Il était une fois un bad boy et une crevette

Tranche horaire Il était une fois un bad boy et une crevette 50897519

10h - 12h

Évidemment. Évidemment il la rattrape. Il est la raison quand elle est l'impulsivité. Mais elle veut récupérer sa pirate. Et décidément elle n'aime pas quand il la porte - c'est encore plus dérangeant quand elle si dévêtue... Une fois au sol, elle s'apprête à lui lancer une pique avant de n'en faire qu'à sa tête quand elle voit son regard inquiet, posé sur son portable.

" Joke... Ne perdons plus de temps... "

Sa main s'est refermée sur son poignet. Il lui fait mal. Elle a peur et ne comprend pas. Elle a l'impression de redevenir la petite fille de la troupe... Il évite son regard et elle ne sait pas quoi faire. C'est tellement étrange de le voir perdu comme ça. Elle ne le supporte pas.

"Suis moi. Et ne discute pas."

Elle attrape son téléphone de force et sans même le regarder elle le coince dans son soutien-gorge. Elle retire son poignet et pose sa main dans la sienne, l’entraînant d'un pas vif. Il faut qu'il se repose. Il faut qu'il redevienne Août. Elle marche, marche encore, sans savoir où elle va. Sous ses yeux se profilent un manoir vieillot dans lequel s'ouvre un trou béant.

"S'il y avait un monstre dangereux ici il est sorti se dégourdir les pattes. Viens."

Elle rentre dans la bâtisse et se trouve rapidement dans un salon couvert de poussière. Un feu de cheminée brûle à l'intérieur et des canapés rouges, usés mais à l'aspect confortable ne semblent attendre qu'eux. Un frisson la parcourt et elle porte instinctivement la main à sa gorge.

Sous ses doigts, elle sent du verre froid. Qu'est-ce que... Elle tâtonne et ses doigts suivent le filin qui est autour de son cou. Mais... J'ai jamais fait gaffe... Elle retire le pendentif et s'aperçoit qu'il s'agit d'un sablier. Elle le retourne mais le sable ne coule pas. C'est quoi ce bordel ! * Ne perdons plus de temps *

Mue par un étrange pressentiment, Joke attrape le portable d'Août. 6. Le temps. Son temps. Celui qu'il lui reste. Mais alors... Le sablier c'est le mien... Un rapide coup d'oeil lui permet de jauger qu'il lui reste bien plus de temps qu'il n'en possède. Sans réfléchir, elle passe le collier autour du cou d'Août en se hissant sur la pointe des pieds et remet le portable dans son bonnet de soutien-gorge.

"Tu y touches, je t'assommes"

Il est hors de question que tu partes avant moi...

10h-12h

Joke retourne la situation, prend ma main et m'entraîne à sa suite. Elle m'a volé mon portable au passage, j'espère juste qu'elle regardera pas le décompte affiché dessus... Je me laisse faire, sachant très bien qu'elle m'obligera à la suivre par un moyen quelconque si je refuse. Elle m’emmène dans une sorte de manoir, un trou béant se situant sur un des murs du bâtiment. Je continu de la suivre, elle s'arrête dans un salon assez poussiéreux mais dont le feu de cheminée me réchauffe un peu. Il faut que je me trouve un haut d'ailleurs, et aussi des vêtements pour la crevette. La rousse s'arrête, me lâche pour passer sa main autour de son cou d'où elle sort son sablier, son décompte. Elle en l'avait pas remarqué avant cela ? Ça expliquerait peut-être son envie de s'amuser sans se soucier du temps qu'elle perdait... Elle jette finalement un regard à mon décompte, découvrant ainsi mes six heures restantes. Sa réaction me fait sourire légèrement, elle me donne son sablier et garde mon portable en le cachant dans son soutien-gorge en m'interdisant d'y toucher. J'ébouriffe ses cheveux avec un maigre sourire.

- Ça sert à rien Joke... Il continuera quand même de décompter mon temps restant... Mais merci quand même de vouloir m'aider...

Je cherche la présence de vêtement dans cette pièce avant de reprendre la parole.

