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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Les dents de la piscine Jeu 31 Jan - 20:03 | |
| • 04h-06h Swimming time C'est Novembre qui avait finit par passer devant, l'entrainant avec lui le long des allées du centre commercial. Elle et la valise. Ils allaient donc retrouver Décembre et Calvetti. Ou pas. Novembre, après une infime hésitation devant le magasin de vêtements, continua son chemin tout droit, et elle qui avait commencé à s'arrêter, se sentit partir dangereusement vers l'avant, avant de retrouver son équilibre par miracle. Elle jeta un regard étonné à son compagnon. Où comptait-il donc aller comme ça ? Avec une valise ?
Ils finirent par arriver devant une issue de secours. Elle faillit ouvrir la bouche pour lui dire qu'il était temps de faire demi-tour, que la petit escapade était terminée. Ne fit absolument rien, en réalité. Car n'est-ce pas justement ce qu'elle avait souhaité, qui lui arrivait ? N'était-ce pas un peu plus de temps avec lui qui lui était accordé ? Et la phrase de Novembre lui tire un sourire. Oui, c'est une sortie, leur sortie.
Lorsqu'il ouvrit la porte, elle ne put s'empêcher de se pencher vers l'avant avec une sorte... d'avidité. L'envie de savoir ce qu'ils allaient pouvoir trouver. Elle se rappela avec un frisson ce qu'ils avaient découvert la dernière fois qu'elle avait eu ce genre de "pulsion de découverte". Elle fit de son mieux pour effacer la pensée morbide qui flotta dans son esprit, et baissa légèrement la tête pour cacher l'expression de son visage, qui en disait certainement un peu trop long.
Devant eux ? Des escaliers. Des escaliers jusqu'à... jusqu'à où ? Elle ne pouvait pas voir le haut des marches. Ils s'étaient mis en route. Il grimpèrent les marches, les unes après les autres. Un pied après l'autre. Elle se concentrait sur sa main qui serrait fort celle de Novembre. Je ne te lâche plus, maintenant, semblait-elle vouloir dire. Et puis ils arrivèrent à un croisement, choisirent un chemin. Des marches, encore des marches, toujours des marches. Elle sentait ses jambes protester. Les faisait taire. Tous les escaliers avaient une fin. A moins que dans cette Ville...
C'est sur cette pensée étrange qu'ils arrivent à la porte. Elle fait taire ses inquiétudes. Novembre pousse déjà le battant. Elle ouvre des yeux ronds en sentant l'odeur qui emplit ses narines, ses poumons, tout son univers. Et six lettres se détachent et s'assemblent dans son esprit. C.H.L.O.R.E. Du chlore. Du chlore donc... Des reflets étranges attirent son attention, sur les murs au plafond. Reflets mouvants, aquatique. Elle se met sur la pointe des pieds pour voir par dessus l'épaule de Novembre, et découvre un lieu absolument improbable.
Une piscine. Ils sont dans une piscine. Qu'est-ce qu'une piscine faisait dans cette ville ? Non. Mauvaise question. Pourquoi était-elle étonnée de voir une piscine dans cette Ville ? Parce qu'un lieu aussi normal n'a pas sa place ici ? C'est en s'avançant un peu dans l'espace qu'elle comprend son erreur. Ce lieu n'a rien de normal. Il suffit de voir la couleur de l'eau. Ou celle des néons. Du rouge et du bleu... Elle observe d'un oeil suspicieux les flots rouges, parfaitement calmes, lisses. Irréels. Les petites annonces s'imposent à elle facilement. "Cherche professionnel compétent pour entretien d'une piscine paranormale". Ou mieux, encore : "Jeune fille cherche à breveter sa nouvelle invention révolutionnaire. Entrepreneurs du monde sportif, venez découvrir l'eau rouge, qui boostera le moral de vos athlètes grâce à sa teinte spectaculaire".
Et puis elle arrête soudain de faire l'idiote. Plus elle contemple cette piscine, et plus le rouge lui donne la nausée. A moins que ça ne soit le bleu des néons. Ou l'atmosphère de la salle. Étouffante. Elle descend une première marche des gradins, avant de se tourner vers Novembre, dont elle n'a pas lâché la main une seule seconde. Lui lance un regard interrogatif et un peu dégouté à la fois.
- Dis.... cette couleur, à ton avis, elle est due à quoi ?....
Oui, elle a bien une idée. Espère que c'est uniquement le fruit de son imagination traumatisée par la scène du parking et son propre souvenir. Un instant, elle ferme les paupières, le plus fort possible, force sa main à arrêter de trembler dans celle de Novembre. Sois forte. Les rouvre, comme si tout allait changer, comme si ce rouge allait avoir disparut. L'eau rouge est toujours là... |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Jeu 31 Jan - 21:24 | |
| Une sortie. Haha, la bonne blague. Leur sortie donnait sur des marches. Une sortie de secours, ça mène pas sur des marches. C'est quoi ce bordel, encore ? Oui, bonne question. Mais bon, il fallait faire avec, il était venu jusqu'ici, il n'allait pas rebrousser chemin maintenant, hein ? Car non, il ne passerait pas pour un trouillard devant Hécate. Surtout pas.
À un moment de la montée, il y eut un embranchement, et, totalement au hasard, mais de la façon la plus naturelle qui soit, il tourna à gauche, sans se poser plus de question. Novembre mémorisa simplement l'itinéraire - pas compliqué, en même temps, il suffisait de redescendre encore et encore pour retourner dans l'allée principale - et se contenta d'avancer, la main d'Hécate toujours serrée dans la sienne.
Puis il y eut une porte. Porte qu'il poussa sans remords. Et immédiatement, une forte odeur de chlore investit ses narines. Ça faisait un choc. Ajoutée à cela la différence notable de température avec le couloir glacial qu'ils venaient de monter... Le brun baissa les yeux, pour se rendre compte qu'ils avaient déboulés dans des gradins surplombant une piscine. Oui oui, tout à fait, une piscine, avec le grand bassin juste en face d'eux, les néons bleus qui répandaient sur l'endroit une lumière tamisée, et les reflets rouges sur l'eau... Stop. Pas possible. Des reflets... Rouges ?! Euh... Non, il devait halluciner. Il cilla, tant à cause de cette vision assez horrible qu'à cause du choc thermique ayant rendu l'atmosphère étouffante.
Ses yeux cherchèrent la trace d'un corps flottant dans le bassin avec appréhension, mais rien. Rien que le calme plat de l'eau rougie par il ne savait quelle substance. Puis Hécate posa la question fatidique. Et lui, il ne voulait pas répondre, refusant d'y croire. Volontairement ou pas, il fit la grimace avant d'aviser les traces de pas rouges - rouges, pas ensanglantées - qui s'éloignaient du bassin pour aller se perdre il ne savait où.
« Euh... De la grenadine ? » Hasarda-t-il sur le ton le moins convaincu du monde.
Ça, en langage Novembre, ça voulait dire quelque chose du genre "J'ai trop peur de connaître la réponse pour la formuler à haute voix, et puis tu vas commencer à paniquer grave si je te dis ce que tu ne veux pas entendre, alors à la place, je fais genre que je m'en fous et je dis de la merde." Ouais, en gros, c'était ça.
« 'Tain il fait chaud ici, c'est bizarre. Qu'il y ait le chauffage et l'eau, je veux dire. Enfin, ça veut dire qu'il y a quelqu'un pour s'occuper de tout ça, non ? »
Quelle remarque pertinente et inutile, Novembre. Sauf si le gérant est en fait un vieux paquet de ronces moisies... Ne put-il s'empêcher de penser. Doucement, il lâcha la main d'Hécate pour descendre un peu plus parmi les sièges des gradins et aller s'appuyer contre la balustrade, scrutant le bassin à la recherche d'un quelconque indice qui pourrait les éclairer sur la situation.
« Y'a des traces de pas, là-bas, fit-il en désignant lesdites marques rouges sur le sol d'un signe de tête. Tu... T'as envie d'aller voir ou on retourne au centre commercial ? »
Il avait pris la peine de se retourner, de regarder Hécate dans les yeux. Elle ne reverrait pas un deuxième cadavre, pas tant qu'il serait là, avec elle. Et quoiqu'elle voie par la suite, elle devrait être prête à l'accepter. Pas question de la traîner plus loin dans cette piscine cheloue si elle ne se sentait pas d'y aller. Voilà, c'était comme ça. Et parfois, mieux valait ne pas savoir ce que cachaient une marre rouge et des traces vermillon sur le sol. |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Jeu 31 Jan - 21:43 | |
| • 04h-06h Sirop de fraise « Euh... De la grenadine ? »
Bon, Novembre arrive a sortir des réponses stupides quelque soit la situation, c'est au moins quelque chose qu'elle pouvait lui accorder. Bon, ok, elle lui accordait beaucoup plus que ça, mais inutile de le faire remarquer. Et puis en avait-il quelque chose à faire, en réalité ? Elle se mordille la lèvre lorsqu'il lâche sa main pour aller s'appuyer à la balustrade. Dans sa tête, elle aurait aimé s'interroger sur les mystères de la piscine. Au lieu de ça, il fallait avouer qu'elle se demandait si un jour le brun ferait un pas vers elle. Car après tout, elle avait fait les deux pas précédents...
Non mais ma pauvre fille, à quoi tu penses là ? Tu es dans une piscine. Ok, jusque là ça va. Mais on parle d'une piscine rouge. Avec de la lumière bleue. Et comme tu peux le voir, des pas rouges qui sortent de cette piscine. Des pas rouges, Hécate, rouges. Elle se jure de devenir allergique au rouge. Et au bleu et au gris parking aussi.
