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Love is a Drug - Part II

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Sorbet au Sapinou
Loki
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Loki

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MessageSujet: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeMar 29 Jan - 21:00

Love is a drug -
Oh no I'm waiting.
And sometimes it sucks -
It's so fuckin' frustrating !


Love is a Drug - Part II 3247343333 02h - 04h

« Oui, allons-y. On trouvera bien quelque chose. » Quelque chose ? Loki hausse les épaules d'un air peu convaincu. Pour ne pas dire carrément sceptique. Oh allez, peut-être trouveront-ils de colliers cette fois ? Et s'ils sont chanceux, peut-être même qu'ils seront assortis à son magnifique - mais non moins totalement inutile - bracelet vert ? Ravalant cependant l'étendue de son sarcasme, il reprend sa marche en direction de l'entrée du manoir. Mais sans pouvoir se résoudre à acquiescer à voix haute. Déjà parce qu'au cas où ce ne soit pas encore clair, il est intimement persuadé qu'ils ne trouveront pas que ce soit à l'intérieur. Et aussi parce qu'il n'est pas un suiveur. Ou alors par intérêt, peut-être. Sauf que cette fois, l'intérêt n'a rien à voir avec ce qu'il ressent pour Chlore. That's probably why you keep lying to her, ironise un semblant de conscience au fond de lui. Un semblant si ténu qu'il ne lui est pas difficile de l'ignorer ... Il s'arrête un instant devant la porte du bâtiment. Comme peinant à croire qu'il va une fois de plus se priver de la douce et froide brise de la nuit pour un intérieur qui ne sera que plus obscur, plus lugubre encore. Mais son hésitation ne dure pas. Bien vite, il pousse la porte, qui cède sans la moindre protestation.

Si d'autres que lui se seraient peut-être alarmé des ombres dansantes sur les murs, lui les associe immédiatement à un feu. L'habitude ? Peut-être. Et qui dit feu, dit cheminée. Le temps que son regard s'adapte à la lumière changeante, et il trouve rapidement la source de chaleur de la pièce. Qui semble d'ailleurs être un salon, d'après ce que les braises quasi éteintes lui laissent deviner ... D'un pas toujours assuré - voire même plus qu'auparavant - il s'avance dans le manoir. Est-ce parce qu'il s'agit du premier endroit éclairé et chauffé, ou bien est-ce simplement qu'il n'est pas complètement délabré ? Quoi qu'il en soit, il le trouve nettement moins lugubre que les endroits qu'il a pu visiter avant. Presque ... accueillant. And somehow familiar, songe-t-il en se dirigeant vers la cheminée. Il s'accroupit devant l'âtre, cherchant des yeux de quoi raviver un peu les flammes, histoire d'éviter de se prendre les pieds dans un meuble. Très rapidement, il trouve de quoi faire son bonheur, et redonne aux braises une nouvelle jeunesse en quelques gestes précis. Super. Il sait rallumer un feu, mais pas retrouver le prénom de son ex. Enfin, ex ... Tout est relatif.

Un coup d’œil jeté au sol lui apprend qu'une épaisse couche de poussière le recouvre. Ou du moins, le recouvrait. Car elle semble avoir été pas mal bougée, laissant des zones vides, en couvrant d'autre un peu plus encore. D'autres personnes sont donc passées par ici, et ce assez récemment ... Sans doute pas Landscape - il a beau être blond, il n'aurait sans doute pas confondu un manoir et une pharmacie. Non, il devait d'agir de gens qu'il n'a pas encore rencontrés. Loki hausse un sourcil, regarde plus attentivement autour de lui. Jusqu'à distinguer une forme immobile, recroquevillées sur le canapé. Quelqu'un dort ici. Dort, oui, car la veste dans laquelle il ou elle est endormi se soulève, faiblement mais régulièrement. Surprenant. Mais il ne souhaite pas particulièrement réveillé le dormeur - il préfère être encore un peu tranquille avec Chlore. Il se tourne vers elle, posant au passage sa veste sur un canapé. Sa veste. Le souvenir de l'endroit où il l'a trouvé en se réveillant le fait sourire, et il lâche d'un ton un peu moqueur, tout en désignant le vêtement : « I saw you found this as useful as I do. Elle était confortable, au moins ? » 


