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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: L'Ile Jeu 27 Juin - 16:10 | |
| 14h-16h Calme. Sérénité. Tels étaient les mots qui auraient pu leur venir à l'esprit alors que leurs corps étaient étendus sur du sable chaud. Une odeur iodée vint leur chatouiller les narines alors que le ressac bruyant tintait à leurs oreilles. Ils ouvrirent les yeux sur un soleil irréel qui éclairait une plage idyllique. La mer, bleue limpide, leur faisait face. Les ondulations de l'écume s'écrasaient sur des falaises environnantes. Et elle semblait s'étendre à perte de vue. Derrière eux, une jungle immense et dense semblait les appeler à s'aventurer à l'intérieur. Nulles traces de murs ou de cloisons. Étaient-ils dans un rêve ? Mais dans ce cas, où commençait la réalité ? |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 28 Juin - 13:08 | |
| Il faisait chaud.
C'était noir et il faisait chaud. Il cligna des paupières. Hein ? J'suis à la plage ? Depuis quand j'suis à la plage ? Le soleil l'empêchait d'ouvrir les yeux complètement. Ça sentait le sel. C'était calme. Donc... Nulle Part c'était un rêve ? Comment il s'appelait déjà ? Il grimaça. Novembre. Il s'appelait toujours Novembre. Donc il était encore dans la Ville.
Trop calme pour être rassurant. Il se redressa en sursaut, faisant voler le sable autour de lui. Du sable ? D'où il était étalé dans le sable, lui ?! Il tourna la tête de gauche à droite pour voir où il était, et surtout ce qu'il y avait autour de lui. Une plage. Avec de l'eau, autour. Une grande étendue d'eau. Partout. Il commença à paniquer à moitié. Pourquoi fallait-il qu'on l'enferme sur une putain d'île déserte avec une Flic en furie ?! Oui, parce que Calvetti-Lexi était là, elle aussi, allongée sur le sable doré...
Il se releva complètement et tenta d'enlever le sable qui s'était incrusté dans tous les plis de son sweat - peine perdue, encore une fois. Finalement il abandonna l'opération "époussetage" et enleva le vêtement. De toutes façons il faisait trop chaud dehors. Il le secoua et le rangea en boule dans son sac, sans aucune pitié pour le pauvre tissus noir maltraité. Qu'est-ce qu'il foutait là, bordel ?! Il en avait sa claque des réveils surprises dans des endroits aussi bizarres qu'impossibles. Et puis cette plage de rêve, là, elle lui inspirait pas confiance. Du tout. Il aurait préféré une pauvre banlieue craignos et bien polluée. Les dangers apparents sont encore les plus simples à éviter.
« C'est quoi ce bordel ? Pourquoi on est là ?! » Brailla-t-il à il ne savait qui.
La ville, les potentiels ennemis autour, Calvetti-Lexi ? À la personne qui l'entendrait, et surtout, à celle qui aurait des réponses. À supposer qu'elle existe. La dernière fois j'étais devant la tour... C'est ça, l'intérieur ? Ça ne l'étonnerait même plus, en fait. Tellement de trucs chelous dans cette ville de merde... Non, rien ne le surprendrait, venant de Nulle Part. Ok, pas de soucis. Et maintenant quoi ? Qu'est-ce qui va nous tomber dessus, encore ?
Par réflexe, il vérifia que son pistolet était encore bien rangé dans son holster... Et il l'y attendait bien sagement. Il jeta un regard méfiant du côté de la jungle qui s'étendait derrière eux. Connasse de Ville. Amène-toi, on t'attend. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 28 Juin - 13:46 | |
| Il fait chaud.
Trop chaud. Où est passé l’humidité du fleuve et de la tour ? J’ouvre les yeux. Depuis quand sont-ils fermés ? Sur un ciel bleu. Il y a quelque chose qui cloche. Alors d’instinct je me lève, jetant un coup d’œil alentour. Les parois sombres de la tour, Cendrillon et la racaille ont disparus. Remplacé par une plage aux allures paradisiaques ? Pourquoi pas? Et bien pas, parce que premièrement mon absence d’une partie de ma mémoire me prouve que je suis encore à Nulle Part. Deuxièmement la présence de Novembre confirme cette théorie. Troisièmement, ça n’a donc absolument rien de rassurant d’être dans un endroit aussi parfait quand il s’agit d’un lieu de Nulle Part. Bref encore un coup foireux de la part de cette Ville de merde. Je réponds à Novembre : - J’en sais rien. Comme depuis le début. Dans cette ville, personne ne sait rien de toute façon. Et puis pourquoi ça ? Pourquoi une plage et une jungle ? C’est quoi son délire à celui qui dirige tout ça ? Là dans l’instant, je n’ai qu’une envie, m’allonger dans le sable et puis attendre, ne plus bouger, ne plus se soucier. Mais c’est trop facile d’attendre. Il faut agir. Et consciente que c’est un piège je me dirige directement vers la jungle, l’arme braqué droit devant moi. Affronter le danger, c’est encore ce qu’il y a de mieux à faire. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 28 Juin - 15:45 | |
| Évidemment, elle non plus n'en avait aucune idée. Pas étonnant. Personne ici n'avait la moindre idée de ce qu'il se passait réellement dans la ville. Et ils ne faisaient pas exception. Alors pourquoi une île déserte ? C'était quoi, comme piège ? Une illusion ? Y'avait une bombe au milieu des coquillages ? C'était quoi, le délire ? Bon, et bah puisque Blondie prenait les choses en main, autant la laisser faire. Le brun n'avait pas spécialement envie de la contrarier, pour l'instant. Il se saisit à son tour de son flingue et la suivit à une distance raisonnable. Bon, bah puisque je sers à rien devant... Couvrir leurs arrières ? C'était la tâche des inutiles, ça.
