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There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥

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Guerrière tribale ensanglantée
Ironie
« Guerrière tribale ensanglantée »

Ironie

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There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Left_bar_bleue68/72There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Empty_bar_bleue  (68/72)
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MessageSujet: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeMar 22 Jan - 22:10

« Un air de tragédie. 3h27
Suite de ♥



« Chuter. Chuter à n’en plus pouvoir. Se laisser tomber. Se laisser tomber jusqu’à se souvenir. Le corps possède son âme. Une âme charnelle qui elle, n’oublie pas. Elle est l’assurance, l’assurance contre ta folie ; Ironie. Le temps ondoie, il continue course, alors que le sentiment grandit. Étrange. C’est étrange et immuable. Chose inconcevable. Ce n’est pas la première fois. Tu t’éprends du temps, des souvenirs qui eux, ne sont plus là. Seuls tes membres restent, seul ton cœur bat encore. Ton sang tambourine ; tes joues sont blanches, rouges ; empourprées… Porcelaine.

« Visage blasé, mais ému. Souvenir qui n’en est pas un. Quelle était cette chute ? Non… Quelle est cette chute ? Quand arrivera donc sa fin ? Qui rencontreras-tu ? Tant de questions. Trop de questions. Trop d’idées, trop de songes pour un esprit vide. Tu es vidé, vidé mais entière. Il te manque une chose qui sans doute ne retrouveras-tu plus jamais. Pourquoi as-tu oublié ? Voulais-tu oublier ? Qu’as-tu perdu ? Qu’est-ce que perdre ? Perdre est-il retrouver ? Qu’as-tu retrouvé en perdant le reste ?

« Une descente sans fin, une décadence physique comme psychique. Tu as le temps de sombrer, de sombrer dans un endroit ; dans un monde obscur et clair. Dans un monde sénile et vierge. Tu sombres, tu sombres dans tes questions. Pourquoi penses-tu autant, pourquoi réfléchis-tu ? Ne peux-tu donc pas simplement vivre ? Vivre de tout, vivre de rien ? Qu’est devenue la femme d’honneur, de chaire et de sang ? Un simple saut, et le fondement s’envole. Pourquoi ne voles-tu pas ?

« Les hommes ne savent pas voler. C’est un fait. Un dire inconcevable. Et dans ton âme, c’est une lumière. Tes pupilles s’animent. Si tu perds, il te suffit de compenser. Aussi simple soit-il, peut importe ce que tu deviennes, tu resteras ce pour quoi tu es née. Les personnes changent pour devenir elles-mêmes. Alors vis. Contente toi de vivre… Ironie. Aussi blasée deviendras-tu, aussi fraiche et puérile. Tu ne changeras pas. Non, car tu es déjà. Tu es… Ironie. Que l’on te livre nom et prénom, que l’on t’offre souvenirs sur plateau d’argent. Que l’on brise tes rires, tes certitudes. Que l’on t’achève. Oui, essayons, expérimentons. Au final, ne resteras-tu pas toi même ?


« Rebond. Attraction ; puis rebond. Tu t’envoles, tu découvres l’illustre, t’illusionnes du néant. Répétition, bruit sourd à tes côtés. Est-ce l’animal que tu cherches ? Est-ce… Lui ? Question. Encore. Non. Énigme. Ta tête est vide, tes émotions indescriptibles. Tu cherches le chat, le lapin. Le rat. Le loup. Tu cherches cette substance inqualifiable. Qu’est-il ? T’as-t-il empoisonné, que t’as-t-il fait ? Que veux-tu ? Ô Ironie. Tu sombres dans l’idée. Jouer. Tu veux découvrir, faire l’inspectrice. Tu ne veux rien. Tu veux tout, mais pourtant… Rien. Néant. Contradiction.

« Rebond. Encore. Doux, suave et déchirant. Est-ce un adieu ? Arrêteras-tu donc de flotter ? Echouer, tu vas échouer au sol, redevenir mortelle, redevenir active. Alors savoure, savoure l’instant dernier. Tu comprends sans comprendre. Ton corps te dicte ce que ton âme refuse. Âme qui elle te dicte au contraire de ton corps. Tu as compris, compris sans comprendre. C’est une certitude. La certitude de l’incertain. Tu ne cherches plus. Tu as compris. Enfin. Tu ne veux pas savoir, tu ne veux pas être loin. Tu ne veux être proche. Ni même illusoire. Tu ne veux l’intéresser, mais tu ne veux le laisser indiffèrent. Tu es…

« Choc. Un corps contre le tien, un mélange de membres. Une fusion ; tu fusionnes avec le sol, tu fusionnes avec l’autre homme. Qui est-ce ? L’efféminé t’es tombé dessus ? Non. Tu es tombée. Tu as ricoché. C’est… Inspiration bloquée. Souffle coupé. Le lapin empoisonné est . Le syndrome de l’envie se trouve sous toi ; dessus et à côté. Il est partout.

« Il pleut des filles maintenant ?
« Son dire te brûle ; tes oreilles sont malmenées. Un son. Un son proche, un son vivant. Non. Humain. Il te repousse, se redresse. Tu restes là, en pauvre loque. Tu attends ton heure, quelque peu sonnée. Il t’agrippe, te soulève. Tes neurones blasphèmes. Vas-tu le remercier ? Ô Ironie. Le sol est dur, le sol est mou. Le sol perverti tout.

