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Les ronces, ça craint comme moyen de transport

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Jouet fraîchement arrivé
Stradivarius
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MessageSujet: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 15:56

Les ronces, ça craint comme moyen de transport 2025713651 14-16h

Les ronces le traînent sans ménagement jusqu’aux bords d’un lac. Pendant le trajet, incroyablement rapide, il s’est surtout focalisé sur son violon, en priant pour ne pas le perde et surtout, ne pas le casser. Ce n’est pas comme si ce genre d’instrument coûte une fortune en plus d’avoir un son merveilleux ! Enfin, son moyen de transport improvisé décide de le lâcher. Le brun reste un instant à terre, le corps parcouru de tremblements. Ça fait mal cette merde ! Il se relève en chancelant, grimaçant encore au souvenir des piquants des ronces perçant sa peau. Les alentours sont, à l’image de tout le reste de la ville, déserts.
Il faut qu’on lui explique pourquoi, à chaque fois qu’il est à deux doigts de découvrir un élément important, on l’arrache brusquement à la réalité. Brutalement, dans le cas présent. Vraiment n’importe quoi, cet endroit. Et Virginie, qu’il a laissée seu… Non ! Noan est avec elle et l’autre type peut veiller sur elle aussi. Il n’a qu’une confiance limité en ce mec, mais au moins, il a un espoir auquel se rattacher concernant la blonde à la casquette. Le violoniste relève la tête et aperçoit ce qu’il aurait dû voir depuis le début : la fille aux cheveux clairs et aux yeux bleu-violet plantée à deux pas de lui.

- Bonjour.

Triste entrée en matière. Seulement, il ne sait pas quoi dire à quelqu’un à l’air aussi perdu qu’elle. Elle était devant lui pendant tout ce temps et il n’avait rien remarqué. Pas parce qu’elle est banale ou transparente comme le sont certaines personnes. Non, simplement, discrète et presque effacée. Elle respire la douceur et l’innocence. Il devrait partir et la laisser seule avec ses soucis. Mais il s’approche tout de même. Ne plus abandonner ceux qui ont besoin d’aide, plus jamais. Il a fait la même chose avec la fille aux yeux vairons, Desperados et maintenant Virginie et les autres. C’est lâche. Quand le brun s’arrête devant la fille, c’est comme si elle ne le voyait pas. Perdue.

- Tu vas bien ?

Naze. Complètement naze comme question. Elle manque cruellement de musicalité. Sauf qu’il ne voit pas mieux comment parler à cette poupée de porcelaine.

Éloigne les ronces
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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 16:30

Perdue. Seule. Abandonnée. Apeurée Oubliée. Effacée. Perdue.
Perdue.
Les mots tournent en rond dans ma tête. Etait-ce seulement vraiment moi qui les pense ? Je ne sais même pas. Je n’ai plus la sensation d’être moi. La sensation d’exister. Simple poupée de chiffon, jetée et oubliée sans cesse. Abandonnée. Perdue.
Perdue.
Encore et toujours ce mot. Pourquoi ? Triste mélodie inachevée et abandonnée. Le silence m’entoure maintenant, et plus aucun accord ne semble prêt à faire cesser cet implacable silence. Elle marche –car je ne peux plus me considérer comme existant dans ce corps tremblant et fragile, qui semble prêt à s’effondrer face à la réalité qui s’impose à mon esprit- au hasard. Sans but. Peut-être depuis plusieurs heures. Pâques et Apple l’avait très vite oublié, tous occupés qu’ils étaient à se redécouvrir. Elle était partie car elle se sentait de trop. Candide, Dieu. Elle ne cessait de perdre les personnes à qui elle espérait pouvoir s’accrocher, à défaut de pouvoir s’appuyer sur ses souvenirs, sur son passé. Elle les perdait les uns après les autres.
Perdre.
Comment un simple mot pouvait-il faire si mal ? Et encore. Car un autre ne cessait de tourner dans mon esprit, alors que mon corps s’arrête comme pour tenter de réunir conscience et chair.
Solitude.
J’étais seule. Je n’ai jamais cessé d’être seule. Candide et Dieu étaient deux, j’étais la dernière qui était arrivée par hasard en même temps. Xéna et Apple était deux, j’étais celle qui était apparue devant eux. Apple et Pâques était redevenu deux, j’étais celle qui n’avait rien à voir avec leur passé. J’ai la sensation de m’observer alors que ce corps trébuche, tombant à genoux sur le sol dur, s’écorchant au passage. De m’observer me relever avec hésitation, et rester là sans bouger.
Que devait donc faire cette simple carcasse, dont les sentiments violents l’ont rendue vide de toute envie de continuer ? A quoi bon ? Affronter encore et encore des monstres, des pertes et… la solitude ?
Solitude.

