The shadows kill the light...

22h - 00h

Il pleut... Le bruit des gouttes d'eau qui s'écrasent avec violence sur la vitre me réveil doucement de mon long sommeil. La lumière clignote pour ensuite s'éteindre d'un coup. La lune est voilée de nuages sombres ne laissant aucune lumière passer dans la cabine de train dans laquelle je me trouve. Je ne sais pas quel heure il est... mais il fait nuit noir et je commence à avoir peur. Je... Je me rend petit à petit compte... Que je ne sais pas comment je suis arrivée ici... Ni comment je m'appelle... ni encore de mon âge... « Qui suis je ? ». Cette question traversa mon esprit comme une flèche. Mais... Aucune réponse ne vint. Un éclair frappe. Je sursaute et tremble.

Dans ce noir total, mon premier réflexe est de prendre mon téléphone se trouvant dans la poche de ma robe pour appeler quelqu'un. Mais... Je regarde et celui-ci est bloqué sur un compte à rebours... « Qu'est-ce que ça signifie ? J'en sais rien... J'ai peur... », est la seule pensée qui me traversa. Je lâche mon téléphone et je reste dans cette cabine de train. Je pleurs. Je tremble. Je me recroqueville sur moi même. Je ne sais pas ce que je fais ici... Je ne sais même plus qui je suis...

Doucement, je me rend compte qu'un objet froid touche mon buste. Je le prend et le regarde. Un pendentif en forme de ruban... Je regarde au milieu de ce pendentif ruban... un sorte de bouton y est placé. J'appuie dessus et découvre qu'il s'ouvre. Des initiales sont gravées : F.W. Je touche doucement ces initiales croyant que quelque chose allait me revenir. Puis, je referme mon pendentif. Complètement terrifiée et tremblante je pose ma tête sur mes genoux en larmes. Seule... Dans ce noir complet... J'attend que le temps passe... ou que quelqu'un vienne me sauver. Je tremble, je pleurs, j'ai peur.

1, 2, 3, 4 fire's in your eyes
And this chaos it defies your imagination
5, 6, 7, 8 minus 9 lives
You've arrived at panic station.

Le doux bruit de la pluie.
Appuyé contre une vitre glaciale, il savoure autant le bruit des gouttes d'eau, qu'elle laisse filtrer, que la fraîcheur qu'elle procure à son visage. Pas encore tout à fait réveillé, mais plus vraiment endormi, il oscille entre rêve et réalité, jusqu'à ce qu'une rafale de vent, plus puissante que les autres, projette violemment la pluie sur la vitre et décide à sa place qu'il est grand temps qu'il sorte de cette espèce de transe. Il ouvre les yeux, reste immobile et parfaitement silencieux jusqu'à ce que sa vision soit adaptée à l'obscurité ambiante. Pas de doute, il fait nuit. Mais où est-il exactement ? Maintenant qu'il y pense, il se rend compte qu'il n'en a pas la moindre idée. Heureusement, une rapide observation des lieux lui apprend ce qu'il veut savoir : il se trouve dans une cabine de train. Vide de toute autre présence autre que la sienne. Comment est-il arrivé dans ce train ? Il ne se souvient pas … pas de quoi que ce soit, en fait.
Les sourcils froncés, il tente de remonter le cours de sa mémoire. En vain. L'effet est le même que lorsqu'on veut remonter le cours d'un torrent à la nage. On force, on force, mais le courant est toujours plus fort. Vous pousse vers l'avant. Mais peu importe, il s'acharne. Il essaye de remonter plus loin, de faire apparaître des souvenirs plus anciens. Toujours en vain. Pour se rendre compte qu'il ne sait même pas qui il est.

Qui es-tu ?

Cette question résonne étrangement dans son esprit. Désagréablement. Mais comme un écho du passé. C'est déjà ça. Il a donc un passé – bonne chose. S'accrochant à cette nouvelle certitude, il parvient à ralentir sa respiration, à calmer les battements affolés de son cœur. Réalise au passage à quel point il était proche de la panique. Lui. Qui n'a jamais peur. Tiens, nouvelle certitude. Bien, il est donc encore lui. Pour le peu que cela signifie, en l’occurrence … Presque automatiquement, son visage adopte une expression froide – pour ne pas dire glaciale – tandis que la peur s'efface de son regard. Le voilà paré à affronter la suite. Il se lève doucement, étonné de ne pas ressentir le moindre vertige. Car il s'était attendu à avoir été drogué, ou quelque chose dans ce genre – ce qui n'est apparemment pas le cas. Alors qu'il amorce un premier pas vers la sortie de son wagon, un objet tape contre sa cuisse. Il baisse les yeux sur son manteau, note un renflement dans sa poche. Un indice sur ce qui l'a amené là ? Tâchant de garder son calme – avec un certain succès, dont il ne peut que s’enorgueillir – il prend l'objet, et l'observe à la faible lumière de la gare, derrière la vitre. Dur de ne pas être déçu : il ne s'agit que d'un livre, de mythologie nordique pour le peu qu'il peut en lire. Avec un soupir vaguement déçu, il repose le bouquin dans sa poche, sans chercher à savoir si d'autres objets s'y trouvent. Le besoin de sortir de ce train sombre commence à le démanger, et il ne tarde pas à sortir de sa cabine. Gauche ou droite ? Allez, va pour la droite.