- On va vite retrouver Xéna ne t'inquiète pas, j'ai pas envie de te laisser toute seule.

Oui car pour moi, le lien est déjà fait dans ma tête. Une fois le compteur à zéro, je n'existerais plus... C'est une fatalité. Mais je refuse que Joke se retrouve seule si je disparais. En ouvrant un placard, je dégote une robe. Bien que poussiéreuse, ça fera l'affaire en attendant. Je trouve également une chemise, j'aime pas tellement mais c'est ça ou rien. Je m'approche de la rouquine pour y déposer la robe dans ses bras pendant que j'enfilais la chemise.

- Tu voulais te reposer un peu avant de repartir ?

Et encore une fois, une lueur apparait et vient se placer devant le visage d'Août. Pour la dernière fois ?

Spoiler:

La main d'Août qui ébouriffe ses cheveux est devenue habituelle pour elle. Elle doit avoir des épis partout mais elle s'en fou. Et puis elle l'aidera, qu'il le veuille ou non.

"On va vite retrouver Xéna ne t'inquiète pas, j'ai pas envie de te laisser toute seule."

Quoi ? De quoi ? Mais de quoi tu parles imbécile ? Je serai pas toute seule puisque tu seras là ! Et soudain, elle réalise. Elle comprend le fond de sa pensée. Son ventre se tord. Un tic agite le coin de sa bouche. Les larmes montent au bord de ses yeux mais elle les retient. Les chasse en secouant vivement la tête. Elle n'écoute pas ce qu'il lui dit, balance la robe et se jette sur lui. Il tombe au sol et elle tombe avec lui, le surplombant.

"Tais-toi ! Tais-toi ! T'es qu'un imbécile ! Tu dis n'importe quoi ! Arrêtes tes conneries. Tu vas pas mourir ! Tu peux pas mourir ! T'as pas le droit ! Je te l'interdis !"

Elle a dit ça d'une traite, sans reprendre son souffle. Les larmes coulent sur ses joues. Des larmes de peur, de tristesse et de rage.

"Si tu crèves, je balance ce précieux sablier et je viens te chercher ! Tu m'entends ? Tu m'entends ?! Je te laisserai pas mourir putain !"

Elle le regarde, droit dans les yeux. Elle ne sait pas ce qu'il voit dedans. Ni s'il sent ses mains qui tremblent, ses épaules qui tressautent, sa mâchoire serrée. En tout cas elle, elle n'a pas vu le souvenir arriver.

Sans m'y attendre, la rousse se jeta sur moi. Je me retrouve rapidement au sol, perdant l'équilibre. Je rougis légèrement en détournant le regard quand je me rend compte qu'elle est assise au dessus de moi, seulement vêtue de ses sous vêtement. Un appel au viol ? Peut-être. Je me détourne de ces pensées loin d'être catholique pour regarder la crevette, des larmes commençant doucement à rouler le long de ses joues. Elle hurle, de peur, de tristesse, de colère, elle refuse d'admettre que je vais sans doute bientôt mourir. Elle fini par menacer de briser son sablier si je meurs. J'écarquille doucement mes yeux, elle est folle, irrécupérable... Je me redresse légèrement, l'enlaçant le plus délicatement possible.

- Joke... Je ferais tout mon possible pour ne pas mourir... Je te le promet, mais ne fait pas quelque chose d'aussi stupide. Si tu meurs avec moi, qui protégerais Xéna ? Et puis, je disparaîtrais pas totalement, je resterais avec toi, si c'est ce que tu souhaites.

Je recueille doucement de mon pouce quelques larmes sur ses joues.

- Allez, arrête de pleurer maintenant, les crevettes ça pleure pas normalement.

Puis, je le remarque enfin, un souvenir. Encore pour moi ? Je soupire, le regardant avec une expression indéchiffrable. Est-ce que je dois le toucher ? Je commence à tendre ma main vers ce dernier avant de m'arrêter dans mon élan. Et puis, pourquoi je m'emmerderais à retrouver la mémoire, puisque je vais bientôt crever ? Et puis, ça sera peut-être mon dernier souvenir... En soupirant, j'effleure doucement la sphère lumineuse, fermant doucement mes yeux pour revivre à nouveau mon passé.