Dernière édition par Loki le Mar 12 Fév - 18:22, édité 1 fois

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Lara
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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeMar 29 Jan - 22:23

Loki acquiesce sans rien dire, avançant vers le manoir. Je reste plongée dans mes pensées. Pourquoi est-ce que je peux pas rester comme j’aimerai l’être ? Simplement individualiste, à la recherche de la sortie de cette Ville, de ce canular ? Y a forcément des gens qui tirent des ficelles dans l’ombre. Mais qui ? Pourquoi nous ?
Non. Pourquoi moi. Je ne vais pas me mettre à m’interroger sur le sort d’une seule autre personne, tout Loki-venant-du-passé soit-il. Je fronce distraitement des sourcils. Pourquoi malgré la forte envie de le respecter cette pensée, je sens que j’en suis incapable, de partir toute seule sauvée ma tranquillité ? Je sens mes yeux s’attarder sur la silhouette de Loki, avant que je ne le remarque et me reprenne en m’engueulant vertement.
Quand il pousse la porte du manoir, elle s’ouvre sans poser de problème. Mais bien sur, un manoir avec les portes grandes ouvertes en plein milieu de la nuit, dans une ville super bizarre. Même si la Nulle Part est vraiment abandonnée, on laisse pas un manoir ouvert, point baaarre. Laisser ouvert comme ça c’est n’importe quoi. Apprenez à être réaliste dans cette ville sérieux.
Un feu danse sur le mur, et je sens mes yeux cligner plusieurs fois pour s’habituer à leur ballet. Il aurait pu être effrayant, mais je n’ai pas que ça à faire d’être apeurée simplement parce qu’en arrivant dans une pièce je ne devine pas dans la seconde ses moindres détails. Je ne serai jamais effrayée dans cette Ville, je me le promets.
Il y a des canapés rouges, dans ce qui semble être un simple salon –grand, mais simple-. Avançant un peu pour observer les alentours, je me force à empêcher mes yeux de se fixer sur Loki qui remet du bois dans le feu. La lumière se fait un peu plus vive, alors que je regarde au sol. Il semble vieux, ainsi recouvert de poussière. Et visiblement, on est pas les premiers à être ici. Vu la couche de poussière autour des pieds des canapés, comparés à là où on a le réflexe de poser le pied pour marcher…
Mon hypothèse est très vite confirmée par une masse qui se soulève et s’abaisse régulièrement. Je fronce les sourcils, hésitant entre l’attitude à adopter. La réveiller ? Oh, non, pas une nouvelle personne à avoir sur le dos. Et puis avoir un nouveau porte chandelle tout juste réveillé, pas actif, c’est vraiment pas la peine. Oh et puis après tout je me fiche de cette personne.
Je détourne le regarde, voyant Loki poser sa veste sur un canapé, avant de me lâcher d’un ton un peu trop moqueur à mon goût :

    « I saw you found this as useful as I do. Elle était confortable, au moins ? »


Je serre les dents. Décidemment, cette Ville me fatigue, me rend de mauvais poil. Pas la peine de me rappeler la faiblesse que j’ai eue –et que je me reproche intérieurement en boucle-. Pas la peine de me rappeler que mes yeux arrêtent pas de revenir sans arrêt vers lui quand je ne les surveille pas, que j’ai dormi avec sa veste. Que je n’arrive pas à contrôler mes émotions.

    « Confortable, peut-être, mais au moins plus utile que ce genre de raillerie. »


Oula, c’est vraiment pas super comme réplique. Je fais comme ci, continuant à détailler la pièce des yeux, à la recherche d’un truc d’une quelconque utilité. A quoi ça sert qu’on soit ici en fait ? Enfin, bref. Faire comme si tu trouves pas que ce que tu viens de dire est nul.
Sérieusement, cette Ville arrive à me donner l’impression de pas être dans mon assiette, comme si j’étais pas dans mon personnage. Aller, on va retrouver la tigresse, maintenant.

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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeSam 2 Fév - 15:52

Love is a drug -
Oh God I'm waiting !
I'm waiting for you
To come home ...