Il vient à peine de changer de wagon – sans trouver de sortie qui fonctionne – que des sanglots attirent son attention. Quelqu'un d'autre se trouve dans le train ? Maintenant qu'il y pense, l'inverse était plutôt absurde, mais tout est si bizarre depuis qu'il s'est réveillé … Suivant le bruit, il finit par entrer dans une nouvelle cabine, où une maigre forme repliée sur elle-même pleure toutes les larmes de son corps. Conscient qu'elle ne lui apportera aucune information s'il la fait paniquer, il se manifeste d'abord en s'éclaircissant la gorge, puis ouvre la bouche pour parler … et se ravise. Il allait li demander son nom – un vieux réflexe, sans aucun doute – mais il lui paraît maintenant fort probable qu'elle ne s'en souvienne pas plus que lui. Sinon, pourquoi pleurerait-elle ? Mais c'est surtout l'espoir que ce soit le cas qui le fait taire. Car si jamais elle se souvient, alors que cela signifie-t-il pour lui ? Son amnésie est une faiblesse, qu'il ne veut surtout pas voir exploitée.

« Je ne sais pas pourquoi tu pleures, mais en général ça n'arranges pas les choses. Ça les rend juste plus humides » fait-il froidement remarquer. Il espère que cela suffira à la faire réagir. Peut-être comprend-elle plus de choses que lui à ce qui se passe. Il donnerait n'importe quoi pour un peu d'information - qu'elles concernent le train, son prénom ou son amnésie. Bon d'accord, peut-être pas n'importe quoi. Mais vous avez saisi l'idée.

Mes larmes ne cessent de glisser le long de mes joues. Mon téléphone décomptant mes pauvres 72 heures, c'est-à-dire trois jours... Je ne comprend toujours pas ce que ça peut signifier... J'ai peur... Je tremble et je pleurs sans pouvoir m'arrêter quand j'entend des bruits de pas résonner dans le train. Je frisonne à chaque pas de l'individu qui rôde ici... Je ne sais pas qui ça peut être... Je pensais être seule dans ce train... Je me suis trompée... Je tremble, je n'ose même pas lever ma tête de mes genoux. Je frisonne juste à chaque bruit de pas se rapprochant de plus en plus... comme si ce qui s'approchait aller me dévorer...

Puis, on ouvre la cabine du train. Je relève la tête d'un coup surprise. Je regarde l'individus en à l'entrée qui s'éclaircissait la voix. Les joues humides et les yeux rouge et enflé je le regarde... Il a un air froid qui me fait frisonner. Je l'observe... il est grand... et... il a des yeux vert émeraude... Ils sont beaux... Et il à pas l'air trop vieux aussi... 24 ans...25 ans... Peut-être...

Je frotte doucement mes yeux rougit et reprend mon téléphone coulissant pour le ranger dans ma poche. Puis, l'inconnu me lance quelques mots froid... pire qu'un iceberg... Je le regarde et me lève. Déjà, je ne suis pas seule alors... ça va un peu mieux... Je respire un grand coup et me dépoussière en calmant les battements de mon coeur petit à petit. Je prend de l'assurance et lance un petit sourire amical malgré les mots qu'il m'a dit.

« Héhéhé, on peut dire ça comme ça, oui ! En fait, je suis... Je suis... Euh...»

Je n'y avais pas pensé mais... Je ne peux pas me présenter... Je ne sais même pas mon nom... Enfin... F.W doivent bien symboliser quelque chose... Enfin... Je soupire un peu désespérer par cette situation et passe une main dans mes cheveux. Bon... Y a plus qu'à se trouver quelque chose... Un surnom... un pseudonyme... Hm... Je réfléchis en posant mon index sur ma joue et en tapotant celle-ci. F... W... Hm... Je sors mon téléphone de ma poche et fait de la lumière avec... Car on ne voit strictement rien par ici... Puis... me vint une idée : « Mon téléphone brille dans le noir... Comme les lucioles illuminent les ténèbres... Fireflies ! ». Je souris à ma petite idée. Puis, j'aime bien réconforté les autres et les encourager... Je serais donc la petite luciole qui illuminera le coeur des personnes en détresse. Je souris et regarde l'inconnu en face de moi.

