Before the Hangover

"Tu saignes ! C'est de toi qu'il faudrait s'occuper !"

Bartoloméus avait effleuré son cou, montrant ses doigts tachés de sang..en y réfléchissant, c'est vrai que ça devait avoir l'air impressionnant mais..

-"« Tout va bien ! Arrête de t’inquiéter pour moi. Pourquoi ça n’irait pas hein ? »

Espèce de débile. Parce que ça ne va pas, point.
En fait, elle n'eu pas même le temps de réagir qu'elle se retrouva soulevée dans les air..les airs ? Non, en fait elle était contre le torse de Gabriel, portée comme une princesse...une.. horreurs de princesse..
Les deux garçons lui servirent alors d'escorte jusque la première battisse à porté, Gabriel ne cessant de la regarder d'un oeil inquiet. Une fois entrés, elle fut reposée sur le sofa ornant la salle de séjour.

the worst thing you could do is force those that you have to save, to rescue you...well done, Comte. Une fois déposée sur le canapé, elle se releva, croisant les bras d'un air embeté.

-"Calmez vous, s'il vous plait..ce n'est pas grave du tout, j'ai juste du avoir une suractivité générale, à cause d'une hyperactivité des zones du cerveau..les capillaires se sont dilatée, et il y a eu un trop plein de sang..c'est pas grave, je me sens très bien, d'accord..ne vous en faites pas.. Elle sourit doucement à Bart, repensant à la façons dont elle l'avait traité.
-"merci d'avoir voulu m'aider, et désolée de mon comportement.. Elle tapota ses propres joues pour masquer d'éventuelles plaques roses et reprit d'un air décontracté, Je vais nettoyer mon cou, c'est vrai que ça colle un peu , et ainsi, on se dira que rien n'est arrivé.

Elle n'aimait pas ce qui se passait. Gabriel allait vouloir faire n'importe quoi, et Bartolomeus..elle ne pouvait pas nier son souvenir, seulement l'ignorer. La comte qu'elle avait vu, de toute façons, ce n'était pas elle.Oubliant qu'elle n'était pas seule, elle passa ses bras autour d'elle, regardant le sol pensive. Elle repensa au contact du souvenir, aux embrassades de Gabriel, a l'effleurement des doigts de Bart dans son cou..des contacts qui lui semblaient brûlants, tant elle en avait fui l'habitude.

So get up and move on,
Cause you're so hard to please,
We should be having fun.

Hop, à peine a-t-il fini de parler que Gabriel prend la situation en main. Ou plutôt, prend Comte dans les bras, sortant au passage de l'espèce de transe hagarde dans laquelle il semblait figé depuis que la jeune fille l'a pris dans les bras. Bart ne songe même pas à s'en formaliser, trop soulagé qu'il est à voir que quelqu'un d'autre a pris les commandes. Ouais, parce que lui, les initiatives et tout ça, c'est pas trop son truc. La vue du sang dans le cou de la jeune fille l'a certes momentanément bougé, mais il préfère recommencer à suivre, tout bêtement. En l'occurrence, une des maisons adjacentes, comme il a eu l'amabilité de le suggérer quelques instants plus tôt. Celle-ci, meublée de manière plutôt spartiate, a tout de même le mérite de posséder un sofa, sur lequel Gaby dépose son fardeau avec à peine un peu plus de douceur que s'il s'agissait d'un sac à patate. Bon, ok, il exagère. Mais c'est pas sa faute, il s'inquiète, un peu. A tort, apparemment, puisque Comte se relève presque aussitôt, les bras croisés. Ah. Apparemment, être traitée comme une princesse ne lui plaît pas outre mesure. Il ne fera pas semblant d'avoir l'air surpris, cela dit. « Calmez vous, s'il vous plait..ce n'est pas grave du tout, j'ai juste du avoir une suractivité générale, à cause d'une hyperactivité des zones du cerveau..les capillaires se sont dilatée, et il y a eu un trop plein de sang..c'est pas grave, je me sens très bien, d'accord..ne vous en faites pas.. »

Woh. Ça fait beaucoup de mots compliqués. Et scientifiques. Bartolomeus hausse les épaules, décidant au passage que c'est d'elle qu'il s'agit et qu'elle doit donc avoir raison. Ouais. Ça lui évite de s'inquiéter en plus. « Merci d'avoir voulu m'aider, et désolée de mon comportement.. Je vais nettoyer mon cou, c'est vrai que ça colle un peu, et ainsi, on se dira que rien n'est arrivé. » Quel comportement ? Bartolomeus hausse un peu les sourcils, suppose qu'elle parlait de sa relative froideur à son égard. Cela dit, il ne s'attendait pas à ce qu'elle saute dans les bras juste à cause de ce souvenir commun. Ça l'aurait même embêté. Qu'elle prenne le temps de digérer l'info et passe à autre chose, voilà qui lui semblerait parfait. « J'imagine que la salle de bain est à l'étage. On t'attend. » Il ne lui propose pas de l'accompagner, à peu près certain que cela ne ferait que la mettre à l'aise. Et puis, il ne veut pas lui faire croire qu'il accorde trop d'importance à ce souvenir. Même s'il fait d'elle le seul visage connu dans cette ville bizarre ... La laissant enfin respirer un peu, il se tourne vers Gabriel. « Et maintenant, on fait quoi ? » Toutes ces maisons désertes, rajoute-t-il mentalement, je suis sûr que j'en aurai rêvé dans ma vie d'avant - celle dont je ne me rappelle même pas. Personne pour lui dire quoi faire, quelques potes ... Lui manquait juste quelques souvenirs pour parfaire le tout.

