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Ne paniquons pas inutilement

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Tueur de Poissons Rouges
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MessageSujet: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeLun 28 Mai - 18:00

Gatang Gatang *
Ne paniquons pas inutilement  3026406984 18h-20h
Le rythme des roues du train qui passaient sur les rails sonnait presque comme une berceuse. Un rythme continu qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter, comme s'il avait toujours sonné, sans début et sans fin. Depuis combien de temps roulait-il, ce train ? Un jour, une semaine, peut être même un an ou un siècle. Y avait-il au moins un conducteur dans ce train ? Ces choses, il n'y pensa même pas lorsqu'il ouvrit les yeux, en poussant un long bâillement tout en s'étirant nonchalamment. Quand s'était-il endormi ? Ce n'était pourtant pas son genre de s'assoupir ainsi, il était plutôt le type de personne droguée au travail à n'en pas dormir de la nuit. D'ailleurs, il était temps pour lui de s'y remettre.

Voilà quelles furent ses premières pensées. Elles étaient machinale, il n'y avait même pas réfléchit. Cependant, lorsqu'il identifia le train dans lequel il se trouvait, il souleva une première interrogation.

Je travaille dans un train moi ? Demanda t-il dans le vide. Après quelques instants de réflexion, il se répondit de façon toujours aussi évasive : Non, bien sûr que non. Je suis...Il savait, il connaissait son métier, mais pour une raison inconnu, il était incapable de le dire. Voilà qui était curieux, oublier un métier qu'il aimait tant, mais ce n'était pas assez pour entamer sa bonne humeur.

Allons bon, voilà que je perds la tête, manquerait plus que je ne me souviennes plus de mon nom et j'aurais l'air d'un parfait évadé d'asile !

Il se mit à rire de bon cœur face à l'absurdité de la chose. C'était bien le truc le plus stupide qui aurait pu lui arriver. Il ria ainsi pendant quelques minutes avant que ça voit ne s'enraye progressivement, le laissant finalement la bouche entre-ouverte et l'air ahurit.

Mince, je me souviens vraiment pas... Il eut un petit rire gêné, qui montrait son embarras, bien qu'il ne semblait pas franchement inquiet. Ce sont des choses qui arrive, mon vieux. Ne paniquons pas inutilement, je dois d'abord m'identifier !

Question méthode, il était toujours le meilleur. Il se leva de son siège, non sans avoir balayé du regard son compartiment. A en juger l'écart entre le sol et ses yeux, il était pas bien grand. Il se tourna vers la vitre et grimaça en découvrant son reflet. Quelle dégaine, c'était carrément louche. Et cette tignasse, franchement.

Ça c'est pas mal, un uniforme militaire, avec une tronche pareille ? Mon vieux, si tu te voyais, t'as vu tes cheveux ? Et ça, c'est quoi ? Il passa sa main dans ses mèches et la releva, découvrant ainsi son visage. Il y découvrit une plaque de métal tenue par une bande de tissus, qui dissimulait son œil droit et la releva. Oh oui, c'est vrai, je n'ai pas de sclérotique à cet œil... Il s'arrêta un instant et esquissa un sourire à son reflet en ajoutant : Et ben tu vois, tu te souviens encore de quelques trucs, t'es pas totalement à la ramasse !

Ceci dit, vu sa tronche, il en était pas très loin. Il reposa la plaque sur son œil et laissa retomber ses cheveux sur son visage, tout en y passant ses doigts pour les recoiffer, et scrutait son visage dans la vitre. Lorsqu'il se rendit compte de son geste, il rougit jusqu'aux oreilles et ébouriffa sa tignasse avant d'en retirer ses mains.

C'est quoi ce comportement de fille, vieux. Il regarda une nouvelle fois son reflet songeur et ouvrir son pantalon avant de le refermer. Pas d'erreur, je suis bien un gars. Huuuum... Il ne parut pas tellement surpris, mais le fait est qu'il douta de son genre pendant un instant. Il fit glisser son regard sur lui, afin de trouver une quelconque information sur lui et il tomba sur un étrange objet qui pendait à son cou...

Un sablier ? Il est joli... Il l'approcha de son oeil comme pour essayer d'y voir un détail qui serait imperceptible et un claquement le fit sursauter. Il laissa de coté l'objet, de toute façon, il aurait autant de temps que nécessaire pour l'étudier plus tard. Il voulait d'abords savoir où il était tombé et entrepris donc de visiter le wagon dans lequel il se trouvait. Il sortit de son compartiment, et alla voir dans les autres. Un, puis deux, et au troisième, il vit enfin une personne vivante. Un adulte, à en juger son apparence.

Oh, bonjour, pardonnez-moi si je vous dérange, mais j'aurais voulu savoir si vous saviez quelle est le nom de cette gare ? Il semble que je me sois endormi pendant le trajet, et j'avoue que j'ai perdu le fil du voyage. Finit-il, avec un sourire gêné. Il ne précisa pas sa perte de mémoire, qui était une information superflue pour cet inconnu, et ce n'était, de toute façon, pas le sujet de conversation.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeLun 28 Mai - 22:13

Il galérait à avancer dans cette stupide neige et il cherchait quelqu'un des yeux sans rien voir dans ce tourbillon blanc. Soudain une voix l'interpelle, exigeant de lui le remboursement d'une dette. Il se retourne et le décor change : nous passons de cet endroit nuageux et froid à un lieu chaud mais dur.

Un souffle rauque s'échappa entre ses lèvres roses pâles et ses paupières s'ouvrirent soudainement comme si quelqu'un était rentré dans sa chambre et qu'il avait fait un bruit énorme, troublant ainsi le sommeil de ce jeune albinos. Mais il n'y avait personne à part lui.