M'enfin, fallait bien que quelqu'un le fasse. Des fois que cette fourbe de plage leur envoie une attaque par derrière. C'était assez lâche pour venir de Nulle Part. Il progressa à reculons, l'arme braquée sur le vide, droit devant lui, surveillant le moindre grain de sable qui bougeait de manière suspecte - et oui, même les embruns, c'était suspect, pour lui. Et puis comme rien ne venait, au bout d'un moment, il tourna la tête vers la flic, alors qu'ils commençaient à s'enfoncer dans les profondeurs de cette jungle bizarre.
« R.À.S. derrière. À ton avis, l'île fait combien de kilomètres ? »
À Nulle Part, il fallait se méfier des apparences. Ça n'avait pas l'air grand. Et pour cette raison, ça pouvait parfaitement l'être. Et il se voyait mal errer dans une immensité désertique pour le restant de ses jours. Surtout qu'ils étaient plus que comptés... Enfin, il se sentait tout de même plus en forme qu'au centre commercial. Depuis qu'il avait forcé la voiture à emmener Hécate loin de lui, en fait... Ça avait un rapport ? Ce constat ne lui plaisait pas, mais il garda ses problèmes pour lui. Calvetti-Lexi, elle s'en foutrait royalement, et de toutes façons, il ne comptait pas lui en parler. Chacun sa merde. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 28 Juin - 16:07 | |
| J’entends Novembre me suivre, le sable crissant sous ses pas. Un regard en arrière m’apprend qu’il nous couvre. Bien. Finalement flic et dealer peuvent peut-être finir par s’entendre ? Se compenser ? Mon regard tente de percer les ombres dans lesquelles ont s’enfonce de plus en plus. La végétation se fait plus dense. J’évite les plantes rampantes, me baisse pour en éviter d’autres. Silence. Voilà ce qui m’alerte. Tout est silencieux. Aucune trace de vie ou alors elle s’est tût. L’atmosphère est pesante. Comme si à tout instant quelque chose pouvait surgir des plantes. Mon rythme cardiaque s’accélère tandis que j’essaye de rendre mes pas silencieux. Se fondre avec le paysage. Je ne tourne pas la tête quand Novembre s’adresse à moi, trop concentrée à guetter le moindre signe suspect devant moi, mon arme visant le moindre coin sombre. Je lui réponds à voix basse : - Peut-être est-elle infinie ? Si c’est un piège de la ville, on peut s’attendre à tout. Le tout est de savoir si on peut en sortir. Il fait sombre maintenant. Enfoncée dans la jungle, mon doigt frôle la gâchette. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Sam 29 Juin - 18:41 | |
| Les lianes pendent des arbres et s'accrochent à leurs vêtements. L'air ambiant est chaud, humide, presque étouffant. Leurs chaussures s'enfoncent dans le sable terreux. Tout est silencieux. Trop silencieux.
La lumière décroît au fur et à mesure qu'ils avancent et l'air commence à manquer. Il n'y a rien. Rien ? Ou peut être s'amuse-t-Elle à nouveau à jouer avec leurs nerfs ? |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Sam 29 Juin - 19:14 | |
| Infinie... ? Était-ce seulement possible ? Mais à Nulle Part, ce n'était pas une question de possibilité. C'était plus une question de "c'est là, maintenant qu'est-ce que t'en fais ?" Un radeau. Ou un tas de cendre, à voir. Ouais, aucune raison de se montrer sympa avec ces arbres. Encore moins s'il faisaient partie de la Ville. Il acquiesça tout de même à la remarque de la blonde, sans rien dire.
Puis tout à coup il leva la tête. La jungle se faisait plus dense, plus oppressante. Il n'aimait pas ça. Du tout. Sa jungle à lui était faite de béton et de dioxyde de carbone. Et bizarrement, il préférait. Il aurait aimé envoyer voler ces putains de lianes qui s'agrippaient désespérément à son t-shirt, mais la discrétion voulait qu'il se contienne. Ce qu'il faisait - difficilement. Toutes ces plantes le rendaient méfiant, après l'épisode des ronces. L'air était chaud et étouffant. Chargé d'un silence menaçant. Ses mains se crispèrent un peu plus sur la cross de son pistolet tandis qu'il scrutait la pénombre. Il fallait s'assurer que rien ne les suive. Et même s'il regardait derrière eux, il constata avec anxiété que leur chemin s'assombrissait. Dans le couvert de l'ombre, n'importe quoi pouvait se cacher, attendre, surgir.
Cette atmosphère de tension en devenait suffocante.