Elle les regarde, les observe, ces pauvres jouets. Si Elle avait pu sourire en ce moment même, elle l'aurait fait. Elle laisse un souvenir s'échapper, amusée, et une sphère lumineuse virevolte vers Bartolomeus, s'arrêtant en face du jeune homme.

Spoiler:

08h-10h

Comte avait essayé de se débattre la sauvage mais elle n’était pas en état. Et Gabriel l’avait porté sur le divan sans soucis. Mais il avait fallu qu’elle fasse sa grande, encore une fois. Elle se releva. Elle ne pouvait pas rester calme, se reposer ? Ce n’était pas la meilleure chose à faire pour elle ? Dans son état ? Mais non il fallait qu’elle se lève, se bouge, avance. Gabriel soupira d’exaspération.
« Reste assise Comte ! »

Mais elle ne l’écouta pas et resta debout. Elle mentit en disant que ce n’était rien. Elle se mentant à elle-même et après elle osait faire des leçons de moral à lui en lui expliquant qu’il se mentait et mentait à tout le monde. Elle ne semblait pas bien. Elle baissa les yeux sur le sol pensive. Il la regarda tristement. Elle se mentait c’était sûr. Mais elle monta les escaliers pour se débarbouiller de son sang et il la regarda faire sans bouger prêt à se jeter pour la rattraper au cas où elle tomberait à nouveau. Il ne manqua pas de mater son déhanché au passage. Comme l’avait très bien dit Bartolomeus ils l’attendaient mais ils n’allaient pas l’attendre sans rien faire. Depuis le temps que Gabriel voulait toucher à la bouteille. Et Bartolomeus semblait perdu et demandait ce qu’ils devaient faire maintenant. Gabriel eut un petit sourire et s’avança vers les placards et sortit une bouteille de Vodka et une de Wisky. Il tendit les deux à Bartolomeus avec un clin d’œil. Il prit celle que son ami n’avait pas prit et bu directement à la bouteille. Une fois quelques gorgées avalées il sortit son sachet et la drogue à l’intérieur qu’il posa sur la table et avec la photo de sa « sœur » il prit une dose. Il n’avait pu sortir celle de Clow. Oublier. Rien qu’une soirée. Oublier à nouveau.

Dernière édition par Gabriel le Dim 28 Avr - 11:43, édité 1 fois

« Reste assise Comte ! » Elle fut surprise, se retournant vers Gabriel un bref instant, un vague éclat de reconnaissance traversant son regard..

J'imagine que la salle de bain est à l'étage. On t'attend.

Elle reprit ses esprits, hochant la tête en passant près de Gabriel, lui effleurant la main pour le rassurer. "C'est promis, Gaby, je sais ce que je fais.." Avans de monter souplement les marches, rejoignant la salle d'eau. Arrivant dans la salle de bain, elle ne tenta même pas d'ouvrir le robinet, tout le réseau du quartier devait être coupé.Elle saisit une serviette et se tourna vers un miroir à l'air ancien, lourd et épais, piqueté de taches de vieillesse, dégageant son cou en essuyant vaguement le sang poisseux.
weak..weak..weak....il avait du la porter.. lâchant la serviette , elle regarda de nouveau son reflet, un cou très fin, une peau blanche, un visage enfantin aux jours roses et aux grands yeux, des épaules osseuses et maigres. Elle sentît un pic de colère monter d'un coup en elle, imprévisible, son expression changea, ses yeux se plissèrent, ses sourcils se froncèrent et elle balança son poing en travers du miroir.

Sentant la douleur du coup remonter dans son épaule, le sang chaud goutter de ses phalange et surtout le lourd miroir s'écraser à ses pieds, elle sourit. Un sourire sans joie, malsain.
Elle soupira sans se départir de son sourire en enlevant les morceau de verre de sa main et de ses phalanges, épongeant le liquide odorant. Elle baissa alors les yeux sur le miroir avants d'y jeter la serviette sale, masquant le reflet brisé de son visage.

Dans son premier souvenir, une connasse devait payer. Peut-être était-ce à elle même qu'elle avait alors fais allusion ? Qu'importe, cette fille n’existait plus dès l'instant où elle avait respiré la première bouffée de l'air étouffant de cette ville de dingue.
Puis lentement, elle prit conscience que sa main blessée tremblait,qu'effectivement, la fille assurée de son souvenir avait disparue, et son sourire s’affadit peu a peu, ses yeux se decrispèrent et s'embuèrent, jusqu'a ce que son visage ne laisse plus qu’apparaître la "Comte" qu'elle était désormais. Complètement perdue.Elle voulait aider Gabriel, de toute son âme, aider Bartoloméus, mais...
Elle referma les yeux,retenant ses larmes. "tu es seule, quand tu aides les autres a nager, eux ne peuvent pas t'aider..."