Il soulève sa tête de quelques centimètres pour l'écraser à nouveau sur un sol poussiéreux. Il s'était écrasé par terre comme une masse et maintenant, autant le dire, il avait mal. Il espérait que son visage n'avait pas subi grand dommage. Difficilement et sans bruit, il se relève et s'assoit sur une banquette. Après plusieurs minutes de réflexion et d'observation intense de ce petit mètre carré, plusieurs questions fusèrent dans son esprit et rapidement ses yeux s'agrandirent , son cœur battait de plus en plus vite et il était finalement dans la panique la plus totale.

Tout d'abord, que faisait-il à dormir dans un compartiment d'un train avec une tenue aussi inadaptée ? Il faut des pyjamas soyeux et un lit bien moelleux pour dormir, et non une misérable banquette peu confortable et des tenues de grande qualité qui se froisse à imposer tout le poids d'un corps sur plusieurs heures!

Ensuite, pourquoi n'y a-t-il pas de miroir dans le coin ? Il paniquait à l'idée de ne pas savoir à quoi il ressemblait, à l'idée que quelqu'un le surprenne aussi mal en point, aussi mal réveillé et aussi mauvais poil ! C'était pas bon pour lui ...

Enfin, et voilà un détail important : pourquoi il n'arrivait pas à répondre à la moindre question ? Par exemple, pourquoi pensait-il si royalement avec cette histoire de lit moelleux et sentant la rose ? Aucune idée , il ne pouvait qu'avancer l'hypothèse que c'était peut être son rêve ou ses habitudes. Secundo, quelles étaient ses rêves et ses habitudes ? Aucune idée encore une fois. Tercio, pourquoi est-ce si mal qu'on le surprenne si mal habillé et sans soin ? Aucune idée encore! C'était juste une pensée qui a volé comme ca dans son petit esprit et semer un trouble incroyable.

Et pour finir ... comment s'appelait-il ?
Et avait-il eu une existence avant ? A cette pensée, une peur inconnue s'immisça en lui, provoquant un frisson glacial sur son être. Peut-être il ne valait pas trop chercher à savoir ... Tout lui reviendrait en tête plus tard !

Oui, voilà ! Il faut attendre, se calmer, respirer un bon coup. Tout va lui revenir petit à petit.

Il ferme ses yeux et tente de respirer, de se relaxer mais voilà des efforts vaines car quelqu'un entre en trombe presque dans la pièce. Autant dire qu'à cet instant il avait frôlé l'arrêt cardiaque et s'il avait une arme sur lui, il l'aurait balancé au sale type qui était rentré si soudainement.

L'albinos rouvrit ses paupières, prit son chapeau posait sur une petite table vissée et jette un regard noir au type qui vient d'entrer.

- On toque avant d'entrer sérieux .... Bref, voulez quoi ?

On pouvait sentir dans sa voix une certaine tension et nervosité et ses yeux faisaient des allés retour dans ce petit endroit. Son visage s'illumina presque en voyant un petit placard et il l'ouvrit. Il y avait un miroir ! UN MIROIR! Sans tarder, et avec beaucoup d'anxiété, il jeta un coup d'œil et il resta sans voix non pas devant sa beauté mais devant son air d'abruti : rien ne lui venait en tête, rien du tout . Il avait totalement perdu la mémoire.

Pourquoi diable ne se souvenait-il de rien ? Pourquoi n'a-t-il que ce maudit cauchemar comme seul "vision" ?

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeMer 30 Mai - 11:28

Mais. Mais. Mais. Il avait été poli. Il n'avait pas frappé, mais franchement, dans un train, c'était quoi l'utilité de frapper, hein ? Et puis quoi, il n'y a aucune raison pour lui répondre d'une façon si malpolie enfin. Notre ami dégénéré au cheveux bleu avait fait preuve d'une grande civilité. Il aurait très bien pu se la jouer péquenot du coin du genre "Ouaiche gros, t'saurais pas où qu'on est, ça démange le *** de demander un un mec plus viril que moi, t'vois ?", mais sachant qu'il avait de forte chance pour se retrouver au tapis en moins de temps qu'il n'en faut pour faire des gaufres, il n'allait pas s'amuser à singer ce qu'il n'était pas.

Après tout, n'était-il pas un bel androgyne dans un uniforme militaire et dans la fleure de l'âge ? Il devait se montrer digne de l’apparence qu'il possédait, et quand il en saura plus de lui, il pourra être digne de ce qu'il est, car il n'y a aucun doute qu'il a été un jeune homme des plus courtois.

Mais le fait est que l'a réaction de l'inconnu l'avait vraiment surpris, il n'avait pas l'air d'apprécier l'irruption d'un nouveau venu. Peut être était-il occupé ? Mais il ne faisait rien à par réfléchir silencieusement. Non, il ne faisait que dormir. La belle affaire, s'il avait été réveillé, il y avait d'autres moyens que de s'énerver inutilement.

On toque avant d'entrer sérieux .... Bref, voulez quoi ?

QUOI ? Il ne l'a même pas écouté en plus ? Alors qu'il s'était si bien exprimé, avec de belles formes et de beaux mots ? Nan franchement, c'était quoi son problème à celui là ?

Oh, trois fois rien, comme je le disais précédemment, je me suis réveillé dans un train et je suis pas où je suis. Je peux même le dire plus simplement encore, t'aurais une idée du merdier dans lequel on se trouve ? Marmonna t-il dans sa barbe, agacé d'avoir été ignoré par l'autre gars. Il aurait mieux fait de l'ignorer aussi et d'aller se jeter dans un wagon qui aurait été occupé par une merveilleuse créature féminine. Mais de toute façon, même s'il l'avait dt à vive voix en dansant sur un ours qui faisait du monocycle, l'autre ne l'aurait pas écouté, il était déjà parti à faire autre chose.