Les souvenirs pénètrent la mémoire d'Août et Elle gronde, mécontente de voir deux heures se rajouter à son temps.

Souvenir d'Août :

Spoiler:

Les bras d'Août sur sa taille, son pouce sous ses yeux qui cueille ses larmes... Joke se sent toute engourdie. Elle n'a pas l'habitude de tout cela semble t-il. Le souvenir du jeune homme l'empêche de lui répondre que Xéna n'a pas besoin qu'on la protège. Il lui offre aussi le répit nécessaire pour chasser le rouge qui chauffe ses joues. * Et puis, je disparaîtrais pas totalement, je resterais avec toi, si c'est ce que tu souhaites. *

Délicatement, elle quitte l'étreinte du garçon et fouille à son tour le placard où il a trouvé la robe. Elle ne voit rien qui ne lui convienne et monte rapidement à l'étage, se faufilant dans une chambre. Dans une commode elle trouve un long pantalon marron en lin et une chemise blanche, trop large pour elle. Elle les attrape et descend en vitesse, constatant avec soulagement qu'il n'est toujours pas revenu à lui.

Elle enfile le pantalon, serrant le cordon avec force pour qu'il s'ajuste à sa taille. Trop long. Elle va fouiller les poches d'Août et récupère son couteau, découpant le vêtement pour qu'il s'arrête en dessous de ses genoux. Elle passe la chemise - masculine - et la boutonne, laissant le col négligemment ouvert. C'est bien mieux ainsi. Elle est calme, présentable. Et surtout elle ne montre plus d'émotions étranges.

Elle s'assoit près du feu, pose le couteau à côté d'elle et remonte ses genoux sous son menton. Sa main s'égare dans ses cheveux qu'elle tente de relever pour qu'ils se dégagent de sa nuque et elle se perd dans la contemplation des flammes. Ne penser à rien, se vider la tête. Juste le temps de son absence.

Spoiler:

Mes yeux s'ouvrent lentement, mes deux iris argentés cherchant un point de repère. Le souvenir... Je pillais une maison pour une fille... Alors j'étais pas si insensible que ça par le passé... Qu'est-ce qu'elle me trouvait cette fille, à un crétin comme moi ? A moins qu'elle ne soit pas au courant que j'étais un meurtrier de sang froid... Je tourne légèrement ma tête pour voir Joke, recroquevillée auprès du feu, le regard perdu. Je me redresse sans bruit, m'approche d'elle et profite qu'elle a la tête ailleurs pour reprendre mon portable et glisser le sablier autour de son cou. Je me contente de m'asseoir à ses côtés, regardant mon compteur pour m'apercevoir qu'il était passé à 8h. Je le range dans ma poche, c'est à n'y rien comprendre... Je me redresse légèrement, un peu fatigué, mais je peux pas me permettre de faire une sieste avec ce qu'il se qu'il se passe... Et si une créature m'attaque dans mon sommeil ? Et si mon compteur perdait subitement plusieurs heures ? Toutes les pensées arrivent à un même point, si je m'endors, je ne suis même pas sûr que je pourrais me réveiller. Je regarde la rousse, lui tend doucement ma main pour l'aider à se redresser.

- Tu veux faire une sieste avant de reprendre la route ? On va pas rester ici éternellement, on ne trouvera pas de solution à nos problèmes... Tu veux peut-être visiter cet endroit avant, enfin je te laisse choisir.

Je la détaille rapidement, elle s'est changé pendant mon absence dû au souvenir. Elle porte des vêtements masculins qui la mette pas vraiment en valeur... Mais c'est plus pratique pour avancer qu'une robe. Plus j'y repense, plus cette fille dans mon souvenir m'intrigue... Kateya... Et qui est Soan... ? Trop de questions sans réponse... Et si cette Kateya est la personne que j'avais secouru dans la voiture après avoir tué un gars ? Ça expliquerait peut-être mon état de colère...