Redescendant au rez de chaussé, elle vit des bouteilles d'alcool sur la table..Bart assit sur le sofa en face de Gaby. C'est vrai..un peu de répit leurs feraient du bien à tout les deux, même s'il était complètement artificiel. Machinalement, elle vint s'asseoir près de lui, sur l'accoudoir, portant ses doigts aux douces mèches blondes du garçons, y noyant ses phalanges écorchées, par instinct, y trouvant tout le réconfort nécessaire.

-"..Ils sont aussi doux que des plumes..Bart la caille.. Puis effleura la pommette du jeune homme, elle entreprit de faire une tresse près de son visage, dans des gestes familiers, alors qu'une boule de lumière flottait devans le visage du garçons.

So come on, come on !
You got me on my knees,
We could be having fun.

Gabriel répond à a question par un sourire, puis se détourne de lui pour aller fouiller dans un placard. Il en revient bientôt avec deux bouteilles, que Bart identifie immédiatement comme étant du whisky et de la vodka. Ooh. Intéressant. Avec un sourire complice, il se saisit de cette dernière, puis suit Gaby du côté des canapés. Il se laisse tomber sur l'un d'eux avec une délicatesse bien à lui, remarque que son pote, non content d'avoir entamé le whisky, a aussi décidé de prendre une dose. Well. Le petit sachet dans sa poche l'invite à en faire autant, mais comme il n'en a qu'un, il décide de le garder pour un peu plus tard. En attendant, il débouche la bouteille de vodka, prend une gorgée. Avec un sourire, il sent l'alcool brûler sa gorge, réchauffer rapidement tout le reste de son corps. Ses souvenirs ont beau persister à lui échapper, il est certain que ça c'est une sensation qui lui est familière. Et agréable, en plus. Il prend une nouvelle gorgée, avant de poser de poser la bouteille sur la table et de s'affaler encore un peu dans le sofa. La situation lui parait n'avoir jamais été aussi excellente depuis qu'il a mis les pieds hors de son fichu wagon avec la mémoire en berne. Des potes, de l'alcool, un peu de drogue, même. « Manque juste de la musique » fait-il distraitement remarquer, regrettant de ne pas être arrivé avec sa guitare. Si elle était à elle, dans ce souvenir. Et si c'était le cas, il ne lui reste plus qu'à espérer qu'il ne l'a pas perdu ou quoi que ce soit. Sinon, il lui reste toujours un CD, il l'a senti dans sa poche, mais il n'a vu aucun moyen de le faire marcher. Même pas sûr qu'il y ait de l'électricité.

De légers bruits de pas dans l'escalier le font sortir de sa rêverie. Il jette un œil par-dessus son épaule, vérifiant qu'il s'agit bien de Comte et pas d'un squatteur quelconque. Il ne remarque même pas les phalanges salement abimées de la jeune femme, ni son air un peu perdu. Elle vient s'installer près de lui sur l'accoudoir et, plus par réflexe qu'autre chose, il se redresse un peu, passe un bras autour de ses hanches. « Ils sont aussi doux que des plumes..Bart la caille.. » lâche-t-elle en passant la main dans ses cheveux. Il sourit, amusé. Ce surnom, encore. Comme en réponse au sentiment de familiarité qu'il lui inspire, une sphère dorée surgit du néant, flotte doucement jusqu'à lui, comme une luciole égarée. Heureusement que j'en ai déjà vu, songe-t-il avec un regard pour la bouteille de vodka posée sur la table. Sinon j'aurais l'impression de ne pas tenir l'alcool. A côté de lui, Comte s'est saisi de quelques mèches blondes pour en faire une tresse. Si ça l'amuse ... ses cheveux sont déjà tellement en bordel, de toute façon, qu'un peu plus, un peu moins, il n'en est plus à ça près. De son bras libre, il saisit la bouteille, en prend une nouvelle gorgée, avant de la proposer à la jeune femme. Il jette un rapide coup d'oeil à Gaby pour vérifier qu'il tient toujours debout, puis lance un regard un rien méfiant à la sphère. C'est pour lui cette fois, au moins ? Allez, adjugé, vendu. Il lance la main vers la sphère pour l'effleurer, avec une nonchalance qu'il est loin de ressentir.