« Confortable, peut-être, mais au moins plus utile que ce genre de raillerie. » Loki hausse un sourcil. Est-il plus surpris par l'acidité du ton ou par la faiblesse de la remarque ? La deuxième option, sans doute - car s'il sait Chlore dotée d'un caractère bien affirmé, il la pensait cependant d'une meilleure répartie ... Alors que s'est-il passé, la tigresse est restée gambader dans le jardin, et seule une rousse un peu démunie l'a suivi à l'intérieur ? Un léger sourire apparaît sur ses lèvres à cette pensée. Un sourire résolument moqueur, que la jeune femme a toutes les chances de très mal prendre, mais il s'en fiche. Enfin, non, pas tout à fait. Sa conduite, il en est conscient, n'est absolument pas motivée par l'indifférence. Bien au contraire. S'il ignore encore pourquoi, il ressent comme le besoin de la provoquer, d'aller chatouiller là où ça fait mal. Alors, vexé qu'elle ait préféré dormir par terre ? Peut-être bien. Mais il ne souhaite pas s'attarder sur le sujet. Pas plus qu'il ne veut se mettre Chlore à dos - il ne lui a pas menti pour la faire fuir à peine deux heures plus tard.

Son mensonge ... Encore une pensée sur laquelle il ne souhaite pas s'attarder. Se contentant de son vague sourire comme réponse à la remarque de la jeune femme, il contourne le canapé sur le dossier duquel il a posé sa veste pour s'y asseoir avec une nonchalance telle qu'elle pourrait en paraître calculée. Et qui l'est un peu d'ailleurs ... Le silence s'installe, brisé par instant par les craquements du bois dans la cheminée. Sans doute la situation la plus normale qu'ils aient connu depuis qu'ils sont arrivés ici. Il aurait suffi que les lieux soient un tout petit moins poussiéreux, que le manoir dans son ensemble fasse un petit peu moins glauque, et il serait senti chez lui. Presque en sécurité. Mais tous les bruits qui traversent la pièce ne peuvent être attribués au feu, et, s'il prend garde à les ignorer consciencieusement, une part de lui ne peut s'empêcher de rester sur le qui-vive. Une part bien enfouie, car il ne peine pas à afficher le plus grand calme ... Une habitude, chez lui. D'ailleurs, il ne tarde pas à fouiller dans la poche dans sa veste pour en sortir le livre qui lui a valu son pseudonyme. Eh oui, un feu de cheminée, un salon, un canapé, il ne manquait qu'un bouquin pour parfaire le tableau non ?

Il l'ouvre à la page soigneusement marquée, parcourt quelques lignes. Note - pour la première fois, sans doute - que le texte est en anglais. Plus ça va, plus il comprend à quel point ce langage devait être omniprésent dans son passé ... "God of Mischief, master of lies and shape-shifter". Loki reste de marbre, mais le court "funny how he looks like you" qu'il se souvient très bien avoir déchiffré sur le marque-page le trouble. Funny ? Pas assez à son goût. Un coup d’œil à l'image, à droite, confirme son impression. Les cheveux sombres, les yeux verts, le dessin aussi lui rappelle quelqu'un ... Il relâche la couverture du livre, qui se referme en claquant. « "Chlore". Tu ne m'as pas dis  d'où venait ton pseudonyme. » Sa voix brise le silence, sans qu'il n'en ressente le moindre malaise. Comme insensible à l'acidité de leur dernier échange, il reprend la conversation comme si elle s'était arrêté à l'église. Drôle de tour de passe-passe ....


Dernière édition par Loki le Dim 10 Fév - 0:15, édité 1 fois

Tigresse en besoin de sorbet au sapinou
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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:33

Je me retiens de relever le sourire moqueur étirant les lèvres de Loki. Oui, j’ai touché le fond. Bien joué. J’arrive même plus à avoir de répartie. Si je n’arrive même plus à sortir mes griffes, comment je suis sensée me défendre dans cette Ville de tarés ? Je dois vite reprendre mes moyens, parce qu’être sans défense ne me plait pas, mais alors pas du tout.
Il vient alors s’assoir sur un des fauteuils, et je ne tarde pas à en faire de même, presque inconsciemment sur celui le plus éloignés. Non seulement il arrive à me mettre en rogne, bien que je continue à sembler être hypnotiser par cet homme, mais en plus je continue à avoir besoin de laisser de la distance. Hého s’il vous plait, je demande des explications ? Comment je suis sensée savoir si mes réactions étranges et contre-indicatives sont normales ou pas ?
Je force mes yeux à rester sur le feu, allant de temps à autre regarder la forme de la personne dormant ici. Elle n’avait même pas remuer quand nous avions parlé, elle doit dormir profondément. Tant mieux. Mais à vrai dire, ce n’est pas elle qui m’intéresse, mais plutôt le fait qu’entre la cheminée et elle, il y a Loki. Ça me fait un bon compromis avec la partie de moi qui veut pas le quitter des yeux, et celle qui refuse catégoriquement une telle faiblesse.
Je sais donc comme ça qu’il a ouvert son livre, celui m’ayant donné l’explication de son pseudonyme. D’ailleurs, il faut croire que lui aussi pense à la même chose.