« J'aime pas ça, chuchota-t-il sans se retourner. C'est trop calme. »
Une goutte de sueur perla sur son visage. Le stress, la chaleur, tout ça... Putain c'est pas le moment de clamser, la canicule, c'est pas pour tout de suite. Calme-toi et concentre-toi. Se donner des ordres, c'était quelque chose de rassurant ? Ou alors il n'avait plus les idées très claires... |
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Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Sam 29 Juin - 19:47 | |
| Je déglutis en entendant Novembre, comprenant que la tension qui règne n’est pas le fruit de mon imagination. Lui aussi trouve que c’est trop calme. Et ça ne me rassure pas. Pas du tout. Je m’empêche de sursauter à chaque liane qui me touche, à chaque plante qui m’effleure. Je résiste à la tentation d’appuyer sur la gâchette. Juste pour entendre le bruit de la détonation. Juste pour voir si quelque chose va réagir. Pour briser cette tension. Mais j’ai le sentiment que le danger arrivera sans qu’on l’appelle, sans qu’on le provoque. Pourtant il n’y a rien, rien que des arbres nous ombrageant. Je sors ma lampe, l’allume et pose mon poignet gauche sur mon bras droit, dirigeant ainsi le faisceau de lumière non loin de la direction que prendra la balle quand je l’aurais libérée. On peut vaincre les ténèbres, mais le reste ? Ma respiration se fait plus difficile, tandis que je continue d’avancer. Et je lutte contre mon instinct qui m’hurle de faire demi-tour. De s’en aller loin de cette jungle silencieuse. De fuir. Non, je ne suis pas lâche. Si j’ai tenté d’oublier le passé, je ne reculerais pas face au présent. Avancer, toujours avancer. - Je sais. Et c’est sûrement ce que veut cette ville, qu’on ait peur. Et ça marche plutôt bien. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Dim 30 Juin - 21:46 | |
| Ils avancent et finissent par discerner quelque chose. Un édifice en pierre. Une sorte de temple maya.
Il n'y a rien. Ou peut être pas. Quelque chose semble faire bouger les lianes. Quelque chose qui s'approche. Lentement. Sûrement.
Un caïman. Un animal aux aspects pierreux qui les observait les yeux jaunes grands ouverts. Et la bête...reculait. Oui, reculait d'une façon grotesque mais véridique. Elle entrouvrit sa gueule et laissa siffler comme un grondement. " N'approchez pas. Partez. Allez vous en. " |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Lun 1 Juil - 11:30 | |
| Et tout à coup la végétation sembla moins dense. L'espace d'un temple, seulement. Les lianes revenaient de plus belle au-delà. Une minute... Un temple ?! Mais qu'est-ce que ça foutait là ?! La Ville est narcissique, elle croit qu'on va venir la vénérer comme ça ? 'Tain si j'suis là c'est certainement pas pour ça. Oui, il avait cessé de surveiller leurs arrières. Le temps de jeter un regard à la fois dubitatif et interloqué au bâtiment ancien qui leur faisait face.
Et une espèce de... Crocodile ? C'était un crocodile ce truc ? Bon, en fait il n'en savait rien, mais il s'en foutait pas mal. C'était machin écailleux, moche avec sa face boursouflée par les crocs, et qui en plus les fixait. Avec des yeux. Un truc écailleux qui bougeait. Reculait pour être plus précis. C'est ça, dégage, le sac à main sur pattes. C'était plutôt rassurant de voir cette grosse bestiole partir.
« Si on savait comment partir on s'rait pas là maintenant, répliqua-t-il du tac-au-tac. Comment on fait ? »
Le ton péremptoire ne présageait rien de bon. N'était-ce pas dangereux d'ordonner aux potentiels ennemis ? Il s'attendait à une remarque de Calvetti à se sujet, mais puisque la créature semblait plus effrayée qu'autre chose... Autant en profiter.
Par réflexe, il avait pointé son flingue en direction du reptile. Les balles ne lui feraient sans doute rien. Mais on ne se bat pas contre les vieux réflexes, hein ? |
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Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Lun 1 Juil - 11:52 | |
| Un temple. Rien que ça. Je soupire, me détendant légèrement. Je m’étais attendu à pire. Cependant un mouvement parmi les lianes, me fait immédiatement reprendre mes reflex, et mon arme se braque sur la basse silhouette qui en sort. Mon regard s’attarde sur les écailles et les crocs. Un crocodile. Je vise sa gorge, s’il s’approche, quelques balles devraient suffire. Mais à mon étonnement, il ne fait que reculer devant nous. Et il parle. Tout est normal. Parfaitement normal. Un animal nous demande de partir. Parce qu’il croit peut-être qu’on a envie de rester ici ? Ce qu’on veut justement c’est partir de cette jungle, de cette ville. Mais comment ? C’est la question que pose Novembre avant que je n’ai pu ouvrir la bouche. Plongeant mon regard dans celui du reptile je réplique à mon tour :
- Dis-nous comment partir d’ici et on ne s’approchera pas plus.
Condition que je doute que l’animal remplisse. A tous les coups il va falloir entrer dans ce temple.
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Lun 1 Juil - 21:17 | |
| L'animal finit par s'arrêter, les fixant de ses prunelles luisantes. Ses pupilles les fixent avec une telle intensité que n'importe qui aurait pu se sentir défaillir en croisant le regard de la bête. Elle continuait de siffler à l'encontre des deux intrus, tout en faisant claquer sa queue contre le sol.
