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He took the midnight train going anywhere.

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Jouet fraîchement arrivé
Kenzo1
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MessageSujet: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeVen 29 Mar - 22:51

He took the midnight train going anywhere. 2794341666 08-10H

Tes yeux s'ouvrent d'eux-même. Doucement, comme hésitant à affronter ce qui se trouve autour de toi. Un train. Un vieux train. Tu es allongé sur une des banquette, une banquette de cuir rouge décrépie, comme on en voit dans les films. Si seulement tu te rappelais les films. Mais tu ne te rappelle plus. Ni de ça, ni du reste. Ton nom ? Envolé. Tes souvenirs ? Disparus. Il ne te reste rien à quoi te raccrocher que cette douloureuse sensation de vide. Autour de ton cou, la sensation étrange d'une chainette métallique, à laquelle est accroché un étrange sablier. Les petits grains s'écoulent incessamment. Et rien ne les arrête, même pas une rotation du sablier. Car le temps t'es compté, désormais. Ne perd plus une minute, plus une seconde, car Elle t'observe déjà...


just a city boy


C'était comme s'il venait de naître.
Tourner et retourner la clepsydre détraquée dans ses doigts ne le rendait pas plus confus, ou plus triste, ou plus affolé, parce qu'encore aurait-il fallu qu'il le soit.
Il ne sentait rien et c'était du rien qui battait dans son palpitant. Du rien en volutes dans son esprit et du rien goutte à goutte le long de ses veines.

Il était seul.
Il n'osait pas bouger du pavé sur lequel il avait posé ses souliers vernis en s'extirpant du train pouilleux.
Il n'osait pas bouger, parce qu'il se disait, et si je bouge, il se passe quoi ?

Il ne fallait rien faire.
Il fallait essayer de lire entre les lignes.
Ligne d'embarquement, ligne d'horizon, ligne droite et infinie, qui de part en part sectionne en deux sa tête. C'était comme si on l'avait purgée de son contenu, comme s'il n'était plus qu'un demi-souffle de vie dans un corps dont il n'arrivait même pas à établir l'âge. Un corps mutant. Il n'osait pas bouger du pavé et il n'osait pas passer la main dans ses cheveux. Il sentait, malgré le néant dans son crâne, que c'était un geste de l'instinct. Ce qui dormait dans sa poitrine, à côté du palpitant, à côté du myocarde qui pulsait en vacillant.

Ses genoux fléchirent.
Il crut tomber.
C'est parce que sa main venait par faiblesse de glisser dans sa poche et d'y toucher quelque chose de froid ; cette sensation soudaine fit sourdre des éclats de gel dans sa main et il se sentait comme plus vide encore devant ce petit quelque chose.
Ce minuscule témoignage.
Fragment de vie.

Un flacon de parfum.

S'évanouit ce sentiment terrible en même temps que le rythme atroce de son cœur. Un regard appuyé sur la paroi hyaline du petit objet embaumant les fleurs. Les fleurs, et les rêves éclatés.

D'autres choses dormaient au fond de ses poches mais il n'avait aucune envie de les toucher encore. Ce pouvait être rugueux, doux, poli, abrasif, il ne voulait pas le savoir.
Il consentit enfin à laisser son corps faire. Un muscle, puis deux. Doucement. Et bientôt le cerveau qui reprend ses pleins pouvoirs sur son empire de chair oubliée. Oui, c'est ça, il était un oublié, paumé dans sur le quai du néant.
Il s'écarta du bord avec un empressement nouveau. Et avec l'hégémonie du cerveau, le retour d'un besoin tacite. Ce besoin écrasant de savoir.

Mais qui je suis ?
Où ils sont, mes souvenirs ?

Je n'ai que du vague à l'âme. Je ne suis plus personne. Juste un laissé pour compte.

Il n'avait plus la sensation d'exister pour quiconque. Il n'avait aucun sens. Ce qui lui restait au fond des yeux et des neurones désinfectés, c'était des masses de noms, de citations, de lieux inconnus, de chiffres à rallonge, de bibliothèques étranges qui pullulaient lourdement dans tous les coins. Et tout ça, il le possédait, mais tout ça, ça n'était pas familier. Ses sourcils tombèrent au plus près de ses yeux emplis de doute.
Il gravitait entre ciel et terre sans toucher le bord. Dans un bruit blanc continu. Et ça, c'était insupportable.
Électrisé, il retourna hâtivement la fiole de parfum entre ses doigts. Il tremblait.
Pas de peur. Pas de rage.
D'absolue, désespérée, définitive impuissance.

— Alors c'est comme ça.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeSam 30 Mar - 19:15

    He took the midnight train going anywhere. 1550624631 08h-10h

    Citation :
    C'est le désert dans ta tête. Un désert ni chaud, ni froid, ni grand ni petit. Juste un désert vide, vide de tout souvenir, de toute indication. Pauvre âme égarée qui a oublié jusqu'à son propre nom... A ton poignet, une montre qui semble dater un peu. Sur le cadran, les secondes s'égrènent, indomptables, implacables. Plus que 72 heures, si peu de temps pour découvrir ce qu'Elle te réserve...

    L'individu se réveille, comme tiré d'un rêve éphémère. La première chose qu'il voit, c'est un plafond. La première pensée qui lui traverse l'esprit, c'est que son matelas est plutôt inconfortable, et que ses pauvres vertèbres supportent ce constat. Il se redresse tant bien que mal, et laisse aller un bâillement bruyant, tout en s'étirant. Un bruit soudain. Ouch, il s'est craqué quelque chose. L'homme commence à tâter son corps de ses mains, pour voir s'il est toujours entier, et laisse un sourire se former sur ses lèvres lorsqu'il ne remarque aucun dégât.

    Bon. Il a suffisamment glandé comme ça. Une fois debout, il laisse ses yeux se promener autour de lui, analysant l'endroit où il a atterri. Un train. Mais que fait-il donc dans un wagon ? L'homme ne comprend pas ce qu'il se passe. Son regard se pose sur quelque chose qui attire son attention. Une vitre. Son reflet. L'expression de son visage tourne à l'horreur lorsqu'il aperçoit son image. Un crâne pratiquement dénué de cheveux, une moustache grise, et... c'est quoi ça ? Un sourcil broussailleux se dresse lorsque l'individu voit son accoutrement. Une chemise estivale déboutonnée ? Un short de bain ? Des tongs ? Non, la cerise sur le gâteau, c'est le collier de fleurs autour de son cou. Peut-être qu'il rentrait de vacances, et que le train est arrivé à destination ? En tout cas, avec une telle tenue, l'ancien songe qu'il a du vraiment s'éclater, d'où qu'il vienne. A moins qu'il fut en route pour une île paradisiaque ?