Elle sent Août qui lui pique le portable et passe le sablier autour de son cou. Il pensait vraiment qu'elle ne s'en rendrait pas compte ? Mais elle ne crie pas, elle reste parfaitement immobile. De toute façon elle ne changera pas d'avis : s'il meurt, elle ira le chercher.

Lorsqu'il s'assoit, elle lui jette un regard en biais pour l'observer. Il semble inquiet mais elle ne parvient pas à deviner ce qu'il a bien pu voir. Elle ne veut pas tout savoir non, elle aimerait simplement s'assurer qu'il va bien. Alors lorsqu'il se lève et lui tend la main pour qu'elle l'imite, elle ne bouge pas. Continue simplement de le regarder. Comprend enfin.

"Tu sais Août, je ne le dirai à personne. Moi je n'ai pas de problème et je me demande s'il ne vaut pas mieux ici que là bas. Mais on va sortir. Pour que tu La retrouve."

Elle n'est pas triste. Août est son ami. Elle a juste un peu peur de le perdre. *Et puis, je disparaîtrais pas totalement, je resterais avec toi, si c'est ce que tu souhaites*. Elle se raccroche à cette phrase pour sourire et accepte sa main pour se lever à son tour.

"Si on veut partir, il nous faut une vision d'ensemble de la ville."

Elle lui tend son couteau, attrape son fouet et grimpe à l'étage. Elle passe par une fenêtre et se retrouve sur la façade du vieux manoir. Merde. Elle est pieds nus et avait légèrement zappé sa cheville qui se rappelle à son bon souvenir. Elle force, grimace mais parvient à monter. Petit à petit. En serrant les dents et les poings. Elle s'écorche la plante des pieds et les orteils mais continue de grimper.

La voilà juchée en haut du toit. Des gouttes de sueur perlent sur son front et son souffle est irrégulier. Elle est assise, n'ose pas se lever car sa cheville tremble violemment. Elle sait qu'il l'a suivi. Il faut qu'elle se mette debout pour mieux voir.

"Je peux m'appuyer sur ton épaule pour tenir sur mes pattes ? Je crois que j'ai un peu forcé... Et arrête tout de suite de penser que je suis dingue, ça fait partie de moi !"

Elle sourit malgré la douleur qui la lance. Il va finir par la comprendre non ?

J'écarquille mes yeux quand Joke commence à me parler. Elle a deviné pour la fille dans mon souvenir ? Je suis si perceptible que ça ? Je détourne légèrement mon regard, gêné. Elle fini par s'éloigné, déclarant que pour sortir, il nous faut une vue d'ensemble de la ville. Je la suis, de peur qu'elle se fasse mal. Heureusement que je l'ai fais, la crevette a trop forcé, n'arrive plus à se redresser. Je soupire légèrement avant de sourire, content tout de même qu'elle accepte mon aide. Je passe mon bras autour de sa taille, la maintient contre moi pour qu'elle tienne sur ses "pattes" comme elle dit.

- Enfin tu acceptes mon aide, c'est pas trop tôt !

Je regarde les alentours en même temps qu'elle, remarquant une immense tour à ce qui semble être le centre de cette ville. Je fronce légèrement les sourcils, continuant de fixé l'immense monument.

- On devrait aller faire un tour là-bas, tu ne penses pas ?

J'essaye d'imprimer en mémoire les alentours du manoir, une partie de cette ville, et également un chemin qui nous permettrait d'accéder à cette tour. Je hisse Joke doucement sur mon dos, pour redescendre du toit.

- Accroche toi bien crevette, je te déposerais une fois au sol dans le manoir, le toit en pente ne va faire qu'aggraver ta douleur à la cheville.

J'entreprend la descente du toit, retournant dans le salon pour la déposer sur le canapé. Je suis toujours intrigué par cette tour qui semble se démarquer sur reste dans cette ville... De plus, elle semble être au centre. Je veux savoir, on pourra sans doute trouver des informations utiles pour partir d'ici.

- Donc, on fait quoi ? Tu veux aller voir cette tour ? Ou peut-être visiter un autre coin que tu aurais repéré ?

