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Hell'O

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Hooligan
Bartolomeus
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Bartolomeus

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MessageSujet: Hell'O    Hell'O  Icon_minitimeLun 21 Jan - 22:24

Boom into my head,
Boom into my body dead ;
What da hell am I doing on my ass ?


Hell'O  3247343333 02h-04h

Spoiler:

Silence. Obscurité. Quand il ouvre les paupières, il n'est même pas sûr de l'avoir fait. Il cligne un peu des yeux pour s'en convaincre, jusqu'à ce que sa vision s'adapte aux sombres contours du wagon de train dans lequel il est assis. Attends ... wagon de train ? Pas de première classe en tout cas, pense-t-il en sentant les courbatures dans son dos quand il se redresse. La banquette est loin d'être un douillet fauteuil. Très, très loin même. Mais là n'est pas la question. Il est dans un train, à l'arrêt vu l'atroce silence qui crève presque ses oreilles- oh qu'il n'aime pas ce silence. D'accord, c'est bien gentil tout ça, mais vu comme il dormait, il a dû rater son arrêt. A moins que celui-ci ne soit le terminus ... il ne s'en souvient pas. Oh mais attends ! il remonte le cours de ses pensées, jusqu'au mot "arrêt". Il était censé stopper où, déjà ? Ça non plus il se s'en souvient pas. Un début de panique fait accélérer sa respiration quand il se rend compte qu'il ne connaît pas son point de départ non plus. Ni ce qui l'a amené dans le train. Ni ... rien. Rien du tout.

Vide absolu. La gorge soudain sèche, il passe plusieurs fois sa langue sur ses lèvres. Cherche vaguement la saveur de l'alcool. S'il s'agit d'un réveil difficile, ce sera sans doute la pire gueule de bois qu'il aura jamais connu. De loin. Enfin, il le pense, vu qu'il ne se souvient d'aucune autre. Mais il a la certitude, enfouie dans les tréfonds de sa mémoire absente, qu'il a déjà dû se prendre de douloureuses et surprenantes claques au réveil. Sauf qu'aucun goût d'alcool ne reste sur ses lèvres. Sa bouche n'est pas pâteuse et - il claque un peu des mâchoires - il sent très bien ses dents. Un retour d'acide alors ? Sans doute. OK, bon, les autres doivent être quelque part puisque c'est ça. Les autres ? Bah oui, les gens avec qui il a fait la fête. On ne se met quand même pas minable - puis dans le train - tout seul non ? Enfin, peu importe, il faut qu'il les retrouve. Ils lui expliqueront ce qui s'est passé. Et puis le simple fait de les revoir devrait raviver un peu ses souvenirs. Non ? Mû par une habitude typiquement adolescente, il fouille sa poche pour en sortir son portable. Il imagine déjà ses paroles : "Ouais salut tu m'as pas oublié dans le train par hasard ? Oui c'est moi, c'est ..." C'est quoi, d'ailleurs ? Il fronce les sourcils. Son prénom, bordel. Pas si compliqué, non ? Sauf que ça ne lui revient pas. Résigné, il hausse les épaules, jette quand même un œil à son portable, au cas où son nom serait dessus.

71:57. Pas un prénom, ça. Et c'est tout ce qui s'affiche sur son cellulaire, quoi qu'il fasse pour tenter de passer outre cet écran de veille bizarre. 71:56. Pas un écran de veille, un décompte. Avec un aigu sentiment de malaise, il remet l'appareil dans sa poche, se lève dans le même mouvement. Cling! fait le bracelet à son poignet lors de son mouvement. Il baisse le regard, qui est aussitôt attiré par un éclat argenté. Rapprochant son bras de son visage, il plisse les yeux pour distinguer ce qui semble gravé sur la plaque argenté du bijou. Un B ... un a, ou bien est-ce un e ? Il s'acharne, insultant silencieusement l'obscurité, jusqu'à parvenir à déchiffrer un "Bartolomeus" plutôt convaincant. Son prénom. Oui c'est comme ça, il l'a décidé, parce qu'on ne marque pas un nom sur une chaîne - qui n'a même pas de fermoir, d'ailleurs - si ce n'est pas le sien. Cette certitude le rassure un peu, mais son soulagement est de courte durée. Très vite remplacé par l'impression d'être à l'étroit, dans cette minuscule cabine de train. Il faut qu'il sorte là, maintenant, tout de suite. Un pas vif l'amène jusqu'à la porte, qui cède à sa pression avec un petit couinement.
You betta run run, I think u betta run pretty baby

Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: Hell'O    Hell'O  Icon_minitimeMer 23 Jan - 21:18

Hell'O  3247343333 02h-04h,


Ce n'est ni l'instinct, ni le silence ou encore un certain malaise, mais bien ce matelas inconfortable qui tire l'enfant de son sommeil. Il se tortille, essaie d'attraper sa couette. En vain. D'une moue boudeuse il tend la main pour attraper son réveil, mais ses doigts ne rencontrent que le vide. Il ronchonne, puis se décide à ouvrir les yeux. En quelques instants il s'est habitué à la pleine ombre pourtant il ne reconnait pas la salle dans laquelle il se trouve. De toute évidence il n'est plus dans sa chambre. Mais y est-il seulement ?

Son esprit s'éveille et il se redresse brusquement, terrorisé. Son premier réflexe est de se recroqueviller sur lui-même et de reculer jusqu'à ce que son dos heurte une surface glacée. Il sursaute, fait volte- face : une fenêtre. Une immense fenêtre. Et dehors ? Du brouillard, mais il lui semble vaguement distinguer les contours d'un bâtiment, une gare peut-être.

"Que.. Qu'est-ce que.. Je.."

Les larmes brillent au coin de ses yeux, mais ne coulent pas. Il fait de nouveau face à ce qu'il reconnait désormais comme étant un wagon : un vieux wagon moche et puant. L'habitacle est poussiéreux et le peu de lumière qui y pénètre provient d'un réverbère là-dehors. Non, il y a également de la lumière dans le couloir, il peut la voir à travers la vitre teinte, presque rendue opaque par la crasse.
Où est-il ? Que fais-t-il ici ? Pire qui est-il ? Trop de questions pour cette jeune âme. Il ne peut retenir ses larmes plus longtemps. Il éclate en sanglots et ses pleurent raisonnent un instant avant qu'il ne les étouffe. Recroquevillé sur lui-même, il ne sait pas quoi faire, il est perdu, mais sent qu'il ne peut pas rester là. Alors, il se redresse.

La baie-vitrée lui renvoi l'image d'un jeune garçon. Cheveux en bataille et yeux rougis par les larmes. Pourtant, il a plus la bouille d'un enfant boudeur que du pleurnichard qui lui fait face, c'est certain. Ses petites mains caressent la vitre, dessinant les contours de ce visage qui lui est totalement inconnu. C'est lui, mais pourquoi se sent-il si étrange à lui-même ? Inspirant profondément, il s'exhorte au calme et tente de se rappeler ce qu'il fait là. En vain. De vagues souvenirs d'une conversation téléphonique lui reviennent à l'esprit, tout comme le son lointain d'une voix dont la seule pensée suffit à l'apaiser. Néanmoins, cela ne lui dit toujours pas qui il est !

Non il ne pleurera pas et non il ne reposera pas ses fesses sur cette banquette décrépie. *Je veux rentrer chez moi* mais il ne sait même pas s'il a un chez lui. Peut-être s'est-il enfuie d'un orphelinat ou pire, vivait-il dans la rue. Son esprit commence à s'égarer, imaginant mille et un scénario. Alors qu'il commence à faire les cent pas dans la cabine, il sent l'objet qui s'échappe de sa poche. Un téléphone.. Son téléphone ? *Sauvé* Pourtant sa joie est de courte durée. A peine s'est-il saisi de l'appareil que le compte à rebours sur son écran lui coupe toute envie de se réjouir. "Ca c'est pas bon". Pas besoin d'être un génie pour le savoir, c'est toujours comme ça dans les films. A la fin du compte à rebours tout explose, mais heureusement il y a toujours un héro pour couper le bon fil. Or ici nul héro, juste lui. Pour couronner le tout, le téléphone refuse de quitter cet écran de malheur, il lui faut absolument trouver quelqu'un et rapidement !

Pourtant, il n'a pas envie de sortir. Cet endroit lui est inconnu et le bref aperçu qu'il a eu de l'extérieur ne lui donne PAS DU TOUT envie de s'y aventurer. Sombre, angoissant, oppressant, voilà de quoi ça à l'air. Encourageant, hein ? "Mais je ne peux pas rester ici non plus..". Prenant son courage à deux mains il quitte la cabine et s'avance dans le couloir. Il n'a pas fait quinze mètres lorsqu'un horrible couinement se fait entendre plus loin devant lui. Au même instant la lumière grésille puis s'éteint brusquement dans un claquement sec. La goutte de trop. Tout courage oublié, il redevient un enfant. Un simple enfant, seul dans le noir totalement égaré. Le cri de peur et d'angoisse qu'il pousse alors se répercute dans toute la zone, train et gare y compris, et peut-être même au-delà...

