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| Vivre est une chute horizontale | |
« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Vivre est une chute horizontale Mar 20 Nov - 7:32 | |
| 00h-02h (du matin) "Vivre est une chute horizontale" La chute. Hippocrate n'arrivait plus à penser. Seule la chute occupait l'immensité vide de sa tête. La chute, enivrante et effrayante. Il comprend. L'adrénaline dans ses veines, qui l'entraine, drogue et anesthésiant, qui le fait trembler tandis que l'air fouette la moindre parcelle de sa peau découverte. La chute. Et l’atterrissage enfin. Il ferme les yeux. Mais la douleur ne vient pas. Où est la douleur ? Où est elle ? La chute et la douleur ne vont-elles pas ensemble, comme deux vieilles amies inséparables ? Ses perceptions, ses certitudes, s'en retrouvent l'espace d'un instant, chamboulées. Puis il comprend. L'herbe. Un tapis d'herbe. Il le distingue à peine, dans l'obscurité si forte de l'endroit où il se trouve. Mais il le sent. Il sent l'odeur, mélange indescriptible de terre, de végétal, d'eau. L'humidité. Il peut la toucher, cette herbe. Il lui doit sans doute la vie. Il reste allongé, un instant. Un peu hébété peut-être. L'odeur continue d'envahir ses narines. Troublant. L'herbe est confortable. Il resterait bien volontiers ici. Mais l'absence de clarté l'empêche de voir ce qui l'entoure, et cela, c'est tellement frustrant, il sait qu'il ne le supportera pas. Il ouvre ses autres sens. Toucher, odorat, ... ouïe ? Il entend, tout proche, le son de l'eau, qui coule inlassablement. Le fleuve. Le pont. Les trois filles. Est-ce qu'elles vont bien ? Il ne peut s'empêcher d'être un peu inquiet. Après tout, ce sont les seuls êtres humains qu'il ai rencontré dans ces lieux étranges... Il revit intérieurement la chute. Pourquoi est-il tombé ? La secousse. Étrange secousse. Surnaturelle secousse, même. Il tirera tout ça au clair, il se le promet. Son regard se durcit légèrement. On ne traine pas Hippocrate dans la boue sans en payer le prix ! |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mar 20 Nov - 17:43 | |
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Avant même que je ne comprenne ce qu'il m'arrive, une chute vertigineuse m'accueille, où je crois venir ma dernière heure, enfin plutôt dernière minute. C'est à peine si, avec toute cette vitesse, j'entends mon propre cri. Mon cœur bat à toute allure alors que j'ai la sensation d'une drogue se répendant dans mes veines, comme si elle m'assure que je peux faire quelque chose, même quelque chose d'insensé. Mais ce n'est pas le cas, je me sens entrainée de plus en plus vite par l'apesanteur... Je suis persuadée de la dureté de la chute qui m'attends, quand je vois à travers la brume le sol apparaitre à quelques centimètres... Le choc. Tous mes os se brisent... pas? La douleur que j'attendais comme insoutenable, qui m'aurait même brisée la nuque ne vient pas. J'ai mal, certes, mais comme si on m'avait un peu chamailler, pas comme si j'avais fait une chute d'un pont. Je rouvre les yeux que j'avais fermé de peur avec prudence, tentant de voir quelque chose. Mais l'obscurité de cet endroit et la brume m'empêche de voir quoi que ce soit. Me redressant, je sens la terre sous ma main être molle, beaucoup plus que la normalité des choses, presque comme un tapis moelleux... et gluant. Mais une autre pensée interrompt mon analyse dégoutée. Les autres. J'avais vu celui, qui avait choisi le nom d'Hippocrate et qui avait commencé à aller sur le pont, tomber juste avant moi. Comme si le fait de poser le pied sur le pont avait déclenché ce tremblement de terre bizarre, qui a bien faillit me couter la vie. Les deux filles étaient-elles tombées elle aussi? Et cet homme, a-t-il eu autant de chance que moi?
« Il... Il y a quelqu'un? »
Ma voix pas très assurée et tremblante encore de la frayeur que j'avais subie semble résonnée dans le lieu... Comme si j'étais sous le pont. C'est sans doute le cas, en fait.
- HJ:
J'ai réussi à faire un rp court * *
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Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mar 20 Nov - 21:50 | |
| Un cri. Il n'en entend que la fin. Puis il s'éteint. Un cri, un seul, long, aigu. Un cri de fille évidemment. Loin de lui l'idée d'être misogyne -non non, vous pensez bien-, mais un cri pareil, ce n'est vraiment pas digne d'un homme. Il ferme les yeux. Longuement. Laquelle des trois filles a donc poussé ce hurlement brutal, qui a déchiré l'atmosphère étrange de la ville, un court instant ? De laquelle des trois a-t-il hérité ? Car il est certain de n'avoir entendu qu'un seul bruit de chute, un bruit mou, écœurant, comme une poupée de chiffon qui tombe par terre.