    Peu importe. Réfléchir commence à lui donner un mal de tête. Il décide d'aller visiter un peu les différentes voitures pour vérifier si quelqu'un d'autre se trouve dans le coin. Un pas. Deux pas. Une gamelle. Tandis qu'il laisse aller un long cri mêlant la surprise à la douleur - ses pauvres vertèbres... - le vieillard reste quelques minutes dans cette position allongée, le temps que son dos soit soulagé. Il remarque alors plusieurs détails supplémentaires.

    Le premier, c'est cette vieille montre accrochée à son poignet dont les secondes semblent s'écouler petit à petit, en partant de ce qui semble être soixante-douze heures. Le deuxième détail, c'est le fait qu'en tombant et en criant, son dentier s'est envolé. Oui. Son dentier. Manquait plus que ça. C'est quoi la prochaine étape ? Un défibrillateur ? Le vieillard regarde autour de lui en proie à la panique, avant de soupirer de soulagement lorsqu'il constate que rien de tel ne se trouve à proximité.

    Son attention se pose alors sur les autres objets qui sont tombés en même temps que lui. Une boite de médicaments dont il ne parvient à comprendre l'utilité - mais qu'il empoche tout de même, conscient que ça doit lui appartenir - , une pipe en bois et un sachet de tabac dont il décide de faire usage immédiatement... avant de se rendre compte qu'il n'a pas de feu. Sérieusement ? Ce n'est pas possible ! Mais qu'a-t-il fait pour mériter ça ? Son visage, qui jusque alors laissait paraître son incrédulité couplée à son désespoir, se fige tout à coup pour laisser apparaître un sourire douteux, lorsque ses yeux se posent sur sa nouvelle trouvaille.

    Une poignée de préservatifs. Cinq, au total. Un petit ricanement lui échappe, tandis qu'il empoche son butin.

    " Qui pourrait dire que je suis une vieille relique, si j'ai assez de vigueur pour les utiliser, eh ? "

    Son rire meurt dans sa gorge quand il voit une boîte portant l'inscription " viagra " traîner près de lui. Un coup d'oeil autour de lui pour s'assurer que personne n'a vu ça le soulage un petit peu. Bon, et alors ? Qu'est ce que ça fait s'il a besoin d'un coup de baguette magique ? C'est l'âge, voilà tout ! Il n'en est pas moins vigoureux, au top de sa forme ! Grommelant contre le temps qui passe, l'ancien empoche machinalement le pot de crème anti-âge échouée non loin de lui, et se relève lentement. Ah ! Voilà ce qui l'a fait tomber ! Une canne ! Se sentant déjà plus sûr avec son bâton en main, le vieillard entame sa visite du train. Personne. Il n'y a personne. C'est ce qu'il est obligé de constater. Pourtant, son attention est attirée par une forme à l'extérieur du wagon. Un jeune homme se trouve non loin de là, seul. L'ancien décide se lui tenir compagnie, et inspire un grand coup au contact de l'air extérieur.

    " Bonjour, mon garçon ! Saurais-tu par hasard où nous nous trouvons ? Oh, mais quelle impolitesse ! Je ne me suis pas présenté ! "

    Le vieillard prend une inspiration, prêt à donner son nom, lorsqu'il se rend compte que cette simple information lui échappe. Frappé d'horreur, il se fige, et laisse finalement aller une simple question, résumant sa pensée.

    " Qui suis-je ? "


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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeLun 1 Avr - 21:14

born and raised in south detroit


Il était totalement seul.
La gare, qui sans grouiller de monde à cette heure matinale, aurait du être habitée d'au moins quelques passagers, était parfaitement déserte. Et cette absence était, dans le fond de son cœur, comme une violence.
Un coup mécanique porté à tout rompre. Un coup qui brisait ses appuis et son assurance. De quoi essorer votre esprit de toute substance.

Abasourdi sur le quai, le regard perdu dans les hauteurs et peut-être un peu dans son propre vide, il écouta le bruit de ses semelles noires sur le pavé. Ce bruit lui semblait terriblement étrange, lointain, d'une froideur inconnue. Il réalisa bien vite qu'il ne savait même pas d'où sortaient ses chaussures.
Où il les avait achetées.
Pourquoi il les avait aux pieds.
Fasciné par ce qui lui semblait les deux choses les plus inquiétantes au monde, il fut pris au dépourvu par une vive voix chevrotante qui éclata dans son dos.

" Bonjour, mon garçon ! Saurais-tu par hasard où nous nous trouvons ? Oh, mais quelle impolitesse ! Je ne me suis pas présenté ! "

Une volte-face.
Se tenait à ses côtés un vieil homme. Et de ce vieil homme qu'il ne connaissait pas, depuis les pieds jusqu'à la tête, se dégageait quelque chose d’éminemment rassurant. Il ne savait pas qui il était ni d'où il pouvait bien sortir, mais le regard interloqué qu'il lui coula se radoucit devant son allure drolatique, les laies que creusaient ses rides sur sa peau fatiguée, son accoutrement totalement décalé.

Il n'était pas seul.
Ce constat lui fit reconsidérer l'importance capitale qu'avaient, deux minutes auparavant, de pauvres souliers vernis.
Il n'était pas seul.
Son cœur exsangue se remplit à nouveau.
Une volte-face et un sourire.

Le jeune homme fébrile allait lui donner la réplique, jusqu'à ce que son aîné achève son discours.
Son expression trahissait sa stupeur ; il put presque voir son sang ne faire qu'un tour, et comme éclaboussé par sa surprise, le garçon sentit en lui quelque chose se casser.

" Qui suis-je ? "

Il ouvrit la bouche par automatisme.
Mais aucun son ne déborda de ses lèvres, aucun mot vint troubler l'inquiétant tableau.
Parce que lui aussi cherchait. Parce que lui aussi ne trouvait pas. Parce que lui aussi réalisait.

— ...Je ne sais pas, finit-il par ânonner, comme pour mettre des mots sur leur effarement commun.

