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Qui es-tu ?

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Actuellement en train de piquer un loup à Fire
Anju
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Anju

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MessageSujet: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeMer 3 Oct - 19:55

Qui es-tu ? 1504705650 22h-00h

Un contact froid contre sa peau tiède. Une vitre. Une vitre ? En reprenant doucement ses esprits, elle s'aperçoit que sa tête repose sur une grande vitre latérale à travers laquelle elle peut observer de la pluie qui tombe sur le quai d'une gare. Plic. Ploc. Plic. Ploc. Le bruit tinte dans sa tête. Sa tête vide. Elle ne se souvient de rien. Rien du tout. Le train est à l'arrêt et sa mémoire s'est effacée. Les rouages de ses souvenirs stagnent délibérément. Son nom ? Son âge ? Elle ne sait pas...Même ce petit bracelet en plastique serré à son poignet sur lequel un cadran fait défiler des chiffres comme un décompte, elle ne sait pas d'où il vient. Il fait froid dans le train. Il n'y a personne d'autre dans la cabine, ni dans le wagon. Et dehors il pleut. Bienvenue dans Nulle Part Eka...

    J'étais frigorifiée. Cet endroit, mais qu'est-ce que je faisais dans un train ?! Mon regard qui jusque là était posé contre les aiguilles de ma montre se posèrent contre la vitre de ma cabine ; je ne distinguais que d'infirmes reliefs, mais rien de concret. Faisant glisser mon index le long du verre, laissant un trait contre la partie embrumée, j'en répétais un autre pour faire glisser mon doigt en dessous. Un petit bonhomme qui souriait me dévisageait maintenant. Hochant la tête sur le côté, je pus voir à travers ses « yeux » mon visage. Juste à côté de bonhomme, je me mis à retirer l'espèce de brouillard contre la fenêtre et essayais de me distinguer comme je le pouvais. J'étais... Une fille. Du moins, pour le moment. Me tapotant le haut du corps pour vérifier un fait, je me mis à soupirer de soulagement lorsque je remarquai la présence d'une poitrine ni trop grosse, ni trop petite. Regardant comment j'étais vêtue, j'étais heureuse de découvrir que j'avais du goût en matière vestimentaire. Un polo rayé, une jupe bleue marine et ds bijoux accompagnant les couleurs présentes, je me mis à fouiller les poches de mon bas, et découvrais mon portable. L'allumant, il fallait que je donne un code pour pouvoir le déverrouiller. Oh, mais c'était simple ! C'était... Euh... Non, non, je savais ce qu'était mon mot de passe, le classique « 0000 » ou une date... ? Non, je ne me souvenais plus.

    Soupirant, je le posais à côté de moi et poursuivis la découverte de ma poche. Un élastique, un porte-feuille où de nombreuses cartes et passes étaient rangés çà et là. Tous comportaient un nom précis d'établissement musical. Étais-je musicienne ? Chanteuse ? Compositrice ? Pour le moment, je n'en avais aucune idée, tout ce que je pouvais affirmer, c'était que la musique semblait être très importante pour moi. Rangeant mon porte-feuille, j'attrapais le dernier objet qui résidait dans ma jupe ; un pendentif, avec en son centre, une sorte de médaillon. Peut-être qu'un secret s'y cachait ? Une photo ? Qui sait, peut-être que dans cette image, je figurais avec une personne précise ? Je n'avais pour le moment aucune certitude. J'essayai de l'ouvrir mais en vain, il me fallait à mon grand daim une clé, étant donnée qu'une serrure demeurait sur le coin de la broche. Je soupirai. Regardant mon reflet dans le miroir, je remarquais la couleur surprenante de mes cheveux. Blonds cendrés, avec des reflets roses et argents. Ils étaient assez ébouriffés, je dois m'amuser le matin à me coiffer ! Riant toute seule, je me regardais dans le fond de mes yeux bleus, à mesure que la buée revenait sur la vitre :

    « Mais alors, qui suis-je ? »

    Une question qui pour le moment restait sans réponse. Fouillant dans mon porte-feuille pour chercher ne serait-ce une carte avec mon identité où un indice, je ne trouvais qu'une carte où dessus était cisaillé - sans doute au compas ou autre objet coupant - : « E K A » ... ēkā ? Mais... Dans ma langue, ça signifiait...

    « Âcre ? Mais pourquoi ? » me demandais-je subitement à haute voix.

