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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Shopping fatal ? Mer 28 Nov - 22:58 | |
| Sombre et immense. Voilà comment est le bâtiment qui se dresse face à eux. Silencieux, un géant de pierre, d'acier et de verre. La barque les a conduit jusqu'ici. Il dit "la barque", car il n'a pas l'impression d'avoir réellement choisit sa direction. Il n'en a pas parlé à October, persuadé que cela n'aurait servit qu'à la mettre un peu plus dans tout ses états -elle n'en avait absolument pas besoin, et lui ne voulait pas qu'elle s'agite plus que nécessaire sur leur embarcation... Fragile embarcation, trompeuses apparences. Il s'était contenté de froncer les sourcils légèrement quand lors d'un coup de pagaie à droite, la barque prenait la mauvaise direction. Tout ici semblait posséder une volonté propre. Qu'il ne fallait pas contrarier, comme le prouvait le soudain tremblement de terre. Hippocrate se promet de rajouter cette histoire de barque à sa liste de "choses et d'évènements".
« Je psychote peut-être, croyez ce que vous voulez, mais je le sens pas… Comme si le temps qui s’écoule est important. Je sais même pas ce que fiche ce truc sur moi, il est pas à moi j’en suis sure, et pourtant je l’ai quand même. Et sa me gave de pas comprendre.»
Allons bon, le langage de la jeunesse. "Ça me gave". Il se sent soudain un peu vieux, face à cette expression qu'il comprend, mais qui lui donne envie de grimacer, en songeant à la métaphore. Il observe attentivement le pendentif que la demoiselle vient de tirer de son T-shirt. Un sablier. *Comme c'est intéressant...* ne peut-il s'empêcher de songer. Il repense au compte à rebours qu'il avait découvert sur la lourde montre qui ceignait son poignet. Le sablier était-il un compte à rebours ? Car la montre ne lui appartenait pas, pas plus que le sablier ne semblait appartenir à October. Il se demande quel genre de personne a pu orchestrer tout ça. Un sadique sans aucun doute.
- J'ai une montre au poignet qui marque un compte à rebours.
Il n'approfondit pas le sujet, il avait pu se rendre compte que la fille n'était pas bête, et les accès psychotiques qu'elle semblait avoir se chargeraient du reste : elle allait se faire des films. Et parmi ces films, il espérait que se trouvait la vérité. Ainsi, elle viendrait plus facilement à lui.
C'est sur cette pensée que la barque accosta sur la rive. Hippocrate découvre, en levant les yeux, le bâtiment qui se dresse dans la nuit, de toute sa hauteur. Comme pour les impressionner. Comme pour les réduire au rang de moucherons insignifiants. Une grande réussite, il en aurait presque applaudit. Il descend de la barque avec précaution, ne sachant quel vilain tour elle pourrait lui jouer. Il ne tend pas la main à October, il doute, en réalité, qu'avec la fierté qu'elle semble posséder, elle accepte une quelconque aide. Mais il se tient sur ses gardes, prêt à la rattraper en cas de chute. Ce faisant, il observe la bâtisse avec attention.
- On dirait... un centre commercial ?
Il murmure, étonné, ces quelques mots qui résonnèrent dans la nuit, au milieu des clapotis de l'eau. Il peut distinguer les enseignes de plusieurs magasins -une boutique de prêt à porter, une pâtisserie, et autre chose qu'il ne connait pas. Un lieu qui semble tellement déplacé ici. Un lieu qui évoque normalement la joie, les bonne humeur, la journée, la vie toute entière, un lieu animé. Ici, ce n'est qu'un lieu désert. Il se tourne vers October, attendant de savoir ce qu'elle compte faire maintenant... |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Ven 30 Nov - 19:37 | |
| La rive s’approche de plus en plus, la barque guidée lentement mais surement par Hippocrate. Qui d’ailleurs ne se donne même pas la peine de répondre à ce que j’avais dit… Sympathique. Le but est de ne pas en rajouter une couche, ou d’être désagréable ? Va savoir. Sérieusement… Bon sang.
