Le temps est morose. Mais elle n’a pas le temps de se soucier du ciel. Elle avance, la démarche assurée vers l’entrepôt en ruine. Il y règne une vieille odeur de poissons qui lui fait froncer le nez et plisser les yeux. Elle relève machinalement une mèche de ses cheveux blonds qui s’est échappée de sa queue de cheval et avance encore. Cachée derrière les caisses poussiéreuses, son cœur palpite d’excitation alors qu’elle vient d’apercevoir une bande de jeunes. Des adolescents aux regards hagards et aux allures douteuses. Des junkies. Et là où il y a une bande de junkie, il y a forcément… Bingo ! Ils sont regroupés autour des caisses et commencent tout juste à parler. Elle inspire doucement. Une fois. Deux fois. Trois f…
« POLICE ! » le cri fuse tout seul alors qu’elle roule à portée de vue de tous. La panique surprend l’assemblée mais elle s’y attendait. La situation se déroule exactement comme dans les cours techniques. Il n’y a plus qu’à attraper le flin…Le flingue ? Il n’y a pas de flingue. Son holster est vide. Un frisson lui parcourt l’échine et un voile d’effroi masque son regard. Son cœur bat plus vite sous l’effet d’une terreur à peine contenue. Elle prend soin à présent de regarder les hommes qui sentent que la situation lui échappe. Un jeune assit sur des caisses la regarde fixement alors qu’un autre plus prompt se saisit d’un couteau et s’avance avec un sourire qui ne laisse rien présager de bon. Prise de court, elle recule. Faire quelque chose. Vite. L’homme avance encore. Calvetti. Appeler Calvetti. L’homme n’est plus qu’à un mètre. L’appeler maintenant. Il lève son couteau…
« CALVETTI ! » son cri à l’accent du désespoir et a au moins le mérite de surprendre suffisamment l’homme au couteau pour qu’il n’aille pas immédiatement au bout de son geste. Il sursaute, l’espace de cinq secondes. Cinq secondes, c’est beaucoup. Les claquements fusent. L’homme tombe. Les autres déguerpissent. Mais les balles ne s’arrêtent pas pour autant.
Elle se sent prise dans les bras, elle sent un torse chaud qui la serre, une odeur de musc et de grenat. Calvetti. « Ca va ? Tu n’as rien ? Tu n’as rien ? » La voix rauque et grave répète la question d’un ton inquiet. Elle se dégage et refoule ses larmes d’angoisse. Il faut finir la mission. D’une démarche chancelante, elle tourne dans les lieux de la scène, maudissant son oubli.
« Hep toi là bas ! » tonne la voix de l’homme à l’égard d’un garçon blond qui rampe sur le sol. Elle ne le regarde pas se saisir du gamin, elle ne prête pas attention à leurs cris. Non. Elle se demande. Elle se demande ce qui se serait passé s’il n’avait pas été là. Et son cœur flanche.
- Sky:
Souvenirs, souvenirs, souvenirs...
Il faisait sombre. Les caisses empilés dans l'entrepôt étaient vieilles, sales, poussiéreuses. La peur et l'anxiété lui tordaient le ventre. À tous les coups, il l'avait planté. Les autres essayaient de l'embrouiller. Il ne viendrait pas. Elle lui avait pourtant promis qu'il amènerait la marchandise. Et s'il était pris ? Avec eux, là, tout de suite ? Non. Il expira bruyamment en apercevant la bande assise sur les caisses de l'entrepôt, plus loin dans la pénombre. Cinq gaillards. Pas celui qu'il attendait. Etrange...Pourquoi n'était-il pas venu ? Son regard se posa sur les cinq hommes. Trois jouaient aux cartes, un s'était avancé pour leur parler et le dernier les fixait, l'oeil dans le vague. L'ambiance était vraiment trop étrange pour que des perles de sueurs cessent de goutter le long de ses tempes. Et si les flics étaient déjà au courant ?
"POLICE !"
Panique générale. Tout le monde sursauta, courut, cria, c'était la débandade. La voix claire et assurée d'une femme avait claqué comme le marteau d'un juge annonçant sa culpabilité. Les flics ! Il le savait. Il savait que ça tournerait mal. Cette planque n'était pas sûre, de toutes façons. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il ne serait jamais venu ici. Pourtant il était là, piégé comme un rat par ces abrutis de flics ! Et tout ça, c'était de sa faute. Parce qu'elle l'avait entraîné dans tout ça. Elle faisait toujours des histoires, de toutes façons, mais là...
"CALVETTI !"
La voix avait poussé un deuxième cri, mais l'assurance précédente l'avait quittée. À la place, c'était le désarroi qui l'avait animée. Bientôt, tous se battraient pour leurs intérêts respectifs, et lui, il serait coincé au milieu, à la fois coupable et innocent de tous les crimes qu'on lui mettrait sans aucun doute sur le dos. Non, il devait à tout prix éviter ça ! La panique aiguisait ses réflexes, et il se jeta derrière le premier carton venu pour éviter les balles qui fusaient. Sa vision devenait imprécise, déformée par l'angoisse. Et s'ils l'arrêtaient ? Profitant de la confusion générale pour prendre la poudre d'escampette, il se rua de côté, presque inconscient de ses propres gestes, agissant par instinct. Arrivé vers le fond de l'entrepôt, son regard glacé se posa sur ce qu'il était venu chercher. Il hésita une fraction de seconde, puis s'empara de son du, avant de déguerpir pour de bon, laissant derrière lui cette fille qui lui avait déjà causé tant de soucis...
Si seulement il avait pu continuer à courir. Il s'écrasa lamentablement sur le sol crasseux. Quoi encore ?! Une caisse. Une. Putain. De caisse ! Voilà sur quoi il avait trébuché. Trébuché, oui. Alors qu'il lui fallait décamper le plus vite possible. Une nouvelle vague de panique le paralysa un instant, puis, alors qu'il s'assurait que sa marchandise était encore intacte, il entendit des bruits de courses derrière lui.
"Hep, toi, là-bas !"