« Je ne sais pas mon nom... Je ne sais pas si c'est la même chose pour toi... Mais appelle moi Fireflies. C'est le seul mot qui m'est traversé l'esprit alors on va dire que c'est mon nom. »

Fis je en souriant un peu tristement. Je ne sais plus rien... Mais ça va me revenir... Je pense...

tue la

Ca aurait pu ressembler à un chien. Mais c'était beaucoup trop gros pour être un chien. Dans la cabine non éclairée du train, les deux jeunes gens avaient probablement du sentir une odeur nauséabonde mélange de pourriture et de cadavre en putréfaction s'élever dans l'air ambiant. Odeur suivie de bruits de pas lourds. Et peut être avaient-ils vu la silhouette. Un chien. Un énorme chien. Un loup. Un très gros loup. Son pelage avait des reflets roux cuivrés et était crotté et emmêlé. Il dégageait une odeur abominable. Ses yeux n'étaient qu'une cornée blanche, sans iris ni pupille. Il lui manquait un morceau d'oreille et il montrait les crocs.

Il allait bondir, ses articulations étaient tendues. Il lui aurait suffi d'une pression de mâchoire pour broyer l'un ou l'autre. Mais il semblait s'être arrêté dans son mouvement. Figé, il observait Fireflies, les oreilles tendues vers l'avant. Lentement, très lentement, le loup se détendit et s'assit sur le sol. Il avait cessé de grogner. Et il guettait toujours les gestes de la jeune fille à priori.

Spoiler:

Doubts will try to break you
Unleash your heart and soul
Trouble will surround you
Start taking some control.

« Héhéhé, on peut dire ça comme ça, oui ! En fait, je suis... Je suis... Euh...»
Il penche la tête de côté comme s'il était étonné, mais en lui-même, un doute s'insinue. De toute évidence, elle ne se souvient pas plus de son nom que lui. Sauf que cette constatation ne le satisfait pas autant qu'il l'aurait espéré. Quelque chose ne tourne définitivement pas rond. Et le malaise qu'il ressent depuis son réveil n'en est que plus persistant ... S'il avait été le seul amnésique, il se serait inquiété de ses souvenirs, bien sûr, mais l'idée que d'autres auraient pu l'aider - plus ou moins contre leur gré - à retrouver la mémoire l'aurait rassuré. Sauf que là, l'impression qu'il se passe quelque chose de paranormal s'approche dangereusement de la déduction logique. Alors qu'il n'y a rien de logique dans ce qui arrive ...
« Appelle moi Fireflies. C'est le seul mot qui m'ait traversé l'esprit alors on va dire que c'est mon nom. »

La voix de la jeune fille le sort de ses pensées, et il reporte son attention sur elle. Même une fois dépliée, elle n'a pas l'air bien grande. Les deux bosses qu'il distingue à contre-jour, grâce au faible éclairage provenant de la gare, doivent être des chignons. Ses grands yeux bleus le dévisagent avec une expression perdue, si perdue qu'il se sentirait presque coupable de ne pas regretter ses paroles un peu froides. Ou peut-être pas, en fait. Il acquiesce distraitement à son idée de nom. Fireflies. Luciole. Il ne voit pas trop pourquoi, mais après tout, rien ne l'en empêche, non ? Tout ne doit pas forcément être logique. Et tout semble d'ailleurs s'y refuser ... Lui n'a pas la moindre idée de pseudonyme. Il lui en faudrait un, maintenant qu'il y pense. Avant que d'autres ne se chargent de lui en trouver.
Puisque aucune inspiration ne lui vient, il attrape le livre qu'il avait remis dans son manteau, et le feuillette distraitement. Un maque-page attire son attention, et il se rend à la page indiquée. A gauche, une illustration qu'il peine à voir. A droite, du texte, avec comme titre :

Loki
God of Mischief

C'est malheureusement la seule inscription assez grosse pour qu'il puisse la déchiffrer correctement. Avec un soupir, il s'apprête à ranger le livre lorsqu'une inscription sur le marque page retient son regard. Elle est petite, écrite à la main et en pattes de mouche, si bien qu'il doit plisser les yeux pour pouvoir lire à la trop faible lueur que lui accorde le portable de Fireflies. "Funny how he looks like u". Une esquisse de sourire étire ses lèvres, éclairant un peu son visage jusque là figé. Très bien, puisqu'il en est ainsi, son pseudonyme est tout trouvé.

« Tu peux m'appeler Loki. Et maintenant, si on ... » Il allait rajouter "bougeait d'ici", mais une odeur nauséabonde le fait s'interrompre. Elle précède de peu l'apparition d'un animal énorme, trop gros pour être un chien, presque trop gros pour être un loup - mais trop petit pour être un ours, thanks God. Loki se fige, les yeux légèrement écarquillés. Ne. Pas. Paniquer. Le temps que ces trois mots se frayent un chemin jusqu'à son cerveau, et il reprend une attitude détachée - la même qu'auparavant. Il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit que le loup s'est calmé, a cessé de gronder et, ses oreilles déchirées pointées vers Fireflies, s'est assis comme un sage animal domestique. Animal domestique puant, soit dit en passant. Voyant là une fenêtre d'ouverture pour se faire la malle en douceur, il amorce un mouvement pour reculer, mais aussitôt le loup se remet à gronder, et ce jusqu'à ce qu'il soit parfaitement immobile.