« J'ai une montre au poignet qui marque un compte à rebours. »
Quoi ?! Mais… Si mon idée de tout à l’heure était purement guidé par des extrapolation tirées par les cheveux, même si je les pense un peu, vraiment psychotique quand même. Mais qu’il ai lui aussi un truc comme… ça ? Je sens mon cœur s’accélérer.
« Mais alors... C’est vraiment un décompte? Mais avant quoi ? Cet endroit est vraiment du n’importe quoi… »
La barque s’arrête alors. On est arrivé de l’autre coté de la ville, du pont. Cet endroit si peu accueillant de loin, l’est toujours aussi peu. Génial. Là, un bâtiment se découpe dans l’obscurité. Enormissime, il semble juste vouloir nous écraser, nous rendre… insignifiant. Ben c’est réussit. Comme si toutes les autres impressions que je ressens déjà ne semblaient pas suffisantes. Sortant de la barque d’une démarche hésitante, appuyant le moins possible sur ma cheville, hésitant à sortir de la sureté que pourrai offrir la barque –mais en fait c’est tout aussi dangereux avec cette eaux qui me rassure pas non plus-, je regarde le bâtiment en détail. Sa forme m’est étrangement familière, et des mots se fraient un chemin dans ma tête. Un centre commercial. Shopping. Vêtement. Accessoires. Oui, j’aime ce genre d’endroit. J’en suis sure. C’est aussi sans doute pour ça que j’ai immédiatement reconnu cet endroit.
«On dirait... un centre commercial ? -Non, dis-je avec une ironie due à cette éternelle boule dans ma gorge, c’est une chapelle. »
Bravo October. Utile. Sa ne sert à rien ce genre de remarque. Aussi, après un court silence, je rajoute :
« Il y aura peut-être des gens là-bas… Ou pas. Mais bon, on sait jamais… Non ? »
Je n’ai pas besoin de son approbation, mais pourtant je la cherche quand même. Parce que c’est un adulte ? |
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Ven 30 Nov - 19:59 | |
| Un décompte. Un décompte vers quoi ? Et quand on arrive à zéro, que se passe-t-il ? Immobile sur la rive, Hippocrate laisse les questions s'infiltrer dans son cerveau. Décanter. Jusqu'à ce que les réponses puissent éclore. Il prend le temps de sortir sa feuille de papier, et de noter "Décompte. 0 -> ?". Des éléments succins, comme tout ce qui se trouve dans sa tête. October a quitté la barque à son tour. Il voit bien qu'elle ne s'appuie pas vraiment sur sa cheville. Un tic déforme son visage. De l'agacement, peut-être, face à tant d'entêtement. Quand on a mal, on se fait aider. Voilà tout.
«Non, c’est une chapelle. Il y aura peut-être des gens là-bas… Ou pas. Mais bon, on sait jamais… Non ? »
- Eh bien, c'est que la demoiselle a de l'humour.
Il n'a pas pu s'empêcher de la railler. Il faut dire qu'avec des remarques aussi fines que ça, ils vont aller loin ! Se rend-elle compte que la situation ne tolère pas réellement les plaisanteries ? Qu'ils sont dans un endroit inconnu, pas accueillant le moins du monde, qu'il fait nuit, et que depuis leur arrivée, ils sont environnés par des phénomènes étranges ? Et elle, elle ironise ? Quel manque de justesse dans l'appréciation des choses, décidément, c'est bien la jeunesse. Il décide cependant de ne pas s’appesantir. Inutile perte de temps. La deuxième partie de sa phrase est plus censée, mais si il doute de trouver des gens là-bas, vu le silence qui entoure le bâtiment. Un centre commercial donc. Cela donne une précieuse indication sur la ville. Car les petites villes ne possèdent pas de centre commercial. Pas des aussi grands en tout cas.