Quelqu'un l'avait repéré. Un homme, à en juger par la voix qui l'avait interpellé. Bravo ! Merci la chute ! Putain de caisse vide... Qu'est-ce qu'elle foutait là, en plus, hein ?! Les sachets semblaient intacts. Il commença à se relever, mais un poids s'abattit sur ses épaules à ce moment-même. Et merde... Il eût beau se débattre comme un forcené, rien n'y fit : l'autre le maîtrisa en deux temps, trois mouvements, et ce malgré ses cris et ses coups, qui volaient dans tous les sens, de manière totalement aléatoire. Il avait peur. Trop peur. Trop peur pour réfléchir clairement, trop peur pour se rendre compte que sa résistance était futile. Une sueur froide imprégnait ses vêtements, mais il s'en fichait pas mal. Ce n'était rien, comparé à ce qu'il était en train de vivre. Alors qu'il se débattait, il eut l'impression de voir une silhouette à terre, derrière les caisses et une autre qui s'approchait pour le traîner au loin...Mais ce n'était qu'un détail. Le flic le cloua définitivement par terre et il entendit le cliquetis caractéristique des menottes qu'il allait bientôt lui passer. Et merde, il l'avait eu. Et merde... Avec la drogue !
- Novembre:
Souvenirs, souvenirs, souvenirs...
Sombre jour. Dehors, le ciel gris a une allure lugubre. Par la fenêtre sale, il regarde la ville fumante d'effervescence. Sa bouche dessine une moue songeuse. Il rêve. Pression sur son épaule. " Je te revaudrais ça" "J'espère bien " grogne-t-il à l'intéressé d'un ton morose. " C'est juste le temps de lui faire comprendre que...Tu sais cette fille est..." Il lève une main en l'air et fait un geste rapide pour signifier que oui, il sait et que non ses explications sont inutiles. Il se retourne et adresse un sourire à l'autre homme. Un grand garçon aux yeux d'améthyste et aux cheveux blonds mi-longs qui le regarde d'un air inquiet. Ses yeux sont creusés par les cernes, il paraît soucieux. Non, ça ne le dérange pas de prendre la place de l'autre pour quelques heures. On ne peux pas dire que ça lui plaît, mais ça ne le dérange pas non plus. " Te biles pas, l'Hidalgo, j'irais à ta place. Va dire à ce pot de colle de laisser tomber l'affaire. " ajoute-t-il en accompagnant ses paroles d'une tape amicale dans le dos du blond.
Sombre jour. Il attend dans ce qui semble être un vieil entrepôt désaffecté. Machinalement assit sur une caisse en bois, il scrute l'horizon alors que derrière lui d'autres hommes jouent aux cartes. Il tourne brusquement la tête alors qu'une autre bande arrive. Des adolescents, pour la plupart. Un de ceux qui jouaient aux cartes se lève pour les saluer. Il dévisage les jeunes qui viennent d'entrer. Ils ont l'air soucieux eux aussi. L'ambiance a quelque chose de pesant. Il n'aime pas être ici. Son instinct lui souffle de partir.
" POLICE ! "
Une montée d'adrénaline court dans ses veines. Bordel, les flics ! Les adolescents ont filés en criant dans une véritable cavalcade. Il s'est levé lui aussi et il regarde ses compagnons. Partir maintenant, ça veux dire laisser l'entrepôt et tout ce qu'il contient aux mains de ces putains de flics. Ils réfléchissent, s'envoient des ordres en espagnol. Vite.
Il la voit arriver. Une femme. Ses cheveux blonds sont attachés en une queue de cheval gracieuse et fonctionnelle. Il se demande pourquoi il attache une importance à des détails aussi anodins. Elle le fixe de ses grands yeux verts de chat, il la dévisage aussi, incapable de prendre une décision rationnelle. Il y a un moment de flottement lorsqu'elle porte la main à son holster. Vide. Son expression change. Un voile de panique masque sa face dorée. Elle doit comprendre que les rôles ont été inversés, qu'elle est seule, désarmée en territoire ennemi.
" CALVETTI ! "
Le cri fuse de la bouche de la femme alors qu'un des joueurs de carte s'est avancé, couteau en main pour régler proprement l'affaire. Soudain, un claquement déchire l'air et le joueur de carte tombe inanimé sur le sol. Ca tire encore. Les balles fusent dans tous les coins. Panique. " Planquez vous ! " L'ordre crié en espagnol n'est que trop bien respecté. Il court, le sang bat à ses tempes et il court. Il pense qu'il n'aurait pas du être là. Il a prit la place de l'autre et il regrette.
Une douleur effroyable atteint son bras et il roule sur le sol. Sombre jour. Il a mal. Mal. Mal... Il sent le gravier sous sa tête et une silhouette qui s'avance à contre jour. Une main se pose sur son épaule...
- Spoiler:
Vos personnages réagissent comme ils le veulent à ces souvenirs, ils peuvent être étourdis, en état de choc ou s'évanouir. Bref. A vous de voir.