« Encore. Répétition. Éternel. Immuable. Routine. Tes pieds s’enfoncent, tu te retrouves projetée, tu cherches par pur reflexe le bras, la hanche, la joue, la fesse du blanc. Pourvu que tu ne retombes pas. Instinct de survie. Accroche toi, ou tu mourras. Accroche toi, et lâche quand c’est inutile. Tu es accrochée, tu te ratatines, encore un coup ; et c’est fini. Tu relâches, tu t’espaces. Proche, loin, souffle. Tu inspires, de retour.

« Blasée, intriguée. Excédée. Les souffles te parviennent. Profonde expiration. Maîtresse de toi même, ironie teintée d’amour, emplie d’humour. Cynisme froid et direct. Yeux félins qui fixent le noir. Tu ne perçois que la silhouette, tu ne perçois que les contours. Il fait nuit, il fait noir. Trop noir. Noir noir noir. Beaucoup trop noir. Comme toi. Tu es mêlée à la nuit. Tu es une créature noire. Une créature qui peu vivre d’obscurité et de chaleur. C’est un triangle, un triangle entre vous trois. Un pas hésitant, tu t’agrippes un bras, lassée.

« Messire est remis sur pieds ? À un âge si avancé, les galipettes sont déconseillées.
« Ah, et je précise. Je ne suis pas nécrophile. Les pédophiles ne sont pas non plus mon genre. Tu souris. Tu souris dans la nuit. Hautaine ? Non. Réaliste ? Sans doute. Que l’on te juge d’enfant, que l’on te décide inintéressante. Tu aurais pu réfléchir, approfondir. Faire en sorte de captiver le lapin, de faire violence à l’invertébré cérébral. Mais non. Principes obliges. Ironie façonne. Tu ne cherches gloire, tu ne cherches amour. Tu te contentes de vivre, délaissant un instant émotions, sentiments. Tu ne t’écoutes plus, tu savoures. Tu savoures ce temps qui passe, et qui bientôt s’achèvera. Run baby, run.

« Ta voix veloutée, sauvage et incontrôlée. Une voix de chanteuse ne sachant plus chanter. Une voix d’oratrice ne sachant plus conquérir ses auditeurs. Une voix de leader, une voix irrépressible. Mais par dessus tout, une fois de femme. Fine, svelte et douce, nuancée. Un livre incompréhensible. Elle résonne, s’éprend du silence, vogue dans l’inconscience, et s’éprend du réel ; dépérissant au delà de l’éphémère. Tu quittes ton partenaire ; te délaisses du lapin blanc, de la reine de cœur. De toutes lois. Tu l’abandonnes. Tu es captivée, certes. Mais tu dois vivre. C’est une demande, une pulsion incontrôlable en ton corps. Il faut qu’il te suive, il faut qu’ils te suivent. Et pourtant tu ne demandes rien. Tu avances, dans le noir. À la recherche de cette lueur. De cet espoir.

« Fracas. Tu es tombée. Dans cet aveugle peur clair, les silhouettes ont disparu. Et toi, tu n’es plus. Tombée d’un mètre et des poussières, tu roules à terre. Fusion avec le sol, dure fusion qui ne se laisse faire. Un grognement sourd, indistinct. Tu as mal, mais tu ne le montres pas. Ta jambe te lance, un souvenir vague te parvient. Oui. C’est précis. Tu te souviens d’une même douleur, de larmes qui ne sèchent pas. Affalée, tu te redresses, ne prenant peine de masser tibia. Tu esquisses un pas, et t’écroules de nouveau.

« Ta tête se soulève. Tes mains touchent. Drap. C’est une étendue de blanc infinie, une étendue qui te surplombe. Un drap qui cache. Un drap qui dissimule. Statue ? Tu ne sais pas, mais tu veux savoir. Tu ne veux pas. Tu veux. Indécise. Tu t’agenouilles, attends que l’on vienne te chercher. Désespérante. Tu attends, tu n’attends pas. Tu ne sais pas si ils sont là. Viendront-ils, ne viendront-ils pas ? Tu as besoin d’eux, tu n’en as pas besoin. Tu ne penses à rien. Juste ça. Juste cette chose. Cette chose immense et drapée. Que se passe-t-il ? Non… Pourquoi ?

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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeMer 23 Jan - 19:33

Un drap qui dissimulait... Une voiture.
Un connaisseur aurait dit bugatti royale, carrosserie d'un noir d'ébène encore brillant, sièges de cuir neufs. Une beauté.

Encore endormie, la voiture prenait doucement conscience de l'arrivée de nouveaux passagers. Curieuse et aux aguets, elle fit ronfler doucement son moteur et les observa du coin du phare. Elle était sceptique. Jamais elle n'avait vu d'êtres humains aussi...étranges. Ils avaient l'air perdus ceux là.


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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeSam 26 Jan - 23:19

Il tomba.