Il commence à se diriger vers la bâtisse. Quand il la voit. A l'angle du mur. La croix est éteinte, mais il la reconnaitrait entre mille. Une pharmacie ! Ce fichu centre commercial allait donc leur être utile ? Là-bas, il pourrait trouver de quoi bander la cheville de la demoiselle imprudente qui l'accompagnait. Et faire provision de plein de médicament. Il ne sait pas trop pourquoi, mais cette idée lui semble toute naturelle. Une trousse de secours. Il pointe du doigt la pharmacie.
- Là-bas. Je pourrai te soigner, du moins te soulager un peu. Allons-y ! |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Sam 1 Déc - 15:29 | |
| L’homme sort sa feuille, et note je ne sait quoi dessus. Sa lui sert à quoi au juste, il a pas de cervelle ? En plus, vu comment nos mémoires sont vide, y a de la place pour de nouvelles informations.
« Eh bien, c'est que la demoiselle a de l'humour. »
Voilà, bravo October. Franchement, plus douée que toi, on fait pas.
L’homme commence alors à se diriger vers le centre commercial. Génial. Quoi que j’ai nourri comme espoir, il me fout quand même la frousse, et plus on s’en rapproche plus que je suis certaine que doit pas y avoir quoi que ce soit vivant dedans. Enfin, quoi que ce soit d’humain. Surtout qu’un centre commercial comme ça, plongé dans l’obscurité, c’est glauque. Hippocrate pointe alors du doigt vers le bâtiment, vers un coin de celui-ci, et je suis son regard. Je distingue alors l’enseigne d’une pharmacie, alors qu’il anonce :
«Là-bas. Je pourrai te soigner, du moins te soulager un peu. Allons-y !
Oh… Je me sens d’un coup encore plus idiote de ma méfiance, même si je ne peux toujours pas la taire, et de ma moquerie de tout à l’heure. Il tient quand même à s’occuper de ma cheville. Je trouve ça quand même bizarre, par rapport à l’impression qu’il me donne de ne pas me supporter, que vraiment c’est parce qu’il n’a pas le choix. Et puis il sait le faire au moins ? Bien que la question me brule les lèvres, je prends le temps de la formuler de façon moins agressive que je ne la pense :
- HJ:
Désolée, pas super '-'
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Sam 1 Déc - 16:05 | |
| Le "Oh ça va hein !" de la jeune fille lui arrache un petit sourire. Ils ont beau ne pas s'entendre bien, tous les deux, elle n'a pas la cervelle totalement vide. Et elle a compris que sa plaisanterie ne tombait pas forcément au bon moment. Il a bien fait de ne pas trop en rajouter. Et même si elle ne l'aime pas... dans cette ville, le dicton "mieux vaut être seul que mal accompagné" n'a plus lieu d'être. Non, ici, il ne faut pas rester seul, ne serait-ce qu'un instant. Seul, on est une proie facile. Ils sont tous des proies pour celui qui a mis cette mascarade en place. Hippocrate fulmine intérieurement d'être ainsi piégé. Il enfoui les mains dans ses poches et continue de marcher d'un pas décidé vers la pharmacie, ayant vérifié qu'October s'est bien engagée à se suite. Sa main effleure la flasque argentée. Inconsciemment, il resserre les doigts dessus.
Son esprit lutte avec l'envie qui le taraude de nouveau. Sortir la flasque, la déboucher, et boire, gouter encore à la chaleur du liquide ambré. Mais il en reste si peu. Il revit encore la sensation de l'alcool dans sa gorge. Jusqu'à ne plus pouvoir résister. Alors il tire du manteau le petit contenant, et boit une gorgée. Et une deuxième. Il remet le bouchon en place. Il n'en reste qu'une gorgée. L'objet s'est allégé depuis son réveil. Que fera-t-il quand il n'y en aura plus ? Il raye cette pensée de sa mémoire, ses yeux se durcissent. Ne pas y penser.
« Vous êtes médecin ? »
La question de la jeune fille l'arrache à ses réflexions. Il tourne légèrement la tête vers elle. Pensif. Si il est médecin ? Il n'en sait fichtre rien ! Voilà, il y pense à nouveau, à cette amnésie. Serre les dents. Après quelques instants de silence, seulement rompu par le son de leurs pas sur le bitume humide, il se décide a parler.