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« Papa Poule Protecteur et Possessif »
Clow
Messages : 464 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 32
Feuille de personnage Temps restant: (70/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Dim 8 Juil - 21:35 | |
| Si jusqu'à maintenant Janvier avait sembler faire figure d'équilibre entre Clow et Novembre, même son réveil ne pouvait plus rien pour eux. La situation plus que colérique et tendu semblait sur le point d'exploser, mais le jeune homme se fichait bien de ce que la femme pouvait penser. Elle avait juste était suffisamment idiote pour envoyer un objet sur quelqu'un d'autre et maintenant l'autre brun se permettait de lui crier dessus ? Alors que c'est lui en premier lieu qui avait causé tout ce bordel, s'il n'était capable de rien, il valait mieux qu'il arrête de jouer le chevalier servant de toutes les dames. Il ne semblait pas spécialement doué pour ça de toute façon. Jetant un regard légèrement étonné à Novembre, il murmura :
« Mon dieu, qu'est-ce qu'il y a donc dans ton cerveau ? Tu me diras, être un idiot doit être particulièrement reposant, vu comme tu sembles te plaire dans ce rôle...ce n'est en rien ''chez elle ici'', alors pitié, évite de prononcer des phrases qui ne font que te rendre ridicule ou qui appuie un peu trop fortement le fait que tu sois un crétin. »
Clow n'était pas calmé, il n'était que plus en colère et la colère le rendait froid. Souriant faussement, à l'image du lièvre de Mars, le jeune garçon ajouta :
« Rectification chéri, tu ne vas plus pouvoir compter sur son aide. Parce ni moi, ni Janvier n'en voulant de son...''aide''. Alors vu que tu sembles si presser d'aller lui lécher les bottes, ce qui aurait au moins l'avantage de t'empêcher de parler, va ! Ne te gênes pas. Comme je l'ai dit, je vais aller chercher de quoi survivre pour au moins deux d'entre nous. »
Souriant doucement et tendrement à la petite Janvier, s'assurant par la même occasion de son état, il commença à avancer dans la maison dans l'optique de récupérer des vêtements, vivres et autres objets essentiels. Cependant, il ne pu s'empêcher de reprendre sa moquerie pour se tourner vers la femme. Parfois être mauvais lui permettait rendait le costume de Pierrot plus facile à enfiler.
« Un problème avec ça, Barbie ? Ce n'est pas ma faute si mon cerveau apparaît évidemment plus développer que le tiens...tu me diras, tu devrais en être heureuse, Novembre est juste parfait pour toi dans ce cas. Et puis ne parle pas à Janvier, okay ? Je ne veux pas qu'elle soit contaminer par ta bêtise, une aussi gentille fille, se serait du gâchis. Tu n'aimes pas qu'on te bouscule un peu, Blondie ? C'est con, hein ? Fallait pas tendre le bâton, si tu voulais pas te faire battre. »
Ignorant tout le reste, le roux pénétra dans une des pièces et commença à fouiller dans les meubles, à la recherches de vêtements pouvant y aller. Dans sa recherche il dénicha un sac en bandoulière noir et un sac à dos vert pomme. Dans la bandoulière il commença à plier diverses trouvailles. Un anorak, une casquette rouge, un jeans et deux T-shirt tout simple, ainsi qu'un pull à capuche. Alors qu'il l'enfonçait dans son bagage, Clow entendit une petite voix s'élever derrière lui. Janvier.
S'attendrissant, il lui passa une mains dans les cheveux, écartant les mèches pour apercevoir la vilaine bosse qui commençait à apparaître. Tendant le sac à dos à la jeune fille, le garçon déclara gentiment.
« Je sais que tu n'es pas à l'aise, Janvier et je te promets qu'on ne va pas rester longtemps. Mais il faut qu'on s'équipe du minimum. Regarde si tu peux trouver des habilles d'accord ? Ne te force pas à fouiller les autres pièces, je vais essayer de mettre la main sur une trousse de secoure et de trouver de la nourriture qu'on peut transporter. Tu n'auras qu'à m’attendre à la porte une fois que tu auras fini, avec de la chance on partira avant qu'ils ne reprennent leur esprit. »
Il avait choisit son camp et visiblement Janvier en avait fait de même. Clow s'en sentait cruellement fier. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Lun 9 Juil - 16:40 | |
| L'éphémère douceur se retira et il fut happé par le souvenir. Le décor changea du tout au tout, dessinant dans sa tête l'image d'une ville active et polluée. Une grande ville. Il se demanda où il avait bien pu être à ce moment-là, et quel était ce moment, justement. Bizarrement, il n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'il voyait de la cité, à travers une fenêtre poussiéreuse dont l'encadrement laissait à désirer. Son esprit était ailleurs. Une voix masculine lui assura qu'il lui "revaudrait ça". Bien. C'était quoi, "ça" ? Il était de mauvaise humeur, ce jour-là. C'était à peine s'il daigna être aimable en répondant. Il "espérait bien" que l'autre lui rendrait la pareille. Mais de quoi parlaient-ils, au juste ?! Il n'arrivait pas à s'en rappeler. Des fragments de dialogues, perdus dans sa vie, loin de tout contexte, ne l'aideraient jamais à reconstituer son existence. C'était trop long, trop lent. Faire comprendre quoi à "cette fille" ? Il allait peut-être enfin avoir quelques explications ? Non. Non, parce que, comme un idiot, il avait déjà fait taire l'autre. Il savait déjà. Il savait qu'il savait, mais n'arrivait pas à se le rappeler. Il se retourna simplement, et sourit à l'autre. Un ami ? Il avait en tous cas un physique peu commun. Ses yeux, surtout, étaient étranges. Deux améthystes qui luisaient dans l'obscurité d'une lueur inquiète. D'accord, mais ça ne l'aidait pas beaucoup, tout ça. Une pensée traversa son esprit : ça ne le dérangeait pas de "prendre sa place pendant quelques heures". Il le remplaçait où exactement ? Qui était ce type ? "L'Hidalgo" ? Un surnom ? Un pseudonyme bizarre ? En tous cas, ils semblaient bien s'entendre. C'était évident. Changement de décor. Il se retrouva assis