Longuement, dans le noir complet, comme s’il allait tomber pour toujours. Une seconde, la pensée l’effleura. Et s’il n’y aurait plus rien d’autre qu’une chute sans fin ? Il frissonna. Cette idée ne lui paraissait pas si stupide que ça, après tout ce qu’il avait vu. Au moment même où il commençait à s’inquiéter de tout ceci et commençait à gesticuler un peu, il sentit un sol plus qu’élastique se jeter sous ses pieds, alors qu’il se cognait assez violemment sur les deux corps déjà au sol. Il sentit con corps s’enfoncer dans la toile, pour ensuite remonter à une vitesse vertigineuse. Il perdit légèrement l’équilibre, essaya de se redresser, atterrit sur ses jambes et plia les genoux pour compenser l’énergie cinétique accumulée. Sa course folle s’arrêta net. Finies, les montagnes russes... Pour l’instant. Le grand blond s’écarta de quelques pas pour qu’ils se retrouvent tout trois à distances à peu près égales. Triangle, triforce, façon à peu près naturelle de se comporter en groupe lorsqu’on ne se connaît pas. Il ne savait pas vraiment ce qu’il s’était passé avant qu’il n’arrive, mais pas grand chose sûrement, sauf si le temps s’était dilaté entre leurs chutes. D’ailleurs, saviez vous que plus vous alliez vite, moins vous vieillissiez ? Ce qui veut dire que, par exemple, prenez deux jumeaux. Si l’un d’entre eux fait un aller retour dans l’espace, il voyagera à des centaines de kilomètres à l’heure, et vieillira beaucoup moins que son clone naturel resté sur terre.

Bref.

Le grand blond trouvait ses pensées très désordonnées, à cet instant. Peut être le fruit d’une fatigue quelconque ? Non, il ne pensait pas : il ne se sentait pas d’aller dormir. Peut être seulement l’ambiance.

    « Messire est remis sur pieds ? À un âge si avancé, les galipettes sont déconseillées.
...

Wat ? C’est à lui qu’elle parlait, la gamine ? Sérieux ? Et en quel honneur je vous prie ? Il n’avait rien fait pour s’attirer l’antipathie de cette petite chose apathique, ne l’avait pas provoqué, ne lui avait pas même accordé un peu d’attention comme il aurait pu le faire. Il haussa un sourcil et pencha légèrement la tête sur le côté. Il ne comprenait pas les gens qui attisaient la colère des autres ainsi, sans savoir qui vraiment ils avaient en face d’eux. La jeune fille tomba du trampoline, le blond sauta au sol à sa suite. Elle s’approcha d’un grand drap, le tira. Dévoila une voiture. Et pas n’importe quelle voiture, une Bugatti Royale. Un modèle ancien, enfin c’était ce que lui disait son cerveau. D’un noir d’ébène, légèrement brillante et avec de longs reflets grâce à quelques lumières les entourant. Son phare pivota légèrement alors qu’un bruit de moteur ronflant se fit entendre. Un bruit long, doux, agréable. Le blond recula d’un pas, sceptique. Cette chose était vivante. Mais c’était une vrai merveille. Mais d’abord...

Le grand blond s’approcha, se pencha vers la jeune femme, lentement, doucement, leurs front se rapprochant. Il tendit doucement une main et enserra délicatement le cou de la jeune femme, sans serrer, sans même appliquer de pression, juste en caressant ce cou non protégé. Il s’avança encore, glissa sur le côté, jusqu’à ce que ses lèvres approchent de l’oreille de la jeune femme.

Murmure. Presque inaudible, destiné seul à ce corps qui se tenait devant lui.

    « Tu es morte. »

Une micro-seconde, les doigts appliquèrent une légère pression sur la trachée de la jeune femme, puis les muscles se relâchèrent, glissèrent. Le grand blond esquiva la jeune femme, comme si elle n’avait jamais existé, comme si elle n’était qu’un fantôme. Ca n’était pas une menace. Ca n’était pas pour lui faire peur, ou pas vraiment. C’était juste un avertissement, une mise en garde. Elle se croyait maligne, du haut de sa petite expérience ? Elle se croyait fine, assez pour rouler son monde, tout son monde ? Elle avait peut être eu un passé torturé, dur, dans lequel elle avait souffert : il s’en fichait. De toute façon, il était grandement probable qu’elle ne s’en souvenait pas. Ce passé, qui les avait façonné, ne servait plus à rien à cette heure. Seul le corps se souvenait des gestes exécutés, des habitudes. Sans cela, ils n’étaient que des coquilles vides et identiques. Alors non, il n’avait pas fait cela pour qu’elle ait peur de lui, bien que cette idée ne l’embêtait pas plus que ça.