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Hell'O    Hell'O  Icon_minitimeJeu 24 Jan - 22:32

Suite de I'll own you.

Hell'O  3247343333 02h - 04h

Spoiler:

Serein, il attend la réponse de la jeune fille brune. Si elle refuse de le suivre il s'en ira seul en quête de renseignements sur cet endroit étrange. Étrange et étranger. Mais la réponse ne vient pas, et pour cause.

Il ne le voit pas, ne l'entend pas. Et pourtant il sent son bras autour de son épaule. Il n'a pu retenir un frisson de surprise qu'il contrôle rapidement. Pas question de montrer de faiblesse. Parle t-il ? Caché dans son dos, il ne peut pas le savoir. Alors d'un mouvement fluide il se dégage de son étreinte et s'éloigne de lui avant de se retourner pour l'observer. Grand, blond, des yeux bleus teintés de turquoise. Un sourire qui pourrait presque sembler provocateur sur le visage. Un costume noir sur une chemise blanche, impeccables. Voilà à quoi ressemble l'homme qui vient de les aborder.

Pas le temps de plus le détailler ni même d'ouvrir la bouche pour proférer un son. Déjà des ronces sorties de Nulle Part s'enroulent autour des chevilles du nouvel arrivant pour l'entraîner Dieu seul sait où en le traînant sur le sol. Si l'inconnu a poussé un cri il ne l'a pas entendu. Mais il ne peut pas laisser faire sans bouger. Son regard se tourne vers la brune mais il comprend qu'il doit agir vite. Seul. Il se lance à la poursuite des plantes et de leur prisonnier.

***

Nuit et bruine se sont jouées de lui. Il les a perdu, les ronces. Il l'a perdu, l'inconnu. Pourtant, il est sûr de les avoir vu se diriger vers l'avant du train... Il a couru dans les couloirs pour les rattraper, en vain. Il ferme les yeux, s'adosse contre la porte d'un wagon et régule sa respiration haletante. Passe une main dans ses longs cheveux et sur son visage, comme pour en chasser toute émotion trop forte. Ne pas se laisser submerger. Ni par les interrogations, ni par la peur, ni par le doute. Inspirer. Expirer.

Que faire maintenant ? Redescendre pour retrouver la brune ? S'assurer qu'elle se porte bien ? Oui, il va faire ça. Quand au blond... S'il a bien conscience de l'abandonner à un sort terrible, il sent au fond de lui qu'il ne peut plus rien faire. Que lui voulaient ces ronces ? Non, plus tard les questions. Retrouver la brune. La protéger, elle.

Au prix d'un terrible effort de volonté, le jeune homme se remet en marche à travers les couloirs du train. Lorsqu'il le voit, il a retrouvé son calme et éloigné toutes les questions qui menaçaient de le balayer comme un fétu de paille. Il ? Un petit garçon planté au beau milieu du couloir, le visage déformé par le cri de terreur qu'il est sans doute en train de pousser.

Son coeur se serre devant ce spectacle. Pour une fois, il se dit que sa surdité est une chance. Elle lui permet de ne pas entendre la peur et le désespoir. " Tout est bruit pour qui a peur ". Pour lui, le bruit n'existe pas. Pourtant, la peur est palpable. Il la chasse en secouant la tête. S'approche de l'enfant, les mains en évidence devant lui, paumes tendues vers le ciel.

" Chut. Calme toi, tout ira bien. Je te le promets. Je suis là, il ne t'arrivera rien. "

Il le lui promet. Se le promet à lui-même. Lui, il saura le protéger.


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MessageSujet: Re: Hell'O    Hell'O  Icon_minitimeVen 25 Jan - 19:14

Coma coma hey, come mi friend as dead as me,
Watch your face in da table glass !
Snakes everywhere, white snakes and billetes
« Rolling green » like nems on farine ...