Je ne sais pas, probablement la seule phrase que, l'un comme l'autre, ils pouvaient prononcer sans craindre de se tromper.
Il n'y avait plus rien. Quelqu'un avait forgé un trou, quelque part dans les replis de son crâne, de son âme, et y avait coulé du béton, ou asséché les synapses, ou volé les souvenirs.
Sa mémoire s'était échappé et même son nom avait fui ses entrailles.

Le sablier autour de son cou pulsait au même rythme que ses organes, ivres d'un néant, d'une fatigue indescriptible. Et il égrenait vicieusement tout son contenu d'un bout à l'autre, sans s'arrêter.
Un filet de voix poli finit par éclater en morceaux ce pesant silence.

— Enchanté de vous rencontrer, monsieur. Et tout comme je suis désolé de pas pouvoir connaître votre prénom, je le suis aussi de n'avoir plus aucune idée du mien.

Il posa sa main sur l'épaule du vieil homme. Une sorte d'acte de présence, de soutien, un geste quelconque pour lui communiquer son désarroi comme son empathie. Sa voix était d'un calme olympien malgré sa confusion.

— Navré. Je n'en sais malheureusement pas plus que vous sur cet endroit. Vous êtes aussi arrivé par le train ? Questionna t-il en pointant les wagons miteux et fumants qu'ils avaient quitté un peu plus tôt.

De toute évidence, ils étaient perdus, anonymes, abandonnés à leur sort - et quel sort - à cette station qui n'avait pas plus de nom qu'eux.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeMar 2 Avr - 18:10

"Il la tient par la main, et à cet instant sous ce ciel étoilé, ça lui semble la plus belle chose du monde. Il la contemple en train de tourner sur elle-même, les bras grands ouverts, et le sourire qui illumine le visage de la jeune fille fait battre son cœur plus fort. Il la suit, ne la quitte pas des yeux. Il lui semble qu'il ne pourra jamais oublier le goût si fort et si particulier de cette nuit. Il lève la tête vers la voute céleste, et adresse une pensée muette au Ciel. "Qui que tu sois là-haut, merci."

Il n'y a tout d'abord que le silence, rompu par le ronronnement régulier du train et de sa locomotive. Le siège sur lequel je suis assis est sale, couvert d'une fine poussière, comme si personne ne l'avait pas utilisé depuis longtemps. Mes yeux fixent le paysage à travers la vitre, devant moi. Je ne reconnais rien, mais je ne suis plus étonné. Cela fait une heure déjà que je regarde sans les voir arbres, prairies, puis immeubles sans les identifier. Sans pouvoir les comparer à quoique ce soit d'autre. Lorsqu'une vague sensation de déjà-vu m'étreint, je tente de maintenir l'impression et de trouver le fil de mon souvenir, sans succès. Celui-ci s'échappe constamment. Il ne reste que la chaleur de sa main dans la mienne.
J'écarte les doigts de ma main droite et fixe ma paume, dans laquelle repose le chapelet, trouvé dans ma poche un peu plus tôt. Il y avait une femme. Il y avait un Dieu. Mais je ne me souviens de rien.

Le train ralenti, je relève les yeux : nous approchons de la gare. Ou devrais-je plutôt dire "je" ? Il n'y a personne avec moi. La wagon vide m'oppresse, le soulagement m'envahit à l'idée de le quitter.
Autant que ma présence ici, l'absence d'autres voyageurs m'intrigue. A cette heure-ci, ne devrait-il pas y avoir une foule en train de se presser sur le quai, devant les portes des wagons ?
En descendant sur le quai, j'observe à gauche, à droite, sans succès. Alors, je fourre le chapelet au fond de ma poche, ajuste les pans de ma veste jaune. Sa couleur me pique les rétines : je me demande si je la portais pour le plaisir avant. Mais à nouveau, c'est le vide, l'absence, le néant. Je ne parviens pas à trouver de réponses valables, et cela me terrifie. Sans céder à la panique, optant pour une conduite pragmatique, je jette un oeil aux panneaux d'affichages, à la recherche d'un papier, un formulaire, une publicité, n'importe quoi qui pourrait m'informer sur l'endroit où je me trouve. Mais ils sont vides. Le train repart à vide. Vide : ce mot semble se trouver partout, ici. Vide dans ma tête, vide dans la gare, vide dans le train. Ai-je eu une vie, avant ? Je ne m'en rappelle pas. Nul écho, nulle bribe de mémoire ne s'impose à moi. Alors que le dernier wagon disparaît, je distingue deux silhouettes sur l'autre bord du quai. Avec prudence, je traverse la voie ferrée, puis remonte -maladroitement, mon corps mince peine à escalader le rebord, je n'ai pas du être un grand sportif autrefois- de l'autre côté.
Un garçon et un vieil homme discutent, mais leurs paroles sont hasardeuses, hésitantes. Timidement, je m'approche d'eux en époussetant mes mains sur le devant de mon jean.

- Bonjour, est-ce que vous...

Subitement, je me tais en réalisant qu'ils ont l'air aussi perdu que moi. Automatiquement, mes sourcils se froncent. J'imagine que c'est une sale habitude qui me prend lorsque je dois faire face à un problème. Alors j'efface l'ardoise, et recommence :

- Hum. Excusez-moi de vous interrompre comme ça. A tout hasard, êtes-vous vous aussi arrivés par le dernier train ? A ce qu'il semblerait, nous n'étions pas dans le même wagon.

Le plus important était de découvrir où nous étions. Si nous étions en état d'y arriver.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeJeu 4 Avr - 14:04

    He took the midnight train going anywhere. 1550624631 08h-10h

    Le vieillard attend patiemment la réponse de son interlocuteur, jusqu'à ce qu'elle tombe, comme du verre se brisant sur le sol. Il ne sait pas. Ils ne savent pas. Les choses ne perdent pas de leur étrangeté. Pire encore, le jeune homme ne semble pas se rappeler de sa propre identité non plus. Mais que peut-il bien se passer dans cet endroit ? Et d'abord, quel est cet endroit, au juste ?

    L'ancien laisse aller un petit soupir lorsqu'il arrive à ces conclusions qui n'apportent que des maux de tête. Finalement, après un silence confortable - ou autant qu'il puisse l'être dans l'état actuel des choses - le garçon reprend la parole, l'interrogeant sur sa provenance. Le vieux hoche la tête sans vraiment y penser, avant de répondre sur un ton perplexe.