    « "Chlore". Tu ne m'as pas dis d'où venait ton pseudonyme. »


Comme si de rien n’était. En fait, ça m’arrache un souvenir. Les histoires débilos-romanesques-amoureusos-guimauveste c’est pas… nous. C’est exactement ça. Comme si de rien n’était. Maintenant, tout ce qu’il me faut encore savoir pour être tranquille, c’est pourquoi si on était… ensemble, j’ai ce mélange de sentiments admiratifs et presque craintifs –oui, presque, parce que franchement, je refuse de craindre quelque chose, et encore moins quelqu’un-. Enfin bon.
Je fiche finalement mon regard dans le sien, profitant que cela n’a rien de suspect là pour céder au magnétisme m’emprisonnant comme un vulgaire chat domestique, répondant avec un haussement d’épaules.

    « Un très vague souvenir de ma vie d’avant, c’est l’odeur de chlore. D’où le pseudo. »


En dire assez sans en dire trop. Voilà qui est bien. Je ne vais pas non plus aller lui dire que ce souvenir est plus que désagréable, et dedans quelqu’un est mort. Parce que j’en sais trop peu moi-même pour que ce soit utile d’en parler. Là ce serait plutôt contre-productif.
Cela dit, je rajoute, car on ne sait jamais si cela ne pourrait pas lui rappeler quelque chose –on peut toujours essayer, qui ne tente rien n’a rien comme on dit-.

    « J’étais peut-être médecin, ou du moins au moins dans la médecine, je suppose. Entre autre, je savais exactement comment nettoyer la plaie de Landscape. »


Ou comment ajouter quelque chose d’utile tout en changeant de sujet. Magnifique, je me récupère. En fait, peu m’importe de changer de sujet, s’il vient à m’en demander plus, je dirais que je ne sais pas. En réalité, mon « entre autre » visait notamment ce souvenir où, visiblement, quelqu’un est mort dans une opération, ou autre truc du genre, vu la seringue, et l’odeur.
Une mèche rebelle presque plus rouge que rousse me tombe alors devant les yeux, que je repousse négligemment, encore dans mes pensées. Il faut vraiment que je retrouve la mémoire, ne pas réussir à tout comprendre commence à puiser dans mon self-contrôle.


Padawan de Novembre
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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeSam 9 Fév - 0:53


" Tu es une souris perdue "

Sur les nerfs, Pâques sursaute en entendant le Chat. Se reprend très vite. Une souris perdue, c'est mieux qu'une marionnette manipulée. Parce que ça reste libre et indépendant. L'animal dépose un objet brillant devant elle sans qu'elle parvienne à voir de quoi il s'agit, la vue brouillée par la rage qui s'est emparée d'elle.

" Bien. Tu vas me trouver la fiole bleue. Elle est quelque part au Nord. Elle contient quelque chose de très important. Prend ce sifflet, il t'aidera à éloigner les Ombres et ses chimères. N'en abuse pas. Elle ne doit jamais savoir que tu l'as. Jamais. "

Une fiole bleue. La curiosité de Pâques est piquée, ce qui la calme un peu. Elle demanderait volontiers ce que contient cette fiole mais elle sait qu'il ne répondra pas. A nouveau, elle a l'impression d'être un pantin. Et ça ne lui plaît pas du tout. Mais le Chat à le don pour la distraire. Éloigner les Ombres ? Quelles Ombres ?! Pâques veut savoir mais le regard inquiet du Chat et sa patte qui désigne le pont ne lui laissent pas la possibilité de l'interroger à nouveau.