A peine a-t-il mit le nez dehors, précédé de peu par le couinement de la porte, qu'un cri strident retentit dans le wagon. Il n'hésite pas une seconde, et opte aussitôt pour la retraite. En quelques pas en arrière précipités, il retourne dans la cabine, jusqu'à ce que son dos heurte la vitre glaciale avec un choc sourd. Bordel. C'était. Quoi. Ça ?! Les yeux écarquillés, le cœur battant à cent à l'heure, il cherche autour de lui un moyen de s'éloigner de la source du cri. Du moins, jusqu'à ce que son réflexe de proie effarouchée se calme, et qu'il soit capable de réfléchir un peu plus calmement à la situation. Ce qui lui prend quand même une bonne minute. Voire plus. Lentement, il refait le tri dans ses pensées, récapitule la situation. Premièrement, le cri était aigu, donc probablement poussé par une fille, ou un enfant. Deuxièmement, sa source était proche, très proche même, au vu de la manière dont il lui avait vrillé les oreilles. Dernièrement, il n'en connaît pas la cause. Et c'est cela qu'il l'inquiète le plus : ce qui a pu motiver le hurlement. Mais qui que soit la fille ou le gamin qui l'a poussé, il ne peut pas le laisser s'en dépêtrer tout seul. Si bien que, prenant son courage à deux mains, Bartolomeus repart vers la sortie de la cabine et la pousse avec autant de volonté que possible - pas beaucoup, donc.

Il est à peine sorti qu'une voix à sa gauche le fait violemment sursauter. Il se tourne, sert les poings et ... se détend très vite. Celui qui vient de parler n'est rien d'autre qu'un type apparemment normal, aux cheveux longs et aux grands yeux qui, bien que Bart' fasse un grand effort pour susciter une bribe de souvenir, ne lui rappelle absolument rien. Super. Si ça se trouve, il est le seul de la fête à s'être endormi dans le train, et les autres ont dû trouver très drôle de le laisser manquer son arrêt. Sauf qu'il aimerait bien pouvoir les joindre, histoire de s'en assurer ... Suivant le regard du gars à sa gauche, il finit par trouver celui qui doit être l'auteur du cri. En l'occurrence, un gamin de sept ou huit ans. Neuf à tout casser. Comment quelque chose d'aussi petit et mignon peut pousser un hurlement aussi atroce ? Sans s'appesantir sur cette énigme, Bartolomeus jette un coup d’œil au type debout derrière lui, remarque enfin ce qui cloche chez lui. Ses cheveux. Verts. Le genre de truc absolument pas rassurant, pour un gamin terrorisé. Et son attitude aussi. Mains levées vers le ciel - comme pour montrer qu'il n'est pas armé. Sans prendre le temps de lui envoyer un petit froncement de sourcils perplexe - ce dont il brûle pourtant de faire - le jeune homme se tourne vers l'enfant debout au milieu du wagon et s'approche de lui. Doucement, pour ne pas l'effrayer davantage. Arrivé à proximité, il s'accroupit, histoire de se mettre à sa hauteur et de pouvoir lui montrer qu'il n'est pas mal intentionné. « Hey, relax gamin, » lâche-t-il avec un sourire, et d'une voix un peu plus rauque que ce à quoi il s'attendait. « C'est vrai que l'endroit est pas idéal pour un pique-nique, mais c'est jamais qu'un train. Crois-moi tu risques rien. »

Il met dans ces derniers mots toute la persuasion dont il est capable. Pour convaincre le môme, ou pour se convaincre lui-même ? Il n'en sait rien. Un sourire de plus, et il se relève, se tourne enfin vers l'autre - le type aux cheveux verts, difficile de l'oublier. Bien qu'un peu mal à l'aise - en tout cas, nettement plus qu'avec le gosse - il fait quelques pas vers lui, amorce un geste pour tendre la main, se ravise au dernier moment. « Hum. Moi c'est Bartolomeus. Tu saurais pas à quelle station on est, par hasard ? » Plus pour se donner une contenance qu'autre chose, il jette alors un œil par la fenêtre, captant au passage un vague reflet de son visage dans la vitre sale. Si le bleu vif de son regard est le premier truc qui attire son attention, il remarque cependant une espèce de tache noire sur sa joue droite. Fronçant les sourcils, il passe le dos de sa main dessus, pour tenter de l'enlever, mais sans succès. Bizarre. Décidément plus gêné qu'autre chose, il finit par poser le regard sur la seule personne avec qui il se sent à l'aise. Le gamin, donc. « Dis-moi, tu saurais pas où ils sont tes parents ? Ils doivent s'inquiéter comme pas permis ... »


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