Next Level : The Subway

02h - 04h

Arrivé avec Mars dans le métro, j'observais les environs avec intérêt avant de m'y engouffrer d'avantage. Des plantes recouvraient les murs et les rails, vu l'état de ces dernières, on peut rapidement en déduire qu'aucun métro n'était passé ici depuis un moment... On peut donc y marcher tranquillement. Je descendais sur les rails en aidant Mars à me rejoindre.

- On peut marcher la tranquillement, vu l'état des plantes, ça fait un bout de temps qu'un métro n'est pas passé là. Même si il venait a y en avoir un, je pense pas qu'il roulera loin.

Qui dit métro dis forcément plusieurs stations, on finira bien par déboucher quelque part... Enfin, logiquement. Mais il n'y a rien de logique dans cette ville... ça sera la surprise. Je gardais un oeil sur le gamer, au cas où il viendrait à faire à nouveau un malaise.

Je pensais à Avril, espérant qu'il aille bien aussi... Mais comme l'a dit Mars, il n'y a aucune raison de s'inquiéter pour lui... "les blonds ne meurt jamais dans les jeux vidéos" hein ? Il a intérêt à faire partie de la règle.

Il avance silencieusement et descend sur les rails. Où allaient ils ? Il n'en savait rien. Mais c'était vieux. Les plantes avaient pousser en abondance autour de lui. Personne ne c'était servit du métro il y a bien longtemps. Ici... peu de choses doivent fonctionner. Comme deux héros à la recherche d'aventure, ils avancent sur les rails. A la recherche d'indices. Mais lesquels ? Que pouvaient ils chercher ici ? Il n'y avait rien... à part des rails qui conduisaient quelques parts... un quai peut-être... la sortie qui sait ? Il pouvait bien tout imaginer puisqu'ici rien n'est ce qu'il paraît. Rien. Il ne peut avoir confiance... qu'en lui même ? Et les autres... ses compagnons. Il sait qu'il peut avoir confiance en eux. Il le sait maintenant... Il se jure de plus en douter. Ca ne servirait à rien.

Il avance donc tout droit. Suivant les rails. Dessinant aussi sur son carnet. Il dessinait des traits vagues... un petit smiley. Il avait peut-être l'habitude de faire lorsque l'ennuie arrivait ? Il ne pouvait le savoir. Il rangea son bloc-note dans sa poche avec son stylo dans un silence profond. Un silence angoissant. Il fait nuit et la chaleur est intense. Le Gamer respire lentement et une pression s'installe à nouveau sur sa poitrine. Il suffoque et tousse.

Ca recommence... cette sensation... L'angoisse s'empare de lui.. son coeur tambourine contre sa poitrine. Ca recommence... Le Gamer sent son corps s'alourdir de pas en pas. Que lui arrive-t-il ? Il ne le sait pas... Il ne sait pas. Il a peur, son coeur remplit de désespoir appel au secours... Il tousse et suffoque. Cette chaleur... cette sensation désagréable. Sa vue se trouble. S'il ne sort pas bientôt... il sait qu'il ne pourra plus avancer... Il titube et manque de tomber. Il s'adosse à la paroi... Il fatigue, tousse et suffoque. Sa vision est flou... Il ne distingue plus rien... C'est le noir... Ses yeux cherchant désespérement une sortie... il n'en peut plus... il va mourir... il a l'impression que c'est la fin... Que tout est finit...

Je continuais d'avancer avant d'entendre un bruit, comme une respiration saccadée. Je me retournais pour découvrir un Mars qui semblait refaire un malaise. Je m'approchais de lui, un peu inquiet. Il se mit soudainement à tousser et semblait manquer d'air. Une crise de panique ? Je le forçais à s'asseoir un peu tout en m’agenouillant en face de lui. Il faut qu'il se calme... Cette crise... ça lui est arrivé au sous-sol et maintenant dans les tunnels du métro... Il aurait peur des endroits sombre et souterrain ? J'ébouriffais ses cheveux en souriant avant de dire :

- Mars... Calme toi... Tu as peur des endroits sombres ? Ou des lieux souterrains peut-être ? Enfin, tu n'as pas à avoir peur, je suis avec toi d'accord ? Je te protégerais... Je l'ai promis à Avril... Reprend toi mec ! On peut pas faire marche arrière, imagine, la sortie est peut-être au bout de ces rails, ça ne t'encourage pas à progresser ?