« Il... Il y a quelqu'un? »
La voix résonne, fragile dans l'obscurité. Un mince filet de voix, qui trahi une sorte d'angoisse. Il a vite fait de mettre un nom sur la voix, enfin, un surnom. October. Bien. Il va donc devoir rester avec elle pendant encore un moment. Il espère qu'après ce qui vient de se passer, le reste cessera de l'effrayer."
- Par ici, dit-il.
Voix calme. Rassurante si possible. Pour un peu que sa voix puisse être rassurante... Ses yeux s'étant un peu acclimatés à la pénombre, il commence à distinguer légèrement la silhouette de la jeune fille. Il se demande soudain, comme par réflexe, si elle a quelque chose de cassé. Il voudrait l'examiner. Se reprend. Qu'est-ce qui lui prend enfin ? La fille ne se laissera pas approcher !
- Tu as mal quelque part ? demande-t-il enfin.
Après tout, il ne fera pas un long trajet si elle ne peut pas le suivre... et il ne la laissera pas seule derrière, maintenant que les deux autres semblent avoir disparu... |
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October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mar 20 Nov - 22:51 | |
| Une voix me réponds alors, et je soupire de soulagement. Déjà, Hippocrate avait aussi eut de la chance, et les deux autres n'étaient pas tombées. Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer... Mais les réflexions attendront. Quand je me relève difficilement pour aller vers la source de la voix, je sens ma cheville m'élancer. Avec une grimace, je m'approche de la silhouette que je devine de l'homme. Mon pouls est encore très rapide à cause de la chute, mais je ne suis pas terrorisée. C'est déjà ça. Pourtant, le lieu n'est pas rassurant. Mais jusque là, avoir peur ne m'avais pas avancé, alors si je peux au moins juguler ma peur ce serait pas mal. Mais je sens qu'elle reviendra tôt ou tard. Peut-être que dans une autre situation, j'aurai écouter mon instinct qui me souffle de ne pas faire confiance à l'homme, alors qu'il demande de cette voix empreinte de calme, comme lorsqu'il m'avait répondu, si j'ai mal. Mais là, en l'occurrence, j'ai mal, et en plus, je n'ai pas trop le choix. Il vaut mieux rester avec ce mec, même si j'ai pas vraiment d'affection pour lui jusqu'à présent, et puis la situation peut pas être pire.
« J'ai un élancement à la cheville, mais sa ira, je crois... »
En fait, je fait boulet là. Si sa se trouve, l'homme allait me laisser là et partir pour quitter cette ville. Décidément, c'est pas mon jour... |
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Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mar 20 Nov - 23:36 | |
| Hippocrate soupire de soulagement. Elle a pu se lever. Elle marque un point, la petite. Plus résistante qu'il n'y parait. L'homme affiche, malgré lui, un sourire satisfait. Ce n'est pas un vrai boulet qu'il va se trainer. Peut-être seulement un demi-boulet alors.
« J'ai un élancement à la cheville, mais sa ira, je crois... »
Un élancement à la cheville. Alors que les mots de la demoiselle s'inscrivent les uns après les autres dans son esprit, une foule de renseignements venus d'on ne sait où envahissent sa tête. Il fronce les sourcils, tentant petit à petit de faire du tri dans ce fouillis. Foulure. Rupture des ligaments. Tendon. Articulation. Douleur. Bandage. Repos. Entorse. Synovie. Anti douleur. Fracture. Marcher est impossible. Œdème. Tendinite. Froid. Trier. Trier le flux d'informations. Il sait, il sait ce que tout ça veut dire. Il sait et est incapable d'ordonner ce savoir qui lui appartient. Ferme les yeux.
Défilent alors, dans un semblant d'ordre, les mêmes mots. Des blessures, des soins, des prescriptions. Il rouvre les yeux.
- Tu peux marcher, c'est déjà ça.
Le tutoiement est venu pour la première fois. Chichis inutiles, dans la situation présente. Tous les deux, seuls, perdus dans un lieu inconnu, au combien désagréable par son obscurité et son humidité.
- Je ne verrais rien ici, de toute façon, il fait trop sombre. Par contre, je pense qu'il vaudra mieux que je jette un oeil sur ta cheville quand on aura retrouvé un peu de lumière. On ne sait jamais, si ça empire...
Il aurait pu s'arrêter là, sur ces mots "gentils", mais il ne peut s'empêcher d'ajouter, à voix un peu plus basse :
- On a pas besoin de quelqu'un de blessé dans cet endroit sordide.
Comme si l'un d'entre eux allait oublier la situation ! Hippocrate jette un oeil alentours. Il avise, dans la direction d'où provient le bruit de l'eau, une forme sombre, au niveau du sol. Qui pourrait bien ressembler à un petit bateau.
- Il y a une barque là-bas. Je pense que si on veut filer d'ici, c'est le seul moyen. Je te porte ? Ou au moins, appuie toi sur moi, le temps de l'atteindre.