Alors qu’il la dépassait franchement, il approcha une main de la carrosserie noire de la bête qui se tenait devant eux. Il hésita à la toucher. Après tout, c’était une voiture vivante, pourquoi ne pourrait-elle pas avoir un esprit propre ? Sa main s’était stoppé à quelques centimètres seulement de la carlingue. Il ne savait pas, n’osait pas. Cependant, la tentation était forte de traiter cette voiture vrombissante d’elle-même comme un gros chien à moitié sauvage. Et puis, ce modèle... A travers les vitres claires, il était possible de distinguer des sièges en cuir, deux banquettes. Un avant énorme, assez long pour abriter un moteur capable de lancer la voiture jusqu’à une vitesse de pointe de plus de deux cent kilomètres à l’heure. Une voiture rare, presque inestimable. Il y avait, sous leurs yeux, une mine d’or, et un objet de collection qui pourrait s’avérer plus qu’utile si il était possible de s’en faire obéir. Ou de s’en faire un ami. Le grand blond retira sa main et se frotta doucement le menton, comme s’il réfléchissait. L’attitude la plus logique aurait été de voir si l’objet, l’esprit, l’être, la chose réagissait au toucher, puis de voir s’il y avait un moyen de communiquer. Cependant, il n’aimait pas être logique. La logique menait à la normalité et parfois même droit au mur, là où l’originalité ouvrait les portes et faisait pousser des ailes.

Il ignorait les deux personnes qui étaient derrière et à côté de lui. Il ne se rendait même pas compte qu’il ne connaissait pas leurs noms, il n’en avait cure. Ca n’était pas son problème. On demande leurs noms aux gens si on prévoit de les retrouver ou de s’y attacher, et il ne comptait faire ni l’un ni l’autre. Il était là à cause - ou grâce - au hasard, et disparaîtrait au grès du hasard. Aujourd’hui, demain, dans cent ans. Dans trois cent. Maintenant. Il s’en fichait. Il ne faisait que suivre le chemin que le vent traçait pour lui. Il n’avait aucun but - après tout, où aller ? Pour l’instant, toute son attention était focalisée sur l’appareil qui venait d’être découvert. Essayer d’approcher des humains, c’était inintéressant. Il y en avait des centaines partout, ça n’était pas un challenge. Par contre, des voitures qui bougeaient, c’était nouveau. Inédit. Et donc, ça attirait son attention.

Il était comme ça, le blond. Tout ça, autour de lui, il s’en fichait. Après tout, c’était normal. Mais ce qui ne devait pas être, ce qui n’aurait jamais du être - comme une voiture avec des phares qui vous regardent -, c’était cool. C’était fun. Le grand blond prit appui sur la carrosserie à la base du pare brise et sauta - un bond impressionnant, tout dans un effort - pour atterrir souplement sur le toit de la voiture où il s’accroupit. Doté d’une grande souplesse, il n’avait pas été violent, et la toiture ne ploya ni ne protesta. Il regarda autour de lui, s’agrippant au niveau de la fenêtre au cas où la Bugatti décidait de bouger. La jeune femme était juste à côté, et le gamin blond sur le trampoline. Alors qu’il regardait autour de lui, il découvrit enfin, s’intéressa enfin à ce qui l’entourait.

Un parc. Un parc abandonné. Partout, autour, des cadavres d’un lieu ancien, oublié. Ici, au loin, on apercevait la forme courbée d’une roue qui autrefois devait être la fierté de cet endroit, et qui n’était plus maintenant qu’un fantôme effrayant. Plus près, quelques attractions pour les plus jeunes, avec un carrousel de bois dont la peinture s’écaillait doucement. Les couleurs étaient passées, vestiges des souvenirs d’enfants. Passant au milieu de tout ceci, un manège à sensation. De longues rails qui parcouraient, sinueuses, tout le parc, décrivant en son milieu un looping impressionnant.

C’était.

Onirique.


Guerrière tribale ensanglantée
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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeDim 3 Fév - 13:41

« Écume. Écume de noir, désir de gloire.


« Happée. Happée par les ténèbres. Révélation. Révélations. Début, fin. Existence. Qu’as-tu vu ? Il s’approche. Est-il furieux ? Tes yeux le voient. Tes yeux ne voient. Ses lèvres t’effleurent, ses lèvres s’approchent. Décalage. Une main sur ton cou. Ta gorge se serre, s’exalte. C’est comme un souvenir. Un souvenir affolant, une pression t’enserre. Une pression illusoire. Pourquoi crois-tu à l’étranglement ? Tu te noies. Te noies dans une chose. Une chose que tu ne comprends pas. Solitude. Es-tu seule ? Il t’entoure, t’enveloppe. Sa voix retentit, tu paniques. Non.

« Calme. Calme, tu es calme. Yeux vides, yeux brillent. Morte, es-tu morte ? Il constate, il joue de mots. Que veut réellement dire sa phrase ? Est-il si haut perché ? Petitesse. Il est petit. Ô grand qu’il se croit, dans sa grandeur il s’est perdu. Chute. Lui aussi a chuté. Mais d’une façon immatérielle. Chute d’âme, perdu de lui même. Il ne comprend pas. Et toi non plus. Vanité, vanité quand tu nous tiens.

« Glissade. Elle glisse contre ta peau. Humble. Humble tu es humble. Accroches, tu accroches l’illusoire. Captivée par ces deux hommes. Ta trachée te lance, il appui et tu frémis. Mort. Vas-tu mourir ? Il s’esquive, il fuit. N’ose-t-il pas ? N’est-il donc pas si froid ? Incontrôlable. Mais tout cela n’est rien. Cela n’est qu’une passe dans le temps. Une passe qui déjà s’efface. Tu n’y penses plus. Car devant toi, c’est tout autre. Tu as fais naitre légende. Poète, écrivain ou dramaturge. Qu’importe ?