Spoiler:

Le salon n'a pas changé, il n'a pas été reconstruit. Le trou géant à travers les planches est toujours ouvert. Le trou, noir et sombre, semble avoir 30m de profondeur tout au plus. Il est bien sûr impossible d'y accéder en sautant à moins de vouloir mourir. Pourtant, lors de l'explosion du parquet, une corde a été délogée et traîne près du canapé. L'utiliserez vous jeunes aventuriers inconscients ?

Lorsqu'il passe le bras autour de sa taille, Joke ne se sent pas mal à l'aise. Le rouge ne lui monte pas aux joues. Elle est tranquille et sait qu'elle peut s'appuyer sur lui. C'est peut-être pour ça qu'elle a fini par accepter son aide. Elle regarde autour d'elle mais ses yeux reviennent obstinément sur la tour. Gigantesque flèche qui transperce le ciel et semble le défier. Août aimerait rejoindre le monument mais au fond d'elle, Joke ne pense pas que ce soit la solution. Elle ne sait pas comment l'expliquer mais elle doute.

Elle s'accroche au roux quand il descend et se perd dans ses pensées. Si bien qu'elle le laisse redescendre au salon sans s'arrêter à l'étage alors qu'elle voulait y trouver des chaussures. Elle cherche un autre moyen. Un autre moyen de le faire sortir d'ici que cette tour. Avant qu'il ne la dépose sur le canapé, elle avise le gigantesque trou dans le plancher. Qu'est-ce qui a bien pu sortir d'ici ?

"Donc, on fait quoi ? Tu veux aller voir cette tour ? Ou peut-être visiter un autre coin que tu aurais repéré ?"

Elle hésite. Ne sait pas si elle parviendra à lui expliquer ce qui se trame dans sa petite caboche. Alors elle se lève, délicatement cette fois, et s'approche du trou lentement. Pas moyen de voir au fond. En revanche, ses yeux ont aperçu la corde qui traîne sur le sol. Comme une invitation. Vers l'inconnu. Elle se tourne vers son ami :

"Cette tour, tout le monde l'a vue. Ça m'étonnerait qu'on soit les premiers à vouloir tenter notre chance. Ce serait trop facile non ? Un gigantesque machin en plein milieu comme porte de sortie ?"

Elle regarde à nouveau la corde. Le trou béant. Elle se lève, monte à l'étage en grimaçant et retourne dans la chambre qu'elle a déjà visitée. Dans une armoire elle trouve une paire de tennis et redescend. Elle récupère la robe qu'elle a jeté dans un coin et la déchire. Avec les lambeaux de tissus, elle bande ses pieds en serrant bien. Elle fini par enfiler les chaussures un peu trop grandes en tirant sur les lacets pour les faire tenir correctement.

"Y a qu'une bestiole qui peut avoir fait de tels ravages ici. Pourquoi on aurait enfermé un monstre là dedans au juste ? Tu crois pas qu'il aurait pu garder quelque chose ? Moi, ça m'intrigue."

Elle attrape la corde et va en attacher un bout à la table du salon. Elle essaye ensuite de la pousser mais n'a pas assez de force pour l'approcher du trou. Elle est lourde et Joke ne peut pas s'appuyer sur sa cheville.

"S'il y avait quelqu'un ici, il a dû être surpris par la bête et n'a pas dû penser à plonger. Et puis le trou béant ça décourage les gens qui ne sont pas dingues. Tu m'aides à pousser la table et on y va ?

Elle espère qu'elle ne va pas le précipiter dans un piège. S'il lui arrive quelque chose elle s'en voudra atrocement...

La petite rouquine regarde le trou dans le salon, regarde la corde, le trou, puis encore la corde... Elle compte quand même pas... Et si. Elle veut descendre dans ce trou. J'allais trouver ça débile, mais l'argument qu'elle m'apporte suffit à attiser ma curiosité. Je la regarde donc attacher la corde à une table. Je m'approche de ladite table.

- La table, c'est assez dangereux... Je vais l'attacher autre part.