Bartolomeus ne grincha pas sur la boisson et prit la bouteille de vodka. Gabriel sourit et le suivit dans l’autre sofa. Il s’y affala, bouteille dans la main, prenant à intervalle régulier des gorgées. C’était comme tester une limite que l’on connaissait déjà. Le liquide chaud coula dans sa gorge, bientôt plus rien autour de lui n’existerait vraiment. Bientôt il sera à nouveau dans un nouveau monde. Il sourit de joie ne sachant pas ce qui l’attendait dans ce « nouveau » monde. Des craquements se firent entendre et Comte descendait. Gabriel se redressa immédiatement, prêt à se jeter si jamais elle tombait. Elle semblait plus hagarde qu’avant. Il eut un sourire crispé. Que s’était il passé en haut ? Il n’y avait plus beaucoup de sang au niveau de son oreille, juste une trainée qui ne partirait qu’avec de l’eau. La voyant atteindre le sofa et s’assoir près de Barto, il s’affala lui-même dans son canapé. Elle passa ses doigts dans les cheveux du blond et lui passa son bras autour de sa taille. L’amour régnait et il fut légèrement triste d’être la troisième roue du carrosse. Il vida rapidement sa peine dans une nouvelle gorgée. Une sphère jaune atterrie devant Barto qui la toucha. Une nouvelle gorgée. Les souvenirs c’était le mal, il devait oublier encore. Son passé était seulement atroce, d’un point de vue externe désormais il se sentait comme le premier des cons. Il soupira de rage. En plus il était célibataire alors que Bartolomeus et Comte semblait avoir leur relation bien à eux. Une nouvelle gorgée. Come on petite boisson chaude, fais moi partir. C’était encore trop tôt pour que les différents produits affectent son cerveau. Elle tressait ses cheveux lui procurant de l’amour et du réconfort et Gabriel était là comme un con, sans personne. Alone.
Bartolomeus revient de son souvenir et sans jeter un coup d’œil au couple dont la vision le répugnait car lui faisait mal il demanda en rigolant.
« Alors ! Elle était bonne ? »

Humour de mec bourré, humour stupide qui ne plairait sûrement pas à Comte. Fuck elle était avec Bartolomeus maintenant. Et lui était simplement seul. Il prit donc un air de « j’en ai rien à foutre de vous voir ensemble » et prit une nouvelle gorgée. Sans vraiment s’en rendre compte la moitié de la bouteille était déjà passée et les effets commençaient à se faire sentir.

La voix de Gabriel la remit complètement au temps présent, et elle retira ses doigts des cheveux de Bartolomeus.Elle n'avait même pas réalisé qu'elle lui avait une tresse, mais ça lui semblait plus...normal. Et qu'est ce que le bras de ce dernier foutait autour de ses hanches ? Ça ne lui déplaisait, c'est vrai..Mais elle n'était pas une des "chick" qui accompagnent les garçons populaires en gloussant comme des dindes et qu'ils alignent en leurs donnant chacunes un jour de la semaine pour baiser. Elle se dégagea doucement pour ne pas le vexer ou le sonner après le souvenir qu'il avait reçus, mais l'intonation de Gabriel ne lui avait pas plut.

« Alors ! Elle était bonne ? »

Je veux l'aider , et je l'enfonce...idiote !!!!
Elle évalua la bouteille du regard, à moitié vide. Bart lui en avait proposé, mai s elle avait refusé d'un signe de tête. Elle ne devait pas, ce n’était pas raisonnable et...Oh et puis fuck! Elle en boirait peu et voila, Bartolomeus et Gabriel semblaient encore lucides , alors qu'ils en avaient bu beaucoup. Elle s'agenouilla près de Gabriel et bu une petite gorgée, avants de tousser légèrement. Se relevant, elle scruta la visage de Gabriel avants de le prendre dans ses bras.Il sentait le whisky. Elle aimait cette odeur...

-"J'aime pas quand t'as cette tête, Gaby..et puis je te l'ai promis, on restera ensemble, je t'abandonnerai jamais.. Elle se redressa et posa l'index sur le nez de Gabriel en souriant réellement, surement son premier véritable sourire. Je me répète, mais c'est une promesse." Bon, son index était franchement moche après sa collision avec le miroir, mais Gaby devait être trop saoul pour s'en rendre compte.
Elle se décale légèrement, s'asseyant au final en tailleur sur la table du salon, regardant Gabriel et Bart tour à tour.
Vous avez deux bouteilles et on est trois..bande d'ingrats !

Oui, Elle lui rend du temps, encore un peu de temps pour ce pauvre petit jouet. Mais Elle, Elle s'amuse. Beaucoup.

Bartolomeus:

She said I wanna see the world,
So I bought her a map.
I'll take you anywhere you want,
But we might never come back ...

A nouveau, la pièce disparait, laissant la place aux images de son souvenir. Qui se succèdent, trop vite à son goût. A moins que ce ne soit l'alcool qui commence à embrumer légèrement son esprit, et l'empêche d'embrasser tous les détails de la scène ..? Quoi qu'il en soit, ce trop court fragment de mémoire ne tarde pas à se dissoudre dans le présent, sans qu'il ait eu le temps de vraiment en profiter. Il cligne des yeux en revenant à la réalité. Pas de doute, la vodka a dû lui monter un peu à la tête ; il a du mal à faire la liaison entre le bar de son souvenir et la maison dans laquelle il se trouve. Heureusement, la voix de Gabriel ne tarde pas à se faire entendre, l'aidant à ramener un peu ses pieds sur terre. « Alors ! Elle était bonne ? » Il n'aime pas trop le ton moqueur qu'il emploie. Mais surtout, il n'est pas sûr de ce dont il veut parler. Il ne peut s'agir de son souvenir, vu que, dans celui-ci, il n'était de toute évidence pas arrivé à ses fins. Encore un peu hagard, il jette un rapide coup d’œil à Comte, qui est en train de se dégager de l'accoudoir. Que se fait-il exactement comme idée sur leur relation ? Il suit la jeune fille du regard, et ses prunelles bleues finissent par tomber sur la bouteille posée sur la table. Et s'il parlait simplement d'alcool. Ses yeux sautent de la vodka à Comte, de Comte à la vodka. Puis, ne parvenant à se décider, il grommelle juste un « j'en sais rien, moi » en guise de réponse.