    " A vrai dire, oui. Je viens de me réveiller dans l'un des wagons de ce train, sans comprendre d'où je viens, ni où je vais. "

    L'ancien se dit qu'il est préférable de ne pas mentionner toutes les péripéties douloureuses et stupides qu'il a vécu depuis son réveil, entre ses chutes et ses possessions particulières. Après tout, ça ne regarde que lui, et ce n'est pas comme si ça allait apporter une quelconque solution à la situation qui les préoccupe tous deux.

    Ou tous les trois ? C'est la question que se pose le petit homme lorsqu'un autre individu arrive sur la scène, apparemment aussi confus que ses deux protagonistes. Pourquoi est-ce que personne ne peut avoir de réponse claire, dans ce patelin ? L'ancêtre passe une main dans sa moustache broussailleuse, se gratte le menton comme plongé dans ses pensées, et laisse finalement aller une idée qui lui traverse rapidement l'esprit.

    " Vous savez, il serait peut-être préférable de nous trouver une appellation chacun ? Un surnom en quelque sorte. Sur une anecdote tournant autour de notre réveil, ou quelque chose qui nous caractérise ? "

    Laissant le temps aux deux autres personnes de se faire à cette idée, le vieillard commence à réfléchir à la manière dont il pourrait se faire nommer. Son apparence est hors de question, puisqu'il n'apprécie pas tellement de se faire qualifier de quoi que ce soit qui puisse lui rappeler son âge. Il ignore pourquoi, mais à chaque fois qu'il pense à son état, l'homme ressent un grand froid s'emparer de ses entrailles à l'idée de sa mort potentiellement proche. Non, son apparence n'est pas une bonne idée de référence. Alors quoi ? Machinalement, il tapote sa canne de ses doigts usés, tout en se creusant les méninges. Soudain, il y pense : sa canne ! Bien sûr ! Pourquoi ne pas choisir l'une de ses possessions ? Réfléchissant à l'objet adéquat qui ferait un bon surnom, le petit vieux décide de choisir la première chose qu'il ait trouvée dans le train. Se remémorant les évènements depuis son réveil, il se rappelle alors sa chute, et tout ce qui se trouvait sur le sol. Cependant, ce n'est pas ça qui attire son attention. Non, ce qu'il a vu avant toute autre chose, c'était un objet voler lorsqu'il avait exprimé sa surprise dans sa chute. Un sourire amusé dévoile toutes ses dents blanches à ses compagnons, tandis qu'il laisse entendre sa nouvelle identité.

    " Pour ma part, ce sera Dentier. Ravi de vous rencontrer ! "



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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeJeu 4 Avr - 15:14

Continuons notre route maintenant. C'est sympa les types qui sortent de nul part et se mettent à te gueuler dessus alors que t'es tranquille assise sans rien demander à personne, mais bon, voilà quoi. J'aspire à la paix. Je connais même pas mon vrai nom mais je suis pacifique, c'est déjà ça. De toute façon, c'est pas comme si j'allais le frapper. Je tiens à la vie. Enfin je crois. Ouais, carrément. C'est plutôt cool la vie.
C'est sur cette réjouissante constatation que je quitte la maison. Les autres sont allé faire je sais pas trop quoi à l'étage. J'ai encore entendu des cris, ils doivent se disputer. Filons pendant que personne me demande des comptes.
Libre et seule dans la rue à nouveau. Libre et seul vont ensemble, souvent. C'est un peu triste. Je trouve. J'aime bien les gens. Mais c'est pas grave. J'aime bien ma propre compagnie aussi. Au pire si j'm'ennuie j'aurais qu'à m'inventer un ami imaginaire. Mais j'ai encore plein de coins intéressants, enfin peut-être, aucun moyen de savoir pour l'instant, en fait, à explorer. Alors explorons, c'est parti mon coco.
La rue est telle que je l'ai laissée, jusque là c'est pas hyper étonnant. Toujours des plantes partout, faut croire que le jardinier est pas encore passé. Je fais coucou aux plantes de la main, y a pas de raison. J'aime bien les plantes.
Je continue ma route comme si je ne m'étais jamais arrêtée dans une maison aléatoire au milieu. J'arrive à un croisement de la petite rue pavée avec une allée un peu plus large, au goudron en mauvais état, défoncé par la végétation à intervalles réguliers.
Pour décider d'une destination, je prends un bout de bois qui traîne par terre, repère une extrémité, et le fais tourner. Il se coince dans une touffe d'herbe au bout d'un quart de tour, indiquant la droite. Mes pas me mènent donc à gauche, par pur esprit de contradiction. Pas comme si ça changeait quoi que ce soit pour le bâton de toute façon.
Je marche sur le trottoir, parce que je suis bien élevée. Pas une voiture en vue. Je sais pas si c'est tellement important. En fait, c'est plutôt drôle, parce que le trottoir est encore plus envahi par la végétation que la chaussée, donc c'est un peu comme se frayer un chemin dans la jungle. Oxymore, aventurière de la ville perdue. Ça sonne bien.
Je me glisse sous une branche de roncier à l'allure parfaitement pernicieuse, trébuche sur une racine sournoise cachée derrière, et me casse la figure de manière magistrale. Je me relève et salue mon public imaginaire avec classe.
Finalement, comme je poursuis mon chemin, la végétation se clairsème quelque peu, et la route en rejoint quelques autres, en un grand carrefour. L'absence totale de circulation paraît d'ailleurs déplacée. De l'autre côté de l'intersection, un grand bâtiment trône fièrement. Presque avec un air hautain. Qu'est ce tu me veux toi ? T'veux ma photo ?
Oxymore, t'es ridicule. Ouais, je sais. Bref. On a qu'à aller voir ailleurs si les chats sont plus bleus.
J'entre donc dans le bâtiment, que la végétation n'a pas oublié. Les plantes, ici, elles se croient tout permis. J'aime bien ça. La batisse ressemble décidemment à une gare passablement en ruines. On voit encore le reste des panneaux qui affichaient les heures et voies des trains.
Personne en vue. J'avance un peu au hasard, prends un escalier, passe une porte, et je me retrouve sur un quai. Bizarrement, ici se trouve un train, un train qui n'est pas recouvert de lierre et de ronces. Comme s'il était arrivé peu de temps auparavant.
Soudain un mouvement près du train attire mon attention, une centaine de mètres plus loin. Des silhouettes, trois. Je vais tranquillement à leur rencontre. Peut-être ce sera des gens interessants.
Je m'approche et constate la présence d'un vieux monsieur, et de deux garçons un peu plus vieux que moi. Je leur fais coucou de la main à tous les trois, et me plante à côté d'eux avec un grand sourire se voulant accueillant.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeJeu 4 Avr - 17:20