    Est-ce que c'était par rapport à mon caractère ? Pourtant, à première vue, je n'étais pas quelqu'un de désagréable ou de médisant ? J'avais sans doute dû faire du mal à quelqu'un, où quelqu'un doit me détester encore aujourd'hui. Etant donné que je n'avais que ce surnom là, qu'il soit à sens péjoratif ou non, j'allais le garder, étant donnés les circonstances.

    Ça faisait un moment que la pluie martelait la vitre, et j'étais vraiment gelée. Le son de la pluie ne semblait pas me gêner. Tout au contraire, à entendre le « plic, ploc » qu'émettait la pluie, je me sentais des plus sereines. Pourtant, la globalité des gens n'aimaient la pluie. Me levant car j'étais décidément trop gelée pour rester statique, je sortis de ma cabine pour m'aventurer ailleurs dans le train, à la recherche de quelqu'un.

    « Ouh ouh ? Il y a quelqu'un ? »

    Déglutissant, je pouvais entendre ma voix se répéter en un écho lointain, comme quoi que la machine était dénuée de personnes. Hormis moi. Non, non, je ne voulais pas y croire. La personne que j'étais à l'instant haïssait le fait d'être seule, il devait y avoir des gens à l'intérieur, nous n'étions pas nulle part, quand même ? On était bien dans une ville précise pour une but précis ? ... Non ? Enfin, nous... Moi et ma conscience, je suppose. Continuant ma route, je me mis à courir dans le corridor du train, lorsqu'une forme m'interpella. Mes gestes se statufiant, je m'immobilisais entièrement ; je... Cette personne...

    Elle me disait quelque chose. Je ne pourrais dire en quoi, mais... La couleur de ses yeux... Me happait. Un bleu saphir. Je connaissais ce regard. Mais impossible de le nommer. Me rapprochant de sa cabine, je levai ma main vers la vitre de la portière et, après une bonne inspiration, je frappai deux trois fois. Sa tête se tourna enfin vers moi. J'étouffai un hoquet de surprise. Nul doute possible, j'éprouvais une sensation de déjà-vu, et je ne savais pas quoi en penser. Ouvrant la porte, j'entrai timidement, la refermant derrière-moi. Paradoxal, je voulais lui demander son identité, comme si j'allais me rappeler de lui instantanément. Pour le moment, nous ne faisions que de nous dévisager. Comme à la recherche d'une réponse muette. Mes mains posées contre mes cuisses, j'avais entremêlée mes doigts par nervosité, comme si j'avais peur de sa réaction. Il semblait plutôt grand, mais faisait jeune adolescent, environ quinze ou seize ans. Le silence entre nous deux était écrasant, nous étions sans doute dans le même pétrin, peut-être que lui aussi avait oublié qu'il était, qu'en savais-je ? J'étais on ne peut plus sûre que nous allions poser la question en même temps, comme si il était évident qu'il fallait se la poser, c'était d'une évidence, c'est tout. À l'unisson, nous la posions cette question :

    « Qui es-tu ? »

Disparu au coin d'une rue
Sonkei
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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:52

    Il entend le tintement de la pluie sur la vitre. La pluie...sur la vitre...? Ses yeux s'ouvrent précipitamment et il découvre le décor d'une cabine de train pour le moins vétuste. Sa tête bourdonne sans qu'il sache bien pourquoi. Au fur et à mesure que ses idées s'assemblent, il se rend compte qu'il ne se souvient plus de rien. Ni ce qu'il fait dans un train, ni ce qu'il fait tout court. Son propre prénom lui échappe. Le train est à l'arrêt et par delà la vitre, il peut distinguer la pluie qui tombe dans la nuit.
    En vidant ses poches, il mit la main sur son Mp4. Seulement, il était impossible d'y écouter de la musique. L'écran avait été remplacé par une série de chiffre qui s'écoulait lentement. Comme un décompte. Décompte qui avait déjà commencé...




    Je ne sais pas pourquoi, ni comment je m'étais retrouvé ici. La tête contre la vitre, je suivais du coin de l’œil les gouttes d'eau qui s'écrasaient tout en faisant un petit bruit. Ma tête me faisait mal. Du moins, c'était l'impression que j'avais. Je n'étais plus très sur de rien. D'ailleurs, en y repensant, je n'arrivais plus à me souvenir de ce que j'avais fait, pour en arriver là. Rien, absolument rien. Je ne me souvenais de rien. Me redressant quelque peu, comme réveillé par un électrochoc, je ne pus m'empêcher de vérifier si j'étais en un seul morceau. Pourtant oui, je n'avais aucune blessure ou quelque chose pouvant s'y approcher. Tâtant mes poches, j'en sorti un arsenal étonnant. Il y avait de tout. Portable, MP4, pièces de monnaies et tout sortes de breloques étranges.

