Les aventuriers de la gâche perdue

L'expédition « Découvrons la ville » pouvait commencer. Ouvrant la marche, en priant pour que le petit Pokéball se retienne. Il se voyait mal courir en urgence avec le gosse dans les bras, surtout sans savoir où aller. D'autant plus qu'un accident était si vite arrivé et avec un peu de malchance... Sa combinaison finirait décorée de l'ordre des rase-moquette. Se glissant à la gauche de l'enfant, les mains dans les poches, histoire de montrer que le monsieur n'était pas méchant, il avança avec eux. Avec l'obscurité, la progression n'était pas évidente. Il fallait regarder où on mettait les pieds, regarder devant soi au risque de se prendre un poteau ou encore garder un œil sur ses petits camarades pour ne pas les perdre.

Les silhouettes des habitations disparaissaient se fondaient dans le paysage sinistre. Pas une âme qui vive. Pas un bruit. Ça pouvait en devenir angoissant. A tel point que sans s'en rendre compte, le brun accéléra le pas. Être ailleurs, à l'abri. Ici, tout et n'importe quoi pouvait leur tomber dessus. Il n'avait pas, non plus, oublié l'urgence. Un bâtiment attira son attention. De toute façon, il n'y avait rien à perdre. Il y avait peut-être même des indices à l'intérieur !

Passant devant ces deux compagnons du moment, le jeune homme s'approcha de la porte. Doucement, il ouvrit la porte. Rien ne débarquait. Pas de mauvaises surprises. Ouvrant toujours la marche, le brun s'engouffra dans l'endroit. Un couloir par-ci, un couloir par-là, une grande salle apparaissait sous ses yeux. Au vu des tables et des chaises, cela ressemblait à un réfectoire.

« - Il doit y avoir des toilettes dans le coin... »

Ou encore, autant faire preuve d'esprit pratique.

« - Ou sinon une bouteille vide, s'il y a. »

Bae & PokéBall & Firefox

“Les aventuriers de la gâche perdue”

Moi je dis que ma grand sœur elle est pas beaucoup gentille quand même. Parce qu'elle m'a dit que moi je devais me retenir de faire pipi et d'attendre un peu. C'est vrai que j'ai pas vu des toilettes encore et pourtant j'ai bien regardé partout avec mes yeux. Mais mon pipi il pourra pas se retenir trop trop longtemps aussi. Mais moi j'essaie de faire le grand, alors j'ai rien dit et j'ai suivi le monsieur de travaux et Bae. Moi je lui tenais toujours bien la main pour jamais la perdre et j'avais peur aussi parce que c'est la nuit et que la nuit les petits garçons ils doivent pas être dehors mais ils doivent être au dodo. En plus on a marché trop beaucoup longtemps je trouve. Moi parfois j'avais plus envie de faire pipi et en plus et bah dans ma tête, je voyais une cascade avec plein de l'eau qui me donnait encore plus envie de faire pipi. C'est pas facile de se retenir comme ça, mais moi je l'ai fait quand même.

Et puis, on arrive dans un grand bâtiment, moi au début j'ai retenu Bae pour pas y aller parce que ça me faisait vraiment plus peur que quand on marchait dehors. Mais moi j'ai pas beaucoup de force, j'ai comme la force d'une petite souris et elle d'un popotame. Alors c'est elle qui décide et quand même on va dedans le grand bâtiment.

Moi je cache un de mes yeux avec ma main parce que j'ai peur. Mais aussi, je regarde avec l'autre pour pas tomber. Après on arrive dans une salle qu'on dirait que c'est une grande salle de pic-nique, mais à l'intérieur. Alors le monsieur des travaux il parle de toilettes et d'une bouteille aussi.

« Oui ! Oui ! Oui ! » Je dis ça tout vite en lâchant la main de Bae et en faisant des petits pas sur place. « Je peux plus me retenir là je dois faire trop pipiiiiii ! » En plus, quand je bouge pas, j'ai l'impression que j'ai encore plus le pipi qui me donne envie.