« Oh shut it up, you bastard » grommelle-t-il à mi-voix, les yeux plissés en une expression de pur mépris. Puisqu'elle n'a pas l'air de vouloir bouger, il tourne doucement la tête vers Fireflies, non sans écoper de quelques bruits de gorge de la part du loup : « Puisque que bestiole a l'air de bien t'aimer, il serait peut-être bienvenu de faire quelque chose pour qu'il nous laisse sortir, je pense. Avant que ses éventuels potes débarquent pour nous écorcher. »

Je regarde l'inconnu en face de moi en nous éclairant de mon téléphone malgré que je vois les secondes... et les minutes s'écouler... Je ne comprend pas ce que signifie ce temps... J'ai un peu peur... Mais j'essaye de ne plus y penser... J'essaye de me concentrer sur ce qui m'est arrivée et ce que nous faisons tout les deux ici... Nos mémoires complètement perdu dans cet océan infini... Je soupire un peu et jette un regard à l'homme aux yeux émeraude. Il commence une phrase disant que je devrait l'appeler « Loki ». Mais il n'eu pas le temps de la finir qu'une odeur nauséabonde s'installe peu à peu dans ce train. Ca empeste... Je commence même à avoir mal au coeur... C'est si terrible de sentir ça. J'ai l'impression que je vais vomir...

Malheureusement c'est pas la seule surprise. Un animal arrive en même temps. J'écarquille mes grands yeux bleu. Au début, j'ai cru que c'était un chien... Mais en regardant de plus près c'est un loup. Un loup d'un roux sale et crotté de partout. Je ne fais rien et mon coeur bat un peu plus fort.

Je ne comprend pas ce qui m'arrive. Comme hypnotiser je le regarde. Lui non plus ne me quitte pas des yeux. Comme envoûter, mon coeur se calme. L'animal me regarde et s'assoit ses oreilles dresser sur sa tête vers moi. Je ne le quitte pas des yeux et lui non plus. Oubliant l'odeur et ce qui m'entoure... je l'observe... Je suis heureuse à la fois de le voir mais un peu effrayer....je ne sais pas comment l'expliquer... C'était comme si... J'aimais cet animal depuis toujours. En tout cas, son espèce.

J'entend quelques murmures de la part de Loki. Mais je n'y prête guère attention. J'avance de quelques pas... fixant le loup. Mes lèvres tremblent un peu... Je ne sais que dire... Puis, sans que je m'en aperçoive réellement, des notes douces et harmonieuses sortent de mes lèvres. Au début, elles sont peu assurées, puis elle deviennent plus sûres et plus confiantes. Je continu d'avancer encore... deux, trois pas... En essayant de tendre ma main avec un peu de recul quand même car je ne sais pas comment il peut réagir, malgré qu'il à l'air de plutôt m'apprécier contrairement à Loki.

Le loup s'est relevé dès que Fireflies a essayé de le toucher. Il se dandine d'une patte sur l'autre comme s'il hésitait et finit par reculer vers la porte de sortie et s'avancer dans la nuit, libérant le passage. Où va-t-il ?...

Spoiler:

Stand up and deliver
Your wildest fantasy
Do what the fuck you want to
There's no one to appease.

Fireflies ne répond pas. En fait, elle n'a même pas l'air d'entendre : elle n'a pas détourné le regard du loup, le fixe avec des grands yeux écarquillés. Quoi, c'est la première fois qu'elle en voit un ? Oh, attends, ça ne change rien, en fait. Elle ne pourrait en avoir rencontrer des dizaines qu'elle ne s'en souviendrait même pas. Loki lève les yeux au ciel, malgré une petite part de lui, qui, comme détachée de son corps, observe la scène d'un regard critique et ne peut que lui faire remarquer son manque de la moindre réaction de peur. Merde, il est coincé dans un wagon de train sombre et désert, en plein milieu de la nuit, avec pour seule compagnie une adolescente pleurnicharde et un loup puant, sauvage, et pour le moins grognon ... Mais non. Il ne fait que s'agacer. Un sang-froid plutôt bizarre, non ? Cependant, il se doute bien qu'il doit avoir un lien avec la personne qu'il est vraiment ... autrement dit, celle qu'il était avant. Quand ses souvenirs n'avaient pas encore disparu dans un nuage de fumée.
Cela dit, la situation pourrait être dire. Et elle ne tarde pas à le devenir : Fireflies s'avance vers le loup. Un pas. Puis un murmure s'échappe de ses lèvres, murmure qui se révèle rapidement être ... un chant. Oui oui, un chant. Tout à fait. D'ailleurs moi aussi je pousse la chansonnette à chaque fois que je rencontre un loup dégueulasse et mourant d'envie de me faire la peau. Des centaines de remarques ironiques traversent l'esprit de Loki, tellement qu'il n'arrive même pas à se décider à en lâcher une. Et reste donc silencieux pendant que l'adolescente continue à se rapprocher de la bête. Elle va se faire bouffer. Elle va se faire bouffer ..! Elle va ... Le loup se relève pour esquiver la main de la jeune fille. Un éclair d'hésitation traverse son regard de tueur, il se balance d'une patte sur l'autre, puis finalement fait demi-tour, et quitte le wagon. Loki expire doucement, ses épaules retombent. Bien. Il était donc un peu tendu, quand même, bonne nouvelle.