Oh dieu, pourquoi faut-il toujours que les gens préfèrent se regarder dans un miroir plutôt que de parler avec d'autres gens de leur espèce, hein ? L'abruti à cheveux bleus qu'il n'aimait pas top être ignoré, et tandis que l'autre se regardait en long, en large et en travers dans un miroir qui ne devait pas faire plus de 20cm sur 30cm, il se faufila derrière lui et commença à l'appeler, sans hésiter à se moquer de lui :

Allo ? Ohé ! Oui c'est bien, on sait que tu es très beau et très viril, t'as de la chance. Maintenant, on redescend sur terre. C'est la terre qui te parle là, tu vois ? Elle est bien embêtée, alors si tu pouvais l'aider un peu ? N'ayant pas de réponse immédiate, il continua en posant sa tête sur l'épaule du garçon : Ouah, un vrai mannequin, quelle classe, non vraiment, tu devrais faire mannequin de mode, tu aurais toutes les femmes du monde à tes pieds. Sisi, crois-moi. Maintenant qu'on sait que tu casses les miroirs en te regardant dedans parce que tu brilles par ta beauté, on peut revenir à nos moutons ?

Il s'écarta du gars aux cheveux blancs. En fait, il était content d'être tombé sur un type qui avait un physique aussi atypique que lui. Mais il avait poussé la chansonnette un peu loin, et s'en voudrait de recevoir un coup d'un tel canon de beauté. Surtout qu'il avait l'air d'avoir le sang chaud.

Est-ce que tu as seulement la moindre idée de ce qu'on fait dans ce train ?

Probablement que non, il avait l'air pas mal stressé, le pauvre gars. Mais on était sûr de rien. Et puis s'il gagnait pas d'info, il pourra toujours recevoir des baffes, c'est déjà un bon début dans un relation amicale, non ?


Dernière édition par Chancelier le Mer 30 Mai - 12:07, édité 2 fois

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeMer 30 Mai - 11:38

Ça sourit dans un coin. C'est heureux. Qu'il est drôle de les voir gesticuler dans tous les sens. Poser des questions sans réponses. Perdre leur temps... Le temps... Denrée rare et précieuse, dans la ville de Nulle Part.

Alors que Chancelier lançait sa dernière réplique, les lumières du train s'éteignirent brusquement, plongeant les deux jeunes hommes dans la pénombre la plus totale. La porte claqua et ils se trouvèrent tous deux coincés dans la minuscule cabine du train. Tout était sombre... A peine pouvaient-ils distinguer les contours des banquettes et la lune qui, part la fenêtre, éclairait le quai désert et couvert de plantes de ses rayons fantomatiques.

Quelque chose frappe derrière la porte. Vite. Agir maintenant. Vite. Ne pas perdre de temps.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeVen 1 Juin - 7:39

Il fallait avouer qu’il était particulièrement beau malgré un aspect physique dès plus atypiques. Oui, comment peut-on trouver un homme bien jeune à la chevelure blanche et aux yeux violets séduisant ? Eh parlons d’abord de ce visage même. On pouvait sentir qu’il s’en était bien occupé car il n’y avait pas la moindre imperfection, pas le moindre bouton noir disgracieux ni un petit poil de barbe. Parfaitement rasé, parfaitement lisse … A cette vue il se calma et une des commissures de ses lèvres se releva pour dessiner un sourire ravissant. Il changeait de tout en tout, s’il y a quelque seconde il était de très mauvais poil, on ne l’aurait pas cru une fois ce sourire en face de soi. Même ses étranges pupilles étaient fascinantes ….. Seul hic dans l’histoire : son tatouage violet sous son œil gauche !

Sa main s’y dirigea et là il vit une montre numérique à son bras droit. Une autre pensée incompréhensible lui traversa son esprit « Cette montre était de très mauvais goût et ne s’accordait pas à sa tenue actuelle ». Il semblerait – la seule chose qu’il peut avancer plus ou moins sûrement à son sujet – qu’il soit un homme sensible à l’apparence et à sa tenue vestimentaire. En effet depuis tout à l’heure, il craignait qu’on le voit si mal, que le fait de tomber par terre aurait pu abîmer ou rendre rouge son visage angélique ou encore que ses vêtements allaient être froissés. Mais en quoi cela l’avançait-il dans sa quête de son identité ?

D’ailleurs que faisait-il dans un train si minable et si inquiétant, sans souvenir ? L’avait-on drogué ? Avait-on fait des opérations douteuses sur lui ? Peut-être un mauvais coup d’un voleur et une amnésie partielle, comme dans beaucoup de films ou jeux vidéos ? Et voilà ! Ses palpitations de peur recommencèrent et la panique refit surface avec plus de force.

De plus cet idiot à la chevelure bleue n’était pas une aide en soi et ajoutait un stress supplémentaire en lui demandant où ils se trouvaient. L’albinos ne dira pas « Je sais pas’ par fierté et surtout par peur d’avouer sa vulnérabilité à cet instant. Il ne pouvait pas dire qu’il était amnésique, au risque de se faire manipuler et autres stupidités du genre par des êtres vicieux et sans scrupules. Il devait garder l’image du type qui sait tout …… Allez, il y arrivera. Il suffisait juste d’avoir la grande gueule.

Et … et … massacrer ce bleu ! Il osait poser sa tête vide sur son épaule à lui ! IL AVAIT OSE ! De plus il le tourna en ridicule avec ses paroles sans queue ni tête. D’ailleurs, ce type a eu la bonne idée de s’éloigner avant qu’il ne commette un massacre. Il claqua le placard – a défaut du bleu -, brisant le miroir par la même occasion – et voilà sept années de malheurs juste pour avoir trop taper sur un pauvre placard branlant et faisant tomber ce belle objet qui ne lui a rien apporté, pas le moindre souvenir ni rien -.

- Ecoute, la j’suis TRES occupé donc toi et ta grosse gueule, vous dégagez de MON compartiment ! TOUT DE SUITE !

Sans laisser le temps à l’inconnu de riposter, l’albinos le prit par le col et commença à le traîner vers la porte. Bien évidemment, le virer gentiment avec un coup de pieds aux fesses ou un claquage monumental contre le mur aurait été juste trop simple et trop normal dans ce scénario de fou. Il faut que la porte se ferme pile au moment où Monsieur prétentieux y pose la main et il faut aussi que les lumières s’éteignent.