Une chance pour lui, Comte a l'air d'avoir que Gabriel méritait plus d'attention que lui. Ce qui est sans doute le cas, puisque ce dernier s'est quand même fait embrassé - par un mec ! - pour finalement se manger un carnet dans la poire quelques minutes plus tard. Lui, à côté de ça, n'a fait que découvrir qu'il draguait une de ses profs ... Si l'idée l'a davantage surpris que son souvenir concernant Comte, elle n'en demeure pas moins dans l'ordre des choses. C'est pas comme si je m'étais découvert ... jsais pas moi ... gay, tiens. Un vague sentiment de culpabilité l'envahit à cette pensée. Il ne devrait pas juger Gabriel. Pour se donner une contenance, il attrape la vodka, en reprend une rasade. « Vous avez deux bouteilles et on est trois..bande d'ingrats ! » fait remarquer Comte, qui s'est assise sur la table basse. Il hausse les épaules, arrive même à se tirer un sourire. « Suffisait de demander. Je partage, tu sais. » Oui elle sait, crétin, rappelle-toi votre souvenir commun au lieu de dire des conneries. Il se racle la gorge, un rien gêné, et attrape la bouteille de vodka pour lui proposer, à nouveau. Un acte vaut mieux que de grands discours. Surtout quand ils sont aussi efficaces que les siens ... Avec un discret soupir, il se lève, s'étire un peu. Constate avec satisfaction que la pièce n'entreprend même pas de tourner. Il jette alors un œil inquiet à Gaby. Ne sachant pas trop quoi faire - les histoires de cœur, ça lui parle tellement pas que son empathie s'en trouve méchamment limitée - il fait un peu dans sa direction, s'arrête. « Ça va aller, dude ? »

Elle s’approcha de lui et il commença à délirer. Et merde ! Elle lisait vraiment dans son esprit ? Ou alors c’est une extra-terrestre ? Après tout ! Il y avait tellement de choses ici. Non Gaby, pas déjà, tu perdras l’esprit plus tard.. Elle bu une gorgée de sa bouteille qu’il avait vidé à moitié tout seul. Ses mains s’avancèrent vers lui. Des mains rouges de sang. Arrête de délirer Gabriel. Il écoute les paroles de la jeune femme distrait. Son câlin le réchauffe un peu. Il y avait du sang sur ses mains, il en était sûr. Surtout lorsque son doigt se posa sur son nez. Il mit un peu de temps à réagir, Bartolomeus avait déjà donné la bouteille à Comte et il se leva, chancelant, trop rapidement. Il empoigna Comte.
« C’est quoi ça ?! T’as fais quoi là ?! Tu peux m’expliquer ?!!!! »

Il rapprocha son visage et son haleine au goût d’alcool caressa le visage de Comte. Non plus jamais ! Tu ne referas plus jamais ça Comte ! Ecoute moi bien plus ja… Oui c’est ce qu’il allait dire mais trop tard. Alcool plus drogue égal hallucination. Gabriel se retrouva dans une forêt et lâcha donc Comte dans la réalité. Il était seul dans cette forêt sombre où il ne voyait pas la lune. C’était la nuit… Logique ? Il était dans une maison avec des fenêtres barricadées donc… Ca semblait logique. Enfin plus rien n’était logique avec son état. Et là il le vit. Régis. Allongé sur un cercueil. Comme blanche neige. Oui c’était sa blanche neige. Et elle était réveillée. Avec lui. For ever. Il s’avança vers le cercueil où dormait son unique souci. Près d’eux il y avait un nain féminin mais il n’y prit pas garde. Une naine en fait. Ouais bref. Il sourit à sa blanche neige.
« Alors ! Tu m’as pardonné Régis ? Tu m’aimes toujours ? »

Sa blanche neige s’appelait Régis ? Oui en fait oui elle lui ressemblait de plus en plus. Il posa une main sur sa joue chaude. Elle venait de s’éveiller il le sentait. Il l’attira à lui par la nuque et posa ses lèvres contre les siennes. Il ouvrit les yeux, détachant leurs visages, et se retrouva dans le salon, en train d’embrasser Bartolomeus. Il ouvrit des grands yeux, recula de plusieurs mètres et envoya sa bouteille valser contre la fenêtre. Rage d’avoir encore perdu Régis ou d’avoir embrassé Bartolomeus ? Même lui était incapable de savoir mais un seul cri sortit de sa bouche.
« REGIS ! »

Bart semblait plus morose après son souvenir..ça se comprend, en un sens, mais il sourit vaguement, en l'entendant. Un sourire un peu faux, non ?

Suffisait de demander. Je partage, tu sais. Il sembla gené de sa phrase. A cause du souvenir qu'ils avaient eu ? Absurde. Avans de lui tendre la bouteille de Vodka qu'elle saisit avec plaisir.