Codage fait par .Jenaa

Les aventuriers de la gâche perdue

02h-04h

Ils avaient erré dans les rues de cette ville qui semblait à l'abandon. Bae regardait autour d'elle, guettant une tête connue, ou même un étranger. Quelqu'un qui pourrait les renseigner. Mais personne ne s'était montré. Elle serrait toujours la main de Pokéball dans la sienne, s'assurant qu'il ne partirait pas à droite ou à gauche, se perdant derrière les bâtisses lugubres.

Finalement, leur compagnon en tenue flash s'avança vers un bâtiment plus imposant que les autres. Un commissariat ? C'était bizarre, il n'y avait rien qui l'indiquait. Mais déjà, le brun avait ouvert la marche en même temps que la porte. Tant mieux, c'était lui prendrait le premier les ennuis, les deux autres n'auraient plus qu'à s'enfuir tandis que les monstres s'acharneraient sur le "monsieur des travaux". La brunette secoua la tête. Non, non, on ne pouvait pas souhaiter la mort de quelqu'un au profit de sa vie. S'il se faisait attaquer, probablement qu'elle aurait demandé à Pokéball de courir tandis qu'elle serait venue au secours du malheureux. Mais nous n'en étions pas encore là.

Ils entrèrent dans une grande salle qui avait tout l'air d'une cantine ou d'une cafétériat. Son collègue était déjà en train de chercher les toilettes salvatrices tandis que le gamin se dandinait en affirmant qu'il ne pouvait plus se retenir. Bae soupira tout en parcourant la pièce du regard. Des toilettes dans une cantine, il y en avait toujours normalement, non ?

• Elles ne devraient plus être loin...

La pièce était sombre, il était difficile de voir quelque chose de très précis. En s'avançant un peu plus, elle put enfin distinguer une porte et un sigle : un homme et une femme.

• Tiens, les voilà ! Poké, tu vas aller avec le monsieur des travaux, je ne peux pas aller dans les toilettes des garçons.

Elle tourna ensuite son regard vers l'inconnu. Elle avait longtemps hésité à suivre le gamin au petit coin, mais ce n'était pas un membre de famille, du moins jusqu'à preuve du contraire.

• Accompagne-le... s'il te plaît... Et fais attention à lui, sait-on jamais.

Elle ne savait pas à quoi ils pouvaient s'attendre. Ils étaient au beau milieu de la nuit et l'endroit était ouvert comme un moulin. Il y avait quelque chose de louche ici, c'était évident. Les poils de ses bras s'hérissaient à ses pensées plus farfelues les unes que les autres. Ils devaient faire attention. Très attention.
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Légèrement éloigné du tandem, il se rapprocha en entendant l'exclamation. Par deux fois, le brun manqua de se cogner dans une table. Un marmonnement agacé lui échappa. Sa tête se leva pour rencontrer des rangées de néons au plafond. Un soupir quitta ses lèvres et il se pressa vers les deux autres. Une fois arrivé à leur hauteur, le brun tendit la main dans la pièce. Ses doigts tâtonnèrent sur le mur, à la recherche d'un interrupteur. Sur leur chemin, ils en rencontrèrent un. Une faible lumière perça la pénombre. Sa tête passa par l'embrasure de la porte. Un discret grésillement se fit entendre. L'ampoule allait rendre l'âme d'ici quelques minutes. Entre temps, le jeune homme avait réussi à apercevoir les urinoirs, les lavabos et espérait les avoir mémoriser correctement, au cas où, ils replongeraient dans le noir.

« - Pas de souci ! »

Lança-t-il à la jeune femme. Posant doucement sa main sur l'épaule de l'enfant, il l'entraina dans les toilettes. Vu la hauteur des urinoirs, il n'avait pas d'autres choix que de le porter. En passant près des lavabos, il s'arrêta et tourna machinalement un des robinets. Pas de beaucoup, juste deux petits mouvements pour vérifier si de l'eau s'écoulait.

Sa tête se tourna rapidement. A faire ça, il laissait le petit sans surveillance. Avec le besoin pressant de ce dernier, il avait dû se préparer pendant ce temps. Cependant le jeune homme ne pouvait combattre ce besoin de tout toucher autour de lui. Comme pour être sûr que tout était bien réel.