« Well ... Plutôt collant le chien » lâche-t-il d'une voix assez basse. Au cas où il changerait d'avis, hein. Think, now. Le loup ne devait pas être dans le train depuis le début. L'endroit d'où il venait était donc sans doute une sortie. Parfait. Plus qu'à espérer qu'il n'y aurait pas toute une bande de potes à lui les attendant de pied - enfin patte - ferme à la sortie. Il pivote vers Fireflies, qui n'a pas l'air tout à fait remise de ses émotions - en même temps, ça ne doit pas arriver tous les jours de se prendre pour une princesse Disney avec un loup enragé. « Bon, l'épisode canin étant terminé, on devrait partir d'ici avant qu'il ne remette ça. Après, fait ce que tu veux, hein. Moi je pars. »
Sans vraiment attendre de réponse, il tourne les talons et prend la direction de la sortie du wagon. Sans surprise, il y a bien une porte ouverte sur les quais, et il ne tarde pas y prendre pied. Levant la tête, il constate que la pluie ne s'est pas arrêtée - tant mieux, il aime la pluie. Cela dit, il ne tient pas à se retrouver trempé, et se dirige donc d'un pas vif vers l'autre bout du quai, où semble se trouver un abri. Voire même - oui, il l'aperçoit maintenant qu'il s'approche et que le rideau de pluie cesse de rendre tout flou - une gare. Magnifique. Peut-être y aura-t-il une réceptionniste, ou tout autre personne vivante capable de lui expliquer ce qui se passe. Malheureusement, la déception ne se fait pas attendre : non seulement l'endroit est vide de réceptionniste, mais il est surtout vide. Tout court. Pas le moindre signe de présence humaine. Avec un nouveau soupir agacé, Loki s'appuie contre un mur. Think. C'est en baissant les yeux par terre qu'il songe à s'épargner cet effort : des traces de pas brillant faiblement, comme à demi effacées - en supposant qu'elles étaient faites par une semelle fluorescente. Bah, c'est mieux que rien.
Haussant les épaules d'un air quelque peu résigné, Loki se décide à suivre cette piste. Elle ne pourra de toute façon pas le mener dans un endroit pire que cette gare déserte ... Si ?

Spoiler:

Je regarde l'animal... Il esquive ma main d'un geste et j'arrête de chanter les douces paroles qui me trottaient dans la tête sans vraiment savoir de qui elles étaient. Je l'observe et le loup hésite et se dandine d'une patte sur l'autre. Il finit par se décider et file vers la sortie me laissant moi et Loki, sur place. Je le suis du regard et jette un coup d'oeil Loki qui doit me prendre pour une folle. Mais bon... ça me préoccupe pas plus que ça. Ce qui me préoccupe c'est de savoir où est partit l'animal.

Loki me regarde, lâche quelques mots et s'en va en vitesse. Quel lâche... et froussard... même pas il a le courage de suivre ce loup alors que moi... je sais ce que je vais faire... je vais le suivre. Folie ou courage ? Maintenant je ne me pose même plus la question... On dirait une espèce de rêve mélangé à un cauchemar... je me demande si c'est vraiment la réalité et si ce n'est pas juste un rêve. Je secoue la tête de gauche à droite et je reprend mes esprits rapidement. Nan mais ! Penser que c'est un rêve... Enfin... En même temps, c'est une réalité bien étrange que j'ai en face de moi.

Prenant désormais mon courage à deux mains et ne me préoccupant plus de ce lâche de Loki qui est pourtant plus vieux que moi ! Je traverse la cabine et suis l'animal à l'odeur fétide. Toujours dans le noir complet... je suis un loup dont je ne connais pas trop la réaction... et je verrai bien ce qui m'arrivera... en espérant que tout ira bien... Je passe la porte et suis le loup roux et crasseux dans le noir... J'ai un peu peur mais bon... Au moins, je ne suis pas seule puis... La curiosité est vraiment un gros défaut... Ca me perdra un jour et peut-être que ce jour est arrivé...