" Traverse maintenant, avant qu'Elle ne t'entende. Et ramène moi la fiole bleue."

D'accord... Pâques regarde LSD, perdue, déboussolée. Il a l'air dans le même état qu'elle, ne comprenant pas ce qui se passe. Son comportement a dû le surprendre. Elle ne savait pas qu'elle pouvait s'énerver comme ça... Elle se sent mal à l'idée de l'avoir chamboulé, elle ne veut pas le tourmenter, elle n'a pas voulu...

Elle ne comprend son geste qu'au dernier moment, lorsqu'il pose la casquette sur sa tête. Lorsqu'il la fait tourner pour mettre la visière dans son dos. Comme à la gare. Oui, comme à la gare... Son coeur loupe un battement, elle sait qu'il s'agit d'un geste tendre, affectueux de la part du Géant. Elle baisse les yeux, rougit, ne sait pas quoi faire, à envie de se tortiller d'un pied sur l'autre, se retient... Il appuie sur la visière de la casquette pour lui faire lever la tête et elle le regarde, dans les yeux. Qu'ils sont beaux ses yeux... Elle peut lire dedans ce qu'il pense mais, pour elle, il fait l'effort de prononcer quelques mots :

« Dis pas ça. T’es mon starter et non je veux pas te lâcher. On va chercher la fiole ensemble si tu veux ensuite on te soignera et je te laisserais pas. »

Ses mots sont hésitants et elle sait qu'il n'arrive pas à dire tout ce qu'il voudrait mais elle comprend encore. Ses pensées tournent dans sa tête sans qu'elle parvienne à les ordonner et son coeur s'emballe un peu plus quand elle se répète ses paroles douces qui ont chassé son souvenir, sa rage, faisant déferler sur elle une vague de chaleur qui la réchauffe de l'intérieur. Elle ferme les yeux, inspire, expire. Les rouvre, définitivement calmée et sereine. Il est là, avec elle, ici et maintenant. Il n'y a que ça qui compte et elle se fou du reste. Carpe diem.

Il ne la quitte pas des yeux. Il se baisse, ramasse le sifflet et tend la main. Elle tend sa paume et le sifflet tombe dedans avant qu'elle l'enfile autour de son cou. Il la regarde toujours. Elle ne bouge plus et s'abandonne dans son regard ambre, oubliant le monde qui l'entoure, le froid qui la saisit, ses membres qui tremblent, sa blessure qui la lance toujours. Elle se perd dans les prunelles du Géant, ne pense plus à rien, se contente d'admirer la beauté de ses iris, la chaleur qui s'en dégage, la douceur dont ils sont empreints. Un frisson agite sa colonne vertébrale et elle a envie de s'approcher encore mais ne le montre pas, ne montre pas l'once de désir qui la saisit pour ne pas l'effrayer.

" On y va ? "

Sa voix la sort de sa transe et si elle garde les yeux fichés dans ceux de son ami, elle range dans un coin de sa tête les sentiments dans lesquels elle baignait quelques secondes auparavant. Elle sait ce qu'elle doit faire pour le rendre heureux. Et elle ne demande que ça ! Alors elle lui adresse un grand sourire comme elle en à le secret, ses yeux pétillants encore sans doute après ce qu'elle vient de ressentir. Elle veut éclairer la vie de LSD comme il le fait pour elle, être sa source de bonheur et que son sourire guide le chemin du Géant.

" Oui, en avant pour la suite de l'aventure ! "

Elle passe devant, avançant avec précaution sur les planches en bois branlantes du pont. Se retourne vers lui :

" Je préfère pas te tenir, si je tombe je ne veux pas t'entraîner avec moi. Mais je ne tomberai pas, je sais que tu seras là pour me sauver, tout comme je serai là pour toi. Toujours. "

Elle lui sourit à nouveau avant de regarder devant elle pour avancer. Au milieu du pont, une Ombre se dresse devant eux mais, sans réfléchir, elle souffle dans le sifflet du Chat et, comme promis, l'Ombre s'enfuit. Pas envie de la questionner, Pâques veut avancer car elle ne veut pas que LSD s'inquiète. Même si ça l'amuse plutôt, ce pont au dessus du vide, et elle laisse même échapper un petit rire en sautant par dessus le trou laissé par quelques planches qui ont déserté. Ils arrivent au bout sans problème et Pâques commence à observer le paysage autour d'elle, ravie de continuer son exploration. Après quelques minutes de marche, ses yeux se posent sur un grand manoir à l'air ancien qu'elle meurt d'envie de visiter :