-Je sais que tu partages..mais je me méfie des contreparties. Elle souriait tranquillement , buvant lentement.
Un mouvement sur sa gauche l'alarma et elle fut vite de nouveau debout, Gabriel chancelant à ses cotés, l'air énervé. Et elle fut saisit par le poignet. Elle fronça les sourcils sous la douleur mais passa vite outre en sentant les battements cardiaques de Gabriel. Ralentit par l'alcool, il était lent mais quelque chose n'allait pas, en plus de ça...

« C’est quoi ça ?! T’as fais quoi là ?! Tu peux m’expliquer ?!!!! » Elle sentit l'odeur de whisky, lorsque Gabriel rapprocha son visage du siens, et il essaya d'ajouter des choses mais la lâcha soudainement. Il avait vu l'état de sa main ? et CA, ça l’inquiétait ? Elle se pencha vite, enlevant la table du salon de sa trajectoire en le voyant délirer complètement, avants de remarquer le sachet de drogue...
Danger imminent.

Elle le vit alors..embrasser Bartolomeus. Sur le coup et malgrès la situation dangereuse, elle ne pu faire autre chose que rester bouche bée. Gabriel rouvrit alors les yeux, et recula brutalement, envoyant la bouteille de whisky se briser contre les linteaux de la fenêtre.
Il tremblait assez violemment, et hurla le nom du roux. Son coeur se serra à cette idée.
C'était étrange de le dire, de le penser..ou de le réaliser, mais Gabriel était devenu pour elle , la seule chose qui lui permettait de se contrôler. C'était un peu devenu une des pierres de fondation de son nouveau monde, alors elle n'aimait pas être en face de son désespoir. Avec douceur, elle le refit s'asseoir. Sous les effets de la drogue et de l'alcool, il pouvait se vanter d'être encore dans un si bon état, physiquement parlant. Elle caressa prudemment son front, vérifiant sa chaleur, et jaugeant rapidement de son état. Elle respira profondément. Les discours étaient inutiles avec Gabriel, elle empocha rapidement la drogue et repoussa la bouteille de Vodka, restant debout, sans trop s'éloigner de Gabriel,près de lui.

-"Bart.. ça va te faire chier, ce que je vais te dire. Mais si tu l'as laissé sniffer un rail et boire, t'es franchement pas malin. Tu dois connaitre ces trucs la bien mieux que moi, ça aurait pu finir bien plus mal qu'un baiser, pour toi , pour moi, et surtout pour lui. Elle soupira tristement, passant la main sur ses yeux... complètement impuissante..elle enleva sa main, lui souriant tristement. "Toi, ça va ? Entre ton souvenir et ces embrassades..?
Elle ne remarquait même pas qu'elle commençait à gratter les cicatrices de son bras, évident signe que le désir d'en finir repointait lentement ses griffes. Elle aiderai Gabriel à retrouver Régis. Ensuite, advienne que pourra. La Ville fera ce qu'elle veut d'elle. Ses souvenirs n'avait montré que de la rage, de la tristesse, une fille voulant un mec qui n'en avait rien a battre d'elle, et ici, elle retrouvait la même chose, de la frustration, de la tristesse..sa folie.
Gabriel était le désespéré, Bart semblait être le nihiliste...il y avait une certaine logique dans cette ville pourrie. Mais ça restait pourri.
Je devrais peut être me suicider une fois que Gabriel aura reprit pied et ne pensera plus à moi. Bartoloméus, fera son bout de chemin, comme il a surement l'habitude de faire..

I showed you everything but you couldn't see ;
I started screaming but you just didn't hear me speak ;
I tried to run but you walked on by ;
I told a joke and then you started to cry.

C'est fou comme les choses peuvent dégénérer vite. Enfin, dégénérer, un grand mot. Même pas sûr que ça aille si vite, en fait. Peut-être est-ce juste l'alcool qui commence à ralentir un peu son esprit, et sans doute pour ça qu'il n'arrive pas bien à suivre tout ce qui se passe. Tout allait bien pourtant. Comte a répondu à sa pseudo gaffe avec naturel, et même avec humour. Preuve, pour lui, qu'elle accepte l'idée que quoi qu'ils aient pu faire, ils peuvent rester simples potes et ne pas se prendre la tête. C'est parfait. Sauf qu'il n'a pas le temps de lui sourire - et encore moins celui de lui reprendre la bouteille - que Gabriel se lève, attrape la jeune femme par le poignet. Brutalement. Et puis il crie un truc que Bart ne comprend pas. Qu'il n'arrive pas à recaler, en tout cas. Il lui jette un regard incrédule. Quoi, déjà il craque ? Une demi bouteille de whisky et ça y est, y a plus personne là-haut ? Il l'imaginait tenir mieux l'alcool que ça. Il ne dit rien, bien sûr, parce que c'est son pote - le seul, aux dernières nouvelles - et parce que ça n'arrangerait rien, de toute façon. Sauf qu'il ne sait pas trop quoi faire. Il ne va pas quand même aller le secouer, et si l'idée d'aller gentiment le rassoir l'effleure, il n'a guère le temps de la mettre à exécution. « Alors ! Tu m’as pardonné Régis ? Tu m’aimes toujours ? » Oh. Hallucination ? Sans doute. Parce qu'il n'a pas eu le temps de dire ouf que Gaby l'attrape par la nuque, l'attire vers lui. Lui. Bartolomeus. En train de se laisser embrasser par un autre mec.