"Ne pointe pas d'armes sur nous, tu vas le réveiller. Et je ne pourrais pas l'arrêter"
L'animal semble plus effrayé encore que les deux intrus, il se recroqueville timidement et ferme les yeux dépité. Une seconde s'élève alors dans la jungle. Une voix nasillarde riant à gorge déployée. On aurait pu croire à une tierce personne, mais en faisant plus attention, on peut deviner que cette nouvelle voix vient également du caïman.
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Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Lun 1 Juil - 22:13 | |
| Il abaissa légèrement le canon de son arme pour toute réponse. Sans pour autant quitter la créature des yeux. D'ailleurs les prunelles du crocodile-sac-à-main-moche semblaient le foudroyer sur place. Il ne faisait pas confiance aux animaux qui parlaient. Tout simplement parce que c'était typiquement le genre de choses que pouvait leur envoyer Nulle Part pour chercher à les tuer.
« C'est quoi "le" ? Comment on sort de cette merde ? Tu réponds ou... »
Tu réponds ou je tire, oui. Sauf qu'il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un rire moqueur s'éleva de nulle part. Ou plutôt du caïman. Mais c'était un autre timbre de voix. Comme si la chose était plusieurs dans sa tête. Okay, un croco schizo qui parle. Tout va bien. Et puis la deuxième pensée qui lui vint à l'esprit fut chassée d'office par son instinct de conservation : Il se fout de nous, là ? Y'a rien de drôle, putain. Il serra les dents, trop conscient de la menace qui pesait à présent sur eux pour répliquer. Heureusement qu'elle est pas venue avec nous, songea-t-il l'espace d'un instant, en pensant à Hécate.
Il se rapprocha de la femme blonde et piocha deux chargeurs pleins dans son sac. Quelque chose lui disait qu'il n'allait pas tarder à s'en servir. Et il ne comptait pas tomber en rade de munitions, quand ce "le" arriverait.
« On fait quoi ? » Glissa-t-il à voix basse à Calvetti.
Il ne voulait pas faire de connerie. Cette bestiole pouvait toujours tenter de les dévorer. Si elle pouvait parler, elle pouvait bien mentir. Il ne ferait confiance à aucun des pions de la Ville. |
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Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Mar 2 Juil - 9:14 | |
| Réveiller quoi ? De quoi il parle ? Agacée je garde mon arme pointée sur l’animal, s’il croît pouvoir donner des ordres il est mal barré. Et puis il y a ce rire. Ce rire qui vient du reptile. Ce rire qui glace le sang. Il parle de lui-même ? C’est ce qui l’habite dont il a peur ? Par précaution je préfère taire ma question et baisser légèrement mon arme. Cependant mon regard ne quitte pas le caïman, si cette chose est en train de se réveiller, il vaut mieux être sur le qui-vive. Je devine que Novembre est aussi méfiant à son idée soudaine de se procurer des recharges. Je lui réponds, murmurant pour que la bête n’entende pas : - Je tente une dernière fois de communiquer, au moindre mouvement suspect de sa part on tire. Si ça résiste, j’ai un briquet et puis il y a le temple. Rapide et brève, j’espère qu’il comprendra le plan qu’il faudra mettre en place si ça tourne mal. Mon regard se tourne de nouveau vers l’animal qui semble être le plus souffrant ici. Il fait presque pitié. Presque. Mais la pitié n’a pas sa place dans cette Ville.
- Dis-nous juste comment partir d’ici. Si tu ne réponds pas correctement, rien ne nous empêchera de continuer notre route. Rien. |
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L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Mer 3 Juil - 18:02 | |
| L'animal continue de se recroqueviller. Le rire s'arrête finalement quand la femme s'adresse à lui, à eux. L'animal cesse de bouger puis rouvre sa gueule. On entend à nouveau la voix du caïman, qui tremble légèrement. De peur probablement.
"Je ne connais pas de chemin pour sortir, juste pour se cacher. Il faut se cacher, vous cacher. Et fermer vos yeux. Il ne doit pas les voir."
L'animal ferme à son tour ses yeux, espérant que les deux intrus fassent de même. Maintenant qu'il s'est réveillé, le pauvre caïman ne peut guère faire grand chose pour les aider.
"Même s'ils se cachent, je les trouverais sans problème !"
Ce n'est pas le caïman qui parle, pourtant, la voix vient bien de lui. Sur le front de l'animal, une étrange forme blanche commence à se frayer un chemin entre les écailles du crocodile. Un masque très simple, reprenant la forme d'un visage humain auquel manque cependant un œil. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Mer 3 Juil - 22:27 | |
| Le briquet. Le désinfectant, rajouta sa conscience. Un incendie, pour désorienter cette chose. Et pour couvrir leur fuite, si poursuite il y avait. Il hocha discrètement la tête, prêt à tirer au moindre geste suspect de la bestiole bizarre qui se tortillait devant eux.
Se cacher ? Okay, là ça devenait légèrement flippant. Ce croco de malheur avait-il peur de... De "le" ? Et puis un truc blanc commença à pousser sur la tête du reptile.
« Je vote pour le temple », souffla-t-il à La Flic.