Novembre soulève l'épineux problème de la présence éventuelle de quelqu'un qui gérerait cette piscine. Oui. Oui, mais elle n'a pas du tout, mais alors pas du tout envie de savoir si quelqu'un est dans le coin. Parce qu'elle a arrêté de s'imaginer que les choses allaient bien se passer. Dans le bon scénario, ils découvriraient l'agent d'entretien. Qui leur avouerait que tout ceci n'est qu'une grosse blague, et que c'est un produit qui leur a fait perdre la mémoire temporairement. Pour une expérience scientifique peut-être. Mais il n'y a pas d'agent d'entretien. Et pas de grosse blague.
« Y'a des traces de pas, là-bas. Tu... T'as envie d'aller voir ou on retourne au centre commercial ? »
Est-ce qu'elle a envie d'aller voir ? Excellente question. Oui, oui, bien sûr. Plus elle en sait, plus elle a de chance de récupérer ses souvenirs, non ?
- Et bien allons-y alors. Sauf si tu as envie de piquer une petite tête, bien sûr, répond-elle avec tout l'aplomb dont elle se sent capable, lui rendant son regard avec un soupçon d'insolence. Je ne suis pas faible, très cher.
Et elle descend le reste des gradins, sans attendre Novembre, jusqu'aux empreintes. Pourquoi ne pourrait-elle pas se passer de lui, se détacher de lui, aussi facilement qu'il se détache d'elle, je vous le demande ? Elle chasse de ses pensées la douceur dont il a fait preuve dans le parking, devant le cadavre. Il n'y a pas de cadavre ici. Pas de cadavre, pas de douceur ? |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Jeu 31 Jan - 22:49 | |
| Oh, Madame Hécate s'essayait à l'ironie ? Elle avait fait quelques progrès, dans le domaine, il fallait le lui accorder. Novembre haussa les épaules, un sourire amusé pendu aux lèvres.
« Oh, ça serait l'occasion de voir si on sait nager. »
Il toise le bassin d'un air peu inspiré, arque un sourcil, puis décide de ne pas se risquer à essayer. Le liquide rouge, s'il n'était pas du sang - non, ce n'était pas possible, il s'y refusait, le sang, ça aurait été éliminé par le chlore, à force, non ? Non ? Comment ça il n'en avait aucune idée ? -, avait quand même l'air bien... Louche ? Oui, louche, c'était le mot.
« Pourquoi, c'est pas ton rêve, à toi, de plonger dans cette piscine cheloue ? Je suis sûr que t'en meurs d'envie depuis que t'es arrivée. »
Ouais, ouais, c'est ça, continue de parler, enfonce-toi un peu plus. Il fallait dire que la brune avait du répondant, et c'était difficile de ne pas répliquer avec elle. Tentative de communication avancée, Novembre ? Enfin avancée, avancée... Ça restait à prouver.
Hécate commençait déjà à suivre les traces. Et quelque chose tilta, dans sa tête. Elle s'éloignait. Donc, en habile stratège, il décréta qu'il était temps de la rejoindre - et de ne pas trop traîner, de préférence. Mais comme il mourrait de chaud à côté de cette maudite eau rouge qui devait bien être à vingt-cinq degrés Celsius sinon plus, Mônsieur Novembre eut l'excellente idée de vouloir enlever son sweat avant de marcher. Haha. Très intelligent, Nov'.
Sa tête resta coincée dans le vêtement. Il tira, tira, mais rien à faire. Panique. Panique parce que la perspective de ne pas pouvoir enlever le sweat ne le réjouissait pas. Panique parce qu'il avait l'impression d'être un pauvre aveugle empoté et pas du tout classieux, et que si Hécate se retournait, c'était la fin, la dèche, la ruine intersidérale de son image sans doute déjà bien pathétique aux yeux de la brune. Panique parce qu'il était n'était pas loin du bord de l'eau, panique parce qu'il en avait conscience, panique parce que merde à la fin, il en avait marre de Nulle-Part.
Il commença à grogner après le sweat qui refusait obstinément de se décoller de lui. Il n'avait pourtant pas eu autant de mal à rentrer dedans, bordel ! Il tituba, trébucha sur la valise, heurta quelque chose de mou, entendit un cri aigu qui venait justement de ce quelque chose, et s'étala lamentablement sur le carrelage. Dans le même temps, un "splosh" monumental retentit, et il sentit des gouttes traverser le tissu noir qui "protégeait" encore sa tête - séquestrait aurait été plus approprié, dans l'instant, mais bon.
Enfin le sweat daigna relâcher son pauvre crâne, qui, sonné par l'impact de sa chute, lui délivrait une gentille petite migraine, genre comme ça, "c'est cadeau mon gars, pas de quoi !" Il vit d'abord le plafond, puis les lumières bleues qui dansaient devant ses yeux, et, enfin, il percuta autre chose que le sol. Hécate ?! Putain c'était Hécate, là ?!
Il se releva précipitamment, tourna la tête dans tous les sens, encore désorienté, à la recherche de la jolie brune. Et les remous dans l'eau attirèrent son attention ; à leur simple vue, son cœur fit un bon énorme dans sa poitrine. Panique totale. Pas de bouée de sauvetage, pas de flotteurs, même pas de corde pour la faire remonter en cas de non aptitude à la nage. Mais si elle était flic, elle était entraînée, non ? Oh putain, c'est pas vrai... Il avait du mal à saisir l'ampleur de sa propre connerie, parfois.
« Oh merde, Hécate ! Dis-moi que tu sais nager ! Dis... Dis quelque chose, n'importe quoi ! Oh bordel, mais quel con, sérieux... Te noie pas s'te plaît ! »
Il hésita un instant à se jeter à l'eau pour aller la repêcher, mais un léger doute quant à sa capacité à nager l'en retint. Grand bien lui en prit, car vu l'air totalement furax qu'affichait cette dernière, s'il avait su nager, elle l'aurait sans doute noyé elle-même pour se venger. Il resta donc à quatre pattes sur le rebord à fixer les progrès aquatiques de la brune, le regard brillant d'inquiétude.
Et il ne voulait même pas imaginer ce qui l'attendait quand elle serait remontée. |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Jeu 31 Jan - 23:11 | |
| • 04h-06h Plongeons en coeur Novembre enchaine encore avec de l'humour. De l'ironie. Son rêve, de plonger dans cette piscine. Mais bien sûuur ! Elle ne vit pas venir la suite. En même temps, quelle personne sensée aurait pu envisager la suite ? Bon, certes, depuis le temps qu'elle était avec Novembre dans cette Ville, elle aurait pu s'en douter. Ou au moins l'imaginer. Imaginer cette possibilité. Mais non.
Et voilà qu'elle sent quelque chose qui heurte son dos. Pas du tout préparée, elle se sent basculer en avant. Non ! Pas là, il y a....
SPOLSH ! Oui, là, il y avait... il y a l'eau. La piscine. La piscine rouge. Elle sent le liquide qui infiltre ses vêtements. Instantanément. Elle se sent tellement lourde. On a pas idée de se baigner habillée. Elle boit la tasse, une fois, veut recracher, mais sous l'eau, il n'y a nulle part où recracher. Ferme les yeux, paniquée, se débat un instant, sens la panique la gagner. Non, non, elle ne veut pas mourir comme ça. Pas noyée ! Une nouvelle gorgée d'eau -l'eau rouge réalise-t-elle, augmentant sa panique- entre dans sa bouche, coule dans sa gorge. Elle agite les bras, désordonnée.
Et puis les réflexes reviennent, se débloquent, mécanismes enfouis au plus profond d'elle. Battre des jambes, pousser les bras vers l'avant, écarter, ramener, recommencer. Rapidement, elle regagne la surface, recrache violemment ce qui reste d'eau dans sa bouche, tousse un peu, ouvre les yeux avec difficulté. Elle voit flou. Mais elle voit. Elle nage avec empressement jusqu'au bord du bassin, auquel elle s'accroche avec force. Reprend son souffle, et d'un mouvement rapide, se hisse sur le sol. Au sec. A genoux, certes, mais au sec.
Elle consent finalement à relever la tête. Vers Novembre. Vers le coupable. Le regard brillant de colère, et peut-être encore un peu de la panique qui l'a envahit, là, sous l'eau.
- NON MAIS... T'ES VRAIMENT COMPLÉTEMENT CON, TU LE SAIS, ÇA ?? On a pas idée bon dieu ! Tu peux pas faire attention ? Ou alors tu l'as fait exprès ! T'es vraiment débile ! On t'a jamais dit de regarder où tu met les pieds ?! C'est juste insupportable !
Elle essore ses cheveux d'un geste sec. Pitoyable. Avant de reprendre, hargneuse :
- Je sais pas ce qu'on peut faire d'un mec comme toi ! Un vrai boulet ! Tu mériterais que je te foute à la flotte, rien que pour voir ! Que t'aille, toi aussi, le goûter, ton sirop de grenadine ! Bon. Ok. Elle y va un peu fort. Mais elle a eu peur. Et puis merde. Putain, mais je vais publier une annonce un jour, je te jure, pis je serai obligée de le solder, parce qu'un mec comme ça, personne ne le payera cher ! |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 0:00 | |
| Ouch. Ça, ça faisait mal. C'était plus ou moins mérité. Bon, d'un autre côté, il n'avait pas non plus fait exprès, et Hécate semblait encore totalement sous le choc - la peur, la panique, la colère, un mélange des trois résonnait dans sa voix furibonde. Mais elle était vivante, et avait encore assez de mordant pour l'engueuler en beuglant. Alors tout allait bien, non ?
Non, tout n'allait pas bien. Rien n'allait parce que pour la énième fois depuis qu'ils étaient entrés au centre commercial, il avait été un gros boulet. Le pas doué de service, en quelques sortes.
« Ouais, ben tu sais quoi ? J'en sais rien, j'm'en souviens pas. J'suis amnésique, je te rappelle. »
Oui, son ton était dur, oui il avait l'impression d'engueuler une gamine de six ans qui répondait de travers alors que lui-même était en faute, et oui c'était à cause de ce putain de choc d'avoir bien cru la perdre. Et elle était, là, dégoulinante, qui continuait de lui reprocher sa connerie, menaçait de le balancer à la flotte, lui aussi. Mais il n'avait pas fait exprès, bordel. D'un autre côté, il devait le reconnaître, il avait été con. Et ça le frustrait d'autant plus qu'à la base, il voulait simplement la rattraper plus vite.