    Je pris le MP4 dans mes mains, essayant d'apercevoir mon reflet dans le noir de la petite machine. Cependant, je ne pus rien apercevoir, si ce n'est la couleur bleu de mes cheveux. Car une série de chiffres défilait sur l'écran. j'essayais de réfléchir, essayais de comprendre ce que cela pouvait signifier. Mais rien ne me venait. Un appareil de ce genre n'est-il pas censé permettre d'écouter de la musique ? J'attrapais d'une main la paire d'écouteur qui pendait lamentable et la glissa dans mes oreilles. Mais aucun son ne sortait. Une impression de vide me submergea alors. J'étais seul dans ce train, et cette solitude était marqué par le bruit de la pluie qui s'écoule lentement. Après avoir étudier un téléphone qui ne marchait visiblement pas, je trouvais dans l'une de mes poches ce qui semblait être un Porte Feuille. Seulement, aucun carte d'identité, rien qui puisse me faire rappeler que j'avais eu une existence, comme n'importe quel humain. Je passais une main gauche dans mes cheveux, comme s'il s'agissait d'un geste mécanique pour les remettre en place.

  • Étonnant, c'est vraiment, étonnant ...

    Ma main vint attraper mon autre mon poignet, pour en caresser l'inscription. Encore une fois, il devait s'agir d'un geste habituel, car sans cela, je n'aurais jamais remarqué le tatouage luisant qui s'y trouvait. Au vu de l'écriture, il semblait s'agir de japonais, ou du moins, une langue qui y ressemblait. Je pouvais le lire, ce qui laissait supposer que j'étais originaire, moi aussi, d'une pays asiatique. Quoi que de nos jours, on peut se faire tatouer ce que l'on veut, sans que cela n'ai vraiment d'importance.

    Je ne me souvenais pas de mon prénom, de ma vie, ni même de ce que j'étais. Qui pouvais-je être ? Un tueur en fuite ? Un homme qui cherchait à fuir ses responsabilités ? Ou était-je tout simplement en voyage ? Le train avait fini par s'arrêter, bien que je m'en sois pas rendu compte tout de suite. Mes yeux s'était perdu dans la contemplation du dehors, sans que je puisse en détourner le regard. Mais où était-je ? Là était la question à laquelle je devais trouver le plus rapidement une réponse. Une voix se détacha alors dans le silence morbide du train. Je ne compris pas vraiment ce qu'elle disait, mais au moins, je n'étais pas seul dans ce pétrin. J'hésitais à sortir trouver l'origine du son. Que pourrais-je dire, si je croisais quelqu'un ? Que j'avais perdu subitement la mémoire, et que je ne savais absolument le " pourquoi du comment " de ma venue ici ? C'était une situation à se retrouver enfermer dans un asile de fous, sans aucune chance de sortie ! Je me contentais donc d'écouter attentivement, essayant de détecter par l'ouïe le moindre bruit de pas.

    Une forme se détacha alors, sur le petit carreau qui surplombait la porte de mon compartiment. Bizarrement, et je ne sais pour quelle raison, je me pris à prier pour qu'elle s'en aille comme elle était arrivée. Comment tenir une conversation avec quelqu'un, lorsque l'on ne sait plus rien concernant la vie ? C'était impossible. Et même moi, qui n'aimais pas la solitude, je la chérissais en ce moment. Ainsi, quelques coups se firent entendre à la porte. Je ne pouvais décemment pas refuser l'entré à cette personne ! Quel mal élevé aurais-je été ! Et ce n'était absolument pas mon cas. Je tournais alors la tête vers la jeune fille, puisqu'il s'agissait d'une femme et la détailla du regard tandis qu'elle entrait. L'adolescente avait des yeux bleus, et des cheveux d'un blond unique, voir quelque peu étrange. Je ne sais pourquoi, mais cette couleur me rappela quelque chose. C'était comme si je l'avais déjà aperçu, auparavant. Mais impossible de m'en souvenir d'avantage. Elle aussi me regardait, comme si elle attendait que je prenne la parole. Mais je n'avais rien à dire. Vraiment rien. Lorsqu'enfin, une phrase sorti d'entre mes lèvres, elle eut un écho dans la bouche de la demoiselle.

