Les rires fusent de partout. Ils l'envahissent. Et lui. Lui ne répond même pas à son baisé. Elle est là, comme une conne, allongée sur lui parce qu'elle a trébuché. Elle ne voulait même pas l'embrasser au départ. Enfin si elle le voulait mais elle ne comptait pas vraiment le faire. Elle se redresse et lui semble aussi confus qu'elle. Elle pose ses jambes d'un côté, assise. Faisant ce mouvement elle remarque son tatouage sur sa cheville : un couteau. Le symbole du jeune homme. Il n'y a pas de doute : elle l'aime. elle le sait. Elle le sent dans ses tripes. Son cœur bat à fond lorsqu'il lui tend la main et le rouge n'a pas quitté ses joues elle le sait. Pourtant elle prend cette main dans la sienne et se relève. Elle époussette sa robe pendant qu'il fait une révérence et lui rend un sourire triste.

Elle va devenir folle. Elle est convaincue qu'il l'aime alors pourquoi agit-il ainsi ? Il l'a appelé sa "puce" tout de même ! On ne dit pas "ma puce" lorsqu'on a pas d'affection. Et il l'a embrassée merde ! On embrasse pas quelqu'un sans avoir de sentiments. Et ils ont rigolés. Ils ont rigolés d'elle, de sa gaffe. Soudain tout s'éclaire. Elle comprend pourquoi il n'a rien montré : il avait autant honte qu'elle de leurs rires. Ou alors. Elle se souvient de ne se souvenir de rien. Et si quelqu'un avait manigancer tout cela afin qu'il oublie elle et qu'elle oublie lui. Et si ce quelqu'un était un amant jaloux. Jaloux d'elle et le tatoué qui aurait tout fait pour l'avoir elle. Elle continue de regarder le sol. Tout cela n'a aucun sens. Personne ne peux monter quelque chose d'aussi machiavélique rien que pour l'avoir. En même temps c'est une preuve d'amour. C'est beau. Les larmes perlent dans ses yeux. Elle a envie de l'appeler cet amant de lui dire que qui il soit elle l'aimera. Elle a envie de lui dire que le tatoué n'est rien pour elle mais elle se ment à elle-même. Car oui, même si le tatoué ne semble pas être si intéressé par elle, elle, elle l'aime. Et ce tatouage sur sa cheville en est la preuve.

Elle regarde toujours le sol et se baisse pour glisser sa main contre sa cheville. Comment a-t-elle pu être aussi stupide que de ce faire tatouer pour un amour ? N'a-t-elle jamais retenu la leçon de ces femmes milles fois trompées ? Ou alors cet homme lui aurait-il promis l'amour éternel ? un fin murmure presque inaudible sort de ses lèvres.

"Sauvez-moi."

Mais personne ne la sauvera et elle le sait.

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 16h - 18h
Jouer avec le feu

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