Et cerise sur le gâteau, on toque ou plutôt on frappe. Personne ne parle, personne ne s’annonce. On maltraite juste cette pauvre porte. L’albinos lâche l’inconnu, se dirige vers le petit placard et récupère un bout de verre à l’aveuglette, tentant de mettre la main sur la plus grosse et la plus longue évidemment – exercice peut évident dans ce noir-. Il en ramassa encore une autre, avec moins de soin, et la donna à l’inconnu.

- Tiens au cas où, lui murmura-t-il, si tu veux partir t’as la fenêtre. Je reste et j’ouvre la porte.

Pensiez-vous qu’il allait fuir lâchement par la fenêtre ? Pas du tout ! Il fallait qu’il ait des réponses sur ce qui se passait et fuir n’était pas la solution s’il fallait trouver des réponses. Et puis qui sait, c’est peut-être un contrôleur un peu barjot ou un pauvre alcoolo derrière la porte ….. on peut toujours espérer nan ?

Et il ouvre violemment la porte pour faire face à la chose ou à la personne qui frappe.


Dernière édition par Key le Dim 3 Juin - 14:15, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeVen 1 Juin - 9:47

Bigre, il avait eut raison de s'écarter, il n'aurait pas voulu finir comme ce pauvre miroir. Il avait donc du flair, s'il avait été assez intelligent de faire un pas en arrière pour se mettre hors de porté de Blanco. Oui, Blanco, c'était le meilleur moyen d'appeler l'autre gars. Il ne savait pas son nom et d'une certaine façon, n'avait pas vraiment envie de le savoir. Voyant les morceaux de verre tombé sur le sol, il frissonna. Voilà maintenant que le terrain était miné, il n'avait pas intérêt à tomber par terre, sinon, c'est plus qu'une coupure qu'il allait se faire. Pendant ce temps, son ami Blanco s'approchait de lui. C'était peut être le moment de s'enfuir en courant...

Ecoute, la j’suis TRES occupé donc toi et ta grosse gueule, vous dégagez de MON compartiment ! TOUT DE SUITE !

Grosse Gueule ? Lui, alors qu'il était si mignon ? Il posa ses mains sur ses joues d'une mine piteuse, touché par ces paroles à son égard, mais n'eut même pas le temps de se plaindre qu'on le traînait déjà par le col. Ha non ! Mais non, ça n'était pas autorisé ça ! Son costume était trop beau pour souffrir et être déformé si vilement. Il ne pouvait tolérer un tel geste contre lui et se mit à geindre comme un gamin de dix qu'on enverrai dans le cagibi : Lâche-moi ! Tu vas déformer mon col ! Allez, soit gentil ! Mais pendant ses beuglements, la lumière se coupa. Manquait plus que ça... Pensa t-il tandis que son coeur se mit à battre à toutes allures. Il en était presque à sangloter. Il n'avait jamais été téméraire, le genre de personne à se cacher sous une table dès qu'il y a un orage.

Et si ça n'avait été que ça... Maintenant, on frappe à la porte. Il lâcha un petit cri de surprise et sursauta. Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est quoi ça ? On est coincé ? Marmonnait-il, comme s'il redoutait que ce qui se trouvait de l'autre côté de la porte. C'était presque surjoué comme réaction, mais il ne faisait jamais dans le sobre. Aussi, malgré cette peur exacerbée, il n'était pas vraiment effrayé. Disons plutôt qu'il se mettait dans l'ambiance.

L'autre finit quand même par le lâché. Il avait, pour le moment, abandonné l'idée de lui en faire baver. Cheveux-Bleu soupira de soulagement, il n'aurait pas aimé se retrouver à l'extérieur du compartiment avant que les lumières ne coupent, sinon, il y a de fortes chances qu'il se soit retrouvé face à face au... Truc. Il se redressa et passa ses mains sur ses vêtements, espérant faire disparaître les quelques plis qui avaient pu apparaître dans la bagarre. Puis on lui tendit ce qui semblait être un morceau de verre. Il le pris avec précaution, afin d'éviter de s'entailler la main. Vu la situation dans laquelle il était, il avait tout intérêt à rester indemne.

Tiens au cas où, lui murmura-t-il, si tu veux partir t’as la fenêtre. Je reste et j’ouvre la porte. Cheveux-Bleu le regarda, enfin, essaya de le regarder dans la pénombre, et finit par lui glisser, avec un petit sourire en coin :

Je pourrais m'en servir contre toi... Il y eut un silence, probablement parce que Blanco devait s'imaginer tous les moyens pour se défendre en cas d'attaque, puis il repris finalement, avec un sourire des plus fraternels : Mais pourquoi le ferais-je ? Nous sommes dans le même galère, serons-nous les coudes, tu ne veux pas ? Je sais bien qu'on est parti sur de mauvaises bases, et tu as toutes les bonnes raisons de vouloir m'en faire baver, mais à deux, nous serons plus à même de nous occuper de ça.

Au moment même où il avait parlé de ça, on frappa à nouveau à la porte, plusieurs fois. Comme si on était impatienté par le peu de réaction des prisonniers de l'autre côté de la porte. Cheveux-Bleu n'était plus en train de pleurer ou de se lamenter sur son sort. Cela n’arrangerait pas les choses. Il était temps de se reprendre et de faire preuve d'intelligence. Il n'était pas fort comme les autres, mais lui, il avait sa tête. Enfin, peut être. Il l'espérait en tout cas.

Il s'approcha de la porte et colla son visage contre la vitre. Il faisait noir, pas question donc d'essayer de voir un quelconque truc. Cependant, il espérait pouvoir entendre le souffle de ce qui les avait enfermé. En réponse, on frappa à nouveau, ce qui le fit sursauté et il courra se réfugier derrière Blanco. En fait si, il était toujours autant terrorisé. Pire qu'une fille.