- Je ne sais pas. Je ne sais, parce que je ne sais rien. Mais c'est possible. J'ai l'impression que je saurai ce qu'il faut faire, avec une bande dans les mains. Comme j'ai l'impression de savoir un certain nombre de choses sur les douleurs. Sur le corps humain.
Ça fait longtemps qu'il n'a pas parlé autant. Il ajoute malgré tout :
- Et toi ? Est-ce que tu te rappelle de certaines choses ?
Il lève la tête. Ils sont arrivés devant la pharmacie. L'intérieur semble si sombre. Il pose la main sur la poignée et pousse doucement. A son grand étonnement, elle s'ouvre sans difficulté. Étrange. Il s'efface pour laisser passer October. Les dames d'abord...
- ... sauf si tu as peur d'y aller en premier, dit-il à voix basse. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Shopping fatal ? Sam 1 Déc - 20:53 | |
| Lentement, prudemment, deux petites lueurs pénètrent dans le bâtiment abandonné. Abandonné comme cette ville. Elle somnole et sans Elle, les souvenirs ont plus de mal à suivre toutes ces âmes amnésiques. Les deux boules de lumières finissent, enfin, par s'arrêter en face de leurs propriétaires. - Spoiler:
Félicitation, Hippocrate, October, vous avez rencontré deux nouveaux souvenirs. Touchez les pour les découvrir !
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Dim 2 Déc - 11:39 | |
| Il n'a pas le temps d'entendre la réponse d'October. Son regard est attiré par les nouvelles arrivantes. Deux sphères lumineuses, comme celle qui avait donné un souvenir à October un peu plus tôt. Magnétiques. Il ne peut détacher ses yeux de celle qui s'arrêta devant lui. Il retient son souffle. Ne pas respirez. Comme si la situation était un équilibre, et qu'un simple battement de cil pouvait tout faire basculer.
Tout se bouscule dans sa tête. La toucher ou pas ? A-t-il envie de savoir ce qui s'est passé ? Les évènements ne lui offrent-ils pas une nouvelle vie ? Une vie neuve, où toutes les erreurs du passé seraient effacées ? Mais le sourire qu'avait eu la jeune fille durant son souvenir lui revint en mémoire. Il avait peut-être eu une vie heureuse...
Il cessa de retenir son souffle. Inspira une grande goulée d'air et tendit la main vers la petite sphère de lumière, plus près, plus près. Contact. |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Dim 2 Déc - 12:49 | |
| Je rêve ou… il vient de sourire ? Oula. Pourquoi je suis si étonnée ? C’est normal qu’un humain sourie après tout. Mais c’est plus fort de moi, de trouver cela étonnant. Mais si ça se trouve, il ne pense pas mieux de moi. Par contre, je ne peux retenir une grimace quand je vois qu’il sort à nouveau, comme dans le train, sa flasque. Bon sang, j’ai encore ce sentiment de dégout en la voyant. Et je n’arrive toujours pas à remettre une image ou un nom sur ce qui ferait que j’aime vraiment pas ça, m’enfin bon. Cela dit, je préfère me retenir de dire quoi que ce soit. Je pense être quelqu’un de franc, du moins mon envie de dire ce que je pense m’en donne l’impression, mais je pense que ce n’est pas la meilleure idée. Surtout que je sais pas comment formuler mon doute. Aussi, je ne dit rien, alors qu’il finit par ranger à nouveau la flasque.
« Je ne sais pas. Je ne sais, parce que je ne sais rien. Mais c'est possible. J'ai l'impression que je saurai ce qu'il faut faire, avec une bande dans les mains. Comme j'ai l'impression de savoir un certain nombre de choses sur les douleurs. Sur le corps humain. »
Il avait enfin daigné répondre à ma question, après un moment de silence. Oh. Donc lui aussi a des souvenirs qui n’en sont pas vraiment. En fait, je crois qu’on doit avoir encore en nous les savoir qu’on avait acquis, voilà tout. Enfin, c’est ce qui semble le plus potable –même si j’avoue que la notion de potabilité est quelque peu dérangée dans ces conditions-.