Il tend la main vers October. Vite, partir d'ici. Vite. |
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October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 9:16 | |
| « Tu peux marcher, c'est déjà ça. »
Oui, il n'a pas tort. Enfin, claudiquer serait un terme plus juste, mais je ne suis pas obliger de me trainer par terre. Voir le côté positif des choses. Sinon, je vais faire une dépression avant qu'on ait quitter cette fichue ville.
« Je ne verrais rien ici, de toute façon, il fait trop sombre. Par contre, je pense qu'il vaudra mieux que je jette un oeil sur ta cheville quand on aura retrouvé un peu de lumière. On ne sait jamais, si ça empire... »
Euh... Il se prend pour un médecin ou quoi? Enfin, s'il peut vraiment m'aider, je vais pas râler non plus. Aussi, j'hausse des épaules, avant de réaliser qu'il ne l'avait peut-être pas vu, aussi je réponds:
« Uh, ouais, si vous voulez. »
J'vais tout de même pas faire ma difficile alors qu'on vient de faire une chute pour une raison inexplicable -parce que ça ressemblait plus à un truc qui voulait nous balancer du pont que d'un tremblement de terre- et qu'on est toujours aussi perdu... Mais d'abord, il faut que je cesse de penser que tout est surnaturelle. Cette ville est flippante, mais arrête un peu de psychoter October. Au moins la chute aura dénouée la boule qui restait encore un tout petit peu dans ma gorge. L'homme rajoute alors quelque chose, quelque chose qui me fait lever les yeux au ciel. Excusez-moi d'être malade monsieur-moi-je-suis-pas-un-problème! Comme si je savais pas que c'est pas de plus pratique dans cet endroit bizarre! Cela dit, je préfère ne pas lui faire part de mes pensées. Ce n'est pas le moment, et je sens que quand cet homme veut avoir raison, il l'aura. Mais qu'il ne compte pas sur moi pour m'écraser tout le temps!
« Il y a une barque là-bas. Je pense que si on veut filer d'ici, c'est le seul moyen. Je te porte ? Ou au moins, appuie toi sur moi, le temps de l'atteindre. »
Une barque? Oh, j'ai pas confiance... Non, n'importe quoi. Je me secoue. Ce n'est qu'une barque. Elle ne va pas nous manger non plus. Quand Hippocrate me tend la main, cependant, je sens ma méfiance revenir au galop. Je ne sait rien de cet homme, et la plupart des choses que j'ai pu pensé sur lui n'étaient guère rassurantes. Cela dit, il avait aussi eut ses côté euh... pas gentleman, mais dans ce genre-là. Aussi, je réponds:
« Sa ira, je peux marcher. »
Je ne suis pas faite en porcelaine! Qu'il se l'enfonce bien dans le crâne, je suis peut-être une fille, mais je vais pas casser au moindre problème pour autant! J'avance donc de la démarche la plus sure possible, m'appuyant le moins possible sur mon autre pied. Je remarque que ma cheville me fait mal quand je la tourne vers la gauche. Instinctivement, je pose ce pied sur la pointe, ce qui m'élance beaucoup moins que quand je le pose à plat. Une fois à côté de la barque, que je distingue maintenant que mes yeux sont habitué à l'obscurité, je ne peux m'empêcher de dire:
« C'est étrange quand même, que cette barque soit là, comme pour nous attendre. »
Oui c'est bien October, discrédite toi bien comme il faut, comme ça tu seras vraiment jugée comme étant un psychotique.
«Je veux dire, juste après ce tremblement de terre bizarre... »
C'est bien, va t'enterrer maintenant, andouille.
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 12:26 | |
| Son jouet est abîmé. Mais dans son demi-sommeil, Elle ne s'en préoccupe pas vraiment. Ils avancent dans le noir, vers la barque. Dans le noir, jusqu'à ce qu'une lumière jaune vienne éclairer les environs. La barque flotte dans une eau moins agitée que le reste du fleuve, mais semble encore plus effrayante sous la clarté surnaturelle de la sphère qui semble attendre à son bord. Approche, October, semble-t-elle dire. Fuis, pense-t- Elle vaguement. Fuis le passé, et vis dans la peur du présent. - Spoiler:
Bravo October, tu viens de gagner ton premier souvenir ! Touche la sphère jaune pour le recevoir au prochain tour. Et si tu ne le fais pas... ? Aha... Mystère !
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 12:45 | |
| Elle se méfiait toujours. Et ça risquait de durer encore longtemps comme ça. Mais n'avait-elle pas raison ? N'avait-elle pas raison de se méfier de lui ? Si, sans aucun doute, parce qu'il n'était pas ce qu'on peut appeler gentil. Et alors ? Qu'importe sa gentillesse, il a d'autres chats à fouetter en ce moment que de s'occuper de la méfiance de cette gamine. Si il avait le temps, oui, peut-être essaierait-il de la rallier à "sa cause", de se débrouiller pour embrumer ses pensées. Endormir sa méfiance. Mais pas tout de suite. Le plus important, maintenant, c'est de partir. De trouver à manger et à boire, un lieu pour dormir, car la nuit on dort. Parce qu'à l'âge qu'elle doit avoir, on a besoin de plus de sommeil. Et que quand elle dormira, il sera enfin totalement libre de ses mouvements. Alors, l'exploration de la ville n'appartiendra qu'à lui. Peut-être.