Il ouvrit rapidement son sac, en sortit son sweat qu'il balança pratiquement au hasard sur la créature étrange - oui, aveuglé par du tissus noir pendant quelques secondes, c'était toujours ça, et ça lui laissait le temps de chercher le désinfectant au milieu de tout son petit bordel -, et attrapa enfin le flacon de produit périmé. Qu'il déboucha à l'arrache, jetant le capuchon dans la brousse, et répandit devant lui d'un mouvement sec du poignet. Splash. Voilà ce que ça faisait. Pas le choix. Il abaissa son arme et tira sur le sweat. Qui était sur le croco. Qui prenait maintenant feu avec le vêtement. Pourquoi se borner à fermer les yeux alors qu'il pouvait rendre la chose aveugle, hein ? Quel gâchis... Songea-t-il, dépité. Il était pratique ce sweat. S'apitoyer sur des fringues, ça va pas t'aider à te sauver, Nov'. Quelle remarque admirable. Utile, en plus.
Pousse pas ta chance, mon gars, barre-toi pendant qu'il en est encore temps, lui ordonna son instinct. Qu'il écouta sans attendre. S'il était encore là, c'était sans doute parce qu'il avait toujours écouté cette petite voix dans sa tête qui lui hurlait de vivre.
Et pour le moment, cette petite voix lui soufflait de décamper promptement.
Ce qu'il fit dans l'instant. L'urgence semblait lui donner des ailes, et il disparut à l'intérieur du temple, tâtonnant dans le noir pour éviter de se prendre un mur. Ses pas résonnaient sur la pierre archaïque, se mêlant à ceux de la blonde qui le suivait de près, et il mit un moment à se dire qu'il devrait peut-être ralentir pour être moins bruyant.
Il se déplaça aussi silencieusement que possible, réalisant trop tard que la structure pierreuse ne pouvait être qu'un autre piège de la Ville. La lampe de Lexi les ferait sans doute repérer plus vite. Il espéra. Pria pour que le couloir ne débouche pas sur un long labyrinthe truffé d'embûches. Il avait quitté un cauchemar pour plonger dans un autre. Et le premier ne tarderait pas à le rattraper.
Bien joué, Nov'. Vraiment. |
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Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Jeu 4 Juil - 10:00 | |
| Tout est sombre. J’entends la respiration du brun devant moi tandis que mes pas se font hésitants. J’avais suivit sans hésiter Novembre dans le temple, parce qu’alors cela semblait être la seule solution. Maintenant mes mains tâtonnant les murs pour pouvoir me déplacer, je commence à regretter ce choix. Je ferme les yeux, ne nous l’avait-il pas conseillé ? De toute façon ils me sont inutiles dans cette obscurité. La bête à double personnalité ne mettra sûrement pas longtemps à rappliquer. Un frisson me parcoure un instant pendant que je l’imagine nous suivre. Attaquer par derrière on a aucune chance de répliquer. Alors d’instinct je me retourne, mon arme braquée sur le chemin que l'on a emprunté. Dos à Novembre, couvrant nos arrières en me fiant à mon ouïe seule pour repérer le caïman. On va mourir. Pourtant si cette pensée m’inquiète ma respiration se calme. Ne pas laisser la peur me dominer, cela pourrait brouiller mes gestes. L’adrénaline qui coule à présent dans mon sang ne fera plus effet très longtemps. Novembre continue d’avancer, tandis que je continue de reculer et le silence règne de nouveau. Quand le rire démoniaque de la bestiole résonnera-t-il entre les pierres vieillit de ce temple ? A quand l’écho de ses pas devant moi ? A quand le piège dans lequel nous tomberons ? Bientôt sûrement. Et pourtant les secondes me paraissent une éternité dans cette attente interminable. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Ven 5 Juil - 14:11 | |
| Le caïman semble loin d'eux. S'ils ont réussit à lui échapper, Elle continue cependant de les observer. Elle sait ce qu'ils tentent de faire, Elle sait tout de ce qui se passe dans sa Ville. Le hasard avait voulu qu'ils tombent sur lui, mais il n'était pas encore opérationnel. Elle savait qu'Elle n'avait qu'à attendre encore un peu pour voir ses jouets se tordre de peur et de douleur.
Au bout du couloir sombre, il n'y avait qu'un espace apparemment vide, emprisonné entre quatre murs épais. Pas de lumière et rien ne permettant d'en faire. Une odeur de renfermée mêlée à celle du sang imprègne l'air confiné. S'ils avaient eut de la lumière, ils auraient vu cette énorme tâche rouge sur le sol accompagnée de quelques fragments osseux brisés. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 5 Juil - 19:58 | |
| Pendant quelques minutes, il ne se passa rien. Leur avancée aveugle était ralentie par les murs qui ne cessaient de bifurquer. Puis il y eut un long couloir rectiligne. Les yeux résolument fermés, son pistolet braqué en avant pour seul guide, Novembre avançait à pas lents, mais déterminés. Il n'était plus question de faire demi-tour. De toutes façons, Lexi lui coupait toute retraite. Collée à lui, elle couvrait leurs arrières. Tseuh... Quelle ironie. Une flic et un dealer faisant équipe... Une bonne équipe. Pour l'instant. Une bonne équipe quand la mort les guettait. Sinon c'était chacun sa merde et basta.