« Et ben vas-y, essaie, jette-moi à la flotte si tu veux, puisque t'es si intelligente ! En attendant j'ai failli faire une crise cardiaque en te voyant patauger là-dedans ! Un peu de considération pour ma survie, merde ! »
Et voilà qu'il recommençait à s'emporter. Non, tous les deux, en fait. Le ton montait, montait, montait... Et puis il se tut. Ras-le-bol de toujours gueuler pour rien. N'attendant même pas qu'Hécate se redresse, il alla chercher la valise, l'ouvrit, en extirpa l'une des couvertures et la lui flanqua sur les épaules d'un geste autoritaire.
« Y'a des vestiaires en face, t'as qu'à aller te sécher là-bas. »
Enfin, il avait baissé d'un ton. Comment ne pas se sentir responsable de l'état de la brune ? Et en même temps, il devait bien avouer que la version trempée d'Hécate était plutôt sexy. Erm, il s'auto-reprit en silence et se contenta de mesurer la distance entre eux et les vestiaires du regard. Soupira en fermant un instant les yeux, se rebaissa pour fermer la valise et ramasser son sweat qui traînait par terre, avant d'aller se planter devant elle.
« Allez, faut pas traîner ici, on sait jamais », et, joignant le geste à la parole, il lui tendit la main pour l'aider à se relever.
Vu son humeur, elle risquait fortement de taper dedans et de rester assise en mode "je boude dans mon coin et c'est de ta faute, gros nul !" Dans ce cas là, il la trimbalerait de force jusque quand les vestiaires, et l'y enfermerait - si c'était au moins possible - jusqu'à ce qu'elle daigne penser à sa santé, et se débarrasse de toute cette eau étrange qui risquait à tous les coups de la rendre malade, ou pire.
La pensée qu'il s'agisse de l'eau contaminée mentionnée dans les papiers de la mairie lui traversa un instant l'esprit, et il manqua de s'arrêter net à cette idée. Nan. Nan c'est pas possible, laisse tomber. Oublie, avance. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 15:42 | |
| - Spoiler:
Dans la phrase : Attendez les Topo' pour les réactions, qu'est-ce qui cloche ? ^^" Peut être que l'eau de la piscine était censée avoir des effets directs et pas à retardement. Vous voyez ? (ceci n'est pas un reproche, ou alors un gentil reproche mais voilà, poster tard le soir et qu'on doive tout rattraper le matin, c'est difficile.) Freinez un peu. S'il vous plaît. Surtout que je vous avais dit sur la cb qu'elle faisait quelque chose, l'eau. Breeef. Faîtes attention la prochaine fois ^^" Démangeaison. Hécate s'en aperçut sans doute après être sortie de l'eau. Ses pieds la grattaient dans ses chaussettes. Horriblement, comme lors d'une crise d'urticaire. Pourquoi ? Tenait-elle vraiment à le savoir...? |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 19:15 | |
| - HJ:
Désolée pour la qualité mais je crois que ce soir, ça va être compliqué de faire mieux. J'aurais pas dû poster en fait.
• 04h-06h Supplice Elle sent sa colère s'apaiser petit à petit. Remplacée par quelque chose. Dans un premier temps, c'est une sensation infime. Il lui semble qu'elle dure depuis qu'elle est sortie de l'eau. Ou peut-être même avant. Un vent de panique souffle dans sa tête à l'idée que ce soit l'eau qui lui ait fait ça. L'eau rouge.
Ça ? Ça, ce sont des démangeaisons. Des démangeaisons dans ses pieds. Comme des fourmis rouges, qui mordent sa peau, qui la dévorent, la brûlent, la ravagent. Sa peau, qui la supplie de gratter, de gratter jusqu'au sang si il le faut, pour être débarrassée de tout ça. La pensée "gratte, allez, gratte", empli sa tête. Elle a dû mal à comprendre ce que Novembre lui raconte, tellement elle est focalisée sur cette sensation qui grandit aux extrémités de ses jambes, la faisant frissonner, grimacer.
Elle ne réagit pas à l'humour noir concernant l'amnésie de son compagnon. Pas plus qu'elle ne réagit lorsqu'il pose une couverture sur ses épaules. Elle se force à serrer les poings, à s'en faire blanchir les jointures. Ne pas gratter. Ne pas gratter. Ne pas gratter, sinon, elle n'est pas sûre de pouvoir s'arrêter. Et elle a besoin de ses pieds en bon état. La Ville s'amuserait-elle à l'idée de lui ôter son moyen de transport ? Elle contracte les orteils, dans l'espoir de faire passer un peu cette sensation qui la ronge. En vain.
Aussi, quand Novembre lui tend la main pour l'aider à se relever, après lui avoir parlé des vestiaires, ni une ni deux, elle la saisit, tire un bon coup pour se relever, avant de la lâcher aussi sec et de se diriger au plus vite vers la porte salvatrice. Allez, avance encore, avaaaance, ne gratte pas, n'y pense pas, ce n'est rien, je suis sûre que ce n'est rien. Ne gratte pas !
Les derniers mètres jusqu'à la porte sont un véritable supplice. De la torture. Elle voudrait s'arracher les pieds. Elle l'impression de devenir folle, à force d'avoir envie de gratter. Gratter cette pauvre peau, la mettre à vif. Enfin, sa démarche hésitante l’amène à destination, et elle s'accroche à la poignée, brutalement, ouvre la porte, la claque derrière elle. Se jette sur le sol.
- Merde, merde, meeeeeerde ! jure-t-elle en retirant ses chaussures et ses chaussettes, les mains tremblantes, à la fois a cause des démangeaisons et de la peur de ce qu'elle va trouver là.
Enfin, les chaussettes échouent sur le sol à côté des baskets, et Hécate ouvre de grands yeux en voyant ses pieds... |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 21:50 | |
| Palmés. Ses pieds sont palmés. Une fine couche de peau relie ses orteilles qui ont prit un drôle d'aspect en éventail. Comme les pattes d'une grenouille. Elle ricane. Petit poisson que fais-tu hors de l'eau ? La métamorphose n'est pas terminée... - Spoiler:
Amphibien Hécate a à présent les pieds palmés et une grande affinité avec le monde aquatique. Elle a besoin d'hydrater souvent ses pieds pour calmer ses démangeaisons. Elle peut retenir sa respiration sous l'eau beaucoup plus longtemps et nage instinctivement merveilleusement bien. Durée : Permanent 6h-8h L'aube se lève tout doucement sur Nulle Part... Le ciel commence à se teinter de lumières plus claires. Dans quelques minutes, il prendra sans doute un aspect orangé. Et un rayon de soleil pourra éclairer le visage de Novembre. Car il a bien changé... - Spoiler:
Vieillissement spontané Novembre vient de prendre 7 ans. Physiquement. Et il en prendra à nouveau à chaque changement de tranche horaire. Jusqu'à ce que son corps ait atteint ses limites. Durée : Inderterminée
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 23:02 | |
| Hécate s'était dépêchée de rallier les vestiaires. S'était jetée sur le sol en beuglant des insultes. Et elle retira rageusement ses chaussures. Quoi, elles étaient foutues, elle avait les chaussettes mouillées et c'était pas agréable pour sa petite peau sensible ? Elle retira ses chaussettes et...
PARDON ?! Elle avait des pieds... Palmés ? Euh... Oui... Pourquoi pas... Euh... Quoi ?! L'expression de Novembre changea du tout au tout, passant de l'inquiétude pseudo-camouflée en mauvaise humeur à... Euh... Bouche grande ouverte, yeux écarquillés, air interloqué, limite stupide. Genre incompréhension totale.
« Euh... Hécate... C'est normal, ça ?! »
À la limite, la queue de poisson genre sirène, il aurait ri. Mais là. Là. C'était juste... Bizarre. Alors il resta devant l'embrasure de la porte, sur le cul - façon de parler, hein, en réalité il était toujours debout. C'est ce moment là que choisit le soleil pour être assez haut dans le ciel - comprendre assez bas - pour venir l'éblouir. Il cligna des yeux, agacé. Saleté de lumière de soleil de... Soleil ? Matin ? Plus besoin de lampes de poches et autres précautions enquiquinantes.
Situation improbable et gênante bonjour.
« Ça va aller ? Tu peux marcher ? T'as... T'as besoin de quelque chose ? »
Sentiment de panique et de culpabilité mêlées. |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Ven 1 Fév - 23:30 | |
| 06h-08h Malédiction Elle reste un instant interdite. Ses pieds. Ses pieds. Non. Non, ce ne sont pas ses pieds, c'est impossible. Ces pieds qui n'en sont plus. Plus vraiment. Elle les fixe, encore, et encore. Une membrane de peau relie ses orteils. Comme des palmes. Au moins, ses pieds la démangent moins, comme ça, n'est pas. Vois le côté positif de tout ça, Hécate, ce n'est pas une infection au moins, se force-t-elle à penser alors qu'elle sent des larmes lui monter dans les yeux. Que va-t-elle faire de ça, hein ? Des pieds palmés ! Comme si elle avait besoin de ça en plus du reste.
Alors elle reste assise là, le regard dans le vide, le visage décomposé. Ne se retourne pas. Elle sait que Novembre est là, derrière elle, elle l'a entendu arriver. Elle ne se sent pas le courage d'affronter son regard. Pas avec ça. De toute façon, elle n'en a pas besoin :
« Euh... Hécate... C'est normal, ça ?! »
Elle serre brusquement les poings, fait volte face, énervée et frustrée, n'arrivant pas à comprendre ce qui lui arrive.
- Bien sûr que c'est normal, mon cher Novembre, commence-t-elle, tâchant de rendre son ironie blessante et son ton froid. Bah quoi, tu ne savais pas que tous les êtres humains naissaient avec des pieds palmés ? Quoi, tu n'en as pas toi ? C'est bien dommage, tu dois être anormal, mon pauvre, faut que tu te poses des questions là !