  • Qui es-tu ?

    Je ne voyais rien d'autre à ajouter, et paradoxalement, je ne pouvais répondre à sa question. C'était simple, je n'avais aucune réponse à lui donner. Pourtant, je désirais la renseigner. Je ne sais pourquoi, mais cette fille, quelle qu'elle soit, m'était étrangement familière. Je m’apprêtais à lui mentir, à trouver une réplique idiote, mais ce fut la vérité qui s'échappa.

  • Je ne sais pas. Je ne le sais vraiment pas.

    Plongeant mes yeux dans les siens, j'essayais d'y découvrir quelque chose. Je ne savais pas exactement quoi, mais toujours est-il que j'avais le pressentiment que cette jeune fille pouvait m'aider, pour retrouver la mémoire. Quoi que je n'avais aucune raison de le penser. Je ne la connaissais pas. Aucun prénom ne me venait à l'esprit, lorsque j'essayais de lui en trouver un. Je ne pouvais non plus lui donner une " fonction ". Si elle m'était vraiment proche comme je le pensais, elle était quoi pour moi ? Une petite amie ? Un membre de ma famille ? Une amie ? Je n'en savais fichtrement rien.

  • Mais tu peux m'appeler Sonkei. Toi, tu es ... ?

    Elle avait l'air d'être comme moi. Complètement perdue. Peut-être qu'elle aussi, avait perdu la mémoire. Bien que cela semble véritablement improbable. Je me levais alors, remettant comme il se doit ma veste sur mes épaules, passant négligemment mes mains dans mes poches. Ne la lâchant pas des yeux, j'attendais qu'elle me réponde. S'il-te plaît, dis moi que tu n'as rien oublié, toi au moins ...


Dernière édition par Sonkei le Sam 3 Nov - 15:33, édité 1 fois

Actuellement en train de piquer un loup à Fire
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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeLun 22 Oct - 19:43

    Les battements de mon cœur s’étaient soudainement accélérés. Sa présence me rendait toute chose, un pouvoir psychologique, comme certaines personnes ont sur d’autres. Je n’aimais pas trop ce sentiment de soumission, mais j’avais cette impression que c’était normal, avec lui. Que ça devait être ainsi, et pas autrement. Battant de mes longs cils clairs, je regardai le garçon en face de moi, dans les blancs des yeux ; je savais très bien, rien qu’en le regardant, qu’il n’avait pas de réponses concrètes à m’offrir. Ce garçon, les courbes fines de son visage, ses lèvres pincées et légèrement claires, sa peau pâle aux teintes typiques japonaises… Ces cheveux, ces yeux, cette voix… Oh, je réalisai vivement que mon interlocuteur me répondait en premier, je dus reprendre rapidement contenance, croisant mes jambes et prenant soin de ne pas montrer le vêtement qui se situait dessous la jupe.

    La réponse n’était en rien de ce que j’attendais. Il ne semblait pas savoir plus que moi, nous étions au même point de départ. Malgré cette réponse vague, je voyais dans ses yeux à la lueur pure et saphir qu’il pouvait, d’une quelconque façon ou artifices de magicien, m’aider. Il était mon déclic, mais ce n’était pas pour autant que je le connaissais. C’était une sensation étrange de déjà-vu, mais mon esprit se refusait de poser un nom sur ce visage si agréable à regarder. Que pouvait-il être ? Un ami, une connaissance, un proche, ou bien plus encore … ? Il n’empêche, il me donna un dénominatif à utiliser, étant données les circonstances… Pour me demander à moi comment je m’appelais. En premier lieu, j’acquiesçais à la réponse du dénommé « Sonkei » avant de me mettre à glisser mon regard vers le sol. Comment… Je m’appelle, hein ?

    Eh bien, je n’en savais foutrement rien. Marguerite, Géraldine ? Oh non, enfin, qu’en savais-je réellement ? J’avais de le rassurer, que je connaissais mon prénom et toute mon identité, que je savais où on était, et pourquoi, qu’on se connaissait, que je connaissais la ville par cœur… Mais la seule chose dont j’en avais la certitude, c’était que j’étais perdue, comme lui. Relevant mon regard paumé vers le sien, ma voix se mit à tressauter à cause mon indécision :

    « Eh bien je… N’en sais rien… Non plus. » Je repris néanmoins, sûre de ce que j’allais dire : « Mais, mais … ! Tu peux m’appeler… Ēkā. C’est tout ce que je sais sur moi… Je ne sais plus… Qui je suis. »