    « Bonjour. Tu vas bien ? »


Le corps relève la tête, et tente de voir le brun qui lui fait face. Tentative compliquée, car mon esprit est toujours perdu dans les méandres de la peur et de la solitude. La solitude qui renforce ma peur d’être seule, qui renforce elle-même cette sensation d’être isolée et perdue. Cruel cercle vicieux.
J’essaie de reprendre contact avec la réalité. Pourquoi faire ? Pour perdre à nouveau quelqu’un ? Pour avoir encore une fois l’utopique idée d’avoir trouvé quelqu’un qui pourrait être mon compagnon de route, qui pourrait me tirer de cette solitude dévorante ?
Pourtant je m’accroche au regard bleu marine qui est plongé dans le mien. Je m’y accroche pour essayer de retrouver la mélodie qui m’entourait avant, grâce à laquelle il me resterait toujours quelque chose à quoi me raccrocher.
Le retour à la réalité est dur. Tellement dur que lorsque je les sens à nouveau, mes jambes chancellent alors que ma respiration me semble soudain dur à maintenir à un rythme régulier alors que je serre mes poings, aussi fermement que possible, pour empêcher mes bras de trembler. Eh bien quoi Symphonie, ce n’est qu’après plusieurs heures qu’une crise de panique te guette ? Seulement après tout ce temps, face à tous ces monstres, que tu réagis comme une personne normale ?
La solitude fait bien des ravages.
Quand j’essaie de parler, seul un souffle voilé et tremblant parvient à passer le barrage de mes lèvres. Ça va. Oui. Je m’appelle Symphonie. C’est ce que j’aurai souhaité dire, ce que m’ordonnait ma raison. Mais mes émotions en ébullition n’étaient pas d’accord. Ma voix n’est qu’une expiration apeurée.

    « Je ne veux plus être seule… »



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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 17:22

« Je ne veux plus être seule… »

La voix de la fille n’est qu’un souffle mince que Stradivarius ne perçoit que parce qu’il est assez proche pour pourvoir la toucher. Il ferme les yeux un instant face à la douceur de ce son, brisé par une peur sincère. Le violoniste pose une main sur l’épaule de cette inconnue à l’air si fragile qu’il ne peut que vouloir la protéger. Il lui octroie l’un de ses rares sourires sincères, tentant de comprendre pourquoi il reste alors qu’il devrait partir. Peut-être à cause de ces grands yeux à la couleur inhabituelle ou de cette petite voix, tellement musicale à ses oreilles. C’est le premier élément de cette ville qui sonne juste.

- Tu ne l’es pas. Personne n’est seul, même ici.  

Il s’écarte un peu, regarde autour, fouille ses poches. Y trouve exactement les mêmes éléments qu’à son arrivée. Cette routine le rassure. Stressé ? Pas vraiment. Juste particulièrement méticuleux. Même maintenant. Le violoniste tend la main.

- Stradivarius, c’est mon nom. Jusqu’à ce que je trouve le vrai.

Elle le regarde toujours. A présent il est sûr qu’elle le voit . Pourquoi ce besoin impérieux de ne pas la laisser tomber ? Elle a l’air si fragile qu’un simple souffle de vent pourrait la briser. Non, c’est injurieux, personne n’est aussi faible. Il passe la main dans ses cheveux bruns et, machinalement, prend son étui. Histoire de vérifier que ces saloperies de ronces n’ont pas abîmé son trésor le plus précieux.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 18:17

Un instant, je vois les paupières du garçon éclipser ses yeux au bleu si profond. Quitte à me noyer quelque part, autant que ce soit dans ce regard, plutôt que dans la solitude. Alors mes propres prunelles ne quittent pas son visage. Comme pour m’y raccrocher.
Sa voix masculine au timbre particulier, encore plus mélodique que toutes celles que j’ai pu entendre depuis mon réveil, répond à mon murmure.

    « Tu ne l’es pas. Personne n’est seul, même ici. »


Alors qu’il s’éloigne légèrement, un voile de tristesse passe devant mes yeux. Oh si, on peut être seul ici. Je n’ai jamais vraiment cessée de l’être. En fait, cette sensation me poursuit depuis mon arrivée, et encore plus depuis quelques heures… mais avant ? Etait-ce aussi le cas, avant d’arriver dans cette Ville, sans souvenir ?
Je sors de mes pensées alors qu’il reprend la parole.