« Elle. Tu l’as dévoilée, tu l’as fais naitre. Et pourtant, tu n’en retires aucun prestige. Animée. Tu es possédée. Lui est déjà loin, il a sauté sur le capot, se croit déjà empereur. Où est le rat ? Où est poison ? La pensée t’effleure, ton cœur se resserre un instant. Douce. Douce mélodie. Amertume. S’attacher est dangereux. S’attacher fait mal. Tu ne sais pas d’où vient cette réflexion. D’où vient ce dire. Mais une chose est sûre, il vient de toi. De ton tout profond, et ton corps, lui ; souffre déjà.

« Captivée tu avances. Hésitante, louve et féline. Panthère et reine des songes. C’est un carrosse, une déesse tombée. Cette œuvre d’art t’éblouit. Ses phares rayonnent, ton corps se dévoile. Une main. Tu tends main. Oseras-tu ? Tes hanches sont poussées, ta poitrine comprimée. Envoutée. Tous ces changements, depuis ton réveil. Qui es-tu ? Tu ne le sais pas. Que veux-tu ? Tout. Rien. Chamboulée. Tu ne te l’avoues pas. Le premier blond tombé a entrainé ton cœur. Si cœur encore tu as. Un fragment il a volé. Tu ne comprends pas. Tu veux savoir, mais encore une fois… Ne te l’avoues pas. Le deuxième, l’acerbe et juridique injuste t’intrigue. Envie de meurtre, de blague et de violence. Sympathie et regret. Tu es blasée. Blasée de lui, de ce pauvre dernier. C’est un… Sujet d’étude. Et elle. Elle Bugatti Royale. Elle qui s’illumine. Elle d’ébène. Sa peau est noire, elle t’ensorcèle. Tombera, tombera pas ? Ô charme.

« Ironie. Ô ironie. Ô anonyme. Femme sans nom, sans appellation. Sans histoire. Tu es scellée, scellée dans ton humanité. Es-tu tombée ? Rire. Le narrateur rit de ta pauvre vie. Vie qui ne se résume à présent que de quelques lignes. Un Jordan égaré, une femme laissée. Entourée ? Hachée. Oui. Tu es hachée. Médiocre. N’es-tu pas médiocre ? Svelte et fine, charmeuse et insouciante. Tu prétends être intelligente. Mais l’intelligence est-elle encrée dans les gènes ? Si tu ne te souviens de rien, si seul ton corps devine… Es-tu encore un esprit ? Esprit. Penser. Exister. Tout est lié. Alors… Existes-tu seulement ?

« Lâche. Tu as brûlé tes doutes, enlevé tes propres pensées. Tu fuis le moment. Apocalypse. Elle se vengera de ton incertitude. De ta fuite. Tu renies, tu renies sans te rendre compte. Mais elle sait. Elle doit surement savoir. Savoir ce que tu ne sais pas, ce que tu ne veux savoir. Depuis le début, tu ôtes de ton âme tout ce que tu as vu. Les couloirs du train, les indices, les lames ; les traces. Tout. Ton esprit analytique s’envole. Ô traitresse. Traitresse de toi même. Tu deviens autre. Mais devenir n’est-it pas déjà… Être soi même ? Peu importe ce que tu deviens, tu resteras toi même. Ne t’inquiète pas. N’aie pas peur. We are here.

« Ta main se pose sur la toile. Tu touches la voiture. Ton corps frémit. Tout n’est que frissons. Passion. Tu es passionnée. Une femme de chaire et de sang, une femme de sentiments. Oui, tu aimes. Tu aimes et hais. Les deux hommes t'intrigues, la voiture te fait effet. Ta silhouette ondoie, tu louvoies. Tu remontes ta main, caresse l’habitacle. Lueur. Lueur dans ton regard. Lueur que toi même, ne vois pas. Un susurre, une idée. Depuis longtemps tu t’es relevée. Un court instant, tu oublies de nouveau.

« Me laisseras-tu … ?
« Est-ce vraiment toi, qui viens de murmurer ? Es-tu seulement toi même ? Tu changes, les minutes passent, et elles te séparent. Dans quelques instants, sans doute redeviendras-tu celle que tu étais auparavant. Trop. Trop de contradictions. Envie de découvrir, envie de rire. Oui, tout cela est absurde. Comment peux-tu être si attachée ? Le poison n’est pas dans ton champ de vision, et l’être second… Non, tu n’y penses plus. Tu ne penses plus à rien. Tout cela n’a plus de sens. C’est un passage. Un passage avant autre chose. Dans quelques secondes, tu redeviendras…

Mais.

Qui peux-tu bien être ?

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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:19

Oui. Ils étaient perdus. Cela se ressentait à leurs manières pour le moins...étranges...

Si la voiture ne se plaignit pas d'être l'objet de tous les regards, elle s'offusqua d'être escaladée par Cheshire. Alors qu'il venait de monter sur son toit, elle exécuta une brutale marche arrière et chercha à l'éjecter en klaxonnant d'un ton outré.