Je détache la corde pour l'accrocher à un endroit plus solide, au dessus de la cheminé. Je tire sur la corde pour tester la solidité de mon attache, ça fera l'affaire. J'attache l'extrémité autour de ma taille, je m'approche de Joke et attache également la corde autour de sa taille, de sorte à ce qu'elle soit un peu plus au dessus de moi quand on descendra. Je m'approche du trou, un peu anxieux.

- Je passe devant, regarde si la corde tient bien avec moi avant de t'engager à ton tour...

Je commence à m'engager dans le gouffre sombre, j'allais chercher mon briquet dans ma poche avant de me rendre à l'évidence, je l'ai plus... Putain de blond, il me l'a pas rendu en plus cet enfoiré ! Je descend alors dans l'obscurité la plus total, espérant qu'il y aura une source de lumière en bas.

- Joke, embarque quelque chose pour nous éclairer, on voit que dalle !

Août juge qu'il est plus sûr d'attacher la corde au dessus de la cheminée et elle le laisse faire. Elle aurait bien aimé passer devant lui au cas où une surprise les attendrait en bas mais elle se doute qu'il ne la sera pas d'accord alors elle ne dit rien. Après tout c'est un grand garçon, il saura se débrouiller.

Elle se détache de la corde et remonte à l'étage où elle attrape un petit sac à dos. Dedans elle fourre deux lampes torches et des piles de rechange. Elle en profite pour récupérer des bandes et du désinfectant - Août n'a pas dû pouvoir les garder pendant sa traversée. Elle redescend et prend trois paquets de biscuits qu'elle trouve dans le salon. Pas d'eau... Il faudra faire sans. Bien, on est parés. Elle cale le sac sur ses épaules, attrape les deux lampes, accroche son fouet solidement dans un passant de son pantalon et se rattache à la corde.

En tirant un peu dessus, elle s'assure de sa solidité et entame sa descente. Elle tend la main vers Août pour qu'il attrape la lampe et allume la sienne. Ce qui ne l'avance pas beaucoup plus. Malgré le faisceau de lumière il fait terriblement sombre dans ce trou. Elle a l'impression de ne distinguer que du vide. Du vide et du silence. Un silence lourd et oppressant. Un poids semble peser sur elle, elle se sent toute petite... Ça va aller Joke, tout va bien. Ne nous fait pas une crise d'angoisse maintenant hein ?

Elle descend petit à petit, essayant de se concentrer sur la présence d'Août juste en dessous d'elle. Elle ne dit rien, craignant l'écho qui risquerait de la paralyser. Et un bruit vient. Celui du pied d'Août qui semble toucher le sol. Elle respire un peu plus librement et fini par se retrouver à côté de lui.

"Wahou... Je suis pas fâchée d'être arrivée..."

Elle s'ébroue pour sortir ses muscles de leur état de tétanisation.

"Bon alors, qu'est-ce qu'il y a de beau au fond de ce trou ?"

Spoiler:

(vous passez en 12h-14h ^^)

Il fait noir, la seule lumière émanant sont les faibles rayons du soleil passant à travers le trou. L'odeur et la chaleur y sont insupportables. C'est une odeur de décomposition mêlée à des détritus de tout genre. Il y a quelques os, sûrement humains, sur le sol.

En arrivant au sol, la première chose qui m'interpella fut l'odeur. Je retiens légèrement ma respiration éclairant les environs avec ma lampe. J'écarquille légèrement mes yeux en voyons des ossements au sol, l'odeur doit sans doute être celle de décomposition. Joke arrive à son tour au fond du trou, je commence à avancer lentement devant moi, tentant en même temps de garder la rousse dans mon champ de vision.

- Suit moi, on va éviter de faire trop de bruit, on sait jamais si il y a encore quelque chose ou non ici.

Je continue d'avancer, éclairant la route avec le faisceau lumineux de la lampe-torche. Je soupire sous la chaleur oppressante de cet endroit, passant le dos de ma main sur mon front. A part des ossements et des détritus à perte de vue, est-ce qu'il y a autre chose à voir ici ?

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12h - 14h
Je suis la digne disciple de Poisson. Et j'assume.