Elle sait qu'elle lui jette a la figure sa rancœur envers la ville. Encore une fois. "Novembre, la nouvelle marque de punching-ball, idéal pour vous défouler verbalement ou physiquement". Bon, le modèle est unique, et elle ne voudrait pas le vendre pour autant, mais... Elle fixe de nouveau ses pieds, alors que le soleil se lève doucement au dehors, illuminant les vestiaires d'une clarté nouvelle.
« Ça va aller ? Tu peux marcher ? T'as... T'as besoin de quelque chose ? »
Bon sang, mais il ne veut pas arrêter d'être faussement prévenant comme ça ? Et puis comme si c'était le moment, dans une situation aussi gênante ! De nouveau, elle se retourne, et sa voix claque encore, comme un coup de fouet.
- Ça va merci, j'suis pas une assistée, t'sais ! Et tu va faire quoi si je peux pas marcher ? Tu va me mettre dans un aquarium à roulettes et me trainer derrière t...
Elle s'arrête soudainement au milieu de sa phrase, et scrute Novembre. Le visage de Novembre. Est-ce que... est-ce qu’il n'aurait pas... Elle se frotte les yeux. Une fois. Encore une fois. Et admettant finalement qu'elle n'est pas victime d'une hallucination visuelle, elle éclate d'un rire sans joie, un peu hystérique sur les bords peut-être. Avec un soupçon de moquerie aussi.
- Hahaha ! Si tu voyais ta tête ! J'suis pas la seule qui a du souci à se faire ! Mon pauvre petit vieux !
Oui, oui, c'est bien un Novembre vieilli qu'elle a devant elle. Le visage un peu plus mûr, des changements étranges... Elle fait un pas dans sa direction, riant toujours. Ses nouveaux pieds, ces traitres auxquels elle n'est pas habituée, la font trébucher. Le rire s'éteint brusquement, elle se rattrape sur les genoux, se relève, le visage déconfit. Super, elle ne sait plus marcher. Bon dieu, ils sont dans la merde.
Dernière édition par Hécate le Sam 2 Fév - 19:57, édité 1 fois |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 0:36 | |
| Elle avait recommencé à faire de l'ironie, à le prendre pour un idiot, et à le descendre proprement. À croire que sa propre ironie était contagieuse, car Hécate devenait de plus en plus habile avec les mots. Mais pas assez pour égaler son détachement hors du commun - ou son je-m'en-foutisme à toute épreuve, allez savoir. Bah, pas grave, elle apprendrait sans s'en rendre compte, rien qu'en continuant à se disputer avec lui.
C'était fou comme leurs conversations s'étaient résumées à des engueulades, des moqueries, une petite pause-réconciliation, bien trop courte à son goût, une phase "on explore, on fait quoi ?" et de nouvelles disputes. Cycle infernal et vicieux. Mais comme après le calme vient la tempête, il attendait avec impatience le moment où il pourrait sentir encore sa main chaude dans la sienne, et goûter ses lèvres délicates lorsqu'elles ne tentaient pas de le démolir à coup d'insultes mordantes. S'il avait fait des maths, dans sa vie, il aurait sans doute pu comparer les variations de leurs relations à celles d'une fonction sinusoïdale... Montagnes russes, quoi !
Bref, elle enchaîna. La perspective de devoir, en plus de la valise, traîner derrière lui un bocal géant rempli d'eau dans lequel barbotait tranquillement Hécate était assez étrange, mais tellement drôle qu'il retint un sourire amusé avec beaucoup de peine lorsqu'elle évoqua cette idée. Et puis elle s'arrêta soudainement, le fixant étrangement avant de se frotter les yeux. La poussière, toi aussi ? Et de rire d'un éclat fou et moqueur...
Euh... Ouais. Ben quoi, elle était normale, sa tête. Il ne tirait plus la tronche du crétin de base qui comprends pas ce qui se passe, à présent. Ok, tout à l'heure, quand il avait vu ces palmes surnaturelles aux pieds d'Hécate, il avait eu un moment de bug cérébral, mais c'était bon, là, c'était passé. Plus ou moins.
« J'te signale que t'as l'air à peine plus jeune que moi, Mademoiselle Canard. Et si, apparemment, t'as bien besoin d'assistance, désolé de te l'apprendre. »
Mode cassant activé. Et désactivé sur-le-champs. Mauvaise idée.
« Mais au pire, je te porterai, si tu peux vraiment pas avancer. Je te laisserai pas ramper jusqu'au bout de la Ville avant qu'on trouve une solution, non plus. »
Une solution. Quelle solution ? Il n'y avait pas de solution, pas ici, du moins.
« Et sèche-toi un peu, tu vas attraper la crève, comme ça. Et puis, imagine que cette eau continue de faire effet sur toi ! Parce qu'autant les palmes, ça passe, ça peut être d'une quelconque utilité, autant je tiens pas vraiment à te voir avec des branchies ou des nageoires, tu vois... Ça n'irait pas avec tes yeux. »
Quelle excuse formidable. Tout ça pour ne pas dire quelque chose de poétique, du style "cela ne scierait point à votre noble et doux visage, princesse." Oui, enfin, s'il avait sorti ça, même avec sincérité, elle l'aurait tellement mal pris qu'il aurait sans doute du s'enfuir en courant avant de se faire fusiller sur place.
« J't'attends devant, active-toi. Et on trouvera quelque chose, t'inquiète pas. »
Il retourna devant la porte des vestiaires et, poussant un peu le battant, s'adossa au mur qui jouxtait ladite porte, songeur. C'était ça, les effets de "l'eau contaminée" ? Ou bien la Ville leur réservait-elle d'autres surprises dans le genre ? |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
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Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 1:09 | |
| 06h-08h Palm' life « J'te signale que t'as l'air à peine plus jeune que moi, Mademoiselle Canard. Et si, apparemment, t'as bien besoin d'assistance, désolé de te l'apprendre. »
Elle voudrait lui mettre son poing dans la figure, mais pas de chance, il est un peu loin pour ça, à l'heure actuelle. Pas de chance pour elle, mais quelle chance pour lui... Elle se contente donc de le fusiller du regard. T'as de la chance que les regards ne tuent pas, mon pote, sinon, tu tomberais raide mort là, tout de suite, par terre sur le sol dégeu' de cette ville piscine pourrie ! Ouai, voilà ce que disent ses yeux. Okay, elle est une assistée. Ça pose un problème peut-être ? Ok, elle est plus qu'une assistée à l'heure actuelle. Plutôt une handicapée. Bon, Hécate, arrête de t'auto-fustiger, Novembre fait ça très bien pour toi. Et puis "Mademoiselle Canard". Ça, elle lui fera payer. Très cher.
« Mais au pire, je te porterai, si tu peux vraiment pas avancer. Je te laisserai pas ramper jusqu'au bout de la Ville avant qu'on trouve une solution, non plus. »
Hahaha. Laisse moi rire. Tu crois que vu ce que tu viens de dire précédemment, je vais accepter ton aide ? Imbécile ! Nouveau mitraillage du regard. Non, ce n'est plus une mitraillette. Plutôt de l'artillerie lourde. Un canon sans doute. La phrase suivante fut le pompon. La cerise sur le gâteau.
« Et sèche-toi un peu, tu vas attraper la crève, comme ça. Et puis, imagine que cette eau continue de faire effet sur toi ! Parce qu'autant les palmes, ça passe, ça peut être d'une quelconque utilité, autant je tiens pas vraiment à te voir avec des branchies ou des nageoires, tu vois... Ça n'irait pas avec tes yeux. »
- Non mais non, ne t'inquiète pas, voyons. De l'ironie, encore et encore. Après tout, tu as déjà vu les canards attraper froid ? Bien sûr que non. Quoique que ça ne fait pas partie de tes connaissances, monsieur l'amnésique ! Quand à cette eau... et bien je suis un canard, je vis dans l'eau, tu comprends. Donc être mouillée c'est un état naturel.
Je ne vais pas l'oublier, ton Madame Canard, c'est promis... Elle fait mine d'ignorer l'histoire de "ça n'irait pas avec tes yeux". A quoi il joue ? Le chaud et le froid, encore ? Tu parles d'une façon de faire ! Et le voilà qui va s'appuyer nonchalamment contre la porte des vestiaires, lui disant de.... ne pas s'inquiéter ? Bon sang... il se fout de moi !
- Je... je ne suis pas du tout inquiète ! Et puis je fais pas confiance aux vieux pour m'aider... et pour info, coco, t'as pris un vrai coup de vieux y'a pas 5 minutes... un tour de notre amie la Ville, à tous les coups. J't'offrirai un miroir pour ton anniv', t'inquiète !
Elle lui renvoie un souvenir moqueur. Elle rêve de voir sa réaction quand il se verra la première fois. Même si au fond d'elle, une sourde inquiétude l'étreint, sans qu'elle sache pourquoi. Parce que bon, elle n'a pas embrassé Novembre juste "comme ça", si ? Elle se préoccupe forcément de lui. Raisonnement logique.
Elle se relève, en marmonnant un "j'ai pas besoin d'aide du tout". Regarde ses pieds avec attention, pour ses premiers pas. Tout va bien. Tout. va. bien. Satisfaite, elle quitte ses palmes du regard, pour adresser un sourire triomphant à Novembre. T'as vu çaaaaaaaaaaah ! Elle s'étale de nouveau lamentablement sur le sol. Une seule minute d’inattention. Fatale. Pitoyable. Elle retient des larmes de rage, mitraille ses pieds des yeux. Soyez maudits, les pieds. C'est de votre faute si je suis pitoyable ! Elle se relève péniblement. Voilà, j'vais avoir un beau bleu au genou. Elle s'appuie contre la porte. Jette un regard noir à Novembre.