Après-toi, glissa t-il entre deux claquements de dents. Il ajouta tout de même une observation qu'il avait eut le temps d'avoir avant qu'on ne l'effraie une nouvelle fois. Je ne crois pas que ce soit vivant, je n'ai rien entendu de l'autre côté. Quand je suis venu, le parquet du train n'arrêtait pas de grincer, même quand j'étais à l'arrêt, alors que là, c'est comme s'il n'y avait rien sur le parquet.

Il ne se risqua pas à dire on est en train devenir fou, mais il n'en pensait pas moins. De toute évidence, on cherchait à les rendre fou.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeDim 3 Juin - 10:13

Elle sursauta lorsque la porte s'ouvrit et s'engouffra immédiatement dans le compartiment. Un vent glacé accompagna son mouvement. Elle avait voulu frapper pour être polie. Après tout, l'autre, aux cheveux blancs, n'avait-il pas dit qu'il fallait toquer avant d'entrer ?

Chancelier avait raison, elle ne touchait pas le sol et semblait flotter à quelques centimètres au dessus de ce dernier. Ce n'était qu'une forme allongée de taille humaine, plus sombre encore que l'obscurité la plus totale. Et le plus troublant était sans doute les deux perles lumineuses qui lui servait d'yeux et qui étaient pour l'heure rivée sur les deux êtres. C'était une Ombre. L'Ombre de la Gare, pour être précis. Elle ne quittait jamais ce lieu, trop attachée à son train et à son quai.

Le silence régnait sur l'habitacle lorsque, sous ses yeux, un trou béant s'ouvrit. L'Ombre n'avait pas de visage mais ce trou pouvait s'apparenter à une bouche. Et elle annonça d'une voix altérée tout en reculant en arrière.

" Dépêchez-vous."


Ca voulait tout dire. Ne pas perdre de temps. Le temps était précieux. Elle le savait.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeMer 6 Juin - 20:24

Il ignora royalement la remarque de cet inconnu sur cette histoire de planche grinçante et d'une chose flottante. A le voir paniquer si vite et adopter une attitude si féminine et poule mouillée, il pouvait commencer à halluciner et transformer exagérément une réalité.

Il ne croira qu'en ce qu'il voit lui-même pour le moment. Amnésique comme il est, il sera préférable d'être un peu distant et ne faire confiance qu'en soi-même dans ce lieu étrange et bien entendu inconnu. Ajoutons aussi l'adjectif obsolète car il fallait vraiment que ce train soit assez vieux pour voir ses lumières s'éteindre ainsi.

Donc il ouvre.

Heureusement pour lui, l'inconnu était resté derrière lui, autrement il verrait son air terrifié. L'albinos retint son souffle devant cette masse noire aux formes imprécises. Ca ressemblait à un moment mais il fallait lui expliquer depuis quand on pouvait être à la fois si énorme et flotter si légèrement à quelques centimètres du sol. Ensuite, on pouvait dire que les yeux des humains étaient brillants mais ce n'étaient pas non plus des diamants à l'état pur or, cette "chose" avait deux perles brillantes en guise de yeux.

Ce n'était donc pas un humain et par conséquent trembler comme une feuille était justifiée n'est-ce-pas ? Cette fois, l'autre efféminé pouvait se moquer et l'albinos n'en aurait rien à faire. A cet instant, sa crainte était totalement légitime!

On lui disait de se dépêcher. Ces simples mots ravivèrent un brin de courage en lui, il banda ses muscles, s'humecta ses lèvres, ravala sa salive et osa prendre à nouveau la parole, avec moins d'assurance et d'arrogance que tout à l'heure évidemment.

- Nous dépêcher pour quoi ? Vous avez des réponses à nos questions et J'EXIGE ces réponses !

Au fond, il avait peur que cette chose ne l'attaque. Etait-elle vraiment dangereuse ou, pouvait-elle être un allié ? En tout cas, hors de question de lâcher l'affaire si vite si elle n'attaquait pas. Si elle attaquait, disons qu'il tenait à sa vie et que la fenêtre du compartiment n'était pas très loin. A la limite, l'autre fillette pouvait servir d'appât mais ... nan voyons. Il ne ferait pas ça. Mine de rien c'était sa première rencontre et Dieu seul savait s'il y avait d'autres comme eux à l'extérieur de ce train.

Ainsi, il allait devoir se trimballer cette femmelette plus par dépit qu'autre chose.

- Pourquoi sommes-nous ici ? Qui nous a mis dans ce train ? Expliquez ! Ou donnez moi un nom, un lieu .. n'importe!

C'était presque une supplique maintenant. Il voulait savoir ce qu'il faisait là et pourquoi diable a-t-il perdu la mémoire ? Il gardait des habitudes très mécaniques et des pensées tout aussi "mécaniques" vibraient dans son crâne. Ces choses le rendaient totalement fous et il voulait à tout prix une réponse sinon il allait vraiment devenir fou!

Bordel ... il recommençait à paniquer dangereusement et son cœur s'emballait vite. Etait-ce normal ? Finalement il se recula, comme pour prendre l'air et ne pas s'évanouir dans les bras de cette chose - au cas où -.

IL LUI ARRIVAIT QUOI BON SANG ? !


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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeJeu 7 Juin - 11:16

Lorsque ça s'était engouffré dans le compartiment, Cheveux-Bleus eut l'impression que son heure était arrivée, bien que trop effrayé pour pensé correctement, il eut tout de même un regret, celui de n'avoir jamais sû pourquoi il avait atteri dans le train, ce qui était frustrant. Néanmoins, la forme noire qui les avait rejoins lui fit une si forte impression que tous ses muscles se crispèrent et il tomba sur le parquet tout en agrippant le pantalon de Blanco.

Il suivait la forme du regard, cherchant à l'associer à une chose qu'il connaissait, pour se rassurer, mais rien ne lui venait à l'esprit. Ce n'était pas normal, mais ça ne semblait pas hostile pour autant. Ça avait juste une apparence impressionnante, mais ça rien fait de plus. Il l'avait entendu, cette voix. Ce "Dépêchez-vous" sonnait pour lui comme un conseil plus qu'un menace. Mais dans l'état actuel des choses, il n'était sûr de rien.