    « Stradivarius, c’est mon nom. Jusqu’à ce que je trouve le vrai. »


Je cligne des paupières comme une enfant qui découvrirait quelque chose. Stradivarius ? Je connais ce mot. Et il ne me faut pas longtemps pour que je sache de ce dont il s’agit, comme objet –comment a-t-on pu me voler ma mémoire jusqu’à me prendre mon prénom et que je puisse encore me souvenir de cela sans le moindre problème ?-. Un violon ? Avait-il pris ce nom au hasard ?
Je le vois poser un étui à terre, et mes yeux brillent quand je comprends que ce ne devait pas être un hasard. Un violon. Je le fixe un instant, alors que ma mélancolie laisse enfin place à la surprise un rien enthousiaste quand je vois cette housse. D’une voix douce, encore faible à cause du trop-plein d’émotion, je me risque à lui poser la question qui me brule les lèvres.

    « Est-ce que je peux… essayer de jouer ? »


Je ne sais même pas si je sais jouer de cet instrument. Sans doute suis-je musicienne, mais peut-être pianiste, guitariste… Rien ne me dit que je pourrai être violoniste. Pourtant, je meurs d’envie de prendre l’instrument en main. Autant dans l’espoir d’effleurer peut-être ainsi mon passé que pour le plaisir de la musique, ces émotions étranges à l’idée même de penser des mélodies. Cet émerveillement pour les sons de ce monde. Pour retrouver la seule chose qui pourrait me secourir.
La musique.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 21:59

Si l’étui est légèrement cabossé, le violon n’a rien. Le brun pousse un soupir de soulagement presque inaudible et caresse doucement le bois, rassuré par la proximité d’un instrument aussi parfait. La présence de la fille, il ne l’a pas oubliée, juste reléguée pour un instant dans un coin de sa tête. Il est ailleurs, dans ce souvenir où ses doigts couraient sur le manche et où l’archet effleurait les cordes, tirant au Stradivarius des sons aussi purs que la voix de l’inconnue. Voix qui coule jusqu’à ses oreilles telle des notes en accords majeurs, positifs. Mais dérangeants.

« Est-ce que je peux… essayer de jouer ? »

Le violoniste lève vers la jeune fille un regard presque absent. Elle me demande vraiment de… ? Il se redresse lentement sur ses jambes sans cesser de la fixer. Violon en main, étui délaissé dans l’herbe. L’eau du lac est d’un bleu trop bleu. D’où est-ce qu’une telle fille peut bien sortir ? Comme dans un rêve, il lui tend l’instrument. Sa voix reste neutre mais il éprouve un trouble indescriptible. Ce qu’il fait en lui confiant son précieux violon est au-delà de toute prudence ? C’est presque de l’inconscience. Il vient de la rencontrer et deux petites minutes ne suffisent pas à forger la confiance.

- Pas trop longtemps.

Comment pourrait-il faire autre chose qu’accepter sa demande face à un tel regard. La supplication au fond des prunelles de l’inconnue aux yeux plus violets que bleus est tellement évidente qu’il devine presque la raison de sa question. Si la musique a bien un don, c’est celui d’apaiser les âmes en peine.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 22:20

HJ:

Stradivarius me fixe, l’instrument en main, et si j’étais du genre impulsive je me serai jeter dessus ainsi que sur l’archet pour l’essayer, peu importe l’avis de son propriétaire, tant l’envie m’obsède. Mais j’attends simplement sa réponse.
Un sourire, sincère qui plus est, nait enfin sur mon visage lorsqu’il me tend l’instrument. Cela faisait des heures que je n’avais pas eu un sourire aussi franc. Et non pas simplement factice, parce que je suis comme ça. Peut-être depuis mon premier sourire, lors de mon arrivée, était le seul depuis.