Je me redressais avant de passer mes mains sous ses bras pour le relever, l'aidant à marcher en même temps. Je voulais lui montrer que j'étais là pour lui, qu'il n'avait rien à craindre... Il faut qu'il batte sa phobie. S'il n'y arrive pas, il risque d'avoir des problèmes dans la suite de "l'aventure". Je le regardais avant de lui dire avec un sourire amusé :

- Tu vas quand même pas abandonné le jeu ici ? Pour un gamer, ça serait un comble d'abandonner maintenant. Bat toi, montre leur que tu es fort. Tu n'es pas seul Mars, n'oublie pas que je suis là. On va réussir ce niveau ensemble, tu en dis quoi ?

Le Gamer a du mal à respirer il comprend à peine les paroles du rouquin. Abandonner ? Continuer ? Il était juste victime d'un maléfice, d'un mauvais sort de cette ville. Un héros ne peut contrer ça que par son courage pas vrai !? Alors, il s'appuie tant bien que mal sur Août même s'il ne peut pas dire un mot. Il avancera ou essayera.

Son corps est lourd. Lourd d'angoisse, de peur et autres sentiments qui viennent lui faire perdre la raison. Petit à petit il s'engouffre dans ce tunnel avec le roux. Il faut aller au bout. Il devait y aller. Il levait avec peine ses jambes lourdes. Avançant lentement mais sûrement, ils devaient arriver au bout !? Pour lui... c'est comme une descente aux enfers. Qu'il avance ou recule... ça revient à la même chose. Son corps lourd refuse d'avancer mais son esprit aussi confus soit il... il se maintient debout grâce à sa volonté.

Et sans qu'il s'en aperçoive, il a arrêté de suffoquer. Il est angoissé, stressé et autres... mais il a arrêté de suffoquer. Peut-être que c'est parce qu'il n'est pas seul ? Qui sait... Notre Gamer n'en sait même pas rendue compte lui même. Tout ce qu'il fait s'est de reposé une partie de son poids sur le roux pour malgré tout avancer et continuer. Car Mars... c'est un Gamer qui ne perd pas aussi facilement la partie. Il continuera toujours d'aller de l'avant mais pas seul... car seul, il ne peut rien faire et malheureusement pour lui... il ne sait pas encore que l'amitié est la chose la plus précieuse qu'il pourra être lui donner dans ce lieu.

Mars s'appuyait sur moi pour continuer d'avancer. Je le regardais tout en souriant, le fait qu'il prenait sur lui pour faire un effort me rendait fier de lui. Puis, je vis enfin une station. Je continuais de le soutenir tout en prononçant un :

- Il y a une sortie là-bas, on y est presque ! Encore un petit effort et on sera sortit de là !

Nous avancions lentement mais surement, je voulais pas brusquer Mars qui était déjà assez traumatisé. C'était un peu de ma faute, je l'avais forcé à y aller sans savoir qu'il avait une phobie des lieux comme ça. Plus que quelques petits mètres et la sortie sera à nous. J'espère juste qu'elle nous mènera à l'extérieur de cet enfer. Après une dizaine de minutes de marches, la sortie était sous nos yeux. Voyons que Mars avait du mal à tenir sur ses jambes, il n'arriverait surement pas à se hisser en dehors des rails seul. Je le portais donc pour le poser sur le rebord avant de remonter à mon tour.

- Allez, dernière ligne droite et on aura fini ce niveau !

Je sais pas pourquoi je me sens obliger de lui parler comme si on était dans un jeu vidéo... Peut-être qu'il n'y avait que de cette façon que j'arrivais à l'encourager ? Enfin, je repassais à nouveau mon bras derrière lui pour le soutenir et l'aider à atteindre la sortie.

Le Gamer avait du mal à avancer. Ses jambes sont lourdes. Sa respiration était redevenue à peu près régulière mais il ne savait toujours pas d'où venait cette sensation. Il aurait du rester endormis dans la maison. Ca aurait été mieux pour lui. Oui beaucoup mieux... Mais bon... Le niveau suivant l'attendait l'aventure était loin d'être terminer. Elle venait même à peine de débuter. Il se devait d'être fort et courageux comme tout héros qu'il se doit.