Je ne distingue que très peu l'animal, me laissant guider par lui. J'ai un peur... S'il m'emmenait voir sa meute... Ou encore s'il m'emmenait dans un coin totalement perdu... Voir pire... Mais faire pire que maintenant risque d'être quand même assez complexe. Ne plus avoir un seul souvenir, se retrouver face à un loup et être abandonner par la seule personne que j'ai croisé... Bon... Je suppose que c'est la folie qui guide mes pas ou peut-être la curiosité aussi. De toute façon, plus rien ne pourrait me surprendre désormais... J'ai envisagé pas mal de possibilités et celle de me retrouver en plein milieu d'une meute de loups affamés est la première sur la liste des plus probables.

Vite, il faut qu’il voit l’Alpha. Cette proie qu’il ne peut pas attaquer alors que la Faim gronde. Il ne comprend pas. Il y a trop d’informations différentes, il est confus. Il n’arrive pas à comprendre. C’est trop compliqué. L’Alpha saura. Il sait beaucoup de choses. Il sait tout. Il sent l’odeur de plusieurs proies. La Faim gronde. Mais il doit rejoindre les autres. Pour éclaircir ce problème, vite. Toutes ses odeurs, anciennes et présente lui montent à la tête. La Faim lui dit de traquer, d’attaquer. Mais il résiste, il doit d’abord parler à l’Alpha. Mais lorsque ses oreilles entendent des bruits derrière lui, avant même de sentir, la Faim crie : «Attaque et tue. ».

Le loup se retourne vivement malgré sa stature colossale et ses yeux aveugles se dirigent vers Fireflies, ses crocs se découvrent. Mais encore une fois, il se stoppe dans son élan.

Non. C’est la Proie qu’il ne doit pas attaquer. C’est la Proie protégée par le Non, protégée de la Faim. La Faim hurle de rage. Pourquoi la Proie le suit-il ? Que veut-elle ? Il est intrigué et en colère. Il a envie d’obéir à la Faim mais il ne peut pas. Alors il a envie de lui dire ‘Va t’en’ mais il n’y a qu’un grognement sourd qui sort de sa gueule entrouverte. Il ne sait pas quoi faire. Il doit voir le reste de la Meute, peut-être qu’eux n’auront pas ce ‘Non’ avec cette proie. Oui, l’Alpha sera alors content qu’il lui ramène une proie. Très content. Car la Meute a faim.

Le loup se remet en marche et tourne de temps en temps sa tête vers Fireflies. Ses oreilles s’agitent, cette situation n’a pas l’air de lui plaire. Il s’arrête de temps en temps, grogne, se dandine, comme indécis sur ce qu’il doit faire. Mais il laisse Fireflies le suivre, à travers les rues, il se dirige vers un point précis. De temps en temps il s’arrête et renifle, et repart aussitôt sa queue remuant légèrement, comme d’impatience.

Encore un peu de chemin, mais il sait où sont les autres. Il est gêné de la présence de la Proie. La Proie le suit, il n’aime pas ça. Il a l’impression d’être lui-même une Proie. Il est traqué par cette Proie protégée par le Non. Il n’aime pas ça. Il s’ébroue de frustration. Mais si la Proie le suit et qu’elle est protégée par le Non des autres, que fera-t-il ? Il ne sait pas quoi faire. Amener la Proie jusqu’à l’Alpha ou essayer de la semer ?

Le loup s’arrête indécis, et se tourne vers Fireflies. Ses yeux blancs dirigé vers elle. Il s’assoit, il attend. Ses oreilles s’agitent, il grogne. Et s’arrête tout aussitôt. Il semble attendre. Voir si Fireflies continue de le suivre ou non, voir si elle est assez courageuse ou non. Il grogne de nouveau mais ne fait rien de plus pour impressionner Fireflies, il semble entravé par autre chose.

Spoiler:

Je le suis tranquillement. J'ai peur toute seule. C'est comme si c'était mon seul espoir puisque Loki est partit. Je ne sais pas pourquoi mais je le suis dans la nuit voilé par les ténèbres. Il me jette des regards de temps à autres. Je ne dis rien et avance silencieusement avec lui. Je ne sais toujours pas où l'on va. Mais... Je sais qu'avec lui c'est étrange mais je n'ai pas peur... que seule je serais totalement effrayer.

Seuls nos pas retentissent dans la nuit. Ma tête légèrement baissé pour regarder le décompte sur mon téléphone. Je ne sais toujours pas ce que tout ça signifie. J'ai envie de pleurer mais je retiens mes larmes. Il ne faut pas que je pleurs maintenant. Après tout, je n'ai pas à avoir peur... Je pense... Car je ne suis pas seule, même si c'est une drôle de compagnie... Je n'ai pas à avoir peur.

Doucement je le suis et il s'arrête et grogne un peu, je m'arrête à quelques pas de lui. Je ne sais pas à quoi il pense mais je ne le toucherai pas. Il ne veut pas. Il grogne encore une fois. Je le regarde, essayant de retenir ma propre peur grandissante d'être seule avec un loup un peu étrange. Je le regarde dans les yeux puis... Je ne sais pas ce qui me pousse à le faire mais j'avance doucement et m'arrête à un ou deux pas devant lui avant de m'accroupir un peu pour être à sa taille.