    « Pas trop longtemps. »


Je baisse une seconde les yeux avant de les reposer sur Stradivarius, puis sur le violon lui-même. Je comprends sa retenue, moi-même je ne sais pas si j’aurai eu la confiance pour prêter un violon –qui est de toute beauté-. Alors que je le saisis, encore plus délicate qu’à mon habitude, ce qui est dire, je jette un rapide coup d’œil vers l’intérieur de l’instrument.
Stradivarius.
Ce n’est donc pas qu’un simple style, son vernis qui lui donne un air ancien. Je peine à réaliser que, au milieu de tout ce désordre, de toute cette anarchie insensée, je tiens un des violons les plus précieux au monde. Un des meilleurs aussi, selon certains.
Après un dernier regard pour le brun, comme pour lui dire par ce simple échange muet que son œuvre d’art ne craignait rien et que j’en saisissais l’importance, je porte l’archet aux cordes, l’instrument posé contre mon épaule et mon menton. Sans la moindre hésitation, je commence à jouer.
Le vibrato s’installe immédiatement alors que les premières notes retentissent ; avec un sourire qui ne réussit pas à quitter mon visage, je réalise que oui, je sais. Je sais jouer, je sais que toutes ces impressions ne sont pas que des mensonges.
Mes doigts glissent sur les cordes avec fluidité, sans même que je ne réalise que je mes yeux se sont fermés. Sans pour autant me mettre à danser, le haut de mon corps suit la musique avec aisance, ne faisant plus qu’un avec. Mon esprit et mon corps se retrouvent enfin définitivement. Et la musique me revient, faisant vibrer mon être tout entier.
Je rouvre mes yeux bleu-violet après une ultime note. Je cligne un instant des paupières, comme pour sortir d’un rêve. Je lève mon regard vers Stradivarius, le garçon, que je sens seulement alors m’observer. J’ai soudain conscience de m’être donnée en spectacle, et je baisse la tête, ma timidité revenue.

    « Je… merci beaucoup... C’est un très beau violon… »


Je me mordille la lèvre, incapable de contenir ma gène. J’avais par réflexe tout donné, mais je n’étais pas à une audition ! J’appréhende sa réaction et ses pensées. Sans doute comme toujours. En plus, il semble gentil, beau, intelligent et musicien. Et moi, je viens sans doute de passer pour une folle, entre mon air perdu et ma mélancolie du début et ma passion brûlante pour la musique.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 22:56

La peur s’efface un instant des yeux de la fille, un sourire illumine son visage. Il remarque alors que, derrière son apparente transparence, elle cache des traits fins et dégage une sorte d’aura étrange et légère. Un souffle de vent passe sur la scène, le violon passe de lui à elle. Le violoniste retire sa main presque à regret, pas parce qu’il n’a pas confiance. C’est autre chose, l’impression qu’il commet une erreur qui ne causera pas la perte du violon, mais la sienne. La blonde saisit l’archet, pose avec la délicatesse d’une fleur l’instrument contre son épaule et son menton. Il la regarde faire, avec un mélange de crainte et d’admiration. Le jeune homme fourre les mains dans les poches. Il attend. Il a capté le regard qu’elle a lancé afin de lui faire comprendre qu’elle prendra soin du Stradivarius, mais il n’est pas détendu. Ce n’est que lorsque les premières notes s’installent qu’il s’autorise le luxe de rester bouche bée face à ce qu’il a sous les yeux.
Incapable de les fermer comme elle l’a fait, il laisse les notes vibrer en lui. Son soupir nostalgique passe inaperçu au milieu de la beauté de la musique, cette musique qui lui manque autant que ses souvenirs, dans cet endroit. Mais ce qui le sidère encore davantage, outre la pureté du son qui se dégage de l’instrument, c’est la musicienne elle-même. Effacé l’air perdu. Cette fille n’est pas seulement concentrée, elle fait corps avec ce qu’elle joue. Air mélancolique. Bien jouer, n’importe qui est capable de le faire, avec un peu d’entraînement. Ce qui fait l’âme d’un morceau, c’est le degré de symbiose qu’à le musicien avec son instrument et la musique. Les notes ont peu d’importance, simples taches d’encre sur le papier, seule compte la passion de celui qui joue.
Presque sans qu’il s’en rende compte, le violoniste sent deux larmes couler sur ses joues lorsque résonne la dernière note. Il avait oublié ce qu’était la vraie musique, jusqu’à maintenant. La fille cligne des yeux, émergeant de son rêve. Elle lui rend le violon, soudain gênée.

  « Je… merci beaucoup... C’est un très beau violon… »

Encore à moitié bouche bée, les muscles encore vibrant des reste de musique, il saisit l’instrument avec le regard lointain de celui qui n’est pas tout à fait là. Puis il revient brutalement à la réalité.

- Oui.

Il n’y a rien d’autre à dire. Sauf peut-être…

- La valeur d’un instrument dépend surtout du musicien qui en joue. Alors oui, c’est un très beau violon.