Elle a jeté un regard vers la barque. Il ne peut distinguer la teneur de ce regard, dans l'obscurité, et ne peut deviner que sa confiance envers ladite barque équivaut à la confiance qu'elle lui accorde à lui. Soit presque zéro.
« Ça ira, je peux marcher. »
Mademoiselle veut tout faire par elle-même ? Très bien. Il hausse les épaules, un peu désabusé. Il ne va pas la forcer. Elle veut abimer sa cheville un peu plus ? Parfait. Qu'elle le fasse.
« C'est étrange quand même, que cette barque soit là, comme pour nous attendre. Je veux dire, juste après ce tremblement de terre bizarre... »
Les deux phrases se succèdent, assez rapidement. Exprimant ce qu'il pense aussi, malgré lui. Elle n'a pas tord. Il sait que cette barque est aussi "bizarre" que le tremblement de terre. Elle a donc même raison. Inutile de lui signaler. Si ils plongent tous les deux dans ces histoires paranormales, ça risque de devenir tendu. Autant essayer de rester lucide. Raisonner scientifiquement. Même si il lui semble que ça soit impossible dans l'instant.
- Un peu oui.
Réponse laconique. Il la rejoint vers la barque. Elle semble parfaitement normale cette barque. Un bois sombre, des traces laissées par l'eau qui lèche les flans de la petite embarcation. Une rame, une seule. Une corde accrochée à un morceau de bois planté au sol sers d'ancrage. Sans attendre, il prend place dedans, et se saisit de la rame. C'est ce moment là que choisit la lumière pour se manifester. Une lumière surnaturelle, qui provient d'une petite sphère. Celle-ci semble flotter un instant sa direction, avant de descendre doucement devant le visage d'October. Hippocrate observe. Il note, inconsciemment, dans sa tête, chaque détail du tableau. Qu'est-ce encore que cette chose ? De la magie ? Que veux la sphère ? Qu'attend elle de la jeune fille ? Il décida de l'ignorer. De toute façon, peu lui importait ce qui pouvait arriver à cette fille, il la connaissait à peine. Il éluciderait le mystère de la boule lumineuse plus tard.
- Tu montes ? Je ne pense pas que tu ai envie de rester ici plus que ça, toi non plus.
Une manière de lui signifier, en quelque sorte, qu'il n'est pas forcément plus à l'aise que ça dans cet endroit humide et étrange.
- Je vais ramer. Quand tu sera bien assise, détache la corde. On va essayer de traverser le fleuve, je crois que je vois l'autre côté là-bas.
En effet, il lui semble distinguer quelque chose derrière le brouillard qui enveloppe le cours d'eau... |
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« Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet »
October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 13:38 | |
| Hippocrate me répond laconiquement. Comment peut-il l'être après tout ce qu'on a vu et subit cette dernière heure? Enfin. Même s'il me semble vraiment trop antipathique pour que je songe à avoir confiance en lui, je vais rester avec. Parce que, franchement là, je crois que c'est mieux d'être mal accompagné que seul. La barque ne me rassure absolument pas, mais j'essaie d'ignorer ce mauvais pressentiment. Elle est normale après tout, du bois fait pour flotter, et une rame pour avancer. Rien d'extravagant. Il faut vraiment que j'arrête de flipper. J'écarquille les yeux. Qu'est-ce que c'est que ce truc? Une lumière, pas celle du soleil, ni de la lune, ni d'une quelconque lampe, une lumière qui n'a rien à faire là flotte paresseusement devant nous, au-dessus de la barque qui semble encore plus sinistre. Elle éclaire les lieux d'une couleur jaune qui me permet de jeter un coup d'œil à l'homme qui est avec moi. Je suis la seule à voir cette sphère ou quoi? Non. Un léger mouvement de l'homme me fait comprendre que lui aussi la voit. Donc, je ne suis pas folle, c'est déjà ça. Par contre, il l'ignore délibérément.
« Tu montes ? Je ne pense pas que tu ai envie de rester ici plus que ça, toi non plus. -Je euh... Non non, j'arrive. »
Etant donné qu'il a choisit d'ignorer la boule lumineuse, je ne dit rien. D'après le peu que j'ai parler avec lui, il ne me répondrai rien de bien utile, sans doute me répondrai-t-il un autre truc laconique. Le problème, c'est que cette boule m'effraie autant qu'elle m'attire. Je note alors dans le coin de ma tête un trait de caractère dont je me rends enfin compte: curieuse. Je suis curieuse, et c'est cette curiosité qui m'empêche de prendre mes jambes à mon cou. Et du coup, j'arrive à, en bannissant la peur pendant quelques secondes grâce à la curiosité, avant qu'elle ne revienne au galop, sentir que je suis absolument attiré par cette chose, pourtant surnaturelle. Car en fait, même si c'est quelque chose d'anormal à l'état pur, pas comme le pont tout à l'heure qui ne me rassurait pas à cause de ma psychose, elle semble m'inviter à m'approcher. M'inviter à la prendre, et à la garder. Je me secoue. C'est super pas normal tout ça. Et puis, l'homme me parle.
