02h-04h

Elle avance avec le zippo d'Avril dans la main. Elle ne sait pas où elle va mais elle y va. Sortant du zoo, s'enfonçant dans des ruelles. Ils avaient eu de la chance de rien avoir en cours de route à part une légère égratignure pour la luciole. Elle avance, toujours dans cette direction totalement inconnue. Elle ne sait pas bien où elle va mais elle y va et elle embarque le blond avec elle. Leurs doigts mêlés entre les siens. Tenant fermement la main du jeune homme dans sa fine main. Elle continu d'avancer avec lui en silence.

Après quelques minutes de marches, ils arrivent devant un grand bâtiment. Tout est lugubre et glauque. ca fait un peu frisonner la luciole tout ça. Mais on dirait pas un laboratoire... en même temps un laboratoire au plein d'une ville... c'était pas la meilleure idée au monde. La demoiselle regarda à gauche puis à droite et elle se rend compte qu'en plus d'avoir perdu ses deux amies... elle s'était elle même perdue avec le blond qui plus est. Mais pourquoi il l'avait laissé les guider ? Fireflies n'est pas bien douée... malgré son optimisme sans faille.... Il fallait avouer que des fois y avait de quoi désespérer avec elle.

Elle lança un regard à Avril. Elle ne savait pas trop quoi faire. Elle retourna auprès du jeune homme, sa main dans la sienne car au fond, elle avait un peu peur d'être ici. Mais elle n'était pas seule. Donc d'un côté avoir le blond à ses côtés la rassurait grandement.

Trois souvenirs se posent face à chacun d'entre eux. Prêts à redécouvrir le passé...?

Deux autres adolescents arrivèrent, main dans la main. Un couple. Un sourire se posa tranquillement sur ses lèvres, aérien, aussi innocent et attendrit que mélancolique. Instantanément, le visage de son amie se dessina dans son esprit, et son sourire se fit plus triste. Oui, il n'y avait pas de doute, il avait eu raison de sortir un peu prendre l'air, il était clair qu'il en avait besoin. Il prit une grande respiration et leva les yeux vers le ciel, laissant le vent caresser ses joues rosies par le froid. Il fallait qu'il se change les idées, il venait d'avoir un trop plein de peur. Peur, peur, peur, quand tu nous tiens. Un frisson remonta le long de son échine quand il repensa au squelette des cellules. Peur d'ici, peur pour elle, peur de lui. Merde alors, et ces souvenirs qui ne revenaient pas ! Pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas le droit lui ? Peut-être était-ce car il n'était pas là depuis si longtemps que ca ? Non, c'était autre chose. La jeune femme en avait eu, elle alors qu'elle était arrivée en même temps que lui.

Son regard dériva de nouveaux vers les deux amoureux qui venaient vers lui, mais leur mains n'étaient plus entrelacées. Il haussa une épaule, cela n'avait aucune importance, il fallait qu'il la retrouve Elle. Oui, il resterait encore cinq minutes ici, dehors, et il irait demander à Chancelier si il pouvait aller la retrouver. Qu'importe les loups, ils n'était plus là visiblement. Et la jeune femme rousse était plus importante que sa stupide peur. Il fallait au moins qu'il saches si elle se portait bien. Son sourire paisible reprit son éternelle place sur ses lèvres. Positiver, ici, c'était la seule chose a faire.

Un bruit le fit sursauter alors qu'une tornade brune semblable à Février lorsqu'elle avait fait irruption dans le commissariat semblait vouloir élire domicile près de lui, mais de toute évidence, c'était au sol qu'elle allait finir par habiter. Les yeux de Crescendo s'écarquillèrent de plus en plus alors qu'il comprenait ce qui était en train de se produire. Au ralentit, certes, mais il comprenait. La jeune femme voulait probablement venir vers lui, pourquoi était d'ailleurs une bonne question, mais vu son inattention, se serait surement retrouvée les quatre fers en l'air, et ce fut ce moment que le blond choisit pour voler au secours de sa presque bien-aimée, mais étant encore moins doué qu'elle, ce fut lui qui se prit les pieds dans les pierres jonchant le sol et qui chuta magistralement. Petite dédicace à Chancelier peut-être ? On veut dire aux autres de faire attention et finalement on se rétame ? Situation plus que comique. Et pourtant, loin de se fendre la poire, le roux s'inquiétait du sort des deux nouveaux venus, la main en avant, les yeux toujours grands-ouverts, il tenta de leur crier de faire attention.