Il ne sait pas s’il pourrait jouer comme elle. A vrai dire, même s’il ne doute plus de son talent depuis le souvenir, il ne croit pas un jour arriver à un tel résultat. Parce, quoi qu’on en dise, deux personnes jouant le même morceau joueront deux versions différentes. Simple question d'interprétation personnelle.  


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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 23:15

Quand le garçon reprend son violon, le soleil vient faire briller un sillon le long de sa joue, et un instant la surprise dépasse ma gêne. Il avait pleuré ? Un instant interdite, je suis vite sortie de mon étonnement par sa réponse.

    « Oui. La valeur d’un instrument dépend surtout du musicien qui en joue. Alors oui, c’est un très beau violon. »


Je sens mes joues s’empourprer vivement, et je baisse la tête très vite. Mais je ne tarde pas à la relever quand j’entends le violon une nouvelle fois. Dans les mains de Stradivarius, cette fois. Je pose des yeux admiratifs sur le garçon. Il jouait le même morceau. Et son interprétation me laissa sans voix. Même celle-ci se faisait mystérieuse, comme plus profonde, quand c’est lui qui la joue.
Les rayons de soleil qui auréolent un peu ses cheveux sombres lui donnent un air d’ange déchu. Mon sourire, déjà là en entendant la musique, s’élargit face à la seule pensée cohérante que j’arrive à avoir. Tout le reste de mon esprit est plongé dans cette musique, fasciné par les doigts du garçon jouant avec virtuosité le long du manche du précieux instrument, et l’archet qui court sur les cordes comme animé d’une vie propre, ou comme s’il était non pas une extension mais véritablement la continuité du bras du violoniste.
Quand la dernière note, celle-là même que j’avais jouée un peu plus tôt, termine la musique, je plonge mes yeux dabs le regard bleu du brun. Même ma timidité ne réussit pas à stopper ce contact visuel, tellement étrange. Je sens mon sang battre plus vite et plus fort dans mes veines –seulement maintenant ou depuis le début de sa performance ?-.

    « C’est vraiment un très bel instrument… »


Je sais ce que je veux dire moi-même par-là, et mon côté introverti reprend le dessus. Je romps le contact visuel en baissant la tête, mes yeux s’égarant sur l’herbe sur laquelle jouait le soleil, sur la housse du stradivarius.
Alors que je songe au surnom du garçon, je réalise que je ne me suis pas présentée.

    « Je m’appelle Symphonie… »


Comparé au son du violon, ma voix me semble vraiment faiblarde et ridicule, et je me mords doucement la lèvre. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’entendre en boucle la mélodie que l’on venait de jouer, surtout son interprétation, et à mon regard plongé dans le sien.
Est-ce que j’avais enfin vraiment cessée d’être seule ?

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMar 13 Aoû - 23:52

Il n’écoute plus ce qu’il joue. A vrai dire, il a oublié le moment où, à l’image de la jeune fille, il a posé le violon sous son menton et commencé à jouer. Pas de début. Juste un morceau en continuité parfaite avec celui de la musicienne à la chevelure dorée. Mêmes notes, parfaitement retenues et copiées. Son différent. Impression différente. Sa bouche se crispe en plein milieu, puis il parvient à la dernière note presque avec regret. Maintenant ça y est, il se sent mieux. Il ne comprend toujours rien à cette ville de barges et à ses règles mais au moins a-t-il trouvé un moyen de décompresser. La blonde est aussi médusée que lui et il garde ses yeux plongé dans les siens, s’amusant à observer le miroitement des couleurs dû à la lumière du soleil. On en oublierait presque que c’est une ville fantôme. Le lac à l’eau scintillante parvient presque à éclipser l’éclat inexistant de l’herbe jaunie et des arbres plantés çà et là, inquiétants. La musique à ce pouvoir d’illuminer même les endroits les plus sombres.

 « C’est vraiment un très bel instrument… »


Le regard de la fille s’égare vers le sol à ces simples mots et il comprend qu’elle lui renvoie simplement l’appareil. Sa timidité accentue encore son mystère. Jouer lui fait prendre de l’assurance. Mais maintenant elle l’a perdue. Etonnant de voir à quel point cette étrangère ne l’était plus tellement, après un simple morceau joué en deux temps.