« ...che la corde. On va essayer de traverser le fleuve, je crois que je vois l'autre côté là-bas. »
Je n'ai pas entendu ce qu'il a dit avant du coup, perdue dans mes pensées. Mais je n'arrive pas non plus à me concentrer sur ce qu'il me dit de faire. Irrésistiblement attirée, ma curiosité l'emportant sur ma peur, je tends la main vers la lumière. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 13:48 | |
| Elle l'a touché, elle l'a touché et lentement les souvenirs pénètrent dans sa mémoire, la lueur disparaît et October se souvient, un peu... - Spoiler:
Un nouveau petit clic se fait et elle attrape un sourire, fige dans le temps un gracieux mouvement, se saisit d'un peu de jeunesse. Entre ses doigts son appareil n'arrête pas de vivre, d'agir, de prendre photo après photo, d'arrêter le temps un court instant et de le conserver, éternellement, jusqu'à ce que quelqu'un se décide à appuyer sur "effacer". Elle s'arrête enfin, plutôt satisfaite de ce qu'elle a pu prendre, au-dessus d'elle le soleil brille et elle a le sentiment que c'est une bonne journée qui commence. Un dernier regard au groupe de sportifs et elle range son appareil chéri dans sa sacoche de protection. Il est temps de rentrer, elle a plus que hâte de pouvoir allumer son ordinateur et voir les résultats de ses clichés. Seulement voilà, à peine a-t-elle fait un pas, qu'elle trébuche et tombe comme une idiote sur le gazon qui borde le terrain.
Se redressant, elle jette un regard meurtrier à ses petites chaussures à talons, quelle idiote elle faisait. Elle aurait vraiment dû mettre ces nouvelles baskets qu'elle venait de s'offrir, maintenant sa cheville lui faisait mal. Elle grimace, une voix se fait entendre derrière elle et se retournant, elle plonge dans ces deux beaux yeux vairons. Le garçon se penche un peu vers elle et l'interroge d'une voix douce :
« Ça va ? Je t'ai vu trébucher de l'autre bout du terrain. Tu peux marcher ? »
Elle hésite peu à lui répondre, quand elle aperçoit la lueur d'intérêt dans son étrange regard. Ses joues chauffent et rougissent de plaisir, elle se mordit les lèvres et sent son cœur palpiter et s'emballer. Enfin, elle en est persuadée, elle vient de le trouver. Son seul, unique et véritable Amour.
« J'ai un élancement à la cheville, mais ça ira, je crois... »
Il lui sourit encore une fois et lui tend la main.
« Il y a une infirmerie dans le bâtiment là-bas, avec des lits...si tu veux te reposer un peu. Tu veux que je te porte ? Appuie toi au moins sur moi, le temps que je t'y emmènes. »
Sans hésitation, le cœur gonflé de ce fol amour au premier regard, elle prend sa main et lui demande :
« Quel est ton nom ? »
« Gab... »
Le jeune homme aux beaux yeux s'interrompt, semble d'un coup hésiter. Elle pense qu'il est timide, elle trouve ça adorable. Il finit malgré tout par la regarder à nouveau, plus charmeur que jamais.
« Gaëtan. »
Heureuse, elle ouvre la bouche, prête à donner son prénom à ce nouvel amour, à qui elle se voit bientôt mariée, des rêves plein la tête.
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Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 14:27 | |
| Elle avait touché la sphère. L'inconsciente ! Alors qu'elle avait dit qu'elle venait avec lui ! Qu'elle n'avait qu'à mettre un pied devant l'autre, monter dans l'embarcation ! Et si ça avait été mortel, hein ? Si ça avait été un piège ? Quand il l'a vu tendre la main, il a ouvert de grands yeux. Elle ne va pas... Il veut la retenir. Trop tard. Et la jeune fille entre en contact avec la lumière.
Hippocrate se lève de la barque, il saute sur la terre ferme, et attrape les épaule d'October. Il sait qu'elle n'est déjà plus là. Rien qu'à ses yeux, qui semblent loin, dans le vague. Un regard absent. Elle n'est plus là, alors où est-elle ? Ses yeux bougent pourtant, comme si elle était aux prises avec un démon invisible, ou comme si elle rêvait. L'imbécile ! Il n'aurait jamais pensé qu'elle ferait ça, elle qui avait tellement peur des choses bizarres -le bruit dans le train, la barque qui les attendait.
Il secoua légèrement les épaules de la jeune fille. Il fallait qu'elle revienne. Parce que lui devait savoir, il devait savoir ce qui se passait. Ne pas savoir, c'était stupide. Insupportable.
- October ? Ho ! Reprend toi, nom de Dieu !