Il avance toujours en se soutenant au rouquin. Il distingue légèrement les paroles de celui-ci. Mais c'est toujours vague... Pauvre Mars. Le mois de l'année faisait ce qu'il pouvait pour l'aider. Et lui, on aurait dit une loque humaine. Il essaye, il avance, il soulève son corps lourd. Il a l'impression de peser une tonne. Son corps tremblant. Il avance sur les rails du métro. car au fond... il veut savoir qui elle est. Qui est elle... son rêve. Sa réalité. Tout se mélange et se confond mais il avance avec Août... Il avance car il ne peut plu reculer.

Le rouquin l'aide a grimper sur le quai et il reprenne leur route. Mars esquisse l'ombre d'un sourire. Il fatigue vraiment. Son corps devient encore plus lourd malgré que la sortis approche. Mais c'est comme ça... les derniers Pvs des bosses sont souvent les plus dur à enlever car ils sont plus fort. C'est pareil pour lui. Les derniers pas sont les plus dur mais il est presque sortit. Oui presque. Encore un effort Mars. Tu es le héros de ton aventure et il est interdit que tu meurs au début du jeu.

Vanille.

Vanille était une louve respectée dans la Meute pour ses capacités de chasseuse émérite, pour son sens de l'ordre et du devoir, pour ses talents de sentinelle hors normes. Oui, Vanille avait tout ou presque pour être heureuse dans sa vie de louve aveugle à Nulle Part. Sauf que toute son existence avait été bouleversée au milieu de la nuit. Certes, les loups avaient pu sortir du Zoo ce qui en soit représentait une bonne chose. Mais. L'Interdit était revenu. Et ça, ce n'était pas une bonne chose du tout. Car depuis que le Non avait refait surface, Caramel avait disparu.

Alors Vanille arpentait le Zoo, malheureuse comme jamais. L'Alpha avait imposé à tous les individus de la Meute de venir en aide à l'Interdit en cas de besoin. L'Interdit. Toujours l'Interdit.

Comment ça, "plus là " ? Où sont...Où les petits ? Les petits ont disparus !

Tandis que Mars et Août étaient dans le métro sur le point de retrouver la lumière du jour, ils entendirent un tremblement. Ils le ressentirent aussi. Un martèlement de pattes. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'à trente mètres d'eux, à l'embouchure du virage du métro, il y avait un loup. Une louve. Vanille. Qui courrait. Droit sur eux.

Alors que nous marchions sur le quai du métro avec Mars, des bruits tambourinaient dans le couloir du métro. J'ignore de quoi il s'agit, mais ça se rapproche. Ces bruits ressemblent... A un animal qui court... Qui court vers nous... Avec Mars dans cet état, on ira pas très loin. Je regardais le brun qui ne pourra sans doute pas aller bien loin seul... Je cherchais une cachette du regard, mais la seul chose que je voyais dans le coin était des toilettes. Je lâchais doucement Mars avant de lui dire :

- Essaye de sortir seul ou va te cacher dans les toilettes, une chose approche et elle a l'air de courir vite et vu ton état, on se fera rapidement rattraper. Je te couvre, ne t'inquiète pas.

Mes gestes accompagnèrent mes paroles. Ma main alla chercher mon couteau suisse dans ma poche. Peu importe la bête qui arrive, je vais lui régler son compte si elle est doté de mauvaise intention. Je regardais Mars tout en souriant :

- Je te rejoindrais ne t'inquiète pas. Je vais vite en finir avec la bête qui arrive.

Je dépliais la lame de mon couteau suisse avant de m'approcher du bord pour guetter l'arriver de la bête mais l'obscurité ne me permettait pas de voir très loin. Si seulement Avril ne m'avait pas prit mon briquet... Raah, il faut bien sur que je n'ai pas mon zippo au moment où j'en ai le plus besoin, c'est connu. Je me contentais d'écouter le bruit de pattes martelant le sol, résonnant de plus en plus fort, signe que la bête n'est plus loin. A en juger le bruit, l'animal n'est pas petit, on peut donc enlever l'hypothèse du rongeur. Mais quel genre de bête peut parcourir les couloirs d'un métro...