he took the midnight train


On avance en douceur. Le vieil homme était lui aussi à bord de cette locomotive qui semblait les prémisses de tous leurs malheurs. Son regard pensif était rivé sur les rails et il en imaginait les étincelles sur son sillage, alors que la machine les emportait à vitesse sonique tout droit dans les bras du néant. Mais qu'est-ce que ça voulait dire ? Tout élément de réponse lui fuyait. Toutes ses pensées ses déversaient.

Et puis il se sentait plutôt qu'un banal voyageur comme le dernier des passagers clandestins.

Et puis une autre voix inconnue, troublant leur double confusion, s'éleva dans le tumulte. Les paroles s'entrechoquent. Un tressaillement lui parcourut le dos alors qu'il se retournait avec des questions plein les yeux.
Et de l'espoir aussi, maintenant, parce qu'il dévisageait un nouvel arrivant. Quelque chose comme une lueur.

- Hum. Excusez-moi de vous interrompre comme ça. A tout hasard, êtes-vous vous aussi arrivés par le dernier train ? A ce qu'il semblerait, nous n'étions pas dans le même wagon.

La bouche souriante et entrouverte se referma sur un trou noir. Il perdit aussitôt ce qu'il avait de résolu dans les yeux. Non, cet étranger aux cheveux rouges n'apportait pas de réponses dans sa besace, mais de nouvelles énigmes. Et il débarquait de ce train - maudit soit-il, ce train - lui aussi.
A ce rythme là, qu'est-ce que c'était, un rapt foireux, un déraillement incongru vers le bout du pays, un nouveau concept de téléréalité au milieu de nulle part ?

— Salut, murmura t-il avec un timbre un peu vide mais toujours élégant. Effectivement, on vient tous de là. Et pour tout dire, on se demande un peu pourquoi. Enchanté...

Ils étaient bien avancés, trois esquisses déboussolées, innommables, erratiques aux confins d'une pauvre gare. Pas d'attaches et pas d'identité.
Bien belle équipée sauvage.

La situation n'avait rien de cocasse, et son cœur ne battait pas moins fort, mais toutes ces conjectures étranges découpèrent un sourire sur son faciès.
Et ils sont là sous le soleil. Et il est là plus encore, sans comprendre, sans un mot qui lui vient.

" Vous savez, il serait peut-être préférable de nous trouver une appellation chacun ? Un surnom en quelque sorte. Sur une anecdote tournant autour de notre réveil, ou quelque chose qui nous caractérise ? "

Un éclair de lucidité qui lui ébouriffe les cheveux comme les neurones.
Après tout, faute de nom, il fallait bien trouver un palliatif. Un peu comme une identité jetable qu'on garderait dans sa poche en attendant la suite.
...Dans sa poche. Mais oui, il y avait trouvé un cortège de bricoles qui y traînaient comme une évidence. Il fourra les mains dans chacune des poches de son pantalon lustré. Des sensations familières électrisèrent ses doigts et il devinait des formes variées.
Il n'avait pas osé les effleurer, avant. Comme si c'était quelque chose d'inconvenant. Mais pourtant, ça lui appartenait. Il en avait la conviction là dans les entrailles.

L'ancien repris la parole avec un entrain communicatif.

" Pour ma part, ce sera Dentier. Ravi de vous rencontrer ! "

Il tira des alcôves de tissu la première chose qui lui resta dans les mains.
Un échantillon de parfum.
La seule chose qu'il avait eu envie de toucher il y avait quelques minutes à peine.

Dans l'empressement le flacon miniature glissa entre ses phalanges, comme insaisissable pour deux secondes et demi, au contact poisseux de ses pensées. Mince. Il s'écrasa au sol dans un petit bruit perlé.

Il se penche pour le ramasser. Mince, trop loin. Il s'accroupit. Et une ombre nouvelle affleure déjà la sienne, englobant la petite fiole. Intrigué, il lève un regard fugace sans plus bouger, et découvre la silhouette ténue d'une fille.
Ses paupières battent la mesure. Ils sont quatre. Mais elle, elle a l'air un peu moins perdu qu'eux.
...Mais.

Il écarquille les yeux. En lieu et place de nez, un bec de perroquet. Et tout autour des mirettes, des cercles écarlates. C'était complètement absurde. Le ventricule de Kenzo s'emballa avec une stupeur qui ne faisait que s'accroître devant le calme serein de l'inconnue.
Elle sourit, et lui reste là près du sol, un peu interdit. Est-ce qu'il rêvait ? Est-ce que c'était une blague ?
Voilà qui vient compléter l'impossible fresque que le destin s'entêtait à brosser depuis le début.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeJeu 4 Avr - 19:50

Il n'est guère compliqué de comprendre que nous ignorons tout de l'endroit où nous nous trouvons. Toutefois, le vieil homme paraît le plut apte à répondre à mes questions, car le jeune homme qui l'accompagne se contente de bafouiller quelques syllabes indistinctes. Il semble sous le choc, ce qui est compréhensible. Seul ma curiosité et mon désir de tirer tout ça au clair m'empêche de céder à la panique.

La proposition du vieil homme, quoique peut-être prématurée, a le mérite d'empêcher qu'un gros malaise ne s'installe. Après un bref instant de réflexion, l'individu déclare tout sourire vouloir s'appeler Dentier, et à son sourire je peux deviner la raison de ce choix. Un vague sourire perplexe étire mes lèvres, alors que mon imagination se met à travailler contre mon gré. Mon regard se fait lointain tandis que, machinalement, je détends mon poignet droit, que je me suis tordu en escaladant le quai. Je remarque alors mes doigts serrent toujours le chapelet en ivoire, que j'ai de toute évidence oublié de fourrer dans ma poche. Je m'apprête à le faire lorsque, me ravisant, je décide finalement de le passer autour de mon cou et de le cacher sous ma chemise. Ma main retourne au fond de ma poche, explorant son contenu, y redécouvrant sans surprise la bague et les papiers froissés. Machinalement, mes yeux relisent l'écriture manuscrite couchée sur les feuilles chiffonnées, et l'évidence s'impose. La date inscrite sur l'une d'elles semble revêtir une grande importance pour moi, même si j'ignore toujours pourquoi. Certes, on aura jamais vu un prénom aussi... peu commun -ou bien dans un pays éloigné, comme la Transylvanie ou l'Ouzbékistan-, mais qu'importe. Il représente bien ce qui me tient à coeur, et m'empêchera, d'une certaine manière, d'oublier mon but dans un instant d'égarement.