Une fois que l'individu néfaste eut regagné sa place - le sol -, elle se calma et les observa plus en détail. Cela faisait longtemps que personne n'était venu ici... La jeune fille avait posé une main timide sur sa carrosserie et elle la laissa faire. Quitte à choisir un maître, cette dernière semblait moins brutale que l'autre individu.

Alors qu'ils étaient en pleine "conversation" avec la voiture, la fête foraine s'anima. Les lumières de la grande roue s'allumèrent et cette dernière commença à tourner. Une petite musique joyeuse s'éleva dans les airs. Mais elle sonnait faux dans l'endroit désert.

Elle les avait repéré.

Mort et enterré (ou presque)
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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeSam 9 Fév - 12:34

Spoiler:


    Que passa.
    C'était l'unique chose qui pulsait dans le crâne du poison blond, qui rebondissait encore sur ce qui s’avérerait être un trampoline. Impressions et suspicions confirmées ; en même temps, difficile de se fourvoyer sur la nature de l'étrange objet. Un matelas ? Trop mou. Un élastique géant ? Matériau différent. Cela n'avait pour ainsi dire, aucune importance ; alors qu'après quelques derniers sauts, il flirtait le sol des orteils puis des talons, songeant aux deux mots qui ricochaient dans son esprit. Que passa, que passa? Où avait-il pu entendre ou retenir ces trois syllabes sans pour autant parler un mot d'espagnol ? A vue de nez, cela se traduisait certainement par un approximatif  « Que se passe-t-il ? » Cependant aucune garantie sur ses hypothèses lancées à tour de bras. C'était comme croire que le fameux  « Alea jacta est » indiquait une direction à prendre – l'est en l’occurrence – alors qu'il ne s'agissait rien de plus qu'une simple maxime latine. Au moins, Cyanure venait de s’appesantir de deux convictions toutes fraîches : la première, c'était qu'il ne parlait pas latin ; la seconde, qu'il était assez intelligent pour avoir retenu la formulation d'une langue qui ne lui serait d'aucune utilité.
    Bien, il semblait cultivé. C'était déjà un indice en plus sur son passé.

    « Messire est remis sur pieds ? À un âge si avancé, les galipettes sont déconseillées.

    … C'est ça. Les remarques pseudo-spirituelles allaient bien au teint des jeunes filles en fleur ; la connerie s’alliait à merveille avec les blonds aux yeux oranges. A chacun sa croix. Celle du poison ne lui déplaisait guère. On avait besoin de folie, ou à défaut, d'originalité dans ce monde trop terme. Quoi que, dans ce cas présent, pour croiser un farfadet des ronces et une elfette mutine, la vie citadine ne semblait pas de tout repos, surtout si dans les égouts de la ville se dissimulait trampolines géants, voitures animées et lumières plasmiques. Comment ne pas tomber sous le charme d'un tel cadre de vie ? Les objets allaient-ils se mettre à parler, eux aussi ? Si l'idée était drôle, Cyanure ne la désirait pour rien au monde ; il y avait bien assez de langues pour couvrir les rares moments de silence ; autant éviter d'ajouter d'autres sources sonores.
    Surtout dénuées d'un bouton off.

    Un choc sourd.
    Clairvoyance.

    C'est à peine s'il lui demanderait de lui éclairer les escaliers. Devinant sans peine que la belle s'est vautrée en toute indiscrétion, le blond ralentit la cadence, et foulées après foulées, s'approcha du vide qu'il sonda d'un mouvement de pied inquisiteur. Toujours aucune lumière. Un esprit léger aurait tôt fait de s'imaginer dans un film d'horreur ; les noms auraient pu lui revenir, s'il en avait accordé une quelconque importance. Sous-terrains peuplés de monstres aux yeux luminescents, scénario banal à en faire mourir d'ennui le spectateur accoutumé à de telles billevesées. Mais pourquoi pas ? Zombies, vampires ou cannibales, qu'ils s'invitent à leur fête ! Le blond serait bon hôte.

    Vrombissement curieux. Et dans un mouvement de phares apparut la Bugatii Royale. … qui laissa notre blond totalement amorphe. Ouais, une bagnole quoi. Bon, une bagnole vivante. Mais bon. Loin d'imaginer la valeur de l'appareil, il le détailla d'un regard critique quoique peu connaisseur, ses iris s'arrêtant sur la carrosserie de la bête, conçue à l'image des femmes. Toute en courbes et en arcs gracieux. Délicate ossature qu'il n'observa pas longtemps, irrésistiblement attiré par le ballet qui se déroula sous ses yeux ; le blond chevalier jouant au sombre cavalier solitaire, assaillant la reine d'une étreinte loin d'être princière.

    ...

    ... C'est ça, roulez-vous des pelles, j'vendrais les photos au Times.


    Eux ne valaient rien, mais une étreinte passionnée – et éventuellement mortelle – devant une voiture de collection, cela faisait vendre, assurément. Il fallait être amateur pour estimer les voitures, mais juger de la valeur d'un cliché pouvait être donné au premier venu. Ce qui était manifestement... Le cas.