    Je me sentais bête à dire ça, on aurait cru une amnésique qui sortait tout droit d’un coma d’un an approximatif. Passant une main dans ma chevelure blonde cendrée, j’avais fait une moue désolée du visage, comprenant qu’il aurait voulu savoir lui aussi qui j’étais, ainsi, il aurait pu être rassuré, et j’aurais pu l’aider à apprendre qui il pouvait être. Une sorte d’éducatrice, je suppose… Me frottant les bras, je soutenais son regard avant de me lever d’un bond et de regarder à côté de la baie vitrée le relief à peine visible du quai. Il n’y avait personne, et cette vision me rendait aussi terrorisée qu’une enfant qui regardait un film d’horreur. Passant le côté de main sur la vitre, j’essuyais la buée qui s’était installée à cause du frais de la pluie et de l’automne.

    J’avais comme l’impression de voir autre chose après le quai. Une ville ? Un village ? Des gens, des maisons, des moyens de communications, l’extérieur, les médias… Les familles ! Prise d’une illumination, je me tournai vers Sonkei et lui demandais, essayant de vaincre ma soudaine et intrigante timidité envers-lui :

    « Je sais que tu es perdu, que tu ne sais plus qui tu es… Je suis dans la même affaire que toi… Mais ne crois-tu pas que… Nous ferions mieux de sortir de là ? Parce que comme ça… On pourrait voir des gens, peut-être que eux, ils savent où on se trouve, et… Si ça se trouve… On pourrait apprendre qui nous sommes… Rester ici n’est pas une solution, on pourrait attraper des maladies à cause de l’humidité et être malade… Ce n’est pas bon, parce qu’après on a froid et on est incapable de bouger et ce serait bête… Si tu étais malade… Enfin… Je… Hum. »

    Et le prix de la bêtise est décerné à Ēkā, ici présente ! J’espérais au moins qu’il ne me prenne pas pour une folle, que je le fasse rire au mieux, mais pas le rendre gêné… Enfouissant mon visage tout rouge entre mes mains blanche, j’avais envie de retourner en arrière et de tout recommencer. Je me sentai ridicule, je voulais avoir l’air intelligente, je ressemblais plus à une petite fille de douze ans. Peut-être était-ce mon âge, après tout ? Non, je ne pense pas. Reprenant contenance progressivement (je suppose qu’il s’était moqué de moi gentiment ou… Enfin peu importe), je lui demandais, mes lèvres camouflées par les manches de mon t-shirt à manches longues :

    « M’alors, tu ‘eux ‘ien ? » (Alors, tu veux bien ?)

    Appel de détresse.com

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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeSam 27 Oct - 19:36

    Le hurlement avait percé la nuit comme une étoile filante. Elle était heureuse. Heureuse de courir avec ses frères. Heureuse de sentir le vent se perdre dans sa fourrure. Ils étaient restés enfermés si longtemps...

    L'Alpha avait trouvé de quoi calmer la Faim car l'Alpha était grand. Il fallait respecter l'Alpha. Lui seul pouvait tenir la Faim éloignée. Ses grosses pattes foulaient le sol alors qu'elle sortait du boyau sombre des métros. L'Alpha dit qu'il faut explorer le Monde. Voir si il y a eut des changements. Elle approuve. Ils sont deux à partir. Elle et un autre mâle. Ils cheminent ensemble un moment puis se quittent. Il lui semble avoir trouvé une piste intéressante. Pleins de choses vivantes qui se dirigent vers un même endroit. Elle suit la trace un moment puis s'arrête. La pluie ne l'aide pas. Elle n'aime pas la Chose Mouillée qui goutte sur son pelage. Agacée, elle se dit qu'elle retrouvera la piste plus tard et cherche à rejoindre son camarade. Elle le retrouve à l'odeur sans chercher.


C'est ainsi que la Louve s'aventura sur le Quai. Le nez en l'air, elle reniflait l'odeur du Loup Roux qu'avait suivit Fireflies. C'était une créature un peu plus petite que son camarade mais qui restait de belle taille. Bien trop grande pour être une chienne. Elle dégageait une odeur forte de laitage périmé et ses cornées vides scrutaient la pénombre. La Louve était aveugle. Elle se répérait à l'ouïe et l'odorat. La lumière du train grésilla un moment puis s'éteignit brusquement. Dans l'obscurité, on ne pouvait pas distinguer les nuances de son pelage mais la fourrure en bataille et crasseuse avait des teintes violacées.

