underground, I hate you

(10-12h)

A peine eût-il rejoint le groupe, qu'il vit l'un d'entre eux disparaître soudainement. Arrêt sur image..c'était quoi ça..? Fixant l'emplacement désormais vide , il commença à réaliser que quelque chose clochait.
Tout, en fait..Se retourna, il vit enfin le visage de la bête. Pas un chien , mais plutôt un fuckin' loup zombie psychopathe qui apparemment voulait le boulotter.. pas bon ça.
Il recula prudemment, réalisant que les deux autres se faisaient également la malle.
PARFAIT ! Il soupira et repéra un escalier qui montait à la surface, évaluant la distance..trop longue, s'il voulait sauver sa peau, autant oublier cette idée.
Le quais par contre était juste à coté de lui, alors prenant son élan, il prit le risque de s'enfoncer dans les ténèbres.

"Fuck it !! Fuckfuckfuck !!! Courrant le plus vite possible dans l'obscurité, il ne voyait bien sûr pas où il mettait les pieds, aussi ce fut les tibias en miette et les mains en aveugle qu'il trouva l'accès à un petit couloir , sur le coté de la voie de train. Sans hésiter, il prit le chemin qui s'offrait à lui.

-"...what kind of city is this one... les mains sur les cuisses, il reprit son souffle avants de relever les yeux sur ce qu'il voyait. Pas grand chose, mais il distinguait des voies qu'il reconnut comme un métro. Ainsi donc, c'était une grande ville, pour avoir un réseau. Se relevant, il massa son crâne en soupirant,effleurant le mur sale du doigt...

Il réfléchit, pensif. Il ne savait pas son nom, pas son âge, même pas à quoi il ressemblait...juste un vague souvenir. Mais était-il seulement vrai celui là ? Soulevant son débardeur, il remarqua un hématome sur ses côtes.. apparemment, oui. C'était déjà ça...
Il chercha alors une quelconque indications ou panneau, quelque chose montrant un accès de sortie.

-"...uh..Is there someone alive, here ?

Seul le silence lui répondit. Haussant les épaules, il chercha du regard un lieu où il pourrait s'installer quelques minutes, voir quelques heures, sans lâcher des yeux la petite entrée par laquelle il était passé, histoire de voir si la bestiole s'acharnait à vouloir lui manger les miches. Pas de wagon...pas de perchoir..
Il fronça les sourcils, ôtant sa chemise en l'enroulant autour de ses hanches, désormais en marcel blanc ,laissant voir sa carrure rassurante. Il faisait chaud, bien plus chaud qu'en haut, mais c'est logique, en même temps...Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, il pouvait alors balayer les lieux du regard.

" Décidément, cette histoire pue..." Il recula légèrement en voyant qu'il marchait sur des sortes de lianes. Il y avait peu de lumière, les plantes enroulées autour des poteaux lumineux en semblaient si avides qu'elles parasitaient littéralement les verreries. Tournant le visage vers le fond de la station, il vit les pâles d'arrêt. "Terminus, tout le monde descend..." Il devait se situer sous la gare, légèrement sur le coté. Aucun métro par contre..aucune machine abandonnée..
Ce fut sous tension qu'il gagna le bord de la voie, s'asseyant sur le "muret", adossé à l'un des poteaux.
Il ferma les yeux, respirant calmement en massant sa tête. Il sortit l'un des bonbons de sa poche, le prenant entre ses dents et jouant avec de la langue tout en réfléchissant..

Mais un bruit se fit entendre, comme une sorte de tintement métallique...des chaines..? Il fronça les sourcils en se relevant lentement (ce qui ne l’empêcha pas de se prendre l'un des panneaux en plein crane...mais la situation aidant, il se contenta d'étouffer ses jurons en portant la main sur l'impact, la destruction quotidienne de ses neurones lui permettant encore d'être lucide) avants de se dissimuler dans un recoin sombre, fixant l'ouverture noire, des frissons d'attente lui parcourant l'échine...

Elle trottine furtivevement dans le noir familier. Ses pattes effleurent les rails froids du métro. Ses oreilles sont droites. L’autre l’a prévenu. Ils ne sont pas bien loin. Ou plutôt il, celui qui a osé toucher un des siens. Elle va le venger. Soif de vengeance contre ces humains insolents. Elle s’avance silencieusement. Et soudain elle sent. Il est tout proche. Alors elle s’approche doucement, sans grogner. Se rapproche du recoin sombre où il est acculé, ses yeux aveugles fixés sur sa silhouette. Ses lèvres se retroussent, découvrent de longs crocs. Et le grognement monte dans sa gorge tandis qu’elle esquisse le mouvement de l’attaquer. Elle va bien s’amuser.

Spoiler:

En vérité, il ne se rendit compte que le tintement de chaîne qu'il avait cru entendre était le cliquètement des griffes d'une bête, s'avançant tranquillement vers lui, lorsqu'il entendit un grognement monter. Habitué à la lumière ambiante, il vit le loup devants lui. Plus petit que l'autre..et en position d'attaque. Il soupira, se redressant, les mains dans ses poches.

-fuck. Il savait qu'il serait suivis, mais il n'aimait pas porter la main sur les animaux. Réfléchissant, il passa rapidement en revue l’intérieur de ses poches.Ses bonbons, inutiles. Du papier ? inutile. Des lunettes, encore moin. Ses dolipranes...doliprane, paracétamol, chimique, seconde raison d'intoxication des animaux. Atteindre l'estomac...perdre son bras.
Il contempla la bête, puis ferma le poing avants de l'abattre de toute ses forces sur la truffe sensible du loup.

Bon, au moin, ça ne la tuerai pas,mais vu la force qu'il y avait mis, il avait au moin détruit son odorat, et la bête devait être sonnée ,assez pour qu'il ai encore le répit de s'enfuir de nouveau.

Si cette course poursuite continuait, il se doutait qu'il ne gagnerait pas à l'endurance contre le fauve, mais il aurait peut être le temps de trouver ce qu'il faut pour la supprimer.

Le coup l’étonne. Et sous l’impact son museau se baisse. Mais ce n’est qu’un humain. Ça n'a qu'étonné la louve. Et elle reprend bien vite sa proie en chasse. D’un mouvement leste elle le suit. Le pourchasse mais ne le rattrape pas pour autant. Lui laisse une chance de gagner. Ou peut-être ne le laisse-t-elle qu’espérer survivre?