    Bien.
    Après les bonds de singes et les caresses énamourées d'une vierge à l'aspect trop pur pour l'être, il était temps d'agir, d'agir vraiment. Et c'était son tour d'entrer en scène, alors que les figurants avaient lancé l'intrigue. Une bagnole, trois personnes, un élu. Il ne s'agissait pas de rapidité ; le but n'était pas de dérober les clés du bijou, mais de l'appâter comme un animal. Douceur et persévérance, lente valse qui se jouait à deux entre le charmeur et le charmé. Tel l'oiseau et l'ornithologue, tel le cheval et l'éthologue, il s'agissait de symbiose afin de gagner de cœur de la beauté carrossée. Il lui fallait être mielleux, convaincant, ne faire plus qu'un avec elle et virevolter comme une ombre jusqu'à se glisser sur le siège du conducteur sous les ronronnements de la bugatti ensorcelée.

    Eh bien non.
    Les règles étaient faites pour être brisées.
    Il n'était pas un pion sur un échiquier, pas un jouet déjà programmé.
    Non !
    Il ne ferait pas partie des trois qui glousseraient pour réclamer les faveurs d'une antiquité. Il ne laisserait pas le destin jouer avec son amour-propre. Ils voulaient se battre pour l'avoir ? Très bien, qu'ils joutent jusqu'à la mort !
    Quatre roues, un moteur, une voiture.
    Pourvu qu'elle roulait, il s'en fichait.

    Dédaignant la princesse déchue du regard, le poison releva le nez et tel un gradé sortant de la salle du trône, traversa la scène éclairée par les phares de la répudiée, gagnant la grand-place de la fête foraine qui s'était allumée. Musique brisée, ancienne, filée, comme une toile d'araignée. Grincements étranges, peu accueillants mais pas effrayants pour autant. Peinture écaillée, relents de barbe-à-papa, peluches éventrées et stands conservés.
    Le candide et le glauque se mêlaient et s'entremêlaient en une étrange fusion.
    Tout n'était qu'affaire de duo, ici.

    Mais où était sa moitié ?

    Si le roi étranglait la reine, alors il valserait avec la bugatti.
    Équité respectée.

    Deux et deux font quatre.



Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeDim 17 Fév - 0:35

Le blond venait à peine de s’installer sur le toit de la voiture, quand cette dernière effectua une brusque marche arrière en klaxonnant d’une façon violente et outrée. Le grand homme blond perdit l’équilibre, glissa le long du pare-brise puis tomba sur le côté en heurtant le capot. Ce dernier était trop long pour qu’il finisse devant l’automobile. Il se rattrapa in extremis, tout du moins le sembla-t-il, car il n’atterrit nullement sur les genoux mais sur la pointe des pieds, comme un danseur après un saut périlleux qu’il a manqué rater. Il se releva habilement, secoua doucement la tête et eut un petit sourire. Cette bagnole avait visiblement un égo, à la façon de tout un chacun. C’était étonnant. Il ne trouvait pas ça normal. Comme si, de là où il venait, les voitures n’étaient pas censées être vivantes, parler, s’exprimer, avoir des sentiments. Mais, après tout, pourquoi pas ? Les voitures n’avaient pas le droit d’avoir des sentiments sous prétexte qu’à la place d’un coeur, elles avaient un moteur, et à la place des yeux, des phares ?

La tête commençait à lui tourner doucement.

Il s’appuya nonchalamment sur le montant du pare brise de la petite merveille, comme il se serait accoudé à un fauteuil. Une voiture de collection, certes, mais une voiture quand même. Derrière, très légèrement plus loin, Cyanure descendit du trampoline pour les rejoindre, regardant, l’air vaguement intéressé, le carrosse de fer. Lui aussi cherchait à trouver un moyen de locomotion ? Le grand blond grimaça. Il commençait à y avoir beaucoup de pensées négatives dans le coin.

Soudain, les lumières commencèrent à étinceler. Tout autour d’eux, les ombres devinrent vivantes, les coins où rien n’était visibles devinrent des sources de lumière, des attractions apparurent, des flammes, du bleu, du rouge, du jaune, du vert, des arc-en-ciels de couleur virevoltaient. Et, comme une fanfare assourdie, une musique s’éleva dans l’air ambiant. Une musique joyeuse, rythmée, qui semblait faite pour être rythmée par le rire des enfants et les ronchonnements amusés des parents. C’était onirique, c’était parfait, c’était discordant. Ca n’avait rien à faire là. Cet endroit était dangereux, très dangereux, recelait de mille choses qui pouvaient, en un clin d’oeil, vous tuer, vous endommager, ou je ne sais quoi encore. Et pourtant, une musique joyeuse s’échappait de l’endroit. L’ironie de la chose toucha le grand blond de plein fouet. La ville avait un drôle d’humour qui ne devait pas plaire à tout le monde... Lui, pour sa part, adorait. Cet endroit, il le savait déjà, allait lui plaire. Enormément. Et s’il entravait les décisions de la ville, et s’il l’aidait dans sa quête, il n’en avait cure. Ni pour l’un, ni pour l’autre. Il se contenterait de faire ce qu’il avait toujours voulu faire : fouiner, découvrir, ennuyer, faire peur, étonner. Être libre, et insaisissable.