L'autre semblait être dans le même état, bien qu'il fut en mesure de s'adresser à la forme d'une façon presque naturelle. Mais les questions... Il y avait de fortes chance pour qu'elle reste encore sans réponse un temps. Cheveux-Bleus ne voyait pas pourquoi ça leurs répondrait. Ça semblait déjà assez aimable pour indiquer la sortie, il ne fallait pas trop abuser non plus. Cheveux-Bleus pris son courage à deux mains et attira l'attention de Blanco sur lui en tirant la jambe du pantalon. Il avait autant peur de ce type que de l'ombre, mais c'était sans doute le premier qui pouvait lui apporter de l'aide.

Dis, murmura t-il, je comprends que tu veuilles des réponses, mais c'est pas le moment de jouer les héros. Ni toi, ni moi ne pouvons faire face à ça. On ferait mieux de l'écouter et de déguerpir. Il se tourna vers la chose qui les fixait silencieusement. Il ne se croyait pas capable de faire ça, C'était un pleutre, un moins que rien. Il en était persuadé, mais il devait faire quelque chose pour les sortir de là. Au moment même où il ouvrit la bouche pour s'adresser à l'ombre, il eut l'impression que son crâne s'ouvrait et que son cerveau le quittait en laissant une cavité vide. Ou peut être qu'il n'avait jamais eut de cerveau.

Si tu voulais vraiment nous faire du mal, tu t'y serais pris autrement. Tout ce que tu veux, c'est qu'on bouge, n'est-ce pas ? Les lumières éteintes devaient probablement nous pousser à partir vers la fenêtre, comme Blanco l'a suggéré. Sa voix était tremblante, il faisait une tronche pas possible, près à pleurer comme une fontaine au moindre bruit, même s'il était déjà plus ou moins en train de pleurer. Mais on est resté, alors tu es venue toi-même. M... Il bredouilla ne sachant quoi faire. Il avait toujours aussi peur, mais le fait de s'accrocher au pantalon de l'autre le rassurait un peu. Il avait de la poigne mine de rien, alors même s'il essayait de l'abandonner, Cheveux-Bleus ne lâcherai pas facilement, au pire, il se ferait traîner en chouinant comme il sait si bien le faire.

Il déglutit un instant, puis se releva en s'appuyant sur l'autre. Il l'avait attrapé fermement pour éviter qu'il ne fasse exprès de se décaler pour le faire tomber. C'était le genre de truc qu'il ferait, ce satané dégénéré à cheveux blancs. Une fois levé, il se cacha, encore une fois, derrière lui. Il était plus robuste, plus viril, c'était donc le mâle dominant dans l'histoire, il devait protéger le plus faible (en théorie).

Poli. Être poli surtout. Et ne pas avoir l'air plus bête. C'est que parler comme ça à un truc qui semble tout droit sorti d'un film de série B...

M...Mer... Merci. C'est gentil de t'inquiéter pour nous...

Si au moins ça s'inquiétait vraiment pour eux. Mais pour le coup, il pensait pouvoir s'en tirer en faisant le mignon, le gentil, ça marchait toujours. Du moins, il semblait que ce soit une chose qu'il avait coutume de faire, vu qu'il le faisait admirablement bien. Il baissait les yeux timidement vers le sol en faisant la moue. Ses joues s'empourprèrent légèrement. N'importe quel être vivant avec des sentiments, mâle, femelle ou truc aurait succomber au charme du jeune homme dans la seconde suivante. En même temps, il se décala vers la sortie, tout en tirant la chemise de Blanco. Celui-ci allait probablement résisté, mais une fois qu'il est accroché à un truc, il ne lâche pas !

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeSam 9 Juin - 16:13

Elle ne s'attendait pas à ça. La plupart du temps, les nouveaux arrivés hurlaient d'effroi, cherchaient une sortie ou bien les plus téméraires tentaient de lui lancer quelque chose. La réaction de l'albinos pouvait encore sembler à peu près normale, il lui cria dessus d'une voix bravache qui se fit plus désespérée au fur et à mesure qu'il se perdait en question inutile. Mais l'autre homme, celui qui avait les cheveux bleus, il parla calmement et analysa clairement la situation.

L'Ombre hocha doucement ce qui pouvait ressembler à sa "tête" alors qu'il expliquait le coup des lumières. Il l'avait remercié. Comportement étrange. Et pourtant pas si désagréable. L'Ombre n'avait pas reçu de reconnaissance depuis longtemps. Trop longtemps. Ce fut peut être ce mot à cinq lettres lourd de sens qui la poussa à parler à nouveau. A expliquer.

" Nulle Part. Ici c'est Nulle Part. " déclara-t-elle de sa voix trainante et hâlée. Chaque expiration dégageait un souffle de vent gelé. " Elle vous regarde. Elle vous entends. " L'Ombre dodelina d'avant en arrière, elle se doutait que bientôt Elle surprendrait leur conversation et que sans doute Elle n'aimerait pas le fait qu'elle leur donne des mises en garde. Vite, elle ajouta. " Pas de sortie, pas de sortie, Elle vous tient. "

" Dépêchez vous, le temps est compté... Dépêchez vous... Il faut all...."

Elle s'arrête. Un grésillement minuscule a retenue son attention. Elle va rallumer les lumières. Et l'Ombre ne supporte pas la lumière. En un coup de vent glacial, elle a quitté l'habitacle aussi rapidement qu'elle y est entrée et un dixième de seconde après, les lampes du train éclairent à nouveau le compartiment.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeLun 25 Juin - 22:01

L'albinos était le genre à avoir plus grande gueule qu'autre chose et disons qu'il semblait avoir un don de se mettre dans les mauvaises situations sans réellement réfléchir aux conséquences. Il était spontané, captant l'instant présent apparemment.

La preuve était là : depuis tout à l'heure, il ne retenait aucune de ses paroles et agissait sur des coups de tête en improvisant ses accessoires ou ses gestes selon les situations, selon l'environnement et selon les cas.