Mais son stade de compréhension prenait fin ici, ayant manifestement atteint sa limite. Impossibilité de décrire dans l'ordre chronologique la suite, il se souviens seulement des yeux écarquillés du blondinet trop près des siens pour qu'ils soient juste en train de se serrer la main. En psychologie, peut-être pourrait-on appeler ça un cas de déni. Il était dans la non-acceptation de l'évènement qui s'était produit. Il était important de temps à autres d'affronter la réalité et de dire merde au chaos. Crescendo venait de se faire embrasser par un mec, et avouons-le, non de dieu, il avait connu situation plus pénible.

Cette question l'avait d'ailleurs amené à une réflexion intérieure légèrement irritante étant donné qu'il n'y trouvait absolument pas de réponse. Était-il homosexuel ou hétérosexuel ? Et avait-il déjà été seulement embrassé par quelqu'un ? Il grimaça. Il n'en avait aucun idée, et il aurait préféré d'ailleurs que son premier baiser se produise dans d'autres circonstances. Avec une deuxième personne de consentante. Non qu'il fut consentant, mais il n'allait pas non plus crier au diable pour ce simple baiser. Sa décision de dire merde au chaos avait finalement échouée, il était en plein désordre intérieur. Il jeta un coup d'œil au blond en face de lui et essaya de savoir si il était totalement dégouté ou non. Mais il n'eut pas le temps de trouver de réponse à sa question, car ce dernier prit la parole, s'excusant de ne pas avoir fait attention. Crescendo hoqueta, surpris. Pourquoi s'excusa-t-il, ce n'était absolument pas grave, ce genre de choses pouvait arriver à n'importe qui. Il allait rassurer le jeune homme quand trois sphères lumineuses prirent place devant les trois jeunes.

Surprise. Oui, c'était désormais l'adjectif le plus adapté pour le rouquin à ce moment précis. Un souvenir ! C'était un de ses souvenirs ! Aussi excité qu'apeuré de découvrir son passé, il se plongea dans son souvenir.

Elle vit un jeune homme au loin. Un rouquin. Elle voulait savoir si lui aussi avait des informations sur cette ville. Elle voulait savoir plein de choses. Alors elle lâcha doucement la main d'Avril et alla vers le roux. mais voilà, une chose en entraînant une autre, elle faillit tomber, le blond voulu la rattraper mais à la place, il heurta le pauvre monsieur roux et... leurs lèvres se touchèrent. Fireflies fit les yeux ronds et mit ses deux mains devant ses fines lèvres roses, surprise. C'était un peu de sa faute tout ça... mais elle ne s'en voulait pas plus qu'à son habitude. Elle sait qu'elle est maladroite et que rien ne pourra la changer.

Elle regarda le blondinet qui s'excusa. La jeune fille au deux couettes brunes voulu s'excuser aussi, normal, c'était un peu de sa faute cette situation et surtout cette incompréhension. C'est vrai que la luciole n'avait pas vu le coup venir surtout dans de tel circonstance. Sa maladresse la perdra ou la fera détester des autres... Elle se mit à faire une mine toute triste à cette fichue pensée. Les yeux de chien battu... elle regardait les deux jeune hommes chacun à leur tour. La petite luciole toute abattu par sa maladresse vit trois boules lumineuses. Trois lucioles à ses yeux. Elle venait encore lui apporter une information sur elle ? Comme la première luciole qui lui avait donner le précieux nom de Caramel à son ancien animal de compagnie. Quand elle avait su ça, elle était si heureuse ! Le hasard existe peut-être mais ici... le hasard est difficile à croire. Alors, sans plus attendre, elle toucha la grosse luciole en face de son visage enfantin pour à découvrir le passé qu'elle a perdu.