sur une caisse dans un entrepôt sombre, à balayer l'entrée du regard. L'ambiance était pesante, malgré les joueurs de cartes qui s'occupaient à côté de lui. Puis une bande de jeunes arriva. Il les scruta d'un air méfiant. Quelque chose allait mal tourner, il le sentait. Il se demanda pourquoi il se méfiait autant de tout. Et ce qu'il faisait dans un endroit pareil. Quoique. Une partie de lui le savait, au fond. Le souvenir était là, à sa portée. Il fallait encore qu'il l'accepte. " Police !" Ce cri claqua dans l'air comme une sonnette d'alarme ! S'était-il fait prendre ? Il espéra intensément que les réminiscences ne s'arrêteraient pas là, il voulait savoir, savoir. Savoir à tout prix. Mais était-ce vraiment bon, de savoir ? Le voulait-il vraiment ? Il n'en était plus sûr. Des ordres volèrent dans le hangar, l'arrachant à ses questionnements parallèles. C'était étrange de pouvoir penser et se rappeler en même temps. C'était de l'espagnol. Pourtant, même s'il savait qu'il avait déjà vécu tous ces moments, il était absolument incapable d'en prédire la suite. Donc il parlait espagnol. C'était tellement frustrant de savoir sans savoir... Une minute ! On lui avait également parlé en espagnol dans son premier souvenir. Son cœur manqua un battement en la voyant débarquer. Qu'est-ce qu'elle fichait dans son souvenir, celle-là ?! Avait-elle eu la même vision ? Et puis, il y avait cet espèce d'arrêt, ce temps de pause entre les deux. Le jeu des regards... Qu'attendait-il pour bouger ? Il essaya d'esquisser un geste, mais rien. On ne peut pas changer un souvenir. C'était la blonde qui avait essayé de lui jeter sa boîte de conserve à la figure. Il était à la fois surpris et décontenancé. Elle était flic ? Son regard la détailla scrupuleusement - son esprit trouva la chose étrange et inhabituelle. Depuis quand se souciait-il à ce point de l'apparence d'une flic ? Une flic était une flic, il fallait seulement lui échapper à temps. Pourquoi n'avait-il pas bougé ? Puis il remarqua qu'elle avait porté la main à son holster. Celui-ci s'avéra même être vide. Sensation de déjà-vu. Il s'était passé exactement la même chose devant cette maison aux briques rouges. C'était d'ailleurs suite à ce geste que les sphères jaunes étaient app... Mais bien sûr ! Ces étranges boules de lumière délivraient des souvenirs en rapport avec ses actions. C'était pareil dans le métro : il avait vu son reflet dans un miroir, et son "flash" s'était déroulé devant une glace. Il aurait du le comprendre plus tôt, non ? Même si ça ne l'avançait pas, au final. Parce qu'il n'avait aucune idée de comment était sa vie, avant. Donc il ne savait pas vraiment comment se comporter pour récupérer sa mémoire. Si, en fait. Agir normalement. Sans forcément s'en rendre compte. Agir naturellement. La femme comprit qu'elle venait de perdre l'avantage. Elle hurla un nom. Elle appela "Calvetti". La marque de pâtes que le jeune homme blond avait hurlé tout à l'heure. En fait, il cherchait quelqu'un. Et ce quelqu'un était... Des coups de feux le ramenèrent vite à la demi-réalité qu'il revivait. L'un des gars - celui au couteau - s'écrasa sur le sol, visiblement touché. C'était le moment de déguerpir. Pourquoi je l'ai remplacé ? Il n'aurait pas du. Il n'aurait pas du. Il n'aurait pas du. Ces simples pensées emplirent totalement son esprit. Le goût amer d'un sentiment familier se fit sentir. Un sentiment qu'il connaissait sans doute très bien. Le regret. Puis une douleur fulgurante lui déchira l'avant-bras, et il s'effondra à son tour. Il ne savait pas qu'un simple souvenir pouvait provoquer de telles sensations. Surtout quand il s'agissait d'une balle de pistolet. Ses yeux commençaient à se fermer sous l'effet de la souffrance, et, ombre parmi la lumière extérieure, une silhouette s'avança vers lui. Amie ou ennemie ? Il n'aurait su le dire. La question était presque noyée sous un tourbillon confus de pensées désagréables. Il s'en voulait presque d'étouffer ses propres réflexions. Mais il n'y avait rien à faire. On ne peut pas changer un souvenir. Cette pensée faisait presque de cette vision une fatalité, un sort implacable que l'on était forcé d'accepter. Mais à quoi bon ? Il sentit que la silhouette en question posait une main sur son épaule. Puis plus rien. Il émergea brutalement de sa transe. Clow était finalement entré à l'intérieur de la demeure, et Janvier l'y avait suivi. Que s'était-il passé juste après sa chute dans le hangar ? Avait-il perdu connaissance ? Qui était cette ombre qu'il avait vu surgir de nulle part ? La douleur de la blessure commençait déjà à s'estomper, et il se rendit compte qu'il avait machinalement porté sa main là où il avait mal, crispé. Le souvenir était encore bien présent dans on esprit, même s'il commençait à s'évaporer, comme un rêve écourté par un réveil imprévu. Il était là, sans vraiment l'être. Puis il se ressaisit. Il se rendit compte qu'il avait reculé de quelques pas - s'était-il délibérément éloigné de la femme blonde ? Il regarda sur sa droite : la flic. Sur sa gauche : le jeune homme blond. Ne faisait-il pas partie des adolescents qui venaient chercher leur marchandise ? Après un effort de mémoire, il conclut qu'il y avait peut-être effectivement bien eu un blondinet dans son genre parmi eux, mais que rien n'était moins sûr, et que de toutes façons, savoir ça maintenant ne l'avancerait à rien. Nouveau regard sur sa droite. La scène aurait été comique, sans cette ambiance glauque qui se bornait à envelopper toute la ville-fantôme. Gros silence. Bon, ça partait mal. Visiblement, les souvenirs des autres ne leur avaient pas plu du tout. Ou alors c'était leur premier et ils étaient encore sous le choc du phénomène. Ou il y avait un peu des deux. Lui non plus ne savait pas trop comment réagir. Il refusait d'agir comme "celui qui ne sait pas". De même, il se voyait mal poser des questions aux autres