« - Attention, bonhomme ! »

Ses mains se posèrent sur les hanches du plus jeune et le soulevèrent tout en glissant maladroitement jusque ses sous-bras. Finalement, il lui fit poser les pieds, de part et d'autre, des toilettes avant de se contenter de le soutenir. S'occuper d'un enfant qu'il ne connaissait pas, le mettait mal à l'aise. A moins qu'il ne s'agissait de s'occuper d'un gosse tout court.

« - Vise bien, ok ? »

On va éviter de décorer ma combinaison. Sa tête se tourna sur le côté. Ses yeux se plissèrent. Elle était toute seule, après tout. N'importe quoi pouvait lui arriver pendant qu'ils se trouvaient là. Le jeune homme se racla la gorge avant de se décider.

« - Ça va dans le couloir ? »

Bae & PokéBall & Firefox

“Les aventuriers de la gâche perdue”

Moi j'ai pas trop envie d'aller avec le monsieur des travaux dans les toilettes. Mais j'ai aussi trop envie de faire pipi et c'est vrai que les filles comme ma sœur et bah elles ont pas le droit d'aller dans les toilettes des garçons. Moi je suis sûr que y'a un détecteur de filles dans les toilettes des garçons et si elles vont dedans, elles se font électrocuter dedans le corps. Et puis c'est pareil que si les garçons ils vont dans les toilettes des filles. Moi je trouve que c'est normal d'aller là où on doit aller.

« Tu attends ici, hein Bae ? »

Je dis ça en allant dans les toilettes avec le monsieur des travaux et en regardant Bae parce que j'ai pas envie de la perdre. Moi j'ai pas encore toute ma confiance que je peux donner à ce monsieur, même si c'est vrai qu'il est gentil de pas me laisser tout seul pour aller faire pipi. En plus il fait tout sombre et moi j'aurai eu trop peur de me faire manger le zizi par un monstre des toilettes. Les monstres ils aiment se cacher dans des endroits comme en dessous des lits on bien dans des trous sombres. Et y'a des petits trous dans les toilettes pour garçons, alors ça peut faire pleins de petits monstres qui sortent tout d'un coup pour me faire du mal. Et moi, je lève un peu les bras quand le monsieur des travaux il veut me soulever. C'est pas super facile de mettre ses pieds pour se tenir, parce que j'ai baissé mon pantalon et mon slip du coup. Mais j'y arrive quand même. Je fais comme il le dit et je me concentre pour bien viser. Heureusement que c'est un toilette pour garçon de grand, comme ça j'ai plus de place et j'arrive à pas en mettre à côté comme il le voulait. En plus ça serait dégoutant.

« C'est bon ! »

Moi je suis content parce que je me sens mieux maintenant et je me baisse pour remettre mon slip et mon pantalon. Mais là, y'a un bruit fort d'un coup et la lumière qui s'en va. Ca sent même un peu pas bon. Alors moi j'ai peur, je me relève d'un coup parce que j'ai peur que ça soit un coup du monstre qu'il a détruit la lumière pour pouvoir mieux nous manger. Alors moi je réagis vite et je cours droit devant moi.

« NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA-... » Je cours pas bien longtemps parce que c'est pas facile et je tombe en avant. En plus ma main droite elle tombe sur quelque chose qui fait super mal alors moi je reste par terre et je pleure très fort.

Codage fait par .Jenaa

Les deux hommes sont dans les toilettes. Ils sont mignons. Une ombre passe furtivement devant Bae. Rêve ou réalité ? À nouveau furtivement une ombre passe. En un clignement d’œil. Comme la première fois. Alors Bae ? Toujours rêve poupée ? Un murmure derrière ton oreille Bae. Un doux murmure, enfin plutôt un petit rire. L’ampoule claque. Pokeball crie. L’ombre rit vraiment maintenant ! Un vrai rire de gamine qui emplit toute la salle.

« Bienvenus chez moi ! »

Depuis la gare, il t'a fallu un petit temps pour arriver. Seul, perdu, un peu désespéré , tu crois halluciner, lorsque tu vois passer une ombre non loin de toi. Tu n'y prêtes pas attention, c'est sûrement le choc émotionnel. Tu viens de te faire attaquer par un loup, alors le choc, c'est un peu traumatisant. Tu ne sais pas trop quoi en penser, en fait. Voila quelques dizaines de minutes que tu marches. Quelqu'un? Oui, il semblerait bien que quelqu'un de vivant soit devant toi. Tu crois délirer, c'est étrange. Une sensation bizarre qui te parcours, puis un cri. Enfantin, sûrement. Ou d'une demoiselle en détresse? Nan, c'est pas un cri très féminin.