Il le regarde, des mots peu compréhensibles sortent de la bouche du roux. Des pattes... de grosses pattes. A ce moment... Mars se laissa glisser dans le noir. Il prit sur lui et tira sur le poignet du rouquin traînant en plein milieu des rails. Il veut se faire tuer ou quoi !? Vu les bruits sourd c'est pas une petite bestiole. Il mit sa main sur la bouche du roux et ils se retrouvaient tout deux contre la paroi dans le noir extrême. Malgré que notre Gamer essayait de respirer le moins bruyamment possible de tenir sur ses jambes se qui lui demandait un effort quasi surhumain.

Le stratège ne bougeait plus et attendait que la bête passe. Même si elle avait un flair à cette vitesse il serai à peu près sûr que ce serait une infime odeur qui lui parviendrait et peut-être... qu'il pourrait l'ignorer. Oui... ignorer leurs odeurs parvenant à ses narines. Il ne bougea pas et plaque Août au mur en espérant que l'abruti fonceur comprenait bien qu'il les avait un peu mit un pied dans la tombe ainsi. Le joueur prit sur lui et bégaya quelques paroles à voix basse.

« Si... Si tu bouges... crois moi, je te tue... Car déjà... On a un pied dans la tombe à cause de ton courage à deux poké... ! Alors, tu te tais et tu ne bouges pas... »

Fit il énerver... enfin il essaya de s'énerver... vu son état c'était plutôt un air faussement en colère qu'il montrait. Il ne pouvait pas l'engueuler correctement vu la situation. Il espère s'en sortir vivant sans qu'il est affaire à la bête. Tapis dans le noir, ils n'ont pas le choix... ça passe... ou ça casse...

Oh bordel de merde. Pourquoi...comment...en quel honneur ? Rien n'est expliqué. Tu n'as rien compris. Tu ne comprends rien, d'ailleurs. Tu viens de te réveiller dans un lieu plutôt étrange. Qu'as tu fait quelues temps auparavant ? Tu...tu ne te souviens pas. Tu sais marcher, tu sais parler, mais tu ne sais plus comment tu l'as appris. Par tes parents? Tu ne sais même pas qui ils sont. En as tu déjà vraiment eu? Tu..tu es perdu. Autant mentalement que physiquement. Assis sur un siège relativement miteux, tu sors d'un wagon bringuebalant, dans une vieille gare aussi désertique. Mais...ou est tu ?

Bracelet dans la poche, tu l'enfiles. Et quelque chose rebondit sur ton torse. Un collier avec un sablier, un sablier dont les grains coulent petit à petit. Avec un chiffre. 72h...c'est d'un triste. On se croirait presque dans...un faux scénario d'apocalypse. Comme si dans trois jour, la lune allait s'écraser sur la ville! ...quelle ville? Tu continues sur les quais. En fait , rien ne te surprend vraiment. Tout ça semble être une vraie ville, mais elle est tristement vide. Délabrée...attaquée par la végétation. Tu ne te sens pas de sortir. Tu es dans une gare, pas vrai? Tu dois pouvoir trouver un métro, un sous terrain. C'est sûrement moins dangereux.

Et t'as marché. Marché pendant...trop longtemps. Un temps bien trop long. Tu as mal aux jambes, alors tu te décides à t'arrêter. Tu t'arrêtes. Quelques grognements? Oh bordel..ça n'a pas l'air d'être humain...alors tu cours. Tu cours vers l'autre côté, tu pries pour que quelqu'un soit la. Et tu essayes de t'accrocher à un truc en hauteur. Malheureusement, ton instinct rate et tu trébuches contre un corps. Vivant? Mort?

OH MERDE AU SECOURS.

Il y a des choses dans le métro. Des Proies. Des Proies qui ont peur.

Il faut tuer… Quelque part au plus profond d’elle, la Faim se réveille dans l’esprit de la Louve. La Faim. Insatiable. Destructrice. Mortelle. Elle court toujours. Elle sait que la Faim risque de l’éloigner de son but. Retrouver les petits. Et les petits loups sont plus importants que l’allégeance qu’elle a prêtée à la Faim. Presque.

Dans le métro, les pas s’accélèrent. Le Monstre se rapproche. C’est un loup énorme. Son dos frôle presque les parois de la rame. Son pelage a des teintes violettes que ne permet pas de distinguer la pénombre ambiante. Et il dégage une odeur de lait caillé ignoble. Le loup court. Il va passer devant eux dans dix secondes. Neuf. Huit. Sept...