sur leur vision. Après tout, ça ne le concernait pas... Du moins, pas directement, voire pas du tout s'ils n'avaient pas vu la même scène. Il espérait que non. Le jeune homme se décida enfin à esquisser un mouvement. Il lâcha son bras droit, que la sensation douleur avait enfin complètement quitté, et se demanda si la balle lui avait laissé une marque. Sans doute, vu les circonstances. Il ne se voyait pas ramper jusqu'à l'hôpital le plus proche pour ça. C'était trop suspect, de s'amener avec une balle dans le bras. Nouveau retour à la réalité. Il avait l'impression d'avoir manqué quelque chose. Une réplique du rouquin, sans doute, puisqu'il avait quitté un embryon de dispute en se réappropriant son souvenir. Il décida de ne plus tenir compte de la présence de Clow. Se jeter des piques comme ça ne rimait absolument à rien, surtout qu'il s'était maintenant assuré qu'ils ne tomberaient jamais d'accord. Sauf sur un point, peut-être : que le jeune homme aux yeux rouges s'en aille était une bonne chose. Pour l'un, comme pour l'autre. Bon, les deux autres étaient encore un peu secoués de leur vision. Il pouvait bien en profiter pour entrer dans la maison et voir s'il n'y avait pas quelque chose à manger, non ? Même si c'était peu probable, vu l'état de la bâtisse... Non, il fallait quand même essayer. "Juste au cas où." Il passa devant la femme blonde et s'arrêta un instant à sa hauteur. Nul doute qu'elle avait vu la même chose que lui, à voir l'expression sur son visage. « On réglera ça plus tard », lâcha-t-il avant de pénétrer à l'intérieur de la demeure de briques rouges. - HJ:
Je vous laisse, on a un autre topic à faire avec Hawkeye ! 8D On se rejoins à la Fontaine. ^^
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Jeu 12 Juil - 15:33 | |
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La chaleur de la sphère prend tout mon corps, je ferme les yeux et me laisse emporter. Le décor de la maison est remplacé par un entrepôt en ruine qui se dresse devant moi. Un « Ta gueule » fuse de ma bouche sans que je puisse le contrôler et je claque la porte de la voiture. A qui était-il adressé ? Et pourquoi ? Mais déjà mes jambes m’entraînaient vers l’entrepôt à une allure déterminé. Je voulais m’arrêter mais mes jambes me n’obéirent pas. Pourquoi j’étais là ? C’était quoi ce bordel ? Puis je me souvins de ce qu’avait dit le jeune homme châtain avant de toucher la sphère. Un souvenir, ce pouvait-il que se soit cela ? Oui sûrement je ne voyais pas d’autre explication. Une forte odeur de poisson me fait froncer le nez et plisser les yeux. Mon bras se lève pour remettre une mèche me tombant sur le front et alors que je suis derrière des cartons je vois une bande de jeune. Je sais pas pourquoi mais ça à l’air de me faire plaisir de voir des junkies. Je suis excité comme si j’avais enfin trouvé la chose que je voulais et apparemment oui puisque quand mon regard se pose sur les caisses où sont regroupés les jeunes, j’ai comme un cri de victoire intérieur. C’étaient donc les caisses qui m’intéressaient tant ? Qu’est-ce qu’elles contenaient ? Et puis le cri que je lance m’étonne moi-même. « Police ! » Comment ça police ? Je faisais partie de la police ? Ha mais oui tout s’expliquait, les caisses devait sûrement contenir une quelconque drogue ou armes. Et je les avais choppés. J’étais plutôt fière de moi au regard triomphant que je porte sur les jeunes qui paniquent. C’est alors que je porte la main à mon holster pour prendre mon arme. Mais tiens ? Etrange elle n’y est pas, exactement comme tout à l’heure dans la maison rouge. Sauf que là je suis face à toute une bande de gars qui voit que la situation m’échappe. La peur me prend au ventre et je détaille à présent chacun d’eux. Et je le vois lui, mon regard s’attarde rien qu’un instant sur son visage qui semble me fixer, mais je peux le reconnaître. Car c’est d’ailleurs la seule personne que je reconnais, c’est Nov, le gars aux cheveux châtains qui à touché la sphère comme moi quelque minute plus tôt. Que faisait-il là ? Vivons-nous en ce moment le même souvenir ? C’est-il incrusté dans le mien ? Ou cela voulait-il dire tout simplement que c’était un dealeur, un junkie ? Et pourquoi me fixe t-il comme ça ? Je voulais l’appeler pour lui demander mais rien ne sortit de ma bouche, je ne contrôlais rien et un autre s’avançait à présent vers moi, un couteau à la main. Renversement de situation. Je sens mes jambes reculer, je n’ai aucune idée de quoi faire. La peur s’intensifie et un nom me vient à l’esprit. Calvetti. Calvetti ?! Mais c’était le nom que j’avais pris sur la plaque dans le train ! Mais oui Calvetti devait sûrement être mon coéquipier. Mais pourquoi avais-je sa plaque et pas la mienne ? Et de nouveau un cri sort de ma bouche pour appeler celui qui porte ce nom mais ce cri est empreint de peur. Alors que le gars au couteau encore surpris par ce cri inopiné me regarde de nouveau férocement, il y a des détonations et il s’écroule à terre criblé de balles. Mais les claquements ne s’arrêtent pas, alors que les jeunes essayent de s’enfuir. Puis des bras m’entourent, je sens un torse chaud et l’odeur de musc et de grenat me rassure quelque peu. Je ne sais pas comment je le sais, mais je sais que c’est lui Calvetti. Et le porteur de ce nom fait entendre sa voix grave en me demandant si je n’avais rien plusieurs fois. J’avais envie de lui répondre, de me retourner pour voir sa tête, pour savoir à quoi il ressemble, pour me rappeler. Mais déjà je refoule mes larmes et je me dégage de ses bras ne lui lançant pas même un regard. Je l’entends interpeller un jeune garçon blond en train rampé au sol. Quoi encore ? Oui ça avait l’air d’être l’autre jeune qui l’avait appelé un peu plus tôt dans la maison. Ils avaient donc tous eut le même souvenir ? Et je commence à me demander ce qui se serait passé si Calvetti n’avait pas été là. Et mon cœur flanche.