- J'imagine que, provisoirement, vous pouvez m'appeler Lundi, finis-je par répondre, peu convaincu toutefois.

C'est le moment que choisit le jeune garçon pour faire tomber un objet, une espèce de flacon rempli de liquide. Le bruit se répercute longuement contre les murs de la gare, ce qui explique que personne n'entendit la jeune fille arriver. Elle semble ne pas avoir plus de quinze ans, et son regard jovial les embrasse de son évidente sympathie.
Néanmoins, un... détail vient troubler la vision que l'on pourrait avoir pour cette petite personne en apparence avenante. Un bec proéminent remplace son nez, et le contour de ses yeux est d'un délicat pourpre. De quoi désarçonner.
Le jeune garçon qui accompagne Dentier sursaute et hoquette, mais je m'efforce de faire preuve de plus d'amabilité. Ce n'est jamais agréable de constater que son faciès repousse les autres.
Aussi, je m'efforce donc de lui tendre une main et de grimacer un sourire en ayant l'air le moins dégoûté possible :

- Bonjour ! Etant donné que tu ne sembles pas venir du train, peut-être pourrais-tu nous aider. Nous ignorons où nous nous trouvons. Est-ce que par hasard... tu aurais quelques renseignements sur cet endroit ?

"Et sur ce que nous y faisons", ajoutai-je en mon for intérieur.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeMar 9 Avr - 12:27

La Ville s'amuse.

Kenzo est déplacé avec Katana dans la salle des machines du train. Quant à Lundi, il se retrouve devant la Fontaine avec Nova.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeDim 14 Avr - 15:14

    He took the midnight train going anywhere. 1550624631 08h-10h

    Le vieil homme observe les deux jeunots qui se trouvent sur le quai avec lui. Ses pensées ne cessent de refléter l'anxiété qui nourrit son esprit. Que font-ils tous là, et comment est-ce possible que diverses personnes apparemment assez différentes soient toutes réunies en un lieu inconnu ? Y a-t-il une raison précise à cette situation étrange et inquiétante ? L'ancien ne parvient pas à obtenir la moindre réponse à ses interrogations qui se bousculent dans sa tête. C'est juste incompréhensible.

    Son attention est attiré soudain par l'arrivée inopinée d'une jeune femme qui offre un sourire aimable aux nouveaux venus. Peut-être connaît elle un peu de choses sur cet endroit ? Dentier - puisque c'est ainsi qu'il a décidé de se faire nommer - décide que poser quelques questions à voix haute seraient probablement mieux récompensées que celles qui ne quittent le tréfonds de ses songes. De ce fait, s'armant de son sourire le plus amical qu'il puisse dégainer, le vieillard aborde la demoiselle.

    " Hey ! Bonjour ! J'aimerais pouvoir me présenter, malheureusement, je ne sais plus qui je suis ! "

    Oui, c'est bizarre comme introduction. Pourquoi, il ne trouve pas mieux. Alors qu'il réfléchit à une meilleure manière d'entamer une conversation, le vieil homme est témoin d'un étrange phénomène lorsque les deux garçons qui lui tenaient compagnie disparaissent soudainement.

    Avec de gros yeux ronds, Dentier pointe frénétiquement du doigt l'endroit où se trouvaient ses compagnons, puis regarde autour de lui, hébété. Secouant la tête avec un long soupir, il reporte son attention sur la jeune femme, et laisse aller ce qui le tracasse.

    " Ils ont disparu ! Volatilisé ! Évanouis ! Pouf ! Plus là ! Mais qu'est ce qui se passe ici ? "

    Jamais avare de dramatiques, l'ancien place ses mains sur ses joues, affichant une expression d'ahurissement total. Non mais franchement, il ne capte pas comment les évènements peuvent s'enchaîner aussi bizarrement de la sorte. Un coup il était en route pour une île paradisiaque - oui, en route, car sinon il aurait un bronzage sexy plutôt qu'une peau pâle ! - et l'instant d'après le voilà transporté dans l'endroit le plus bizarre qu'il ait jamais visité. De mémoire. Même s'il n'a presque plus le moindre souvenir. Ouais, en fait, l'ancien se dit que ça serait peut-être mieux de balayer ses pensées, vu qu'il n'arrive même plus à réfléchir de manière cohérente. Chaque chose en son temps. Et pour le moment, c'est la demoiselle à ses côtés qui reprend son attention. Peut-être a-t-elle des réponses ?

    " Tu peux m'appeler Dentier, histoire que la communication soit plus facile. Et puis, Dentier, c'est simple, c'est court. Je n'aurais pas été contre quelque chose du genre " Jeune Étalon Fougueux " ou " Apollon ", mais je crains que ça fasse des jaloux. "

    Oui, il a osé. Le vieillard offre encore un immense sourire à la demoiselle, fier de son introduction ayant - principalement - pour but de balayer la tension qui pouvait se trouver dans l'air. Puis il enchaîne avec une courbette et deux simples questions.

    " Et toi, comment te fais tu appeler dans le coin ? D'ailleurs, Connais tu un peu de choses sur ce lieu étrange ? "

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeDim 14 Avr - 19:46

Elle sourit en observant le vieux bonhomme. Voilà un jouet peu habituel, il y en a peu comme lui. Il l'amuse. Peut-il l'amuser encore plus ? Elle libère un souvenir, qui va doucement voleter devant le visage parcheminé. Alors, Dentier. As-tu peur de tes souvenirs ?