Elle marchait le long du Quai donc et finit par entrer dans le Train pour longer le corridor. Son odeur se répandit rapidement dans tout l'habitacle et ses oreilles vibrèrent quand elle entendit les voix d'Eka et Sonkei. Elle grogna.

Camarade ? Où es-tu ? Je sens ton odeur mais tu as du partir. Où es-tu ? Il y a des choses vivantes ici. Il y en a eut d'autres avant mais elles ne sont plus là. Camarade ? Les choses sont proches mon nez ne m'a jamais trompé. Que dois-je faire ? Où est l'Alpha ? Où es-tu ? Camarade ?


La louve s'était immobilisée, tendue, dans l'obscurité. On ne pouvait distinguer qu'une forme éclairée par un rayon de lune. Elle n'était qu'à quinze mètres du duo et reniflait à plein museau, la gueule entrouverte, dévoilant des crocs énormes et une haleine fétide.

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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 15:59

    Je savais qu'avec lui, je ne serais plus perdue. Être avec lui m'apportait un peu de repos, je me sentais plus sereine. On ne se connaissait pas, mais je savais que si je restais avec lui, rien de bien grave ne pouvait m'arriver. Enfin, pour le moment.

    Un hurlement avait déchirer l'air, me faisant sursauter, et extirpant mon visage de mon col roulé. Mon coeur battait à vive allure, j'étais terrorisée. Un loup ? Ou une bête féroce peut-être ? Mes jambes entortillées et croisées, je tanguais méchamment contre la banquette du train. Un petit hoquet s'échappa d'entre mes lèvres en même temps que ma main s'appuya contre le siège. Je relevais mes yeux vers le bleu qui semblait s'inquiéter pour moi. Je relevais mes mains en les bougeant de droite à gauche, m'exclamant rapide :

    « T'en fais pas, ça va, je vais bien ! »

    Me relevant en époussetant ma jupe, je rangeais mes affaires dans mes grandes poches puis tapotais la vitre de l'ongle de mon index. J'étais monstrueusement gelée, mais la présence de la bête ne m'aidait en rien. Quand le grand bleu s'était levé pour voir lui aussi par la vitre, j'avais légèrement relevé mon visage vers lui. Il était beaucoup plus grand que moi. Nous ouvrîmes la porte, animés par la curiosité, sans doute, et nous nous étions avancés. De toute façon, c'était sans doute mon imagination qui me jouait des tours… Je poussai un petit cri quand la lumière clignota avant de s'éteindre, soudainement. Me reculant légèrement, mon dos collé contre le torse de Sonkei, je me raclais la gorge avant de me reprendre en main et d'avancer. Je n'avais… Pas peur !

    « Mais où est la sortie » demandais-je à voix haute, légèrement frustrée, « J'espère qu'on ne tourne pas en rond… »

    L'erreur fatale que je fis juste après ces paroles : ouvrir la porte qui nous séparait du danger. La main contre la poignée, je sentis déjà une pression énorme dans l'air, comme si quelque chose allait m'arriver. Ouvrant la porte, je fermais violemment mes paupières, jusqu'à ce que j'entende la porte rebondir contre le mur. Les rouvrant légèrement, je vis, à plus de dix mètres de nous, un loup.

    Un loup.

    Son pelage était sombre, sa gueule légèrement ouverte, dévoilant sans doute d'énormes canines, et je pouvais entendre sa respiration jusqu'ici. Alors que j'allais m'avancer vers le loup immobile, Sonkei m'agrippa par le bras en s'écriant que je ne devais pas y aller, et que j'étais folle.

    « Chhhut ! … T'en fais pas, ça ira ! Reste ici, je vais aller voir ! »

    Mauvaise idée. Me criait mon esprit perdu. Je lui ai répondu qu'il ferait mieux de se taire. Car oui, je pouvais me parler à moi-même ! M'avançant doucement, tendant ma main vers le loup, la distance entre nous deux commençait à disparaître. M'accroupissant face à la bête, je pouvais entendre son grognement très nettement. Nous étions tous les deux tendus, et ça se sentait très clairement. Alors que j'allais caresser son crâne, je vis sa gueule se rapprocher de moi comme au ralenti, et je m'étais rappelée avoir songé que j'allais déjà mourir, sans savoir qui j'étais réellement… Je ne voulais pas mourir, et j'entendais derrière-moi Sonkei hurler mon surnom.