Tu fonces vers la personne vivante. On dirait une demoiselle! Oui ! C'est une demoiselle! Bonne nouvelle, t'es désormais certain qu'il existe des femmes dans cette ville! C'est une bonne nouvelle , pour l'amour de dieu.

Eh! Excusez moi Mademoiselle...dites moi que j'ai rêvé, que l'ombre n'existe pas..."

Les aventuriers de la gâche perdue

02h-04h

Elle les suivit de son regard doré, un peu inquiète de voir Pokéball aux mains de l'inconnu. Elle resta quelques secondes sans rien faire, juste en observant de là où elle était. Mais elle n'allait pas rester immobile le temps que le petit fasse sa commission. Elle commença à se déplacer, tout en restant néanmoins non loin des toilettes, au cas où quelque chose arriverait.

La pièce était définitivement vide. Peut-être qu'en allant plus loin, elle trouverait les cuisines. Et qui dit cuisine dit nourriture, mais aussi couteau. En fouillant encore une fois dans ses poches, elle n'avait rien trouvé qui pourrait servir potablement d'armes pour se défendre et pour défendre les autres. Peut-être que le fan des Pays-Bas avait quelque chose, mais elle préférait quand même s'occuper d'elle toute seule.

Quelque chose passa devant son visage. Une ombre. Elle cligna des yeux plusieurs fois. Une illusion ? Elle avait peut-être besoin de réellement dormir pour se reposer. Elle passa une main sur son visage, se frappant les joues pour se réveiller. Mais la chose réapparut l'espace d'une seconde. Non là, ça faisait trop pour n'être que son imagination. Soudain, son sang se glaça, un frisson lui parcourut l'échine, électrisant son corps. Un petit rire à son oreille. Elle se retourna vivement pour voir ce qui se cachait derrière. L'ampoule venait de claquer. Un cri d'enfant se fit entendre. Pokéball. Bae porta ses mains à ses oreilles tandis que le rire revenait de plus belle. La tête dans les épaules, elle vit quelqu'un s'approcher d'elle. C'était la chose ? Elle se mit sur la défensive, prête à lui sauter dessus. Il avait une voix humaine et du peu qu'elle pouvait voir, il ressemblait aussi à un humain. Il s'adressait à elle et elle mit un petit temps avant de lui répondre.

• Je... Je sais pas... Elle est passée deux fois devant moi, elle a ri... elle nous souhaite la bienvenue... Mais où on est à la fin ?

Elle n'avait pas de temps à perdre. Ils ne devaient pas être séparés. Sans hésiter, elle se mit à crier dans la pièce obscure.

• Pokéball ! Le mec de l'autoroute ! Vous allez bien ? Essayez de me retrouver ! J'ai trouvé une autre personne !

Le rire était toujours là. Qui était cette chose. Qu'est-ce qu'elle leur voulait. Bae prit son courage à deux mains, une grande respiration pour parler à l'inconnue.

• Qui êtes-vous ? Et où sommes-nous ? Pourquoi est-on arrivés ici ?
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Pas de réponse. Ses épaules se haussèrent comme si le résultat le désintéressait. Bae. Le nom se grava quelque part dans sa mémoire. Pendant que le minipouss se concentrait, le jeune homme le fixa. Poké. Jusqu'à preuve du contraire, ça ne ressemblait en rien à un prénom. Ou alors ses parents avaient dû lui vouloir du mal. L'exclamation interrompit sa réflexion et immédiatement, il reposa le petit sur le sol. Une bonne chose de faite et sans dégâts collatéraux ! Plutôt content, son corps s'avança en direction des lavabos jusqu'à ce qu'un bruit l'immobilise. Une pénombre insolente enveloppait la pièce. L'enfant avait disparu dans cette masse sombre. Il n'avait entendu que son cri. Et maintenant ses pleurs résonnaient dans la pièce. A ce tableau s'était invité un rire. Entre le rire de psychotique miniature et les sanglots interminables, il avait le sentiment d'avoir touché le jackpot.