" Un manoir ! Tu crois qu'il est hanté ? On va voir dit ? Viens avec moi ! "

Elle se retient de courir et s'avance dans le jardin qui borde le manoir sans y prêter attention, se dirigeant directement à l'intérieur du bâtiment. Elle entend une voix, celle d'une femme, et se dirige vers elle sans parvenir à saisir le sens de ses mots. Arrivée à la source, elle s'arrête à l'entrée d'une pièce et l'observe, ainsi que les gens qui l'occupent. Une jeune femme rousse est assise dans un canapé. Elle regarde un homme qui se trouve en face d'elle et repousse une mèche qui est venue s'égarer dans son oeil. Elle est belle... Quand Pâques se tourne vers l'homme, se sont ses yeux qui la saisissent. Verts. Mais son regard se détourne rapidement lorsqu'elle aperçoit les flammes. Un feu dans une cheminée. Devant elle, un tapis qui, s'il est quelque peu usé, semble l'appeler. Soudain consciente du froid qui l'enveloppe, Pâques s'approche de la source de chaleur et s'assoit en tailleur sur le tapis, tout près du feu, avant de parler :

" Bonsoir. Je m'appelle Pâques et voici LSD. Nous avons traversé le Pont pour visiter une autre partie de la ville et ce manoir m'intriguant beaucoup nous sommes venus voir ce qu'il contient. J'espère que vous ne m'en voulez pas de profiter de votre feu, je suis frigorifiée et sa chaleur me fait beaucoup de bien. Comment vous appelez-vous ?"

Elle a souri en parlant, les regardant tous les deux avec un regard doux. Elle n'a pas parlé de l'amnésie, de la situation étrange dans laquelle ils se trouvent. Pas la peine. Cédant à un besoin impérieux, Pâques s'allonge sur le tapis, dos au feu, et ferme les yeux, se délectant de la chaleur qui désengourdie ses membres.

En fermant les yeux, elle repense à ce qu'elle a ressenti devant le pont, en regardant LSD. Cette transe, ce désir qui l'effleurait et l'aurait sans doute enveloppée toute entière s'il n'avait pas brisé le silence. Elle savoure ce souvenir délicieux et est parcourue d'un frisson qui n'a rien à voir avec le froid. Elle sourit encore, rouvre les yeux et lève la tête pour croiser le regard du Géant :

" Dis, c'est quoi un starter ? C'est mignon ? "

Au fond d'elle, elle espère que oui.

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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeDim 10 Fév - 0:14

You make me rock right,
I rock to the sound of the beat tonight !
The blood is my weapon of the love I feel ;
It's go your face I need, and the cream I feel.

« Un très vague souvenir de ma vie d’avant, c’est l’odeur de chlore. D’où le pseudo. » Laconique. Elle fuit les longs discours comme elle fuit son contact. Il a fini par comprendre, à force. Sa façon de s'être assise au plus loin de lui, sa manière de tressaillir dès qu'ils ont le malheur de se frôler. L'idée ne lui vient pourtant pas de s'inquiéter du fait qu'elle ait découvert son mensonge. Déjà parce qu'il est remarquablement sûr de lui - il a suffisamment couvert ses arrières pour ne pas s'inquiéter de ce côté. Mais aussi, et surtout, parce qu'il reste rationnel, autant du moins que cette ville l'autorise à l'être. Il n'y a pas écrit "je t'ai sorti un mensonge sur notre passé, et je n'ai même pas cillé en le faisant" sur son front. Ni nulle part ailleurs. Alors à quoi sa réaction peut-être bien être due ? Il n'en sait rien, et c'est sans doute cette ignorance qui l'agace le plus, et qui lui donnait envie de provoquer Chlore quelques instants plus tôt. Envie qui n'a toujours pas disparu, soit dit en passant. « J’étais peut-être médecin, ou du moins au moins dans la médecine, je suppose. Entre autre, je savais exactement comment nettoyer la plaie de Landscape. »