J'écarquillais mes yeux quand Mars m'avait rattraper pour me plaquer contre le mur. Il m'ordonnait de ne faire aucun bruit. Le gamer semble être un peu remonté, sans doute ma tactique qui ne lui plait pas... Mais je l'écoutais, ne faisant aucun bruit. Sans m'y attendre, un boulot non identifié me rentrait dedans. Ma tête se cognait contre le sol, je poussais un léger râlement de douleur en me redressant, détaillant l'inconnu. Un jeune homme avec des cheveux longs blonds, légèrement ondulé. D'où il sort ce clown ? Je le redressais en l'attrapant par sa manche et d'attraper le poignet de Mars en même temps. J'entrais dans les toilettes du métro avant de fermer la porte derrière nous, la verrouillant.

Je restais dos contre la porte au cas où cette chose voudrait tenter de l'enfoncer. Je regardais ensuite le nouveau venu avant de lui dire :

- T'es qui et tu sors d'où au juste ?

Le Gamer maintient Août contre le mur quand soudain un drôle de jeune homme percute le roux. Le brun avec son esprit embrumé ne peut détailler quoique ce soit. Il sent une pression sur son poignet et suit le roux. Il ne comprend rien. Sa vision est trouble, son corps est lourd. Il s'adosse aux murs et essaye de faire confiance au rouquin. Mais... Il n'y peut rien. Il y a quelque chose qui ne va pas avec ces endroits. Peut-être a-t-il peur du noir ? Il ne sait pas... Il ne sait plus. Il est perdu. Il reste adosser au mur silencieux attendant juste que la bête passe sans qu'elle les trouve. C'est leur seul espoir après tout... Se sortir vivant de se merdier... c'était pas une option pour lui.... c'était son espoir... la revoir une dernière fois... savoir qui elle est... il veut savoir... c'est son objectif qu'il ne dira à personne. C'est son secret.

Elle somnole toujours un peu, et les souvenirs continuent de revenir à leur propriétaires, bien malgré Elle. Une petite sphère lumineuse s'approche doucement de Mars, flottant dans l'atmosphère étrange des toilettes du métro, oscille près de sa tête. Elle espère qu'il s'enfuira loin, très loin...

Spoiler:

Et voilaaa à peine arrivé à la gare, tu vas déjà te faire bouffer! Merci la vie! C'est vraiment GENIAL. Un type aussi beau, charmant, parfait que toi, mourir bouffé par une louve parce que t'as trébuché comme un con sur quelqu'un!

Sauf que ce quelqu'un te tire presque contre lui. C'est un homme? Est-ce que tu aimes les hommes? Tu t'en souviendrais, quand même...ou pas? De toute façon, t'es tellement éblouissant que même les mecs se doivent de t'aimer! Il est temps de mener la contre-charge pour affronter cette bestiooole! Sauf que le rouquin, il te parle et l'autre type se met entre toi et la porte. Parce qu'il t'a tiré à l'intérieur de....de toilettes? T'as rien contre les trucs à trois hein, mais dans les toilettes c'est pas un peu glauque ?

Moi? aha, je suis le grand, l'illustre, le fameux...je suis...je suis...merde...

Tu fouilles dans tes poches. T'avais déjà trouvé un bracelet -que t'a enfilé de suite- et un petit papier avec un numéro de téléphone et un coeur, tu dois pouvoir trouver un truc logique. Et en fouillant dans la poche de ton pantalon, tu sors une espèce de bout d'étiquette...c'est ton nom? Qui sait.

Noodles ! Jm'appelle Noodles! Et euh...jsuis arrivé en train de... de je sais pas ou. Mais je suis sur que j'ai marché longtemps dans les couloirs du métro pour arriver ici! Et..et j'ai entendu la bête.

Tu te sens crétin, la tout de suite. C'est pour ça qu'il faut utiliser une méga excuse pour pas qu'on te prenne pour un faible lâche et qu'on t'admire!

Mais jvous ai vu! Du coup, jme suis dis que jviendrais pour vous sauv...bordel de merde! C'EST QUOI CA?

