Profitons de la vie, profitons du vin et des femmes mes amis !

If you came here on your own you'd be dead ...
Raise a glass or two,
You raise a fist or two ;
Get a shopping basket wrapped round your head.

« Dites vous deux, vous auriez pas des restes de boisson par hasard ? J'ai pas trouvé d'eau, peut-être que vous auriez de l'alcool ou autre ? » Sorti de ses pensées, Bartolomeus se tourne vers Cendrillon, sans rien cacher de la surprise que lui inspire cette phrase. Alors comme ça, la princesse se décoincerait ? Il lui adresse un sourire nettement amusé - mais pas nécessairement moqueur - avant de désigner d'un mouvement de menton Vodka et Gabriel, quelques mètres devant eux. « C'est eux qui ont l'alcool. Faudra les rattraper. » Chose qu'ils devraient sérieusement songer à faire, au lieu de rester traîner derrière. Du moins s'ils ne veulent pas se laisser semer ... Parce qu'ils sont bien mignons, les deux idiots, mais ils n'ont pas l'air de prêter beaucoup d'attention aux trois personnes qui tentent de les suivre. Pas du tout, même. « Cela dit, ça devra encore attendre encore un peu, faut croire » rajoute-t-il en voyant une sphère dorée sortir de nulle part, et venir paresseusement flotter devant le nez de Cendrillon. Comte se charge des explications, lui indiquant qu'il s'agit d'un souvenir, avant d'aller jusqu'à guider sa main vers la sphère lumineuse. Elle se dégage juste à temps pour ne pas partager les images, tandis que le regard de la princesse se fait vague. Absent.

« ...Merci..Caille » chuchote alors Comte, avant de le serrer dans ses bras. Il lui rend l'étreinte, attendant patiemment que Cendrillon revienne à elle pour rattraper les deux autres - et d'un pas plus énergique, si possible - quand il sent la jeune femme se raidir dans ses bras. Il n'a pas le temps de se demander pourquoi qu'elle se dégage, passe derrière lui en courant. D'un même mouvement, quoique un peu plus maladroit, il se retourne, juste au moment où elle crie le nom de Gabriel. Oh non. Qu'est-ce qu'il a encore fait ? Pas Gaby n'a rien fait. Il aurait bien été en peine de faire quoi que ce soit, en fait ... puisqu'il n'est plus là. Bartolomeus écarquille les yeux, cherche désespérément une porte entrouverte par laquelle Vodka et lui auraient pu passer ... Mais non, il n'y a rien. Ils ont juste disparu, comme passés derrière un voile invisible, avalés par le néant. « C'est pas possible ... » murmure-t-il, avant de remarquer à quel point Comte a l'air de paniquer, repliée sur elle-même à quelques mètres de lui, là où il a vu Gabriel pour la dernière fois. En quelques pas - qu'il aurait aimé plus assurés - il la rejoint, referme à nouveau ses bras autour d'elle, dans une étreinte qui veut autant la calmer elle, que le rassurer lui. Elle a l'air si petite, si fragile, serrée contre son torse ... Mais cela n'empêche pas sa voix d'être forte.

« Il faut les retrouver. » Ça ne fait aucun doute pour lui. Même s'il ne sait pas par où commencer ses recherches, même s'il ne sait absolument rien de cette ville bizarre. Gabriel est son pote, et Vodka ... et bien, même s'il n'apprécie pas le blond plus que ça, force lui est d'admettre qu'il s'est plutôt bien intégré dans leur petite bande. Au même titre que Cendrillon, d'ailleurs. A cette pensée, il jette un œil par dessus son épaule, pour s'assurer qu'elle va bien et qu'elle a récupéré de son souvenir. Il lui ferait bien signe de venir, mais il ne lâcherait Comte sous aucun prétexte. Alors il détourne son regard de la princesse, et pose son menton sur les cheveux de la jeune femme dans ses bras. « Je suis sûr qu'ils vont bien » dit-il d'une voix un peu faible. T'essayes plus de te persuader qu'autre chose, là. Il prend une grande inspiration, chasse ses doutes - inutile de préciser que, de ce côté-là, l'alcool aide bien. Si bien que, quand il reprend la parole, c'est avec plus d'aplomb, plus de confiance. « On va les retrouver. Ils peuvent pas être bien loin. Et puis, on peut pas les laisser s'en tirer comme ça, c'est eux qui ont la vodka » rajoute-t-il dans une triste tentative de dédramatiser la situation.