« - Sympa comme accueil. »

Trois mots grognés entre ses dents. Une autre voix s'éleva. Retenant un énième marmonnement, il fit quelques pas lentement.

« - Ça pourrait être pire... »

Du bout des pieds, il vérifiait ce qui l'entourait. Soudain sa basket toucha quelque chose. Doucement, il se pencha. Ses doigts frôlèrent de la peau. Bingo. Ils remontèrent jusqu'à trouver la taille du petit corps humain puis s'en saisirent fermement. S'il n'avait pas oublié l'état vestimentaire de Pokéball, il avait mieux à faire que de le rhabiller pour le moment. Sortant rapidement avec son paquet dans les bras, le jeune homme passa entre le nouvel arrivant et Bae pour déposer l'enfant, un tout petit peu plus loin. Puis il se retourna comme pour faire écran. N'importe quel mec se trouvait bien nu devant une femme, un jour. Que ce soit enfant, devant sa mère. Plus tard devant sa copine ou autre mais bon, c'était peut-être mieux de se faire un effort.

Tranquillement ses yeux se reportèrent sur la nouvelle forme humaine qui les avait rejoints.

« - Vous arrivez d'où ? »

Il se méfiait autant de la petite fille invisible que du nouvel arrivant. Cependant tant que la propriétaire du rire n'avait pas essayé de lui planter un couteau dans le ventre, il la jugeait moins dangereuse qu'un autre homo sapiens. Il ne savait pas où ils étaient. Il n'y avait aucune raison de croire qu'il pouvait avoir confiance en n'importe qui. Surtout pas dans un type qui - s'il plissait les yeux, se concentrait sur ses vêtement et ne se trompait pas – portait une chemise avec des volants. Oui, c'était de la discrimination vestimentaire et il était mal placé pour en faire. Et alors ?

Bae & PokéBall & Firefox & Noodles

“Les aventuriers de la gâche perdue”

Moi je suis tout par terre et j'ai tout mal à ma main. Ca fait pas du tout du plaisir tout ça. En plus, je suis tout seul et je reste par terre parce qu'il fait noir et que de toute façon et bah, et bah je peux pas bouger en même temps que je pleure, c'est pas possible de le faire en même temps tout ça. Moi j'en ai marre d'être pas au dodo la nuit. Moi je savais déjà que la nuit c'était pour le dodo et que si on était pas au pays des rêves et bah y'avait que des trucs vilains qui arrivaient. Comme ça. Moi je veux retrouver mon lit et je veux aussi un bisou pour avoir moins mal.

Et puis après, c'est le monsieur des travaux qui me soulève de terre et qui me prend dans ses bras, moi je serre fort son cou pour pas tomber et je renifle un peu parce que ça donne des cacas de nez de pleurer comme ça avec des vraies larmes. Mais là je pleure plus, parce que je suis dans ses bras.

« C'est qui qui rigole ? C'est quelqu'un qui se moque de moi ?? »

Moi j'aime pas qu'on se moque de moi, surtout quand c'est en vrai avec une vraie grosse blessure que peut être on va devoir me dire d'aller dans l’hôpital pour la soigner. Moi je veux pas y aller, mais ça me fait toujours mal à la main quand même.

Et puis après, je suis encore à terre mais moi j'aurai préféré rester dans les bras du monsieur des travaux. Il se met debout devant moi et moi je fais vite pour remettre mon slip et mon...Ah ! Mais j'ai plus de pantalon en dessous ! C'est peut être qu'il s'est enlevé quand je suis tombé, moi je sais pas du tout. Mais en tout cas, j'ai bien remis mon slip et je regarde un peu ma main qui me fait bobo. Elle est sale alors je frotte un peu, mais ça pique au milieu de la main. Alors je la rapproche de ma tête et en fait je vois un peu de sang. C'est pas beaucoup mais quand même, c'est devenu super trop grave là ! Alors moi je regarde toujours ma main et je tire sur le vêtement du monsieur des travaux. Parce que je sais qu'il est gentil lui maintenant.

« Eh ! Eh ! Eh ! J'ai du sang ! Regarde ! J'ai du sang ! » En fait, ça fait plus trop mal, alors moi je suis super attiré par ma main pleine de bobo et du coup, je fais que la regarder.