Ouais, très belle réponse, je sais.
«Et toi ? Est-ce que tu te rappelle de certaines choses ? »
Alors là… Je réfléchis quelques secondes, posant mon regard vers les ombres du batiment. Fronçant les sourcils, je remarque enfin quelque chose qui trotte dans ma tête depuis un moment, et ma main se pose instinctivement sur ma poche où se trouve l’appareil photo de poche, avant de lui dire :
« J’ai le sentiment de pouvoir cadrer chaque chose, chercher le meilleur plan de chaque lieux, objets, personnes, avoir envie de les mettre le plus en valeur possible mais… Niveau connaissance comme celles qu’on apprend par cœur pour les retenir, pas vraiment, je suppose que je ne devais pas passer mon temps à apprendre des trucs avant… Tout ça. Je veux dire, je suppose que si on ne se souvient pas de chose qui nous sont arrivées, je crois qu’on se souvient de nos connaissances si elles sont assez poussées. »
Il pose alors sa main sur la poignée de la pharmacie, devant laquelle on est arrivé –je viens de passer mon temps à m’empêcher de penser à la douleur qui irradie de ma cheville pour faire bonne figure, alors c’est un soulagement- et il l’ouvre sans mal. A croire que ces lieux ne sont pas abandonnés… Ou alors que justement, ils le sont. L’homme me provoque presque en sous-entendant que je pourrai avoir peur d’entrer, aussi je fais un pas en avant, la tête haute, mais je me fige. Deux boules lumineuses entrent elles aussi dans la pièce, et s’arrête devant nous. Une devant Hippocrate, une devant moi. Fascinée, je la regarde avec autant d’appréhension que de bonheur. Me rappelant de la dernière fois, sur la barque, où j’ai vu une de ces boules de lumière, je sens mon cœur battre plus vite, quand je la touche sans hésitation, voulant à tout prix savoir qui je suis. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Shopping fatal ? Dim 2 Déc - 14:58 | |
| Ils les ont accepter et avec Elle qui sommeille, personne n'est là pour s'en plaindre. Les lueurs s'effacent peu à peu, pour laisser place à la mémoire. - Hippocrate:
L'enseigne décrépie ne lui inspire rien de bon. Et pourtant... Pourtant il sait ce qui l'attend derrière. Et même en sachant, le doute continue de lui broyer les entrailles. Ses griffes sournoises ne laissent aucune chance à son estomac vide d'alcool. Il sort la flasque de la grande poche intérieure de son manteau poussiéreux. Réflexe, quand ça ne va pas. Une gorgée. Une gorgée pour se donner du courage. Il range le récipient et jette un coup d’œil discret autour de lui. Une ombre s'approche, il prend un air naturel et détourne progressivement son regard de l'enseigne. On ne sait jamais.
« Vous aussi vous êtes là pour... »
Il ne dit rien. Il se tait et lui lance un regard froid, dur. Chut. Il ne faut pas prononcer les mots. Qui sait qui pourrait entendre la conversation. Il se rend compte qu'il est presque devenu parano, après tout ce qui s'est passé... Pas étonnant. Il fait volte-face, la porte grince en s'ouvrant. « Sauf si vous avez peur d'y aller en premier » lance-t-il à l'inconnu en réajustant son chapeau sur sa tête. L'autre homme pénètre dans l'ancien entrepôt, sur le qui-vive. Il compte cinq minutes et entre à son tour. Si quelque chose avait du se produire, ça serait déjà fait. L'endroit semble sûr, même si le doute persiste. Mais s'il veut retrouver un semblant de sa vie d'avant, il n'a pas le choix. Au fond du local, entassés sous une couche de poussière, quelques flacons traînaient lamentablement. L'un d'entre eux était ouvert, et répandait son liquide incolore sur un rayon d'au moins dix centimètres. C17H19NO3. Il savait. Il venait pour ça. C'était forcément ça. Il sortit un mouchoir en tissus de sa poche et se saisit de trois petits récipients, dont l'étiquette était devenue totalement illisible. Le tissus engloutit les flacons et il quitta le local, comme si de rien n'était, rangeant le tout dans sa poche.