Une putain de boule d'énergie blanche qui se balade normal avant de s'approcher du deuxième type, un mec avec les cheveux noirs. Blasant. MAIS BORDEL C'EST QUOIII ? ON VA T'EXPLIQUER CE DELIRE DE TARES ? TU VEUX RETOURNER CHEZ TOI, TU VEUX RETOURNER A...à...ou déjà?

Je regardais le jeune homme qui se présenta sous le nom de Noodles... Moi qui pensait avoir un pseudo passable, je viens de trouver le comble du ridicule. Il ne doit pas être la depuis longtemps, sinon, il n'aurait pas autant d'énergie à revendre inutilement. Je soupirais, il semble vouloir se pendre pour un héro, mais il hurle en voyant une boule lumineuse. Pourquoi il hurle lui d'abord !? Je m'avançais vers lui pour plaquer ma main contre sa bouche :

- Mais ferme là bordel ! Tu veux que cette chose nous trouve ?!

Je retirais ma main en lui faisant un geste pour lui montrer qu'il devait parler doucement et non pas hurler comme un demeuré. Je revenais à la boule lumineuse qui flottait prêt du gamer. Un souvenir, pour Mars cette fois ? Je regardais d'ailleurs ce dernier qui semble prendre sur lui pour rester conscient. Doucement, je lui dis avec un léger sourire :

- Touche la Mars... Ce souvenir est pour toi cette fois.

Notre joueur est toujours mal en point malgré que sa respiration est devenu régulière et moins bruyante. Sa vision est toujours troublé mais son esprit est déjà plus enclin à analyser où il est et ce qu'il fait bien qu'il soit toujours un peu perdu.

Le jeune homme sursaute quand Noodles se met à crier... des nouilles... Le gamer fit une grimace d'incompréhension. Cet homme en plus d'avoir un accoutrement peu recommandable... avait l'air aussi stupide qu'un gosse de trois ans. Mars soupira un peu toujours adosser contre le mur. Il fut heureux qu'Août est l'intelligence de mettre la main sur les lèvres de cet abruti. Qui dit que la louve ne les cherchait pas ? Le stratège poussa un soupire, sa vision trouble, il se sent encore plus mal. Enfermé dans cette petite cabine de WC coller à un rouquin et a... une nouille qui ne sert à rien à par à attirer des ennuis peut-être. Il met une main sur son front et essaye d'analyser doucement les paroles du roux. Il le regarde et voit l'espèce de boule blanche que le roux avait eu lui aussi... il va lvl up !? Il esquissa un sourire mais il est en même temps perturber... Il ne sait pas ce qu'il va voir... il a peur de se qu'il va découvrir mais il est aussi un peu impatient. Lentement il touche cette sphère scintillante se laissant submerger par son passé brumeux...

Et le passé refait surface...

Mars:

Okay, c'est bon, t'es dans un rêve. C'est pas possible autrement. Les autres te regardent de manière bizarre quand tu comprends pas ce qui se passe, y'a que ton esprit pour faire un truc aussi irrationnel mais tellement génial. Mais la peur de se faire attraper par la louve est trop réaliste pour que tout cela ne soit qu'une invention de ton cerveau, aussi brillant et exceptionnel soit il. Alors une fois que le type est touché par cette espèce de truc bizarre, tu poses tes mains sur tes hanches, et tu chuchotes. Ouais, parce que quand même, faut pas déconner avec toi!

Bon, sérieux, jsuis ou? C'est quoi ces conneries? Pourquoi est-ce que j'arrive même pas à me rappeller de ce que j'ai fais hier? J'ai pris une grosse cuite, c'est ça ? C'est une blague, hein? Vous m'avez drogué, un truc du genre? Bordel...faites que ça soit ça...

C'est la première fois de ta vie que tu te sens aussi faible. Faible et perdu, toi? L'exceptionnel, le grand homme que tu es ? On va s'amuser, tiens, espérons que la louve ait abandonné l'idée de vous manger...

- Mais ferme là bordel ! Tu veux que cette chose nous trouve ?!