- File moi un coup de main. Et pas de commentaires, c'est clair ?
Dernière édition par Hécate le Sam 2 Fév - 19:57, édité 1 fois |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 2:45 | |
| Bien. Opération "échapper aux regards noirs d'Hécate" : succès. Opération "survivre mentalement à son histoire d'âge" : échec. "X suit une loi binomiale de paramètre 1", aurait dit un esprit cultivé. Mais dans sa tête, il y avait juste cette incohérence, cette inadéquation avec la réalité. Il n'était pas vieux, bordel. C'était quoi ce sourire moqueur ? Cet air narquois ? Cette histoire d'anniv' dont il ne connaissait de toutes façons même pas la date ? Discrètement, il loucha sur une des mèches de cheveux qui lui obstruait le front, puis, rassuré de ne pas voir de blanc à l'horizon, il décréta qu'Hécate voulait simplement se venger du coup du canard. Bon, ok, c'était méchant, gratuit, et déplacé. Mais il fallait avouer que le surnom était bien trouvé, non ?
Elle commença à marcher. Elle ne se débrouillait pas trop mal. Au début. Jusqu'au moment où elle décida de lui faire un grand sourire victorieux... Et s'étala magistralement juste devant lui. Pas besoin d'aide, hein ? Haha, la bonne blague. Et ben, ils allaient aller loin, comme ça. Si Hécate n'était plus capable de faire deux mètres sans tomber, ils étaient mal barrés. Elle se releva en le fusillant toujours du regard. Ça lui rappelait étrangement le coup de la bouteille qui rendait muet, ça ! Mais bon, elle lui demandait son aide. Victoire personnelle de la journée.
« Allez, accroche-toi. »
Pas besoin de le lui demander deux fois. Posant une main sur le haut de son dos et une main au creux de ses genoux, il la fit basculer pour la porter. Voilà, elle était dans ses bras. Il avait l'impression de profiter du handicape d'Hécate, là. Alors qu'à la base, ce n'était pas voulu. Du tout. Elle n'aurait pas du, ne serait-ce qu'effleurer l'eau du bassin. Mais il avait enfin l'impression de servir à quelque chose, là, de pouvoir l'aider, de pouvoir être là pour elle. Et il était tout ça à la fois, hein ? Hein ?
« Tu peux prendre la valise, par contre ? »
Il s'agissait juste de laisser pendouiller son bras pour attraper la poignée de la malle et pouvoir quand même la transporter, rien de difficile là-dedans, hein ?
« Bon, et c'est quoi cette histoire, là ? C'est bon, j'ai pas pris trente ans d'un coup, est-ce que je pourrai encore te soulever, si c'était le cas ? » |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 3:04 | |
| 06h-08h Princesse canard Bon, voilà, elle a demandé son aide. Un échec de plus au compteur. Jauge de "je suis forte et je n'ai besoin de personne" en nette diminution. Elle n'a pas le temps de protester quand elle sent Novembre poser une main dans son dos, qu'il la soulève déjà. En mode princesse. Elle ne peut pas s'empêcher de rougir. Il ne pouvait pas simplement la porter sur son dos ? Bon sang... C'est tellement... gênant ! Et tandis qu'elle agrippe de la main la poignée de la valise -comme il l'a demandé-, elle enfouie sa tête dans contre Novembre, dans l'espoir de lui cacher le rouge qui a envahit ses joues. Même si la méthode laisse à désirer.
« Bon, et c'est quoi cette histoire, là ? C'est bon, j'ai pas pris trente ans d'un coup, est-ce que je pourrai encore te soulever, si c'était le cas ? »
A cette question, elle relève la tête, pour croiser le regard de Novembre un instant. Contemple son visage, ignorant au mieux le feu qui fait brûler ses pommettes. Ne rougis pas comme ça, idiote ! Tiens toi un peu ! Répond à sa question ! Maintenant qu'il est si proche d'elle, elle peut valider son hypothèse. Il a bel et bien vieillit. C'est tellement étrange ! Tellement dur de décrire ce qui lui donne cette impression ! Parce qu'il n'a pas spécialement de rides, pas de cheveux blancs, rien de... Comment lui expliquer ?!
- Hum... Tu ne vas pas me croire, mais pour le moment, je n'ai rien pour te le prouver... Je crois... je crois que tu as vieillit... quand tu étais avec moi dans le vestiaire, je l'ai remarqué. Je ne sais pas à quoi c'est dû... et je ne sais pas comment te le montrer...
Hum... un type qui vieillit instantanément et une femme-canard... voilà un bon duo de débiles. Peut-être que la Ville cherche à monter une comédie. Un spectacle de clowns... Ou une foire aux monstres... Elle jette de nouveau un regard sur le visage du brun. Ses yeux, au moins, sont toujours les mêmes, aussi bleus...
- Dis... on suit les traces ? Et tu me poses si tu fatigue, je suis pas légère non plus...
Voilà, elle a l'air d'une parfaite idiote, c'est génial. Compteur de "je suis forte et je n'ai besoin de personne" à zéro. Ou dans le négatif.
Dernière édition par Hécate le Sam 2 Fév - 19:58, édité 1 fois |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 13:16 | |
| "Tu as vieilli." Ça voulait dire quoi, exactement, ça ? C'était genre "oh, c'est bon, t'es périmé maintenant, j'veux plus de toi, dégage" ou bien genre "effets paranormaux de la Ville bonjour, maintenant t'es un vieux croûton, fais avec, mon gars" ? Voilà, mais pourquoi il avait posé la question, aussi ? Elle serait restée blottie contre lui s'il s'était tu. Bon, et bien pas de preuve, pas de mal. C'était aussi simple que ça. S'il croisait une vitre ou un miroir, il irait vérifier les sombres élucubrations d'Hécate, mais sinon, il n'avait pas à s'en soucier. N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
Ça avait l'air de perturber la brune, en tous cas. Et si ça la perturbait, ça le perturbait aussi. Parce qu'une Hécate perturbée, c'était mauvais signe. La voir scruter son visage ainsi avait le don de le mettre mal à l'aise, sachant ce qu'elle venait de dire juste avant. Elle changea de sujet - soulagement partiel.
« Et moi j'suis pas encore impotent, tu sais ? »
Heureusement que le sarcasme était là pour lui remonter sensiblement le moral. Et faire croire qu'il se fichait pas mal des effets supposés de la Ville. Ou alors qu'il ne prenait pas Hécate au sérieux, ce qui n'était pas le cas, loin de là. Malgré le côté alarmant de la situation, le regard d'Hécate lui donna la force de sourire. Un peu. Pour la rassurer. Il avisa les traces de pas, qui s'enfonçaient plus avant dans les vestiaires, et commença à les suivre en regardant partout autour de lui. Les empruntes avaient la même couleur étrange que l'eau contenue dans le grand bassin, et il lui semblait qu'elles n'étaient pas tout à fait humaines...
« Bon, au moins on sait que t'es pas la seule à avoir pataugé dans la flotte. Y'a peut-être un antidote, ou des informations sur ce qui se passe dans cette piscine, plus loin. Ou effectivement, un aquarium et une maison de retraite. »
Était-ce la trace discrète de membranes, qui reliait les orteils qu'il distinguait sur les traces de pas ? Est-ce que quelqu'un avait déjà eu le même problème qu'Hécate ? Est-ce qu'il existait une solution, un antidote, un retour vers le passé improvisé pour qu'il ne l'ait pas fait tomber dans l'eau ?
Dans les vestiaires, la glauquitude de la Ville semblait proche de son paroxysme. Liquide rougeâtre gluant qui tapissait les murs, crasse dans tous les recoins, moisissure omniprésente entre les dalles du carrelage... Novembre renifla de dégoût lorsque l'odeur de vieille humidité qui régnait sur les lieux entra dans ses narines. Personne pour entretenir cet endroit, donc ? Même pas la Ville ? Pas de ronces-de-ménage ? Pas non plus de fenêtre pour accueillir la chaleur rassurante du soleil. Heureusement qu'il y avait celle d'Hécate, pour compenser.
« On voit que dalle ici... Oh hé, le responsable des traces rouges, là, tu veux pas t'montrer ?! Et nous dire ce qui se passe, ici ? C'est quoi cette eau cheloue, d'abord ?! »
Quelle bonne idée d'appeler comme ça quelque chose ou quelqu'un qui n'existait probablement pas. Ou alors, qui était trop dangereux pour être appelé, tout simplement. Il s'imaginait déjà une créature amphibie de deux mètres de haut leur tomber dessus et essayer de les bouffer... Enfin au pire, ça serait l'occasion de voir à quoi servait le poignard runique.
« Sors voir la dynamo ? J'ai du la laisser dans la poche de mon sweat, dans le sac beige », murmura-t-il à l'oreille d'Hécate, au cas où le quelque chose qui avait laissé ces traces soit vraiment un être nuisible. |
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Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 17:03 | |
| 06-08h Vestiaires hantés ? « Et moi j'suis pas encore impotent, tu sais ? »
- J'ai pas dit que... raaah, laisse c'est bon !
Elle soupire. Elle n'est pas encore prête à dire à Novembre de façon claire et nette que ça la gêne qu'il la porte de cette façon. Surtout que c'est lui. Ouai, ce genre de choses était proprement, absolument, totalement inavouable. Et donc le soupir était la bonne solution. Surtout qu'il sourit. Pourquoi il sourit cet idiot ? La situation n'a pourtant rien de drôle, rien d'amusant même ! Alors quoi ? Serait-il en train de se payer sa tête à cause de ses pieds ? Elle a soudainement envie de se débattre pour qu'il la lâche et lui fiche la paix. Mais elle n'a pas envie de se ramasser encore une fois lamentablement à cause de ses pattes de canard. Parce que ça pourrait bien être la fois de trop, déjà que tout à l'heure, elle avait eu envie de pleurer... Bon, et puis pour rajouter un peu à tout ça, la maturité de son visage désormais, ça lui va plutôt bien, au brun, ça n'a rien de dérangeant. Pour l'instant.