Et puis le canon de son arme effleura quelque chose devant lui. Il se figea, soudain tendu. C'était quoi, au juste ? Après un instant de flottement, il réalisa que ce n'était qu'un mur. Connard de mur qui leur bloquait le passage. Il tenta de le contourner par la droite et son épaule se heurta à la pierre glaciale du temple. Idem à gauche. Merde. Cul-de-sac. Il retint avec peine toute une flopée d'injures à l'encontre de ce putain de mur, serrant les dents pour s'empêcher de parler. Ta gueule. Faut être discret.
Et ils ne pouvaient pas faire demi-tour. Avec un peu de chance, la bestiole cheloue se serait elle aussi perdue dans les dédales du temple, non ? Et dans une dizaine de minutes, ils pourraient ressortir tranquillou en rebroussant chemin ? Même pas en rêve. On n'est pas des héros de films. On est dans la vraie vie et on va crever. Cette réalisation fit pulser l'adrénaline dans ses veines tandis qu'il réfléchissait à toute allure pour trouver une solution. Y'avait pas de solution.
À tâtons, il chercha une anfractuosité particulière dans la paroi obscure ou une pierre qui dépassait. N'importe quoi, en fait. Le coup du passage secret, c'était tellement improbable. Tellement désespéré. Mais c'était sans doute leur dernière chance de s'en sortir. Parce que vraiment, il leur faudrait un miracle et une bonne dose de chance pour pas crever maintenant. Il ne croyait même plus à leur survie. Depuis le début, leur mort avait été espérée, planifiée, peaufinée. Le décompte qui leur pesait dessus en avait été le premier indice. Ses gestes étaient les attitudes mécaniques de celui qui attend tranquillement son heure, sans pour autant pouvoir se résoudre à abandonner la lutte. Trouve quelque chose, Nov'. Vite.
« Cul-de-sac », expliqua-t-il à voix basse, en espérant que La Flic comprenne qu'il fallait chercher autre chose. |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 5 Juil - 20:28 | |
| Je me cogne contre Novembre en continuant de reculer. Pourquoi il s’arrête ? La réponse vint plus tard alors que je garde mon arme braquée devant moi. Un cul de sac. Évidemment. Quelle autre fin ? Notre mort est prévue depuis le début. On a juste espéré survivre. L’espoir ne fait pas vivre. Il allonge simplement l’agonie dans laquelle on vit. L’odeur me répugne. L’odeur du sang. Et rien pour en voir la cause. Ma main effleure ma lampe de poche. Si, je pourrais l’allumer. Mais au risque de se faire repérer ? Et puis qu’allons nous découvrir ? Parfois il vaut mieux ne rien voir. Je m’accroupie et commence à tâtonner le sol. A la recherche d’une trappe ou quelque chose comme ça. Après tout qui construirait un temple avec une seule pièce ? Mes doigts effleurent quelque chose par terre. C’est long, dure. Un bâton ? Mes doigts parcourent la chose pour essayer de deviner et je le lâche dès que la vision me vient ne tête. Un os. Tout va bien. On doit être dans un lieu remplit de cadavre. Mais tout va bien. Et de nouveau j’effleure le sol pierreux, cherchant une issue. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Dim 7 Juil - 16:02 | |
| Le caïman n'est plus très loin, mais il semble peiner à rejoindre les deux prisonniers. Son corps aura percuté plusieurs fois les parois du couloir faisant trembler le temple avant qu'il ne débouche dans le cul-de-sac. Et la seconde voix ne cesse de rabrouer le saurien. "Ils sont par là ! Ne te met pas en travers de mon chemin, maudit animal !"Il chassait les deux fous qu' Elle lui avait envoyé, il y prenait un malin plaisir. Lorsque le masque faisait son apparition, le caïman était complètement impuissant. Une fois les deux hôtes à sa portée, le reptile les chargea et les envoya contre les murs avant de se précipiter sur le plus proche. "Ouvre grand tes yeux si tu crois pouvoir me résister."Le souffle froid couvrait le visage de la victime au fur et à mesure que la gueule du reptile s'ouvrait, comme pour l'engloutir. - Spoiler:
A ce stade, je vous laisse décider qui est attaqué par Sacàmain, vous n'aurez pas toujours cette chance %D
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Jeu 11 Juil - 22:41 | |
| Rien. Il n'y avait rien pour sortir de ce cul-de-sac. Les bruits de pas du caïman qui se cognait dans les murs se rapprochaient de plus en plus. Et Novembre ne pouvait même pas viser et tirer. D'une il était dans le noir. De deux il avait les yeux résolument fermés. On sait jamais. Bref, si la bestiole lui sautait dessus, il était pas dans la merde...
Et l'idée fut. (Si si, je vous assure que c'est possible.) De sa main libre, il ouvrit son sac à la va-vite - comprendre comme un mec paniqué car menacé d'une mort certaine - et tâtonna en espérant trouver un truc vachement pointu et tranchant. Aka le croc du traqueur. Il l'empoigna solidement et n'eut pas le temps de refermer son sac qu'un choc violent le propulsa contre le mur. Un juron lui échappa en espagnol quand sa tête cogna la paroi de pierre froide. À moitié assommé, il eut du mal à comprendre ce qui lui arriva ensuite.