    Bizarrement, j'avais l'impression que mourir n'était pas douloureux.
    Peut-être parce que… Je ne mourrais pas ? Mais que m'arrivait-il, alors ?

    Spoiler:

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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeSam 3 Nov - 16:32

    Toute cette situation semblait irréelle. J'étais en présence de cette fille dont je ne me rappelais absolument rien, mais qui me donnait un fort sentiment familier. Tellement familier que cela en devenait troublant. Être dans ce train, sans savoir le moins du monde ce que j'y faisais, ayant complétement oublié tout ce qui faisait de moi un être humain. Plus aucun souvenir, plus aucune sensation. Ne plus se souvenir de rien. Je me sentais comme étranger à moi-même. J'aurais aimé que cela cesse, peut-être même que mourir était un sort enviable face à ce néant. Mais je n'étais pas encore prêt à baisser les bras. Après tout, rien n'arrive par hasard. Et si mon destin était d'être amnésique, je devais faire en sorte de ne plus l'être en me remémorant chaque parcelle de ma vie. Facile à dire, n'est-il pas ? Oui, c'est vrai. Mais maintenant, je savais ce qu'il me restait à faire. Sortir de ce véhicule, me confronter à cette ville, et retrouver ce que j'avais perdu : la mémoire.

    La demoiselle sembla totalement perdue lorsque je lui demandai son prénom. C'est vrai que moi-même, je ne m'en souvenais pas, alors comme le pourrait-elle ? Elle mit plusieurs secondes à trouver un dénominatif qui la représentait. Quoi que ce n'était pas juste. Ēkā était un prénom qui ne lui allait pas. Vraiment pas. Comment, d'ailleurs, pourrait-il convenir à une jeune fille ? C'était bien trop dure, comme prénom. Un patronyme impossible à porter. Je me contentais d'afficher un petit sourire en coin, à sa réponse. Elle semblait fébrile, elle aussi. Mais bien plus que moi. Du moins, une chose était sûre. Cette demoiselle, quelle qu'elle soit était une fille timide. Ça, au moins, c'était une évidence.

    La dénommée Ēkā se leva alors d'un bond, comme montée sur ressort. Elle regarda du côté de la fenêtre, tandis que je la détaillais. D'où venait cette impression de déjà-vu ? Assurément, la couleur de ses cheveux en était pour quelque chose. Seulement, je n'arrivais pas à me rappeler. Ma tête était à l'instar d'une passoire. Pleine de trous. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, l'adolescente se tourna vers moi en débitant une série de paroles entrecoupés de temps de pause. Elle me disait qu'elle non plus, ne savait pas qui elle était, mais qu'une visite dans la ville serait certainement une bonne chose pour se remémorer certaines choses. Effectivement, cette idée n'était pas mauvaise du tout. Me levant à mon tour, je m’époussetais par réflexe, tandis qu'elle me demandait confirmation.

  • Oui, oui, je te suis dans ce cas !

    Un bruit se fit alors entendre, subitement. Il avait interrompu le silence du train. Non pas pour l'alléger, mais au contraire. Il amplifiait le sentiment de claustration que je ressentais en ce moment-même. Ēkā elle aussi avait entendu ce hurlement, c'était une évidence. Elle tremblait, ou c'était tout comme. Pas très solide sur ses jambes, elle s'appuya contre le siège et je lui lançais un regard un peu inquiet. Elle se contenta de me dire que tout allait bien, ce que je ne croyais qu'à moitié. Finalement, nous sortîmes du compartiment, et lorsque nous nous engouffrions dans le corridors, la lumière s'éteignit brusquement. C'était une situation pire qu'étrange.

    Ēkā émit alors un petit cris, se rapprochant de moi comme par instinct. Elle était craintive, en plus d'être timide. Je posais donc ma main sur son épaule, histoire de lui montrer que j'étais juste derrière elle, et qu'elle pouvait avancer sans crainte. Elle finit par se ressaisir, et reprit le chemin, en tête. Il est vrai que trouver la sortie dans le noir n'était pas chose aisée. D'ailleurs, la demoiselle râlait à voix basse. Tous les deux, nous finîmes par arriver à une porte que l'adolescente ouvrit.

    C'est de cette manière que nous nous retrouvâmes en tête à tête avec une bête. Et pas n'importe laquelle. Grande, son pelage luisait exposée aux rayons mordorées de la lune. Un loup. Il ne bougeait pas, cependant. C'était comme s'il attendait que quelque chose se produise. Mais ce fut la réaction d'Ēkā qui me surprit le plus. Elle allait, elle voulait s'avancer vers l'animal. Je lui attrapais alors violemment le bras, et la tirais en arrière.