Bien sûr, il avait compris que la ville contrôlait tout. Mais justement, cela ne rendait le challenge que plus excitant. Après tout, quel opposant était plus intéressant qu’une... Ville ?

Aucun.

A part peut être un continent.

Une certaine odeur indéfinissable semblait venir des alentours. Un mélange de sucre, de chaleur, de terre, de cuivre et de fer, une odeur de poussière et de biscuit. Comme si le temps lui même n’arrivait pas à effacer tout ce qu’il y avait aux alentours, tout ce qu’il s’était passé ici, tous les souvenirs joyeux qui envahissaient les lieux. Le temps pouvait venir à bout de n’importe quoi, mais sa tache était longue et malaisée, et le résultat mettait longtemps à être visible.

Sa tête commençait à être brumeuse. Sa vision se troublait très légèrement, un pincement se faisait sentir juste au dessus de l’arête de son nez.

Il se demanda s’il n’avait pas, par inadvertance, consommé une drogue quelconque. Il n’avait rien bu ni mangé depuis plusieurs heures, et ne savait pas depuis combien de temps son corps n’avait pas vu de nourriture. Peut être même plusieurs jours, pour ce qu’il en savait, bien que son estomac ne lui semblait pas assez noué pour ça. Il regarda autour de lui. Les traits de la jeune femme et du blondinet commençaient à devenir une tâche de chaire au dessus de leurs habits qui n’étaient, eux aussi, plus que des tâches de couleur. Il lâcha la voiture, tangua légèrement. Il devait se trouver un point d’appui, tout de suite, ou il allait choir. Il chercha d’une main le capot qu’il avait lâché, le sentit légèrement, mais la tôle glissa sous sa paume et il s’écroula durement au sol, cette fois sans pouvoir rien faire pour amortir le choc. Si ça n’était pas ce qu’il avait bu, un gaz peut être ? Mais il n’était plus en état de réfléchir correctement. Tout autour de lui devenait flou, un camaïeu d’orange et de vert, alors que la musique emplissait ses oreilles, tapait dans ses temps, lancinante.

Noir.

Tout est noir.

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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeDim 17 Fév - 1:24

« Rien ne s’efface.


« Sensation étrange. Douleur dans l’abdomen. Cri qui quémande sortie. Cri qui se transforme en gémissement. Couinement qui devient murmure. Chuchotis qui se meurt avant de sortir, de s’offrir au monde. Tu souffres, tu souffres mais la terre tourne. Elle continue sa route, te laisse impuissante. Et tu les observes. Le blond chute, ta vision s’obscurcit. Elle vous manipule. Vous allez sombrer. Tu résistes. Un but encore te brûle. Un désir persiste. Lui

« Tu te redresses. Tu désespères. Ton corps se louvoie. Le blond a sombré, il s’est effondré. Il a chuté. Chuté dans le noir. Noir. Noir nuit, noir ténèbres. Il en reste un. Un qui depuis longtemps t’a devancé. Il faut l’atteindre. Le toucher, essayer. Tenter.

« Tu tentes, un pas, puis un autre. Ta course est effrénée, lente et déstabilisée. Ton ventre papillonne, ton esprit t’abandonne. Un but. Un seul espoir. Il est là. Si près, si loin. Êtes vous les seuls ? Les seuls survivants ? Pourquoi veux-tu l’attraper, pourquoi se besoin de t’y jeter ? Penses-tu que l’autre est… Mort ? Sursaut.

« Si proche, si loin. Un bond, un cri. Oui. Tu lâches un long appel. Appel à demi muet. Ta main se tend. Il est là, il te fait dos. Se retourne-t-il ? Voit-il l’autre délaissé au sol ? Comprend-t-il ? Que se passe-t-il ? Désespoir. Attachement. Ta main se tend.

En vain.

« Le destin te rattrape, la fatalité te frappe. Elle décide. Et elle n’a pas voulu. Déchirée, tu te sens chuter. Tes doigts dansent un instant sur la silhouette. Tu crois être sauvée, sérénité.

Néant.

Ô poison mortel. Que m’as-tu donné ?


Traitre.

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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitimeDim 24 Fév - 21:12

Les ronces viennent, rapides, silencieuses, cruelles. Elles rampent jusqu’au jeune blond, une proie écartée des deux autres, faible. Elles se dressent, l’enlacent, étranglent Cyanure. Le fait tomber par terre, chaque épine s’enfonçant dans ses vêtements et sa chair, le lacérant, l’étouffant. Elles sont rapides et le corps se fait traîner sur le sol à leur suite. Il n’y a plus aucune chance pour lui.
Les ronces s’éloignent furtives, mesquines, et elles emmènent avec elle un bagage de plus.
Dans le parc d’attraction elles en font longtemps le tour, malmenant leur prisonnier. Pauvre pantin animé seulement par les mouvements des plantes et les chocs avec le sol. Elles l’emmènent vers la grande roue illuminée . Elles grimpent jusqu’au centre et l’accroche là, jambes et bras écartés, à moitié écartelé.
Quelle belle vue de là-haut, sur toute la fête foraine…



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MessageSujet: Re: There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥   There is a mistake ! Encore en vie ? Huh. ♥ Icon_minitime


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