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeVen 19 Avr - 19:22

    Namého se relevait péniblement après un court séjour en l'air, poignets accrochés par les ronces, quand celles ci la prirent et la traînèrent loin de Ian et Skye. Elle cria, elle se débattit, essayant de se défaire de son agresseur sans pour autant vouloir le blesser :

    - Mais qu'est ce que vous me voulez encore ?!? Arrêtez ! Lâchez moi ! Lâchez moiiiiii !!! [...]

    Occupée à engueuler pour la seconde fois les ronces qui n'avaient ~presque~ rien fait, elle ne se rendit pas compte qu'elle était arrivée ... à côté de deux humains. Quand enfin elle prit conscience des deux spectateurs, sa voix se coupa net. Sidérée, Namého les regarda, oubliant son intérêt principal d'il y avait quelques secondes. Le temps avait défilé sous ses yeux à une telle vitesse qu'elle ne s'en était même pas rendue compte. Elle était là. À son point de départ. Elle avait fait tout ça pour se retrouver là où elle s'était échouée pour la première fois. La jeune femme reprit ses esprits, et bien sur, malheureusement pour ses futurs interlocuteurs, son caractère :

    - Mais pourquoi je me retrouve ici ?!? Vous faites quoi là ?!? Où sont Ian et Skye ? Et Opium ?!? Ils sont où ? Et qu'est ce que je fais là ?!? Mais c'est quoi ce truuuuc !!!!

    Elle bougeait dans tous les sens, esquissant des gestes désespérés. Levée, ses pas étaient désordonnés. Elle marchait dans tous les sens, courait, tombait, se relevait, tournait. La folie tentait de l'attraper. Plus rien autour d'elle n'avait d'importance à ses yeux. C'était la pagaille. Avant de tomber pour de bon au sol, elle cria :

    - Faites moi partir d'ici !!!

    Et ses jambes s'écrasèrent au sol comme le feraient celles d'un pantin de bois. Plus d'énergie. Namého était maintenant obligée de rester au sol, à regarder les deux personnes autour d'elle. L'avaient ils remarquée ?

Spoiler:


Dernière édition par Namého le Ven 19 Avr - 21:14, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeVen 19 Avr - 19:27

Ça va vite, trop vite, mais ce sont les règles. Ses règles. Un nouveau souvenir s'échappe de son immense conscience, vient flotter au niveau du sol, juste devant Namého...

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeVen 19 Avr - 21:11

    Namého aperçoit quelque chose arriver vers elle. Ça se rapproche. Elle détourne la tête pour observer cet étrange phénomène. Une boule de lumière. Encore. Encore une de ces étranges lucioles qui volettent dans les airs. Encore une de ces bizarreries de cet endroit où elle a atterri. Franchement, elle ne comprend pas. Elle a beau essayer de le faire, de réfléchir, se torturant les méninges au passage, elle n'y arrive pas. Elle ne comprend pas !!! Ça la dépasse. Elle se sent inférieure. Larguée. Laissée derrière comme une traînée de poussière. Et elle n'aime pas ça. Depuis qu'elle est ici il ne lui arrive que des problèmes. Elle a même perdu son fouet, qu'elle a oublié de ramasser. Alors elle se dit qu'elle n'a plus rien à perdre, qu'elle doit s'y résoudre. Sa vie ne sera plus comme avant. Mais avant, c'était comment ? Elle veut savoir. Et d'après Opium, cette boule de lumière volante pourrait lui apporter quelques indices. Au fond d'elle, Namého veut tout tenter.

    Elle fixe le phénomène de ses yeux émeraudes, approche sa main de la lumière, hésite, éloigne sa main, puis finalement plonge complètement dans la source de lumière, ne se souvient plus des spectateurs à ses côtés. Son attention est uniquement retenue par le contact de ses doigts avec la boule de lumière. La jeune femme était en pleine concentration.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeVen 19 Avr - 21:41

La mémoire revient lentement à Namého, tandis qu'elle ricane intérieurement...

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeDim 28 Avr - 20:02

    Même s'ils semblent un peu interloqués, personne ne part en courant en découvrant ma dégaine. Personne me traine de monstre. Personne ne renie mon humanité. Mais c'est qu'on progresse ! Un des gars me salue et me demande immediattement des précisions sur, en gros, ce qu'il fout là et ce qui se passe. Un vieux monsieur à côté de lui m'apprend ensuite qu'il ne sait plus qui il est. Serait-on tous dans le même panier ? Je m'apprette à leur répondre, quand, soudain, je remarque qu'ils ne sont plus là. Les deux hommes, pas le grand-père. Lui il est comme moi, à regarder le vide d'un air halluciné. Il déblatère un peu, rien de bien utile mais ça résume bien la situation. Quant à moi, je me contente de cligner des yeux un peu stupidement, peut-être dans l'espoir que ça les fasse réapparaitre.
    Puis je hausse les épaules et admet la situation avec un sourire. J'ai bien commencé à me transformer en perroquet, j'vois pas pourquoi les gens auraient pas le droit de disparaitre. J'espère juste que ça fait pas mal.
    Le vieux reprend la conversation et jette encore tout un tas de paroles plus ou moins aléatoires qui ne doivent pas avoir d'autre utilité que de le rassurer. J'arrive quand même à extraire un nom de son discours. Dentier. Va pour Dentier. Je souris en songeant à la raison de ce nom. Un gros manque d'imagination, à tous les coups. Enfin, moi c'était pas mieux remarque.
    Il me pose ensuite deux-trois questions.

    -Oxymore, enchantée.

    J'accompagne moi aussi cette simple phrase d'un grand sourire et d'un genre de révérence.
    Savoir si je connais des choses... Hmm. Je vais tenter une récapitulation. Je m'étais jamais posée la question, mais elle est pas mauvaise, dis.

    -Euuuh. Bah, apparemment, personne se souvient de rien, et se reveille dans cette ville. Y a pas de vrais habitants. Toutes les maisons sont vides et tout. Y a un peu de l'herbe qui pousse partout. Un peu plus loin, y a une fontaine, et tout autour y a des trucs à manger, sauf que...

    J'accompagne mon petit discours de grands gestes, et finis par designer mon visage, ne trouvant pas de mots pour décrire cette métamorphose.

    -Je crois que c'est tout ce que je sais. Ah, si, aussi. Des fois, y a des boules lumineuses qui volent dans l'air, comme celle là, là.

    Je lui désigne la luciole qui s'approche doucement de lui.

    -Je sais pas trop ce que c'est, mais je crois que j'ai déjà vu quelqu'un en toucher une. Tu devrais essayer.