Et le souvenir s'éveille...

Spoiler:

Son coeur se mit à battre vite. Très vite.

Non pas qu'elle soit surprise qu'ils n'aient plus d'alcool ou autre, mais seulement qu'une de ces mystérieuses sphères venait d'apparaître. Et de se diriger vers elle. Ce n'était pas un souvenir anodin. C'était le sien. Le souvenir de sa vie. Son coeur allait exploser. Fallait-il vraiment la toucher ? Voyant les réactions de Vodka, voulait-elle vraiment savoir ce qu'il s'était passé, avant qu'elle n'arrive ici ? C'est un fragment de ta mémoire., dit alors Comte sur un ton calme, pendant qu'elle saisissait sa main. Hésitant un instant, elle lui lança un regard de détresse, désemparée. Puis elle se décida à se laisser faire. Après tout, elle voulait sortir d'ici, non ? Son organe cardiaque ne s'emballait que de plus belle.

Sa main s'approchait, doucement, et elle ferma les yeux, crispant son visage, au contact de la boule lumineuse. Contre toute attente, elle n'avait pas chaud ou froid, ou quoi que ce soit, au toucher du souvenir. Elle se sentait juste revivre la scène qui lui était offerte;

Spoiler:

Et elle revint à la réalité. Et quelle réalité.

Comte se tenait, totalement bouleversée, dans les bras de Bartolomeus, alors que celui-ci lâchait un Il faut les retrouver convaincu. Cendrillon ne comprenait pas trop pourquoi, surtout qu'elle avait autre chose à penser. Sa première réaction fut d'amener une main à son ventre, les yeux grands ouverts dans le vague. « On me prendrait plus pour une alcoolique tentant une cure-maison, que pour une femme enceinte » ... Enceinte ... Elle aurait ... Eu un enfant ? Sans même calculer les autres, elle souleva son débardeur, pour n'y voir que son ventre plat. Qu'était-il advenu de l'enfant, si elle avait été enceinte ? Et c'était qui, ce type ? Ils vivaient à deux ? Elle vidait des bouteilles d'alcool, ils étaient alcooliques ? De son autre main, elle s'ébouriffa les cheveux, les ramenant en arrière, lentement. Puis elle avança vers eux. Le pas hésitant, la main toujours sur le ventre, sous son débardeur. Apparemment, j'étais enceinte, et un peu alcoolique. C'est un bon début ..., dit-t-elle d'une voix tremblante. Enceinte ... Une idée qui ne lui serait jamais venue à l'esprit. Pourtant elle était je... Eh, bah, le savoir aurait été intéressant, tiens. Quel âge avait-elle ? La réponse, pas de suite. Car elle remarqua enfin l'absence des deux autres gigolos.

I-Il manque pas les deux gays ? Ils ont disparu ? Un peu comme à la gare, j'ai l'impression ... On est plus que trois ..., ajouta-t-elle alors avant d'aller s'asseoir sur les marches d'une maison, non loin. Elle soupira fortement, laissant les deux à leurs ébats sentimentaux et rassurants. Elle, n'avait finalement personne. Ce qui lui arracha un triste regard dans l'immense continuité de la rue. Ils étaient mignons, ces deux-là. Parce que le cheval, si rat qu'il soit, trouve toujours cavalier, mais que la princesse trouve rarement chaussure à son pied dans un monde où elle n'est pas encensée par son royal sang. Alors elle rit, nerveusement. Enceinte ... Merde, il est où, cet enfant, alors ?

À la pensée de la pire solution possible, des larmes lui vinrent aux yeux.

Ses genoux se replièrent sur elle, et ses cheveux vinrent couvrir ce beau paquet de chair et d'os, joyeusement secoué par la Ville elle-même.

Et mauvaise actrice qu'elle est, elle ne pourrait même pas leur cacher sa peine.

Elle aime jouer avec eux, ça l'amuse. Plus ils pleurent plus Elle est heureuse.

Doucement le décor change. Les maisons aux briques rouges, le goudron, la route, les lampadaires, tout disparaît. Tout est remplacé par une petite boutique blanche poussiéreuses. Le sol est jonché de verres brisés mais aussi de sang et d'une substance noire. Au fond, en arrière boutique, des matelas encore chauds sont déposés.

Spoiler:

poupoulou : suite

Spoiler:

(bah oui, je ne sais pas faire de super lien caché sous un mot)

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» Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates.

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