Je rouvre les yeux sur le palier de la maison, et le cœur encore palpitant je titube légèrement faisant quelque pas mal assuré en arrière. Enfin après un effort de concentration j’arrive à me tenir debout sans trembler. Si chaque souvenir était aussi éprouvant je n’étais pas sûr de vouloir toucher la prochaine sphère de lumière. Encore en état de choc je me remémore rapidement ce qui c’est passé vérifiant que le souvenir est bien là dans ma tête et qu’il n’a pas disparus comme tous les autres. Puis je regarde le jeune aux cheveux châtain droit dans les yeux. Un silence pesant s’installe, j’en conclu qu’on avait eut la même vision. Que faire à présent ? Voudrait-il se venger ? Car j’étais la flic qui les avait débusqué. Mais que pouvais-je y faire ? Et puis c’était du passé non ? Mais le doute s’insinua un moment en moi tandis que je le regardais toujours attendant un geste, une parole. Si il venait à vouloir se venger je n’allais peut-être pas m’en sortir, et je n’avais toujours pas mon flingue. Une pensée ironique me traversa l’esprit un instant. Hé mais... Le souvenir que j’ai eu s’est peut-être passé peu de temps avant mon arrivée à Nulle-Part puisque je n’ai toujours pas mon arme sur moi. Ou alors je l’oubliais sans arrêt. J’étais vraiment une mauvaise policière si c’était le cas. Mes pensées s’arrêtent un instant quand je vois Nov -car c’est comme ça qu’il s’est désigné- se déplacer vers moi. Un moment, je serre les poings, tendu, mais les desserre de suite lorsque je m’aperçois qu’il ne fait que passer à côté de moi. Je le vois s’arrêter à ma hauteur et je le regarde attendant la sentence.
« On réglera ça plus tard »
J’acquiesce, montrant mon accord d’un signe de tête, légèrement soulagé qu’il prenne la situation calmement. Pour l’instant il valait mieux chercher de la nourriture, des vêtements, des médocs et des objets utiles plutôt que de s’engueuler. Il était intelligent ce jeune, déjà plus que l’autre hargneux de roux. Tiens d’ailleurs il était passé où celui-là ? Bah tant mieux si il est parti, il me foutra la paix au moins. Alors que j’allais me retourner pour aller fouiller dans les pièces de la maison, j’aperçois de nouveau le blond. Je pose un instant le regard sur lui, me demandant si lui aussi il allait faire comme Nov ou s’il préfèrerait se venger. Puis me rappelant que c’était lui qui m’avait appelé, je lui dis :
- C’est moi Calvetti. Enfin non, mais c’est le nom que je me suis donné. Pourquoi m’as-tu appelé tout à l’heure ?
Sans attendre de réponse, ou plutôt en espérant qu’il me suive pour fouiller lui aussi dans la maison, je me retourne et avance dans la maison, je rentre dans le salon, et je fouille quelques instant et trouve plusieurs sac, un sac à dos noir et un sac en bandoulière beige. Après quelques minutes je quitte la pièce n’ayant rien trouvé d’intéressant. Fallait que je trouve la salle de bain et la chambre, pour les médicaments et les vêtements, en espérant qu’il y en est dans cette vielle maison. En passant devant la cuisine je m’arrête et regarde Nov qui y est rentré après que je lui ai dis de prendre de la nourriture pour tout le monde. C’est quand je rentre dedans pour lui tendre le sac en bandoulière que je m’aperçois qu’il y a un autre gars dedans. Il sort d’où celui-là ? Apparemment ils étaient en train de discuter. Alors que je détaille du regard le blond, j’hausse les épaules, un de plus, un de moins. A vrai dire je suis tellement lasse par tout ce qui arrive que l’arrivé de l’autre gars me fait ni chaud, ni froid. Alors que le bras tendu je regarde toujours le nouveau venu aux cheveux blonds, je souris à Nov en lui disant :
-Tiens tu t’es fait un nouveau pote ? Bon prends ça comme sac pour mettre la nourriture, il est large ça devrait le faire.
Je lui laisse prendre le sac et m’en vais pour aller chercher la salle de bains. Je me retourne de nouveau et lui dit :
-Ha et si tu trouves, prends des chips ou des corn-flakes, enfin un truc qu’on pourrait manger en chemin. Faudrait aller à la fontaine aussi donc prends aussi des bouteilles si il y en a pour l’eau.
Comment ça je fais ma commande en le prenant pour un larbin? Non, non, pas du tout, je nie ! Je me retourne et reviens dans le couloir sans attendre de réponse ou de protestation. Le blond est toujours là alors je vais vers lui. Je lui demande :
-Au fait comment tu t’appelles ?
Cette fois-ci j’attends sa réponse avant de repartir à la recherche de la salle de bains. Je le regarde droit dans les yeux et je repense un instant à June et Noami que je suis censé rejoindre.
[C'est vraiment nul vous avez le droit de pas lire et je vous fait un résumer sur la CB 8D *meurt*]
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« Disparu au coin d'une rue »
Sky
Messages : 72 Date d'inscription : 01/06/2012 Age : 33
Feuille de personnage Temps restant: (78/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Lun 16 Juil - 11:50 | |
| La sensation de chaleur finit par se dissiper. Sa main, quant à elle, restait collée à la sphère. Le regret qu'il avait ressenti en se rendant compte qu'il ne se brûlerait sûrement pas laissa rapidement place à la surprise. Le monde autour de lui s'évapora brusquement et il se retrouva aspiré dans un océan de sensations. Un océan de couleurs, d'odeur. Il sentit la peur monter en lui et essaya de décoller ses doigts de la sphère. En vain. Il avait beau tirer, secouer le bras, rien ne se passait. La peur l'enveloppait de plus en plus, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi il avait si peur .. Et soudainement, il n'y avait plus de sphère. Il ne tenait plus rien. Plus de ville abandonnée, plus de maison rouge. Plus de remue-ménage. Juste.. la peur.