Codage fait par .Jenaa

Elle rit. Bien sûr qu’elle existe bande de petits humains inconscients. Ils sont quatre. Intéressants. Ca serait tellement drôle de les séparer. Elle les regarde, ils ne la voient pas car elle ne cesse de bouger et de se fondre avec les toilettes plongées dans le noir. L’enfant l’intéresse. Il est jeune, il aime donc jouer. Les adultes l’ennuient. Toujours des questions et voilà que ça papote. Elle répéta la phrase de la jeune femme.
« Qui êtes vous ? que voulez vous ? »
Puis elle fait un tour autour d’eux rapidement tout en riant. Le petit avait du sang…
« Si vous voulez on a des aiguilles et du fil pour recoudre tout ça ! Il ne saignera plus du coup. Je peux même le faire si vous voulez, j’ai toujours aimé jouer au charcutier, oups pardon au docteur je voulais dire. »

Le rire enfantin résonne à nouveau dans la pièce. Fuyez je vous retrouverai, restez et je resterai, petits humains.

Putain de merde. Voila tout ce que tu pouvais penser. Tu pensais être sorti de l'auberge après avoir esquivé la louve amatrice de rouquins, mais v'la que tu te retrouves face à une espèce de créature surnaturelle méga bizarre. Et elle a l'air d'être une sadique psychopathe qui aime les petits enfants. UNE OMBRE PEDOPHILE ? C'est vachement bizarre, on dirait une version pas très opaque du Slenderman. Et elle se fout de la gueule de la demoiselle! Et ça c'est pas vraiment super cool!

Appelez moi Noodles. Jsais pas ou on est, et je sais pas pourquoi...jme suis réveillé dans un train y'a 2-3 heures! Jviens de me faire attaquer par une louve, et elle a emmené un autre type loin! Jcomprends pas ce qui se passe bordel !

Tu tournes la tête de tout les côtés, paniqué. Si seulement tu pouvais l'affronter et tuer cette créature, t'aurais la méga-classe devant la charmante demoiselle. Mais tu doutes pouvoir le faire, en fait.

Il faut rester soudés..ne pas nous séparer!

Elle jubile. Délicieuse panique, délicieuse incompréhension de Ses petits jouets... Et Elle laisse échapper un souvenir, petite sphère scintillante qui vient flotter devant le visage de Pokéball. Alors, petit garçon, que vas-tu faire ? ...

Spoiler:

Les aventuriers de la gâche perdue

02h-04h

Bae attendait toujours une réponse de la part de l'inconnu ou de Pokéball. Ses dents se plantèrent dans sa lèvre inférieure : elle était inquiète. Soudain, elle les vit arriver et un sourire soulagé orna ses lèvres. Le pauvre gamin était presque cul nu, mais il avait l'air d'aller bien.

Le jeune homme s'était placé devant Pokéball - geste qui surprit notre jeune héroïne - le petit attirant l'attention sur lui en annonçant à tout le monde qu'il avait été blessé. La brunette soupira, du peu qu'elle pouvait voir, ce n'était presque rien. L'invisible se manifesta de nouveau. Bae ne la voyait pas, mais elle la sentait, et surtout, elle l'entendait. Elle semblait intéresser par Pokéball. Instinctivement, la jeune fille s'approcha un peu plus de lui.

• On a pas besoin de vous... Pas besoin de recoudre, il va très bien ! Qu'est-ce que vous nous voulez à la fin ?

Pourquoi était-elle là au final ? Bae n'en savait rien. Mais le mec des travaux avait l'air plutôt méfiant envers le nouvel arrivant. Et au final, les paroles de l'inconnu qui se présenta fusèrent. Un sourcil se haussa, une bouche s'entrouvrit.

• ... T'es sérieux ?

Il y avait des loups en plus de cela ? Mais où avaient-ils atterri bon sang ? La nouvelle intervention du blond fit rire nerveusement la jeune fille qui répliqua sarcastiquement.

• Ah mais oui, bien sûr ! Restons souder avec le mec le plus chanceux de la Terre ! Et qu'est-ce qui nous dit que ce n'est pas toi qui diriges tout ça, hein ? Je vais dans les cuisine, il y aura peut-être quelque chose pour nous aider... Vous surveillez le petit et s'il lui arrive quoi que ce soit...