Sous ses pieds, un os craque. Elle se baisse pour le ramasser. Pas besoin d'avoir fait médecine pour s'apercevoir qu'il s'agit sans doute d'un os humain. Joke le lâche, le coeur au bord des lèvres. L'odeur de décomposition qui embaume l'air la prend à la gorge et lui donne envie de vomir. Et il fait chaud, trop chaud. Pourtant, elle avance.

"Suit moi, on va éviter de faire trop de bruit, on sait jamais si il y a encore quelque chose ou non ici."

Joke n'est pas d'accord. Elle trouve ça tout à fait ridicule. On a pas idée de vouloir se croire assez discret pour échapper à la vigilance d'un animal dans un trou où le moindre son résonne. Elle ne veut pas avancer à l'aveuglette. Elle se place devant Août.

"Youhou y a quelqu'un ? Allez sort de là la bestiole, fini la sieste je suis sûre que t'as les crocs !"

Elle a crié ça en braquant sa lampe torche devant elle. Elle détache sa chemise qu'elle accroche autour de sa taille - il fait vraiment TROP chaud - et attrape son fouet, prête à se défendre. Elle sent bien le regard sans aucun doute désapprobateur du rouquin dans son dos mais il finira par s'y faire.

"Si bestiole il y a, elle a l'ouie et l'odorat bien plus développés que nous. Avec l'écho et l'odeur du lac et du serpent on est cramé. Autant savoir de suite et se tenir près à se battre."

Alors tu débaroules oui ou non ? Parce qu'on va pas camper ici non plus hein.

Une sphère lumineuse se détache de l'obscurité, s'approchant lentement de Joke. Elle lui rend un souvenir, mais est-ce qu'elle le touchera ?

Spoiler:

Cette fille... Elle est complètement taré... J'ai pas d'autre terme pour la désigner. Je soupire d'exaspération, collant mon front contre la paume de ma main. Plus suicidaire que ça, tu meurs. Elle n'a pas totalement tord dans ses paroles, mais quand même...

- Ouai... Sauf que si elle dormait, on aurait pu la prendre par surprise, ta bestiole, sauf que la elle sera forcement réveillée et elle doit se tenir prête à se jeter sur nous.

Je regarde la cheville de la rousse. A croire que ça ne lui a pas servit de leçon... Mais bon... Joke reste Joke, on la changera pas. Une lumière se détache de l'obscurité du lieu, un souvenir ? Il s'approche de la rousse, virevoltant à ses côtés. Je m'arrête, restant auprès d'elle.

- Vas y Crevette, touche le, je surveille les alentours en attendant.

Pour l'instant, tout est calme, peut-être que la bête qui était là s'est enfuit par ce trou béant, mais elle pouvait rentrer à n'importe quel moment.

12h - 14h
Quoi, non c'est faut je ne dis pas que des conneries !

Oui c'est ça, soupire bad boy, soupire. Elle sourit. Tant qu'il reste avec elle, il peut soupirer autant qu'il veut, pas de problème. Après tout ils se complètent pas trop mal les tous les deux, il est sa sagesse, elle est son grain de folie.

"Ouai... Sauf que si elle dormait, on aurait pu la prendre par surprise, ta bestiole, sauf que la elle sera forcement réveillée et elle doit se tenir prête à se jeter sur nous.

Joke lève les yeux au ciel en souriant. Il a l'air d'y croire en plus c'est ça le truc. Pourtant, la réponse pour le contrer lui semble évidente et elle la lâche sans même se retourner, d'une voix qui semble lui dire "non mais pfff quoi réfléchit avant de parler".

"Si elle dormait on l'entendrait respirer profondément et ça ferait de l'écho bad boy. Peut-être même qu'elle ronfle qui sait ?"

Elle se retourne et lui lance un clin d'oeil. Elle aime bien le faire râler. Elle aime carrément même en fait ! Elle lancerait bien une autre petite pique mais une lueur s'approche d'elle. Un souvenir. Elle frisonne en repensant au dernier...

Stop. Tout de suite. Ne pas laisser la peur gagner une nouvelle fois. Hors de question.