Il était étonné de voir à quel point il pouvait développer une imagination de fou, comme s'il avait déjà vécu des situations similaires. Ses mains agissaient d'eux même, automatiquement et instinctivement. On aurait dit plus un robot qu'un humain.

Certes, il avait agi... et maintenant ?

C'est l'autre efféminé qui prit la relève. L'albinos allait définitivement se faire dessus ! Ce type n'était pas un humain au QI normal, c'était un être sous développé et sans neurone fixe et intéressant et utile ! C'était juste un pauvre raté de la vie et il allait parler à cette "Chose", à cette "Horreur" qui avait deux trous vides pour yeux et un trou béant pour bouche. Qu'avait-il donc fait pour tomber sur un incapable au sexe inconnu et sur une abomination de la nature hein ?

Les premiers mots découlaient de sa bouche et comme "Blanco" l'avait deviné, il ne demandait qu'à fuir. Le hic, c'était que cette chose savait des ... choses. Bref, voilà un jeu de mot des plus pourris, nous le concevons bien.

Ensuite et ô miracle, ce type avait finalement une cervelle ! Il avait réfléchi posément à la situation et il faut avouer qu'il n'avait pas tord. Par contre, jamais, ô grand jamais, il ne dira que cet efféminé avait eu raison à haute voix. En effet si cette ombre voulait les tuer, elle se serait prise autrement à moins qu'elle ne soit une sadique folle au fond d'elle.

Par contre, clôturer le tout par un "merci" rendit Key fou de rage ! COMMENT PEUT ON REMERCIER LES CHOSES QUI PEUVENT ETRE LIEES AUX RAVISSEURS ? C'était juste inconcevable pour cet homme et il était à deux doigts de répondre que lui ne remerciait pas quand cette "bouche" s'ouvrit à nouveau.

Elle disait qu'ils étaient à "Nulle Part". Sous le coup, Key comprit ce que beaucoup de monde comprendrait : vous êtes nulle part, perdus nulle part, dans un lieu inconnu et non identifiable. Il n'avait pas tout de suite comprit qu'il était dans la ville nommée "Nulle part" évidemment et même après, il ne le comprit pas.

Il voulut répondre et exiger d'avantage de renseignements malgré sa peur palpable quand les lumières s'allumèrent soudainement et l'ombre n'était plus là.

Il se tourna vers le type efféminé. Il y avait des traces de larmes ici et là et il n'arrêtait pas de tirer sur le pantalon de l'albinos.

- A tirer sur mon pantalon, tu vas le descendre et y aura plus que mon caleçon.

Il écarta d'un coup sec ce gars de son corps de dieu, s'épousseta avec des gestes rapides. ON dirait qu'il maitrisait la situation mais en fait, les gestes rapides ne cachaient que le tremblement de ses mains et le fait de tourner le dos à l'autre efféminé dissimulé son air troublé.

- C'est quoi ce délire ? C'est quoi cette histoire de temps ?

Ses yeux tombèrent sur sa montre puis remontèrent sur un truc qui le gênait au niveau du coup. Il y mit la main et découvrit une clé accrochée à une chaine. Fronçant les sourcils , il se rappelle qu'il l'avait vu dans son rêve. Ses mains retombèrent sur ses poches et il sentit des choses bouger à l'intérieur.

Plongeant ses mains il put sortir pas mal d'objets, limite une caverne d'ali baba. Il y avait là un carnet avec pas mal d'adresse mais pas de nom, un billet glissé dans l'une des pages qui indiquait une date en rouge et enfin des médicaments.

- A quoi tout cela rime.... Bon, on bouge. Je ne sais pas pourquoi mais il semblerait qu'on doit se presser.

Il regarda à nouveau cette montre : était-ce en lien avec cette histoire de temps ou alors divaguait-il ?

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeMar 26 Juin - 16:16

Un fin grésillement s'invita, et la forme s'arrêta net. D'un coup, la lumière revint dans le train, faisant fuir l'ombre et explosant l'oeil de Cheveux-Bleus au passge. L'éclat de la lumière lui fit fit perdre momentanément la perception des formes, et par réflexe, il releva le bandeau qui cachait son autre oeil, ce qui lui permis de voir que la forme les avait abandonné. Cheveux-Bleus fut surpris, puisqu'elle avait commencé une nouvelle phrase. Peut être n'avait-elle pas prévue que la lumière allait être rallumée. Peut être que ce n'était pas elle qui l'avait éteinte, peut être qu'une autre choses était présente dans le train. A cette pensée, le jeune garçon frissonna. Il vit son compagnon d'infortune s'écarter de lui.

Il était gêné. C'est en tout cas comme cela que Cheveux-Bleus le percevait, ce qui ne manqua pas de le faire sourire. Mais s'il le faisait, c'est parce que l'autre était de dos. Sans ça, il savait qu'il se serait pris une vilaine baffe. Cheveux-Bleus se releva et s'avança vers la fenêtre. La nuit devenait de plus en plus sombre et il ne voyait plus grand chose. Dans la gare, il y avait un semblant de lumière. Provenait-elle de lampes ? Y avait-il de l'électricité dans cette ville ? En tout cas, les lumières du quai ne semblait pas vraiment fonctionner.

Quel endroit curieux... On dirait une vile fantôme, tu ne trouves pas ? Ajouta t-il à son compagnon.

Il n'eut aucune réponse et se retourna vers Blanco. Ce dernier était en train de sortir tout un tas de truc de ses poches. Comme si ce geste réveilla Cheveux-Bleus, il fourra ses mains dans ses poches. D'abords celles de son pantalon. Dans sa poche droite, il trouve une drôle de petite pièce carrée. Après l'avoir étudié rapidement, il parvint enfin à l'ouvrir et découvrir un joli petit miroir. Voilà un objet bien pratique, lui qui avait toujours un problème avec ses cheveux. Enfin. Il lui semblait que cela faisait parti de ses préoccupations principales. Après avoir remis correctement les mèches de sa frange il rangea l'objet dans sa poche et passa sa main sur sa veste, dans une poche intérieure, un carnet en cuir semblait patiemment attendre qu'on le prenne. Sur la couverture, le mot Chancelier était écrit en lettres dorées, à moitié effacées par l'usure.