La méfiance est mère de sûreté. Tant que rien ne lui disait que le blond était clean - comme elle l'avait fait pour l'autre - elle ne tenterait pas de faire confiance. Elle se dirigea alors vers la cuisine du réfectoire, pensant sûrement trouver quelque chose à manger ou bien un objet qui pourrait leur faciliter la vie, surtout que l'estomac de la jeune fille commençait à crier famine. Elle était consciente que l'Ombre était encore là, mais si elle avait vraiment eu envie de les tuer, elle l'aurait sûrement fait dès le début. Là, elle avait plutôt l'air de vouloir jouer avec eux pour les tester. Elle essaya d'ouvrir tous les tiroirs, tous les placards, tandis que la boule lumineuse était apparue devant Pokéball. Mais ça, Bae ne le savait pas.
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C'est bien, Poké, qu'il manqua de dire. Toutefois l'intervention de leur hôte le coupa. Manifestement, elle n'avait pas envie de répondre aux questions. Et se montrait terriblement joueuse. Enfin ce n'était pas la peine de faire des saucisses avec la main du petit, il n'y aurait pas grand chose à manger. Cependant ce n'était pas fini. Le nouvel arrivant amenait un lot d'informations intéressantes. Des animaux attaquaient les gens. Qui plus est, il y avait à parier que pas mal de personnes erraient déjà dans la ville.

« - Et si vous avez une potion de chance, ça peut être utile pour d'Artagnan... »

Qui s'appelait Noodles. Non, non, il n'avait pas oublié. Soudain un léger rire fusa entre ses lèvres. Une réaction déclenchée par les paroles de Bae. Sa langue humecta ses lèvres alors qu'il s'efforçait de chasser un rictus bien trop persistant.

« - Je t'accompagne. »

Et son intonation indiquait que ce n'était pas la peine de lui en ordonner le contraire. S'il arrivait quelque chose à Bae, il voyait déjà l'enfant s'effondrer en larmes. Et puis L'autre ne portait peut-être pas la guigne aux autres. Même s'il y avait de quoi se poser des questions.Tout en partant en direction des cuisine, le jeune homme s'arrêta net. Ses yeux se posèrent sur le blond. Une étincelle presque compatissante brilla dans son regard. Sa tête se tourna en direction de Poké. Il aurait dû bouger. Il le savait. Les bruits des placards et des tiroirs grognaient au loin. Pourtant quelque chose le retenait. D'un coup, le brun secoua la tête, massa l'arête de son nez et fila dans les cuisines. Cette soudaine apparition lumineuse ne semblait pas être hostile. Froufrouman aurait aucun problème.

Dans la cuisine, ses doigts tapèrent sur plusieurs casseroles. Il cherchait un objet. Un objet qui dans les mains d'une femme, cet objet pouvait être particulièrement dangereux. C'est-à-dire la poêle. Etant donné qu'il s'agissait d'une collectivité, il existait sans doute un modèle bien plus grand que celui utilisé dans une cuisine classique. S'approchant du comptoir, il regarda les bacs vides qui devaient normalement contenir les plats du jour. Filant du côté de la plonge, le jeune homme bougea des assiettes encore sales. Mais son attention fut vite accaparée par une porte. Celle de la chambre froide.

« - Voyons s'ils ont bien conservé de la viande animale et pas autre chose... »

Un frisson le parcourut rien qu'à l'idée de la température à l'intérieur mais le jeune homme ouvrit, sa main se saisissant fermement de la poignée.

Bae & PokéBall & Firefox & Noodles

“Les aventuriers de la gâche perdue”

Moi, je suis très super courageux parce que ça me fait pleurer d'avoir du sang dans ma main. Ah ça non ! en plus ça fait pas mal alors je vois pas pourquoi je devrais pleurer. C'est un peu rigolo le sang, sauf quand ça fait mal. Là, il suffit de mettre un joli pansement dessus et ça va guérir. Alors je veux que tout le monde il voit que je suis pas qu'un gros bébé froussard d'abord.