Mais tout est vain. Il reste là, à la regarder, absente. Il se reprend, s’efforce au calme. Elle reviendra. D'une façon ou d'une autre. Au moins, elle n'est pas morte. Elle aurait pu s'écrouler au contact de la sphère. Mais non. Alors il attend. |
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October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 14:53 | |
| Un rêve s'impose à moi. Un rêve ou je ne contrôle rien, ou je ne suis que spectatrice. Comme tous les rêves. Mais il est bizarre celui-ci. D'habitude, enfin je crois, quelque chose me dit que c'est pas exactement pareil. Là, je le vis. Ce n'est pas un rêve. Je le comprends quand je sens mon cœur, mon vrai, s'emballer alors que je vois ce garçon qui, lui aussi, possède des yeux vairons. Au fur et à mesure que la scène se passe, je sais ce qu'est cette vision. Un souvenir. Un souvenir vient de s'imposer à moi quand j'ai touchée cette boule lumineuse! Mais je ne comprends ça qu'une fois à nouveau dans la réalité. Le décor change soudainement, malgré que le sourire béat que j'affichais face au garçon est toujours là. A moins que je ne commence qu'à sourire maintenant, prolongeant le sourire du souvenir. Qu'importe. je cligne des yeux, désorientée quelques secondes par l'obscurité régnante dans le coin, comparée à la chaude lumière du jour de mon souvenir. Et la chaleur que j'avais ressentie face au garçon... J'avais senti mon cœur s'accélérer, je me savais penser que c'était lui, le bon. L'Amour. Pourtant, quelque chose sonnait faux. Mais je devais me faire des idées, ça doit être simplement car je ne possède au final que ce seul et court souvenir. Je remarque enfin l'homme, cet Hippocrate, qui m'observe, et je perds mon sourire, étant définitivement ramenée à la dure réalité actuelle. Je me souviens qu'il m'avait demandé de monter dans la barque, et pourtant on était toujours sur la terre ferme -lui était redescendu d'ailleurs-. Pas sure de moi, surtout après cette vision brève mais intense, je dis d'une voix hésitante
« Je euh.. Désolée... On peut y aller si vous voulez. » |
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Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 17:22 | |
| Il plisse légèrement les yeux. Elle est revenue. Et semble un peu plus perdue qu'auparavant. Si c'est possible évidemment. Elle n'a rien dit, et pour l'instant, Hippocrate ne peut que spéculer sur ce qui s'est déroulé sous ses yeux. Il revoit sans difficulté le sourire sous les yeux de la fille. Un sourire heureux. Pour un doux rêve ? Impossible à certifier mais... Elle fait comme si de rien était. Parle d'y aller. Il lui désigne la place en face de lui dans la barque, d'un geste du menton. Tout en rêvant intérieurement de la cuisiner pour qu'elle lui révèle tout ce qui vient de se passer. Se sermonne intérieurement. Elle a déjà assez peur de lui comme ça, inutile d'enfoncer le clou. Il imagine, en secret, une scène où, effrayée par ses questions et son insistance, elle plonge dans l'eau froide. Glauque. Il ne dira rien. Quoique. Jusqu'où sa curiosité dévorante lui laissera-t-elle sa liberté ?
- Monte. Et n'oublie pas de détacher le cordage. Je vais ramer. On va essayer de traverser le fleuve.
Il a l'impression de se répéter, ce n'est pas très agréable, mais qu'importe. Essayer de traverser. Pourquoi "essayer" ? Est-ce qu'il n'aurait pas confiance en lui ? En ses capacités ? Ou bien déjà "blasé" par les péripéties vécues, n'espère-t-il plus que les choses se passent bien ? Il serre la rame dans ses mains, le bois froid lui gèle la paume. Tout est froid et gris ici. Il jette encore un regard à October. La curiosité a enroulé ses chaines autour de lui. Prisonnier.
- Qu'est-ce que tu as vu ?
Curiosité. Toujours la plus forte. |
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October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 17:38 | |
| J'aime pas quand on me regarde, comme si on essaie de lire en moi. Je n'aime pas ça du tout. Mais il montre alors d'un signe de tête la place libre dans la barque. Bon. Je crois que maintenant, il le faut.
« Monte. Et n'oublie pas de détacher le cordage. Je vais ramer. On va essayer de traverser le fleuve.
Je monte dans l'embarcation, réussissant à ne pas me casser la figure, appuyant le moins possible sur ma cheville. Je m'assied tant bien que mal, alors que l'autre semble perdu dans ses pensées. Il devait se poser des questions sans doute, depuis que la lumière avait disparu. Aussi, je ne suis presque aps surprise quand il me demande:
« Qu'est-ce que tu as vu ? »
Je toussote, n'appréciant pas vraiment l'idée de raconter ce que j'ai vu. Je veux dire, mon passé n'appartient qu'à moi non? Mais je ne peux pas me montrer agressive, ou trop sur la défensive. J'ai pas de raison de le faire, je le fais pas. Enfin, j'essaie.