« Tu sais... Ici je suis toute seule... Je connais personne... J'ai peur d'être toute seule... tu sais... Je veux pas être seule ici... Dans le noir... Je veux pas... »

Fis je au bord des larmes et en me relevant. Je me frotte doucement les yeux pour ne pas pleurer. Je sais qu'il ne me comprend pas. Qu'il ne voit pas que j'ai peur d'être toute seule et c'est pourquoi je le suis. Il ne doit pas le voir... Car c'est un loup... Et... Je ne pense pas qu'il me comprend malgré ça.

Je le regarde à nouveau et souris un peu cette fois. Je n'ai pas peur... Je dois lui prouver que je n'ai pas peur de lui. Mais j'ai juste peur d'être toute seule. Je m'avance donc et passe devant lui et je me retourne pour le regarder.

« On y va ? Je te suis moi ! »

Essayais-je de lui faire comprendre malgré qu'il ne peut pas... Enfin, je suppose. Puis... Je ne sais que faire alors... Suivons le !

Résister aux pulsions. Résister à la Faim. Ne pas sauter à la gorge de la Proie qui s’approche. Ne pas bouger. Elle parle. La Proie parle. Mais elle ne parle pas comme lui. Il ne comprend pas. Il essaye mais les sons sont trop aigu, il y a trop de variation. Il ne comprend pas. Ce n’est pas son langage. Les sons se coupent et s’enchaînent trop vite. Il ne comprend pas, ça l’agace. Mais il ressent. Il ressent une vague de détresse émanée de sa proie. Il ne comprend pas ce qu’elle dit. Mais il sent la Peur. La Peur empeste. La Peur est pour les faibles. Il grogne, la Faim reprend le contrôle. Il méprise les faibles. Les proies faibles, il aime les faire souffrir. La Meute n’est pas faible. Alors pourquoi devrait-il laisser en vie un être si faible et inutile que cette Proie ? Elle ose ?! La Colère gronde bien plus fort que tout. Elle ose passer devant lui ! Il la laisse en vie et elle ose passer devant lui. Elle ose le reléguer à la deuxième place. Personne, sauf l’Alpha n’a le droit de passer devant lui. Elle ne connaît pas les règles de la Meute. Elle doit être punie. Morde, la mordre jusqu’à sentir le sang couler. Non. La Proie est protégée. Mais la Proie n’a pas tous les droits. Non, non.

Le loup se lève brusquement et claque des mâchoires. Ses énormes pattes foulent le sol pour rattraper Fireflies et il la pousse sur le côté à l’aide de son museau. Il continue alors sa route, la tête légèrement relevé comme pour montrer à Fireflies qui est le chef.

La Colère se calme. Il est excité à présent. Il a envie de jouer avec sa proie. Jusqu’à ce qu’elle en perde la tête. Jusqu’à ce qu’elle s’écroule de fatigue. Mais la Proie n’est pas si fragile que ça. Elle n’a pas assez peur de lui. Elle doit le respecter.

Le loup s’arrête de nouveau penche la tête en arrière, couchent ses oreilles, ouvre la gueule et hurle au ciel orageux. Le hurlement résonne dans la rue et au-delà. Un hurlement puissant et grave. Le loup regarde à présent Fireflies, comme s’il attendait quelque chose. La queue légèrement dressé, en signe de domination.

Puissance. Il est puissant. La Proie ne pourra pas être aussi puissante que lui. Alors elle reste à l’arrière. Les faibles sont à l’arrière de la file. Il n’est pas aussi puissant que l’Alpha, mais il est respecté du reste de la Meute. Alors elle lui doit le respect. Le respect se gagne dans la Meute. Pour passer devant lui elle devra prouver qu’elle est à la hauteur.

Je le regarde et il claque des mâchoires me faisant un peu sursauter au passage. Je ne bouge pas et le laisse avancer vers moi. Il me pousse avec son museau et je me décale sur le côté doucement. Je l'observe et il passe devant. Je le suis à nouveau tranquillement. Même s'il me comprend pas... Au moins, je sais qu'il ne me fait pas de mal pour une raison que j'ignore encore.

Je l'observe à un mètre derrière lui environ et il s'arrête à nouveau hurlant dans la nuit. Je le regarde un peu d'incompréhension se lit sur mon visage. Puis... En y réfléchissant je l'ai peut-être blessé dans sa façon de faire. En même temps, je sais que je peux pas lutter. Soit... Je l'observe et ne bouge pas. Je n'ai pas peur mais comment lui montrer... Hm... Je baisse un peu le regard pour lui dire que c'est lui le chef. Je ne sais pas comment lui faire comprendre en même temps. Je sais que face à un loup... Je ne peux pas lutter mais si je le laisse... Si je dis que je le respecte... Peut-être finira-t-il par m'accepter ? Je ne sais pas trop... Mais qui ne tente rien n'à rien.