Novembre parle d'antidote. Comme si c'était aussi facile que ça dans cette Ville ! Elle marmonne à voix basse "nan, j'suis condamnée à me transformer en canard et puis voilà, ça sera cool, la vie de canard, je suis sûre". Avant de se rendre compte qu'elle a sans doute marmonner trop fort. Stupide fille ! Enfonce-toi, vas-y. Mais ils n'avaient croisé personne avec des palmes comme ça, donc cette personne était sans doute au terme de sa mutation. Mutation. Ce terme lui fit froid dans le dos. Pourquoi avait-il fallut qu'elle tombe dans cette piscine, putain ?
Elle jette un oeil autour d'eux quand ils entrent dans les vestiaires. Beurk. Voilà le genre d'exclamations parfaitement assorti à la pièce : un liquide étrange recouvre les murs, dégoulinant par endroits, formant des petites flaques sur le sol. Sol d'ailleurs recouvert par endroit de moisis. Des tâches noirâtres par endroit. Sale. Vraiment très très sale. Elle frissonne en sentant l'odeur des lieux. Parfaitement adapté. L'odeur de l'humidité qui entraine la moisissure. Renfermé.
« On voit que dalle ici... Oh hé, le responsable des traces rouges, là, tu veux pas t'montrer ?! Et nous dire ce qui se passe, ici ? C'est quoi cette eau cheloue, d'abord ?! »
Dans un mouvement réflexe, elle plaque une main sur la bouche de Novembre.
- Chuuuuuut ! Ça va pas ou quoi ? Et si ce truc est toujours là, hein ? Tu veux vraiment lui tomber dessus alors que tu sais pas ce que c'est ?!
Et ce que je vais devenir, rajoute-t-elle pour elle-même. Elle retire sa main, prête à agir de nouveau si Novembre était pris d'une nouvelle lubie d'invocation de trucs-inconnu-amphibiens. Mais il a l'air de s'être calmé, et c'est plus bas qu'il lui demande de sortir la dynamo de son sac. Elle s’exécute sans rien dire. Allume la lampe, et promène le faisceau dans la pièce. Vraiment très très sale. Le liquide qui suinte des murs est sans doute ce qui la dégoute le plus. Plus loin dans la pièce, des casiers d'un jaune qui a viré au gris-kaki s'alignent sagement. Lui donnant envie de tout sauf de les ouvrir. Pour en voir sortir encore plus de moisissures ? Non merci. Il y a des bancs aussi. Enfin, ce qu'il reste de bancs, car le bois a été détruit par l'humidité. Et les traces de pas sont toujours là, elles semblent avoir piétiné un moment devant les casiers, puis les contournent et s'enfoncent un peu plus loin, derrière les rangements. Elle remarque aussi un mur de la pièce particulièrement moisi, on peut voir clairement les champignons qui semblent avoir décidé de coloniser la pièce entière. Manque plus que des cadavres de rats, ou des cafard, pour avoir un tableau "parfait".
Elle déglutit. Beurk, vraiment beurk. "Cherche employé pour nettoyage des vestiaires dans une piscine. Profil recherché : masochiste". Et puis où la "chose" est-elle partie ? Est-elle cachée derrière les casiers, là-bas ? Un nouveau frisson la secoue. Il est vraiment temps que Novembre la lâche, même si ça veut dire patauger dans le moisi. Tout plutôt que de frissonner comme ça en lui laissant la possibilité de le savoir. On ne vous a jamais dit que la jauge de "je suis forte et je n'ai besoin de personne" pouvait toujours se re-remplir si on la jouait avec finesse ?
- Lai...laisse moi descendre...
Ouai, elle peut se remplir de nouveau, mais avec une voix aussi hésitante, c'est pas encore gagné...
Dernière édition par Hécate le Sam 2 Fév - 19:59, édité 1 fois |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 19:18 | |
| Hécate faisait la moue, ronchonnait, délibérément défaitiste. Bon, lui-même n'était pas d'un optimisme transcendant, et il n'allait pas lui faire croire qu'il avait la solution miracle dans sa poche. C'était ça, l'utilité de ponctuer ses phrases de "peut-être" et de "si ça se trouve", aussi.
Et elle avait plaqué sa main contre sa bouche pour l'empêcher de crier, de défier la Ville et ses sbires, d'engueuler un être si ça se trouve non existant. Il avait d'abord froncé les sourcils, agacé qu'elle l'empêche de faire ce qu'il voulait. Puis s'était rendu compte que ce n'était peut-être pas le meilleur moyen d'obtenir des réponses. Alors il s'était tu.
La lampe qu'utilisa Hécate révéla encore plus de moisissures, d'interminables rangées de casiers, qui, fut un temps, avaient du être jaunes. Des champignons sur les murs. Une teinte verdâtre omniprésente, qui étouffait le regard et jetait sur l'endroit sa tonalité glauque avec une indifférence théâtrale. Et Hécate voulait descendre ? Le brun retint une mauvaise blague du genre "Oh, tiens, comme tu te transformes en grenouille, tu aimes bien l'humidité et les ambiances vertes-glauques, maintenant ?" et se contenta de la reposer aussi délicatement que possible. Manquerait plus qu'elle tombe à peine arrivée par terre, tiens. Elle lui en aurait voulu à vie, c'était certain. Oui, c'était ce qu'il essayait de se dire, au lieu de penser à la vraie raison de son attention pour la brune palmée. Non, la brune. Juste la brune, se reprit-il.
« Et maintenant ? On va quand même pas ouvrir tous les casiers un par un, si ? » Chuchota-t-il à l'intention de Mademoiselle-je-ne-suis-pas-une-assistée.
Oh, remarque, y'aura peut-être une lotion déshydratante anti-palmes, dans un de ces trucs. Mais oui, bien sûr. Et un soin anti-âge, aussi ? Nan mais sérieusement... |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
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| Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 21:08 | |
| Crôa.
En éclairant les casiers, ils découvrirent une chose vivante. A priori il s'agissait d'un batracien. A priori. Parce que c'était gros pour une grenouille. Un peu trop gros. Et ce n'était pas seul. D'autres amphibiens croassaient dès qu'ils étaient éclairés.
Pourquoi des grenouilles ? ... Illusion ? Ou se mettaient-elles bien à commencer à sautiller en grand nombre vers les deux explorateurs...? |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
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Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 21:37 | |
| 06-08h Mirror's vengence Il l'avait laissé descendre. Sans rien dire, ce qui était un peu étonnant sur la coup. Bon, pas de réflexion dans un sens, pas dans l'autre non plus. Elle ferme sa bouche, pose les pieds sur le sol. Pieds nus. Parce que oui, les palmes ça rentre pas dans les chaussures, et à moins de trouver un chausseur qui lui fasse des pompes sur mesure...
Bref, les pieds nus. Sur le sol. Sur le sol moisit. Elle frissonne au contact froid, dégoutée. Sortir d'ici, vite vite vite ! En évitant d'avoir l'air trop ridicule après de Novembre, en évitant de rencontrer son prédécesseur dans la catégorie "plongeon en piscine rouge". En évitant de tomber malade à cause des moisissures, et de mourir dans d'atroces souffrances à cause d'une infection. Bon, t'as finit avec tes pensées morbides, là ? C'est bon ? Pense à autre chose, je sais pas moi, à... La première idée qui lui vient à l'esprit en dehors de ses palmes est derrière elle, brun, sans doute en train d'examiner les lieux avec l'air suspicieux qu'elle lui connaissait. Et lui donne furieusement envie de rougir. Et de se mettre une baffe.
« Et maintenant ? On va quand même pas ouvrir tous les casiers un par un, si ? »
- Si t'as du temps à perdre, fait toi plaisir, mais comme je voudrais éviter de me retrouver avec un bec... je vais pas trop m'attarder. Un bec, ça serait pas très... pratique... si tu vois ce que je veux dire.
Attend. J'ai dis quoi là ? Oh mon dieu Hécate, tu veux pas fermer ta bouche de temps en temps ? Bon, en même temps, elle n'a pas précisé sa pensée, donc tout va bien, non ? Novembre n'est pas assez... euh.. bref, il ne comprendra pas quoi que ce soit avec ça. Sa lampe passe une nouvelle fois sur les casier, éclaire une forme sombre. Elle ramène le faisceau sur la forme, et laisse échapper un cri de dégout.
- Yerk ! C'est quoi ça !?
La réponse vient de la chose. Crôa, fait la chose. Hécate, elle, fait une grimace. Cette chose est une grenouille ? Non, les grenouille, ce n'est pas aussi gros que ça. Ce truc a la taille d'un lapin. Un bon gros lapin. Visqueux. Elle fait un pas en arrière, manque de se rétamer une nouvelle fois, retrouve miraculeusement son équilibre, sans doute motivée par l'idée du sol moisit. Le geste désordonné de sa main fait dévier le faisceau de sa dynamo, qui dévie pour éclairer.... un autre lapin. Une autre grenouille, pardon.
- Oh. Mon. Dieu. Novembre, faut qu'on parte... Attend, qu'est-ce qu'elles font, là... ?
Les grenouilles se sont mises en marche. Vers eux. Et elles sont plus que deux, la brunette peut s'en rendre compte en baladant sa lampe. Elle frissonne de dégout, fait volte face, s'accroche à Novembre d'un bras, l'autre trainant toujours la valise, et commence à faire des pas hésitants en direction de la sortie. Vite, cassons-nous d'ici, avant qu'elles ne nous rattrapent. L'idée d'un contact quelconque avec les batraciens la révulse.