« Je crois que c'était un souvenir, enfin une minuscule partie de mon passé. »
En fait, quand je le dis comme ça à voix haute, je me rends encore plus compte à quel point c'est bizarre. Toucher une boule lumineuse et obtenir des souvenirs que j'avais jusqu'alors plus du tout? On est dans la vraie vie là, pas dans du fantastique, réveille-toi. Pourtant, c'est quand même ça qui s'est passé. Un souvenir s'était imposé à moi. Mais bon, de là à dire que c'était à cause de la lumière jaune... tant qu'à faire, autant dire que la ville est vivante! Je te jure, faudrait que je me réveille là. Je ris intérieurement de mon imagination, avant de réfléchir plus sérieusement. La mémoire m'était un peu revenu, même si je saurai pas dire comment, alors pourquoi ne pourrai-je pas me concentrer et récupérer mes autres souvenirs? Mais quoi que je fasse, comme auparavant, un voile m bloque. Même juste la suite de la scène que j'avais vu, même ça je ne peux pas. Bon sang... sa peut pas être cette lumière qui m'a donné mon souvenir! C'est irréaliste! Et pourtant, il n'y a absolument aucune autre explication, même débile. C'est la seule chose qui pourrait tenir debout... Si on était dans un bouquin, ou un film.
« Mais c'est quoi cet endroit à la fin?! »
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« Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues »
Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 21 Nov - 22:43 | |
| Elle perd pied. Elle perd pied dans ses pensées, il le sait. C'est facile de lire les paroles et les gestes des gens. Le regard de cette fille, qui volette à droite et à gauche, sans cesse. Son silence, ses phrases parfois. Et ce « Mais c'est quoi cet endroit à la fin?! ». Phrase exclamative et interrogative à la fois, typique des moments où... eh bien où on perd pied !
Mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est cette information qu'elle a lâché avant. Un souvenir. Un souvenir qui lui est revenu lorsqu'elle a touché cette sphère. Un souvenir comme ceux qu'ils ont tous perdus. Étrange, tellement étrange... Alors quoi ? Il voudrait lui aussi savoir "c'est quoi cet endroit". Mais pas à voix haute. Il prend dans sa poche la feuille avec l'essai de carte, et le stylo -celui qu'il a oublié de rendre à la fille aux cheveux bleus, avant de tomber. Et il écrit sur sa feuille "sphère de lumière = souvenir". Un premier tiret ce ce qu'il espère voir très vite devenir une liste d'informations. Il écrit en dessous : "October - Katya - Cheveux bleus". Puis "tremblement de terre étrange sur un pont". La feuille disparait dans son manteau. Il médite déjà ces informations, essaye de voir un lien, un lien qui ne vient pas. Les rouages de son cerveau, habitués à raisonner scientifiquement, butent sur cette énigme. Mécaniquement, il commence à ramer, et a parler en même temps.
- Cet endroit.... on ne sait pas. Et on ne saura pas avant longtemps. Il faudra déjà essayer de retrouver Katya et...
Il n'ajoute rien. La fille aux cheveux teints en bleu n'a pas eu le temps de leur donner un nom avant qu'ils ne chutent.
- On trouvera peut-être des réponses, là-bas...
Son regard est dirigé vers la rive opposée, qui grandit dans le brouillard. Ses contours se précisent. Des bâtiments, encore des bâtiments. La ville, à perte de vue. Des questions sans réponse... a perte de vue... |
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Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Jeu 22 Nov - 17:01 | |
| Je vois alors l’homme sortir la feuille, celle-là même sur laquelle il avait écrit avant le séisme bizarre. Il continuait son plan ou quoi ? Cela dit, je ne le lui demande pas. Ce n’est pas le moment de sembler trop curieuse, lourde ou autre. Puis, il la range à nouveau dans son manteau –accompagnée par le stylo que lui avait prêté la fille aux cheveux bleus- et continua à ramer. La rive se dessine quand il recommence à parler
« Cet endroit.... on ne sait pas. Et on ne saura pas avant longtemps. Il faudra déjà essayer de retrouver Katya et... »
Il ne termina pas sa phrase. Après tout, on ne connaissait pas le nom, ou du moins le pseudonyme de la fille aux cheveux à la couleur de la mer.
« Et sa ne vous fait rien de pas savoir quel est cet endroit, et tout ces trucs bizarres ? Séisme qui semble pas vraiment être un hasard, perte de mémoire collective, souvenir dans une boule de lumière… »
Énumérer tout ça n’a pas d’impact très positif sur moi décidément. Je soupire de dépit. Je déteste ne pas savoir, c’est insupportable !
«On trouvera peut-être des réponses, là-bas... -Ou, dis-je avec pessimisme, peut-être pas.»
Après tout, du peu qu’on discerne à travers le brouillard, la ville semble toujours la même, je ne vois pas comment on pourrait soudainement réussir à tout comprendre, avoir une explication et rentrer tranquillement chez nous. Non, je ne le sens absolument pas comme ça. J’aime pas avoir de mauvais pressentiment, mais là je dois reconnaitre qu’il me semble totalement justifier. Et ça m’angoisse et m’énerve un peu plus.