Nouveau choc. La respiration coupée, il se retrouva allongé par terre. Sous la bestiole. Ç'aurait pu être drôle. Si le machin en question n'essayait pas de le bouffer. Le souffle fétide de la bête lui arracha une grimace de dégoût qu'il était cependant difficile de discerner dans le noir. Et rien que pour ça, il ne ferait pas ce que l'ennemi lui demandait. Par pur esprit de contradiction, logique, instinct de conservation, tout ce que vous voudrez. Quand un sac à main sur patte qui veut vous arracher la tête vous dit de faire quelque chose, vous faites exactement le contraire. Narmol.
Le poids de la bête était juste colossal. Sa main droite était bloquée sous les écailles du crocodile. Et le flingue avec. Génial. Il allait crever il ne pourrait même pas se défendre correctement. Lexi, un coup de main, peut-être ?
Et puis dans sa main gauche il y avait le glaive bleu. Ce truc redoutable qui ne lui avait jamais servi à rien jusqu'à présent. Et si... ? Dernière chance avant l'asphyxie complète. Parce que oui, être aplati par un animal qui pesait presque une tonne, ça empêchait légèrement de respirer, vous voyez. Légèrement.
Dans un ultime effort, il abattit la dague sur le crâne du reptile, espérant sans doute l'assommer à son tour, ou causer quelque dommage à son cerveau... Non, en fait il n'espérait rien. Il était juste assez proche de la mort pour tenter tout et n'importe quoi. Même si ça voulait dire planter le croc luisant dans le masque frontal de la bestiole qui l'avait parfaitement à sa merci. Et appeler la Flic, ça serait gaspiller le peu d'oxygène qui bataillait encore pour rester au fond de ses poumons, malgré la pression du caïman sur sa cage thoracique. Putain... Le régime... Tu connais pas... ? Enflure de croco... J'te jure que si j'm'en sors, j'te transforme en sac à main et j'te refile à l'autre pouf blonde, là...
Panique. Résignation, peut-être. Il ne sentait même pas le sang étalé sur le sol qui commençait à imprégner ses vêtements et ses cheveux. Non, ce qu'il sentait, c'était la mort. Là, tout près.
À un souffle de lui.
Dernière édition par Novembre le Ven 12 Juil - 16:31, édité 1 fois |
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« A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite »
Calvetti
Messages : 473 Date d'inscription : 05/05/2012 Age : 27 Localisation : Dijon
Feuille de personnage Temps restant: (0/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Ven 12 Juil - 13:50 | |
| Et tout se passe vite. Trop vite pour que je puisse avoir le temps de réagir. Choc. Et mon dos se frappe au mur avec violence. Mes doigts restent crispés sur mon arme, visant instinctivement la voix du crocodile. Les yeux toujours fermés, j’essaye de visualiser la scène dans ma tête, à partir de la voix du caïman, de la respiration suffocante de Novembre. Alors doucement l’image du brun se faisant écraser par le poids du reptile se met en place dans mon esprit. Et mon bras hésite. L’arme pointée sur la source de la voix, oscille légèrement. Si je tire les yeux fermés, il y a une chance sur deux que la balle se logue dans la tête du dealer plutôt que du caïman. Faut-il prendre le risque ? Après tout ce n’est qu’un dealer… Mais ne faut-il pas s’entraider dans cette ville ? S’entraider contre cette Ville. Alors sortant de ma paralysie, effaçant l’hésitation, je fouille dans mon sac. J’en sors un jean et osant ouvrir les yeux j’aperçois la gueule du crocodile grâce aux runes brillantes de l’étrange dague que le brun venait de planter dans le visage. Ne me posant pas de question sur la provenance de cet objet, je bondis vers l’animal, et d’un geste rapide lui passe le jean en dessous de la mâchoire, refermant avec un nœud solide sur la mâchoire supérieur, refermant ainsi la gueule du caïman. Si cela peut paraître futile, le jean est sûrement la meilleure muselière qui soit. Un tissu ni trop solide et rêche pour être déchiré lorsqu’il ouvrira la mâchoire, ni trop élastique pour qu’il puisse mordre. Puis prenant le bras de Novembre, je tente de le tirer, de l’extirper de sous la masse du reptile. Sauf que le caïman est trop lourd. Alors visant sa gorge, la partie la plus sensible et sûrement la plus pénétrable pour les balles, je ferme les yeux et vide mon chargeur dessus, les détonations se répercutant sur les murs. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: L'Ile Lun 15 Juil - 15:48 | |
| La lame se plante tout juste dans le masque, qui ne semble pas du tout s'inquiéter que l'objet puisse le blesser. C'est sans doute parce qu' Elle veille sur lui et trouve toujours un moyen de l'aider. Sa gueule s'ouvre doucement, doucement, puis se referme d'un coup. La femme était revenue trop vite et avait osé le museler. Voilà ce qui arrive quand on cherche à ménager ses proies. Le caïman agite la gueule cherchant sans doute à retirer le jean qu'elle avait enfilé, mais les balles qu'elle tira le ramenèrent à la raison. Il ne doit pas oublier sa mission. Parmi les balles qu'elle tire seule une seule arrive vraiment à le toucher, mais il est trop fasciné par la détermination dont elle fait preuve pour s'en inquiéter. De toute façon, Elle arrangera ça. Le reptile finit par bouger, gardant l'homme sous une de ses pattes, il se tourne vers la femme. "Les tiens seront parfaits." La gueule s'ouvre légèrement, et de l'intérieur de sa gorge, deux bras se glissent entre ses dents pour faire glisser le jean et attrape le visage de la blonde fermement. "Je me sers." Doucement, ses glisses vers l’œil droit de la femme et se glisse sous les paupières. Méthodiquement, il attrape la sphère et la retire de son orbite, sans même s'inquiéter de la douleur qu'il pouvait causer à la femme. Une minute fut plus que suffisant pour arracher l’œil à sa propriétaire et le masque le contemplait avec avidité, coincé entre ses doigts. "Il sera parfait !"- Spoiler:
Il te manque un membre: L’œil droit de Calvetti vient d'être arraché, l'orbite est béante et saigne abondamment. La douleur est vive et elle est dans l'incapacité d'appréhender l'espace correctement avec la perte soudaine de la moitié de son champs de vision et la difficulté à s'adapter avec la douleur. Plus vite elle sera soignée, mieux ce sera, car la plaie risque de s'infecter.