    Pourquoi y en a pas qui vient me voir moi ? Ptetre que les lumières aiment pas les filles à gueule de perroquet.
    Mon attention est détournée de ces ô combien macabres pensées par des ronces qui bougent toute seule, et transportent joyeusement une fille, dans notre direction. Elles la déposent enfin sans ménagement par terre, juste à côté de nous, et s'en vont sans demander leur reste. Allons bon, les ronces sont vivantes maintenant. Bizarrement ça m'étonne même pas. Je crois que j'deviens blasée.
    Je dévisage rapidement la nouvelle arrivante. Elle doit avoir à peu près mon âge ; elle a des très longs cheveux roux, un serre-tête en forme d'oreilles de chat, et elle est pas super habillée. Elle doit avoir froid. Je lui fais un joyeux signe de la main. Jusqu'à ce qu'elle commence à nous crier dessus des trucs incomprehensibles. J'aime pas quand les gens crient. Je recule d'un pas et mets mes mains sur les oreilles pour essayer d'attenuer le son.
    Soudain elle semble se calmer. Elle a remarqué une deuxième boule de lumière qui se déplace pour aller se poser devant elle. Elle la touche, et prend un air absent.
    Je me sens un peu perdue au milieu.

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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeMar 14 Mai - 13:53

    Des images arrivèrent dans la tête de Namého. Mia. Albano. Qui étaient-ils ? Que lui voulaient-ils ? Pourquoi les gardes l'avaient-ils emmenée ?!? Les yeux dans le vague, elle cherchait à savoir pourquoi cette ville était si étrange. Si originale. Si bizarre. La jeune femme savait qu'elle détestait Albano, qu'elle éprouvait pour lui la haine la plus profonde. Mais pourquoi ? Qu'est ce qui s'était passé ? Qu'est ce qui n'allait pas chez lui ? Sa mémoire bloquait. Elle refusait de s'ouvrir. Elle refusait de lui en donner les informations. Mais elle savait qu'il était son ennemi. Et qu'elle le retrouverait. Qu'il aurait son compte, un jour ou l'autre. Namého releva la tête, puis, d'un bond, se retrouva debout, et, sans prendre en compte Oxymore, cria de toutes ses forces :

    - ALBANO !!! Craie te retrouvera !!

    Reprenant son souffle, survoltée, et de la détermination dans le regard, Namého remarqua enfin Oxymore, et tourna la tête vers elle, dans le but de la détailler un peu. Une écharpe s'enroulait autour de son cou et semblait l'étouffer. La fille paraissait disparaître littéralement dans ses vêtements. S'arrêtant carrément dans sa lancée, Namého bugua et fixa l'écharpe sans vouloir détourner le regard. Cette ''Oxymore'' n'était pas plus avancée qu'elle, et en était au même point, dans le même pétrin : une ville qui bouge toute seule, des boulettes lumineuses qui flottent et qui redonnent des souvenirs, des disparitions soudaines, des trucs bizarres. Ils étaient les jouets d'une ville animée par on-ne-savait-quoi. Et pour être des jouets, autant faire connaissance. La jeune femme décida de parler à Oxymore :

    - Tu t'appelles Oxymore, c'est ça ? Moi c'est Namého !! T'es arrivée comme moi, par le train, non ? Tu aurais pas vu une fille brune par ici ? Elle est arrivée avec moi mais je voulais lui répondre et je me suis retrouvée endormie dans un truc tout noir !!! Et d'ailleurs, tu aurais pas vu aussi une brune qui s'appelle Opium ? Elle a disparu !!! Comme ça ! Envolée !

    Namého esquissait des grands gestes dans les airs, mimant les ronces qui les avaient attrapés, elle, Opium, Ian et Skye ; puis elle tenta de mimer la disparition d'Opium, tout en continuant de parler :

    - Et pouf ! Elle a disparu ! Je sais pas où elle est allée, je sais pas où elle est !!! Tu crois qu'elle est encore ici ?!?


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MessageSujet: Re: He took the midnight train going anywhere.   He took the midnight train going anywhere. Icon_minitimeMer 15 Mai - 22:29

La jeune fille commence à gueuler des trucs sans queue ni tête. Puis elle se retourne vers moi, et commence méthodiquement à m'ensevelir sous une avalanche de paroles hystériques.
Elle me pose des questions à propos des gens que je connais pas, comme si je possédais la connaissance absolue ou quoi. Je m'efforce de répondre à chacune de ses interrogations posément, dans l'espoir de la calmer un peu.

-Oui, Oxymore. Je ne suis pas arrivée par le train, enfin je ne crois pas... je me suis réveillée sur une place près d'une fontaine. Je n'ai pas vu de fille brune ici, juste à la fontaine mais ça fait loin, et c'était il y a au moins trois bonnes heures. Elle ne s'appelait pas Opium mais Hécate. Moi aussi j'ai vu des gens disparaitre... ils étaient ici il y a quelques minutes.

Elle fait de grands gestes dans les airs, avec l'air tout à fait désemparé. Je suis désolée de ne pas avoir de réponse certaine et rassurante à lui offrir. Avec une moue d'impuissance, je reprends.

-Je ne le sais pas plus que toi. Mais essaye de te calmer. Ça sert à rien. Si elle est encore là, tu la retrouvera un jour, sinon non, et c'est pas paniquer qui va y changer quelque chose.

Voyant que Naméoh, puisque c'est son nom, ne fait pas mine d'arrêter de gesticuler, je décide, une fois n'est pas coutume, de prendre le contrôle des opérations.

-Ecoute, tu sais ce qu'on va faire ? On a qu'à partir d'ici, marcher un peu, et voir si on la trouve pas. D'accord ?

Je jette un oeil vers le vieil homme. Dentier. Il a l'air absent. Ne réagit pas aux sons, ne répond pas quand on l'appelle. Je m'inquiète un peu pour lui. Il doit être en train de faire un malaise quelconque. Je n'ai pas vraiment envie de le laisser là, tout seul. Mais d'un autre côté je peux rien pour lui. Et on va pas le porter.

-Et si par le plus grand des hasards on trouve un docteur sur le chemin, on revient pour lui.

Je finis le programme des réjouissances en désignant le grand-père. Puis je saisis légèrement la rousse par le poignet, pour lui faire signe de me suivre.

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