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Hippocrate
Messages : 617 Date d'inscription : 07/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Jeu 22 Nov - 21:32 | |
| « Et ça ne vous fait rien de pas savoir quel est cet endroit, et tout ces trucs bizarres ? Séisme qui semble pas vraiment être un hasard, perte de mémoire collective, souvenir dans une boule de lumière… »
Que de pessimisme dans une seule phrase. Un condensé de tout ce qui perturbe les perceptions d'October, semble-t-il. C'est bien la jeunesse, ça ! Il se retient à grande peine de lui faire remarquer. Et continue de ramer, inlassablement.
- Non, ça ne me fait pas plus d'effet que ça. Est-ce que paniquer va nous avancer à quelque chose ? Ça m'étonnerai. Je préfère m'interroger et essayer de comprendre, au fur et à mesure.
En silence, rajoute-t-il dans sa tête.
- Et puis, on est là, alors faisons avec.
C'est ce qu'il ne cesse de se répéter depuis le début de leurs mésaventures. Il ressasse aussi tout ce qu'il sait. Les mots et les éléments tournent dans sa tête, s'assemblent comme les pièces d'un immense puzzle. Et le puzzle, instable ou trop étrange, éclate. Les morceaux se remettent à tourbillonner dans son esprit. Un cycle sans fin. Pour l'instant, toutes ces pièces sont trop différentes. Rien ne se ressemble. Rien ne s'assemble. Mais il sait que ce n'est qu'une question de temps.
- Seulement une question de temps, murmure-t-il.
Cette phrase répond en quelque sorte aux derniers mots de October. Peut-être et peut-être pas, en effet... Il porte de nouveau un regard attentif à la rive qui s'approche lentement. Enfin, ce sont eux qui s'approchent lentement. Tant mieux, car il commence à sentir des élancements dans ses bras. Il n'a pas pris l'habitude de ramer comme ça dans le brouillard. Les circonvolutions de ses pensées le ramènent inlassablement vers une question : quelles circonstances l'ont amenées à se retrouver dans cette étrange situation ? |
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October
Messages : 188 Date d'inscription : 01/11/2012 Age : 27 Localisation : Alsace!
Feuille de personnage Temps restant: (100/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Ven 23 Nov - 19:54 | |
| N’empêche, qu’est-ce que je donnerai pas pour être ici… Pourtant maintenant tout est tranquille, et si je ne l’avais pas vécu, j’aurai du mal à croire tout ce qui venait de se passer. Mais ma mémoire vide, ou plutôt remplie que d’un seul souvenir, me le rappelle bien gentiment. Fichue perte de mémoire.
« Non, ça ne me fait pas plus d'effet que ça. Est-ce que paniquer va nous avancer à quelque chose ? Ça m'étonnerai. Je préfère m'interroger et essayer de comprendre, au fur et à mesure. »
Un silence suit sa réponse, et je ne trouve pas quoi redire. Evidemment, il ne semble pas du genre à pouvoir avoir peur de la moindre broutille, enfin tout simplement il semble être à l’opposé de mes réactions. Génial. Sa va être facile…
« Seulement une question de temps. »
Une question de temps… ? Ce mot me rappela soudain le sablier autour de mon cou. Je l’attrape, et le soulève à la hauteur de mes yeux. Le sable continue de s’écouler de seconde en seconde, et un fond de sable se dessinait déjà dans le sablier.
« Je psychote peut-être, croyez ce que vous voulez, mais je le sens pas… Comme si le temps qui s’écoule est important. »
Non attend là, je pars un peu dans les extrêmes… mais ce sablier ne me rassure vraiment pas. Je n’aime pas ça du tout. Et malheureusement c’est le seul sentiment que ça me donne.
« Je sais meme pas ce que fiche ce truc sur moi, il est pas à moi j’en suis sure, et pourtant je l’ai quand même. Et sa me gave de pas comprendre.»
Aller, on respire. Un bon coup. Parce que là l’énervement des dernier évènements commençait à se condenser, et c’est vraiment pas le moment. Aller, doucement, j’inspire, j’expire. Il y a pas d’explication normale, mais me mettre à m’énerver n’arrangera rien. Et je vais finir par taper sur le système d’Hippocrate, et comme dit, c’est pas le moment. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale Mer 28 Nov - 19:03 | |
| La brume se dissipa peu à peu et la barque culbuta : elle venait de se heurter à une rive. Les deux aventuriers - qu'on le croit ou non - avaient réussi à traverser le fleuve sans encombre et était arrivé dans l'Ouest de la Ville pour l'heure inexploré. Le principal bâtiment qui s'offrait à leur vue était un immense centre commercial. Qu'allaient-ils y découvrir ? - Spoiler:
Félicitations ! Vous pouvez dès à présent poster dans le centre commercial en postant dans la tranche horaire 00h-02h ^^
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| | Sujet: Re: Vivre est une chute horizontale | |
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