Et les souvenirs pénètrent jusqu'aux tréfonds de leurs âmes, ranimant une parcelle de leur passé...

Fire:

Avril:

Crescendo:

Elle débarque dans son habituel optimisme. Dans sa coutumière humeur joyeuse. Elle ouvre un grand coup la porte, grand sourire aux lèvres, yeux brillants d'une bonne humeur retrouvée. Les cachots, c'était exaltant, mais elle n'y retournera pas tout de suite ! Elle a oublié la boîte en carton. Elle a oublié le squelette. La lampe, les matelas. Elle voit Crescendo accompagné de deux nouvelles personnes, genre paralysés. Elle a envie de les secouer, de les faire s'activer, de passer sa main devant leurs yeux pour voir s'ils sont encore parmi les vivants ou si leur esprit dérive dans un monde imaginaire qu'ils se sont inventé.

Puis elle en a marre, d'attendre. Parce que la patience, c'est pas trop son truc. Elle, elle aime quand ça va vite, quand il y a de l'action, du fun, du peps !

« Helloooooo ?! Bah alors Crescendo, tu me présentes pas tes nouveaux amis ? - Elle file un petit coup de coude amical dans les côtes du rouquin - Coucou tout le monde ! »

Elle fait un signe un peu désespéré de la main pour dire bonjour, affichant un sourire mi-gêné mi-amusée. Elle a un peu l'impression de taper l'incruste. En fait, c'est carrément ce qu'elle fait, mais elle ne pense pas que ce soit si grave que ça, alors elle sourit.

« Moi c'est Février ! Et vous deux ? »

Elle fixe tour à tour la jeune fille aux longs cheveux attachés en couettes et le mec blond qui l'accompagne. C'est qu'elle est bien accompagnée, celle-là ! Songe-t-elle, un brin jalouse. Puis elle balaie mentalement sa jalousie. Elle, elle n'a besoin de personne pour aller bien. Parce qu'elle va toujours bien, pas vrai ? La preuve, elle n'est pas encore passée en mode zombie tétanisé comme les trois autres, il y a quelques instants.

Un violent sursaut le fit reculer en arrière alors qu'il venait d'avoir son tout premier souvenir depuis son arrivée ici. Il se mordilla la lèvre, chamboulé par ce qu'il avait appris. Oui, son souvenir avait renversé toutes les idées qui étaient dans sa tête. Comme s'il n'avait rien vécu avant ni rencontré personne, seul son souvenir occupait ses pensées. Il n'était clairement pas français, allemand ou quoique ce soit d'autre, ni même chinois, mais il comprenait l'anglais. Etait-il anglais ? Irlandais ? Écossais ? Ou peut-être même Américain ? Et puis ces sentiments qu'il avait ressentit lorsqu'il était en compagnie de la jeune femme ? En était-il amoureux ? Un léger rire moqueur résonna dans le fond de sa gorge. Bien sur qu'il en était amoureux, cela crevait les yeux. Malgré tout, apprendre ça ne lui faisait pas tant de bien que ça. Ce qui était bizarre d'ailleurs. Il se sentait vraiment mélancolique et n'avait qu'une envie la retrouver. Mais savoir qu'il était aussi attiré par les garçons le tracassait. Non que ça ne le gênait, mais du coup il se posait des question. Encore des questions, toujours des questions... Etait-il homosexuel et seule cette fille l'avait attiré ? Ou était-il bisexuel ? En vue de ce souvenir, il penchait pour la première option. Mais la question de l'orientation sexuelle était tout un débat. On se revendique hétérosexuel, homosexuel, ou encore bisexuel, mais n'était-il pas, lui comme tout humain en première ligne d'une surprise ? Il était vraiment quelqu'un de persuadé qu'on restait forcément attiré par un type, ce qui amenait la question de l'orientation sexuelle, mais, tomber amoureux, c'était différent. Il était persuadé que l'amour, lui, n'avait pas de sexe. Mais en y réfléchissant, peut-être que l'un n'allait pas pas sans l'autre. L'amour, l'attirance, tout était forcément lié. Il aimait ou avait aimé cette jeune femme, il en était certain. Mais avait-il été attiré par elle ? Par automatisme son regard se tourna vers le blond. Car c'était lui qui l'avait embrassé. Et c'était les garçon qui l'avaient attirés. Mon dieu, en plus de chercher quelle était cette ville ? Il cherchait aussi qui il était lui. Tout cela était épuisant. Et puis...