Mais comme toujours, ils s'en fichent, ils parlent entre grands. Alors moi je m'en fiche aussi et je regarde ma main. En plus, bah je touche mon sang avec le doigt de mon autre main et je rigole un peu parce que c'est rigolo. Ca pique un peu si je touche directement le bobo, mais pas assez pour que je crie ou que je pleure. Moi ça m'occupe beaucoup de faire ça et en plus je trouve que c'est rigolo de le faire. Après, quand j'aurais mon pansement, je pourrais raconter à tout le monde que j'ai été super courageux et que j'ai pas pleuré du tout et tout le monde il sera fier de moi. Ca j'en suis sûr.

« Eh ! Bae ! Bae ! » Mais comme ma sœur elle répond pas, moi je lève ma tête. Elle est plus là. Alors j'ai mes sourcils qui se froncent un peu parce que je comprends pas. Je suis juste avec la dame que je connais pas. « Dis Madame ! »

Et puis, moi j'ai pas le temps de lui dire qu'il y a une petite lumière juste devant moi. Elle est toute jolie et elle est comme une fée je trouve. Elle reste devant moi sans partir et je peux pas m'empêcher de la regarder. Alors moi j'avance ma main doucement pour pas lui faire peur et j'essaie de l'attraper d'un coup !

Codage fait par .Jenaa

Et la mémoire, doucement, revient à Pokéball...

Pokéball:

L'ombre n'est pas réapparue. Pourtant, il semblerait que les trucs bizarres venus d'outre tombe ne sont pas terminés, puisqu'une petite sphère blanche volette vers le gosse qu'on t'a demandé de surveiller. Faut croire que t'es un aimant à boules blanches, en fait. Sauf qu'elles s'approchent jamais de toi, mais toujours des gens que tu accompagnes. Et si tu partais tout seul? Non. Partir tout seul dans une ville qui a l'air aussi dangereuse ne serait définitivement pas une bonne idée. La voix du gosse te sors de tes pensées lorsqu'il t'appelle Madame. MADAME. Tu pose la paume de ta main contre ton front, désespéré, alors qu'il s'apprête à toucher cette boule, encore une fois. Un souvenir , c'est bien comme ça que les deux autres l'avaient appelé , pas vrai ? Et si c'est toi qui touchait la lumière d'un autre...non. Non non non, il pleurerait et tu te ferais taper. Et t'as pas envie de te faire taper, surtout pas par les deux autres qui ont l'air bien hargneux.

C'est Monsieur, plutôt. Alors, tu viens de récupérer ton premier souvenir, hein? C'était quoi?

Les aventuriers de la gâche perdue

02h-04h

Vide. Tout était désespérément vide dans cette pièce. Elle avait beau ouvrir tous les tiroirs, quand elle le pouvait, tous les placards. Rien.

Bon sang, mais dans quoi elle s'était retrouvée. Et puis qui était-elle surtout ? Quand elle y pensait, elle n'avait pas vraiment eu le temps de s'observer correctement dans un miroir. D'après ce qu'elle pouvait voir, elle était châtain clair. Elle avait aussi vu dans le reflet de la vitre qu'elle avait les yeux plus clairs que marron, mais elle n'avait pas déterminé la couleur exacte. Elle portait un long pull en laine beige clair avec des poches, ainsi qu'un short en jeans, lui aussi avec des poches. C'était là qu'elle avait trouvé quelques affaires. Elle avait aussi une paire de baskets aux pieds et des collants sur les jambes. Mais à part ça... Elle ne connaissait pas les traits exacts de son visage, les contours de ses formes. C'était étrange et gênant à la fois. Vivement qu'elle trouve un miroir et de la lumière pour mieux se regarder, juste pour savoir à quoi elle ressemblait. Peut-être qu'elle retrouverait la mémoire par la même occasion.

Elle entendit un bruit non loin d'elle. Quelqu'un qui parlait. Elle sursauta légèrement, tirée de ses pensées. Etait-ce un nouvel ennui ? Ah non, ce n'était que Cheddar. Attendez... Pourquoi il était là lui ? - Elle n'avait pas entendu le jeune homme qui avait dit qu'il l'accompagnait.

• ... Qu'est-ce que t'as foutu de Pokéball ?

Il était là, dans la pièce avec elle, et il n'avait... Non, il n'avait quand même pas laissé le gamin à l'autre folle en froufrou ?
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