D'un geste mécanique, il épousseta son manteau et marcha d'un pas rapide dans la nuit fraîche. Avancer le réchauffait, mais ne pouvait pas empêcher son esprit de se torturer de questions. Plus que tout, il voulait boire. Boire, et oublier. Il ressortit la flasque. Douce sensation de chaleur.
- October:
Dehors il fait vraiment froid, lentement elle souffle sur ses mains rougies par le vent glacé. Si elle avait su, elle aurait pris la peine d’enfiler ses tout nouveaux gants, qui avaient coûté si cher. Devant, son grand amour, avance prudemment, sur le petit sentier qui doit les amener à la fameuse maison. Plus bas, les rires des enfants courant dans les rues à la recherche de bonbons et de farces, résonnent. Ne voulant pas être laissé derrière, elle rejoint vite son petit ami et glissa sa main gelée dans la sienne. Il porte des gants, lui.
« C'est encore loin ? »
Il lui jette un regard voilé de boucles blondes et lui sourit. Elle comprend que ça signifie qu'ils y seront bien tôt. Plus haut, les contours de la maison commencent à se dessiner, il n'y a pas de lumières. Néanmoins quelques petits curieux ou friands de frayeurs sont déjà passé par là, des bougies et des citrouilles sont posées sur la terre humide. C'est lugubre. Sa main se serre un peu plus contre la sienne, elle murmure :
« Heu...je sais que j'étais d'accord pour que tu m'emmènes ici et tout, mais...pourquoi cette maison est abandonnée au juste ? »
D'un ton détaché, le garçon lui répond :
« Oh, un meurtre, un suicide, quelque chose de ce genre. Pourquoi, tu veux que je ramène à ta petite réunion de famille ? »
Elle voit bien qu'il se moque de lui, mais elle baisse les yeux en marmonnant une injure. Si elle rentre maintenant, elle va encore devoir subir un sermon et puis Lui sera là et Elle n'arrêtera pas de chouiner et sangloter dans ses chaussures comme le bébé qu'elle est devenu. Là, avec son petit ami, elle se sent femme, elle se sent libre, alors ce n'est certainement pas une simple maison hantée, qui va lui faire peur. Enfin... Le blondinet sourit et s’avance pour pousser la porte, celle-ci s'ouvre sans difficulté, mais dans un craquement effrayant. Il se place à côté et lui fait signe de passer la première.
« ... sauf si tu as peur d'y aller en première ? » dit-il d'une voix basse et taquine.
Et sur ses mots, il lui adresse un petit clin d'oeil. Et c'est l'amour, qui la traîne et la force à entrer dans l'ombre.
Dernière édition par L'Âme de la Ville le Lun 3 Déc - 14:44, édité 2 fois |
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Lun 3 Déc - 8:49 | |
| Il revient à la réalité les yeux grands ouverts. Sa main, sur la porte, est prise d'un tremblement incontrôlable. Cet homme. C'était lui ? C'était lui dans cet endroit mal-famé ? Tout se mélange encore dans sa tête, comme si ce premier souvenir à lui être rendu était trop difficile à assimiler. Il referme les yeux. Le temps de se calmer. Et de comprendre.