Moqueries, aux brimades, aux coups qu’il a du subir pour ses préférences. Et maintenant…Maintenant cette fille ferait tout changer… ? 

Il était perdu. Passant fébrilement une main sur son front, il releva deux yeux écarquillés vers les deux autres, et répéta au blond que ce n'était pas grave pour son baiser. Il bafouilla des excuses plusieurs fois, comme un enfant, avec son air perdu. Il ne savait même plus pourquoi il s'excusait, pas totalement sorti de son souvenir. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Il avait été frappé ? Parce qu'il avait aimé les hommes ? Enfin, vu son âge, disons les garçons. Décomposé. C'était le seul mot qui pouvait qualifier l'expression de son visage actuellement.

Non. Il fallait se reprendre. Surtout que la jeune femme de son souvenir... Il secoua la tête. Février. Elle venait d'arriver et de lui donner un coup de coude. Il tourna vivement la tête vers elle, et la toisa silencieusement quelques instants, un air légèrement froid, irrité d'avoir été dérangé dans ses réflexions, mais il se repris bien vite, elle n'y était pour rien. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était son énergie. Elle était arrivée dans une ville vivante et tueuse et elle gardait la banane. Mais d'où elle sortait celle la ? Sans rire, était-elle aveugle ? Ou n'en prenait-elle pas vraiment conscience ? Ou était-elle bête ? Non, la troisième option était non négociable, elle était belle et bien intelligente. Enfin il croyait.

- Je ne peux pas te les présenter Février, je ne connais même pas leur prénom.

Il venait en effet, en prononçant ces paroles de se rendre conte qu'ils ne s'étaient absolument pas présentés. Bien que le fait qu'ils n'en aient guère eu le temps pouvait être une circonstance atténuante, il était désormais temps de le faire. Enfin, Février venait de le faire, certes, mais il prit quand même la paroles, hochant la tête comme pour appuyer les dires de la brune, leur lançant un grand sourire, son plus beau, celui qu'il estimait devoir offrir pour s'excuser d'une énorme bêtise. Et il le trouvait de circonstances. Pourtant il n'avait pas vraiment fait quoique ce soit de mal.

- Oui, vous pouvez m'appeler Crescendo, murmura-t-il. Et vous ?

Il trouvait d'ailleurs ça bizarre, en y réfléchissant, que la jeune femme brune au nom pour l'instant inconnu n'ait pas vraiment réagit au baiser du Blondinet. N'étaient-ils finalement pas en couple ? Il ouvra la bouche mais la referma bien vite. Etait-il idiot ? Qui était assez bête pour demander comme ça de but en blanc a deux personnes inconnues « Hum.. Vous êtes ensemble ? » Non. Ca ne le ferait définitivement pas. Et visiblement, lui était assez bête pour oser le faire. Heureusement qu'un peu de bon sens s'était introduit dans sa tête, l'empêchant de dire quoi que ce soit. Sérieusement, il fallait vraiment qu'il réfléchisse.

La luciole ne savait pas où se donner de la tête. Ce passage de sa vie... ça lui fait mal. Elle a comme un regret au fond... Elle ne sait pas très bien ce que ça signifie mais elle souffre. Elle a mal. Elle voit juste des cheveux blond et le dos d'un jeune homme assez musclé. Elle s'en veut. Son souvenir est trop flou et par conséquent il lui est impossible de dire si le blond correspond bel et bien à Avril. Mais... Quelle était cette bêtise ? La jeune fille se retourne et regarde derrière elle comme pour chercher des réponses à ses questions... comme si le murmure du vent ou juste les étoiles allaient lui répondre... Son regard est un peu assombris.. Elle hésite... et regarde les deux garçons chacun à leur tour. Elle a mal mais elle le cache tant bien que mal... une relation naissante... ? Tant de questions sans réponses... La luciole venait d'être un peu plus mature. Peut-être à cause de la prise de conscience que la vie n'est pas juste ? Ou juste car trop de questions viennent s'ancrer dans son esprit juvénile. Elle aimerait tellement avoir la vérité en face d'elle. Elle pousse un soupire discret et regarde un peu ce ciel qu'elle trouve fabuleux. A-t-elle toujours aimé contempler les étoiles ? Elle n'en savait rien... Pour elle tout était mystère... que savait elle au final ?