Oui, car il se laisse faire, en plus. Sans doute parce que c'est son pote. Parce qu'il vient de se faire lâcher, qu'il ne tient pas l'alcool, qu'il nage en pleine hallucination. Parce qu'il ne se sent pas le cœur à le repousser, quoi. Même doucement. Même en lui expliquant que "désolé, mec, je suis pas gay". Même ça, ça lui semblerait cruel. Heureusement pour lui, sans doute, Gaby semble rapidement tilter qu'il n'embrasse pas la bonne personne. Prise de conscience qui déclenche chez lui une nouvelle crise de colère. Bartolomeus ne peut se retenir de faire un pas en arrière, un peu trop vite sans doute, quand il le lâche, pas plus qu'il ne peut s'empêcher de sursauter quand la bouteille de whisky explose contre le mur. Il recule à nouveau, se sentant cette fois un peu titubant. L'alcool ou le baiser ? Bonne question. Comte prend à nouveau les choses en main - de toute façon, il se serait mal vu dans ce rôle - et après s'être assuré que Gabriel n'allait pas repiquer une crise, se tourne vers lui pour - ô joie - lui faire la morale. « Bart.. ça va te faire chier, ce que je vais te dire. Mais si tu l'as laissé sniffer un rail et boire, t'es franchement pas malin. Tu dois connaitre ces trucs la bien mieux que moi, ça aurait pu finir bien plus mal qu'un baiser, pour toi , pour moi, et surtout pour lui. Toi, ça va ? Entre ton souvenir et ces embrassades..? » Le jeune homme lève les yeux au ciel. Dans sa poitrine, la douce chaleur de l'alcool s'est propagée, le gratifiant d'une confiance en lui toute neuve. « Je pouvais pas deviner, moi, qu'il tenait pas l'alcool plus que le reste. Enfin je veux dire, c'était juste un putain de rail. Y a pas mort d'homme. »

Il se sent un rien coupable de s'être emporté, quand il se rappelle qu'elle lui a aussi demandé s'il allait bien. Mais bon, si elle s'inquiète, alors elle s'inquiète pour rien. Évidemment qu'il va bien. C'est pas parce que Gaby l'a pris pour un autre ... et que, bon, il l'a embrassé ... Mais ça ne change rien ! Il n'est pas gay, il le sait, il l'assume, pas de problème. Il ferait mieux de s'occuper des autres, au lieu de s'occuper de lui-même. Il y sera sans doute meilleur, vu comme il semble incapable de prendre un tant soit peu soin de lui. Il lance un coup d’œil inquiet à Comte, qui n'a pas l'air particulièrement dans son assiette. « Moi ça va, t'inquiète. Mais toi, c'est bon ? » Il en profite aussi pour tourner son regard vers Gabriel. Histoire de s'assurer qu'il ne va pas faire une connerie comme ... je sais pas, moi, chercher une nouvelle bouteille, ou finir la vodka. La meilleure chose qu'il pourrait faire, c'est s'asseoir et attendre que ça lui passe. Sauf que jamais il n'oserait lui dire ça comme ça. Et qu'il n'a pas la moindre idée de comment le tourner autrement.

Gabriel ne pensait plus. Enfin plus vraiment. Il était ahurit. Même bourré il n’arrivait que à penser au roux. Il aurait du profiter de cet alcool et de cette drogue. Oublier. Mais non. Ca ne fonctionnait pas. Pourquoi merde. Pourquoi ? Comte le força à s’assoir. Il n’était qu’une poupée de chiffon molle, un pantin dont n’importe qui pouvait abuser. Il se laissa faire, peu maître de ce qu’il faisait. Il avait besoin d’eau. Non il ne voulait plus être bourré. Car être bourré le faisait replonger près du roux. Comte parlait en le tenant assis mais il ne comprenait pas. Il avait la tête qui lui tournait. Il était fatigué. Juste fatigué de se battre contre son destin et son passé. Ne voulait-il pas juste vivre sa vie présente. Mais non ! C’était de la faute à lui. Régis. Il était revenu dans son présent. Il aurait mieux fait de rester dans le passé.
« Fuck. »

L’insulte sortit de sa bouche sans qu’il ne la prépare. Fuck the world. Fuck Régis. Fuck… Non attendez ! Pas Fuck Régis ! Non. Enfin pas dans ce sens là. Ok. Là il s’embrouillait vraiment l’esprit. Trop. Il poussa Comte qui s’était agenouillée près de lui et lui tenait les mains. Un peu trop fort car la demoiselle tomba. Il s’empressa de s’excuser de lui donner sa main pour qu’elle se relève. Une fois cette dernière à nouveau debout, il sortit dans la rue. Mais il ne faisait pas frais non. Le soleil s’était levé et les éclairaient maintenant. La chaleur montait. Il jura à nouveau. Le malheur n’allait il jamais se calmer ?