« Je m’appelle Symphonie… »

Elle n’a toujours pas relevé les yeux. Malgré cela, il trouve encore beau le son qu’émet sa voix quand elle parle. Comme une chanson avec des voix différentes. Le violoniste se fait la réflexion que ce nom lui va à merveille. Les symphonies ont besoins de plusieurs instruments pour vraiment être considérées comme telle. Le solo ne peut s’appliquer à une symphonie. Alors, avec une prudence presque révérencieuse, il range le violon dans son étui, sans relever la tête, oublieux même de respirer et le met dans son dos en se mettant debout devant Symphonie. Comment peut-elle mettre autant de force dans un morceau alors que le fait de simplement lever les yeux la gêne à ce point ? Le brun avance doucement les doigts et enserre le menton de la jeune fille entre son pouce et son index, la forçant sans violence à le regarder une nouvelle fois dans les yeux. A bien y regarder, ce geste n’est pas rationnel.

- Relève la tête, gamine, et regarde autour de toi. Le sol n’offre rien de bien intéressant, à moins que tu ne nourrisses une passion pour l’herbe jaunie et les Doc Martens.

Il n’a pas pu résister à ce trait d’humour et même le " gamine " est plus affectueux que moqueur. Redevenant sérieux, il ajoute, sans la lâcher des yeux, ce qu’il sait pertinemment être très gênant pour elle :

- La musique est dans le vent qui bruisse, pas au niveau de mes chaussures.

 
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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMer 14 Aoû - 0:08

Je le vois ranger son violon dans sa housse alors que je n’ose toujours pas relever les yeux. Pourquoi faut-il que je sois si peu sure de moi, timide jusqu’au bout des ongles ? Mais la sensation des doigts du musicien, longs et fins, me sortent de mon introspection. Alors que le rouge afflue à mes joues, je me laisse faire quand il me relève le visage, bien que souhaitant plus que tout au monde cacher mes rougeurs. Mon cœur bat à mes tympans un peu plus vite.

    « Relève la tête, gamine, et regarde autour de toi. Le sol n’offre rien de bien intéressant, à moins que tu ne nourrisses une passion pour l’herbe jaunie et les Doc Martens. »


Le brun arrive, malgré mon embarras, à me faire sourire. Je baisse un instant les yeux, par habitude, et ne pouvant baisser la tête mon regard s’attarde sur le col de son sweat moulant. Je me secoue mentalement pour relever les yeux. Il valait mieux ça que je ne me mette à fixer comme ça l’endroit où la peau clair du garçon disparaissait sous le gris de son haut.

    « La musique est dans le vent qui bruisse, ajoute-t-il avec sérieux, pas au niveau de mes chaussures. »


Je me mordille inconsciemment la lèvre.

    « Oui… Désolée. »


Je ne sais même pas pourquoi je m’excuse, ce qui en ajoute à mon trouble, et je tourne la tête vers le lac, les doigts du garçon effleurant le long de ma peau au passage. Je prie pour que le rouge ne me monte pas aux joues –mais évidemment, ça ne rate pas-.
Il faut que je trouve quelque chose pour détourner l’attention de mes pensées confuses. Alors je dis, la douceur de ma voix ne rendant absolument pas mon ton convaincant :

    « Je ne suis pas une gamine, je suis majeure ! Enfin je crois… »


Je sais bien qu’il avait utilisé ce nom sans méchanceté, loin de là, mais il fallait bien que je trouve quelque chose. Même si ça tourne au ridiculement gênant, avec le doute que je n’ai pas pu empêcher d’exprimer. Pour essayer de ne pas m’emmêler encore plus, je tente d’écouter les sons qui m’entourent. La douce mélodie du lac. Mais le parfum du garçon, tout proche, ne m’aide pas vraiment à reprendre mes esprits, et je ne peux m’empêcher de regarder toujours l’étendue d’eau.
Au moins, ce n’est plus le sol que je fixe.

Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMer 14 Aoû - 0:47

La rougeur qui envahie les joues de Symphonie lorsqu’il lui relève la tête ne lui a pas échappé. Il retient un nouveau sourire, même s’il ne sait pas lui-même encore ce qu’il veut faire depuis qu’il a croisé cette étrange fille qui a elle seule combine assurance tranquille et timidité maladive. La timidité primant cependant sur l’assurance. Les yeux de la jeune fille dévient encore ; elle évite de le regarder même s’il est parvenu à la faire sourire. Quand elle s’excuse il estime que s’en est assez et qu’il pourrait la lâcher. Ses doigts s’attardent sur la peau de Symphonie, juste assez pour qu’il les y laisse à l’écoute de sa faible protestation :