Le silence devenait lourd et une pile électrique vint briser le silence. Une jeune fille avec un sourire radieux. La luciole la regarda et fit un sourire un peu nerveux. Elle avait du mal à se remettre correctement de son souvenir flou... Mais elle se dit que ça passera... que ça lui passera... qu'elle oubliera à nouveau ou juste... elle évitera d'y penser car ça lui fait mal. Sa joie semble s'être évaporer. Et ça lui fait mal aussi... Fireflies secoue la tête de droite à gauche et se tapote les joues pour reprendre ses esprits. Elle regarde à nouveau la jeune fille qui se présenta ainsi que le rouquin... Février et Crescendo. La jeune fille aux couettes sourit.


Fit elle avec enthousiasme et un sourire sincère cette fois ci sur son visage. Elle regarda Avril. Elle allait le laisser se présenter. Le temps, qu'elle se remette doucement de ses émotions. Le temps, que sa douleur s'efface un peu et qu'elle reprenne conscience de la drôle de réalité dans laquelle, elle est plongée.

Crescendo a l'air exaspéré, mais elle ne le remarque même pas. En fait, involontairement, elle ne fait pas trop attention aux autres. Enfin, pas forcément dans le bon sens. Il y a donc Fireflies et Avril, des noms curieux, et...

« Waaaaah, copain de surnom ! Ça fait quatre mois de l'année à Nulle-Part ! Y'a une Janvier à l'intérieur et un Novembre qui se balade dans la ville ! »

En disant cela, elle sautille joyeusement vers le jeune blond et attrape son bras libre pour le secouer un peu, son grand sourire optimiste toujours scotché aux lèvres.

« Euh... Oui, oui on l'a un peu exploré ! De vieux cachots avec un squelette dedans, c'est plutôt cool, non ? Ça fait genre film d'horreur ! Et puis comme il paraît qu'il y a des loups dans le coin, on peut se réfugier sur le toit pour rester hors de portée. J'ai pas vu de laboratoire dans le coin, mais le commissariat est bien protégé, en tous cas ! Mais oui, tiens, y'a peut-être une carte à l'intérieur... »

Et là, Avril sourit, en mode bad-boy dragueur... Ben ça marche. Février le trouve décidément vraiment pas mal, celui-là ! Mais est-ce que Fireflies n'est pas déjà sur lui ? Bah, au pire, elle s'en fiche, elle ne compte pas jouer à ce petit jeu toute sa vie. La drague, ça a beau être fun, c'est passager et hypocrite. Et elle n'est pas hypocrite, elle. Bien au contraire, elle dit ce qu'elle pense, haut et fort !

« Tu le fais exprès de sourire comme ça ? Tu peux continuer, surtout ? J'sais pas, ça te va bien cet air euh... "Mystérieux" ! »

Son sourire n'est plus grand et niais, il est malicieux.

« En tous cas je veux bien venir avec vous, tant qu'on bouge, moi, ça me va ! J'aime pas rester plantée là à rien faire comme ça, j'ai besoin d'action. »

Et blablabla... Voilà. Si elle ne les a pas officiellement saoulés de paroles, elle ne s'appelle plus Février !

Clow était encore bien trop prit dans sa panique pour se rendre compte qu'il abandonnait Bambi derrière lui. En sortant dans la rue, il crû entendre un cri et il prit une seconde pour se retourner, prit par surprise. Ce n'était pas la voix de la blondinette, c'était la voix d'un jeune homme. Une fois qui fit accélérer son cœur l'espace d'une demi-seconde, mais il n'y avait rien. Et le roux n'avait pas cesser de courir.