"Je serai plus forte que toi la Ville... Et tant qu'Août est près de moi je risque rien..." murmure t-elle.

Elle touche le souvenir, prête à affronter son passé.

Elle a touché le souvenir, Elle lui rend donc un fragment de son passé, c'est les règles. Lentement, Joke plonge dans son souvenir.

Joke:

Je détourne mon regard, légèrement gêné par les paroles qu'elle avait prononcé avant de toucher son souvenir. Elle me fait un peu trop confiance... Je sais pas si je serais à la hauteur de ses espérances. Je soupire en regardant les alentours, c'est calme... Trop calme.

Mon regard se reporte sur Joke, essayant de détecter sur son visage si sa vision était bonne ou non, pas qu'elle refonde en larme comme l'autre fois. Voyant qu'elle commence à reprendre conscience, je lui demande, un peu hésitant.

- Ça va...?

12h - 14h
Là, ça dépasse les bornes des limites !

Sa vie défile dans sa tête. Sa putain de vie défile dans sa tête. Mais pourquoi, POURQUOI il faut toujours qu'on vienne lui pourrir l'existence ? Putain de merde. Elle était bien dans cette troupe, elle sent sa proximité avec les tigres, son bien-être lorsqu'elle caresse le pelage de la bête. Mais même quand elle y était, les gens qu'elle aimait trouvaient le moyen de la mettre sur les nerfs.

"Merde. Fais chier. Qu'est-ce qui lui a pris à cette idiote ?! On a pas idée de vouloir en finir avec sa vie ! Elle est con... Si je la retrouve je la secoue comme un prunier ! En plus elle a effrayé ma petite soeur !"

Et là elle réalise. Qu'elle était entourée de personne qui l'aimaient. Comme elle était, en mode pile électrique. Un peu comme Août. Et ça lui fait chaud au coeur à la crevette. Vraiment chaud au coeur. Elle va les retrouver. Parole de Joke. Ou bien... D'Olga ?

"Bon on va pas moisir ici, j'ai des gens que je veux récupérer moi aussi. Alors on bute ce monstre s'il y en a un et on décare vite fait ! Au fait, c'est Joke ou Olga qui me va le mieux ?"

Déjà elle avance plus profondément dans la crevasse, prête à en découdre avec le premier danger qui osera se mettre en travers de sa route.

Spoiler:

La rousse sort de sa torpeur, tout en gueulant. Je soupire, passant une main sur mon front, jamais elle s'arrête hein. Elle fini par se calmer un peu, mais continu de parler en mode pile électrique. Buter le monstre, elle veut vraiment chercher les ennuies. Puis, elle enchaîne, me demandant si Olga ou Joke lui va mieux. Pour toute réponse, j'hausse les épaules, peu m'importe, c'est son identité, pas la mienne.

- Tu fais ce que tu veux... C'est pas à moi de choisir pour toi.

J'attend encore un peu, mais rien. Sans doute un sous sol abandonné, comme le reste de cette ville. Je soupire avant de faire signe à la rousse.

- On va remonter ! Il n'y a rien à voir ici.

Je jette un coup d'oeil sur mon portable, il va bientôt me rester 4h... C'est si peu... Autant de temps perdu dans cette crevasse. Je commence à l'élancer sur la corde, remontant avec la force de mes bras. J'en profite pour remonter Joke au passage avant de sortir du manoir en premier. Je ne sais pas ce qu'il va se passer une fois à zéro... Mais je veux pas que Joke soit là pour y assister. J'essaye donc de la semer avant qu'elle ne prenne conscience que je suis partit.

Spoiler:

[Pardonpardonpardon les gens, je vais essayer de trouver le temps de répondre, avancez n'hésitez pas, j'arriverai comme un cheveux sur la soupe [sauf si ça dérange of course]
NE VOUS N'AIME]

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» Noan ▬ J'ai, pour me retenir ; trois fois, trois fois rien ♫
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» c'est la première fois qu'on voit un roi avec si peu de poils - BOB

Il était une fois un bad boy et une crevette

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