Ce que je sais... C'est que je tiendrai pas face à lui. Alors, je préfère lui montrer que je ne ferai rien s'il ne veut pas. Je met mes mains en évidences et agrippe ma robe. Comme ça, il peut se rendre compte que je ne peux rien faire. C'est lui mon guide pour le moment. Je l'observe à nouveau et souris un peu. Je sais pas s'il comprend que je ne lui veux rien... Mais lui... Il a l'air troublé... De toute façon... Je compte pas être seule alors, je le suivrai même si pour ça je dois être la plus faible des deux... ce qui est vrai quand même... Je ne peux pas le battre de quel manière qu'elle soit... Je ne crois pas que ma voix surpasse son hurlement. Enfin... Je ne préfère pas essayer pour le moment. Je vais me contenter de le suivre comme je le fais depuis le début.

Elle pleut toujours. Elle inonde son propre sol de son orage colérique. Et Elle ne prête pas trop attention à la petite poupée intrépide qui ose défier Sa Meute. Elle laisse échapper de son immense mémoire un petit fragment jaune, une sphère brillante qui flotte jusqu'au niveau du visage de Fireflies. Une sphère qu'Elle aimerait ne jamais la voir toucher.

Spoiler:

La pluie ne cesse de tomber et je suis toujours là en train de suivre ce même loup roux et puant. Mais l'odeur ne dérange plus maintenant... Ou plutôt je n'y prête plus attention. D'ailleurs... Je ne sais pas si cet animal à un nom... Et l'appeler « loup » ou « rouquin » tout le temps, ne m'enchante pas. Je réfléchis donc à un nom pour mon compagnon de route... enfin pour mon guide plutôt. « Alors... Il est roux... Il fait le fier... Mais il ne m'a pas sauté à la gorge... Il est sucré et dur comme fondant parfois... Hm... comme du Caramel... ». Je le regarde et souris. Il ne comprendra mais je m'en fiche. Je l'appellerai comme ça maintenant !

« Hey ! Je sais pas si t'as un nom... mais je vais t'en donner un ! Tu seras Caramel maintenant ! »

Fis-je en souriant. Pour lui, ça ne devait être que des paroles en l'air. Il ne comprend pas mais c'est pas grave. Car j'ai pas besoin d'être comprise. Il me laisse pas seule... Alors, pour moi... C'est pas comme un ami mais comme un compagnon... Un étrange compagnon soit, mais un compagnon de route quand même.

Je continu de le suivre silencieuse, la pluie battante toujours et encore dans la nuit aussi noir que les ténèbres. Puis... Une sorte de boule lumineuse attire mon attention... « Une luciole ? ». Pensais-je aux premiers abords. Mais... C'est un peu gros pour être une luciole. Enfin... Curieuse et perplexe à la fois mais ne me laissant pas décourager. Je touche ce qui est selon moi... Une sorte de luciole. Sans le savoir... cette lumière m'enveloppe et m'emmène ailleurs... Je ne comprend pas de suite ce qui m'arrive. j'ai même du mal à croire que cette simple luciole se révèle être quelque chose de totalement différent.

Le décor se floute, sa vue se modifie, et l'espace d'un instant, le décor du quai, la pluie lugubre, l'odeur nauséabonde du loup, tout s'efface. Et elle plonge dans son souvenir...

Fireflies:

Sur le coup, je ne comprend pas très bien ce qui se passe. Je revois... Je me revois enfant à une table. Un blond... Une fillette au teint pâle qui est soit disant ma cousine. Qui sont-ils ? Je ne comprend pas tout de suite puis... Caramel... Alors, si j'ai appelé le loux roux ainsi ce n'est pas du au hasard. C'est parce que j'avais un berger allemand du même nom. Doucement, j'ouvre les yeux me sortant petit à petit de ce doux souvenir. C'était joyeux et chaleureux. Pas comme cette nuit froide et triste.

Je regarde Caramel... Je souris un peu. Ce n'est pas un hasard. Je n'ai pas peur je le suivrai. Je ne dois pas avoir peur. Même si c'est pas le même Caramel... Je sais qu'ils se ressemblent au moins un peu. J'avance derrière Caramel le loup un peu hargneux mais je suis heureuse et triste à la fois. Triste de ne plus revoir mon ancien Caramel... je sais qu'au fond il me manquera. Mais je suis heureuse de suivre le nouveau Caramel en qui j'ai confiance. Il guidera mes pas et je le suivrai sans peur ni crainte. Il m'attaque pas... Son nom est Caramel... Ce n'est pas un hasard. Je ne crois pas à ce hasard là... Si cette étrange luciole géante m'a donné ce souvenir... C'est pour que je sois encore plus courageuse et que je poursuis ma route avec lui. Je le suivrai donc quoique qu'il arrive.

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The shadows kill the light...

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