Contre son cœur, il continuait de presser la petite fille et sa peluche, elle était tout d'un coup si important pour lui, il ne voulait pas risquer de la perdre, pour rien au monde. Elle semblait être la dernière chose qui lui restait. Ce qui n'était pas complètement faux. Après tout, personne ici ne semblait rien posséder, ni nom, ni mémoire. Rien. Rien que du vent.

Bientôt le commissariat apparut dans son champ de vision et il pu apercevoir des gens à l'extérieur. L'angoisse vint lui broyer le ventre et pendant un instant il eut peur d'entrevoir Chancelier ou Janvier. Il leur avait pourtant dit de rester à l'intérieur de ne pas sortir. Mais non, il s'agissait juste de leur deux nouveaux arrivant et d'inconnus. L'angoisse se remplaça alors par la colère, ils étaient sortit en laissant la porte entrouverte derrière eux, ils discutaient comme ça, en pleine rue, risquant d'attirer l'attention de plus d'horreurs que jamais. Ils mettaient la vie des autres en dangers.
Clow se doutait bien que Chancelier n'avait pas réussit à les garder à l'intérieur, il était trop gentil. Mais en même temps, ce n'était pas non plus au pauvre garçon de surveiller tout ce que faisait les autres. De la part de la nouvelle, ça ne l'étonnait pas tant que ça, elle semblait de toute façon un peu à côté de la plaque. Et si ça lui avait d'abord parut adorable, il la trouvait maintenant dangereuse pour leur sécurité.
Et de la part de Crescendo...

Clow était en colère, le pas lourd, il passa les dépassa sans leur accorder autres choses qu'un regard colérique. Arrivant à la porte, il la claqua derrière lui et plaça une chaise sous la poignée. La sécurité de ses « protégés » passaient avant tout après tout. Et il avait bien entendu un cri, non loin.
Les autres récolteraient, ce qu'il avait mérité et le roux était bien trop énervé et fatigué pour pousser la réflexions plus loin. L'instinct de survit et leur provisions limités le poussant également à limiter la taille de leur groupe. Pour l'instant.

Soudain, un cru attira son intention, il se précipita vers sa provenance.

Spoiler:

[Hrp : Désolée Crescy, c'est pour la bonne cause ♥]

Fireflies n'écoutait guère ce qu'il pouvait tous se dire. Avril essayait même de la réconforter discrètement mais rien ne marchait. Elle avait comme un petit mal être à l'intérieur d'elle même et ça la tracassait. Elle voulait juste partir... fuir... Partir loin... Elle ne comprenait pas le pourquoi du comment de ses pensées. Elle voulait les comprendre... Elle voulait juste savoir. Mais rien dans sa tête était claire. Tout est trop flou. Son passé... son futur... même son présent... Survivre... un décompte... tout la perturbait en ce moment même comme si son esprit s'amusait à se focaliser sur les détails qu'elle avait décidé de fuir. Fuir. Oublier. Pourquoi est elle ici au final ? Vide. Seule cette vile ville le sait... même la luciole... ignore comment elle a pu atterrir ici, en ce lieu. Un train... du temps... les ténèbres... trop de choses... de questions ... trop de tout.

Elle secoue doucement la tête de gauche à droite mais rien ne fait. Elle veut retrouver Eka et June. Quand elle était avec elles... la vie ne lui faisait pas peur, elle pensait même qu'elle pouvait les protéger. Elle veut les retrouver. La luciole s'inquiète pour elle. Elle veut les revoir. Car se sont ses amies... en tout cas, elle le croit de ton son être.

La jeune fille piétine sur place, respire un bon se dégage d'Avril et part s'en lâcher un mot. Que pouvait elle dire ? ▬ Je me sens pas bien alors je fuis ? ▬ trop facile comme excuse... Elle voulait juste... être un peu seule... ou revoir Eka et June et leur sourire à nouveau comme dans la cabane... comme quand elles se sont rencontrées pour la première fois. Elle le voulait... elle le voulait... La luciole partit donc, en quête de ses amies... de ses réponses... ou plutôt en quête de la libération de son esprit torturé.