Hé ! C'est pas mal ça, y a quoi dedans... Il ouvrit le carnet et commença à feuilleter les pages tout en lisant quelques mots au hasard,Mille-Feuilles, Religieuses, Charlotte, Tarte, Far... Sympa, j'aurais toujours de quoi bien manger !

Toujours optimiste. Après tout, on ne vit qu'une fois. Quoique d'une certaine façon il était en train d'en commencer une nouvelle, c'était peut être le moment de faire plein de nouvelles choses. Il continua encore un peu à tourner les pages quand Blanco l'appela.

- A quoi tout cela rime.... Bon, on bouge. Je ne sais pas pourquoi mais il semblerait qu'on doit se presser.
Oui Chef ! Répondit-il en se mettant dans un semblant de garde-à-vous. Il rangea le carnet dans sa poche intérieure et emboîta le pas de blanco.

A peine deux minutes plus tard ils descendaient du train. Cheveux-Bleus posa ses pieds sur le quai et éternua. Il y avait un petit vent frais dans la ville. Il s'avança vers la gare et regarda à l'intérieur. Bien évidement, il n'y avait personne à part de la végétation abondante. Il posa sa main sur la poignée et à sa grande surprise, la porte s'ouvrit sans offrir la moindre résistance.

Regardes ! On peut rentrer par là ! On en saura peut être plus sur cet endroit.Il chercha dans sa mémoire. Il lui semblait que l'ombre avait donné un nom à ce lieu. Comment avait-elle dit ça déjà ? Nulle Part ! Voilà, c'était ça ! On a pas d'autres choix de toute façon, alors allons visiter Nulle Part !

Le ton donnait un peu l'impression qu'il allait à un camp scout. C'était d'ailleurs un peu son état d'esprit. Il en fallait plus pour le déstabiliser profondément. Il s'était déjà remis de la visite étrange de la forme dans leur wagon. C'était de l'histoire ancienne. Maintenant, il fallait aller de l'avant !

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeMar 3 Juil - 20:10

Elle râle. Il l'énerve. Il l'énerve beaucoup. Pourquoi parle-t-il aussi simplement avec les Ombres ? Pourquoi n'est-il pas effrayé ? Où est la panique qui aurait du l'habiter, le rendre si manipulable et si intéressant ? Il sourit bêtement. Il a presque l'air heureux. Heureux d'être ici. Ca l'énerve. Les gens ne sont pas censés être heureux d'arriver chez Elle. Agacée, elle délie les plantes comme autant de bras qui rampent sur le sol à la manière d'immenses serpents. Les lianes agrippent les chevilles de Chancelier, s'enroulent autour de son torse et le traîne sans tenir compte de ses protestations. Elles le font glisser sur le sol du train, glisser sur le quai, glisser dans la Ville. On va voir si tu compte toujours "visiter Nulle Part". Imbécile.

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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitimeDim 12 Aoû - 10:47

L'efféminé suivait Key sans sourciller, ni poser des questions ni même se méfier. Il acceptait tout ce qu'il disait avec le sourire et la bonne humeur. Il aurait pu être un parfait compagnon s'il savait se taire, malheureusement, il était aussi pipelette qu'une femme avec un cerveau en plus contrairement à ces dernières.

Il soupira seulement et avança donc en se ressassant en boucle tout ce qu'il avait trouvé dans ses poches et ce qu'il avait sur lui. Egalement il pensa à ces derniers événements assez étranges et effrayants. Il n'avouera pas mais actuellement, il avait assez peur et il craignait presque sa propre ombre. Comme si elle allait se matérialiser en une chose informe et difforme avec des trous sur la face en guise de bouche et de yeux. Il eut un frisson rien que d'y penser.

Bon, l'autre lui indiquait un endroit d'où il pouvait passer. C'était pas mal, ils pouvaient tenter. Après tout, il n'avait plus rien à perdre actuellement.

- Passons par là alors et visitons ce lieu maudit au plus vite. Je veux savoir ce qu'ils nous arrivent sinon je perds la tête.

Quoique, il l'avait déjà bien perdu cette tête là. Elle n'avait plus aucun souvenir en réserve, si ce n'était pas pitoyable ca !

Soudain, des choses rampantes avançaient vers eux et ne saisirent que son compagnon de route. La petite star aurait voulu avancer et l'aider mais il n'avait rien pour casser ses ronces et surtout, elles se déplaçaient trop vite. Il n'arrivait pas du tout à suivre le rythme et très vite il s'est fait distancer.

- BORDEL ! J'SAIS PAS QUI T'ES MAIS J'TE JURE QUE JE LE SAURAIS BIENTOT TU M'ENTENDS !

Tous obéissaient à quelque chose et tous avaient peur de ce quelque chose. Comme l'Ombre de toute à l'heure. D'ailleurs a-t-elle dit un truc trop contraignant pour qu'on punisse ces deux là ? Qu'est-il arrivé à l'autre ? Mort ? Est-ce qu'il allait mourir aussi ou disparaitre si mystérieusement ?

Il avait peur. Très peur.

ET maintenant il était seul dans ce maudit train ou quai. Enfin, on s'en fiche du lieu pour l e moment. Il devait quitter cette gare, c'est tout. Peut-être que dans la ville, il trouvera des armes pour se défendre ou encore des personnes dans son cas ou tout simplement des gens normaux. On pouvait toujours rêver ou espérer après tout.

Bref ... Il bouge et quitte ce lieu-là en lançant un dernier regard dans al direction où l'autre pipelette avait disparu. Il espérait qu'il ne soit pas mort tout de même. Il se sentait vraiment impuissant, l'horreur.


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MessageSujet: Re: Ne paniquons pas inutilement    Ne paniquons pas inutilement  Icon_minitime


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