« Je ne suis pas une gamine, je suis majeure ! Enfin je crois… »

Ce qu’il cherchait en la provoquant ainsi, gentiment, lui apparaît comme une évidence ; il veut la voir réagir comme maintenant et retrouver cette assurance qu’elle a un instrument à la main. Elle regarde le lac à présent. Il lui lâche le menton et fixe l’eau à son tour, sans pour autant s’éloigner d’elle. Que peut bien cacher cet endroit. Inévitablement, ses yeux dévient vers Symphonie. Vers ses joues encore empourprées et son regard perdu dans le bleu du lac, comme pour éviter le sol. Il lâche un petit rire :

- Il ne fallait pas prendre ma remarque au sérieux, je me moquais un peu de toi, à vrai dire. Ce serait plutôt à moi de m’excuser. Je voulais te faire réagir.

Il s’assoit dans l’herbe, sans pour autant relâcher son attention. Cette ville n’est pas sans dangers, comme l’ont démontré l’énorme hyène et le cadavre de la station.

- J’ignore aussi quel âge j’ai, quoique ça n’ait pas beaucoup d’importance. On ne restera pas éternellement sans souvenirs. Dis-moi, comment fais-tu pour jouer aussi bien ?

Sa présence le rend étrangement loquace, lui qui ne parle jamais pour ne rien dire. Il cale son menton sur ses genoux. Ils devraient bouger, trouver quelque chose d’utile à faire. Seulement le simple fait de briser l’harmonie et la tranquillité du moment lui paraît à la limite de l’hérésie. La station d’épuration, son cadavre et la porte au bourdonnement lui semblent à des années-lumière derrière lui. Il n’a aucune envie de se relever pour l’instant.  

- Tu as une idée de ce que nous pourrions faire après ?

Si elle a du mal à s’imposer par timidité, il est en devoir de lui tendre des perches. Et puis entendre sa voix l’apaise. Ici, c’est ce qui se rapproche le plus d’une musique.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMer 14 Aoû - 1:19

Stradivarius retire ses doigts alors qu’il se tourne vers le lac. Pourtant, la sensation persiste sur ma peau, et je sens le sang monter un peu plus à mes joues à la pensée que ce n’est pas désagréable comme effet.

    « Il ne fallait pas prendre ma remarque au sérieux, je me moquais un peu de toi, à vrai dire. Ce serait plutôt à moi de m’excuser. Je voulais te faire réagir. »


Lorsqu’il s’assoit sur l’herbe, je bredouille vaguement :

    « Je ne l’ai pas prise au sérieux, mais je.. »


La fin de ma phrase reste incompréhensible, même pour moi. Je reste debout à côté de lui, ne pouvant empêcher mon regard, maintenant qu’il ne peut pas le voir, de s’attarder sur ses cheveux bruns soyeux. Je passerai bien une main entre ces mèches pour vérifier si elles sont aussi douces qu’elles en ont l’air, mais je me secoue très vite.

    « J’ignore aussi quel âge j’ai, quoique ça n’ait pas beaucoup d’importance. On ne restera pas éternellement sans souvenirs. Dis-moi, comment fais-tu pour jouer aussi bien ? »


Alors qu’il pose son menton sur ses genoux, je me décide de m’asseoir moi aussi, après avoir vérifié que l’herbe était sèche. Je m’assois à côté de lui, bien qu’en prêtant attention à ne pas le frôler. Je passe ma main sur l’étui de son violon non loin.

    « Je ne sais pas. J’ai dû prendre des cours… Mais je ne suis pas la seule à jouer bien, loin de là ! ajoutai-je d’un sourire entendu. »


Je regardai la surface du lac, son interprétation encore dans la tête.

    « Tu as une idée de ce que nous pourrions faire après ? »


Je ne peux m’empêcher de lui jeter un coup d’œil en l’entendant dire « nous », et un sourire timide flotte sur mes lèvres. Alors la solitude m’avait définitivement laissé tranquille ?
Je serre mes genoux entre mes bras devant moi et pose ma tête dessus, la joue contre ma jambe, mon regard détaillant sans que je ne m’en rende vraiment compte Stradivarius et ses habits, alors que je réfléchissais. Quoi faire ? Cette Ville est folle.

    « Rester en vie, c’est déjà pas mal ici d’après ce que j’ai vu… »


Mon regard retourne un instant vers le lac, la tête tournée le plus possible vers celui-ci, qui apparait à la limite de mon champ de vision lorsque je lève les yeux vers lui, avant de retourner vers le brun.