Il avait peur, terriblement peur. D'un côté, ça l'amusait un peu, c'était pas quelque chose qu'il ressentait souvent. D'habitude, il était blasé, fatigué, lassé, indifférent. En fait, à cet instant, il se sentait presque aussi vivant que sous l'emprise de son amas de drogues. Il jeta un regard autour de lui et se mit à douter de tout ce qu'on lui avait affirmé. Il avait besoin de ce paquet. Mais il n'y avait personne, il ne viendrait pas. Il allait se retrouver sans rien. Cette peur remplaça la peur de se faire chopper, si violemment qu'il en eut presque envie de pleurer. Presque. Parce qu'il ne pleurait pas. Il était bien trop.. indifférent pour ça. Il plissa les yeux, détaillant tout sauf discrètement les cinq mecs tranquillement assis sur les vieilles caisses poussiéreuses. Il n'y était pas. Pourquoi ? Il arrêta son regard sur le seul qui semblait l'avoir remarqué, un mec aux yeux myosotis hypnotisant. D'un revers de la main, il essuya la sueur froide qui perlait sur son front. Il n'était pas peureux pourtant, mais là .. Quelque chose lui hurlait à plein poumons de se casser le plus rapidement possible. L'enjeu était trop lourd, cependant, il ne partirait pas sans son paquet.
La boule d'angoisse explosa dans son ventre, si fort qu'il craignit l'espace d'un instant de se retrouver à terre, les entrailles complètement déchiquetées. Mais c'est un flot puissant d'adrénaline qui se déversa en lui et il savoura le détachement provoqué. Il ne faisait plus partie du monde, maintenant, il était en dehors, et il devait juste fuir. Il voulut se retourner vers l'origine de la voix, une voix sûre et aiguë, une voix de femme. Mais la débandade dans le hangar puant l'empêcha d'apercevoir quiconque. Il sentit la colère, sa vieille compagne, pointer le bout de son nez. Evidemment, c'est endroit n'était pas sûr ! Et lui, il s'était fait piéger comme un rat à cause d'elle ! Elle avait visé haut cette fois, les flics carrément .. Il serra les poings et tourna les talons, la sortie en vue.
La même voix. Moins sûre, presque paniquée. Quelque chose se passait. Il n'avait pas envie de se pencher sur la situation, il fallait juste qu'il s'en aille. Rester, c'est le meilleur moyen de se retrouver planqué dans tout ce bordel et c'était pas ce qu'il voulait. Obéissant à la panique et à la certitude folle qu'il n'était pas sorti de la merde s'il se faisait attraper, il se précipita vers la montagne de caisses et se jeta derrière l'une d'entre elle. Il ne voyait plus rien en dehors de son champ de vision, comme si son regard était fixé sur les caisses, comme si elles étaient sa seule issue de secours. Il n'avait pas tort, puisque déjà les coups de feu fusaient. Est-ce qu'elle avait pensé à ça en l'entraînant dedans ? Qu'il pourrait ne pas s'en sortir ? Evidemment. Il jeta circulaire autour de lui. Cette fois, elle en avait trop fait. Elle le paierait. Ou plutôt, elle ne paierait pas. Oui, il allait la laisser tomber, l'oublier. Rasséréné par cette promesse, il se rua de derrière sa cachette, courant comme s'il avait le diable aux trousses, ce qui n'était pas si faux que ça. Il y était, au fond de l'entrepôt. Il n'avait qu'une porte à ouvrir et il serait loin de cette boucherie.
Mais son regard se jeta sur un petit paquet, un petit paquet qui semblait crier son nom. Et son sang ne fit qu'un tour dans ses veines. Il n'eut même pas besoin de réfléchir, de se poser de questions. Evidemment, qu'il avait besoin de ce paquet. Pour un tas de raisons différentes. Alors il dérapa, freina à peine, et courut récupérer son dû. Maintenant, il n'avait plus qu'à retourner à la porte, elle n'était pas si loin après tout !
Mais il ne l'atteignit jamais.
Il s'écrasa lamentablement sur le sol, ses coudes lui firent un mal de chien, ses genoux. Le choc lui coupa la respiration et ses yeux s'écarquillèrent. Il s'était pris les pieds dans une caisse ! La main encore serrée sur son paquet, dans sa poche, il se releva et constata que l'adrénaline l'avait laissée tomber. Elle s'était faite avaler par la panique. Lâcheuse. Il hésita sur ses appuis puis s'élança, mais un quart de seconde trop tard.
Non ! Il aurait voulu être doté de supers pouvoirs pour se retrouver loin de ce hangar brusquement. Mais c'était trop tard, de toutes façons. Il était de nouveau plaqué au sol et il avait beau tendre ses muscles, se débattre comme un malade mental, l'homme qui le maintenait au sol était plus fort. Ou alors moins paniqué. Il jeta sa jambe en avant, espérant atteindre son bourreau mais rata son coup. S'accrochant à cette possibilité, il continua de donner des coups dans l'air. Peut-être qu'il sentirait la mâchoire du type se briser contre sa chaussure à un moment ! Peut-être qu'il n'était pas encore cuit ! Il n'y avait plus aucune trace d'adrénaline dans son corps et il maudit intérieurement ce monde qui persistait à le faire se sentir étranger, différent. Il n'avait même pas le droit à l'adrénaline ! On lui tordit les bras dans le dos et le cliquetis des menottes stoppa tout ses efforts. Ca faisait le bruit d'une serrure qu'on referme brusquement, comme celle des portes de prison. Il serra les dents, regrettant de ne pas pouvoir plonger son regard glacial dans celui du flic qui l'avait choppé. En plus, il avait la drogue sur lui !
Il ferma les yeux. Il savait qu'elle allait causer sa perte dés l'instant où il avait commencé à en prendre, de toutes façons. Mais pas de cette façons là.
Il rouvrit les yeux et les dirigea tout de suite sur la main qui tenait la sphère quelques instants plus tôt. Sauf qu'elle n'était plus là. Déboussolé, il leva les yeux vers le plafond, dans l'espoir d'y voir .. d'y voir quoi ? Il se secoua machinalement la tête. Il était embrouillé. Réalité, rêve, souvenir, tout se mélangeait. Alors il attendit encore un instant que tout revienne à sa place. Il venait de vivre la chose la plus bizarre de toute sa vie .. alors il rouvrit les yeux.