Trop tard. A peine Mars a-t-il mit la main sur son souvenir que quelque chose s'est mit à cogner violemment contre la porte des toilettes. BOUM. BOUM. Derrière, on peut entendre des grognements rageurs. BOUM. Une bête est en train de s'agiter. Et elle obtient ce qu'elle désire. La porte cède violement de ses jougs, arrachée par les crocs déchainés de la louve. Elle est énorme. De l'écume dégouline de ses babines retroussées alors qu'elle fixe les trois compères de ses yeux aveugles. Elle semble réfléchir. Son museau renifle. Puis sans crier gare, une dizaine de secondes après avoir ouvert la porte, elle se rue sur Août, l'attrape par l'épaule et se met en charge de le traîner hors des toilettes. Il est sa nouvelle Proie.

Considérons que dans l'esprit de Vanille tout est très simple. Ce sont des Proies qui ont enlevés les louveteaux. C'est donc aux Proies de les retrouver.

Spoiler:

Le Gamer s'enfonce dans son rêve étrange. Il ne comprend pas très ce qui se passe. Il regarde ce petit garçon... enfermer dans les toilettes. Il pleure. C'est lui. Il a l'air d'être en primaire. Il entend les pensés de son alter-ego. Il ne comprend pas trop se qui se passe... Qui est ce Misaki ? Le Gamer sent une boule se nouer dans son estomac et un noeud dans sa gorge. Pourquoi... Pourquoi lui ? Il est si jeune... Mais le gamin... Il est seul ici... Seul... Ce Misaki l'a même laissé seul... Seul... Ce mot résonne dans sa tête comme cette voix perfide. Il ne sait plus d'où se donner de la tête. Ce petit garçon criant, les larmes roulant sur ses joues... c'est lui... Il en est conscient... Un souvenir qu'il avait oublié... Une trahison qu'il avait oublié... Seul... « Tu es seul, tu le resteras... ». Non il ne voulait pas y croire. Et pourtant cette douloureuse vérité lui arrive en plein visage.

Il reprend conscience d'un coup du lieu. Son malaise du aux toilettes est plus fort. Il regarde Août se faire kidnapper par la louve. Il ne peut rien faire... Le brun secoue la tête de gauche à droite. Son coeur est compressé et son esprit est embrumé... Les larmes aux yeux... Il restera seul... Il sait désormais... qu'il ne peut faire confiance à personne. Peut-être que ce cher Avril les a abandonné ? Et Août qui s'est fait enlever !? Il n'avait aucune chance de le retrouver en entier... Le joueur remonte sa monture difficilement. Il serre ses poings dans les paumes de ses mains. Il serre si fort ses poings... Il est haineux... quelle est cette vie ? ... Quelle est cette ville ? Beaucoup de questions sans réponses...

Mars ne regarde même pas le nouvel arrivant. Il prend son courage à demain et sort des toilettes. Il court pour trouver la sortie du métro. Car il ne peut faire confiance à personne. « Tu es seul. ». Oui... Il est seul, il ne l'oubliera pas... Il n'oubliera jamais ça... Il est seul... Ca lui convient. Il veut rester seul... Maintenant, tout est finit il donnera plus sa confiance... Il ne donnera plus rien à personne. Maintenant, il fait route en solitaire comme ces grands héros... Solitaire, froid et courageux. Il sera pareil. Il sera ce héros. Car c'est plus lui. Peut-être juste qu'il se trompe et que son esprit est trop embrouillé... Malheureusement, il ne peut pas réfléchir. Il court à perdre son souffle mais il court. Il a changé... Pas qu'à cause de ce souvenir... de cette expérience non... Ce souvenir lui a juste donné la confirmation qu'il est bel et bien seul ici.

Okay, c'est probablement le truc le plus bizarre qui te soit jamais arrivé. Enfin, t'en es pas vraiment sur puisque tu te rappelles pas de ce que t'a vécu, oho comme c'est drôle ! Le gamin avec sa cravate a touché une boule magique et a pété un plomb, pendant que l'autre s'est fait attraper par la louve. Tu vas à sa recherche? C'est vrai qu'il t'a sauvé la vie...mais non. Non non non, pas de gestes stupides, il ne faut pas être un héros.

Tu fais plutôt demi tour, vers la gare. Tu vas prendre une autre direction, manquerait pas de tomber à nouveau sur une de ces bêtes sanguinaires. Allons donc! Peut être est-ce que tu croisera une charmante demoiselle?

[hrp > Le RP est terminé :D]

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