    « Repartir. On devrait partir de cette Ville. »


Peu importe comment.
Mes yeux se posent sur ses jambes, sur le jeans troués par endroit sur celles-ci. Mes yeux s’écarquillent quand je vois du sang sur sa peau pale, et je me redresse d’un coup, me donnant presque le tournis.

    « Tu es blessé ?! »


Je tente de me relever un peu, changer de position pour mieux voir ses mollets, quand ma main sur laquelle je m’appuyais glisse sur l’herbe et après un cri de surprise –que certains qualifieraient sans doute de mignon- Je tombe sur le côté. Mais au lieu de tristement me blesser sur le sol, je chute contre Stradivarius. Même si je ne le remarque qu’une seconde plus tard.

    « Aïe… oh ! Désolée ! »


Gênée, je me décale rapidement.
Super Symphonie. Bravo.


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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMer 14 Aoû - 8:11

Elle s’assoit à côté de lui, et il se sent esquisser un petit sourire. Ce serait dommage de repartir tout de suite. Cette tranquillité factice ne durera pas bien longtemps.

« Je ne sais pas. J’ai dû prendre des cours… Mais je ne suis pas la seule à jouer bien, loin de là ! »

Son sourire s’élargit encore un peu à l’entente de cette voix si paisible, qu’il ne peut définitivement pas s’imaginer hurler de colère. Une fille comme elle serait-elle d’ailleurs capable d’afficher sa colère ? Il se considère comme quelqu’un de plutôt calme, mais avoir des coups de colère peut bien arriver à tout le monde. A elle aussi, sûrement. Le brun lui jette un coup d’œil discret à l’écoute de sa réponse. Elle a passé les bras autour de ses genoux et y a posé le menton. Ses yeux dévient de temps en temps vers lui. Rester en vie est suffisamment difficile, c’est vrai.

« Repartir. On devrait partir de cette Ville. »

Pour partir, il faudrait d’abord qu’ils sachent qui ils sont et surtout où ils sont. France, Etats-Unis, Russie, Espagne ? Il fouille sa mémoire à la recherche d’un lieu pouvant correspondre à celui-ci, devenu comme ça… peut-être à cause d’une catastrophe nucléaire, ou d’expériences bactériologiques qui ont mal tournées. Ca ne colle pas ! L’exclamation de surprise de Symphonie lui épargne d’autres scénarios aussi désastreux que faux :

« Tu es blessé ?! »

Il baisse les yeux sur ses chevilles et ses poignets entaillés par les ronces. Un cri, trouble léger comme un souffle de vent, pas blessant, fait sursauter le violoniste et il sent un poids tomber contre sa poitrine. Surpris, il écarte les bras au moment où la blonde chute contre lui, avec un nouveau cri de douleur. Elle s’appuie un instant contre son torse, désorientée et semble rendre compte que son appui n’est pas le sol. Le jeune homme a à peine le temps de lui lancer un regard médusé qu’elle s’est déjà reculée vers le lac en rougissant. Cette fois, c’est un éclat de rire qui lui échappe et il essaie de l’étouffer, sans succès. Cette gamine est vraiment la personne la plus étonnante qu’il ait rencontrée jusqu’ici. Fin’, les autres aussi sortaient du commun, à leur façon. Son rire se coince dans sa gorge à la pensée ce ceux qu’il ne verra probablement jamais plus. Sa voix est sombre quand il parle :

- Ce n’est rien, juste des ronces vivantes. Elles m’ont traîné depuis la station d’épuration jusqu’ici. Je n’ai pas besoin de soins, je t’assure.

Il ne peut s’empêcher de grimacer en se relevant ; blessures sans gravité mais qui le brûleront encore longtemps. Le brun tend la main vers Symphonie.

- Viens, partons d’ici. Et ne t’inquiète pas pour moi.

Ce n’est plus la peine de rester. Sans attendre qu’elle fasse le premier pas, il lui saisit le poignet et la relève face à lui, sans la lâcher cependant. Le violoniste fronce les sourcils en regardant derrière elle, vers le lac, sûr d’avoir vu la surface de l’eau trembler. En fait, il serait vraiment très préférable qu’ils s’en aillent d’ici.

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MessageSujet: Re: Les ronces, ça craint comme moyen de transport   Les ronces, ça craint comme moyen de transport Icon_minitimeMer 14 Aoû - 10:34



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