Il ressasse les pensées de l'homme. Non, pas n'importe quel homme. Il ressasse les pensées de son ancien lui. Il a du mal à considérer ça comme ça. Parce qu'il ne comprend pas ce qu'il y a dans sa tête ? Il a senti la sensation de quelqu'un de... paranoïaque ? Mais qui, pour une raison inavouable, n'était pas surpris de l'être. Comment ça une raison inavouable ? C'est ce qui l'obsède le plus, ce qu'il a pu faire... Enfin. Ça et la morphine. C17H19NO3. C'est comme si la formule était gravée dans sa tête au fer blanc. Il l'a reconnu instantanément. Ses prévisions s'effondrent. Si il avait été médecin, aurait-il vraiment eu besoin de faire ce genre de choses -se rendre dans un lieu sale et poussiéreux de façon semblant illégale- pour en avoir ? Non. Il se serait servit d'une des précieuses ordonnances comme celles dans ses poches.
Alors pourquoi ? Pourquoi ? Ses yeux se rouvrent. Il ne trouve pas de réponses à ses questions. Encore plus de questions qu'avant. Le cerveau tournant à cent à l'heure, il dirige son regard vers October. Dans quel état reviendra-t-elle de son voyage, cette fois ? |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Shopping fatal ? Mer 5 Déc - 12:55 | |
| Je rouvre les yeux avec brutalité, sentant encore mon cœur battre plus vite qu’il ne devrait. La peur que j’avais ressentie avant de rentrer dans cet endroit… D’ailleurs, il s’était passé quoi finalement ? Je sais très bien qu’il y avait pas de truc surnaturel m’ayant fait mourir de peur, sinon je serai plus vivante, mais ne pas savoir m’angoisse, comme si je m’apprêtais à entrer une nouvelle fois dans cet endroit sans savoir. Après tout, ce que le garçon avait dit était mot pour mot ce qu’avais dit Hippocrate. Ce qui n’arrange vraiment pas mon impression que du coup, quelque chose nous menacera dans la pharmacie. J’ai conscience que c’est débile, mais mon côté irrationnel ne veux pas se taire. Et puis d’ailleurs, ce garçon… Qui était-il ? Il n’était pas le même que celui de mon premier souvenir, celui où j’étais certaine que c’était the amour. Maintenant, mes certitudes chancellent. Ne pas savoir comment j’étais avant d’arriver ici me perd un peu plus. J’étais quoi au juste, je tombais amoureuse du premier mec venu… ? Étrangement, je ne ressens pas de dégoût pour une telle chose, je suis juste surprise. Après tout, je n’ai pas eu la même réaction que j’avais apparemment eue devant le garçon aux yeux vairons. Mais après tout, il n’a pas mon âge –cela dit il faut avouer qu’il dégage un certain… charme. Non j’ai rien dit ! Bon ok, c’est bon, j’arrête de réfléchir à ça, je commence à penser des trucs chelous. Donc. Qui était le Lui et le Elle qui l’avait convaincue à suivre le garçon, qui semblait être son petit ami, même si elle avait peur ? J’ai beau essayer de chercher, cet énervant trou noir m’empêche de me souvenir de quoi que ce soit. Mais je sens que je ne les portais pas, du moins le Lui, Elle semble avoir été normale avant de se mettre à chouiner. Ou pas d’ailleurs. Bon. Je suis au point de départ, même si je suis contente d’avoir un bout de mémoire mais… D’ailleurs, qui nous dit que ce sont nos vrais souvenirs ? Le doute me prenant soudainement, je dis à Hippocrate qui semble être lui aussi sorti de son souvenir :
« Ces trucs, ces souvenirs, est-ce que c’est possible qu’ils soient… faux ? Je veux dire, rien ne nous garanti que tout ce qu’on voit soit vrai ! »
Le fait de savoir quel était son souvenir me brule la langue, mais je préfère me taire, je suppose que ça le dérangerait, il me prendrait pour une curieuse, ou autres trucs dans le genre qui semblent arrivés depuis qu’on est ensemble. Rapportant mon attention sur la porte de la pharmacie, je me demande finalement si elle est sure. Tout ça à cause d’un fichu souvenir, peut-être faux… Mais je ne veux pas montrer encore une fois ma peur devant l’homme. La chassant le plus possible, je fais finalement un pas vers l’intérieur de la pièce.
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| | Sujet: Re: Shopping fatal ? | |
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