En face de lui se tenait l'homme aux yeux de myosotis, exactement pareil que dans son souvenir. Pourtant, lui aussi avait les yeux un peu écarquillés, un peu perdus. Venait-il de revivre la même scène, dans son point de vue ? L'avait-il reconnu ? Il plissa les yeux, cherchant sa réponse sur les traits du gaillard. Il repensa au tourbillon de sensations qui l'avait assailli quand il l'avait vu dans ce hangar. La surprise, le soulagement, l'impatience, la peur. Comme s'il était un insecte misérable et que l'autre était le seul à pouvoir lui donner l'autorisation de vivre. Il repensa aux similitudes, entre son souvenir et la réalité. D'abord, la présence de ce mec, de toute évidence, son dealer, et le cri. Sauf que dans la réalité, ce cri, ce Calvetti, c'était lui qui l'avait hurlé. Tout ça parce qu'un tas de plantes le lui avait demandé.
Il reporta son regard vers la blonde qui avait saisi la troisième sphère. Il ne se rappelait pas l'avoir vue dans le hangar, mais elle était sûrement liée à tout ce bazar. Les trois se regardèrent dans le blanc des yeux un instant, court ou long ? Il n'en avait aucune idée. En les dévisageant, il comprit rapidement qu'ils avaient tous vécus la même scène, à sa propre sauce. Son regard finit par s'arrêter sur la blonde, curieux de savoir quel rôle elle avait tenu dans ce hangar. Mais elle ne le regardait pas, trop occupée à surveiller Myosotis, comme si elle le craignait. Sur le qui-vive, ses muscles étaient tendus. Lui, il commençait doucement à comprendre. L'autre mec jeta un regard à la jeune femme, sans trop savoir quoi faire. Puis il s'avança, se redressa de toute sa hauteur et jeta un simple :
« On réglera ça plus tard »
Il rabattit son regard sur la jeune femme, presque sûr à cent pour cent que c'était elle qui avait crié « Police. » dans son souvenir. Elle le regarda elle aussi. Ils hésitèrent tous les deux, puis elle prit la parole.
« C’est moi Calvetti. Enfin non, mais c’est le nom que je me suis donné. Pourquoi m’as-tu appelé tout à l’heure ? »
Sa voix sonna dans son esprit comme l'annonce d'une sentence irrévocable avec ce même accent qui se voulait assuré et sans fissure. Oui, c'était elle. Il accrocha son regard à ses iris et haussa légèrement une épaule.
« On m'a dit que tu possédais une carte de cet endroit.. Mais j'en n'ai plus besoin, maintenant. »
Il avait bien d'autres questions en tête que le plan de la ville. A dire vrai, maintenant qu'il avait retrouvé un bout de son passé, mais surtout des gens qui y avaient appartenu, il n'avait pas envie de partir seul à la découverte de cet endroit. Il aurait peut-être dû s'en aller, fuir cette femme qui l'avait piégée, mais en elle, il voyait plutôt un moyen d'avoir des réponses sur leurs amnésies. Et Myosotis était lié à lui, d'une certaine façon.
Sans attendre, elle tourne les talons et entreprend d'explorer la maison, à la recherche de trésors qui pourraient leur permettre de s'en sortir. De toute évidence, ils avaient tous gardé les réflèxes et les instincts de leur vie passée, alors rester avec elle était d'autant plus un choix qui s'imposait. Elle avait sûrement été formée et savait se battre. Et puis il se voyait mal lui tenir rigueur d'un truc dont il ne se rappelait pas. Surtout qu'apparemment, il s'était sorti de cette embrouille puisqu'il était là. Un vague espoir le secoua, bien que sachant pertinemment la réponse, il glissa sa main dans sa poche, la même poche qui contenait la marchandise dans son souvenir, espérant effleurer le sachet plein du bout des doigts. Sans savoir pourquoi, il en crevait d'envie. Mais il ne trouva que le sachet vide qu'il avait déjà vu. Il chassa la déception et reprit un visage neutre, ses yeux suivant les mouvements de Calvetti.
Elle se retourna alors vers lui.
« Au fait, comment tu t'appelles ? »
Il eut envie de sourire en entendant la question si simple et posée si facilement par une femme qui l'avait fait arrêté dans le passé. Ici les règles avaient changées, ils n'étaient plus ce qu'ils étaient, de toute évidence. Il hésita un instant, repensa à tous ces moments où il avait cherché le ciel des yeux, comme si c'était la seule chose qui pouvait le rassurer, lui affirmer qu'il était bien vivant puis reprit sur le même ton :
« Tu peux m'appeler Sky. »
Il était temps pour lui d'être utile, maintenant.
« Je vais aller fouiller les maisons d'à côté. Ca se trouve, je trouverais des trucs intéressants. Et vu que vous êtes déjà deux à regarder ici .. »
Il tourna les talons, hésita en sentant un poids peser brusquement sur son coeur et se retourna vers Calvetti.
« On se retrouve après, n'est ce pas ? »
Ce besoin d'être rassuré .. Pourquoi ? Sa main effleura la poche arrière de son jean mais il ne trouva rien, aucun paquet, aucune surprise. De nouveau la déception. Il esquissa un sourire à une des deux seules personnes avec qui il était lié désormais et se dirigea vers la ruelle pour fouiller les autres maisons. - Spoiler:
HRP : Et voilà ! J'espère que l'attente en a valu la peine x) Je vous quitte momentanément ! Mais m'oubliez pas, hein ! :( On se retrouve bientôt ! ♥
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! Jeu 23 Aoû - 8:09 | |
| Elle ne les regardait pas, son attention était portée sur autre chose. Calvetti et Clow étaient restés fouiller la maison quand les premiers hurlement de Janvier, poursuivie par des ronces dans le jardin en compagnie de Chancelier se fit entendre. La jeune fille criait le prénom de Clow. Il s'écoula à peine un quart d'heure entre ses appels et l'orage qui éclata. La Ville était furibonde car Novembre et Hawkeye venaient d'ouvrir une boîte dans la cuisine. - Spoiler:
Vous passez désormais à la tranche horaire 20h-22h et un violent orage a éclaté. Deux heures ont été retirées à votre compteur.
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| | Sujet: Re: À la recherche d'une maison close... Euh, non fermée ! | |
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