Loki hausse un sourcil. Il aurait en stock une petite dizaine de remarques blessantes toutes prêtes - du style "oh really, and why didn't you ?" - mais il se contente de ce geste. Il ne veut pas lui déclarer la guerre, après tout. Pour ne rien gâcher, la jeune femme repousse négligemment une mèche rousse rebelle, et ce geste lui paraît si familier et lointain à la fois que ça lui en ferait presque mal. Presque. Lui, ressentir ce genre de douleur ? Jamais, enfin. Le silence guette, à nouveau. Plane au-dessus du couple. Menace de s'installer. Est balayé en une fraction de seconde par la tornade orange qui pénètre dans la pièce. Okay. Inutile de préciser qu'après l'agaçante apathie de Landscape et les dialogues parfois acides, certes, mais teintés d'habitude, les évènements semblent passer en accéléré. Où est le bouton pour revenir en vitesse normale, d'ailleurs ? Pas le temps de s'attarder sur ce qui vient de se passer, le tornade s'est déjà mise à parler. Ce n'est pas vraiment une tornade, en fait. Plutôt une adolescente, au visage doux et souriant, au regard des plus amical. Oh et, comment ne pas oublier, aux cheveux bleus. Oui, oui, tout à fait. Bleus. Pâques, d'après ce qu'il peut en saisir. Lui qui n'est pas facile à surprendre a juste un peu de mal à attraper le train en marche. Heureusement pour se fierté et son impassibilité, il ne lui faut que quelques secondes pour rattacher les wagons - juste assez de temps pour que la jeune fille ait fini de parler et se soit couchée devant le feu. Nous baignons dans la normalité la plus totale, mmh mmh, tout à fait.

" Dis, c'est quoi un starter ? C'est mignon ? " Sinon, elle s'arrête, des fois ? Cela dit, ses paroles interpellent Loki. Il y en a donc un autre ? Ah oui, maintenant il se souvient l'avoir entendu l'évoquer. Son regard parcourt la pièce, jusqu'à l'entrée, mais le mystérieux second arrivant est encore dans l'ombre. Peut-être n'est-il pas sensible au froid. Ou peut-être que, contrairement à l'adolescente, n'est-il pas blessé. Impossible en effet de ne pas remarquer le bandage autour de la tête de cette dernière. S'autorisant un sourire un rien ironique, Loki tend un doigt vers la tête de Pâques : « A défaut d'aider Landscape ... Tu pourras peut-être quelque chose pour elle. » Oh, il ne pensait pas sonner aussi acide. A croire que c'est dans sa nature. Gardant son air indifférent, il se recule dans son canapé, ne songeant pas une seconde à offrir un peu de place à côté de lui. A part à Chlore, bien sûr, mais il doute qu'elle en veuille - et il déteste ce doute. « Je suis Loki, by the way » ajoute-t-il presque distraitement, en rouvrant son livre à la page où il l'avait abandonné.

Maltraite les chats
LSD
« Maltraite les chats »

LSD

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MessageSujet: Re: Love is a Drug - Part II   Love is a Drug - Part II Icon_minitimeJeu 14 Fév - 22:57

Tout va trop vite. Encore, toujours, avec Pâques, c’est son rythme et même si elle a essayé de s’adapter au sien, la naturel est revenu, avec son sourire, et au lieu de rechigner à la suivre, ça l’amuserait presque. Ce n’est pas grave, s’il ne capte les évènements qu’à moitié, ce n’est pas grave s’il croit rêver l’ombre qui passe furtivement devant eux sur le pont, ce n’est pas grave si la brume du «Nord de la ville » alourdit encore ses vêtements encore un peu humides. C’est Manaphy et son sourire et son odeur et sa voix, alors ce n’est pas grave, il veut bien tenter de s’habituer à son rythme à elle, même si c’est loin d’être gagné.

Pourtant, il capte bien la partie où elle dit qu’elle sait qu’il sera toujours là pour elle comme elle sera toujours là pour elle. Il ferme les yeux, ne s’arrête pas de marche, ne pense pas à la possibilité ne se prendre un mur mal placé. Il a envie de la croire, a vraiment envie, mais il n’y arrive pas tout à fait. Sans trop se prendre la tête, il sait que c’est impossible. Dans cette ville, ça finira forcément par mal finir. Mais il n’y pense pas, se contente d’ouvrir les yeux sur le sourire rescapé de son starter, et l’impression se dissipe comme elle est arrivée. Elle est là, elle est heureuse, il n’est pas seul, un peu moins perdu et c’est bien alors c’est tout ce qui compte.