Et puis il y a ces tremblements violents qui l'agitent, depuis qu'elle a vu les grenouilles. Parce que ces grenouilles, elles sont trop grosses. Et parce qu'elle-même a des pieds palmés. Pas comme un canard, non. Comme une grenouille. Partir d'ici. Sortir de ce cauchemar, de cette Ville. En terminer avec tout ça, par pitié... |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
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Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Sam 2 Fév - 23:52 | |
| Un bec... Oh. My. God. C'était juste... Non. "Pas très pratique", ouais. Finalement, heureusement qu'elle n'était plus dans ses bras à cet instant précis. Sinon il l'aurait sans doute lâchée brusquement à cette idée. Sous l'effet du choc, bien sûr. C'est fou ce qu'une pensée pouvait affecter l'esprit, comme ça. Foutue imagination. Hécate... Avec un bec... Brrr... Et puis, c'était complètement inutile, un bec, en plus d'être ultra-moche. Comment pouvait-on... Ouais, nan. Chut. Ses tergiversations mentales sur la supériorité incontestée des lèvres de la brune sur un éventuel bec furent interrompues par une exclamation dégoûtée.
Grenouilles. Armée de grenouilles. Horde de grenouilles. Coassantes. Menaçantes. Gluantes. Dégoûtantes. En approche.
Hécate l'agrippa par le bras, tirant la valise avec elle, et essaya de fuir. Avec sa vitesse d'escargot, ils n'allaient pas aller bien loin. Il la sentait tremblante, mais résolue. Elle voulait partir ? Ils allaient partir.
« Naaaan... »
Instant de panique. Et il se retenait à grand peine de commenter le caractère répugnant de ces choses qui sautillaient vers eux en faisant clapoter leurs sales pattes visqueuses sur le sol tout moisi. Il se retenait parce que d'une, ça ne les avancerait à rien d'insulter ces bestioles immondes, et de deux, elles avaient laissé des traces de liquide rouge derrière elles, elles avaient le bout des pattes palmés, et elles étaient énormes, pour des grenouilles. Pas naturelles. Hécate avait pataugé dans du liquide rouge. Hécate avait maintenant des palmes au bout des orteils.
Choc.
C'était ignoble. Cette putain de Ville était juste ignoble. Il mit un temps à percuter que ces choses pouvaient être dangereuses, agressives, contagieuses. Puis, voyant qu'il ralentissait Hécate dans sa tentative de fuite désespérée, il se secoua un peu.
« Nan, on reste pas là, ça c'est clair. Viens ! »
Se doutant que son ego de jeune femme sauvagement indépendante n'allait pas vraiment apprécier la suite, il décida de se passer de son avis, pour le bien de leur survie. Il la souleva une nouvelle fois pour la porter, sans toutefois lui laisser assez de marge de manœuvre pour pouvoir s'échapper de ses bras, puis, se maudissant d'avoir traîné cette foutue valise jusqu'ici au lieu de l'avoir laissée devant le magasin pour Calvetti et Décembre, shoota rageusement dedans pour la faire avancer.
L'objet glissa sur le dallage humide et sale, heurtant deux ou trois batraciens qui couinèrent au passage sous l'impact. Elle était loin, la valise. Alors il commença à courir - ignorant l'agitation d'Hécate pour le moment. Courir pour rejoindre l'autre côté des vestiaires, la piscine, la porte, la porte, la porte, bordel ! Pour pouvoir fermer cette foutue porte et enfermer l'armée des grenouilles visqueuses à l'intérieur. Deuxième coup dans la valise, qui passa la première porte des vestiaires. Quand lui-même fut de nouveau à l'intérieur, il déposa la brune par terre, un bras toujours passé autour de sa hanche, avant de claquer la porte et d'attraper la hanse de la valise pour quitter définitivement les vestiaires.
« T'inquiète, on y est presque. »
Mine sérieuse. Regard soucieux à la brune. Plus qu'une porte à franchir, à fermer, à bloquer, et les grenouilles mutantes ne leur feraient plus aucun mal. Ne les écœureraient plus de leur repoussante présence.
Il se retourna pour commencer à se diriger vers ladite porte, qui séparait les bassins des vestiaires... |
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
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Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Dim 3 Fév - 0:33 | |
| 06-08h La guerre des boutons grenouilles Elle avançait le plus fermement possible vers la sortie. Dans sa tête, tout se bousculait. Elle se demandait si incessamment sous peu elle allait aussi devenir une grenouille de la taille d'un lapin. Quelle triste fin, vraiment. Se transformer en un truc visqueux dans une ville maudite. You-pi. Et la mutation... est-ce que c'était douloureux ? Est-ce qu'elle allait se rouler par terre, secouée par d'atroces souffrances ? Novembre l'interromps une fois encore dans ses pensées -ça devenait une habitude, de ne pas pouvoir réfléchir avec lui. Quoique si c'était pour réfléchir à ce genre de choses...
« Nan, on reste pas là, ça c'est clair. Viens ! »
- C'est pas déjà ce que je faaaaaaaaaaaaah !
Sa phrase s'achève dans un cri tandis qu'il la soulève rapidement. En mode princesse ! Elle est tellement surprise sur le coup qu'elle lâche la poignée de la valise. Celle-ci s'étale sur le sol visqueux, parfait timing pour que Novembre envoie un bon coup de pied dedans.
- Eh ! Lâche moi ! C'est bon, je vais m'en sortir ok ?! Repose moi par terre, merde !
Elle oscille entre l'envie de mettre une baffe à Novembre et le dégout du sol poisseux. Et puis, elle se rend compte que même si elle s'agite, Novembre ne la lâche pas. Il va arrêter de la traiter comme une handicapée, oui ou zut ?! Quand il se met à courir, elle ne peut s'empêcher de s'agripper à son cou, pour ne pas basculer. Non pas qu'elle ne lui fasse pas confiance, mais... après le coup du sweet de tout à l'heure, si jamais il se rétame, elle va forcément tomber avec lui. Non, surtout pas.
Des batraciens couinent soudain. Bruits d'os qui craquent. La valise vient de faire son œuvre. Merveilleux, vraiment. "Nouveau type d'armes, exécution de batraciens de masse, j'ai nommé : la valise ! Bon marché, voire même gratuit à Nulle Part." Ils passent la portent des vestiaires, suivant de près ladite valise. Elle sent avec soulagement ses pieds toucher le sol, et son compagnon claque rapidement la porte, les mettant à l'abri des grenouilles. Pour l'instant.
Elle se prépare à faire un pas sur le côté, mais Novembre a toujours un bras passé autour de sa taille, l'empêchant de filer. Et il est déjà repartit, direction la grande pièce où se trouve la piscine, la trainant derrière lui. Comme la valise.
- Bordel, lâche moi Novembre ! Je peux avancer, ok ?! J'suis pas une valise ! Eh oh, tu m'entends ? Tu viens de dire qu'on y est presque, alors c'est bon ! Lâche moooooi !
Elle se débat et repousse Novembre de toutes ses forces au moment où ils franchissent la seconde porte, mettant un bon mètre d'écart entre eux. Sains et saufs. Enfin, si des palmes et un vieillissement subit peuvent être appelés "sains". Elle fixe le brun d'un regard le plus noir possible. Mais il s'y croit ou quoi ? Est-ce qu'elle a l'air faible ?! Elle ne trouve même pas ses mots tellement elle bouillonne.
Et soudain, elle pâlit. Une sensation étrange contre sa jambe. Elle ferme les yeux une seconde, déglutit. Elle a peur de regarder, parce qu'elle spécule sur ce qu'elle va trouver... et ça ne lui plait pas du tout. Enfin, elle baisse les yeux. Pour découvrir une de ces immondes grenouilles contre son mollet.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!
Son cri d'horreur et de dégout sincère et absolu pour ces trucs résonne dans le grand espace. Elle secoue violemment la jambe, et la grenouille tombant sur le sol dans un bruit mou et humide qui lui retourne l'estomac, elle en profite pour lui donner un grand coup de pied, envoyant le batracien dans la piscine-grenadine.
- Vas-y, saloperie, rejoins ton élément naturel ! J'vais t'apprendre à faire des câlins à ma jambe ! Putain mais quelle immondice. Beuh.... désolée pour la vulgarité, s'excuse-t-elle ensuite, plus pour elle même que pour Novembre.
On a pas idée d'être aussi dégoutant que ces grenouilles... Elle se rembrunit, songeant avec tristesse que c'est sans doute ce qui l'attend d'ici peu... si elle ne trouve pas d'antidote. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Dim 3 Fév - 1:59 | |
| « Tu voulais t'en aller, non ? »
Sa voix était un peu distante. Comme si la réaction véhémente d'Hécate ne lui était pas encore parvenue. Mais c'était tout le contraire. Parce qu'autant il s'était attendu à ce qu'elle proteste, se débatte, peste contre lui tout à l'heure, et n'avait pas vraiment relevé au vu de la gravité de la situation... Autant là, les paroles et le geste brusque de la brune avait jeté un froid dans sa tête. Indépendante et en état de choc ? De panique ? Qu'est-ce que ça changeait, au final ? Elle aurait réagit comme ça dans tous les cas, hein ? Et si elle n'avait pas eu ses "palmes" ? Elle l'aurait repoussé aussi ? L'aurait fusillé du regard parce qu'il l'avait aidé à s'enfuir ?
Bien sûr que non, elle n'était pas une vulgaire valise, chiante et encombrante, à qui on donnait de grands coups de pieds pour la déplacer quand on avait les bras occupés. Non, elle était tellement plus...
Tellement plus, et tellement plus bruyante, aussi ! Une des grenouilles avait réussi à passer la porte avec la malle, tout à l'heure. Et elle avait eu la bonne idée d'aller se frotter contre la jambe de la brune. Ce qui lui valut un cri d'horreur et de répulsion mêlées, un bon coup de pied qui l'envoya gicler jusque dans le bassin à proximité, et une flopée d'insultes dignes des plus grands moments d'inspirations d'Hécate. Ça rivalisait presque avec le "sale petit monstre", mais en plus adapté à un vil batracien gluant et mal élevé.
Il souffrait presque pour cette pauvre chose dégoulinante de fluide rougeâtre. Parce qu'au final, elle ne le traitait pas mieux qu'une grenouille. Enfin, elle n'avait pas encore osé le coup de pied, mais il y avait eu la baffe. Et puis... Et est-ce qu'elle aurait embrassé une grenouille, d'abord ?