  • Mais tu es complétement timbrée, tu vas te faire boulotter si tu y vas !

    Elle me fit alors signe de me taire. Me dire que tout allait bien était une chose stupide. Bien sûr que tout n'irait pas comme elle le sentait. En même temps, qui étais-je pour lui dire ce qu'elle devait ou non faire ? Un type ayant perdu la mémoire. Autant dire que pour ce qui était des leçons de moral, j'étais mal placé pour en donner ! Elle s'approcha alors complètement de la bête, s'accroupissant devant elle. Un geste plus stupide n'aurait pas pu être. Je me sentais mal, mal de ne pas l'aider. Qui aurait eu l'idée de s'approcher d'un loup ? Personne, assurément. Du moins, je ne voyais pas quelqu'un d'assez fou pour le faire. Hormis Ēkā. A moins que toute cette mauvaise comédie avait un rapport quelconque avec son passé ? Pour le coup, j'étais perdu, véritablement perdu.

    Je tentais d'appeler Ēkā plusieurs fois, tout en faisant attention à ne pas trop hausser la voix pour attirer le canidé. En ce moment, j'eus une certitude. Je n'étais pas quelqu'un de courageux. Bien que rien dans mon attitude ne pouvait le prouver, je sentais une peur sourde qui me vrillait les entrailles. J'étais presque sûr que si elle n'avait pas été là, en face de la créature, je me serais certainement enfuis à toute jambe dans l'espoir de sauver ma vie. Mais là, c'était différent. Ēkā était là, et je ne pouvais pas me sauver. Je n'étais tout de même pas du genre à laisser quelqu'un se débrouiller dans une situation désespérée comme celle-ci.

  • C'est une mauvaise idée, Ēkā, une très mauvaise idée. Je croyais que tu voulais retrouver la mémoire. Te faire bouffer par un animal n'est pas la meilleure des solutions, ça j'en suis persuadé. S'il-te-plaît, éloigne toi de ce loup, sans faire de mouvement brusque. C'est toi qui voulait aller en ville, non ? Et bien on ferait mieux d'y aller, et tout de suite !

    Ce n'était pas le moment de jouer les héros, pas le moment du tout ...

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MessageSujet: Re: Qui es-tu ?   Qui es-tu ? Icon_minitimeDim 4 Nov - 13:20

Elle remue les oreilles agacée. Sa truffe renifle toujours l'odeur presque enivrante de la proie qui s'est approchée. La louve grogne une menace.

    La Proie est stupide. Elle s'est avancée de son plein gré. Un moment, elle doute. Si la Proie était un piège ? Les Proies normales ne s'avancent jamais. Mais le doute s'efface. Elle sent la Peur de l'Autre Proie. Elles ont l'air faibles. Faibles et stupides. La Proie Mâle semble souffler un avertissement à sa compagne. Mais elle avance toujours. Stupide proie. Tu vas mourir.


La louve cessa de grogner. Ses pupilles aveugles croisèrent le regard bleu d'Eka. Le temps sembla s'être arrêté. Une seconde. Elle inspira. Deux secondes. Son arrière train se redressa. Trois secondes. Elle bondit. Dans une puissance incroyable, elle renversa la petite blonde. Ses crocs aiguisés cherchèrent un point d'appui. La gorge. La veine jugulaire d'où s'écoulait le sang riche et chaud, la fontaine de vie.

    Odeur. Le vent a amené une odeur. C'est le camarade. Le camarade a bougé, et il est accompagné. Une autre proie. Son museau se plisse. Pourquoi le camarade a-t-il ramené une Proie vivante ? Serait-ce une demande de l'Alpha ? Le doute revient. Si l'Alpha a demandé une proie vivante, il faut la lui apporter.


Ses crocs s'insèrent dans sa cheville comme dans du beurre et elle tire. La traction a probablement du lui déboîter le genou ou lui abîmer les tendons. Elle s'en fiche. La Proie peut crier, cela n'a pas d'importance. Elle grogne sur le mâle. Mais il ne servirait à rien de le tuer, elle ne peut pas traîner plus d'une proie à la fois. Doucement, elle se met en quête de la faire sortir du train. Et elle continue à la tirer sur le goudron avec toute la puissance de ses mâchoires.

Il faut trouver l'Alpha.

Spoiler:


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