Par contre, il ne pouvait pas s’attendre à atterrir dans le jardin d’un manoir lugubre style Petit Vampire. Pâques rit, Pâques vit, Pâques irradie la joie de vivre, et quand elle lui propose –lui ordonne ?- de venir avec elle pour « visiter le manoir hanté », il se traîne à sa suite, un vague, très, très vague rictus aux lèvres.

Elle pousse la porte, énergique, sautille à l’intérieur, et il suppose qu’elle entend aussi bien que lui la voix féminine qui s’élève dans la pièce partiellement éclairée, par quelque chose comme un feu de camp… Un feu de camp dans le séjour d’un manoir abandonné… ? LSD soupire, fronce les sourcils, suit Manaphy sans tenter de la retenir. Elle couve les deux personnes –les trois ? la masse avachie sur un des canapés évoque vaguement une forme humaine, mais rien n’est moins sûr- du regard, se laisse tomber sur le tapis près de la cheminée –feu de cheminée et non feu de camp, donc- absorbée par la contemplation de flammes, pendant que lui reste à l’entrée, déjà mal à l’aise.

Manaphy parle, les présente, mais lui laisse vagabonder son regard sur l’étrange duo, chacun dans un coin de la pièce. Une rousse et un brun. Fragile, jolie. Aristocratique, classieux. Ils forment un couple étrange et étrangement complémentaire, mais ça ne l’empêche pas de ne pas vouloir s’attarder. Ce sont des gens et il ne veut pas avoir à leur parler, à les connaître, les repousser. Il veut juste Pâques et il ne veut aucun changement, et deux nouvelles connaissances allaient l’apporter, ce changement, alors quand Manaphy lui demande ce qu’est un starter, il se décide à la rejoindre, lentement, adresse un hochement de tête à la jeune femme, un regard significatif au propriétaire des yeux verts –troublants- va se poster derrière une demoiselle aux cheveux bleus à présent alanguie, entend à peine l’homme – Simularbre s’adresser à Goupix –la rousse, ne se soucie pas de ce qu’ils disent, se contente de pencher la tête vers les yeux chocolat-noisette, se remémorant soudain la question qu’elle lui a posé quelques secondes plus tôt. Il s’humecte les lèvres, et soudain il a les yeux qui pétillent. Manaphy lui parle de Pokémon. Pokémon, Pokémon, Pokémon. Et soudain, c’est comme si on ôtait un verrou à ses lèvres trop blanches.

« Un starter, c’est un pokémon avec lequel tu commences le jeu, tu vois ? C’est le Prof’ qui te le donne au début du jeu, et par cartouche y en a trois, c’est toi qui choisit lequel tu prends. Oui, c’est mignon mais pas toujours, mais mon starter préféré c’est Carapuce et il est bleu et mignon comme toi. Mais toi t’es un légendaire, t’es Manaphy, t’es mon… Starter légendaire. C’est cheaté mais c’est comme ça. Je l’aime bien, Manaphy, tu sais ? Parce-que… »

Il s’apprête à lui sortir tout plein de termes étranges et incompréhensibles pour le commun des mortels, s’arrête brusquement. Continue le plus spontanément du monde, plus lentement cependant.

« Parce qu’il est petit et bleu. Comme toi. Et mignon. Un peu comme… »

Le « toi » est à peine audible. Il a l’impression que quelque chose va changer. Que ça ne va plus jamais être comme avant, et à cette pensée il a envie de lui déballer toutes ses connaissances sur les jeux-vidéo les plus multiples, surtout pokémon, pendant des heures et des heures, se sent obligé de s’arrêter. Essaye de lui sourire ne serait-ce qu’un peu, n’y arrive pas, ne veut pas, ne sait pas comment faire. Alors il se contente de la fixer, encore et encore, les joues rougies par la chaleur du feu à proximité, soudain fatigué. Il veut juste que Manaphy continue à lui sourire encore et encore, même si ça change, même s’il y a maintenant un Goupix et un Simularbre –et un Métamorphe, pense-t-il doucement en repensant à la masse recroquevillée.

Et que je t’aime plus que lui…


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