Fuck.

Le regard encore dans le vide, Gabriel la repoussa un peu, suffisamment pour troubler son équilibre précaire en la faisant tomber sur les fesses. Il s'excusa en la relevant, mais elle ne s’inquiétait pas pour son postérieur en priorité.
Elle le vit sortir et décida de lui laisser quelques minutes à l'air frais, guettant tout de même le moindre bruit suspect.

Elle sortit de sa bulle, répondant enfin à la question de Bartolomeus, lui adressant un sourire creux , se voulant rassurante.

Ca va..je n'ai pas vraiment à me plaindre on va dire. Je ne suis pas blessée, je n'ai pas faim, pas trop soif, juste un peu froid aux pieds mais je sais ou sont mes chaussures...ca va parfaitement bien..
Elle sentit son coeur accélérer. Mais à se fier aux apparences, elle mentait extraordinairement bien, et avait bien cerné Bart. Un jemenfoutiste qui n'irait pas chercher plus loin et ne se ferait pas de soucis pour elle. Elle réalisa ce que pouvait être le double tranchant de ces souvenirs.
Certes, avoir un souvenir permettait de déterminer qui l'on était, qui l'on connaissait avants notre arrivée et probablement finir par savoir ce que l'on faisait ici. Cependant, ces souvenirs ne sont pas partagé, et comme dans le cas de Gabriel et ..Régis,pouvaient laisser l'un dans l'ignorance. Probablement, aurait-elle été une autre, que son souvenir avec Bartoloméus eût pu la faire s'accrocher à lui comme a une bouée de sauvetage, ce faisant alourdissant le groupe.

Elle se releva, allant ramasser les bouts de verres de la bouteilles de whisky.
Je vais aller le chercher, tu veux venir avec moi ou tu restes ici ? Suçant ses doigts, une idée germa dans son esprit. on pourrait s'équiper de cocktail molotov avec des bouteilles d'alcool et des bouts de tissus.. Se dirigeant sans attendre la réponse, elle sortit, plissant les yeux sous l'éclat du soleil.

bordel, j'ai envie de m'amuser moi !

She said I wanna see the world,
So I bought her a map.
I'll take you anywhere you want,
But we might never come back !

« Fuck » lâche Gabriel en repoussant Comte sans délicatesse. Celle-ci tombe d'ailleurs sur les fesses, mais le responsable la relève avant que Bartolomeus n'ai seulement songé à lui reprocher quoi que ce soit. Il se fait lent, dites-moi. Et puis il n'est pas non plus très chevalier servant, il faut l'avouer ... D'un pas trop peu assuré au goût de Bart, Gaby se dirige vers la porte, sort de la maison. S'il envisage tout de suite de le suivre, Comte lui fait un peu perdre l'objectif de vue quand elle répond enfin à sa question : « Ça va..je n'ai pas vraiment à me plaindre on va dire. Je ne suis pas blessée, je n'ai pas faim, pas trop soif, juste un peu froid aux pieds mais je sais ou sont mes chaussures...ça va parfaitement bien.. » Bart lui sourit, mais son sourire s'estompe un peu quand ses yeux tombent sur ses mains écorchées. Comment a-t-il fait pour ne pas remarquer ça avant ? Il ne sait même pas quand ces blessures ont bien pu apparaître ... était-ce lors de son malaise dans la rue, ou s'est-elle fait ça à l'étage ? Il fronce un peu les sourcils, essaye d'attraper sa main d'un geste qui lui semble un rien lent et maladroit. Et flou, aussi. La vodka, sans doute.

Il cligne des yeux, en une vague tentative de reprendre pied, avant de demander : « T'as quoi à la main ? T'es ... sûre que ça va ? » Son visage prend une expression inquiète - première fois depuis que l'alcool a agréablement chassé doute et empathie. Mais Comte se relève, s'éloigne, va ramasser les débris de verre, vestiges de la victoire du mur sur la bouteille de whisky lancée par Gabriel. Le regard qu'il lance dans son dos est plus qu'équivoque, mais - une chance pour lui sans doute - elle ne risque pas de le voir. Et il disparaît bien vite quand elle annonce vouloir aller chercher Gaby. Ah oui, c'est vrai. C'était même son idée, à la base - il l'a juste oubliée quand elle lui a parlé et qu'il a vu sa main. Décidément, la vodka semble lui faire plus d'effet qu'il ne voudrait bien le reconnaître. « Je viens avec toi. » Joignant le geste à la parole, il lui emboîte le pas - elle n'avait pas l'air de vouloir attendre son avis de toute façon. Et puis, sentant que le silence ne fera que le mettre mal à l'aise, il engage tout de suite la conversation, sur un ton d'excuse cette fois : « C'est con que Gab' ait l'alcool triste. Je voulais juste qu'on s'amuse un peu, moi. » Il s'arrête quelques instants, avant de rajouter en haussant les épaules : « Cela dit, vu comme la ville a l'air déserte, les occasions ne manqueront sans doute pas pour rattraper le coup. »

Oui titre à rallonge je sais ! Bref la suite mes amis ! La suite !

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