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: L'Ile Lun 15 Juil - 18:43 | |
| - HJ:
Pardoooooon, j'arrive pas à réduire. ;; J'ai essayé d'enlever le maximum, mais mais mais... ;; *s'aplatit devant les Topos* Désolée, mais vous faites des trucs trop inspirants. OZRFJOZ. ;; *meurt*
Il entendit à peine Lexi s'agiter pour immobiliser la gueule du tueur juste au-dessus de lui. Ce qu'il entendait clairement, par contre, c'était son rythme cardiaque qui commençait à diminuer. À mesure qu'il étouffait. Il sentit la blonde qui l'agrippait par le bras pour le tirer de sous le reptile, mais c'était peine perdue. Des coups de feu, aussi. Il compta. Y'avait bien un chargeur entier qui venait d'y passer. Mais rien, toujours ce même poids sur ses poumons. Toujours cette épée de Damoclès qui pesait sur sa vie. Et puis tout à coup plus rien. Après un instant, il se rendit compte que seule une patte semblait encore l'entraver. Juste une patte. Son bras droit était libre. Son flingue aussi. Chaque gorgée d'oxygène lui coûtait. Chaque inspiration le sauvait pourtant. La respiration sifflante, il resserra sa prise sur son arme et commença à se débattre pour échapper au poids de la bestiole. Oh et puis merde. Il ouvrit les yeux et chercha une partie sensible à viser pour déstabiliser la bête. À la lueur de la dague bleue, il ne pouvait pas voir grand chose, si ce n'est à quel point sa tentative d'attaque avait été désespérée. Et puis il y avait des bras. Là, dans la gueule du croco. Qui s'agitaient. Et c'étaient pas ceux de La Flic. "Ils étaient parfaits" ? "Il se servait" ? Wut ? L'incongruité de la situation le laissa coi pendant dix bonnes secondes, le temps que l'information remonte trois fois à son cerveau. Histoire d'être sûr qu'il voyait bien ce qu'il voyait. Ce furent sans doute les dix secondes de trop. Il y eut un bruit abjecte d'organe qu'on arrachait sans préavis. Les bras s'étaient saisi d'un petit objet sphérique que l'animal semblait observer. Sphérique. Le trou dans le masque. Le cri de La Flic. Sphérique. " Fermez les yeux." "Il serait parfait." Sphérique. Putain. Ce machin qu'il tenait dans sa main. C'est l'oeil de La Flic. Cette conclusion lui glaça le sang, et il comprit alors l'avertissement du caïman. La bestiole semblait invincible. Pourtant elle devait bien avoir un point faible. Il tira dans l’œil du croco, profitant de sa surprise pour se dégager de sous sa patte - même si putain il pèse son poids le machin - et lui arracher le croc du traqueur de la tête - le recyclage, il n'y croyait pas, mais comme on dit, "on fait avec c'qu'on a", en l'occurrence, avec la lame. Toujours haletant, il se releva, tituba contre le mur, et braqua son arme sur le masque frontal du reptile. « Bouffe, crevard. Il vida son premier chargeur sur le masque, visant l'emplacement destiné à accueillir l’œil de la blonde. Œil qu'il n'aurait pas. Avant de prendre aux autres on demande », cracha-t-il avec haine. Voyant que de toutes façons la créature entière semblait invulnérable, il se contenta de recharger son arme et continua à tirer, visant cette fois-ci les bras qui sortaient de la bouche de la chose. « Bon, ça marche pas, on se tire », admit-il à contre-cœur. Il était maintenant dos au mur, et la seule issue connue se situait quelque part sur sa droite. Et il ne savait absolument pas quel itinéraire ils avaient emprunté pour avancer dans le temple. En temps normal il aurait peut-être retenu, mais dans l'urgence, il n'y avait pas vraiment pensé. Utilisant la faible lueur du poignard runique pour ne pas se prendre les murs, il saisit Lexi par l'épaule et l'entraîna de nouveau dans le dédale de pierre. « Accroche-toi, Lexi. On sort de là vivants. » Oui, il compatissait. Non, il n'allait pas la plaindre. Pas le temps, vous voyez. Pas son genre, non plus. Même s'il comprenait qu'il lui devait la vie.
Dernière édition par Novembre le Jeu 18 Juil - 21:31, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: L'Ile | |
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