« J'ai pas fait ça pour te vexer, tu sais. Et j'te signale qu'une valise, c'est vachement plus silencieux, je peux encore faire la différence avec toi. »
Avec elle... Ces mots sonnaient si bien. Sauf qu'il n'y aurait plus d' "elle" à protéger, si elle se transformait définitivement en batracien visqueux. Pas de bec, non, mais bien pire. Et si ces autres grenouilles étaient d'anciens nageurs ? Des personnes présentes au moment où le liquide rouge s'était répandus dans le bassin ? D'ailleurs, en parlant du bassin... Ce n'était pas prudent, mais il s'approcha tout de même de la surface ondulante de l'eau colorée, curieux de voir ce qu'allait faire la créature verte et visqueuse.
Mais ce ne fut pas la grenouille, qui retint son attention. Non, c'était son reflet - ou du moins, le peu qu'il en apercevait avec les vagues. Au début, il n'y vit rien de spécial. Puis l'onde se calma, et il perçut la différence dont Hécate lui avait parlé avant le fâcheux épisode des grenouilles - oui, classer leurs péripéties en épisodes, c'était plus pratique. Des traits plus marqués, peut-être plus durs à cause de son expression inquiète, pour un visage plus... Mûr ? Bizarrement, il n'avait pas imaginé pouvoir prendre un coup de vieux comme ça... Bon, pour l'instant, ça allait, mais après ? Et si ça lui arrivait encore ?
Il recula un peu précipitamment. Merde alors, lui n'était pas tombé dans la piscine ! Ça venait d'où ces conneries ?
« Faut trouver une solution - il se reprit, essayant d'être moins pessimiste que d'habitude - On va trouver une solution. Pour nous deux. J'espère. Mais toi c'est plus urgent. » |
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Luna
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Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Dim 3 Fév - 13:13 | |
| 06-08h Alerte à Malibu Elle essaye de calmer sa respiration après l'épisode genouille-câlin-jambe. Essaye d'oublier la sensation gluante. La voix de Novembre lui parvient :
« J'ai pas fait ça pour te vexer, tu sais. Et j'te signale qu'une valise, c'est vachement plus silencieux, je peux encore faire la différence avec toi. »
- Je te remercie, dois-je comprendre que tu veux que je me taise ? C'est pas moi qui ai fait un appel stupide dans les vestiaires. "Y'a quelqu'uuuun ?" fait-elle avec une grimace sensée imiter Novembre. Mais très bien, à ta guise, je vais fermer ma bouche à l'avenir.
Elle se promet de tenir. Oui, elle peut le faire, elle peur résister à l'envie de lui en mettre plein la tête à tout instant. Parce que ça peut être encore mieux si elle ne dit rien. Et de toute façon, les expressions passent très bien par le visage... Si elle pouvait, elle avalerait peut-être même un peu de la potion d'aphonie. Ça n'existe pas, et alors ?
Elle se penche à son tour sur la surface de l'eau, ignorant le soudain mouvement de recul de Novembre. Essayant de n'en avoir rien à faire, pour être plus exacte. Parce que même si elle fait tous les efforts possibles, elle n'arrive pas à oublier le parking. Son odeur quand elle était dans ses bras. Sa chaleur. Enfin... c'est juste parce qu'elle était triste, n'est-ce pas ? Pas comme avec l'autre garçon de son souvenir. Et soudain, elle tilt. Si. C'était exactement pareil avec ce type aux yeux verts. Il l'avait consolée parce qu'elle était triste. Un rictus étire ses lèvres. Ouai, les mecs sont donc tous pareils ? Là quand elle est triste, mais après, plus rien ?
Son regard tombe enfin sur la forme de la grenouille... est-elle... ? Non. Non, elle est bien vivante, la voilà qui nage, remonte petit à petit. Sa tête crève finalement la surface. Hécate ouvre de grands yeux : la peau déjà immonde de la créature s'est couverte de grosses pustules étranges. Elle esquisse à son tour un net mouvement de recul. Ne pas rester là. Elle regarde autour d'elle, désespérée, avant que ses yeux ne tombent sur une petite cabine là-bas, dans un coin de la salle. Cabine avec une porte. Se mettre à l'abri. Échafauder un plan pour filer d'ici.
Elle voudrait dire à Novembre "Allez, on va se mettre là-bas dedans, en attendant d'avoir une idée !", mais sa fierté l'en empêche. Elle va se taire. Il va voir qu'elle tient ce qu'elle dit. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle cherche à lui prouver. Ou peut-être est-ce à elle qu'elle veut prouver quelque chose. Qu'elle n'a pas besoin de lui ? Qu'elle n'a besoin de personne ? Elle ne sait pas trop, ne sait plus trop. Alors elle l'attrape par la manche, et tout en surveillant ses pieds -oui, on s'habitue aux pieds palmés, la preuve, elle ne tombe plus-, se dirige vers la cabine. |
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« Petit Chaperon Rouge »
Novembre
Messages : 1609 Date d'inscription : 05/05/2012
Feuille de personnage Temps restant: (59/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les dents de la piscine Dim 3 Fév - 14:37 | |
| Elle le faisait exprès ou quoi ? Pourquoi est-ce qu'elle prenait toujours mal des paroles pas spécialement méchantes ? Non mais non, il fallait qu'elle parle, bordel, il n'allait pas se taper un vieux monologue dans cette piscine pourrie alors qu'elle était juste à côté de lui ! En voyant la grenouille remonter à la surface, Hécate décida de... Paniquer discrètement ? Ou bien tout simplement de fuir cette vision ignoble des pustules bien dégueulasses qui avaient poussé sur le batracien. Dégoûtant. Mais bon, c'était qu'un crapaud, pas la peine d'en faire toute une histoire. C'était pas comme si le reste de son immonde armée répugnante l'avait suivi jusque dans la piscine pour venir donner un joyeux concert de coassements écœurants.
Oui, donc la brune avisa la salvatrice cabine des maîtres nageurs aux vitres sales et, avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit du style "Nan, c'est une mauvaise idée, on va pas s'enfermer là-dedans, on va être coincés là et les grenouilles vont pouvoir faire un blocus de malade pendant qu'on mourra de faim, de soif, de dessèchement, de manque d'oxygène, de vieillesse, de mutation barbare, d'une infection due à la moisissure, de - insérez ici toutes les autres morts possibles - et ça sera de ta faute mais je m'en voudrai aussi parce qu'à la base c'est moi qui nous ai emmenés là", Hécate empoigna fermement la manche de son tee-shirt et le traîna derrière elle en affichant l'air sauvagement déterminé qu'il commençait à bien lui connaître.
Génial. De mieux en mieux. Nov', tu te larvises, la vieillesse, ça te réussit pas. Ce fut donc avec un air blasé qu'il laissa croire à Hécate qu'elle avait gagné. Oui, parce qu'elle n'avait pas gagné, n'est-ce pas ? Il n'allait pas la suivre bien gentiment à l'intérieur de ce piège à rats - ou à grenouilles, allez savoir - pour mourir dans d'atroces souffrances sous le siège d'une armée de crapauds mutants, si ?
Si.
Parce que consciemment ou non, il avait l'impression qu'elle lui accordait au moins un peu d'attention, à ce moment précis. Stupides impressions. Stupide sentiment.
Une fois à l'intérieur, il cala la valise - qu'il avait attrapé de justesse avant de se faire traîner jusqu'ici par une brunette qui faisait une tête de moins que lui, très crédible, comme toujours - sous l'un des bureaux qui jouxtaient les grandes fenêtres d'observation et ferma la porte, résigné à dépérir dans ce pauvre poste de surveillance jusqu'à ce que mort s'en suive.
« Ça y est, t'as fini de bouder ? On peut réfléchir en paix, maintenant ? »
Ce n'était pas vraiment un reproche, ni une moquerie, c'était... À cheval entre les deux. Mais derrière le ton légèrement incisif, guettait une inquiétude sourde, lancinante. Dont elle n'aurait pas connaissance puisqu'elle semblait résolue à ne plus accepter son aide, de toutes façons.
L'intérieur de la cabine semblait classique : de vieilles paperasses qui traînaient sous une couche de poussière masquaient la quasi totalité du grand bureau, et sur le mur de derrière, un planning devenu illisible pendouillait lamentablement au bout une punaise rouillée. Un tableau blanc, à côté, semblait n'avoir jamais servi. Et à côté du tas de feuilles en bazar, un micro. Le micro. Le micro des annonces. Avec le petit bouton rouge, en-dessous, pour l'activer et parler.
Oh et puis après tout... Sa crédibilité avoisinant déjà moins l'infini, il n'était plus à une connerie près. C'était pas comme si le ridicule tuait - la preuve, il était toujours en vie.
Le brun appuya sur le bouton, dévoré par une curiosité digne d'un enfant de trois ans, et tapota sur le micro pour voir s'il fonctionnait. Un grésillement retentit dans la piscine.
« Euh... Test ? Évacuation des bassins imminente, et fermeture de la piscine, toutes les bestioles visqueuses et coassantes sont priées de dégager le plancher et de ne pas venir nous envahir, merci. »
Bon, c'était un peu quitte ou double, là. Mais quoi, il avait bien le droit de parler à des grenouilles mutantes dans un micro s'il le voulait, après tout, c'était pas comme si elles pouvaient lui faire peur... N'est-ce pas ? Hécate ne le prendrait pas mal, hein ? Ça ne la concernait pas, de toutes façons. Elle n'était ni visqueuse, ni coassante. Pour le moment. Et elle ne le serait pas. Tout court. Parce qu'ils allaient bien trouver un truc, une indication, un remède, n'importe quoi pour que les palmes disparaissent des ses orteils, non ? Non ?
Juste un sourire. C'était tout ce qu'il demandait. |
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| | Sujet: Re: Les dents de la piscine | |
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